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Tenez, comme vous semblez plus au fait que moi sur toutes les choses qui font que nous sommes voués à être d'incurables maladroits et d'atterrants inadaptés dans un monde de neurotypiques épanouis, j'aimerais ardemment que l'on puisse me dire comment les autres, et vous-mêmes, *pensez*.
La question peut paraître absurde mais je me suis rendu compte que je ne pense pas. Ou même que je ne sais même pas ce qu'est penser. Par exemple, tout ce que je dis, écris ou formule n'est absolument pas le produit d'une "réflexion", et un peu comme Heidegger, je suis toujours dans le "es gibt", le "ça vient", en sorte que si ça m'apparaît, je peux dire quelque chose, et sinon, je n'ai strictement rien à dire, et je suis incapable d'y remédier.
Le plus grand problème, par conséquent, est que je ne maîtrise aucun "cours" des choses puisque rien ne court, précisément, et tout est déjà là. Ergo, pour faire des dissertations ou des démonstrations, ben c'est vite compliqué si je n'ai pas d'emblée la solution.
Du coup, avez-vous vous aussi cet handicap ? Et si non, dessinez-moi la pensée, que je puisse voir quelle extase je manque !
Un dessin ? Pour moi la pensée, c'est comme un feu d'artifice permanent qui s'auto-entretiendrait. Parfois il n'y a que quelques grandes traînées d'étoiles, à d'autres moments c'est des bouquets qui crépitent partout.
Tu penses en images ? Mais contrôles-tu le flux de ces images ?
Non, je pense en idées, mais c'est une image pour expliquer la manière dont je visualise la manière dont les pensées se comportent.
Les pensées, c'est multimédia, non ? Certaines sont en mots, d'autres en images, d'autres en sons, d'autres en films complets, il me semble... Certaines pensées sont même composées d'impressions, non verbales, juste ressenties. Enfin c'est comme ça que ça fonctionne dans ma tête, hein... (rire)
Et comment opères-tu un tri et une sélection ? Ou quand tu montes un projet artistique par exemple, comment gères-tu tous ces bouquets et ces feux ?
Moi, le mieux que je puisse avoir, c'est une voix-off que je peux écouter (ou non). Ce doit être mon côté schizophrène, j'imagine... 😛
Pour moi la pensée n'est qu'une observation de toutes les interactions entre tous les élements de notre corps et notre environnement extérieur en fonctions de ses différents besoins ( cellule et environnement). En gros, je ne crois pas au libre arbitre. Nous sommes juste consciemment observateur..
ca peut paraître bizarre ou présomptueux mais il m'arrive de penser en odeur ou en gout (c'est un peu comme une image sauf que j'ai l'odeur ou le gout). en image assez souvent mais les trois associés à une pensée en mot.
je me souviens aussi d'un livre de science-fiction se passant dans une civilisation extra-terrestre qui était capable de réfléchir à cinq ou six choses à la fois, l'auteur sous-entendant que l'humain n'était capable de penser qu'à une à la fois. j'ai quand même l'impression de pouvoir penser à deux choses à la fois (mais plutôt en mode 'multiplexage', un court instant sur l'un puis sur l'autre et ainsi de suite). je ne peux pas m'empêcher de penser (je ne sais pas si c'est le cas de tout le monde)
par contre, quand je réfléchis, là c'est plutôt le vide dans ma tête pendant un peu de temps avant que j'aie ma réponse.
Pour ma part je pense en images. Il n'y a jamais de mots dans mes pensées, parce qu'il n'y en a tout simplement pas besoin; je les connais déjà avant même que mon cerveau ne se les prononcent. C'est toujours intuitif ou émotionnel malgré la logique froide, voire parfois viscérale. Mes pensées sont toujours reliés à des ressentis physiques. Je me projette beaucoup aussi, énormément même, j'anticipe tout et tout le temps, je vois pour une seule exposition plusieurs chemins exploitables et ce au même moment, ainsi que toutes les variables qu'elles peuvent prendre et parfois je m'y perds très longtemps, jusqu'à ce que je trouve la meilleure d'entre elle à exploiter. Cela peut durer de longues minutes comme des heures, voir des jours. Si je ne parviens pas à mon terme je mets sur pause, afin de faire passer d'autres pensées en avant: comme lorsqu'on switche d'un programme à l'autre alors qu'ils sont déjà tous en activations en fond, et ainsi de suite jusqu'à ce que je dorme.
Et de toute façon même lorsque je dors mon cerveau est tellement actif que mes rêves prennent bien souvent la même tournure.
Ma tête est toujours pleine de pleins de choses et lorsque je suis envahie par un trop plein d'émotions qui m'empêche de réfléchir convenablement j'ai un interrupteur qui se positionne sur off et qui éteint tout. A ce moment là je suis coupée de toute émotion, je ne ressens plus rien moralement. Plus de joie, plus de tristesse, pas de colère, pas d'empathie, rien. Le vide. Et cela peut aussi durer des heures, des jours voire des semaines parfois. (bien plus rarement cependant). Puis ensuite ça repart comme en quarante, je me réactive.
Ce n'est pourtant pas quelque chose que je contrôle ça, c'est un système défensif je pense.
Je les perçois virtuellement comme mes sens où mes outils d'interaction réels me permettent d'interagir. Je m'entends parler, je vois les choses, j'entends les choses, je touche, je manipule les choses, j'ai un très mauvaise odorat donc je ne sens pas grand-chose dans mes pensées. J'ai même l'impression de vivre le plus souvent dans le monde de mes pensées que dans le monde réel... d'ailleurs je vis en accéléré dans mon monde de pensée, et aussi c'est comme si j'avais plusieurs mondes un peu comme des mondes parallèles, je saute de l'un à l'autre... par contre je suis incapable de faire le vide, je suis incapable de ne pas penser je n'y arrive pas...
Comme Patrick, pour moi je pense à plusieurs choses en même temps 4, 5, 6 choses à la fois , et le problème c'est que quand je parle dans le monde réel, je perds vite le fil de se que je dis car en même temps de parler je suis dans plusieurs monde de pensée à la fois. En plus ces différences temporelles, sont difficiles à gérer entre la réalité et la pensée.
Je crois que Kalimalicia a mis le doigt dessus : je pense comme je rêve. Sauf quand l'intellect s'en mêle pour me concentrer (en partie) sur un problème à résoudre, que ce soit une tâche du quotidien ou quelque chose de plus complexe. Mais sinon, mes pensées sont une nébuleuse de sensations, d'intuitions, de messages venus d'on ne sait où, et elles coexistent dans une sorte d'endroit où le temps s'écoule différemment.
Marrant comme exercice, d'essayer de visualiser un fonctionnement complexe pour tenter de l'expliquer à d'autres :)
Merlin, oui c'est marrant d'expliquer notre façon de penser, mais le problème c'est que l' écriture n'est qu'un outil de traduction assez basique par rapport à notre pensée, je pense qu'il manque une infinité de mots pour décrire nos pensées.
Ah MAIS TOUT A FAIT ! Oui l'obligation de la majuscule pour exprimer mon accord.
Il manque des mots, nous sommes limités, dans n'importe quelle langue que ce soit, ou n'importe quelle mathématique d'ailleurs, ou codage. Parce qu'apposer des mots à des images est tout bonnement réducteur. On possède la parole mais à des fins oui.. Limitées.
La transmission par télépathie serait tellement plus simple. Hop d'une pensée à l'autre et on se comprendrait. Mais ici ce n'est simplement pas possible.
il y a une vidéo sympa sur YouTube (tapez science étonnante - libre arbitre) qui explique que le libre n'est peut-être pas si libre que cela. moi je pense qu'il n'est peut-être pas si conscient que cela.
parfois je me dis aussi, arrête de penser, cela ne produit rien de concret.
un truc que j'aime bien faire, c'est quand j'eu des pensées qui en ont entrainée une autre et ainsi de suite... c'est de remonter à l'envers pour retrouver l'idée originelle.
J'ai développé un modèle pour de l'intelligence artificielle forte, et ce modèle en déduit qu'il n'y a pas de libre arbitre...depuis, je ne crois absolument plus au libre arbitre...
Kalimalicia, je suis complètement d'accord avec toi pour les mathématiques!
je pense qu'il faudrait d'abord définir ou rédefinir ce qu'est el libre-arbitre. dans le même ordre d'idée. il y a principe qui dit que les décisions objectives n'existent pas, Elles sont toutes subjectif.
A l'époque, j'avais lu une nouvelle racontant la vie d'un télépathe qui lisait dans les pensée des autres (quelle beau pléonasme). ilrêvait de trouver un autre télépathe pour partager de don merveilleux et il était persuadé qu'il en tomberait amoureux. quand il se sont enfin rencontrés, il se sont tout de suite détesté car ils venaient chacun de perdre leur intimité.
oui c'est compliqué d'expliquer ce qu'on pense mais c'est peut-être le prix à payer pour jouir d'une pensée complexe...
Pour l'instant j'ai développer le modèle, il faut maintenant que je programme tout cela. C'est un modèle, qui est capable de se reproduire, d'apprendre seule, d'évoluer dans un environnement et surtout de ressentir des émotions, d'avoir une conscience et une inconscience...
O.O Alors là, je suis plus qu'intéressée. Comment as-tu fait? Est-ce qu'elle sera commercialisée? Est-ce qu'on pourra converser avec elle?
Mon but premier c'est avant tout de comprendre le vivant, l'intelligence, la pensée (justement lol) ,etc... le pourquoi du comment. À quoi le vivant sert, l'origine, enfin pleins de questions existentielles... 😉 c'est dans un premier temps destiné à de la recherche. Ce n'est pas une IA faible comme elle existe actuellement, mais une IA forte. Le but n'est pas de converser avec, mais plutôt d'observer comme le ferait un biologiste dans la savane. On peut quand même interagir avec pour étudier les comportements. Un gros groupe m'avait proposé de m'embaucher pour développer ce modèle, mais j'ai refusé de peur de perdre la main dessus et de ne plus avoir le contrôle de son utilité future. Surtout que ce groupe est plutôt accès finance. En gros je ne cherche pas à commercialiser quoi que ce soit maintenant...
Bon dieu de fichtre xD Je rêverais de savoir créer une I.A autonome, de la voir se développer d'elle même et d'intéragir avec elle très justement. Tu as de l'or entre les mains, et là je parle pas d'un point de vue financier ou commercial, mais d'un point de vue comment dirais-je existentiel XD
Je comprends tout à fait que tu ne veuilles pas le commercialiser d'ailleurs, on ne sait pas comment elle pourrait être utilisée par la suite.
J'aimerai beaucoup écrire et partager sur le principe de base de ce modèle, mais je n'ai malheureusement pas le don de l'écriture et de la formulation.
Tu développes des choses ?
Je ne développe que mes récits et écrits littéraires xD Je ne possède malheureusement pas les connaissances scientifiques, technologiques, informatiques qui pourraient me permettre de créer une I.A et bon dieu c'est bien malheureux je t'assure.
Ceci étant en terme d'idées créatives j'en ai à la pelle et au travers de mes récits j'ai fabriqués des androïdes, des I.A et plongé dans le transhumanisme même, mais cela reste fictif bien que je suis convaincue qu'avec les moyens adéquats et les bonnes connaissances ce puisse être faisable. C'est pour ça que je suis admirative de ce que tu as créé.
Je vais répondre indirectement..
A mon sens, la démocratie est un des symptômes de la mauvaise compréhension de la condition humaine. On ne sera jamais tranquille tant qu'on sera capable de penser. Pourquoi serions-nous différent des animaux. On devrait vivre en fonction des saison, manger des fruits et des légumes, migrer et la nature reprendrait le dessus avec la sélection naturelle, à ce moment là l'humain pourra enfin vivre sereinement et en totale harmonie avec la nature.
Penser, c'est comme tenter de créer un monde en dehors de cette réalité. Pourquoi penser si ce n'est pour vouloir changer les choses ? Si on considérait ce que je dis au dessus, on aurait plus besoin de vouloir changer les choses et donc de penser..
En tout cas je ne sais décrire ma façon de penser, elle peut-être de différente manière, visuelle, projectrice, je ne connais pas les termes que l'on pourrait associer à cette idée. Par contre j'ai longtemps cru qu'on ne pouvait pas penser, s'arrêter de penser, mais c'est faux. Par contre je ne le controle pas toujours. Il m'arrive de mettre des heures avant de m'endormir.. mais ça ne me dérange pas je suis bien dans mon moi-même.
Les gens qui ne pensent pas ne savent pas qu'il ne faut pas penser donc ils vivent bien. Ou en tout cas mieux que:
Ceux qui pensent et qui aimeraient savoir comment on pense en croyant que ça les fera avancer..
Mais si on s'en réfère à ceux qui ne pensent pas.. On peut en conclure qu'il ne faut pas penser pour avancer 😈
Il n'y a jamais eu de libre arbitre, c'est même à cause de cette fausse notion que c'est la merde sur la planète.
Les gens ont tendance à trop écouter le coeur (l'émotion) et pas assez le cerveau (la raison)
Pour moi la pensée c'est plusieurs flux sous-marins. Il y en a un pour les besoins vitaux (manger, dormir, le confort), qui a la priorité sur les autres. Il y en a un pour la perception de l'environnement, qui est prioritaire aussi. Et ensuite il y en a un pour chacune des réflexions que j'ai en cours (d'une discussion en cours à un problème de logique ou l'exécution d'une recette de cuisine) et, bien sûr, un pour les rêves. À chaque fois que dans l'un de ces flux il y a quelque chose d'important, le flux -la pensée- émerge et mobilise mon attention. Tous les flux qui restent en sous marin sont en pilote automatique, en "mode passif". Si je me concentre volontairement sur l'un d'eux je peux le faire émerger : le phénomène de concentration. En sous marin ces flux tiennent pour moi de la saveur, de la teinte ou de la semi sensation : ils participent à une perception globale de la saveur (l'état) de mes pensées. Par contre en surface ils deviennent concrets, selon les cas : mots, images, émotions, chiffres, sensations. Par contre impossible de m'imaginer une odeur ou saveur. Je peux y penser la décrire par des mots, mais pas la sentir pour de vrai, comme une émotion lorsqu'on se l'évoque (lorsqu'on l'invoque ?)
@Didier54 : Moi aussi je suis très intéressé. J'ignore si j'ai les compétences, mais je ne suis jamais contre un essai (en revanche je suis hostile au rugby (pour moi-même, ça va de soi)).
Et tu me fais ch..r parce-que je ne parle qu'en poésie? j'ai le même problème que toi. Enfin, surtout quand les sentiments prennent le dessus. Dès lors, rien ne sert de réfléchir à ceci ou à cela. Là, le senti se saisit de la main pour qu'elle trace le plus bel arrondi, en au-delà, en en-deça lexical, de la pulpe du coeur. Quand je te lis, et quand je t'entends dire que, quand tu écris, tu ne fais qu'aligner des mots.. Je t'ai visagé Abderian
Il semble que vous soyez assez nombreux à être synesthésiques, et c'est un bel avantage (ça a profité à Feynman, tiens, et à tant d'autres... tiens, même à Daniel Tammet ; de quoi donc peut-être tenter de battre son record sur les décimales de "pi" !).
@LIbertEchErie : j'ai été visagé ? Qu'entends-tu exactement ? (le terme est beau, mais comme je suis l'expression d'une anti-cénesthésie, tu pardonneras mon handicap ^)
si on revient sur la réflexion d'Alumine qui est intéressante. A l'instant, je pensais à ma tartine que je faisais, en second je recalcule l'horaire pour le match de volley de cet après-midi. je me rappelle qu'il faut appeler le chat qu'on a perdu et en-dessous, sans pouvoir y réfléchir mais à le faire tourner dans ma tête la réflexion d'Alumine.
par contre, pour les gouts, je pense à un camembert (c'est un fromage que j'aime bien) ou a un vin que j'aime bien. je me souviens du gout mais je suis incapable de le décrire. idem pour ce que je n'aime pas
Alumine en tartine qui joue au volley avec une équipe de chats ? Tes rêves doivent être intensément multiplexés, patrick ! 🙂
Je ne sais plus ce que je voulais dire par là Abderian, peut-être, d'une part, qu'à travers tes mots, j'ai l'impression de te connaître déjà un tout petit peu, et peut-être, d'autre part, que tu me sembles aussi bon poète (détenteur de poésie) que détracteur de poètes
Au moins je sais pourquoi je me reveille régulièrement avec un mal de crane
Ah, LibertEchErie, je ne suis détracteur de rien, mais j'aime bien jouer au Socrate, et voir surtout derrière la langue ce qui résiste à tous les jeux possibles, et mesurer ainsi la profonde authenticité des idées, et non seulement ce qu'elles sont par le vécu ou le besoin. Je ne suis pas bon poète non plus, mais joueur... heu, lyrique ? En fait, comme Kali le disait, j'écris là en prose, mais j'ai un petit logiciel qui peut de suite démarrer pour écrire un "poème" pour dire la même chose. Ce que j'essaie de dire, c'est que lorsque tu lançais l'idée sur la poésie, c'était une belle et noble idée, et aurais-tu lancé l'idée inverse, je me serais fait ton détracteur, mais un détracteur pareillement *insérieux*. Ce n'est pas que la vérité est une synthèse entre toutes ces choses, mais c'est... mh, c'est que l'on est, pour reprendre ton terme, souvent moins détenteur de ses idées que victimes de ses concepts.
Et oui, assurément, je ne suis pas une personne si secrète que mes mots me cachent. Ça doit être le complexe du /buffer/. 😛
Content en tout cas d'avoir été visagé. 🙂
A vous lire, je pensais à vos voix. Souvent ça m'arrive ça de ne pas être surprise lorsque je découvre la voix de la personne derrière ses écris. Je sens les tonalités, les émotions, etc.
La voix c'est aussi la personnalité.
Parce qu'au-delà de la voix, il y a le timbre, la manière de poser les mots, la sémantique choisie, etc... Et tout ça en dit long déjà sur la personnalité je trouve.
Sinon, ma pensée est sans limite. Un arbre aux branchages infinis qui se stagnent un moment parfois, qui font de noeuds et qui s'étendent encore et encore.
Je pensais, hier, qu'au quotidien on ne pense pas tant que ça au final. Beaucoup de micro-choix sont faits de façon semi-consciente, beaucoup d'observations restent là sans aucune suite dans les idées, beaucoup de fois on est à peine conscient du temps qui passe, de l'endroit où l'on est, de la discussion en cours... Tout est en pilote automatique.
Du coup je me demande si on vivrait mieux si on rendait conscients davantage de ces processus, ou si on serait juste beaucoup plus fatigués. Vous en pensez quoi ?
si on devait être conscient de toutes les choix que l'on fait, on serait plus lent et moins bon. l'avantage du choix inconscient, semi-conscient ou réflexe est qu'il va vite.
A mon avis, le choix 'inconscient' est aussi une façon d'intégrer une quantité impressionnante de données, avec une proportionnalité adaptés. et donc de faire un meilleur choix que si on prenait le temps de citer les éléments que l'on prend en compte, on serait obligé d'en tronquer et donc la solution ne serait plus forcément la bonne.
avant, on prenait les décision à l'instinct, à l'intuition (le fameux flair de l'inspecteur). puis on a banni cette méthode "non scientifique" pour la remplacer par des méthodes "objectivable" ou "quantifiable" qui ne réduise les paramètres que à quelques uns (et qui demandent beaucoup plus de temps et d'effort'). certains scientifiques remettent en avant le principe de l'instinct qui serait en réalité une méthode beaucop plus 'réfléchie' que ce qui n'y parait mais dans l'inconscient.
pour ma part, je pense qu'il faut savoir jongler avec les deux méthodes, parfois l'une parfois l'autre, parfois un mix ou un switch des deux.
(j'ai l'impression que je suis encore sorti de la question initiale d'Alumine, désolé)
cela dit, j'ai une autre question. si on pense en arborescence, ils pensent comment les autres ?
Je ne sais pas si ça serait plus fatigant de conscientiser le processus. En revanche, ce que je sais, c'est que lire les Cahiers de Paul Valery, ça me fatigue au bout d'un moment 😉 Il y a de belles fulgurances, et ce gars est sans nul doute suprêmement intelligent, mais le voir ainsi s'épier en permanence et se ballader dans les coulisses de son cerveau, c'est fatigant à la longue, et puis je trouve ça un peu vain à force.
Pour moi, la pensée est un flux plus ou moins continu, intuitif, qui jaillit de nulle part, pour rejoindre le "es gibt" de notre ami Abdeger
😄
Le vrai enjeu, c'est d'éviter qu'elle ne file comme de l'eau entre les doigts, la formuler, la canaliser, la passer au tamis exigeant et formel de l'expression ou de la création. Ne pas la gâcher en somme.
Ca m'arrive de prendre des notes de mes "pensées". Et je m'aperçois qu'en fait, elles sont toujours colorées par des émotions, et donc qu'elles changent au fil de l'eau selon mes émotions du jour, de l'heure...Donc je vois bien que le cerveau dépend en partie du coeur, en ce qui me concerne...
Enfin, ce que je trouve vraiment passionnant, au sujet des pensées, c'est lorsqu'une connexion se fait autour de deux modèles de représentations bien cartographiés mais jusque là non connectés.
Un peu comme un gars qui va souvent en Bretagne depuis le Sud Ouest, et qui va aussi souvent en Centre Loire depuis le Sud Ouest en passant par Limoges, et puis qui réalise un jour physiquement parce qu'il voit un panneau (et non pas avec la carte, car cela il le sait déjà) qu'il y a Chateaubriand entre les deux et qu'il peut passer par là entre le Centre Loire et la Bretagne (ça sent le vécu n'est ce pas)
Maintenant, vous remplacez les zones géographiques par "conventions sociales" et "sensibilité personnelle" par exemple, pour reprendre le thème d'un post, et hop vous trouvez quelque chose...
C'est peut-être ça aussi la pensée en arborescence non ? Quant aux autres, je suppose qu'ils font la même chose...mais peut-être qu'ils ne prennent pas l'autoroute..c'est vrai qu'il y a des péages ....
😈 😈
😄 "Abdeger", bien trouvé !
Pacalou +1 (mais bon, ce n'est qu'une fulgurance, hein, un hasard heureux, une connexion maladroite (ou mal à gauche) de ton cortex, donc ne prend pas ça personnellement ^^)
Pour ma part, je suis incapable de penser droitement. Si je reprends ta métaphore, je ne sais même pas où se trouve Limoges, et si tu me dis "Va à Limoges", plutôt que d'admettre mon ignorance ou de "réfléchir" à la position probable du lieu, je considère spontanément que la destination est nulle et non avenue. S'il y a prescription et cartographie, il n'y a pas de créativité. Et la créativité est le processus même de la pensée (Heidegger a pondu un truc sur la pensée, mais là faudrait plutôt lire Bergson ^^), donc ta cartographie est encore trop dans un système temporel, et non dans une durée. C'est un peu toujours le miracle d'une sérendipité. Pourquoi avoir une destination ? C'est comme "Destination Finale...", ça doit faire peur.
Le problème enfin de tees substitutions, c'est qu'un bon logicien (Russell, par exemple ^^) pourra te dire que Limoges est encore représentable, parce que c'est un objet défini, mais "conventions sociales", pas sûr. Tu me dirais, "Adberian, pars de ton état de polyhandicapé social et atteins la politesse empathique de la neurotypicité", et là, je répondrais "Énoncé incorrect, merci de définir les termes". Limoges ne bouge pas, les conventions sociales et la sensibilité personnelle si. Si je jouais aux fléchettes avec mes émotions, je serais sûr de manquer à chaque fois la cible !
Merki pour le point, mais comme tu l'as dit, en fait j'y suis pour rien, c'est venu comme ça
Quant à l'image (un peu foireuse) c'était pour dire :
la différence entre la visualisation d'une connexion sur une carte et l'appréhension de cette connexion sur le territoire =
la différence entre la compréhension abstraite de la connexion entre deux "thèmes" de réflexion, et l'intuition physique de leur coexistence
Ou quelque chose comme ça...je me suis perdu vers Limoges 😮
"la différence entre la compréhension abstraite de la connexion entre deux "thèmes" de réflexion, et l'intuition physique de leur coexistence"
Mh... l'énoncé n'a pas de sens à mon inférieure pensée ! Surtout, qu'entends-tu exactement par "intuition physique de leur coexistence" ?!
Si par là tu veux dire que la pensée c'est que, quand tu dois aborder un concept, par exemple "Pacalou", et que pour l'atteindre, tu suis un itinéraire précis, et que, d'après ton expérience, au schème "APIE - homme - être réfléchi - ne-pond-pas-des-pavés - prend le temps de réfléchir - etc." tu substitues "Merlin - similarité/différence avec un autre ? - non-jardinier - artiste non déclaré ? - membre plus récent - etc." et que tu penses ainsi l'objet "Pacalou" dans le contraste, je tiens pour neurologiquement peu probable ou contradictoire que le concept "Pacalou" soit toujours répertorié comme sur une carte par des coordonnées fixes. Précisément comme tu le dis, à cause de tes émotions, de ta vigilance, de ton état de veille (ou non ^^), et d'associations sans cesse mises dans un jeu combinatoire, le concept "Pacalou" n'a strictement rien de définitif. "Arbre", "pomme" et "liberté" sont à ce titre comme Pacalou : la topologie cognitive est une géométrie constamment... variable. 😄
Je pense que j'ai dérivé de "penser" vers "comprendre", ce qui soulève d'autres questions.
Puisque tu as pris la peine d'essayer de comprendre ce que j'essayais de dire, je vais essayer de reformuler de manière moins obscure et absconse, ce que je trouve fascinant.
Comprendre c'est faire une nouvelle connexion; Il y a une différence entre comprendre quelque chose de façon abstraite (la carte) et comprendre quelque chose en le vivant (le territoire). Et pourtant les deux procèdent de la pensée. C'est comme si la compréhension n'opérait pas au même niveau..
D'accord !
Un peu la différence entre "comprendre" et "expliquer", donc (cf. sur ce point notre ami Dilthey)
Et merdeuuu.. c'est super intéressant tout ça.. mais ça fait beaucoup à lire.
@Kali, sérieux tu arrives à switcher tes pensées? et à mettre sur pause?? Hou pinaise ! la veinarde !!
@didier : On a deux créateurs d'IA sur ce forum, c'est même super intéressant, même si je n'ai aucune idée du comment on fait ça, c'est du codage? Oui très très néo là dedans je suis.
@Nono : Mais grave, moi aussi j'aimerais entendre vos voix, tu as tout à fait raison, ça en dit long. Et finalement on a tendance à se faire une voix de quelqu'un par sa photo par exemple ou par ses écrits et des voix, c'est complètement différent de ce à quoi on s'attendait :)
@Pat : Ah je me retrouve trèèèès (pardon) souvent dans tes réponses, et tes rêves ben écoute on devrait les coupler aux miens, ça serait un sacré bourdel XD !!
Ah bon, c'est qui l'autre personne qui fait de l'IA sur ce forum?
Et en plus on est pas mal a être intéressés par ce sujet ^^ ça mériterait un pti poste sur l'IA non? Pix grand sourire espiègle ^^
pour ma part j'ai l'impression que lorsque l'on réfléchi à quelque chose, qu'on y pense on le tue, et c'est pour moi comme des pensées de l'ordre du règne "de la mort". Parcontre, les pensées sublimes qui passent et nous éclairent, pour moi elles sont du règne de la Vie. Je crois que tout ce qui est Vivant est en mouvement et éphémère et que lorsqu'une pensée est mise en culture, inscrite dans une continuité, elle perd de sa sève et elle meurt.
Donc j'ai envie de dire@Abderian, que ce que tu exprimes au niveau de ta façon de penser est très loin d'être une tare...
Bonjour ! Je trouve que penser est souvent un fardeau. La pensée ce sont des mots. Faut trouver les bons mots, que ça fasse une harmonie avec le ressenti, bref, c'est vraiment pas simple. Pour ma part ça sort tout seul oui, mais je le vois comme une décharge de tension puisque tout s'éteint ensuite comme si ça n'avait jamais existé.
J'ai souvent eu l'impression de prendre le train quand je parlais, mais parce que ça défoule.
Quand je suis calme, je parle beaucoup moins, alors parfois j'en arrive à la conclusion que c'est un produit du stress, ce qui n'est pas pour me rassurer parce que je m'imagine alors encore plus privée d'une compétence sociale, alors que je galère déjà. Bref, de quoi se faire un ulcère copieux.
Vive le bonheur aspie...
Ce qui est intéressant c'est qu'il y a toujours quelque chose à trouver pour le vivre mieux.
Bonjour à tous, quelle question ?!!!
Les mots pour ma part sortent sans que je m´en rendent compte. Ce sont généralement l'expression d'un ressenti, des fois c'est plus fort que moi, je parle dans un débit tellement rapide que j'en perd mon interlocuteur. Des fois, je me reveille la nuit pour écrire ou dicter... deux livres ont été écrits dont un édité d'ailleurs... Par contre, quand il s'agit de résoudre un problème, les mots pour solutionner ne sont pas les plus justes. Du coup j'alterne entre le dessin, les schémas et les mots. Ils peuvent m'arriver en arabe comme en français ou encore en anglais. Alors imaginer le carnage au boulot^^
Mais dans tout cela, je pense avoir trouvée ma solution pour structurer ce que je veux dire. J'accompagne souvent ce que je veux dire d'une chanson, que je chante dans ma tête tout en m'exprimant tout haut sur un sujet particulier qui demanderait un peu de réflexion.
Bjr tt le monde. Mon observation elle est simple, je pense tt le temps, et c pas juste une pensé, c comme si j'avais 50 télé au même temps, les effets papillon qui sont produits par les faits et gestes, les miens et ceux des autres, je dort on moyen 22 ou 23 heures par semaine. Et si par malheur j'ai pas assez de penses c la déprime. C un vrai bordel dans ma tête tout le temps, dans certaines conversations prolongé, par fois on me pose une question, je répond de façon à que la personne aie la réponse de la 3 question qui va me poser. Apres ça il me regarde bizarrement. C a ce moment que je me trouve stupide, puisque il a pas compris et moi je me fait de reproches ! À la maison ma fille 20 ans mon fils 12 ans sont pareil et la on discute et on se comprend, c ma femme qui laisse tomber elle perd le fil.
Mais j'ai toujours besoin d'être nourri on penses pour pas déprimer.
Mais j'ai passé 46 dans la galère puisque je sentais que les autres riant de moi puisque j'ai été decale, j'ai pas vraiment 1 ami, à partir d'un certain moments je prenait la fuit des autres.
Mais je me eloigne de la question excuse moi.
J'aime la pense et je pense tt le temps et maintenant je le supporte mieux que avant que ma psy me dise que je suis atypique, j'ai lu des livres.
Et c ma psy qui m'a conseillé à prendre contact avec des personnes comme moi.
Le plus drôle dans tt ça c que ma psy à fini pour me dire que elle aussi est atypique. Mais j'ai attendu comme 10 ans.
Quelqu'un peu me dire comment répondre à quelqu'un de e spécifique ? Il faut écrire son pseudo ? Merci d'avance
@Portugais ça dépend, si c'est pour répondre en public comme je viens de le faire, il suffit de mettre un @ devant le pseudo de la personne. Si c'est en privé, il y a une messagerie qui fonctionne bien aussi
@Monie penser c pas un fardo c le mouvement, c la continuité de tes gestes paroles observation, tout au tour de toi c mouvement, la pense c une suite, il que tu le prenne dans le bon sens. Mais il a des penses que on aime moins, mais c toujours du mouvements, mais ensaie de le prendre comme un bien. Courage
Je pense personnellement en ressenti et en image. En fait je n'ai jamais de phrase claire pour exprimer ma pensee. C'est souvent un ressenti complexe auquel je n'arrive pas a mettre de mots. Ca se resume un peu a une pensee qui va dans le sens de, ou une pensee qui ne va pas dans le sens de, parfois en couleur rouge/verte. C'est pour ca que quand je suis dans un debat avec qqn ou dans une dispute, ou dans un interrogation soudaine, j'ai bcp de mal a reagir car je n'arrive pas a m'exprimer. Il me faut souvent 1 a deux semaines pour arriver a decortiquer tout ca et a comprendre et exprimer mon reel avis, ce qui fait qu'il y a toujours un decallage.
Pareillement, quand je rencontre une personne je vais savoir a qui j'ai affaire, mais ce n'est jamais formule clairement meme si le ressenti est clair. Je vais voir la personne comme une boule qui peut avoir des contours claires, gribouillis, qui va changer de consistance, elle peut etre opaque, translucide, dense. Qui va changer de couleur. Elle peut avoir des couleurs violentes (rouge noir), des couleurs franches, ou des couleurs pastelles, ou pas de couleur du tout.
Mes pensees sont pareilles.
A certains moments je ne pense pas. Je vis en dormant les yeux ouverts.
Souvent, quand on me demande mon avis, j'ai un avis par rapport a ce que j'ai entendu que je trouve bien ou pas bien. Mais contrairement a ce que bcp vont penser, j'ai rarement mon avis a moi. Je peux soutenir un raisonnement que je trouve logique parce qu'il est logique, sans qu'il soit mon avis a moi. Seul pb : celui en face part toujours du principe que si tu soutiens une theorie, c'est que tu es d'accord avec elle. Or souvent je suis d'accord avec les deux camps.
Au fil des ans, j'en suis arrivee a la conclusion que j'etais une coquille vide. Je n'etais personne, car sur la plupart des questions, je n'ai pas d'avis propre. C'est un constat assez difficile a encaisser.
J'essaie donc de trouver qui je suis dans ce beau bazar.
Hello tous et toutes !
J'ai découvert récemment que par moments (peut-être tout le temps, sans m'en rendre compte), j'agis, et dans la seconde qui suit, "ma" pensée s'invite et commente, mais surtout, s'approprie l'initiative de l'action. Une piste : ce ne serait pas "ma" pensée qui initie certaines actions, l'action naîtrait d'elle-même, d'une source qui m'est inconnue - et juste après, la pensée se déclarerait source de cette action.
J'ai vécu une vraie crise spirituelle au moment de la réalisation de cet état de fait, me demandant : si ce n'est ma pensée, qui est la source de mes actes, alors, où en est la source ? Et surtout : qu'est-ce qui me garantit, que je ne vais pas perdre contrôle de moi-même, devenir fou, agresser, tuer, si ce n'est plus ma pensée qui joue ce rôle de gardien, d'assurance, de maintien éthique ? Si l'action naît d'elle même ou de source encore inconnue, comment puis-je être "sûr de moi" ?
Depuis, j'ai accepté : l'action arrive, et ma saleté de pensée déboule, un quart de seconde après, essayant de s'approprier, mais moi, je sais, et je lui ferme sa gueule : non, tu n'as rien à voir là dedans.
La vie devient une vraie aventure, quand on ne connait pas la source de nos actions ! Plus besoin d'essayer de les justifier alors, car on ne peut qu'échouer, ignorant nous même le lieu de naissance de cette action !
Peut-être que la pensée avant l'action est inconsciente, puis lorsque tu agis elle surgit à la surface de ta conscience ; tu crois qu'elle succède à l'action alors qu'elle précéderait celle-ci en restant cachée (inconscient). Une quasi simultanéité en fait, mais c'est tellement rapide que tu ne peux t'en rendre compte.
L'instinct nous fait en une fraction de seconde choisir entre thé ou café. Notre conscience notre moi ne peut que dire non. C'est trop beau.
@Julien : très intéressant. Techniquement, pour te constituer en être, tu dois en effet justifier, c'est-à-dire rationaliser, tes actions. Si un jour tu as envie d'uriner sur un passant, il faudra que tu puisses te l'expliquer, mais au fond c'est une contrainte à peine tacite de la société. Si tu claques dix mille euros au casino, c'est pour espérer en gagner plus : même l'addiction, l'action pure, brute et systématique doit avoir des perspectives de récompense.
Là question serait peut-être alors : ces actions agissent-ils à un stade pré-réflexif pour ton bien ou non ?
Il y a un trouble psy qui s'appelle les phobies d'impulsion, où l'on redoute précisément ces actions "involontaires" qui ne seraient pas de "nous". Mais la phobie est encore une rationalisation de l'agentivité.
Parce que ce qui vient de nous humain doit toujours être noble et beau ? Et le reste ? c'est le diable ? La faute sociale ? La folie ?
Non, sauf du point de vue de la société. Toute action qui nuit à la société nuit à l'ensemble de l'humanité, donc te dégrade ipso facto de la condition. Même si, un grand talent de notre espèce est justement la nuisance. Mais la nuisance brute et violente, c'est dur à trouver : le ressentiment sans cause est incroyable, voire impossible.
Reste à voir ce que serait le Diable. Un malfaiteur ? Un violent ? Un vulgaire ? Un sadique ? Un pervers ? Un tentateur ? Un fou en effet ? Toutes les combinaisons sont possibles, mais un être humain sera, lui, toujours obligé de choisir. De se spécialiser. On peut même avec toute la bonne volonté du monde n'agresser toujours qu'une (petite) partie de la société.
Mmm... grongrnegne... pfff.. scrogneugneu ....rhooo... mouais. Mais fait chier.
J'avais un Caganere à l'angle de ma rue dans un petit village du sud de la France. Voilà, je suis un peu dans la même position. Et oui, si je devais envoyer un message à un non-ami, le messager serai tout trouvé :)
Salut amis,
En fait j'dis ça, mais si ça s'trouve j'me plante totalement, et en vérité toutes mes actions naissent de ma pensée... C'est tellement subtil et rapide, comment avoir des certitudes ? C'est juste que depuis quelques temps, quand je fume de la weed, mon corps fait, et ma pensée commente, et au début c'était flippant : mon corps marchait vers un endroit calme et ensoleillé puis commençait à faire du yoga, et dans ma tête : "putain mais je vais où là ? je fais quoi ? J'en sais rien bordel !"
Au début, grosse peur, car pas de sensation de contrôle, la pensée devenue totalement inutile : mon corps, mon être, faisait ce qu'il voulait, et la pensée semblait ne pas faire partie de ce tout en mouvement. Depuis j'ai l'habitude, c'est même la norme, en tous cas, quand je fume de la weed. Il me semble que c'est souvent pareil aussi en sobriété, même si cela me saute moins aux yeux.
La "weed" comme tu dis entraîne un retard dans la conscience. Exemple simple : tu fais trois heures de fumette, tu prends la bagnole, tu essaies de conduire deux heures, tu t'aperçois au bout d'un temps indéfini que tu n'avances plus, et seulement quelques minutes après tu t'aperçois que t'as bigné quelque chose, ou pire, quelqu'un.
C'est donc moins la pensée que la conscience : ton cerveau fonctionnera toujours dans ces situations, mais les méta-niveaux d'analyse, de censure et de vérification des erreurs n'est plus opérant, ou avec retard. Si je t'électrostimule certaines zones, tu peux entrer en érection ou avoir des images de meurtre. Anesthésie une partie de ton cerveau sur l'aire du jugement et tu deviens porno-dépendant ou amateur contemplatif et impersonnel de films d'horreur.
Et si je ne peux accéder à ton cerveau, je peux t'embrigader ; ça s'appelle, souvent, /l'éducation/ ! 😋
Non, y'a pas à dire, ce soir, entre la mort, les psychopathes et la scotomisation, on s'éclate 😄
Ah, celle-la, j'ai bien tenté de la convier ce soir, mais elle m'a fait comprendre qu'à force de me gâcher sur certains forum, elle allait, de plus en plus, se faire prier, jusqu'à ce que je me souvienne du caractère délectable de son éphémère compagnie
Ah non ! T'as pas le droit d'arrêter de poétiser, ce serait trop cruel.
Ce à quoi j'ai rétorqué: très bien, parfait, reprends tes rimes à la con, et je récupère du temps d'sommeil, merde!
Sur ce, bonne nuit à tous!
🙂 bon, j'essaierai de reprendre la discussion avec elle. Je la connais, c'est une grande gueule mais elle est pas bien méchante 😄
Aucunes image c'est tout noir la haut.
Comme toi ça sort comme ça,au fur et à mesure. Je ne réfléchis jamais dans mon coins. Il me faut de la stimulation.
Je m'auto stimule en permanence. Et pour réfléchir il me faut exposer.
Je m'entend juste penser en dormant des fois ces très fatiguant. Je sens les gens en général je sais rapidement ce qu'ils attendent de moi. Et j'ai plaisir à les contenter. Mon corps à beaucoup de réactions. Et je ne sans jamais de stress. Je sommatise tout. Ça me gratte quand je stress. La tête et je peux faire de l'eczéma sur les coudes en cas de très gros stress. Je suis vite insomniaque. Quand je m'ennuie je bouffe. Quand je suis stimulée je ne mange plus.
Tout les examens je l'ai ai eu en ayant terminé bien avant la fin de l'épreuve. Je n'ai jamais eu des notes impressionnantes car j'écris trop vite par excitation mentale. Et ma pensée sort toute tordue pour les non initiés et par précipitation je fais des fautes et des problème de syntaxe . Ça m'a beaucoup pénaliser. Mais bref en ne révisant jamais et avec cette folie épistolaire j'ai eu tout mes examens.
Les matières avec de l'amour dessus j'avais des notes très bonnes. L'oral du coup c'est top pour mon intelligence. Ma langue et la bouche ne sont pas limitée ben vitesse et mon vocabulaire est mise en valeur avec les expressions de mon visages qui sont très séductrice. Je transporte vite mon auditoire. Ou si les gens sont simples je les perds rapidement.
Yep! Un mix Russo-Africain. La sorcière suprême ! Hehehe !
Fil tres intéressant ! Mais j'ai lâché au post de @Gwenouille car elle a dit quelque chose que je comprends et vis au quotidien ! Être capable de comprendre un raisonnement d'autrui, de l'expliquer et d'y adhérer ou non sur le coup ... Mais dans la globalité je n'ai pas l'impression d'avoir un avis à moi ! Il y a toujours quelque chose après coup qui viendra contrebalancer ce que j'ai entendu ou vu ! Concevoir qu'il n'y a pas un point de vue unique c'est fatiguant et avant de savoir ça je me sentais comme une coquille vide qui n'avait pas d'avis ? maintenant mon avis il est d'instinct je ne réfléchis plus trop mais surtout il n'est pas immuable dans le temps !
Pour revenir à la pensée, de mon côté c'est moi qui me parle ... De quoi être schizophrène ? je m'écoute parler, je debats avec moi même ... Et quand j'en ai marre, je vais lire ! Parce que lire oblige ma voix de pensée de se taire ! Même si elle essaye de passer souvent par dessus et que tu te retrouves à avoir lu 2 pages sans savoir ce que tu as lu ...
Par contre ma voix intérieure elle s'en fiche du brouhaha extérieur, elle s'en fiche un peu de tout mais elle est contente quand elle doit se concentrer sur des activités manuelles qui l'obligent à se recentrer !
Bon ma voix c'est moi hein ?
Par contre il y a desfois des sortes d'images quand j'ai compris quelque chose et que je veux l'expliquer ! Mais c'est frustrant car je n'arrive pas à dessiner ce que j'ai dans la tête et je perds les gens dans mes explications ? dommage car c'était clair pour moi ?
oui oui Je t'ai compris aussi @ouestlebonheur
Comme quoi, il n'y a pas à désespérer !! 😄 😉
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