Vous avez dit... atypique ?

Touche à tout, bon à rien ?

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Touche à tout, bon à rien ?
Merlinle 14 février 2019 à 12:08

Je reposte ici un fil que j'avais initié sur un autre forum il y a quelques années. Peut-être vous intéressera-t-il ?

Quand j'étais plus grand, je voulais être astrophysicien. Et archéologue. Et musicien dans un groupe de rock. Puis j'ai vu qu'on ne pouvait pas tout faire, qu'il fallait choisir, se spécialiser, connaître tout sur pas grand chose alors que je préférais connaître pas grand chose sur tout. Depuis, ma vie a été un slalom pour éviter de choisir. Parce que choisir, c'est renoncer à quelque chose, et je ne veux renoncer à aucune de mes possibilités latentes... La conséquence directe, c'est de ne rien approfondir, parce qu'on n'a pas le temps de tout approfondir.

J'ai donc choisi le superficiel, je suppose. Pourtant, mes "rolemodels" sont ceux que les anglo-saxons appellent "Renaissance men". Ces gens qui, à leur époque, pouvaient combiner le savoir et les capacités de tous les domaines connus. Philosophes et mathématiciens, peintres et ingénieurs... Mais c'était avant que la connaissance se divise, et qu'il devienne impossible pour une seule personne de tout savoir ne serait-ce que dans un sous-sous domaine du savoir. Peut-être aurais-je du naître dans l'antiquité ?

Côté professionnel, ça m'a aussi causé quelques tracas. Faire un boulot qu'on aime ? Mission impossible, ou du moins pas sur la durée. J'ai donc choisi un métier de touche-à-tout, histoire de rester en contact avec tous les sujets qui pouvaient m'intéresser. Je me suis heurté à des murs, à des gens normaux incapables de penser assez vite ou de voir assez loin. Heureusement, j'ai eu la chance de pouvoir prouver ce que je valais et la validité de mes options, à quelques reprises, mais cela ne m'a pas empêché de continuer ma course d'obstacles. "Ce n'est pas ton métier", m'a un jour dit un ami avec qui je bossais dans une startup web, alors que je me proposais pour m'occuper d'un domaine précis. Il a fallu montrer que je ne me limitais pas à "un métier" et que je pouvais tout faire, à condition d'avoir un petit peu de temps pour apprendre les bases. Ca ma valu l'étiquette "sorcier" apposée sur une carte de visite professionnelle: comme définition de poste, c'était plutôt cool, mais pas encore suffisant pour une reconnaissance professionnelle du touche-à-tout.

Parce que quand on touche à tout, on n'est pas un spécialiste. Donc on ne sait pas faire quelque chose à fond. Au vu du marché du travail, c'est plutôt l'étiquette "bon à rien" qui colle à la peau. Les offres d'emploi, les entretiens : "A 200% dans tous les autres domaines, mais il vous manque.... " Il manque toujours un petit quelque chose, parce que les jobs sont formatés et réservés à ceux qui ont choisi cette voie, qui sont "les spécialistes". Ceux dont "c'est le métier". Même si le fait d'avoir un multicartes d'expérience serait un atout, on ne sait pas le voir. La solution, revenir à l'indépendance, et à la précarité. Le repli sur soi.

Dans mon antre, j'écris des romans, parce que j'ai toujours voulu ça. En montant une vidéo, j'ai eu besoin de musique de fond... qu'il fallait acheter. Je me suis aperçu que c'était pas si difficile, et j'ai donc repris le clavier pour composer mes propres bandes-son, sans que personne ne vienne me dire que ce n'est pas mon métier. J'apprends tous les jours sur ce qui sort en astrophysique, en physique quantique, en archéologie... Je bâtis des utopies dans ma tête pour changer un monde qui me déplaît. Je cuisine, je cultive mon potager, sans être "chef" ou jardinier. Ce n'est pas mon métier. Mais je crois que je serai toujours confronté à l'image sociale que le touche à tout ne peut être vraiment bon à rien.
Et vous ?

Abderianle 14 février 2019 à 14:31  •   4247

Absolument pareil.
Très agréable d'avoir un si bon dactylographe ^^.

Bon, si j'arrête là mon commentaire, on dira que je tombe dans la facilité, mais qu'aurais-je de plus à dire ? Il me semblerait être redondant, et dire plus maladroitement ce qui a été clairement énoncé. Cela me rappelle mes jeunes années frivoles dans le Webdesign. Et la programmation, tout un monde...
Si chaque métier laissait une plus grande place à la créativité, le "choix" ne serait ni aussi étouffant, ni aussi angoissant. Aucun individu ne peut spontanément rentrer dans une fonction ; la fonction sociale est une domestication (et une humiliation) quotidienne des facultés, des perspectives et de notre calendrier.

Le plus ironique c'est que les sociétés veulent souvent le candidat qui est bon dans un endroit plus exotique, qui a "un plus" qui peut aider à choisir et trahir une certaine ouverture d'esprit. Seulement, même cette "ouverture" est cadrée et restreinte, car jongler entre des disciplines ou des études qui sont "copains comme... chamois", ça ne passe pas. Il faut toujours pouvoir comprendre, il faut que le candidat puisse justifier et retracer la cohérence de son parcours. On n'autorise pas les réponses du genre "parce que j'en avais envie".
" - Tu es boucher en Bretagne et tu étudies l'allemand ? Mais pourquoi ? T'as de la famille là-bas ? T'es allemand ?"
" - Vous avez étudié le Flash, le CSS, tout ça, d'accord... mais là, pourquoi avoir fait une thèse sur Kant ?"
" - Heu c'est normal d'avoir fait 10 ans de travaux publics et d'avoir ensuite soutenu un mémoire de recherche sur Poincaré pour venir se proposer comme consultant marketing ?!"

Mazalle 14 février 2019 à 17:24  •   4248

Je dirais plutôt « touche à rien, bon à tout ... ».
Je suis amusée en vous lisant, c'est tellement ça. Lire l'incompréhension dans les yeux de l'autre, passer pour une illuminée qui se cherche, mais qui a dit qu'il fallait choisir 1 métier ? Pourquoi ce dictat du choix imposé, pourquoi ne pourrions-nous pas être multipotentiels, et pourquoi se réinventer serait une tare ? J'ai compris à travers toutes ces expériences qu'il me serait plus judicieux d'être indépendante et prôner l'entreprenariat. Rester dans la création, parce que ce sont à peu près des métiers qui vont vous juger sur la résultante de vos talents & compétences.

Merlinle 14 février 2019 à 17:31  •   4249

L'entreprenariat ? Le hic, c'est qu'il faut savoir se vendre, ou vendre son travail. Un handicap en ce qui me concerne, je suis incapable de vendre quoi que ce soit :)

Mazalle 14 février 2019 à 18:00  •   4251

Tout s'apprend @Merlin 😉
Savoir se vendre n'est qu'une question de distance émotionnelle. Un trouble dissociatif de l'identité t'y aidera, hahaha ... Je plaisante !

Abderianle 14 février 2019 à 18:14  •   4253

Pareil que Merlin là aussi. "Se vendre" c'est éthiquement idiot, pragmatiquement impossible et c'est entrer dans un programme écrit par d'autres, donc il y a une contradiction logique entre procéder à un inventaire des techniques de vente et adapter un discours conforme et mettre un soi hérétique sur la table. On ne peut jamais "se vendre", sauf à Méphistophélès, car on ne vend toujours que des prises de vue, des positions, des altérations du programme, mais jamais le code source. D'ailleurs, même, rigoureusement, on ne peut vendre que des versions adaptées de soi à une situation, donc c'est un soi toujours très relatif, surtout que, vu notre nature, s'il fallait nous vendre, ce serait la terre entière qui devrait nous acheter !
On serait donc... quoi, dans l'humanitaire ? Sur toutes les chaires du Collège de France ? Dans toutes les sociétés ?
D'où la conclusion : on ne peut se vendre car personne décemment ne voudrait acheter un tel... virus.
Car nous acheter nous, c'est nous autoriser à être partout. C'est bien donc "toucher à tout", mais, comme les virus, on n'établit rien : on amende, on biffe, on détruit, on questionne et on critique, mais au fond, si l'on se mettait à faire et à refaire, on ne ferait qu'un autre système, qui inclurait aussi nos propres limites.

Et dernier paradoxe de la création, si nous ne sommes que l'ensemble des choses que nous apprenons, et si, plus que d'autres, nous sommes en évolution permanente, alors sitôt achetée, la version du soi proposée est déjà obsolète. Le contrat de vente est donc caduc, le produit n'est plus, l'attention est ailleurs, et l'employé venu par la porte est reparti par la fenêtre.

Bref, vous comprendrez qu'aucun éminent membre d'une DRH ne m'a jamais recruté ! 😄

Merlinle 14 février 2019 à 18:23  •   4255

@Mazal ce n'est pas une question d'apprentissage. Bien sûr, les techniques se comprennent aisément, mais je ne suis juste pas "calibré" pour ça. Outre la question éthique soulevée par @Pix et à laquelle je souscris entièrement, l'idée même de l'acte de vente m'angoisse, et je n'ai aucune envie d'aller contre ma nature profonde :)

Mazalle 14 février 2019 à 18:37  •   4259

C'est uniquement un travail sur soi à faire messieurs. Si demain tu décides exactement l'inverse de ce que tu viens de développer, et bien tu as gagné la partie. L'adaptation, c'est bien de cela dont il est question. Je pars du principe qu'il est beaucoup plus difficile pour les autres de me comprendre plutôt que l'inverse, donc je m'adapte à leurs références, compréhensions et calibrages. Pour autant je ne perd pas en authenticité, j'ai seulement fait un pas vers l'autre, parce que la vie est aussi agréable et douce à leur contact. L'idée c'est de ne rien attendre, et les surprises arrivent parfois ! J'évite de trop m'isoler, j'y prendrai bien trop goût ...

Pixle 14 février 2019 à 18:40  •   4260

Salut Mazal?
Pour le coup en réunion de direction j'évite en effet de me mettre à chanter ou a lancer des idées qui de toutes façon seraient balayées d'un swiffer de la main.
J'adore un peu mon jargon, mes jurons, et jusqu'à une certaine limite j'essaie de comprendre l'autre de l'entendre de discuter. En revanche j'ai une limite avec la bêtise, la fermeture d'esprit, et d'autres choses comme ça et là pas d'effort.. je me casse.
Pas de changement de personne. Mais une petite adaptation du vocabulaire face à certaines personnes. ?

patrickle 14 février 2019 à 18:48  •   4265

personnellement, j'ai la chance d'avoir un diplôme ouvrant à peu près tous les domaines et donc j'ai souvent cherché des métiers où je peux toucher à différents domaines qui m'intéresse et qui ont un lien. je dirais que c'est ce qui est devenu mon domaine d'expertise : la maitrise suffisante de différents domaines et la capacité à les lier entre eux. chaque domaine pris entre eux, vous trouverez une personne meilleur que moi mais vous trouverez très peu de personnes qui ont une connaissance suffisante sur l'ensemble des domaines. sur cette base, je peux de temps en temps rajouter un nouveau domaine que j'apprend peu à peu. je suis arrivé à quelque chose de pas trop mal, mais il y a très peu de job qui peuvent me correspondre (et comme vous tous apparement, je me vends très mal)

Merlinle 14 février 2019 à 18:53  •   4266

"Travail sur soi", "adaptation"... Je sais faire, merci. Je sais bien que je pourrais, je peux à peu près tout. Encore faut-il vouloir. Et là, pour la vente, c'est niet.

J'ai fait beaucoup de compromis(sions?), mais là je mets un stop. C'est contre ce que je suis, et je ne veux pas aller dans cette direction-là. Là, je renoncerais en partie à qui je suis, et je refuse d'aller à ce point contre ma nature.

Zebra3le 14 février 2019 à 19:09  •   4269

Être un touche à tout c'est un pouvoir extraordinaire qui permet de collecter des informations, des techniques, des technologies, d'augmenter sa culture générale et son niveau de savoir et de compétences globales, je m'explique.
J'ai toujours eu cette approche orientée Lego, c'est con mais le Lego est l'invention la plus genialissime pour structurer la pensée créative des temps modernes : créer à partir de ''blocs'' de savoir et plus on en a plus on se dote d'un volume de connaissances qui permettent d'obtenir une vision plus large et précise des fonctions réalisables. Je pars toujours du principe qu'un bloc (je vulgarise=une connaissance) peut être approfondi au besoin en entrant dans le détail, en se formant spécifiquement pour en augmenter sa densité. Tout l'intérêt de cette méthode est de connaître l'existence de chaque brique et le fait de savoir qu'elles existent donne un niveau de savoir bien supérieur qui n'empêche pas, dans le monde professionnel, de se réorienter plus vite vers des spécialistes si besoin est.
J'espère avoir été clair.

Mazalle 14 février 2019 à 19:09  •   4270

@Pix je rejoins ta pensée, l'adaptation du vocabulaire est primordiale pour tout, partout. Tout le monde a des freins personnels, pas évident de toujours devoir s'adapter, la médiocrité est la limite je pense. Et puis, tu ne feras jamais d'un âne un cheval de course, alors autant garder ton énergie pour des choses qui en valent la peine & t'apporte un bien-être !

LibertEchEriele 14 février 2019 à 22:41  •   4290

Pareil que Merlin et Abderian pour moi, pas moyen de me vendre, dans le sens tout faire pour m'inclure ici ou là ou en tous cas présenter les choses différemment de ce que je ferais naturellement. Alors oui, bien sûr, je vis en société et respecte les règles mais, dans mon quotidien idéal, je veux pouvoir me laisser être, j'aspire à jouir de mon essence, tant et si bien que je n'y penserais plus. Dans mon quotidien idéal, je ne me poserais plus la question de qui je suis, je serais. Et oui, moi aussi, touche à tout, touche à rien, bonne à tout, bonne à rien, tantôt fulgurante d'esprit et de corps, tantôt dubitative jusqu'à me statufier, et, suivant l'environnement, tantôt en harmonie totale, tantôt comme le rejet total de la greffe. Va-t'en trouver ta place, ton équilibre dans le monde lambda. Oui, beaucoup de gens autour de moi trouvent que je suis quelqu'un d'extraordinaire 😄, la belle affaire. Quand chacun repart à ses occupations habituelles, à ses repères rassurants, moi je repars dans l'oeil du cyclone, pour un nouveau tour de manège. Et, quand on se retrouve et qu'il faut raconter ce qu'on a fait, il faut s'efforcer de passer au tamis ses cabrioles pour tenter d'en extraire un truc racontable et qui ait d'la gueule au regard de la vie des autres. Mais bon, suffit de trouver le bon terrain pour installer son grand huit durablement et de manière sécure.

patrickle 15 février 2019 à 09:56  •   4304

j'ai entendu l'autre jour une interview d'un patron d'une entreprise technologique parlant du recrutement : il expliquait qu'il ne recherchait pas des gens bon en tout parce que cela n'existait pas, on obtenait alors des gens moyen en tout. il cherchait donc des gens excellent dans un domaine en sachant qu'ils seraient alors exécrables dans les autres domaines (à l'entreprise d'assumer et de compenser)
c'est enfin un employeur un peu raisonnable. combien de fois, j'ai entendu des gens dire, ils font engager des gens bons en tout, ou dire la solution c'est que les employés soient polyvalent. quand on leur dit que ces personnes sont des perles rares et que c'est pas avec ce qu'on veut bien les payer qu'on les aura, on passe pour l'emmerdeur de service. bref, il avait raison. mais pour moi, il faut dans une boite un savant mélange entre des gens moyens en tout (c'est un peu ce que je me considère être, pas trop mauvais dans une série de domaine) et des gens expert dans un domaine. quand les RH et les managers auront compris cela, on aura fait un grand pas en avant 🙂

Didier54le 15 février 2019 à 10:56  •   4308

Contrairement à toi Merlin, moi j'ai la chance de me lasser qu'à partir du moment où j'atteint la frontière du spécialiste. Je vais toujours au bout des choses jusqu'à ce que j'en ai fait le tour. Une fois que je suis à la limite de la spécialisation, je forme souvent des gens et étudiant ( IUT, école des mines, club photos, dessin, association, formateur professionnel... )J'ai toujours minimum trois projets professionnel en même temps en général la moyenne c'est 5. Je ne parle pas des projets personnels, car là c'est innombrable ! J'accomplis ces projets à fond jusqu'au bout, jusqu'à ce que je sache tout. Et ensuite c'est fini, je change. Le temps avant la lassitude peut varier d'une journée à plusieurs années suivant mes projets... je ne peux pas supporter l'ennui, j'ai besoin au moins de 3 projets. J'ai l'impression ainsi d'être en sécurité. J'ai remarqué qu'en exerçant un métier le temps avant la lassitude et en moyenne entre 1 an et 3 ans... je pense que pour un multipotentiel c'est beaucoup et heureusement pour moi ;) par contre le revers de la médaille, c'est que je mets en jeu ma santé...

Abderianle 15 février 2019 à 20:59  •   4314

Ah j'aimerais être comme toi Didier54 ! Voilà un heureux et bien enthousiasmant fonctionnement !
Comme pas mal de membres de ma génération, je reste dans la sirupeuse torpeur d'un demain incroyable et d'un travail inadvenu :
voir la vidéo
:amen:

DrBousele 15 février 2019 à 21:25  •   4318

Tout dépend des sollicitactions du métier qui nous choisit je crois.
En général quand on supporte le relationnel en mode conseil, et pour peu que le coeur d'activité et les rayonnages (notamment de la boite pour laquelle on travaille ) soient nombreux et variés, alors on peut faire le touche à tout ponctuellement spécialisant. Pas mauvais.
Genre en recherche ( enfin moins si c'est d'emploi). Même en étant périphérique à celle ci.
Free lance/entreprenariat/libéral, je connais pas, mais j'ai remarqué,pour avoir un certain temps "cherché ", dans toutes les acceptions, que les services support ( ou d'appui? lexical débat) pour peu qu'ils versent dans le technique un peu, permettent ça, assez "naturellement ", puisqu'au ...ben service, oui, des projets,questions, problèmes, accidents, mort ( oups, desfois aussi), des autres "gens", divers et variés, forcément, impliquant d'être"répondant" ( voire incollable) sur certains objets/sujets/rhétoriques.
Après (enfin,avant plutôt ), on peut spécialement en France, qui plus est dans le processus académique universitaire, avoir été un gentil petit profil caméléon oscillant entre complexe et liminaire, successfull/ droppout/ underground and again, et se retrouver au Pôle nord de la non-employabilité avec sa spécialisation+8, qui même vous fait obstacle à "bien présenter" et lorsqu'on veut redescendre (mais en disant la vérité) son CV de mastodonte, à un concours de métier d'avenir presque le plus vieux du monde...double jarting pour le moins thanatofère/ ah quelle délicieuse époque quand j'y repense...
Et un jour un jury dont le regard vous fait drôle...qui voit que vous ( et ça) pouvez le faire, vous donne un laisser passer -inaperçu. Peut-être avec philanthropie ou embarras du choix ( des docteurs ès recyclés tâcherons de catégorie C,pour manger , après tout / tant pis pour ceux qui n'ont même pas un master...).
Donc, y'à d'tout.
Et Taugenichts, ben ça peut être romantique. Donc éprouvant, nan, émouvant. Bref ça peut faire de la poésie une fonctionnalité.

Stickle 15 février 2019 à 21:29  •   4319

Bonjour à tous,
Enfin des personnes que je comprends.
Touche à tout, mais il m'est très difficile de me consacrer à une seule activité professionnelle ou passion.
Comme Merlin je passe pour un bon à rien au travail.
J'ai changé plusieurs fois de profession.
La dernière en date 14 ans dans l'informatique comme administrateur réseau au sein des hôpitaux.
Un monde vaste qui m'a permis de faire plein de choses différentes.
Mais au final, l'ennui m'a gagné.
Donc plus de motivations.
Aujourd'hui je travaille au sein des services techniques de l' hôpital, à peine 1 an et je pense déjà à changer pour devenir gestionnaire des espaces naturels.
Pour mes activités extra professionnelles, idem.
J'ai commencé la musique, le dessin, la poterie, enfin pleins de choses mais toujours superficiellement.
Je ne pratique que des activités solitaires, peur que l'on me juge.
Le peu de potes que j'ai pu avoir, je les ai laissé tomber, je ne me sens pas à ma place.
Cela dure un moment, mais tous me prennent pour un extraterrestre.
Les sujets de discussions que je propose ne conviennent jamais.
Du coup je préfères me retrouver seul.
Sauf quand j'ai rencontrer des gens comme moi à Lille il y a 15 jours.
Comme d'habitude, je pars dans tous les sens, désolé.
Je me suis retranché dans un monde imaginaire où je me sens à ma place.
Je cultive aussi mon potager, j'ai construis ma maison moi même.
Mon ex femme n'y croyais pas, mais j'y suis arrivé maçonnerie, menuiserie. Électricité enfin tout.
Touche à tout, bon à rien je trouve que ce sujet me va comme un gant.

Meriamle 16 février 2019 à 09:11  •   4328

@Merlin, un sujet réel et fort que tu propose !
Je me suis souvent retrouvée petite dans des situations où je devais trouver la solution ou encore apprendre vite pour solutionner les problème des autres ou encore lever les freins... J'ai donc appris à tricoter, crocheter, cuisiner, laver, réparer, soigner, bercer, chanter, jouer, materner, lire réfléchir, coder, développer... autant de verbes à actionner quand on avait besoin d'aide ! Dire je ne sais pas, n'était pas envisageable ! Plus grande, je me suis retrouver dans des situations professionnelles qui me demandait d'apprendre tjrs qqch de nouveaux... puis très vite les employeurs soient se rendaient compte que je suis une touche à tout de manière maîtrisée et m'utilisait jusqu'à m'épuiser Ou soient me mettaient au placard car je les confrontais à leur faiblesses... j'ai connu des harcèlements morals assez forts ou encore des situations où une solution proposée fut adoptée tout en m'ecartant...
Cette négation est néfaste, je n'attendais pas une couronne de lauriers mais simplement une reconnaissance que le touche à tout peut avoir sa place !
C'est en 2011 que je plaque tout pour enfin frayer mon chemin et depuis 3 ans, je gère en moyenne 3 projets en même temps je vais arriver à 5 cette année (sans parler des projets en bénévolat, le chant, la peinture, l'écriture, les blogs ici et là...)
Professionnellement, je ne suis pas un simple consultant spécialiste mais tout simplement un consultant avec une vision global propose des solutions aussi différentes les unes des autres... Pas besoin de me vendre, on vient me chercher désormais parce qu'on commence à parler de mes résultats issus de solutions que je trouve simples et intuitives !
Le corps s'epuise Et s'épanouie en même temps, la grande question est comment faire pour concilier ces différents amours? ^^

Aurale 27 février 2019 à 20:46  •   5158

Hahaha, c'est génial! Enfin des trucs qui me parlent! Multi-fonction, moi je dis multi-facettes, et les autres ne me croient pas, je le sens bien... Touche à tout et bonne à pas grand chose, aussi. Impossible de me vendre, éthiquement parlant, @Merlin je connais. D'ailleurs je ne fais que des trucs géniaux, que je kiffe, mais que personne, ou peu, veulent acheter. Mais tant pis, je ne peux pas faire de compromis là-dessus!
Et là, c'est le drame, je dois renter dans un moule, pour pouvoir être libre après et m'en sortir financièrement. J'en suis capable, je peux même faire le job super bien, dès maintenant, mais je dois d'abord rentrer dans ce putain de moule! :((
Mais comme je viens de comprendre ma différence, que juste mon cerveau ne fonctionne pas pareil et qu'en fait si j'ai envie, je peux faire ce que je veux, alors ça m'a donné un putain de coup de boost qui fait du bien. Faut juste que j'arrive à être constante ...compliqué!

Abderianle 27 février 2019 à 20:51  •   5161

Courage sur la voie de l'Impossible ! 😉

patrickle 27 février 2019 à 22:33  •   5181

je ferais deux remarques :
- si on jumelle cette discussion à des remarques que Fanny a fait ailleurs. est-ce qu'on est vraiment bon à rien ou est-ce que nous estimons nos-meme que ce que nous produisons n'est pas bon ? parfois c'est effectivement incompris, souvent on le vent bien mal. mais ce serait intérressant de voir si on demandait à quelqu'un d'autre de 'vendre' ce qu'on a produit, peut-être que ce serait bien accepté
- la question de la constance au travail est intéressante. je sais que je travaille par à-coup je pense qu'en moyenne je produit une quantité suffisante (en tout cas c'est ce que mes chefs m'ont toujours dit), même si moi je trouve que je n'en fais pas assez. alors que je sais que les phases où je travaille sont très productive (mais il vaut mieux que ce soit de "l'intellectuel" que du pliage de feuille) et le phases ou je glande servent parfois aussi à refléchir inconsciemment (parfois aussi pour faire tomber la pression après un moment). maintenant que je sas que je fonctionne comme ça, je me force plus à essayer de travailler en continu, ce qui n'a jamais fonctionné. mais je fais gaffe néanmoins à la procrastination (et à son orthographe) qui me guette au coin du bureau

Merlinle 28 février 2019 à 07:12  •   5182

@patrick, à ta première question, je répondrai : ni l'un ni l'autre. Je pense que ce sont les autres qui nous perçoivent comme "bons à rien" parce que non-spécialistes intégraux d'un sujet donné. Ca ne veut pas pour autant dire que nous ne réussirions pas dans le sujet en question (à un degré de compétence moyenne) si on nous en laissait l'opportunité...
Quand je dis "bons à rien", je veux dire que contrairement à quelqu'un qui consacre sa vie à un micro-sujet, nous n'aurons pas (faute de temps) la capacité d'avoir autant d'informations et de compétence sur le micro-sujet. Nous n'y serions donc jamais vraiment bons dans le sens de l'excellence su spécialiste. Mais à l'inverse, notre vision globale pourrait s'avérer cruciale... seulement on nous en donne rarement l'occasion.

Pour le temps passé au travail, je pense que la plupart d'entre nous fonctionnent de cette manière. En laissant "mûrir" un sujet dans la tête tout en pratiquant allègrement la multi-activité (glandage). Et en donnant un coup de collier de temps à autres lorsque la synthèse est effectuée et que nous avons tous les éléments pour nous mettre au boulot.
J'ai juste, là ? ;)

Abderianle 28 février 2019 à 12:37  •   5191

J'acquiesce, Merlin !
Après, imaginez à un patron dire "ah, pour ma productivité, chef, je glande. Vous comprenez, chuis surdoué, alors...".
J'attends le commercial-DRH qui pourra faire avaler ça à n'importe quelle hiérarchie !

patrickle 28 février 2019 à 13:06  •   5196

effectivement, on nous dis qu'on est libre d'organiser notre travail comme on veut tant qu'on arrive à 08h00, qu'on repart à 17h00, qu'on prend sa pause entre 12h00 et 13h00 et que le reste du temps, on travaille (ou au moins on fait semblant). alors que ce qui compte réellement, c'est la quantité et qualité de travail, bien souvent, on est jugé (et on s'autojuge aussi) sur la façon de travailler

heureusement, où je bosse, c'est pas le cas (sauf pour les métiers à pause évidemment).

Aurale 28 février 2019 à 16:10  •   5205

C'est sur, moi aussi je glande "beaucoup" pour les autres mais je sais que le petit hamster de mon cerveau galope à faire le tours, les tours, de la question, des questions, car impossible de cantonner ma réflexion à un couloir, très vite j'en arrive à des ramifications dignes de la voirie de NewYork. Et puis à un moment: paf! y'a tout qui se met en action.
@Abderian, tu m'as bien fait marrer avec ton coup du DRH :))) heureusement que j'ai pas de chef, remarque peut-être bientôt :(( Je veux pas me faire d'idées à l'avance, mais je crois que je vais avoir du mal!
@Merlin, moi je suis pas sure de vouloir, même si j'avais plein de vies, être ultra-spécialiste dans ce qui m'intéresse... je crois que j'ai un côté "feignante" et quand j'ai ma dose d'un truc, où je suis quand même allée chercher un peu loin, je pars sur autre chose que j'avais repéré depuis un moment et qui m'attire, ou la vie fait que je suis obligée de partir sur autre chose. Choisir c'est trop dur alors pour pas être trop frustrée de rater des trucs géniaux, je les fais "tous" un peu... J'analyse mon fonctionnement un peu comme ça.

Aurale 28 février 2019 à 16:13  •   5206

Et je suis sure que si quelqu'un vendait à ma place ce que je fais, ça marcherait vachement mieux!! J'ai eu juste une expérience de vente: j'ai réussi à vendre un truc, et on m'en a volé un!! la loose.

Merlinle 28 février 2019 à 16:48  •   5208

@Aura la flemme, ça me connaît aussi. J'aimerais bien tout savoir sur ce qui m'intéresse, je suis assoiffé de connaissances... sauf dans les domaines qui ne m'intéressent pas où là je me fous complètement de louper même des "trucs géniaux". Mais même si j'avais le temps de tout approfondir, je ne le ferais pas, parce que je n'aurais pas envie d'y consacrer les efforts nécessaires. Je préfère de loin butiner. C'est plus agréable, et davantage dans le rythme d'un éloge de la paresse.
Alexandre le bienheureux, c'est un bon modèle, non ? ;)

[youtube]voir la vidéo[/youtube]

Abderianle 28 février 2019 à 20:44  •   5235

@Merlin : Excellent, ch'connaissais pas. ! 🙂
J'ai donc un autre portrait de toi :

Gargarinele 01 mars 2019 à 23:38  •   5351

Faut dire que le monde est si vaste aussi ! C'est frustrant.

Merlinle 02 mars 2019 à 07:50  •   5358

La paresse, c'est une qualité de surdoués. J'avais trouvé cette phrase intéressante : "si vous avez une tâche difficile à accomplir, confiez-la à un paresseux. Il trouvera la façon la plus simple de le faire."

Abderianle 02 mars 2019 à 07:53  •   5360

Bien dit en effet.
Dommage que ça ne marche pas aussi avec les procrastinateurs (et comme le surdoué est paresseux ET procrastinateur, je crains qu'à la fin... il faille vraiment attendre !).

Merlinle 02 mars 2019 à 08:00  •   5361

Pour le surdoué, la procrastination ne génère pas forcément de retard par rapport à ce que certains pourraient attendre d'un humain en général. Ca repousse juste l'exécution de la tâche au dernier moment. Comme le surdoué est plus rapide et qu'il est paresseux (donc qu'il emploie la méthode la plus simple), le surdoué procrastinateur va donc réaliser dans les 5 dernières minutes ce que les autres auraient mis 3 jours à effectuer, tout en rendant le boulot en temps et en heure ;)

Abderianle 02 mars 2019 à 15:27  •   5393

C'est vrai, pour ceux qui sont positifs et qui ont une deadline. En l'absence d'instance supérieure pour exiger que des délais soient tenus, je ne suis pas sûr que, surdoué ou pas, tous les hommes seraient aptes à accomplir une tâche dans un délai raisonnable.
Car franchement, les Pyramides ou Versailles se seraient-ils faits sans contremaîtres ?
Le contremaître, n'est-ce pas l'essence même de l'organisation, de l'efficience et du bon à rien qui fait quelque chose ? 😉

Julienle 01 mai 2019 à 11:06  •   9455

Je tombe sur ce post et cela me réconforte, rien que la formulation "touche à tout, bon à rien" : être touche à tout devient une forme de résistance, voire même, d'affirmation, car notre société veut absolument faire de chacun un spécialiste, un expert, pour pouvoir accepter un emploi et une fonction précis, et ainsi accepter les "devoirs" imposés en échange des "droits" offerts par la dite société (tous droits réservés E. Macron).

changeons cette maxime pour la rendre plus réaliste, je propose : "touche à tout, expert en rien". Mais plutôt bon, en pas mal de choses, quand même !

Un peu de respect pour les butineurs ! C'est grâce à eux que la pollénisation a lieu :)

Gargarinele 01 mai 2019 à 11:26  •   9456

Chuchote [Pas forcement de contre-maître. Mais un plan précisément pesé. Un pro-gramme multi-pass pondu et genti-ment prop-osé avec un brin de Zèle]

Abderianle 02 mai 2019 à 22:26  •   9669

Petite remarque en passant : avoir des intérêts variés conduit à des surcoûts multiples. Ils peuvent être financiers (tiens, l'ébénisterie, ça me tente bien... un combiné-bois, voyons... oh quelle est cette tronçonneuse à métaux ? J'aurais aussi besoin d'une grelinette...), temporels (attends chérie, je finis l'usinage de ma 387e planche et je suis à toi...), affectifs (oh ma belle table en fer ! Et là, regarde comme mes radis ont bien poussé ! Heu... tu disais, pardon ?), professionnels (désolé patron, admettez dans la vie qu'il y a des choses beaucoup plus intéressantes que le boulot. Là par exemple après des révélations musicales en écoutant l'album Skald je suis tombé par hasard sur le vieux norrois et c'est fascinant comme...), sociaux (Bon, là vous parlez de Manchester, c'est cool, mais vous vous êtes jamais demandé comment on construisait un stade ? Genre le dosage du béton, t'imagines un peu ? Et le coût ? T'imagines les camions qu'il a fallu ? Et ce que ça représente en temps et...) et intellectuels (chuis pas sûr de maîtriser l'usage de l'aoriste pour le moment, mais ça viendra après une pause avec une grammaire japonaise et la lecture d'un traité sur le chocolat).

A ce point-là, nous contraindre à travailler c'est un crime contre notre personne. T_T

Merlinle 02 mai 2019 à 22:37  •   9672

Le travail est un crime, pour sûr. Pire encore, une torture. Tripalium... ;)

Julienle 03 mai 2019 à 07:23  •   9726

@ Abderia
@ Merlin

C'est pour cette raison que je me suis inscrit ici : lire de telles opinions !

PARTOUT, tout le temps, tout le monde : "travail, travail, travail", plein emploi, croissance. Dans les cafés, en famille, tout le monde ne parle plus que de travail et de la souffrance que cela occasionne. Si on n'a pas de travail, on souffre, si on en a, on souffre...

En ce qui concerne le travail, personnellement je vis dans un environnement Orwellien, Kafkaïen même, sans exagération.

"Tous les maux de l' homme proviennent d' une seule cause, son incapacité de rester assis dans une chambre."
Blaise Pascal

:))

Abderianle 03 mai 2019 à 22:53  •   9899

Quand Pascal disait cela, il critiquait aussi beaucoup le besoin d'honneurs, la sociabilité, l'excitation, et l'incapacité à faire taire ses désirs.
Le travail moderne, c'est souvent moins un désir qu'un besoin, voire, un embrigadement.
Ici il faudrait donc dire : "Tous les maux de l'homme proviennent d'une seule cause : la volonté des autres à le tirer de sa chambre".

Etoilele 04 mai 2019 à 06:45  •   9949

Un monde où certains rêvent d'avoir un CDI là où d'autres rêvent d'un monde sans argent.

Se donner les moyens de vivre (pas survivre) pleinement en utilisant son temps pour des activités choisies, constructives, récréatives mais choisies.

Juste envie de poser ça ici ;)

Aluminele 07 mai 2019 à 22:00  •   10599

Il existe des sociétés de personnes polymathes, quelqu'un sait ce que ça donne ? On dit que celle de Rennes possède une bibliothèque énorme sur des quantités de sujets très variés
Dites polymathe plutôt que touche à tout, ce sera peut-être plus crédible auprès des autres ? Ça rappelle tout l'historique des grands hommes, archimède, Pascal, Copernic, de Vinci, et les autres. Comme quoi c'est possible d'être expert dans plusieurs domaines.

Merlinle 07 mai 2019 à 22:05  •   10604

Le problème par rapport à leurs époques c'est que la connaissance s'est beaucoup étendue. Quand il était encore possible qu'une seule personne emmagasine le savoir de son temps, c'est aujourd'hui totalement irréaliste.
J'évite le mot "polymathe" (même en anglais où il est plus courant) comme j'évite en général d'employer des mots dont je sais que presque personne ne les comprendra, mais bon, c'est juste moi, hein ;)
Le titre "touche à tout, bon à rien" c'était pour jouer sur les mots aussi. Si je dis "polymathe, hyper-expert dans aucun domaine" ça enlève un peu du sel du titre je crois :D

Gargarinele 07 mai 2019 à 22:17  •   10610

Un monde où certains rêvent d'avoir un CDI là où d'autres rêvent d'un monde sans argent.
sociétés de personnes polymathes
la connaissance s'est beaucoup étendue
mais je sais que le petit hamster de mon cerveau galope à faire le tours, les tours, de la question
l'efficience et du bon à rien qui fait quelque chose ?
Tous les maux de l' homme proviennent d' une seule cause, son incapacité de rester assis dans une chambre
ça enlève un peu du sel du titre je crois :D
Un peu de respect pour les butineurs !
Juste envie de poser ça ici ;)

Trop fort ! Je kiff grave

Abderianle 11 mai 2019 à 22:19  •   10915

Amusantes sont tes découpes textuelles, @Gargarine ! Tu devrais cependant mieux les couturer, ça ferait même "surréaliste".

@Merlin : "Polymathe" n'a-t-il pas plus de chance d'être compris par un touche-à-tout ? Un bon-à-rien ne sera de toute façon pas concerné, et un orthodoxe n'en a rien à taper. Et n'est-ce pas un si noble compliment qu'on pourrait le tenir comme synonyme de grands polymathes célèbres ? C'est la catégorie des transcatégories : c'est donc le sommet même de la transcendance logique, et se priver d'un tel monde, n'est-ce pas même clore les yeux à tous les autres demi-aveugles nourris par un système déterministe ?

Merlinle 11 mai 2019 à 23:00  •   10919

@Abderian n'ayant pas souvent la possibilité d'évaluer le degré de vocabulaire de mon auditoire, j'ai tendance à employer des mots compris par le plus grand nombre. C'est une faiblesse, sans doute ;) Je ne crois pas qu'un changement d'étiquette puisse être privatif, après tout, une compréhension par davantage de gens, n'est-ce pas une noble cause ? :)

TomPhallosle 12 mai 2019 à 08:48  •   10923

Si, c'est une noble cause. Plus longue et plus risquée mais à vaincre sans péril...

TomPhallosle 12 mai 2019 à 08:50  •   10924

@Abderian ça pourrait être sympa en effet.

hunvrele 21 mai 2019 à 23:00  •   11797

@Abderian : j'adore ton message sur les surcoûts multiples ! Le professionnel me parle tout particulièrement - d'ailleurs je réfrène mal mon envie d'ajouter le norrois aux langues que j'essaie d'apprendre correctement... Jusque là je cède au double aspect pratique temps / utilité "directe" par rapport à mes projets de voyage mais...
Eh oui, il y a aussi le coût temporel et la fatigue... Parce qu'on a beau dormir moins, faire plus de rêves, être plus efficace, c'est bien joli si on a autant de projets qu'un individu lambda, mais quand on a 5 nouveaux projets par demi-journée... 😉

Julienle 03 juin 2019 à 13:33  •   12514

Petit lexique à l'attention des "bons à rien" en quête de spiritualité mondaine.

Ne dites pas « Je ne sais pas » mais « peu importe : demain, la vérité aura changé d'avis ».
... « Ok, j'admets, je suis feignant », mais « l'hyperactivité est le nouveau mal du siècle ».
... « J'ai rien prévu pour demain », mais « bien malin qui peut prédire l'avenir ».
... « Je suis au chômage », mais « je travaille à plein temps à me sentir vivant ».
... « Je suis retourné vivre chez mes parents », mais « ma présence offre aux gens la chance de pouvoir être généreux ».
... « Je galère », mais « ce qui me rend heureux n'a pas de prix ».
... « Je suis célibataire », mais « je préfère souffrir de l'absence que de la présence ».
... « J'ai pas fait d'études », mais « je me suis aventuré sur le chemin des hommes libres ».
... « C'est quoi cette expo d'art moderne de merde ? », mais « l'esthétique a ses tendances, dont nous ne sommes que les badauds ».
... « J'aime glander », mais « je ne m'ennuie jamais ».
... « Tu vas la fermer, ta gueule ? », mais « n'oublie pas de respirer profondément par l'abdomen ».
... « Arrête de laisser traîner tes putains d'chaussettes sales », mais « ta liberté est ma prison ».
... « Je n'ai aucun projet », mais « mieux vaut être tout en bas de l'échelle de ses rêves, plutôt que bien élevé sur l'échelle du devoir ».
... « Je suis désespérément bon à rien et inadapté », mais « je suis surdoué ».

:))

hunvrele 03 juin 2019 à 20:08  •   12532

😄 Merci ! Joli moment de détente à te lire.

mcardboardle 28 juin 2019 à 14:43  •   13626

Bonjour @Merlin ! Sympa ce sujet.
Alors moi j'ai eu durant mon enfance l'étiquette de "bonne en tout" jusqu'à ce que je me rebiffe contre le système et je commence ma vie d'itinérance qui s'est avérée être la vie qui me convenait. En revanche, ce choix ne convenait pas à mon milieu d'origine (et n'est toujours pas compris). Ensuite, j'ai eu deux enfants et donc "il a bien fallu" que je m'adapte un peu aux exigences sociales pour au moins les faire grandir dans de bonnes conditions. La parentalité (pour n'importe qui d'ailleurs, HP, a

mcardboardle 28 juin 2019 à 14:52  •   13627

ah, flûte, je tape avec des moufles apparemment... donc, pour n'importe qui c'est la même chose dans un cas pareil), la parentalité, disais-je, est une condition particulière qui te force un peu la main et oriente tes choix de vie.
Lorsque tu t'intéresses à quelque chose qui te rend heureux et qui, en plus, intéresse le monde extérieur, c'est comme si tu décrochais le gros lot, n'est-ce-pas ? Cela te pousse à approfondir. C'est la chance que j'ai eu. Mais cela ne veut pas dire que tout m'est acquis. Il me faut toujours encore travailler très dur pour pouvoir continuer à faire ce que j'aime et gagner ma vie avec.
Alors voilà, pour celui qui refuse le concept de travail, l'approfondissement est tout-de-suite plus compliqué. J'aimerai bien que quelqu'un puisse m'expliquer comment on peut humainement l'atteindre sans cela.

Merlinle 28 juin 2019 à 15:57  •   13630

On peut très bien dissocier l'accomplissement de soi de la notion de travail. Un travail, c'est une activité que l'on doit effectuer pour obtenir de quoi subsister. Ce n'est pas lié à la réalisation personnelle mais aux contraintes économiques et sociales.
On peut très bien imaginer d'autres activités qui ne soit pas soumises à une relation de "rentabilité" sociétale, nous permettant de poursuivre nos propres voies de recherche et d'accomplissement sans être esclaves de la nécessité d'accomplir un "travail" pour pouvoir manger.
En mode #utopie, c'est l'intérêt à la fois du salaire de base et d'une société où la robotisation et l'intelligence artificielle pourraient prendre le relais pour la plus grande partie des tâches que l'humain n'aurait plus envie d'accomplir.

Petitecoople 28 juin 2019 à 16:45  •   13631

Je rejoins @Merlin sur la dissociation d'accomplissement et la notion de travail, voir le besoin de valeur travail pour certain. En même temps, réaliser un travail de subsistance peut être déstructurant pour certain quand ce travail va à l'encontre de son éthique. on peut donc comprendre le besoin d'avoir un travail qui puisse également nous permettre de nous accomplir.

@mcardboard, je suis également profondément nomade et j'ai pu effectuer plusieurs long voyage (plusieurs mois à travers le monde), avant de me poser pour pouvoir vivre mon désir profond de parentalité. Je ne pense pas par contre que c'est la parentalité qui te pousse à faire des choix, mais plutôt la peur (donc un désir, car pour moi derrière chaque peur il y a un désir qui sommeil). La peur de faire de nos enfants des personnes "associables " nous pousse surement à nous "ranger" pour un temps, à poser nos valises et à leur proposer une vie sécurisante au niveau : affective, lieu de vie, nourriture...
pour moi, ma parentalité a été mon plus grand voyage de ses 14 dernières années. ce n'est pas un voyage facile tout les jours, mais il est l'un des plus riche en expériences humaines. Tant que j'ai mes enfants autour de moi, je ne pense qu'à eux, ça m'évite de penser à moi je pense. ... . Je vis une histoire fabuleuse avec eux. L'histoire de ma paternité, l'histoire de l'éducation que je réinvente chaque jour. Je me dois d'écouter, d'entendre, de faire preuve d'empathie, d'accompagner mes êtres chères à trouver, à inventer, à rêver leur propre chemin. Un jour, mes enfants quitteront mon nid, chacun leur tour, ils deviendront adulte... Ils feront leur chemin. Ils m'auront accompagné sur le mien, ils m'auront également changé. je pense que c'est cela la parentalité

j'aime relire Khalil Gibran et son poème sur nos enfants :

Vos enfants ne sont pas vos enfants. Ils sont les fils et les filles de l'appel de la Vie à elle-même,
ils viennent à travers vous mais non de vous. Et bien qu'ils soient avec vous, ils ne vous appartiennent pas.

Vous pouvez leur donner votre amour mais non point vos pensées, car ils ont leurs propres pensées. Vous pouvez accueillir leurs corps mais pas leurs âmes, car leurs âmes habitent la maison de demain, que vous ne pouvez visiter, pas même dans vos rêves. Vous pouvez vous efforcer d'être comme eux, mais ne tentez pas de les faire comme vous. car la vie ne va pas en arrière, ni ne s'attarde avec hier.

Vous êtes les arcs par qui vos enfants, comme des flèches vivantes, sont projetés. L'Archer voit le but sur le chemin de l'infini, et Il vous tend de Sa puissance pour que Ses flèches puissent voler vite et loin. Que votre tension par la main de l'Archer soit pour la joie ; car de même qu'Il aime la flèche qui vole, Il aime l'arc qui est stable.

Khalil Gibran (extrait du recueil Le Prophète)

J'arrive à m'accomplir pleinement au travail en tant qu'éducateur et en tant que représentant du personnel. cet accomplissement est bien accepté et bien reconnu au niveau de la société. Mais le fait que je m'accomplisse pleinement en tant que père est il me semble plus difficile à comprendre et à accepter, j'ai été 5 ans en congé parental et 7 ans à mi temps modulé, et je suis vu comme un extra terrestre.

mcardboardle 28 juin 2019 à 22:54  •   13643

Je comprends vos remarques. Pourtant @Merlin la notion de travail a évolué à travers les âges. Le travail est devenu un outil de valorisation, aussi. Certes pour les petites gens comme moi, mais tout-de-même ! Et là où je ne te rejoins absolument pas c'est que le travail ne soit qu'un moyen de subsistance. Il y a des métiers que l'on exerce certainement pas pour le maigre argent qu'on en retire. Par exemple, je n'ai jamais connu d'artiste qui soit devenu fortuné grâce à son art. Ceux qui réussissent à bien gagner leur vie avec ce dernier sont avant tout des hommes et femmes d'affaires pour lesquels leur "art" n'est qu'un prétexte, un statut social en soit, comme une justification, et certainement le fruit d'un dur labeur. Contrairement aux premiers qui eux, vivent leur aventure entièrement. Le travail, c'est aussi l'action répétée et programmée quotidiennement, dans un esprit de perfectionnement ou de recherche. Alors c'est une vision très européenne, particulièrement naïve, j'en conviens. Je ne dirai probablement pas cela de mon travail si j'étais une ouvrière pauvre, dans n'importe lequel des pays exploités par l'appétit sans borne des riches groupes financiers qui nous gouvernent...

Siryackle 28 juin 2019 à 23:04  •   13645

-Désolé j'ai pas lu tous les posts... Étymologie du travail... 😜

Merlinle 28 juin 2019 à 23:09  •   13646

La valorisation sociale, c'est ce qu'on nous vend pour qu'on se tienne tranquilles... Et pour quelques personnes qui réussissent à faire d'une passion (ou au moins d'un intérêt) un travail suffisamment rémunéré pour payer les factures, combien font des boulots ingrats et perdent leur vie à la gagner ? La remise en question du travail devrait être au coeur de toute revendication de changement de société, mais hélas, marxistes et capitalistes s'entendent parfaitement pour nous faire croire à la réalité de la "valeur travail".

Encore une fois, je distingue bien l'activité (qui correspond à ce qui nous plaît, ce qui nous fait nous sentir bien) et le travail (tâche que l'on accomplit en échange d'un salaire). Les deux peuvent être confondus pour les chanceux, mais il n'en demeure pas moins difficile d'échapper à la nécessité du second. C'est là que se situe l'aliénation, dans l'obligation de fournir ces tâches pour obtenir de quoi se payer sa subsistance et quelques à-côtés, à moins d'être né avec une cuiller en argent dans la bouche mais dans ce cas on fait généralement partie des profiteurs, pas des exploités.

Pour ceux que ça intéresse, un lien vers des théories anti-travail :

http://www.sortirdutravail.org/alternatives/travailler-une-heure-par-jour

Siryackle 28 juin 2019 à 23:13  •   13648

Je ne saurai dire mieux Merlin l'enchanteur !! Hi ! Hi ! 😄 😉

Eliot_Guinessle 29 juin 2019 à 20:54  •   13695

Ce topic est un vrai plaisir, passer d'une interrogation sur le travail aux similarités du marxisme/capitalisme en faisant un crochet par du Orelsan est un vrai bonheur à lire 🙂
Pour répondre au post initial , le problème principal est comme pour beaucoup de sujets la nécessité de cases, et des critères pour rentrer dans ces cases.
Le travail lui même est devenu de plus en en plus restreint sous pretexte d'être de plus en plus spécialisé, pour cause de "gain d'efficacité". Les recettes du taylorisme ont été appliquées dans tout les milieux professionnels, du moins sur le papier évidemment . On pourrait parler du médical par exemple ou les infirmière se retrouvent à faire une partie du boulot des médecins (médecins qui d'ailleurs ont une spécialité souvent et deviennent de facto incapable de diagnostiquer autre chose), l'informatique ou tout est très sectorisé sauf quand il est nécessaire de remplacer une compétence non présente (c'est à dire tout le temps), des enseignants qui se retrouvent à faire de l'éducation voir du social...
Par dessus le marché, la capacité à effectuer une tache n'a pas de rapport avec l'octroi d'un travail , il faut le diplôme en rapport (ou l'expèrience si la vie vous a souri).
Et je ne parle même pas du sacro saint CDI permettant d'avoir une soi disante sécurité de l'emploi, le tout devant se faire dans le stress et la souffrance sans quoi ce n'est pas un vrai travail (vantons nous de bosser 80h par semaine, c'est évidemment tout à fait logique)
Le travail en lui même est comme le dit Merlin devenu une source de subsistance, pour permettre de s'épanouir dans le privé, si tant est qu'on ne perde pas sa vie à la gagner. Donc il faut le prendre comme tel.
Nous avons besoin de dormir, manger , boire etc. Et bien en l'état actuel, nous avons besoin de travailler.
Mais à chacun le choix de choisir sa dose, tel celui qui dort 5h et se retrouve KO le matin, celui qui mange peu et s'amaigrit par moment , etc... Le tout est de trouver un équilibre pour que les passions et les sujets qui nous passionnent puissent avoir le temps qui leur est du, c'est à dire le + possible !

Siryackle 29 juin 2019 à 23:10  •   13698

Ouh la ! Que de pistes, que de pistes de réflexions, d'interrogations... sur le travail !!!
J'y ai personnellement réfléchi depuis de nombreuses années, lu pas mal de livres sur la sociologie du travail, sur les rapports de subordination (pour ne pas dire rapport de force), l'omniprésence du néolibéralisme dans les rapports sociaux-économiques,... etc... Que je ne saurai répondre en quelques phrases -sinon en quelques pages, avec pleins de références de lectures. Alors, je laisse le soin à d'autres de te répondre d'une manière plus synthétique -que je ne serais sans doute le faire.
Merlin L'enchanteur de mots ?! 😉 😄

Merlinle 30 juin 2019 à 08:36  •   13708

Je ne rebondirai que sur une partie de phrase : en l'état actuel, nous avons besoin de travailler

Non. Nous n'en avons pas besoin. On nous a créé ce "besoin" et on nous force à nous y adonner, c'est très différent. Bien sûr, se passer de travailler (donc de rentrées d'argent) est difficile. Personnellement, je n'y arrive pas encore, mais j'ai sérieusement diminué à la fois mon temps de travail et mes besoins (les vrais) afin de m'adapter à mes revenus décroissants.

En l'état actuel, justement, il n'y a pas de travail pour tout le monde et on a créé des tas de boulots inutiles, peu porteurs d'enthousiasme mais suffisants pour maintenir la masse enchaînée. Les chômeurs sont alors victimes du système (non, on ne trouve pas un boulot en traversant la rue, ou alors un boulot des plus dégradants et a minima en opposition avec sa propre formation et ses capacités et aspirations). On les présente comme des fainéants et des assistés, alors qu'ils peuvent faire plein de choses (non rémunérées) et que leur assistance, ben c'est de la solidarité de base et en plus ils ont souvent cotisé de nombreuses années, donc c'est comme si on reprochait à quelqu'un qui a eu un accident de voiture de faire jouer l'assurance pour payer les dégâts.

Le problème du travail (ou du non travail) est lié à la répartition des richesses communes. Ce n'est pas parce que des familles en ont accumulé une grande partie au fil des générations que cette accumulation est légitime. Ce n'est pas non plus parce que des gens se sont arrogé le droit de posséder les outils de travail du plus grand nombre qu'ils sont légitimes à le faire et qu'on doit les laisser engranger la plus grande partie des revenus issus du travail des autres. Ce n'est pas non plus parce qu'on a nommé "richesse" des émissions imaginaires produites par des banques pour capter la vraie richesse générée par l'activité des autres et les emprisonner dans les "crédits" et les "dettes" qu'il faut l'accepter indéfiniment.

Dans ce domaine, écoutez les utopistes, ils ont des solutions ;)

Id41le 30 juin 2019 à 16:41  •   13711

J'ai choisi l'érémitisme dans le peu que la société me donnait (et c'est pas faute d'avoir essayé). #karoshi #hikikomori
Avec le savoir d'internet comme dieu. 😄 #skynet

Touche à tout, bon à rien ?

Sophiale 30 juin 2019 à 16:56  •   13712

J'ai trouvé mon job idéal, ermite de jardin...
http://notabenemovies.com/2019/04/08/pires-jobs/

Id41le 30 juin 2019 à 17:15  •   13713

@Sophia Au XXIe siècle, un ermite de jardin éclairé se transformera vite en fou du roi (et il y en a encore beaucoup aujourd'hui 😄)... voire pire #Molière

LibertEchEriele 30 juin 2019 à 17:58  •   13718

Y'avait ça aussi mais, comme pour les mannequins aujourd'hui, fallait répondre à certains critères de plastique pas donnés à tout le mondehttps://fr.wikipedia.org/wiki/Monstre_humain

LibertEchEriele 30 juin 2019 à 18:11  •   13719

Comprends pas pourquoi ils ont arrêté. Heureusement maintenant, y'a l'équivalent mais au niveau intellectuel avec la télé réalité

Sophiale 30 juin 2019 à 18:51  •   13720

Moundir, l'ermite 2.0 😨

Quand j'étais gosse dans les années 80, mon père m'avait amené dans un cirque de monstre. Ben je m'en souviens encore... 😨 aussi

LibertEchEriele 30 juin 2019 à 19:03  •   13722

T'es sérieux? Enfin, sérieuse?

Sophiale 30 juin 2019 à 19:05  •   13723

Oui. Il y avait l'homme tronc, la femme areignee, les siamois, et même un genre d'éléphant man. Je devais avoir 6 ou 7 ans. Ça marque les yeux.
Aujourd'hui, je pense que j'aurai vu le maquillage. Mais à l'époque tout paraissait réel.

Merlinle 30 juin 2019 à 19:10  •   13724

On peut toujours compter sur notre troll de service pour noyer ou faire dévier les conversations...

Sophiale 30 juin 2019 à 19:12  •   13725

En version fou ou folle du roi, Kim Kardachiante, la copine du Donald se verrait bien à la présidence des US...

Sophiale 30 juin 2019 à 19:18  •   13726

Au contraire, on est en plein dans le sujet, le touche à tout, le bon à rien. Une vision somme toute bien personnelle. Mais tu as encore raison, je te laisse finir d'uriner sur ton territoire. Je retourne au pays de la mythologie et de la poésie. Troll un jour, troll toujours.

Id41le 30 juin 2019 à 19:39  •   13727

Je veux juste apporter le point de vue de ceux qui ne travaillent pas :

Dans leurs cas, s'ils sont intelligents, la misère internationale (dans laquelle parfois ils s'y retrouvent un peu) n'arrête pas de leur sauter aux yeux lorsqu'ils veulent réfléchir...

Kafka vs. Socrate?/Diogène

sweetdreamle 01 juillet 2019 à 03:07  •   13733

il y a quelque décennie de ça les gens comme toi (les touche à tout) étaient considéré comme des scientifique, respectés étaient souvent anobli, aujourd'hui le touche a peu est mieux considéré pourquoi ? parce que le System actuel n'aime pas les gens qui réfléchissent trop, le touche à peu assisté des technologie produira suffisamment et surtout il ne se posera pas de question, alors que le touche a tout est une personne cérébrale souvent il voit des chose qu'il n'est pas censé voir

Eliot_Guinessle 01 juillet 2019 à 10:05  •   13740

@Merlin : quand je parlais de besoin de travailler, ce n était pas forcement un travail au sens actuel dont la plus grosse part des fruits est captée par des tiers parasitaires.
Imaginons une société sans travail, voir sans argent. Il faut malgré tout travrailler la terre pour manger, faire les corvées de bétail, des vêtements. Même si on part sur du troc, il faut des choses a troquer, qu il faut fabriquer et qui demande donc un travail, au sens "faire quelque chose".
On est pleinement d accord, il n y a plus de boulot, et quand on bosse c est pour engraisser les dominants qui maintiennent les masses dans la peur du déclassement, avec comme disait Marx une armée de réserve pour te montrer que tu n as aucune valeur.
Je suis un utopiste également, mais je m adapte. En attendant de trouver la solution évidemment, sachant que je suis chômeur aussi, a subir les lecons de moral incoherentes des gens bien qui dans 3 ans iront pointer au chom suite a une délocalisation, réorganisation ou je ne sais quoi. Ca leur fera les pieds, en attendant ils me font bien marrer

Merlinle 01 juillet 2019 à 10:16  •   13741

@Eliot_Guiness j'avais défini le travail plus haut : je distingue bien l'activité (qui correspond à ce qui nous plaît, ce qui nous fait nous sentir bien) et le travail (tâche que l'on accomplit en échange d'un salaire).

Quant aux corvées, elles peuvent se partager aisément, et le minimum nécessaire à la survie d'une communauté n'est pas si important que cela. Le livre "travailler 2 heures par jour" en est un exemple (et encore, un site parle même d'une heure par jour). En plus, à l'heure de la robotisation, plutôt que de se servir de la technologie pour fabriquer des gadgets à l'obsolescence programmée, on pourrait très bien fabriquer des outils qui durent et inventer davantage de robots pour prendre en charge une grande partie du boulot restant, tout du moins le plus pénible et le plus répétitif ou ennuyeux.

Mais comme c'est qualifié d'utopie par ceux que ça dérange, ben la plupart des gens n'y croient pas. Dommage...

NabouNaboule 01 juillet 2019 à 10:38  •   13742

je pense aussi que les robots finiront par prendre une grande partie de nos tâches pour nous soulager. On pourrait aussi commencer par supprimer des métiers comme femme de ménage, terme dégradant dans tout les sens du terme afin d'apprendre à certains de nettoyer leur propre merde et de permettre aux autres de trouver une tache plus gratifiante pour le bien de tous. Les deux individus femelle qui discutaient ce matin dans le métro de leur femme de ménage respectives qui ne soulevaient pas les produits de la salle de bain pour nettoyer en dessous m'ont données des envies de meurtre.

mcardboardle 03 juillet 2019 à 12:36  •   13813

A propos de ménage, cela me rappelle une petite discussion que j'ai eu avec une amie, à propos des taches ménagères, où plutôt une non discussion, parce que je refuse (à cause d'une sorte d'allergie causée par un refus de ce qui devait être le destin prévu pour moi par mon environnement familial) d'aborder cette question du travail ménager. Et elle de me dire : "si tu as une solution pour résoudre la question des tâches ménagères à faire, je suis preneuse". Et moi de lui répondre : "Oui, ma solution est que je laisse s'installer le sale".

Stickle 03 juillet 2019 à 18:45  •   13830

Je rejoins tout à fait @Merlin.
Ne confondons pas tout.
Le travail et les activités sont deux choses très distinctes.
Depuis mon adolescence, je rêve de vivre en communauté.
L'autosuffisance énergétique, alimentaire, vendre un peu de nos productions (fruits, légumes, artisanat..) car il faudra toujours donner à manger aux capitalistes.
On me traite d'utopiste peu m'importe, mais l'ultracapitalisme n'est il pas une utopie.?
Pour moi l'avenir se trouve dans le passé, le bonheur ne se trouve pas dans le fait de posséder mais dans le partage.
Partage des fruits du travail de la communauté.
Nous les HP etant touche à tout ce serait vraiment une solution pour trouver notre équilibre.

mcardboardle 03 juillet 2019 à 21:43  •   13838

Et alors, comment qualifieriez vous quelqu'un dont les seules activités dans la vie sont liées, de près ou de loin à son travail ? Y compris les relations amicales et amoureuses ? ;))

Petitecoople 03 juillet 2019 à 21:54  •   13841

@mcardboard, peux tu expliciter un peu plus ton idée "

mcardboardle 04 juillet 2019 à 15:33  •   13878

@Petitecoop je réponds toujours à @Merlin qui a un point de vue très intéressant mais toutefois absolument étranger à ma façon de concevoir l'existence. Cette manière de revendiquer son refus du travail m'interpelle et j'aimerai bien pouvoir réussir à comprendre comment on peut envisager concrètement de vivre en société dans un contexte de non travail. J'admets avoir quant à moi une expérience un peu particulière en la matière car toute mon existence (personnelle et professionnelle) tourne autour de cette activité qui me fait vivre. Aussi, il m'est impensable d'imaginer ma vie sans. J'ai même converti sans vraiment le rechercher, mes propres enfants, qui s'apprêtent à exercer des métiers parents du mien. Et je peux confirmer qu'eux comme moi, nous adorons notre travail. Je me lève le matin en ayant plein d'idées à développer dans la journée et je me couche tous les soirs avec la sensation très agréable d'avoir bien accompli mon job, en dépit de la fatigue accumulée et du fait que s'organise également autour de mon ouvrage, un peu paradoxalement, mon propre isolement du reste du monde. Pourtant si mon activité est avant tout un moyen de trouver ma subsistance, elle peut être également un formidable moyen de créer des liens sociaux, un moyen de rencontrer des gens qui deviennent finalement mes amis (parce que l'on partage ensemble des choses très fortes qui dépassent le cadre du travail à proprement parlé). Et sur le plan sentimental, j'ai quasiment exclusivement fréquenté des hommes de mon milieu professionnel. J'ai bien essayé de m'ouvrir à d'autres modes de vie mais cela s'est toujours terminé lamentablement, par abandon de la partie adverse, si je puis dire, parce que le travail me prend beaucoup de temps et d'argent, entre autres.

Merlinle 04 juillet 2019 à 16:01  •   13879

Je dirais que @mcardboard présente un rare exemple de fusion entre le travail et l'activité. Avoir trouvé une filière pour laquelle on se passionne, dans laquelle on a l'envie de créer et de mettre toute son énergie, et que cette filière puisse également servir de pourvoyeur de rémunération et de raison sociale va effectivement gommer les différences et rendre plus difficile la compréhension de la dichotomie travail/activité.
J'ai beau avoir un travail qui m'intéresse, pour moi ce n'est pas un but en soi et je m'en passerais très bien si j'avais un revenu qui n'en dépende pas. En revanche, je poursuivrais toutes les activités (non rémunérées) que j'ai aujourd'hui, et je trouverais probablement le temps et l'énergie d'en développer d'autres.
Quant à la "reproduction sociale" consistant à tisser des liens affectifs au sein de son milieu professionnel, c'est au contraire quelque chose que j'ai évité soigneusement. Pourtant, quand j'ai débuté, un collègue âgé m'avait sorti une maxime qui je le conçois s'adapte bien aux métiers atypiques : "vaut mieux sortir avec des gens qui font le même boulot, ils baisent pas mieux que les autres, mais au moins ils ont les mêmes horaires". J'ai préféré chercher les liens sentimentaux hors travail, justement pour ne pas y donner encore plus d'importance que celle qu'il avait déjà par nécessité...

mcardboardle 06 juillet 2019 à 22:29  •   13972

@Merlin, tu m'as fait rire avec la citation de ton collègue âgé. Pourtant, je dois reconnaître qu'elle est assez bien inspirée. C'est un peu brutal mais pourtant, cela illustre une certaine réalité. Là où je ne te rejoins pas : je ne suis pas un cas rare. Je travaille avec des artisans qui adorent aussi leur métier. Ils y consacrent leur vie, pour des salaires bien souvent sous-évalués vis à vis du temps et de l'énergie qu'ils y consacrent. Leur travail-métier-activité est une grande part de ce qu'ils sont intimement : menuisiers, charpentiers, couvreurs, maçons, staffeurs, électriciens, peintres, plombiers, pâtissiers, tapissiers, etc. des professions qui ont en commun un système de valeurs fortes, où la maîtrise du geste est une quête et une source de plaisir. Ils sont nombreux dans les métiers de l'artisanat à chérir leur travail.

Siryackle 11 juillet 2019 à 23:14  •   14196

Oui @mcardboard. Le travail manuel a été largement déprécié depuis des décennies... en France. Perso, je suis éminemment cérébral. Mais Je ne cesse de m'épater de la capacité de leurs mains, de certains qui ont ces facilités. Et je me rends compte du blabla de mes "capacités" cérébrales... RIen comparés à des capacités manuels concrètes. Que j'estime hautement !
Demain l'effondrement. Qui sera en capacité de survivre ?!
... Je ne me suis pas impliqué dans ce fil, de discussion "Touche à tout, bon à rien ?", tout simplement parce que mon coté "touche à tout" me semble être une richesse. et que le "bon à rien" ne m'a jamais été jeté à la face.

mcardboardle 12 juillet 2019 à 07:28  •   14201

Merci @siryack, pour ta remarque. Moi aussi les gens capables de tout faire, tout construire eux-même, presque autosuffisants, me fascinent. Pour rebondir sur la question du travail, les travailleurs manuels (qui d'ailleurs sont de moins en moins uniquement cela... je peux dire pour le voir concrètement qu'en mathématiques, par exemple, je pense que les gens qui exercent le métier de mécanicien ont des compétences largement comparables à des universitaires de niveau 'ingénieur", avec la capacité de mise en pratique concrète, c'est-à-dire la compétence "fabrication" - d'une pièce de mécanique adaptée et répondant à la problématique de calcul - en plus. ) renvoient une image de l'être au travail qui force le respect. Et je défie quiconque de dire que ce qui les passionne et les occupe soit une simple activité, distinguable de l'effort. Je continue à penser que le principal problème est le vocabulaire employé. Allez je tente une petite provocation. Je me demande si les choses ne seraient pas plus simples pour les hommes qui revendiquent l'idée de ne pas travailler, d'assumer le fait qu'ils veulent tout simplement être des hommes au foyer.

Merlinle 12 juillet 2019 à 07:50  •   14203

@mcardboard c'est aussi bête que si l'on prétendait que ceux qui s'accompissent dans leur travail (parce qu'ils le fusionnent avec leur activité, donc ce qu'ils souhaitent faire) bossent parce qu'ils n'ont pas de vie à côté (provocation relevée :P)

Bien sûr qu'il y a des gens pour qui travail et activité ne font qu'un. Ceux-là ne souffrent donc pas du "monde du travail". Mais la grande majorité, si... Et c'est bien là le problème.

mcardboardle 12 juillet 2019 à 08:09  •   14206

Bonjour @Merlin. Oui, j'avoue, je n'ai pas de vie à côté de mon travail. ;) Mais j'assume (tiens, moi aussi dis-donc, je me suis piquée de l'expression à la mode). Je suis d'accord bien entendu que bcp de gens souffrent dans le monde du travail. Mais la solution est'elle bien de prôner le non-travail ? L'individu n'a t'il pas besoin justement de se dépasser et se réaliser dans ce dépassement de lui-même pour vivre vraiment ?

Merlinle 12 juillet 2019 à 08:18  •   14207

@mcardboard je n'ai pas bien dû expliquer mon idée de départ. Je sépare bien "activité" (choisie, qui épanouit, qui permet éventuellement de se réaliser) de "travail" (imposé parce qu'on doit bosser pour avoir le droit de survivre, souvent peu valorisant, synonyme d'exploitation la plupart du temps).
Pour certains chanceux, comme toi apparemment, les deux fusionnent donc la notion de "travail" disparaît. Cela n'empêche pas que le système global du travail soit condamnable :)
Pour moi le hic c'est le système économico-poltique qui fait disparaître la notion d'accomplissement personnel pour ne privilégier que l'utilité (principalement pour le capitalisme global) et pour forcer à une activité monnayée au détriment des goûts, des aspirations, bref, de la vie.

mcardboardle 12 juillet 2019 à 08:38  •   14208

@Merlin, pardonne-moi mais j'ai toujours beaucoup de mal avec les réflexions catégoriques. Tu fais une distinction là où il n'y a pas besoin qu'elle soit aussi marquée. Comme elle est facilement soumise à contradiction, l'affirmer de manière aussi tranchée dessert le propos, selon moi. Et d'ailleurs, c'est une attitude très politicienne que de s'exprimer caricaturalement. Pour m'intéresser depuis quelques temps à certaines expériences menées par des amis, de retour à un mode de travail différent, tout aussi pertinent que le non travail, qu'il faudrait que tu réfléchisses à plusieurs alternatives à ces deux catégories (travail - activité), sur l'opposition desquelles tu sembles baser ton argumentaire. Il faudrait trouver les bons mots de vocabulaire qui s'y rapportent. Mais, bien entendu, fais-le si tu le désires et uniquement - d'un point de vue objectif - si tu cherches l'adhésion du plus grand nombre.

Merlinle 12 juillet 2019 à 08:46  •   14209

Ce n'est malheureusement pas un caricature mais la vie de centaines de millions d'habitants de cette planète qui ne se sont pas lancés dans des modes de vie alternatifs.
Je ne recherche pas d'adhésion, j'exprime juste mon analyse de la situation et la nécessité selon moi d'en finir avec un système basé sur l'exploitation de la masse des gens en leur mettant dans la tête qu'il y a une "valeur travail" quelle que soit leur envie personnelle par rapport à ce qu'ils sont obligés d'accomplir pour assurer leur survie.
L'objectivité n'existe pas, et ton point de vue, que je respecte, n'est pas plus objectif que le mien :) Nous avons juste deux analyses différentes bien que le fait que tu t'intéresses à des expériences sur le "travail différent" montre bien qu'il y a un problème avec le "travail normal" ;)

mcardboardle 12 juillet 2019 à 08:51  •   14210

@Merlin, non le problème n'est pas lié au travail comme valeur, mais est lié à l'exploitation de l'homme par l'homme, les conditions de travail inhumaines. C'est donc contre cela qu'il faut lutter, pas contre le travail !

Bagayagale 16 juillet 2019 à 23:57  •   14354

Ce post est parfait. Et comme vous tous je m'y retrouve tellement. Personne ne m'avait jamais offert de réponse à cette opinion. Grosse émotion...

slyxxle 21 août 2019 à 19:20  •   17094

Touche à tout mais bonne à rien! Comme je l'ai eu souvent cette impression dans ma "branche", à être capable de jouer plusieurs instruments sans trop de difficultés, mais à avoir la flemme d'approfondir, car ne cherchant pas à devenir spécialiste, mais plutôt juste à me "débrouiller". Du coup, quand on me demande je dis je sais "pianoter", je "gratouille" car je sais que je suis très loin de maîtriser, mais d'autres ne pratiquant pas trouvent déjà cela super. Mouais... pas mon avis!
D'ailleurs cela ne se limite pas qu'à la musique, mais en gros à tout, je suis une reine du survol, car pousser l'apprentissage plus loin à tendance à m'ennuyer. Dès que je commence à maîtriser un tout petit peu, hop! je suis lassée, j'ai envie déjà d'explorer autre chose. Comme si il n'était pas besoin d'aller plus loin car la case est cochée.
Donc oui, comme certains d'entre vous je peux assez facilement si je m'y mets acquérir des capacités dans certains domaines (quand mon cerveau ne bug pas, genre avec tout ce qui touche aux chiffres c'est juste totalement impossible!) , et de toute façon, c'est bien simple, je suis incapable de me spécialiser dans une seule chose. C'est comme les gens qui sont fans d'une seul groupe ou d'un seul style musical depuis des années et qui n'écoutent que ça. Totalement incompréhensible pour moi! Comment peut on n'aimer qu'une seule chose ? qu'un seul style ? Je ne comprend tout simplement pas comment c'est possible! Perso je n'aurai pas envie de manger des pâtes à tous mes repas toute ma vie même si j'adore ça. Donc c'est pareil à mon sens.

Du coup comment pourrions nous avoir envie de ne faire qu'une seule et même tâche toute notre vie et s'en contenter? Moi j'ai trouvé ma propre réponse, donc c'est déjà ça. Et puis au moins, j'arrive à être spécialiste du survol, c'est peut être là justement que je devrais creuser 😀

Siryackle 21 août 2019 à 20:45  •   17097

😄
Tu es au taquet, @slyxx !! 😄 Pas un reproche hein !
Je me reconnais pleinement dans ton "survol" des connaissances...
Après tout, je me dis pourquoi perdre du temps dans un seul domaine, alors qu'il y a tellement à apprendre dans d'autres domaines !!
Je suis un spécialiste de... curiosités multiples. 😉

Sinon... à propos du survol, tu arrives à atterrir des fois ?! 😄 😉

slyxxle 21 août 2019 à 21:55  •   17098

😄 je suis au taquet car je découvre le site et les nombreux sujets particulièrement intéressants. Cela va s'étioler rapidement rassures toi, et aussi car la rentrée approche à grands pas 😉
Non, pour l'atterissage, rarement, je passe mon temps à papillonner d'un sujet à l'autre, je reste quelques années dessus, puis un autre apparaît et le cycle recommence. Je trouve cela intéressant aussi, car ça permet d'accumuler de l'expérience !

Stickle 22 août 2019 à 14:08  •   17148

@slyxx, je md retrouve totalement dans tes propos, idem pour la musique, je touche à beaucoup d'instruments mais je n'approfondis pas mes connaissances.
J'aime passé d'une activité à l'autre, je n'arrive pas à me focaliser sur une seule.
Je n'arrive pas à comprendre non plus les personnes qui restent bloquées sur un style musical, la musique est un monde si vaste avec toutes ses essences, ses mélanges de culture que je trouve dommage de ne pas l'explorer.
Pour en revenir au travail, je suis de nouveau en arrêt, car je ne peux pas supporter les injustices qui s'y passent, cela me touche trop.
La cruauté de certains cadres qui se permettent de mettre les gens plus bas que terre, led décisions débiles qui sont prises pour supprimer des postes de soignants afin de grossir les services administratifs excuser moi du terme mais qui ne servent à rien.
Moi qui suis in touche à tout, on m'a mis au placard à trier des papiers, l'enfer.
Je préfère rester chez moi pour essayer de trouver un job où je ne retrouverai pas ce type de système capitaliste.
Quitte à perdre mon statut de fonctionnaire !!!
Après je respecte le choix de chacun.
Mais je penche plus du côté de la philosophie de @Merlin par rapport au monde du travail.

Berengerele 15 octobre 2019 à 19:45  •   21810

L'image sociale n'est peut-être pas si importante. Tu as finalement trouvé la voie qui convenait à ton fonctionnement. Je ressens parfois un malaise d'être une touche à tout mais cela concerne moi avec moi. Cette évidence de partir dans tous les sens et de s'apercevoir que j'aimerais tout savoir à fond me déplaît. J'ai rencontré des savants dans leur domaine mais combien d'autres qui ont des manques non avoués.

Paradoxchvalle 31 mai 2020 à 13:20  •   41761

Je pourrais faire une multitude de citations des différents intervenants pour faire la mienne. Je suis en accord avec la vision des choses de Merlin. Camelot d'une utopie? je ne pense pas, mais le formatage des gens est tel que c'est une hérésie de remettre en cause ce contre quoi il n'ont jamais le courage de combattre et combien même on montre une autre voie la culpabilité de leur asservissement se retourne vite contre celui qui montre cette autre voie.
Pour le touche à tout bon rien... quand on me demande en quoi je crois, si j'ai une religion ma réponse est si je devais croire et avoir une entité référente ce serais Lug le polytechnicien des anciens celtes.
Une pensée pour Stick et la cruauté au travail, je suis sidéré de ce que les gens encaissent pour une vie de misère. Je stop ici car cela me donne des bouffées de chaleurs tout les jours.

Merlinle 31 mai 2020 à 19:49  •   41790

@Paradoxchval ah, Lug Samildanach, ma référence dans le panthéon celtique ! :)

Krapacele 08 juin 2020 à 14:19  •   42233

citation :
Être un touche à tout c'est un pouvoir extraordinaire qui permet de collecter des informations, des techniques, des technologies, d'augmenter sa culture générale et son niveau de savoir et de compétences globales, je m'explique.

C'est justement pour cette polyvalence et cette capacité a sortir des sentiers battus que j'ai été embauché dans un grand groupe.
Dans un poste de résolutions de problèmes informatique, il faut savoir jeter le mode d'emploi. Parce que la documentation montre souvent comment mettre en place et configurer des éléments, pas comment résoudre les problèmes.
Je ne suis pas formaté par de grande écoles, j'ai construit mes bases en autodidacte.
Je résoud parfois 10 fois plus vite des incidents sans connaitre les environnements que mes collègues qui ont plusieur mois/années de connaissances sur le sujet.
Ne pas être expert et avoir un oeuf neuf est un atout dans certains métiers ;)

Lelunele 29 juin 2020 à 22:09  •   43041

Que de plaisir de vous lire, j'ai un peu du mal à en revenir, est-ce bien réel ? haha merci

À titre personnel j'ai le besoin de rajouter que :
Vous oubliez le besoin de perfection que l'on peut ressentir.

"Touche à tout, bon à rien" je serais plutôt "Rêve à tout, n'agit en rien".

Parcours, comme vous, qui part dans tous les sens : seconde et première arts appliqués, année sabbatique, bac L, 2 années aux beaux arts, stage de femme de chambre, 2 années en fac d'anglais (LLCE), BTS assistante de gestion.
J'en suis maintenant à mon master 1 de Ressources Humaines dans une classe partagée entre des quarantenaires en réorientation (pas forcément désirée) et des jeunes de 20 ans (j'en ai 28).
Mon cycle est donc de 2 ans, tous les 2 ans, j'en ai marre et j'ai envie de changer.
Pas que ça ne m'intéresse plus ou m'ennui (l'ennui est quelque chose de rare en ce qui me concerne) mais parce qu'à chaque fois je retombe sur terre. Avide de connaissance j'aspire à trouver un domaine où la théorie sera enfin fidèle à mon utopie... allant de désespoir en désespoir.

Je n'ai clairement aucun domaine d'expertises mais plus que je ne m'y autorise tout simplement pas, dès que cela devient difficile ça fait peur, ça fait fuir.

Première fois de ma vie où je me suis donnée à 100% : mon BTS.

Il y a eu un petit côté j'avais besoin de me prouver que j'étais capable de quelque chose. J'ai fait mon BTS en alternance et pour trouver l'entreprise je me suis pris de jolies claques "Tu as fait un Bac L, ce BTS n'est pas fait pour toi, il faut être fort en maths" => 20/20 à l'épreuve de compta (si seulement je pouvais retrouver le bonhomme et lui placarder mes notes aux visages 😈 oui je suis fière j'ai eu trois 20/20 en tout et je suis clairement la première de ma région, même si j'ai bossé dure pour tout ça).

Mais une RH a été honnête avec moi "aucune entreprise ne voudra de toi, ton CV montre que tu ne resteras pas" et ... c'est vrai, comment pourrais-je lui reprocher ?

Maintenant je suis dans cette entreprise dont le patron dit qu'il a été dirigeant d'une association de haut potentiel pendant dix ans, c'est lui qui m'a glissé cette idée saugrenue, d'après lui dans ma boîte (on est 8) nous le serions tous, c'est un de ses critères de sélections.
Il fait parti de ces personnes qui ont fait de leur vie leur travail, ou de leur travail leur vie, je ne sais pas trop.

Il y a toujours des choses qui ne me plaisent pas. Tout ce qui me plait n'a pas de valeur monétaire, leur en donner une rend tout de suite la chose contradictoire avec son essence (exemple facile : un tableau).

On m'a donc dit que je ne trouverais mon bonheur qu'en auto-entrepreneuse, cependant je ne trouve aucun concept plaisant et monnayable (et peine à trouver la fois de tout gérer...).

Mais je pense que la solution serait (comme quelqu'un l'a évoqué) de trouver une personne qui soit là pour monnayer ce que j'aime, comme un agent de star, sauf que je ne suis pas une star et qu'il ne serait pas payer ? XD ha et qu'il devrait me "coacher" pour me motiver, me dire à quel point tout ce que je fais est génial pour que je continue au lieu de m'arrêter au moindre problème.

Sur l'utilisation de mots "complexe" déjà j'ai peu de vocabulaire et apprécie guère me sentir bête quand je ne connais pas un mot même si cela tient plus de la culture que d'autre chose je pars du principe que c'est un concept qui s'applique à beaucoup de personnes et m'exprime plutôt avec des mots simples (sauf si nécessaire ou pertinent de mon point de vue je suppose). Un sujet bien maîtrisé doit pouvoir s'expliquer avec des mots simples.

Petit plus : Vu que c'est mes études du moment sur la question "Les DRH devraient prendre consciences du multi-potentiel", c'est ce qu'on nous apprend de plus en plus, c'est le principe des "soft skills" et de tout se qu'on appelle la monté en compétence. Les RH devraient tirer partie de toutes les compétences des employés pour faire fleurir l'entreprise. En réalité on nous apprend que les employés sont les "clients" et vous savez se qu'on fait aux clients ? (Si ce n'est pas évident je précise : on leur fait miroiter de beaux concepts pour mieux les entuber derrière, bien sur on fournit une prestation sympathique au passage mais l'intérêt principale restera toujours l'entreprise).
J'ai vomis sur ce concept, voilà l'essence du pourquoi c'est bon à peine arriver je veux déjà partir de ce cursus...

Le truc c'est que j'ai toute la vision entreprise et que même avec tout le bon vouloir du monde l'entreprise est obligée d'être égoïste, si on ne fait pas rentrer d'argent on ne pourra pas payer les salaires, on ne pourra pas faire survivre l'entreprise sur le long terme.

Vu comme ça ça à l'air évident mais dans la réalité je vois bien que mes collègues sont complètements à l'ouest de ce concept... "je veux une entreprise où tout le monde est humain, où on se dit la vérité" (est un exemple mais j'en ai d'autres types) etc. Mais si tu savais que cela fait 6 mois que tous les jours je stress de ne pas savoir si on aura assez d'argent pour payer les salaires, mais je ne peux pas le dire, parce que le dire serait comme lui dire en fasse "tu n'es pas rentable, tu fais partis des choses qui nous font couler" c'est tellement cruelle et pourtant... (Pas que mes collègues soient des incapables non loin de là... pour moi le problème vient du management mais bon c'est une autre histoire, il y a des questions d'égo dans tout ça qui sont difficile à gérer !). Alors en effet on cache beaucoup de choses, mais encore une fois c'est nécessaire à la stabilité de l'entreprise, on ne communiquera la panique que quand on sera obligé de le faire, en attendant on donne des bribes d'informations (pour déjà essayer de faire prendre conscience mais aussi pour que si ce fameux jour arrive, ce ne soit pas trop un choc).

Après il y a des entreprises qu'y s'en foutent hein, qui font du greenwashing et autre conneries, label "happy at work" mais si tu donnes une bonne note t'auras une prime.. Mais mon entreprise n'est pas vraiment comme ça... et pourtant ça ne fonctionne pas. Le système est fait pour avoir des experts, c'est comme ça.

Chanceux sont ceux qui trouvent leur passion, si on a envie de tout voir mais qu'on a qu'une vie (et qu'on a pas cette capacité à dormir que 3h par nuit, perso 9h c'est indispensable 😭 ) alors on restera des éternels insatisfaits.

(Oula bon j'avais prévenu que je suis une bavarde je vais m'arrêter là 😂 si vous avez des questions sur la vision des RH sur le sujet je suis là ^^ [il y a aussi du positif !] )

Julayle 13 août 2022 à 20:51  •   84840

Depuis l'école, j'ai été bonne à tout. J'étais première ou deuxième de la classe et j'avais beaucoup de facilités. Arrivée au lycée, je pensais savoir quoi faire comme métier. Infirmière ! Mais une fois dans la formation, j'ai réalisé que je ne voulais pas faire le même métier toute ma vie. Pour diverses autres raisons, je suis partie au bout de 2 ans.
Je me suis rangée en allant dans une fac de droit. Là aussi, je me sentais pas à ma place. Au bout de 2 ans, j'ai préparé ma licence à distance. Ça m'a donné le temps de réfléchir à mon avenir et de me recentrer.

J'ai la bougeotte, je m'ennuie vite, je n'excelle en rien, quel employeur voudra de moi ?

J'ai alors pensé à l'auto-entrepreneuriat mais j'avais peur de me lancer.
Après ma licence, il a fallu 6 ans, 3 postes dans la fonction publique et une démission pour finalement m'écouter. 👍
L'indépendance est complètement adaptée à ma multipotentialité. Peut-être que l'auto-entreprenariat n'est pas la solution pour certains. Il se peut que d'autres s'épanouissent en multipliant les projets personnels, à côté d'un travail qui leur plaît.

Au final, j'assume enfin d'être touche-à-tout et bonne dans plusieurs domaines. J'assume de ne pas vouloir faire carrière. Apprendre de nouvelles compétences, acquérir des savoir-faire et ne pas me spécialiser, c'est mon chemin vers l'épanouissement professionnel. C'est comme ça que j'ai toujours fonctionné finalement.

Kobayashile 15 août 2022 à 21:48  •   84880

@Julay, je reconnais un peu cela pour avoir aussi agit comme cela. J'avais une autre optique, rester le plus général possible pour avoir toujours le choix. Au final, je vérifie ce que Bill Gates dit : pas plus de 2 ou 3 sujets de prédilections, même si on voudrait tout faire 😜

imedle 16 août 2022 à 10:32  •   84904

eh bien @mazal je suis tout a fait d'accord avec toi, j'ai ete sportif, dj , comptable, financier, professeur, et plein d'autre choses et je continu cest un besoin et meme si je ne connais pas je vais chercher les information a travers les livre j'aime acheter les livres concernés.

Julayle 16 août 2022 à 13:41  •   84912

@Kobayashi, Bill Gates donne un bon conseil ! Heureusement, je ne veux pas tout faire. Il y a des sujets qui ne m'intéressent absolument. Tant mieux, les journées sont limitées.


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