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Hello lè-z-apies
Déjà je vous envoie un clin d'oeil bienveillants 😉, car il fait toujours bon sur ces pages. Merci a ceux qui les font vivre... je suis parmi vous depuis 2 ans, et heureusement que certains parlent plus que moi 😅
Bref...
Comme écrit dans mon titre... je voudrais (après une pose de 7ans) retourner voir un psy...
Comme, certainement beaucoup ici, j en suis pas à mon coup d'essai... de mémoire j'en ai déjà vu entre 10... et avec la dernière on a fait un boulot de 10 ans.
J ai pu croiser des cliniciens, des spécialistes en EMDR, en TCC, psychanalytique, hypnose eriksonienne, ...
Jusque-là mes avis étaient très tranchés (bien qu'ignorant) ...
Depuis j ai passé mon wais4... et vous savez quoi... je suis hpi...mais mes questions et mes phases de mal vivre ne se sont ni espacés ni n'ont diminués.. j ai toujours de très gros doutes sur tout (et surtout sur moi) et de grosses bouffées de remise en question et dépression... depuis cette restitution j'ai énormément pris comfiance en moi... et le monde me le rend bien... je me suis mis la barre super haut (bien plus haut que je n'aurais jamais cru possible !!) Mais le revers de la médaille... j 'ai la trouille ! 🥴
Bien plus que jamais.
Je ne veux pas que ça s'arrête... mais mon syndrome de l'imposteur est étouffant...
Bref je crois que je suis "mûre a point" pour un psy...🙄
Mais le quel ??? Comment choisir... comment lui faire comfiance... va t il(elle) comprendre qui je suis... y a t il un courant qui est a privilégier quand on est hpi ?
Je fais table ras de mes aprioris ...
J'écoute vos avis et/ou conseils
Voilà
A vous...
Bonjour@Vagabond. Merci de nous livrer un peu de toi . Je l'ai déjà mentionné dans un autre poste. Je peux te parler de mon expérience. J'ai fait une psychanalyse de 5 ans type psychanalyse freudienne assez intensive puis par la suite mon psy a toujours été là pour des passages difficiles avec reprise du suivi quelques mois. Puis, il y a 6 mois, je trouvais que je restais figée dans une phase de colère et que je ressemblais à un hérisson. Du coup, je me suis tournée vers une psychologue spécialisée en "somatic experiencing", en résumé c'est un courant de pensée qui dit que le traumatisme est profondément ancré dans notre système nerveux, ça m'a parlé. En fait c'est cette psychologue qui a commencé à me parler de "haut potentiel", j'ai résisté à cette idée au début puis comme toi j'ai sauté le pas et me suis adressée à une psychologue spécialiasée dans la passation de test. En fait ces 2 psychologues sont également HP.
Avec le recul, je suis un peu déçue que ma psychanalyse ne m'ait pas révélé ma douance mais par contre elle m'a permis de me construire au niveau affectif, de me faire une colonne vértébrale. Le mauvais côté pour moi c'est que durant ma psychanalyse je me suis souvent sentie coupable de ne pas être adéquate, j'ai l'impression que c'est basé sur une forme de normalité et qu'on essaie de te faire rentrer dans une case, te classer dans le DSM 5, c'est le code de classification des troubles mentaux. L'idéal serait un psychanalyste HP, pas sûre qu'il y en ait dans les psychiatres mais plus facilement dans les psychothérapeutes.
Je te rejoins sur le syndrome de l'imposteur. Cette identification HP je la vis un peu comme si je rentrais chez moi, ça me permet de moins m'autoflageller, mieux me comprendre et utiliser plus ce potentiel mais en soit tu l'es depuis toujours et maintenant c'est une chance pour toi car tu vas pouvoir l'exploiter à fond 🤩
C'est normal que tu aies des peurs mais que risques tu ? J'aime bien ce proverbe (sans m'avancer je crois que c'est de Nietzsche) : " tout ce qui ne nous tuera point, nous rendra plus fort" 😉
Bonjour @Vagabond
J'hésite à envoyer ce message vois tu.
Je ne veux passer pour celui qui sait mieux ou qui se la raconte ou je ne sais quoi.
Nous sommes ici pour nous entraider, alors je poste, mais ce message n'a pas d'autres valeurs que de te partager mon ressenti et ce que j'ai connu.
C'est à toi de sentir si ça te parle ou non.
Et si ça ne te parle pas ce n'est pas grave du tout,dis toi juste que ce message n'est qu'un point de vue.
La peur que tu ressens je l'ai ressenti aussi.
Une peur et un vertige.
C'est difficile à expliquer, c'est enivrant mais effrayant à la fois.Tu ressens des forces en toi que tu ne soupçonnais pas avant, alors tu te dis "Ben mince c'est quoi ça,ce n'est pas moi ce n'est pas possible je me trompe ça va faire psschit tout ça et je vais retourner le Vagabond que j'étais jusque la, faut pas rêver."
Non, ça ne fait pas pschitt,et ta peur s'envole petit à petit.
Elle est ensuite remplacée par une sérénité que tu ne connaissais pas avant,et qui va prendre place en toi progressivement, jusqu'à devenir durable.
C'est ce qui devrait se passer chez toi comme ça s'est passé chez moi.Tu peut mettre la barre haute,ou basse,ou peu importe.Ce qui compte au final c'est que c'est toi qui décide de la hauteur.
Je n'ai pas fait de psy,je ne pourrais pas te conseiller la dessus.
Pour moi personne ne peut mieux savoir ce que l'on a au fond de nous, que nous même,mais c'est mon point de vue,il n'engage que moi.
L'important je crois c'est de te faire confiance, personne d'autre ne le fera mieux que toi au final.
Courage Vagabond,le meilleur est devant toi.
Yep,
J'ai chosi mon psy, après trois qui me paraissait à coté de la plaque, grace au conseil de Tinoco :
voir la vidéo
Quand je lui ai demandé quelle approche il préconisait, il m'a répondu : "oh, vous savez, les approches... c'est pas mon truc". "Bonne réponses", lui ai-je répondu. Et il s'est révélé vraiment humain, j'avance grace à lui.
le message de @zozotte est sans doute plein de sagesse. Et c'est tant mieux s'il a réussi avancer comme ça, c'est pratiquement idéal.
Mais d'une c'est sûrement pas à la portée de tout le monde, de deux ça dépend sans doute du caractère, du parcours de vie et de la façon dont il t'a (et dont tu t'es) conditionné.
Ensuite, ça nécessite probablement énormément de bienveillance à l'égard de soi-même, de ce qu'on attend, de ce qu'on a fait, de ce dont on se sent capable, Mais aussi de la capacité à réaliser ( faire; pas seulement mesurer, imaginer) ce dont on est capable.
Oui ... c'est un peu comme HPI: t'as beau avoir le potentiel, et il peut t'être utile ponctuellement ou quotidiennement,rien n'assure pour autant que tu (te) réalises à la hauteur de ce potentiel.
Si j'évoque tout ça, c'est parce que j'ai le sentiment que ces doutes que tu évoques, qui naissent tout autant de ton scepticisme propre que des objectifs que tu poses, sont autant des garde-fous et des guides, que des freins.
Et ces doutes, malheureusement, s'ils sont moteurs et éclairants sont parfois directement corrélés en intensité avec l'exigence que tu poses, "la barre super haut" que tu dis t'être mise. S'il suffisait de baisser les objectifs pour que les doutes baissent, ce serait trop simple. C'est même parfois contre-productif, car si tu baisses l'objectif, ça devient - vraiment - trop simple, et c'est l'effet inverse de celui escompté qui peut se produire, à savoir que le doute est encore plus grand.
On en revient aussi au problème posé par la suggestion de zozotte: cette barre super haut, cette exigeance est de fait une grosse barrière à la bienveillance nécessaire à l'approche suggérée par zozotte ( et encore faut-il savoir comment "se faire confiance" comme il le dit, et quand justement c'est une partie de la problématique de fond c'est mission impossible).
Je ne sais pas sur quoi portent réellement tes doutes.
Mais au moins tu as un axe de travail avec le praticien que tu iras voir. Mon conseil là-dessus serait qu'il faut que tu martèles ce thème (et ceux que tu as en tête), même si la personne en face t'oppose que c'est trop vague. Prends le truc par tous les sens, tous les angles, pour réussir à trouver celui qui sera porteur pour résoudre ou atténuer la problématique afférante.
De toutes façons et tu dois bien t'en être rendu compte si tu as déjà vu autant d'interlocuteurs différents: la personne en face de toi ne fera que t'accompagner, te guider. Le (sale) boulot, c'est toi qui le feras.
Pour l'approche: j'en sais rien.
Par contre je suis convaincu que si ton HPI entre en jeu de façon importante dans la ou les problématiques qui t'ont amené à aller voir quelqu'un, il faut que cette personne connaisse le sujet ou ( mieux ? on peut supposer, mais je n'ai pas d'avis tranché) soit elle-même HPI.
Si tu peux pas tout mettre sur le dos du HPI, par contre ça colore un certain nombre de choses, nécessairement. Donc si tu n'en tiens pas compte, et si la coloration sur tel ou tel domaine est importante, la proba de résoudre le problème approche le zéro.
Donc si la personne en face ne connait pas le sujet, aucune chance qu'elle t'oriente en tenant compte des spécificités, et de tes spécifictés en particulier. C'est aussi bien pour ça qu'autant de démarches auprès de psychiatres, psychologues et compagnie ne donnent rien sur des HPI, si ce n'est leur trouver des problèmes ou pathologies qu'ils n'ont pas.
cette barre super haut, cette exigeance est de fait une grosse barrière à la bienveillance nécessaire à l'approche suggérée par zozotte ( et encore faut-il savoir comment "se faire confiance" comme il le dit, et quand justement c'est une partie de la problématique de fond c'est mission impossible).
Je suis d'accord avec toi @Roth.
Ce n'est pas que c'est mission impossible en fait, c'est surtout que la grosse barrière c'est de croire qu'il y a une barre à atteindre,une barre haute ou basse, comme un niveau à atteindre.
Et la confiance la dedans, c'est de comprendre que nous sommes comme nous sommes, avec nos forces et nos faiblesses,et nous les aurons toujours ces forces et faiblesses.
Apprendre à les connaître, à les respecter, c'est ça avoir confiance en soi.
Et c'est comprendre que la barre finalement,on s'en moque de sa hauteur.
Qu'elle soit haute ou basse peu importe, c'est nous, c'est nos valeurs, c'est ce que l'on aime ou non.
Avoir confiance, c'est ne plus avoir de barre,ou c'est les passer par dessus ou par dessous avec un grand sourire.
Car on connaît nos forces et nos limites,et on vie très bien avec.
Avec un psy si le besoin s'en fait sentir, l'important c'est d'être honnête avec soi même et de s'écouter.
EDIt : et je n'ai pas été tout seul non plus hein, j'ai eu certain forum avec des certains membres !🙂
Rhooo mais c'est impressionnant merci a oui pour ces réflexions.
@zozotte j aimerais ressentir un jour l'état de comfiance "absolue" dont tu parles...
Coucou @Vagabond
Merci pour ton clin d'oeil bienveillant et tes interventions riches meme si parsimonieuses !
Je crois (et pratique) la thérapie depuis longtemps. J'ai fait un longue pause, puis constatant que j'avais encore si peu confiance en moi et si souvent peur, j'ai recommencé avec une nouvelle psychiatre-analyste.
Je ne considère par le psy comme sachant mieux que moi, en revanche il me permet, parce que je lui montre mon intimité, d'avoir un regard autre, qui me permet de voir ce que je ne vois pas parce que ce que je raconte est collé a moi. Je ne vais donc pas voir ma psy pour qu'elle résolve mes problèmes, je vais la voir pour qu'elle m'aide, moi, à le faire, en m'aidant a les voir.
L'essentiel dans mon choix de thérapeute est donc que je dois me sentir dans une complète confiance pour me montrer telle que je suis sans aucun filtre, et en adéquation avec les quelques retours qu'elle me fait, sachant qu'en fin de compte, c'est moi qui décide ce que je prends ou pas, et surtout qui gamberge pour tirer les ficelles, en regardant ce que je viens lui raconter et les connexions entre tout ca, avec son regard bienveillant (rien que ca est énorme) et l'apport de ce regard sur moi, un regard Autre, en lequel j'ai confiance et qui m'aide a questionner et asseoir mon propre regard.
Donc pour choisir un psy, j'ai besoin d'elements qui puissent me permettre d'être en confiance et aussi d'avoir le temps ( et donc de ne pas payer pour chaque minute), ces deux éléments m'ont amenée a choisir des psychiatres en cherchant quand il a fallu en retrouver une a trouver un psy recommandé par un confrère en lequel j'avais confiance. (Mais par exemple pour l'instant ma fille cherche un psy sur Montpellier et ne trouve pas, donc si vous avez des pistes, je suis intéressée).
Bon courage en tout cas, pour repartir sur ce chemin exploratoire sur toi-même, je te souhaite de trouver cet autre regard bienveillant pour t'y aider.
Tu vas y arriver @Vagabond, jusqu'à te surprendre toi même.
Et @Ambre31 a raison,un autre regard bienveillant sur soi même.👍
Rien à rajouter sur ces brillants écrits, je plussois !
Mais quelques questions...
@Vagabond : En fait, à la lecture de ton premier post, et hors contexte, on pourrait croire que tu nous partage ton ressenti à propos d'une relation amoureuse (ne me demande surtout pas comment j'arrive à y voir celà !!! 😂 ) D'ou mon raisonnement... Et ma douce métaphore au sexe... Car qui serait-je après tout si je ne déviais pas systématiquement ?
Ah, la première fois... Vous en souvenez vous ? A l'arrière d'une voiture, dans votre premier appartement, votre chambre d'ado, ... ou au catéchisme... (et paf, pas vu venir celle là hein ?). Cette expérience, cette découverte, ce dévoilement, son plus haut niveau d'intimité à la fois livré et confié à l'autre... La première fois quoi ! ...
Merci de ôter désormais vos pensées lubriques afin d'en venir à la réflexion, un peu de sérieux, allons...
Et si il en était de même entre ton conscient et ton inconscient ? Le jour où tu as appris ta particularité, le premier jour ou ces deux entités propres à toi même se sont dit : "je t'aime, mais moi aussi imbécile*"... Et si tu étais en ce moment dans cette "latence", ces préliminaires, ou tu découvres au fur et à mesure cette chose merveilleuse, tout en te rapprochant du dénouement ? Peut-être que la confiance vient avec le temps, la répétition ?
*sobriquet affectueux
Te souviens tu de ta première voie d'escalade, ton premier rappel ? Tes premières sensations. Que resssents tu au sommet ?
Qu'en est-il aujourd'hui, quel chemin parcouru ? Je crôa (car je ne suis rien de plus qu'un crapaud) que se rappeler parfois ses exploits, regarder d'où on vient, permet de se rappeler qui on est, et où on va...
Maintenant, le pamphlet traditionnel du hp qui ne prétend rien apporter à la réflexion tout en donnant son avis, conformité y oblige :
J'ai bien conscience de mon jeune âge, moins de 40 ans, et te porte ainsi le respect que je dois à mes aînés. Ma réflexion fut peut-être Candide, néanmoins elle se veut le témoignage d'un signe de compassion. Je dis cela au vu de la qualité des interventions précédentes, corrélées à une certaine maturité que l'on atteind à un certain âge, mais surement pas du haut de mes 39 ans... Compliment ou insolence ?...
PS : moi mon problème depuis le bilan HPI c'est de reprendre constament les autres : "Laurent, t'es lourd""Non, je suis hyper-lourd !", "t'es con", "non, je suis hyper con, nuance !"...bref c'est fatigant... hyper-fatiguant je veux dire...
Alors oui, il y a toujours une difficulté entr eun psy et un HPI, masculin ou féminin. L'un est en forte demande de compréhension et l"autre essaye de ne pas se faire piégé par l'un. C'est donc une épreuve pour les psy, mais aussi pour les patients.
Ce que je retiens, c'est :
- faire confiance, (au psy et à soi-même)
- ne pas se prendre la tête
- rester naturel
Il se passera des choses et c'est normal.
Un point important est aussi le temps entre deux consultations. Parfois, très rapprochées, et souvent très espacé pour avoir le temps de vivre les transformations qui s'opèrent.
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