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Pour aller droit au but, j'en suis à ma deuxième relation de couple ( j'en ai connu que 2)
A chaque fois je m'investi à fond, on fait des gosses, on affronte les problèmes d'argent, on parle des problèmes à deux.
Mais le moment fatidique arrive ou ma conjointe sens que je serais mieux seul.
Autant la première relation à été conflictuelle mais pas la deuxième.
Juste je donne toujours l'impression que je suis seul dans ma tête.
Pourtant je rêve aussi de communion, d'amour fusionnel, d'échange intellectuelle, d'une sexualité avec de la compréhension et de l'écoute.
Famille, ami, amoureuse, les gens finissent par penser que je joue avec eux.
Si je joue, je trouve le jeu vraiment nul.
J'essaie de me connecter aux autres sincèrement, on m'adore pour ça au début, je suis curieux ,j'écoute activement, on peut tous me dire car je ne juge pas.
Mais au bout d'un moment , cette curiosité sans fin étouffe.
Et moi, j'attends que mes proches soit pareil avec moi que je suis avec eux. Ça ne m'etoufferais Pas. Mais non, ils font leur vie sur un rythme cérébral moins frénétique apparemment, je peux même pas leur en vouloir. C'est leur nature.
Je fini par m'ennuyer et ça se voit. Quand je trouve un sujet passionnant , j'embarque les autres et ils attendent ça de moi. Mais quand je m'ennuie, je ronge mon frein et la logorrhée s'invite. Un besoin de parler sans fin jusqu'à la confusion mentale et l'épuisement de moi et des proches.
Certains se reconnaissent ils? On trouvé un équilibre ?
Merci à vous
Salut. 🙂
citation :
Certains se reconnaissent ils?
Dans le fait de vivre avec personne non HPI, oui. Dans l'autre fait que ça conduise à l'échec, non.
citation :
On trouvé un équilibre ?
Oui, et même plutôt bien. Et même plutôt depuis presque vingt ans déjà. (Donc, je peux au moins dire - éventuellement - que j'ai un peu de recul sur ce qu'est le sujet du vécu HPI avec une non-HPI. Et inversement, évidemment. Le vécu donc d'une non-HPI avec un mec un peu chelou tous les jours, dessinateur, multitalents (parait-il! 😊) et multi-bizarreries, aussi... 😅 Car, j'écoute souvent le feedback de ce qu'elle pense de notre relation.)
citation :
Mais non, ils font leur vie sur un rythme cérébral moins frénétique apparemment, je peux même pas leur en vouloir. C'est leur nature.
A mon avis, il y a un petit biais cognitif, là, je pense. Oh je te rassure, rien de méchant. Tu ne prendras pas une pluie de cailloux pour ça. Mais c'est peut-être bon de souligner que la " " " normo-pensance" " " n'est sans doute pas d'une nature globale à la fois cimentée et claire, et qu'ainsi il n'y a pas de frontière nette entre ce qu'on pourrait caractériser - de manière très binaire, donc - d'efficience d'un côté, et de sur-efficience, de l'autre. Bref, il y a comme une zone commune et intermédiaire où nombre de "normos" et d'HP sont capables d'être sur la même longueur d'onde. Reste à savoir la "couleur" intellectuelle de tes foyers d'alors pour comprendre comment l'Un (du couple) est passé de l'autre côté de la Lune, par rapport à l'Autre (du même couple) qui attendait face visible de l'astre, et le tout finissant par perdre le signal radio mutuel (si tu vois ce que je veux dire par la mise en image...). Et sans cet instantané de température, ça demeure difficile de se prononcer... Nous faudrait éventuellement d'autres détails... 😅
Cependant...
citation :
Je fini par m'ennuyer et ça se voit.
Bah moi pas... (que ça se voit) 😄. Car où que j'aille, j'essaie toujours d'emporter mon Monde Mental Intérieur avec moi. Et s'il le faut, je me pose dans un coin, et je me détache de l'océan d'ennui qui m'entoure.
NB et anecdote: la dernière fois que ça m'est arrivé, ça a duré 4 jours entiers. Aux environs de 2022, je crois. Et bien que le contexte de groupe était fort convivial en apparence, apéros, petits plats sympas, toussa, toussa, il n'y avait pourtant pratiquement aucun sujet de conversation suffisamment vivant et profonds, et aussi, impossibilité globale même de lancer une thématique psycho ou pure philo sans se faire observer comme une huître dans un bocal par un "troupeau" silencieux et hébété. (et avec Madame qui ne sait pas où se mettre... 😊) Grand moment de solitude, donc. Pourtant, je suis vite passé au plan B, et j'ai été soit jouer avec le jeune chien fou dans la cour, soit nourrir les oiseaux (très nombreux!), soit péter du bois à coup de poings (façon de parler, bien sûr), ou bien encore j'ai fait du code programme dans mon coin, sur mon PC professionnel (que je trimballe absolument partout, mais qui n'est pas un ordi de programmeur). Du coup, les longs moments apéro-cacahuètes innombrables - parce que, quand-même, 4 fois par jour! - sont restés des moments "normos" d'ennui tout à fait supportables. Tout cela en n'excluant jamais Madame, qui elle, semblait plutôt à l'aise dans ce large contexte maintream, mais pourtant si peu bandant, intellectuellement parlant, pour moi. Par conséquent, elle était contente d'avoir les hôtes en conversationnel direct tout en ayant très régulièrement aussi son mari à ses côtés.
Bref, le secret est peut-être dans l'alternance rapide... Un peu d'ennui avec les autres, un moment pour soi, un peu d'ennui avec les autres, un moment pour soi. etc... En tous les cas, pour moi, c'est une technique qui marche. 👍
citation :
Quand je trouve un sujet passionnant , j'embarque les autres et ils attendent ça de moi.
Un peu moins maintenant, mais j'ai connu ça également... 🙂
citation :
Mais quand je m'ennuie, je ronge mon frein et la logorrhée s'invite. Un besoin de parler sans fin jusqu'à la confusion mentale et l'épuisement de moi et des proches.
Mais alors, de quelle manière ronges-tu ton frein? (de quelle sorte, par quelle forme) 🤔... (vraie question demandant description, si le coeur t'en dit.)
Autre anecdote: Je me rappelle encore d'une autre situation "pas drôle" vécue en début 2017, et où j'ai été hospitalisé spontanément, sans urgence du tout, mais durant trois jours entiers, dans une chambre solo un peu moche, sans télé, sans radio (à part celle de l'étage inférieure, dite, "aux rayons X" ahah! 😋), sans téléphone portable non plus, sans livre, sans même un beau paysage par la fenêtre (cause presque vis-à-vis de fausses briques 🙄), et sans visite. (mon épouse au travail, loin. Et mes parents hospitalisés aussi, mais pour des raisons toutes autres. Coïncidence médicale familiale totale. Du jamais vu. 😅 Quant aux copains-copines ils n'étaient pas au courant, ou seulement existants en mode virtuel distant. Comme vous tous/tes, ici.)
Bref, j'ai demandé au personnel infirmier le prêt d'un stylo et de quelques feuilles A4 - vierges au moins sur une face - , et dès lors, après obtention de tout ceci, l'ennui s'est arrêté net, et le frein de l'attente interminable a cessé d'être rongé. Plus un bruit de sonnette venant d'ailleurs de la chambre 404 (boh, honnêtement, je sais plus si c'était celui-là, je viens donc de vous inventer le numéro. ^^) Seulement de temps en temps une visite d'examen médical, ou un impératif de contrôle, dans ma cellule de moine où on venait presque "me déranger" parfois, pour ne pas dire, me déconcentrer... Et ces trois jours sont passés assez vite, finalement. 🤔
Bon, le bon côté de la chose c'est que le personnel a dû probablement être content, après mon départ, car en partant j'ai tout laissé sur place. Stylo et feuilles évidemment. Mais aussi dessins dessus... Car je m'étais donné pour but psychologique - très tôt - de produire des paysages de plages polynésiennes idylliques (des choses que je dessine de manière pas si rare, finalement ^^. Donc que j'ai très profondément en mémoire. Comme des vues cent mille fois revues.) à destination du personnel, tout simplement.
Presque un dessin pour chaque personne, environ. Avec de nombreuses variantes d'ambiance. Sous-bois, ances de plage blonde sous cumulonnimbus, village cerné de palmiers, alignement de moaïs, tikis abandonnés dans la végétation, barques à bras de balancier, vahinés et vahanas, pêche à la lance, ou cérémonie de pêche au caillou, aussi. Bref de quoi proposer gratuitement du soleil artificiel, du voyage en esprit et une respiration inattendue au coeur d'un métier pas facile, où t'as déjà pas beaucoup de temps pour le/la patient(e), de base, mais finalement presque pas du tout non plus pour la personne, qui elle, est toujours positionnée derrière le fameux bracelet d'identification interne. Tout ça pour une question croisée de rentabilité, de faibles moyens, de manque de temps et d'économies d'échelle. On connait l'histoire... 😒 En tous les cas, la seule infirmière que j'ai croisé en partant et qui a reçu mon: "C'est pour vous toutes, prenez!" n'a semble-t-elle pas boudé son plaisir de faire tourner les feuilles les unes derrières les autres et de dire qu'elle allait les partager rapidement avec ses collègues.
En vérité, je n'ai aucune certitude que toutes ces vues monochromes au bic ne soient pas tout simplement parties à la poubelle, ensuite. Mais de manière totalement pragmatique, elles m'ont clairement permises, aussi, de tenir le Temps à MA mesure et d'accorder une valeur d'ennui relatif à celui-ci en fonction de ce que je voulais. Bref, cela a rendu service à tout le monde, et pas qu'au personnel infirmier...
Mais bon, voilà, je dérive, je dérive là... Un peu comme le Kon-Tiki... 😅
A plus tard, @Laspoutine si tu as un peu encore envie de répondre à ma question, plus haut. 😉
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voir la vidéo
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Hiné.
Eh bien pour reprendre ton exemple de l'apero, quand j'étais obligé de participer avec ma première compagne je me retenais de pas monopoliser l'attention. Mais je rongeais mon frein, j'essayais de retenir mon envie de rendre la discussion plus pationnante.
Ça ne marchais pas longtemps et je finissais par m'approprier n'importe quel sujet pour l'amener vers ce qui m'intéressait sur le moment.
Si ça parlait en gros de jardinage, je me mettait à parler jardinage pour que ça finisse par parler de psychologie de couple si j'avais une tension de couple ou de science si j'avais vu une vidéo sympa.
Mais au final , personne participait et j'etais seul à parler , donc ça m'ennuiyait alors je provoquais pour avoir du répondant et à la fin ...mauvaise soirée au final.
Avec ma compagne actuelle, elle s'en fou si je ne suis pas la. Pas à faire semblant.
Ronger mon frein si je suis en logorrhée avec qq1 qui refuse de parler. Ça peut aller jusqu'à m'enfermer dans une pièce et hurler en démolissant des meubles.
J'ai prit du xanax 1 an pour éviter ça à cause d'un bébé compliqué.
Salut. 🙂
citation :
Eh bien pour reprendre ton exemple de l'apero, quand j'étais obligé de participer avec ma première compagne je me retenais de pas monopoliser l'attention.
Perso, des fois oui, je le fais. Parfois pas. Et si par exemple tout le monde se tourne les méningues en rond au sujet de [je sais pas moi... 🤔 euh...., je pioche dans ma mémoire mon dernier cas IRL mainstream sur lequel il peut être, semble-t-il, difficile de greffer de la réflexion très profonde. Aller Bam! ça tombe sur l'émission "Ninja Warrior" de TF1], donc si tout le monde tourner en rond au sujet de NW, je vais essayer d'amener ça sur la thématique de la biologie et essayer d'interpeller sur ce qui se passe quand les fibres musculaires se contracte et que tout ça, c'est juste une histoire de différence de charge électrique entre les molécules et que c'est à partir de ça qu'on peut tirer des perfs de ouf pour des atlhètes qui sont capables se pendre à des éléments, puis de se guider avec une concordance fine, et à toute vitesse vers l'objectif suivant. (NB: et pour être franc, autant l'émission m'insupporte, autant je suis complètement admiratifs des performances humaines.) Bref, on en était où déjà? 🤔 Ah oui, donc soit je propose un "biais de fuite", soit je laisse tomber.
citation :
Mais je rongeais mon frein, j'essayais de retenir mon envie de rendre la discussion plus pationnante.
Et ça ne t'es pas arrivé d'essayer de sonder les interlocuteurs pour savoir qui a le métier ou l'occupation la plus favorable pour partir en "en vrille" facilement, et dans du gros détail téchnique? 😋 (< Humour de l'instant, mais question sérieuse.) Car, si c'est vrai qu'on n'est pas un métier, mais bien une personne avant tout, il y a aussi de gentils "félé(e)s" qu'il ne faut pas surtout pousser à ouvrir la Boite de Pandorleine de Proust personnelle, sinon, le mec/ la nana est parti(e) pour te réexpliquer tout ce qui le/la peuple au quotidien.
Perso, sans être manipulateur dans l'échange, j'aime bien faire ça aux mariages et aux cérémonie "heureuses", là où on est justement davantage propices à 'devoir' se mélanger avec des personnes pas cablées comme 'nous'. J'ai déjà donc passé de très bons moments avec un grimpeur sur corde travaillant pour des ouvrages d'art antiques, ainsi qu'avec des matheux agrégés (donc abstrait), un soudeur à l'aluminium en milieu aquatique, un sous-marinier aussi dont l'engin a été en mission pas très loin de l'Irak (Rhoo, lui, il a souffert avec moi! 😅), des musiciens, des codeurs, des policiers (alors que je suis pourtant pas fan des flics), un relieur, une danseuse, une déficiente visuelle totale, un philathéliste, un cuistot gastronomique... et même un taulard plutôt fraichement sorti qui m'a expliqué beaucoup de choses super intéressantes sur les conditions du milieu carcéral, sa vie d'avant, les visites, les contrôles de lits, la triche, les portables, la came, et les femmes dehors qui attendent éternellement. Epatant! 👍
citation :
Ça ne marchais pas longtemps et je finissais par m'approprier n'importe quel sujet pour l'amener vers ce qui m'intéressait sur le moment.
Ok, je vois qu'on fonctionne pareil sur ça. Mais, est-ce que tu as essayé aussi de t'approprier le sujet pour l'envoyer plutôt, cette fois, vers la direction de leurs centres d'intérêt? C'est à dire, ce qui les motive fondamentalement, leur donne du rêve? ... Car peut-être qu'ils/elles voudraient que tu leur parles davantage d'eux. Ok, je suis d'accord avec toi d'avance (sûrement, je pense). Tout cela ne renvoie que vers la dimension de l'égo et du nombril, mais est-ce que cela ne serait pas une voie exploitable pour malgré tout entrer en connexion forte -le temps d'un apéro, d'un repas, d'une demi journée - avec des personnes (imposées sur l'instant, peut-être) et qui ne te ressemblent pas?...
citation :
Ça peut aller jusqu'à m'enfermer dans une pièce et hurler en démolissant des meubles.
Alors, je pense que tu aurais besoin d'un sac de frappe (et je ne me moque pas) car, on peut tous avoir des besoins d'évacuation très temporaires. D'ailleurs, j'ai moi-même un sac de frappe, et je ne te raconte pas ce qu'il prend, en toutes saisons, quand je suis dans le creuset d'une rage impuissante. Et pas besoin d'être en mode "entrainement" d'ailleurs pour aller lui rendre visite. Suffit juste, par exemple, que je butte durablement sur quelque chose de pénible - que ce soit intellectuellement ou physique - et la colère va monter très vite. Mais ça fait déjà un moment que c'est décidé, d'autant plus que cela a été soutenu par Madame elle-même pour ne plus me voir "percer" des portes à coups de poings comme je le faisais il y a un peu plus de dix ans (à cause d'un métier qui m'empoisonnait la tête). Donc, à présent je ne pète plus rien, si ce n'est la gueule d'une petite boule dure que je boxe sans gants et sans straps. (chose que je ne recommande pas, mais moi, ça me fait du bien. Faut que ça soit assez rigide et ça fait très longtemps que je pratique comme ça.) Bref, déjà au bout de dix patates, j'ai plus envie de crier. ... A tester.
citation :
J'ai prit du xanax 1 an pour éviter ça à cause d'un bébé compliqué.
Bah, les camisoles chimiques, ça ne fait que repousser à plus tard le bilan des frustrations. Pour toi, mais aussi pour ta relation de couple (future), et tes enfants, il est donc cent fois mieux que tu deviennes maitre de toi-même. Et également, tu vas y gagner à long terme en stabilité de la confiance en soi, sans développer de toxicité particulière.
Me reste à te poser la question: As-tu une pratique sportive annexe? Athlétisme, art martial, boxe, vélo, natation?
(t'inquiète, j'ai une petit idée derrière la tête)
Sinon il y a toujours Ninja Warrior qui recrute... Intéressé?
(nan, laisse tomber. Ça, c'est juste une connerie facile pour finir mon post. 😄)
A plus tard.
(j'ai mis le sujet en "suivi" dans l'intance de mon compte apie.)
Hiné.
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Edit:
voir la vidéo
[humour semi sérieux >] Et dire que c'est simplement grace à ça qu'on arrive à façonner des Ninjas Warriors, mais aussi de bons danseurs/euses très fin(e)s et élégant(e)s, et également de superbes femmes qui marchent lentement sur la plage, dans des clips musicaux filmés au ralenti. C'est beau non? 😋
Chercher quelqu'un d'intéressant, Amener le sujet vers l'intérêt commun, Défendre le faible contre un groupe dominant, Se faire l'avocat du diable, etc...
Il y a toujours un moyen de faire passer la soirée. Au pire on s'en va, J'ai quitté beaucoup de soirée.
Le bilan de Tout ça, C'est cette impression de ne pas faire partie du groupe. On est pas de la même espèce.
J'ai vraiment cru avoir un problème d'ego, d'orgueil.
Et puis au fond tout le monde se sent différent. Hp ou pas.
Je divagues, Le fond du problème, C'est cette difficulté a s'ouvrir à l'attachement, Dans le couple.
Alors que je crève d'envie de me laisser aller à l'attachement.
Mais ce mental trop actif, quel plaie, Me défouler sur un sac pour moi n'est pas la solution. Ça peut aider ponctuellement quand vraiment il y a pas le choix.
Vous vous attachez facilement vous?
@Laspoutine, je pense à ton questionnement depuis quelques jours. Et j'allais te dire un peu pareil qu'Hiné, au sujet de l'intérêt qu'on peut trouver à parler aux gens un peu moins... barrés que nous. Du coup, je ne vais peut-être qu'enfoncer le clou (à défaut d'une porte, ouverte ou pas).
Moi, je dirais qu'il est vraiment rare de ne pas trouver au moins un domaine qui passionne quelqu'un, n'importe qui, et qui le transcende. Un sujet où il aura des choses à t'apprendre, un sujet qu'il aura mené, ou pourra mener un peu plus en profondeur.
Cela dit, c'est vrai que c'est une conversation plus difficile à aborder au sein d'un groupe. C'est certainement en partie pour ça que j'ai du mal à interagir quand je suis dans une configuration de type "apéro mainstream".
Et moi aussi j'en ai passé des soirées à me sentir comme un poisson dans un pré, un piaf dans un bocal, une sauterelle dans un clapier.. ok j'arrête.
Et moi, ça ne me rend pas violente, mais ça me déprime profondément, comme la révélation de mon incapacité à habiter le monde des humains.
Cela dit aussi, ce qui peut marcher une fois, deux fois, trois fois peut-être - à savoir dénicher LE sujet intéressant d'une personne, pour pouvoir avoir une conversation moins superficielle - ne peut peut-être pas marcher éternellement.
Parce que les "grimpeur sur corde, matheux agrégés, soudeur à l'aluminium en milieu aquatique, sous-marinier, musiciens, codeurs, policiers, relieur, danseuse, déficiente visuelle totale, philathéliste, cuistot gastronomique et taulard" d'Hiné, c'est le pied, mais si je dois avoir le policier, le soudeur et le philatéliste à l'apéro tous les vendredis, je finirai quand même surement par me lasser..
Pour autant, dans le couple, je pense (comme toi aussi, Hiné) qu'on peut tout à fait avoir une relation harmonieuse avec "quelqu'un de normal".
Enfin, il faut quand même que je précise d'abord que je ne vois pas les choses de façon aussi binaire. Pour reprendre le terme d'un sage parmi les sages, je conçoit plutôt toutes ces particularités qui sont les nôtres comme des polarités. Par exemple, mon copain est pas bien net, mais sur l'échelle de la chelouïtude, il a les pieds quand même plus près du sol que les miens.
A cet égard, pour moi, la question est de savoir quel degré d'interpénétration des sphères personnelles des partenaires représente ton idéal de couple.
Quand elles s'embrassent à presque se confondre, c'est merveilleux. Cela donne le sentiment d'être enfin compris et accepté, de ne plus être seul au monde.
Mais je pense qu'il faut savoir aussi s'éloigner pour avoir plus à donner à cette union. Avec le temps, j'apprends à accepter ça et même à l'apprécier.
Et peut-être que cultiver notre tolérance à cette amplitude entre la fusion et l'éloignement est une nécessité pour la santé d'une relation.
Par ailleurs, c'est quand même une autre nécessité pour moi que de côtoyer des gens avec qui cette osmose est facile, immédiate et évidente. Et rencontrer des Apiens, échanger des écrits, ou même seulement parcourir le forum me donne souvent ce sentiment.
Je ne peux donc que te souhaiter de trouver toi aussi ces gens qui sauront soutenir ta quête d'interactions de haut niveau.
PS : Ton allusion au "bébé compliqué" m'a fait sourire. Je me suis dit : en même temps, les chats compliqués ne font pas des chiens faciles. Mais je ne me permets de me moquer gentiment que parce que j'ai connu moi aussi de telles complications (ou pas, d'ailleurs, là je projette un peu en fait..).
Je me suis attachée beaucoup trop facilement, tout le temps, quasiment pour la seule raison qu'on disait m'aimer. 😶 Bien sûr, cet attachement s'évaporait tout d'un coup, en fait, dès que je me rendais compte que la relation ne m'apportait rien. Et là je me barrais direct. Donc je n'ai vécu que des histoires courtes. Deux trois ans maximum. Vous l'aurez compris, en gros, je ne "choisissais" pas l'autre, enfin, pas pour du long terme en tous cas, pas pour les bonnes raisons, et pas vraiment en connaissance de cause.
C'en est enfin fini. Là, c'est tout frais, ça vient de sortir (Oui, je suis d'accord, il était grand temps 😂) mais je le sens clairement. Et donc, je vais pouvoir vivre (enfin je l'espère) la première vraie histoire d'amour de ma vie. Mais aussi plein d'autres types de relations dans lesquelles je vais mettre ma personne, mon bien-être, ce que je veux, ce qui me plaît vraiment... au 1er plan! Du coup, non, ça ne sera pas PLEIN de relations, certainement une seule petite poignée pourront, voudront, désireront vivre quelque chose de vrai avec moi. Et c'est parfait comme ça ! 😀
Tu es drôle @Penny, ça fait du bien.
Je ne veux plus, de toutes façons ne peux plus, supporter la médiocrité des gens. Et je parle surtout de leur médiocrité "humaine". Et ceux qui ne font même plus semblant de s'intéresser un minimum quand tu leur parle d'un truc super important pour toi. C'est pas eux, ça concerne pas leur petite vitrine, comprennent pas que tu puisses t'intéresser à autre chose, ne s'inquiètent de ta santé que parce que si tu n'es pas bien tu pourras plus leur servir de "tuteur", de clown, de philosophe, de faire-valoir, d'homme à tout faire, d'infirmière, de psy, de bout de viande,......? Ça dégage ! Enfin, non, c'est moi qui part. Mais ça leur fait tout drôle...
@Penny oui en fait tu ennonces bien le fond du probleme.
La recherche de fusion, que j'appelle la recherche de symbiose, notamment dans la relation de couple.
Dans l'imaginaire collectif, Trop chercher à se rapprocher de son partenaire, C'est de la dépendance affective, De la jalousie, De la possessivité, Bref c'est un problème.
Mais si on ne cherche pas à se connecter, C'est de l'indifférence, De l'individualisme, Voir de l'égoïsme. Avec le fameux petit jardin secret, Cette grosse arnaque.
J'ai toujours eu du mal à expliquer ma vision du couple.
C'est pas que je suis jaloux possessif.
Mon ex Conjointe, À une période , s'amourachait d'un collègue. Pour résumer, Je voulais qu'on en parle, la Laissé faire du netsex avec, Lui avait dit d'aller le Voir un week-end pour être fixée.
Pour moi l'important c'est la communication sans mensonge et connaître le fonctionnement de l'autre paraitement. Si ça passe par ce genre d'évènements, Pourquoi pas.
Mais en général, Ce n'est pas accepté. Ça fait peur. Je ne comprends pas pourquoi.
Il ne peut y avoir de symbiose, Sans s'ouvrir complètement.
Donc dans un apéro, Je sais que c'est mort d'avance Pour attendre de l'honnêteté totale dans les échanges.
M'ennuie d'avance.
Je suis bien d'accord avec cette vision du couple.
Pour qu'aucun pan de l'autre ne demeure un grand mystère, il faut pouvoir tout se dire. Que la relation soit un peu comme un laboratoire de recherche. Et où rien de ce qui pourrait faire avancer ne devrait être tabou ou repoussé d'un revers de main.
Mais, "sauver son couple" à tous prix, non merci. S'il y a déséquilibre et que l'un empêche que les choses soient mises sur la table, bah, c'est pas la peine d'insister.
LoL c'est bien pour ça que j'ai parlé de mon ex conjointe.
@Laspoutine, non, ce n'est pas "Trop chercher à se rapprocher de son partenaire" qui est un problème.
Le problème c'est de vouloir le faire quand l'autre n'en a pas envie, ou si cet autre n'en a pas même la capacité intellectuelle ou émotionnelle.
Porter la lumière au plus profond de mes ténèbres est depuis longtemps une préoccupation puissante en moi et je ressens également le besoin d'exprimer ce que j'y découvre (comme beaucoup ici).
Mais il y a tous les autres que cette idée n'effleure même pas ou qui reculent devant cette tâche qui leur semble inutile. Et puis, il y a tous ceux pour qui c'est trop douloureux et même parfois impossible. Et puis, il y a ceux qui, même s'ils le font, ne ressentent pas la nécessité de le partager ou estiment que ça leur appartient à eux seuls.
Et puis surtout, des fois on a envie et des fois non !
Il ne me parait pas impossible que tu puisses trouver quelqu'un qui a tout le temps envie, mais je vais te dire un truc, je suis sûre que même de ça tu finirais par te lasser.
@Juliette., ça me navre de ressentir autant de rancoeur et de regret dans tes propos. Tu ne veux plus "leur servir de "tuteur", de clown, de philosophe, de faire-valoir, d'homme à tout faire, d'infirmière, de psy, de bout de viande,......" ?
Pourtant n'en avons-nous pas tous besoin à un moment ou à un autre ? Et mettons que ça ne soit pas ton cas, pourquoi leurs besoins seraient-ils moins légitimes que les tiens ?
A moins d'établir un contrat à l'avance (en étant clown professionnel, pour ne pas donner d'exemple plus scabreux..), on est jamais assuré d'avoir ce que l'on souhaite de l'autre en échange de ce qu'on lui donne.
Ma philosophie personnelle est de renoncer par principe à toute idée d'échange. J'ai une amie qui le formule en ces termes "Je n'attends rien des autres, mais je prends tout ce qu'ils me donnent"
Ne rien attendre des autres.
C'est carrément illusoire je trouve. Un mantra d'internet.
L'attente, c'est avoir des besoins à combler , la vie c'est être soumis à plein de besoins, on est des être sociaux donc on a besoin des contacts avec nos congénères, alors on a des attentes envers eux.
Sauf si tu vie seul toute ta vie dans un coin isolé. Sans attendre qu'un jour des gens trouvent ton cadavre pour ériger un mémorial.
Après Juliette et penny , vous avec l'air de continuer une discussion commencé ailleurs, j'ai pas trop compris l'histoire des bout de viande /infirmière....
Sinon pour les besoins pas au même moment. Mouais. C'est facile je trouve. Le nombre de besoin ressenti par un être humain n'est pas énorme et les humains se ressemblent beaucoup.
Ya toujours moyen de se mettre sur la même longueur d'onde quand même.
Sauf si le besoin ressenti est celui d'utiliser quelqu un pour se défouler en le repoussant justement.
Le besoin sexuel par exemple, on dit que les hommes sont plus en demande que les femmes.
La vie m'a montré que non perso.
Mais ya tellement de manque de communication et d'attente non conscientes ou mal formulée que ça donne l'impression . C'est dommage
Non @Laspoutine, pas de discussion commencée ailleurs. Et ça ne me donne pas vraiment envie... A un moment, quand il y a un tel écart de sensibilité, comme dit plus haut, je m'écarte, tout simplement.
@Laspoutine, nous avons des attentes et des besoins vis-à-vis des autres, certes, mais exiger qu'ils les comblent c'est ce qui me paraît à moi illusoire.
Mais, tu as raison, ne jamais les formuler n'est pas non plus une solution et c'est sûrement le penchant dans lequel je verse.
N'empêche que je pense quand même qu'essayer d'apprécier ce que l'autre a à offrir, plutôt que de lui demander ce qu'il ne veut ou ne peut pas donner, est une façon plus saine et prometteuse d'envisager les rapports.
Le moyen de se mettre sur la même longueur d'onde.. quelquefois il n'y en a pas, je le crains.. mais essayons quand même !
Quelqu'un qui penserait trouver son accomplissement dans la persécution et le rejet malveillant de l'autre.. m'inspirerait plus de pitié que de ressentiment. Et je devrais prendre sur moi pour accepter que de meilleurs désirs ne peuvent venir que de lui.
A mon avis, si les hommes sont plus en demande de sexe (à supposer qu'ils le soient réellement - et ce n'est pas non plus mon constat), c'est surtout parce qu'on* leur a dit que les hommes étaient comme ça.
Je comprends le concept de la communication, de la recherche de conscientisation et de formulation des attentes dans le sexe, mais.. pour la mise en pratique, je ne suis pas au top.
En partie, certainement, parce qu'on* m'a dit que ce n'était pas comme ça que se comportaient les femmes.
En partie aussi parce que ce qui me plaît, là comme ailleurs, c'est d'entrer dans l'univers de l'autre.
Mais, même si ça me satisfait le plus souvent, j'ai l'impression d'être encore loin de mon aboutissement en la matière.
.. mais peut-être aussi que je ne me pense immature sexuellement que parce qu'on* me le dit (?)
*la société, la bien-pensance, les mantras d'internet, tout ça tout ça...
@Juliette., je ne pense pas ma sensibilité si éloignée de la tienne, mais ça n'engage que moi, évidemment.
C'est juste que je pense que ma perspective est plus salutaire que la tienne. Alors je voulais essayer de te la montrer. Parce que je crois vraiment que si on pouvait comprendre un peu mieux les autres, leurs motivations, leurs freins, leurs besoins, on se sentirait moins blessés par leurs actes.
@Penny, je ne sais pas exactement ce qui nous sépare toi et moi, mais je côtoie finalement rarement les gens que je navre par mes dires ou mon comportement.
Tu sembles de meilleure humeur aujourd'hui et c'est heureux.
Mais , qu'est-ce qui te dit que ma façon de m'intéresser aux autres élude leurs motivations, leurs freins et leurs besoins ? Parce que, en fait, c'est exactement parce qu'il n'en est rien que j'ai sorti cette tirade énervée hier. Et, au final, juste pour dire que moi, c'en était fini d'attendre quoi que ce soit d'eux. Et c'est mon droit. Oui, contrairement à toi, quelqu'un de qui je ne peux attendre aucun échange de "bonnes choses", quand on sait ce que dure la vie et à quel point il est bon de vivre ces échanges (parce que, oui, j'ai tout de même la chance de connaître ça), je n'ai pas envie de lui donner mon maximum pour qu'il le brade. Parce que, le voilà le "problème ", c'est que je suis incapable de donner partiellement, tiédement, et de manière détachée.
Ce qui ne m'empêche pas d'être, je crois, quelqu'un de plutôt agréable avec tout le monde au quotidien.
Je veux juste, désormais, "faire fructifier mes trésors" avec qui me semble fonctionner de la même manière.
Et, de toutes façons, à cette heure, je ne suis capable de rien d'autre.
Et puis, il s'agit justement d'être d'accord dès le départ sur les capacités et les désirs de chacun. Oui, comme tu le disais en blaguant, une espèce de contrat tacite,possible parce qu'on se ressemble sur certains points, qu'on attend un peu la même chose en face. Et que, tout en allant, ben, ça le fait pas mal. J'ai de belles amitiés qui ressemblent à ça tu sais.
@Juliette., je suis désolée de t'avoir donné à penser que j'étais de mauvaise humeur quand j'ai dit que ce que je percevais comme du regret dans tes propos me navrait. C'était dit au sens le plus littéral et sans ironie. En mode : "ça me fait de la peine de penser que tu souffres encore du sentiment d'avoir sacrifié beaucoup de toi à des gens qui n'étaient certainement pas malveillants, mais seulement insuffisants (pour toi)"
Maintenant, si ces mauvaises expériences te permettent aujourd'hui de choisir tes relations avec plus de pertinence.. tant mieux. C'est le principal.
Penny et Juliette
Votre discussion est un cas de figure intéressant.
Vous ne semblez pas avoir de mal parler de vous, À faire de l'introspection, À revenir sur vos positions Par les arguments de l'autre.
Dans l'absolu, Il n'y a aucune raison pour qu'il y ait de la mésentente.
Si vous étiez un couple, Qu'est-ce qui pourrait mal se passer?
Avec un peu de temps, Tous les malentendus pourraient être résolus.
Oui, mais pas de mésentente, c'est quand même moins kiffant que grande entente.
Donc, l'essentiel, c'est quand même de trouver quelqu'un avec qui ce qui s'échange (et là, ça peut être différent, c'est d'ailleurs enrichissant) se fait dans des proportions et à une fréquence à peu près similaires, et surtout selon des valeurs communes, une "recherche humaine " identique.
Je suis d'accord, là où il y a réelle discussion en continu, tout est possible. Mais ça n'a pas grand intérêt si c'est pour ne jamais se délecter des mêmes choses au même moment. Non?
Juliette tu dirais donc que tu recherches un minimum de confrontation?
Cad?
Que je recherche le moins de heurts possible? oui.
Ce que j'aimerais surtout, c'est qu'il y ait un maximum de moments de bien-être partagé "évidents ", un maximum de "qui coule de source ", oui, ça c'est clair. Mais avec des "l'art et la manière " différents, des alternances d'impulsion, et forcément des frictions (mais qui débouchent sur du parler). Et me sentir et sentir l'autre élargir nos visions, faire communiquer les tunnels, aller plus loin. Mais pas dans la douleur. Ça se fait tout seul ou ça ne se fait pas.
Mais je ne suis pas certaine de répondre à ton questionnement...
Edit: dans une rencontre, viennent forcément se confronter un milliard de choses. Et c'est aussi bon d'apprendre que de jouir ensemble de ce qui nous est commun.
Y'a pas de recette, mais j'ai envie que la passion se niche ailleurs que dans le sentiment de danger, de perte de ses bases. Et je pense que quand on a intégré ce genre d'aspiration, ou de non aspiration, on n'est plus attiré par les mêmes personnes. Mais je suis encore en stage de découverte... 😄
Ça me parle , souvent je dit que je ne veux pas être aimé mais plutôt aimer quelque chose avec quelqu'un
Oui.
Et pour moi, le couple, c'est l'amour du nous. On aime un nous évoluant, pas une personne figée dans son entier. Ça c'est du fanatisme.
Les "si tu m'aimes, ceci cela", ou "on s'aime trop, on se fait souffrir ", c'est du flan.
Et puis, beaucoup restent bloqués sur le nous de départ, déjà bien souvent faussé en plus.
La chose à aimer n'est écrite nulle part, elle se forme (et se reforme au fil du temps) entre des personnes qui s'attirent.
Y'a un truc que disent certaines personnes que je ne comprends absolument pas. C'est que, une fois qu'ils ont aimé quelqu'un, ils l'aiment pour toute la vie. 😶 comprends pas!
On les respecte, oui, on est prêt à les aider, on peut aussi continuer à les apprécier, et à aimer certains échanges, voire ressentir encore une certaine tendresse...
Mais ça veut dire quoi qu'on aime encore un(e) ex? Qui bien souvent a été perdu de vue, dont on a absolument pas idée de ses actes à l'heure actuelle...?
En fait, on ne peut aimer encore que le souvenir de cette relation, ou de cette personne éventuellement, non?
Est-ce que c'est moi à qui il manque quelque chose ou quoi?
Par contre, je peux comprendre qu'on aime encore son défunt mari par exemple. Une belle histoire fauchée en plein vol...
Mais sinon, ça veut dire quoi cet "amour " que l'on réserve à certain(e)s sans aucune condition ? Sans qu'il n'y ait besoin de rien d'autre que d'être ? Ou même seulement d'avoir été ?
Le mec qui m'a retourné la tête et manipulée dernièrement, m'en sortait des vertes et des pas mûres régulièrement et, aussitôt fait, s'empressait de venir s'enquérir: "tu m'aimes? Tu m'aimes encore? J'espère que tu m'aimes encore au moins un peu.."
Ben écoute, non, j'en suis plus si sûre figure-toi, je me tâte là. Tu n'es pas celui que tu disais être, tu voudrais me faire changer mes fondamentaux... A un moment, non, y'a eu erreur sur la personne, toi, je ne peux pas t'aimer.
D'ailleurs, lui, au bout de quelques jours d'échanges, il disait:" tu peux être comme ci, ou comme ça, ça change rien pour moi, je t'aime, et j'aime tout de toi. Et je t'aimerai toujours. "
Ben merde alors! Vous voyez, pas besoin de se casser la tête à essayer d'être bon! 😄 😒
Mais là c'est un cas très particulier. Et je pense que l'amour n'était pas le propos au final...
C'est sur, je me casse aussi la tête sur la définition de l'amour.
J'avais fait pleuré une ex en affirmant que l'amour dont elle parlait était juste un contrat d'exclusivité sexuel et qu'elle n'aimait qu'une image mentale de moi à laquelle je devait correspondre sous peine de repproche.
Néanmoins, j'ai beau avoir essayé de me passer d'amour. Non . Je veux aimer malgré tous.donc je cherche la définition qui me convient et qui semble un minimum universelle.
Mais j'ai découvert que ma vision perso ressemble plus à de l'adoration, de la vénération. Et ça me fait peur car un peu extrême. Donc je lutte contre cette envie de vénérer quelqu'un. Ça me rendrait vulnérable, dépendant. La peur de souffrir toussa.
J'ai bien essayé de vénérer dieu à un moment.
Mais niveau câlin, il est pas hyper présent à la maison.
Vénérer. Oui, ça peut être problématique...
Moi j'adore aimer. Mais je suis prête à m'en passer, le temps de trouver quelqu'un avec qui on s'aimerait pour de bonnes raisons.
Et, qui sait, on peut peut-être s'adorer pour des raisons profondément belles...
Bah aimer une image figé , c'est du fanatisme. Ok.
La vénération serait plus l'amour dans le mouvement justement, vouloir aimer l'autre toujours plus loin que l'image qu'on se fait de lui. Ça peut mettre une sacré pression à l'autre en revanche.
Tu "adores" aimer. On dirait que tu te sert des autres pour vivre la sensation d'amour dit comme ça.
"Vouloir aimer l'autre toujours plus loin que l'image qu'on se fait de lui". Oui, apprendre à le connaître et aimer ce qu'on découvre quoi. Aussi parce que l'autre nous plaît déjà à la base. Non, c'est autre chose que tu veux dire?
Pourquoi est-ce que ce serait se servir des autres que d'adorer aimer?
Je prends vraiment conscience de l'importance de qui et pourquoi on aime en ce moment, et je pense que c'est ça qui est important.
L'amour, quand c'est se décentrer et donner, à mon sens, ça ne peut pas être mauvais. Sauf, comme dans mon cas autrefois, où on le fait sans s'assurer que l'histoire est un minimum "viable".
Ceci dit, je pense avoir apporté beaucoup de joie. Mais il manquait justement cette sorte de "contrat". Et je ne parle pas de mariage du tout, mais bien d'une idée de ce qu'on veut (et peut) vivre ensemble.
Et quand on aime, ou qu'on nous dit qu'on nous aime, cherchons vraiment à comprendre pourquoi.
Pas forcément aimer ce qu'on découvre justement.
Mais chercher à comprendre ce qu'on decouvre parce qu'on aime.
Ça explique pas d'où vient l'amour en revanche.
Comment t'assures tu qu'une histoire est viable aujourd'hui?
Oui, chercher à comprendre ce qu'on découvre. C'est bien de le faire même sans sentiments amoureux en fait. Mais, effectivement, quand on aime (je dirais plutôt est attiré), il est plus aisé d'accepter, et donc d'aller vers la compréhension.
Mais, l'acceptation et la compréhension peuvent-elles amener à l'amour? Sans attirance préalable...
Attirance, intérêt, acceptation, compréhension, amour... Dans quel ordre? A la limite, peu importe.
Ce que je sais maintenant, c'est que la discussion ne doit jamais s'éteindre.
Cette fameuse complicité par exemple, qu'on peut être très heureux de ressentir très vite, attention ! Que partage-t-on vraiment au fond?
Je m'arrête là pour aujourd'hui. 😉
Ah oui, une relation viable, c'est pas évident de pouvoir en être assuré. Par contre, une relation qui paraît "tarabiscotée" dès le départ, y'a moyen de pas insister.
Je ne pense vraiment pas qu'un amour réciproque et riche au sein d'un couple puisse être de l'ordre de la vénération. Il me semble même que la vénération, l'adoration, sont justement ce qui attirent les personnalites a tendance narcissique, ayant justement besoin de se mirer dans le regard de l'autre, sans regarder l'autre en retour.
Les narcissiques n'ont pas le monopole de la vénération.
C'est sur qu'ils le prendront à l'occasion.
Mais certaines personnes ne demandent pas à être adoré, ce sont eux qui le méritent le plus.
Mais oui, c 'est dangereux comme idée de sentir le besoin de vénérer/adorer/s'abandonner à quelqu'un.
Mais toutes autre forme d'amour est chiante selon moi.
Est ce que la compréhension peut mener à l'amour ou du moins l'attirance...
Oui je pense, l'inverse est réel en tous cas, on a peur de ce que l'on ne connaît pas.
Mais j'irais plus loin.
On veut se comprendre soi à travers un autre.
Un autre qui nous ressemble mais differend dans ses subtilités, ce qui nous perturbe dans notre confort mental. Nous oblige à se voir différemment.
La vénération à un rôle de briseur d'ego dans un climat de confiance.
Bonjour
Je remonte ce fil et le prend au pied de la lettre.
Comment ça se passe un couple HPI/non hpi...
Mal.
Merci. Au revoir.
(Drop the mic)
Je précise d'emblée que les enfants sont diagnostiqués, pas les parents et qu'il y a des 'hpi' des deux côtés. Donc je vais parler de moi et de madame mais au final qui est HPI, 0,1, 2...?
J'ai toujours eu un appétit culturel très fort, un peu completiste. A creuser des sujets. Idem pour la compréhension humaine.
Madame, moins. Mais elle a longtemps suivi mes propositions sans renacler. M'a suivi dans l'analyse des autres.
Elle était assez très sensible et tactile à notre rencontre. Après avoir enfanté, ça s'est comme delité, y compris par rapport aux enfants. A l'inverse j'ai mon 'moi intérieur ' qui a commencé à sérieusement déborder par les yeux.
Au bout de 15 ans, j'ai écrit une longue lettre faisant l'état des lieux de la léthargie qui s'installait. Réponse : "tu as raison".
3 ans après, les choses se sont fixées. Télé d'un côté, livre de l'autre.
Mon appétit culturel s'est effondré - suite à un chagrin d'amitié. Mon besoin de compréhension est devenu bubonique. Elle est restée patiente pendant que je tombais, quand j'essayais de me relever, mais si j'étais honnête que je dirais que ça se fond avec, au minimum, une impuissance de principe.
En parallèle elle s'intéresse de façon plus pointue à la compréhension des autres (collègues, soeurs) et se plaît à "détecter" les HPI. Regrettant le niveau intellectuel de ses proches, elle se demande des fois, bien qu'elle en ait toujours rejeté l'idée, être au delà de la 'norme'.
Reste une grande tolérance (ou indifférence ?) pour que je vive mon autre monde, en lecture, puis maintenant sur ce site. Pas plus qu'elle ne s'est sentie menacée ou concernée par mon amitié fulgurante (qui comme tout amour, dura trois ans), elle ne se demande pourquoi je passe tant de temps sur forums et messagerie.
Voilà pour ce portrait croisé en mode "amicalement vôtre" du pauvre.
Alors voilà, peut être que ça trouve un point d'équilibre comme la cobweb de l'offre et la demande en économie (Keynes ?), peut être l'un entraîne l'autre vers le bas. Peut être l'un maintient l'autre à niveau.
Je ne sais plus.
Mais ce qui est sûr, c'est qu'il n'y a pas de quoi être fier.
Bonsoir.
Ne stigmatisons pas le fait d'être HPI? Et l'autre, que vit-il? Il y a de gros biais dans tout cela.
Je vous invite à écouter ou regarder cette émission sur Arte, les idées larges, Il y en a une notamment sur la neurobiologie. L'invité ne s'exprime pas très bien, cela reste clair malgré tout.
Bien à tous
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