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- Diagnostic neuropsychologique, multiples doutes et interrogations
Bonjour. J'ai reçu il y a quelques jours un bilan neurospy', après avoir passé le WAIS IV. Pour elle, je ne suis ni concerné par les TSA, ni par la douance.
Alors certes la neuropsy : n'avait jamais eu d'autres patients avant moi (je suis le tout premier de sa carrière), elle n'a pas l'air d'avoir été spécialement formée au sujet des TSA, elle m'a d'emblée dit qu'il ne fallait pas "vouloir rentrer dans une case" (peu importe si cela me permettait d'obtenir une RQTH voire une allocation adulte handicapé, et pour me faciliter les choses au boulot. Et ne parlons même pas d'alléger un peu mon syndrome de l'imposteur), elle semblait avoir des idées un peu arrêtées. Mais mon résultat est : QI hétérogène évalué à 103 mais non-significatif, probablement à cause de ma dyspraxie. Et en effet, en visuo-spatial, ça se voit que j'en ch**, car je suis à un seuil pathologiquement bas pour cela. Par contre, je suis un spécialiste de la communication verbale (133). Cela dit, elle parle du fait que j'ai probablement énormément compensé. Par contre, sans me prévenir, elle a "évalué mon degré d'autisme", estimé à 2/14 donc pas de TSA selon elle. Mais j'ai pas passé de test sur ça et j'étais même pas prévenu (cela dit, cela permet de rester naturel, peut-être, du coup?). On est sur du déclaratif et de l'interprétation de sa part. Et si je caricature fortement, en gros : "Vous ne vous balancez pas d'avant en arrière, alros vous n'êtes pas autiste.". Je discutais avec mon ami dont le petit frère est effectivement autiste (et même relativement "lourdement"). Pourtant, ils ont rencontré nombre de professionnels qui disaient : "Mais non, il n'est pas autiste ! " en se basant sur des observations dans une situation donnée, durant laquelle la personne avait un bon "passing normal". Comme si feindre la normalité, ou l'imiter, cela signifiait qu'au fond, on était normal ! Enfin voilà où j'en suis : c'est le deuxième test de WAIS que je fais de ma vie. Des pros, des gens qui ont fait des études à ce sujet, me disent avec des chiffres à l'appui, que je ne suis ni "surdoué", ni concerné par les TSA. Je sais que je veux, narcissiquement, "faire partie" de ces groupes sociaux que je trouve valorisants. Également parce qu'à force de rassembler des informations là-dessus, je suis dans un biais de confirmation qui me met peut-être des oeillères. Mais alors...pourquoi est-ce qu'en termes de ressenti, j'ai l'impression d'avoir autant d'accroches et d'éléments de ressemblance avec des gens diagnostiqués Asperger, voire surdoués? Pourquoi a-t-on autant de points communs? Pourquoi la plupart des ressources telles que Une psy à la maison, les vidéos de Carlos de Tinocco, les trucs que j'ai lus (y compris le bouquin de Jeanne Siaud-Facchin, oui...) me parlent autant? Que j'ai l'impression d'être enfin compris? Que l'on me donne les clefs de mon fonctionnement, enfin? Que c'est "là où j'appartiens"? Et le test de WAIS ne m'a pas donné l'impression d'évaluer deux choses : la créativité dont je peux faire preuve, et surtout, ma "puissance" de réflexion : je comprends, pour peu que j'aie le bagage théorique minimalement requis et que je ne sois pas noyé dans mes propres émotions ou saturé par des stimuli en apparence anodins, je comprends très vite des concepts plutôt complexes. Pas besoin de les répéter. Et je vais toujours aller dénicher "le" truc qui dépasse. Même si la personne présentée et/ou placée (parfois par elle-même, telle qu'un enseignant d'université) est reconnue pour son savoir, je vais mettre très vite le doigt sur ses contradictions théoriques et logiques, agaçant à force de triturer, voire insécurisant alors que c'est par jeu, par plaisir intellectuel, et aussi pour "réparer une imposture" ou ce que je considère être une erreur. Ça, ça n'a pas été évalué, et pourtant, pour peu que cela m'intéresse, j'ai l'impression qu'intellectuellement, je largue la grande majorité des gens dès que j'accélère le rythme. Que je me restreins et suis frustré intellectuellement, lassé de devoir socialement ménager leur ego, ne pas les insécuriser. Je trouve tellement souvent que l'on piétine, là où je trouve très vite des solutions (exemple : j'arrive avant les autres à une conclusion qu'ils mettent parfois des heures à atteindre en réunion...mais je me tais, parce que "c'est pas mon rôle" et que l'on m'a plusieurs fois tapé sur les doigts à ce sujet, que ce soit en milieu scolaire, universitaire, ou professionnel). Serait-il possible que je sois un cas ultra-particulier (ou bien très banal, ce qui, je le sais, m'effraie, moi qui ai eu pour stratégie de survie par la différenciation pour grapiller un peu d'attention et de reconnaissance auprès des adultes quand j'étais enfant) : une personne neurotypique trop étrange pour être neurotypique, mais pas non plus neuroatypique? Un spécialiste du verbal? Mais en ce cas, comment expliquer le fait que j'aie parfois l'impression que pour peu que j'y trouve du sens, je peux tout faire (bon, sauf monter une brouette en deux minutes, anecdote réelle ! - sauf ce qui fait appel au "bricolage" en termes d'action, alors que je peux conceptualiser des astuces pratiques en ce sens, parfois, et que j'ai même "inventé" des choses en termes de concepts et parfois de certains éléments de fonctionnement - ) ? Exemple : j'avais été rangé dans la case des "littéraires et non matheux". Alors comment cela se fait qu'en une semaine de cours particuliers, j'allais si vite, fusant dans mes opérations et raisonnements, que je larguais mon enseignant, qui avait pourtant été prof de maths, et qui me demandait de ralentir? Tout cela nourrit mon syndrome de l'imposteur. Je suis encore plus paumé. Je voulais vous le dire. J'ai pensé à me désinscrire d'ici et d'un autre forum, parce que je me disais : "Mais si je suis pas surdoué ou autre, et que cela a quand même été diagnostiqué par deux tests et professionnelles, je prends peut-être la place et l'espace de parole de gens qui le sont? Surtout que je crois que plus on est intelligent, et plus on a tendance à douter...?". Je suis perdu, profondément.
@Nevromon
Tu l'as fait au CRA ce bilan?
Il n'y a qu'eux qui pourront réellement t'ouvrir un champ de réponses à tes questionnements et t'évaluer correctement ( sur mon vécu)
Passe-leur un coup de fil , à celui de ma région ils prennent le temps de te parler réellement et une de mes copines est restée une demi-heure au téléphone avec le secrétariat pour parler de tout ce que tu viens d'évoquer plus haut et ils lui ont très concrètement donné de la,matière sans la connaître...
Fais confiance à tes ressentis, pas aux professionnels. Nous sommes tous des "cas ultra-particuliers". Si ce que raconte les vidéos te parle, te poses pas plus de questions. Le coup du "moins de 130", t'es pas surdoué, me paraît totalement aberrant. Ce sont les caractéristiques affectives et psychologiques qui vont avec qui sont déterminantes, pas le calcul de tes performances. Et vu comment tu nous parles, moi j'ai aucun doute.
Et vu comment t'es encore plus paumé après un test, ça donne pas envie. Enfin, je dis ça, le conseil de @Mae a l'air pertinent.
En tout cas lâche pas ici, ça a l'air de te faire du bien, c'est tout ce qui compte.
Je pense comprendre vos mots Nevromon.
J'ai eu un premier rendez-vous au CRA de ma région très destabilisant et me plongeant encore plus dans l'errance. Juste un "dialogue" de 45 minutes et la conclusion : "vous me regardez dans les yeux, vous avez de l'empathie, vous n'êtes pas autiste". Aucun test. Et blocage dans tout le secteur public de ma région.
Nous avons sensiblement le même age, et je pense qu'à force de travailler à dissimuler nos difficutés, nous arrivons à tromper son monde. A faire illusion... Même devant les médecins.
Personnellement, je vais reprendre mes démarches mais cette fois, en y allant accompagnée par une personne qui me connaît réellement et au quotidien. Nous ne sommes pas toujours capable de nous montrer nous-même (réflexes de dissimulation, honte de ses difficultés, problème de compréhension, etc.), surtout devant un inconnu (même médecin !).
Pensez-vous qu'une personne proche pourrait ainsi vous aider ?
Hello, merci.
@Mae :
Pour être précis, j'ai fait ce bilan neuropsychologique en-dehors d'un Centre Ressources Autisme. Je suis sur liste d'attente de ce dernier depuis 2019, mon tour devrait arriver cette année. J'ai justement l'impression que eux sont spécialistes et plus fins que n'importe quel professionnel.
J'ai le sentiment que je pourrais écrire des pages et des pages de "preuves" formées d'anecdotes et de ressentis me menant à penser que je suis concerné.
Cela va peut-être paraître niais, mais peu m'importe : je vous trouve touchants et soutenants, merci.
@Bouhh : justement, j'entends et je lis tellement tout et son contraire que ça me paume d'autant plus : qu'est-ce qu'être surdoué : des chiffres, un fonctionnement, les deux?
De plus, je me suis plus ou moins imprégné du "mauvais côté" de la mentalité sélective de Mensa : je resterai(s) un imposteur pour eux (même si je ne crois pas vouloir les rejoindre, même si il s'avère - ce que je ne pense pas arriver - que je fais soudainement péter les "scores" lors d'un autre test de QI), mais par extension, j'ai peur d'être soupçonné de cela par des personnes imprégnées de cette idée qu'il faudrait montrer patte blanche pour fréquenter des lieux ou forums "de surdoués". Je précise cependant que je ne l'ai jamais ressenti ici, mais que je me disais que j'avais pu susciter des pensées ainsi sans le savoir. Enfin bref, syndrome de l'imposteur avide de trouver des raisons de m'auto-saborder...
@Prelude : Il est important pour moi de savoir que d'autres personnes vivent la même chose, merci. Je me sens ainsi moins plongé dans une angoisse existencielle (cela dit, je ne veux pas insinuer qu'il soit de votre devoir ou celui de quiconque de me "sauver" ou de me rassurer ! Je prends juste de bon coeur ce que vous me donnez).
Le coup du "Vous me regardez dans les yeux, vous êtes pas autiste", je l'ai entendu plein de fois...j'espère tomber sur des personnes fines dans leur analyse et leur intuition. Parce que ces personnes qui m'ont sorti l'argument ci-dessus n'ont peut-être aucune idée de ce que c'est que de toujours tomber à côté, notamment en particulier en termes de regard : soit je suis totalement dans l'évitement pour éviter de faire peur aux gens ou pour qu'ils ne se sentent pas agressés, soit je mime ce qui se fait de façon majoritairement socialement acceptée mais en "ratant la marche" à chaque fois, soit j'ai l'impression de percer l'âme des gens avec mes yeux, d'aller au plus profond d'eux, et que le monde se restreint à eux, quand je les regarde.
C'est le devoir de personne de remonter le moral, c'est un plaisir.
@Nevromon, je vous ai en effet écrit, non pas pour parler de moi, mais pour essayer de vous donner l'impression de moins de solitude.
Pour le regard, j'ai tellement appris à faire semblant... Et apparemment je suis douée vu que même un médecin, soi-disant spécialiste, n'a pas vu que je ne l'avais en réalité, pas une seule fois regardé dans les yeux.
Je pense avoir la sensation inverse de vous. La sensation d'être mise à nue, si je plonge dans le regard de l'autre. Et au contraire, si j'ai de l'affection pour l'autre, avoir peur de ne plus réussir à détacher mon regard du sien. Oscillation entre évitement et fixation.
Salut @Nevromon. J'imagine déjà la frustration et l'angoisse que ces résultats on dû êtres pour toi. Comme si tu faisais face à un oasis dans le désert et qu'il s'avérait être un mirage. En tout cas je ne suis pas forcémment expert en la matère mais ils ont éffectivement l'aire d'avoir des idées pas forcémments fausses. Mais très rigides, arrêtées, et caricaturales sur les surdoués. Sinon je sais qu'il arrive souvent que les surdoués aient en plus de leurs douances d'autres spécificités supplémentaires ( hypersensibilités, TSA , TDAH etc..... ). Ce n'est pas impossible que tu soit un peu être un "hybride" et que tu ai un peu de tout ca. A des degrés qui ne sont pas les mêmes que d'autres personnes. Du coup pas évident de te mettre dans une "case" pour certain "spécialiste" car trop de contradictions.
En tout cas que tu soit neuroatypique ou pas. Tu as largement ta place parmi nous ( de toute facon ce n'est pas comme si on était une secte non plus )
Sinon je me demandais ?
As tu déjà rencontré des surdoués ou d'autres neuroatypiques IRL ( hypersensibles, TSA, etc....)
Et tes neuropsy étaient ils spécialisés dans la douance et les surdoués ?
Enfin bon c'est assez marrant comme tes résultats ressemblent pas mal au miens. J'ai un excellent score de compréhension verbal, un QI hétérogène ( de 116 par contre ) et un score trés bas en visuo spatial qui m'a aussi valu une potentielle dyspraxie ( ma neuropsy m'a affirmé que ce n'était pas sur à 100 pour 100 )
Merci, @Bouhh. Cela en augmente à mes yeux l'impact.
@Prelude : et cela a fonctionné, je me sens moins isolé, et cela n'a pas de prix, je pense. J'ai également l'impression que finalement, les professionnels de santé qui donnent leur avis ne "nous" ont pas observé(es) suffisamment, ou de façon si attentive que cela. Il y a une forte différence entre une personne qui vous regarde franchement dans les yeux, et recherche activement votre regard, et une autre dont le regard saute d'un objet à un autre et qui, fatalement, finit par vous regarder dans les yeux, un peu comme un animal prisonnier. Et pour ma part, la plupart des relations et interactions "classiques" me stressent et je m'en échappe dès que je le peux, y compris physiquement. Et pourtant, je recherche profondément des liens forts.
Je mentirais, si je disais que regarder autrui dans les yeux ne me stresse pas. Une fois, par exemple, une femme qui me faisait du charme s'est placée très proche de moi, à moins de trente centimètres, et m'a fixé dans les yeux. J'ai senti ma nuque se contracter ainsi que mes trapèzes et mes mâchoires, inconsciemment, et cela m'a mis dans un tel état de tension que ma tête s'est mise à trembler.
@Sebunken : Oui, tu devines juste, cela m'a également vraiment déstabilisé (j'ai tendance à m'accrocher, à me raccrocher à des idées, qui constituent un peu les derniers repères pour moi, alors que mon mode de vie a récemment changé et pourrait bientôt changer de nouveau). C'est vraiment gentil de te mettre à ma place, je trouve. Je me demande parfois où sont les gens comme vous, aussi doux, empathiques, sensibles, fins, délicats et réfléchis dans ma vie de touts les jours : j'ai l'impression d'en avoir croisé tellement peu, notamment dans le cadre de mes différents boulots. (j'espère ne pas être trop gênant, héhé, je viens de passer l'après-midi avec mon amie et des connaissances agréables, et je suis pompette :) )
Pour te répondre, je cite encore "le mot de ce sujet" : "merci". Et j'ai rencontré des surdoués et atypiques, mais pas beaucoup de différents : je suis allé à une "IRL". Par contre, rapidement, je me suis senti tellement, tellement soulagé, et enfin comme à ma place, "parmi les miens", pourrais-je dire (d'où mon profond trouble suite à ce bilan neuropsychologique, d'ailleurs, car il contredit ce ressenti que j'ai eu de me connecter aussi facilement par les sentiments et l'esprit à ces inconnus, avec lesquels j'ai parlé de choses intimes sans gêne et avec douceur très rapidement, en écartant les lourdeurs du protocole social). J'ai fréquenté des gens qui ont été diagnostiqués HPI par la suite. C'est pour cela que je n'ai pas l'impression d'être dans un côté purement fantasmatique : j'ai "du concret" à me mettre sous la dent, niveau ressemblances.
Ma neuropsychologue n'est pas spécialisée dans les TSA ni dans les neuroatypiques en général : je n'ai pas trouvé de neuropsy' ayant ces spécialités dans mon aire géographique (le Nord, surtout près de la métropole lilloise).
J'ai été diagnostiqué dyspraxique par une psychomotricien, puis cela fut confirmé par la neuropsy' dont je parlais là.
D'accord, concernant tes résultats ! Je ne me souviens plus de l'avoir lu ou non : tu as été diagnostiqué, toi? Et quel diagnostic autre que ta probable dyspraxie?
"je n'ai pas trouvé de neuropsy' ayant ces spécialités dans mon aire géographique (le Nord, surtout près de la métropole lilloise)."
Il y a un poste quelque part ici qui répertorie les psy spécialisés. C'est Aurel qui avait fait ça. Et y en a dans le nord si je me rappelle bien.
@Nevromon
Il n'y a pas de quoi 🙂
Peut être que beaucoups de personnes sensibles ne le montrent pas. Un peu comme une carapcace. Une apparente carapacep pour ne pas être blessé. Comme certaines personnes qui jouent les durs à cuir pour pour cacher leurs failles et fragilités.
"je suis allé à une "IRL". Par ocntre, rapidement, je me suis senti tellement, tellement soulagé, et enfin comme à ma place, "parmi les miens","
Cool c'est justment pour ca que je t'avais posé la question. C'était pour savoir si il y avait une certaine "compatibilité" qui pourrait donner l'indice d'une potentielle douance ou autres neuroatypies chez toi.
"Ma neuropsychologue n'est pas spécialisée dans les TSA ni dans les neuroatypiques en général : je n'ai pas trouvé de neuropsy' ayant ces spécialités dans mon aire géographique (le Nord, surtout près de la métropole lilloise)"
Ha d'accord. Je me disais qu'un neuropsy "spé surdoué" aurait été beaucoup plus performant pour te diagnostiquer. C'est dommage.
Mais j'ai quand même trouvé ca au cas ou. Il te suffit de copier coller le lien ci dessous sur la barre google.
https://rencontre-surdoue.com/groupes/59-nord-lille/forum/topic/psychologue-specialise-haut-potentiel-roubaix/
Par contre en général ca coute un anus ce genre de test. Pour ma part j'ai raqué 400 balles.
Sinon j'ai été diagnostiqué surdoué.
@Sebunken Bien jouer pour la référence des psy dans le coin, c'est là-bas que j'avais vu, je m'étais gouré.
(sinon, une toute petite parenthèse où je fais mon relou. Quand tu as un URL complet tu le mets dans la barre du navigateur, tu arrives directement ; en passant par google, tu fais tourner des disques durs jusqu'en Californie. L'URL c'est comme un numéro de téléphone, les moteurs de recherche, c'est les renseignements. Si t'as déjà le numéro ... )
@Bouhh
Ha d'accord 😄 Je viens d'apprendre quelque chose d'assez marrant ( ou pas )
Hum, je n'ai pas pensé à chercher ici.
Moi, ça m'a coûté 300€ ! Cher payé, c'est clair. Je trouve dommage que pour se faire diagnostiquer, rien ne soit remboursé. :/
Bon, eh bien, cela servira peut-être à d'autres personnes que moi. Mais oui, je suis d'accord, j'aurais bien aimé rencontrer un(e) spécialiste des surdoués...et dans l'idéal, que cette personne soit elle-même surdouée !
bonjour il y en a qui se disent spécialiste. il y a un psychiatre sur paris... mais as-tu un trouble à part cela ?
Officiellement? Une dyspraxie, qui elle, a été diagnostiquée.
vont te proposer des séances avec ergothérapeute, je suppose. Tu veux qd meme le nom du psychiatre ?
Tu peux toujours me l'envoyer, mais je n'aurai pas les moyens (notamment financiers) de m'y rendre de sitôt quoi qu'il arrive, je pense.
J'ai eu la chance pour passer le WAIS d'être orientée vers une psy spécialisée en douance. Mais j'ai entendu énormément de témoignages négatifs et désolants, en particulier sur les tests d'autisme...
Une chose que je sais être vraie : le résultat du WAIS, le score, correspond à un minimum : ce que tu as atteint ce jour-là, avec telle personne en face de toi qui aura su te mettre à l'aise ou au contraire qui t'aura mis dans un état de tension contre-productive, en ayant plus ou moins bien dormi et mangé les jours précédents, etc. C'est une borne inférieure, mais c'est tout, et tu peux être mesuré plus élevé dans un contexte plus favorable.
J'ai un exemple concret d'un jeune garçon très dyslexique et qui fonctionne énormément à l'affectif. Il m'a fallu une minute et demie pour savoir à qui j'avais affaire. Et ma hiérarchie m'a dit "mais non, il a passé le test de QI et il est juste au-dessus de 100 donc normal" (sic !!!)... Sauf que, vue la force avec laquelle il se braque dès qu'un adulte dit un mot qui résonne en lui de façon négative, et vu qu'avec son suivi il se sent déjà inférieur, je suis sûre qu'il a sabordé une partie du test (au moins tout ce qui est vocabulaire).
J'étais passée par le CIO (Centre de Documentation et d'Information) pour avoir le nom de la psy que j'ai eu la chance de voir. Mais le plus important, c'est ce que toi tu ressens. Ce n'est pas quelque chose que tu peux feindre. Fais-toi confiance. Repasse un test dans de meilleures conditions si ça t'aide (en particulier côté professionnel), mais écoute-toi, toi, en priorité.
"toi" : qui est-ce? Est-ce que ton message m'est adressé ou pas, @elsbzh?
@Nevromon : oui. Enfin... C'est en réponse à tes interrogations que je l'ai écrit. Je te laisse voir s'il s'adresse vraiment à toi ou si je me suis égarée, de mauvaise interprétation en saut d'écureuil volant à une branche trop distincte...
Ce n'est pas ce que je voulais dire, mais avant de me sentir concerné et de "m'emparer" de tes propos en me les attribuant, je voulais vérifier que tu voulais bien t'adresser à ma personne avant ce "rapt des mots" ! :)
Je ne suis pas certain que je serais évalué à beaucoup plus, ou même à plus que cela, si la majorité des paramètres "venant de moi" étaient semblables ou même "meilleurs" (plus reposé, plus apaisé...) : en plus, je crois qu'en surface, j'étais relativement en confiance lors de ce test.
Par contre, je comprends le garçon dont tu parles.
C'est clair que je fonctionne énormément à l'affectif (je pense que je sème des "indices" en ce sens dès que je m'exprime ici ! ), et selon ce paramètre, je vais pouvoir être capable de tout et de son contraire. Dans un environnement que je trouverai favorable, je vais faire des étincelles, me sentir hyper compétent, hyper efficace, hyper épanoui, rayonnant, je vais faire des liens dans tous les sens, avoir l'impression que toutes mes difficultés habituelles (notamment sociales) se résorbent et sont peu de chose, être hyper charismatique et attirant, etc...
...et dans un environnement "inverse", cela pourra être diamétralement opposé : j'ai l'impression que je me métamorphoserai en générateur de vide, de plaintes sépulcrales, de noirceur, je n'aurai pas d'énergie et vampiriserai celle des autres sans même le faire exprès, n'arriverai à rien faire, serai très sombre, tourmenté par les doutes, la tension, la nervosité, voire des élans paranoïaques, ayant l'impression d'être très "repoussoir", d'avoir l'esprit complètement embrumé, confus et noué à un point douloureux, mes difficultés habituelles seront bien plus intenses et me sembleront indépassables, me poussant au désespoir, j'aurai l'impression d'avoir le charisme d'une huître et n'arriverai jamais à en placer une ou à me faire entendre en général, me trouverai et me sentirai laid et repoussant...
J'ai l'impression que tu décris ce que je ressens...
Pour ce qui concerne le test, au final ce n'est pas ça qui compte. Sauf peut-être professionnellement, mais ça, je ne sais pas. Ce qui compte c'est que tu arrives à savoir quelles personnes te mettent à l'aise, quels cadres de vie te correspondent, quels projets sont susceptibles de te faire vibrer...
Pour le reste... Ah ben c'est un peu la même réponse 😄 Il faut savoir se trouver une "bulle", et organiser les moments où on s'en extrait. Autant que possible. J'ai la chance d'avoir un métier qui me plaît, où je peux me sentir utile et appréciée, sans trop de hiérarchie (enfin... il y a toujours trop de hiérarchie 😡 ) mais pour certains amis c'est plus compliqué. Quand il faut commencer par évacuer la pression du taf avant d'être en mesure de se demander si on a vraiment envie de plus de relations sociales... Souvent la réponse est non. J'ai un très bon ami qui vit à moins d'une heure de chez moi (un Ami, un vrai, qui peut m'appeler à deux heures du mat' parce qu'il a besoin de parler et je trouverai ça vexant qu'il ne le fasse pas) et que je vois très, très peu. Disons, une ou deux fois par an quand c'est fête. Je trouve ça frustrant parce que j'apprécie les rares moments partagés "en vrai" et je me sens (me sais) handicapée dans la communication uniquement verbale, mais je respecte son besoin de solitude et d'enfermement. Sans te connaître plus, je ne peux que te souhaiter d'arriver à être le plus souvent possible dans un environnement favorable où tu puisses t'épanouir et laisser ton cerveau exprimer tout son potentiel !
@Nevromon
1/ tu sais pourquoi tu as écrit ton premier post d'un bloc ?
2/ tu ne prends la place de personne.
Sont ici des personnes soit qui sont bilantées (HPI) ou diagnostiquées (autisme), d'autres qui ne le sont pas, pu encore qui s'intéressent aux sujets abordés sans forcément être directement concernées . Il n'y a pas de patte blanche à montrer pour légitimer sa présence. C'est juste un lieu d'échanges.
3/ une question à te poser: es-tu (d'une manière générale) honnête dans tes propos, et ( surtout ) es-tu honnête avec toi-même ?
Je ne parle pas d'objectivité. Simplement, te mens-tu ou pas ?
Si non, et pour peu que l'identificaion que tu as resseni en lisant les bouquins ou voyant les vidéos soit quelque chose qui s'approche du ressenti "physique", tu as ( enfin c'est comme ça que je vois ici la chose) une forme d'élément tangible suceptible d'écarter l'effet barnum.
Au-delà du côté valorisant que tu y vois, ne recherches-tu pas simplement une forme de légitimation (donc au-delà d'une simple explication) de certaines de tes différences, censées être caractéristiques du groupe de personnes dont tu partagerais la spécificité ?
4/ tu avais des résultats comparables aux sous-tests lors de tes tests ?
Les psys n'ont fait que t'évaluer via le test psyhométrique ou tu as eu des tests complémentaires, et une discussion ?
Je ne sias pas comment (comptablement) ta dsypraxie affecte le résultat, mais d'une le psy doit en tenir compte, de deux ce qui est hors test psychomérrique lui-même doit l'aider dans sa caractérisation.
Tu étais fatigué, déprimé, alcoolisé, drogué, sous médocs; quand tu as passé les tests ?
As-tu senti que tu t'es bloqué ( ou limité) sur certaines parties du test ?
En imaginant que tu sois et dyspraxique et atteint d'un autre trouble (TSA et /ou dys-quelques chose) j'imagine que ça doit sérieusement impacter le résultat final.
5/ @Prelude
"vous me regardez dans les yeux, vous avez de l'empathie, vous n'êtes pas autiste".
je ne suis pas spécialiste du sujet, mais par contre je sais que ce genre de phrase valise, c'est de la connerie.
C'est sans doute discriminant pour t'écarter d'un certain type d'autisme. Mais sûrement pas pour t'écarter complètement du spectre autistique.
Déjà il y a quantités de nuances dans le TSA ( j'avais entendu parler de 250 nuances, mais je ne sais pas si c'est de cet ordre là)., en plus tu peux avoir du HPI qui vient s'y mêler, l'un occultant tout ou partie de l'autre et compliquant la détection.
1) Car je l'ai écrit...par impulsion, par émotion, naturellement. Mais peut-être y a-t-on perdu en lisibilité. Pourquoi cette question?
2) Ça, c'est sur le papier, mais je crois...que j'y crois plus, maintenant.
3) Je crois que je suis plutôt honnête avec moi-même, dans la mesure où j'essaie de toujours prendre en compte mes différentes tendances et "vices", voire de ne pas donner la moindre chance à ces derniers. Et ce par quoi je me sens concerné en consultant des ressources comprenant des "indices" quant à l'existence en soi d'un syndrome Asperger, d'une douance, de TSA, d'hypersensibilité, tout ne me correspond pas, non. Mais la plupart du temps, la majorité me fait me sentir concerné, et "colle", correspond, que ce soit au niveau des ressentis, des états d'esprit, que de choses plus concrètes, comme des phrases "typiques" qu'autrui peut dire dans ces cas-là à la personne possiblement concernée par ces troubles. Et c'est l'accumulation de tout cela qui m'a fait me sentir concerné. Cela dit, je connais l'existence de l'effet Barnum, de ma recherche de sentiment d'appartenance (et ce, si possible, dans une "case" que je considère valorisante, tant qu'à faire). Je tente de "tout prendre en compte", et c'est également ce qui ajoute à ma confusion.
4) Vous pouvez répéter la queeeeestion? J'ai pas compris. :o
Je réponds à ce qu'il y a en-dessous.
La neuropsy' est censée avoir pris en compte la dyspraxie (elle la mentionne, et l'a fait à l'oral lors de l'épreuve "des cubes"). Pour tout te dire, elle m'a presque aidé, pour les tests avec les cubes ! J'ai l'impression qu'elle m'a influencé, voire m'a légèrement aiguillé. Donc ce que je pense, c'est que si elle ne l'avait pas fait, j'aurais eu un résultat encore "pire", au moins pour ce sous-test, et que je suis peut-être donc surévalué pour l'ensemble, ne serait-ce que parce que le nombre principal donné à la fin résulte d'une moyenne (tiens, plus je creuse, et pire c'est ! ).
En surface, j'étais un peu stressé, et au fil des épreuves, je me sentais fatigué.
Au fond, j'étais en probable burn-out, me sentais harcelé et méprisé au boulot depuis des mois, sentant que j'allais probablement m'en faire virer alors que j'aurais dû devenir fonctionnaire titulaire de la fonction publique et que cela aurait été enfin un peu de stabilité financière pour moi après dix années de galères, je m'étais fait récemment larguer après plus de cinq ans de relation et presque autant de vie commune, je savais que j'allais devoir partir de chez moi, de la maison dont j'étais à moitié propriétaire parce que j'avais de surcroît pour vingt ans un crédit sur le dos. Et je croyais à ce moment-là que si je n'avais pas "de bons résultats", la neuropsy' pourrait décider ou non de si j'aurais "le droit" d'aller me faire tester à "l'épreuve finale", au Centre Ressources Autisme, en m'adressant à eux ou non. Depuis, j'ai appris que non, pas besoin d'être adressé par un.e quelconque professionnel au CRA. Voilà pour le contexte.
Pour un certain nombre d'items, j'ai senti que je pouvais y arriver, que c'était à ma portée, mais je me suis découragé, je n'avais plus de jus (et elle mentionne ma fatigabilité). J'étais notamment impacté par une insécurité : la crainte, hypervigilance, que sa collègue recommence à bruyamment téléphoner en mettant le haut-parleur, dans son bureau qui résonne, à côté (j'avais déjà envoyé ma neuropsy' lui demander d'arrêter, mais c'était durant la séance d'échange au sujet de mon "contexte" en tant que patient, la précédente). Durant la séance du test, j'ai fait retirer les piles de l'horloge, son bruit m'envahissait également. Et comme je fatiguais, nous avons fait une pause.
J'ajoute que j'ai réussi quelques épreuves, mais cela hors-temps (parfois à trois ou quatre secondes près). Et que pour un certain nombre d'entre elles, c'est quand je sentais que j'étais échauffé, au meilleur de mes capacités ou en tout cas pas loin de ce dernier, que cela s'arrêtait : mon esprit est un moteur diesel ! x)
Avec cet éclairage, je crois qu'en effet les circonstances n'étaient pas vraiment là pour te permettre de "réussir" - avoir une synthèse de ton fonctionnement en général et dans des conditions où tu peux espérer te montrer sous un jour avantageux. Le coup de la collègue dont tu entends la conversation téléphonique, je trouve ça choquant par exemple. C'est évident que ça joue sur ta capacité à rester concentré.
Encore une fois, le plus important c'est que tu arrives à mieux te connaître, à t'apprécier, à trouver un environnement et des activités qui te correspondent...
Ça me fait chaud au coeur que l'on ne me trouve pas "dingue", "bizarre" ou "exigeant" pour le fait d'être partiellement déconcentré par la crainte que sa collègue puisse recommencer à téléphoner aussi fort, comme à la séance précédente. En plus de m'agresser et de m'envahir, ces comportements ont le don de m'énerver, voire de m'indigner, comme un certain nombre de bruits.
Au final, le test ne m'a pas aidé à mieux me connaître. Il me tarde de voir ce que les pros du CRA en diront.
Bonjour @Nevromon,
En ce qui me concerne, je sors tout juste de cette phase très éprouvante pré-diagnostic (bien que dans mon cas j'ai eu beaucoup de chance car l'attente était inférieure à un an). Je ne peux parler que de TSA car c'est pour cela que j'ai été diagnostiquée et je ne sais pas si cela peut t'aider, mais dans mon cas, ce qui m'a vraiment aiguillée en me disant oui ça ressemble quand même vraiment à un TSA, c'est des séances avec une psychologue spécialisée sur les fonctionnements neuroatypiques et sur l'autisme. Ces séances m'ont permis de m'auto-observer en étant accompagnée avec les bons critères, à la fois sur la fatigue (j'ai pu par exemple très clairement corréler une fatigue vraiment intense - impossibilité à fonctionner - avec le nombre de réunions/interactions sociales), et sur les spécificités sensorielles. Ces dernières tiennent quand même souvent une place essentielle dans les TSA. Et elles ne sont pas forcément évidentes à identifier car certains sens sont méconnus (notamment la proprioception, ou encore l'hypersensibilité visuelle au mouvement), et par ailleurs il n'est pas toujours aisé d'avoir conscience d'hyposensibilités (qui sont elles aussi très fatigantes sur le plan neurologique). Le diagnostic officiel a ensuite confirmé, mais j'ai bien pu avancer dans la connaissance de moi, et déjà pu commencer à construire des stratégies pour la gestion sensorielle, cela avant même le diagnostic. Le fait que ces stratégies aident (en ciblant la sensorialité) est par ailleurs un indicateur de plus.
Bon courage!
@Nevromon Méfie-toi... Ne pas être considéré comme dingue par une folle comme moi, est-ce vraiment bon signe ? 😂 😂 😂
Merci, @Ella. En effet, consulter quelqu'un de spécialiste semble faire toute la différence et semble avoir été libérateur dans votre/ton cas.
@elsbzh : Hum. Je prends le risque ! :)
Je voudrais pas vous cassez dans votre élan, c'est vraiment pas le but. J'y connais rien aux tests. Juste une remarque en passant. Une sale sensation.
Ces catégorisations avec ces lettres et ces concepts me toujours un goût étrange dans la gorge. Et j'ai comencé la série Brave new world, d'après le bouquin d'Huxley. J'ai pas pu m'empêcher de voir un parallèle avec cette discussion. Les gens sont rangés génétiquement par cases : alpha, alpha+, beta, etc.
Je sais, c'est moi qui bloque.
@Nevromon, si je peux me permettre... Les pros (?) du CRA ne sont pas forcément les plus aptes à guider. Personnellement j'ai été reçue par un pédopsychiatre qui apparemment, ne connaissait pas l'autisme "dissimulé" de l'adulte (j'entends par là tous les mécanismes de dissimulation créés en devenant adulte pour survivre). Deux psychiatres m'ont par la suite expliqué qu'ils étaient tellement overbookés au CRA, qu'ils écrémaient autant que possible. Donc sans signe très apparent dès le départ, ils ferment le dossier.
Ah, serait-il donc peu judicieux de voir le CRA comme mon phrase dans la nuit et comme un absolu, donc?
J'espère que les personnes me recevant seront formées et sensibles à cela, alors.
Une autiste Asperger avec laquelle je discutais (quelqu'un de très proche de la "dirigeante" de l'association Autisme France, je crois) m'a dit qu'elle était arrivée au CRA avec un "dossier" de dix-huit pages écrit de sa main, fait de ses ressentis et analyses, et qu'ils avaient dit que le simple fait de faire cette démarche, aussi scrupuleusement, c'était déjà un fort signe d'autisme selon eux.
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