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Introverti(e)s
RainbowZebrale 24 décembre 2019 à 16:53

Bonjour et bonnes fêtes,

Y'a-t-il des introverti(e)s ici ?

Si oui, quelle est votre technique pour vraiment rencontrer des gens et allez jusqu'au bout de cette rencontre ?
J'imagine qu'il faut rencontrer les bonnes personnes...?

Merlinle 24 décembre 2019 à 17:24  •   29815

Très introverti ici. Mais j'ai lutté contre ça. La pension a probablement aidé. Et puis après j'ai bâti des tactiques pour prendre ce qu'il y avait à prendre dans des contacts même superficiels et à projeter une image "sociale" lorsque c'était nécessaire. Je reconnais que c'est épuisant, surtout pour quelqu'un qui a de l'anxiété sociale. Du coup, j'ai fait le chemin inverse pour vivre plus paisiblement sans avoir à subir trop de contacts non souhaités.

Mais tout dépend de ce que tu entends par "rencontrer des gens et aller jusqu'au bout de cette rencontre." Assez peu de gens me conviennent pour être parfaitement à l'aise et être capable d'aborder tous les sujets avec eux, de me sentir moi sans avoir à en brider une partie. De vrais amis, quoi. J'ai la chance d'en avoir, mais c'est fait d'histoires communes qui se sont tissées au fil du temps et des événements.


Bonne soirée :)

Sebunkenle 25 décembre 2019 à 08:23  •   29839

Hello Rainbowzebra. Pour ma part. Je galère sa mére pour rencontrer et même tisser des liens en faite. Je suis assez introverti aussi. Et j'arrive sans trop de mal à parler aux gens ( quand je trouve quelque chose à dire bien sûr ) Mais c'est tout. Pour essayer de m'intégrer dans des groupes je rebondie pas mal sur ce que dit untel ou untel et parfois pose des questions dans les discussions. Des fois je fait des petites remarques ou blagues aussi. Mais non. Je suis quand même et toujours vue comme le mec qui ne parle pas malgré ça. En faite la plupart du temps je n'ai pas de conversation. Et n'ai rien à dire tout simplement. C'est vraiment indépendant de ma volonté. Je n'ai jamais su comment les gens faisaient pour avoire h24 de la conversation. Même si c'est pour dire la plupart du temps des choses randoms et anodines. Moi je n'en suis pas capable. Il y a forcément un moment ou mon stock de munitions de sujets de conversation sera épuisé et ou je n'aurai plus rien à dire. Si il n'est pas déjà complétement vide dés le début. Alors oui du coup comme je l'ai dit plus haut je peut remédier à sa en rebondissant et en posant des questions bien sur. Mais ce n'est apparement pas assez. Je n'ai jamais été trés adroit socialement de toute facon. Pourtant je ne me met pas la barre haute non plus. J'aime bien discuter de sujets complétements banales et superficiels aussi. Sinon je suis littéralement incapable de créer des liens avec les gens. Vraiment. Quand je leur parles j'arrive à assez aisément à échanger avec eux. Mais aprés c'est systématique. On fini obligatoirement par m'oublier. Et sinon @Rainbowzebra
Toi aussi tu es un indécrotable introverti silencieux et discret que ses congénères ne comprennent pas ?
Aprés sinon pour rencontrer des gens il y a les lieux et les circonstances qui comptent.
Bref formations, asso, soirées, rencontres sur le forum, etc......Enfin voilà. Parfois je me demande vraiment si j'aurai pas une tête de gland ou de cassos pour avoire des relations aussi décevantes et basé limite sur l'ignorance et l'indifférence.

Tangle 25 décembre 2019 à 09:20  •   29842

@Sebunken

"Parfois je me demande vraiment si j'aurai pas une tête de gland ou de cassos pour avoire des relations aussi décevantes et basé limite sur l'ignorance et l'indifférence."

Il faudrait peut-être sérieusement envisager cette possibilité.... 😜
En tout cas je trouve très courageux d'avoir affiché ta tête de gland en gros plan sur ton profil ! 😄

Non mais plus sérieusement, par rapport aux conversations, est-ce que ça t'ennuie vraiment de ne pas créer de relations ?
Enfin ce que je veux dire c'est que si tu n'as rien à dire aux gens c'est peut-être que ce ne sont pas les bonnes personnes pour toi ?

Je pense qu'il vaut mieux savoir rester soi-même plutôt que de créer un "faux-self", être entouré...mais être malheureux ensuite.

Sebunkenle 25 décembre 2019 à 09:43  •   29844

Salut @Tang

"Il faudrait peut être sérieusement envisager cette possibilité.... ?
En tout cas je trouve très courageux d'avoir affiché ta tête de gland en gros plan sur ton profil ! ?"

Je ne l'ai pas marqué mais je pensais en partie à mon attitude aussi. Finalement quand j'y pense c'est vrai que j'y suis allé un peu fort en disant ça. 🙄

"Non mais plus sérieusement, par rapport aux conversations, est-ce que ça t'ennuie vraiment de ne pas créer de relations ?"

Yep.

"Enfin ce que je veux dire c'est que si tu n'as rien à dire aux gens c'est peut-être que ce ne sont pas les bonnes personnes pour toi ?"

Ce n'est hélas pas comme ca que je le ressent. Je vais naturellement vers des gens que j'apprécie un minimum. Mais la réciprocité n'a jamais ou rarement été au rendez vous avec moi.

"Je pense qu'il vaut mieux savoir rester soi-même plutôt que de créer un "faux-self", être entouré...mais être malheureux ensuite."

Oui ça c'est sur et certains. De mon côté je pense que je devrait plus acquérir des compétences sociales.

Tangle 25 décembre 2019 à 10:18  •   29850

@Sebunken

"Je ne l'ai pas marqué mais je pensais en partie à mon attitude aussi. Finalement quand j'y pense c'est vrai que j'y suis allé un peu fort en disant ça. ?"

Bon ça me rassure alors 😂

"Ce n'est hélas pas comme ca que je le ressent. Je vais naturellement vers des gens que j'apprécie un minimum. Mais la réciprocité n'a jamais ou rarement été au rendez vous avec moi."

"Oui ça c'est sur et certains. De mon côté je pense que je devrait plus acquérir des compétences sociales."

Si la réciprocité ne se fait pas c'est peut-être que ces gens là ne te correspondent pas vraiment mais que tu ne le sens pas encore ?
Ou alors tu sens vraiment que le blocage vient de toi et tes attitudes ?
Ton attitude est-elle dérangeante au point de ne pouvoir créer de liens ?

C'est difficile à savoir si tu ne donnes pas plus d'infos...

Ce que je veux dire par là c'est qu'il n'y a pas forcément besoin d'avoir d'immenses compétences sociales pour pouvoir créer certains liens. En observant les gens on se rend compte que tout le monde a un truc, tout le monde est un peu bizarre...

RainbowZebrale 25 décembre 2019 à 10:39  •   29856

Je sais pas comment citer une partie de commentaire, donc je dirais @Sebunken que toute personne nous apporte quelque chose et inversement d'où l'importance des intéractions sociales et -> introverti -> plus compliqué et zèbre -> plus grande sélectivité des relations / plus exigeant. Donc ça complique dans un sens mais en même temps je pense qu'on peut apporter beaucoup au monde. Après toute personne est différente, et à la fois humaine donc pas tellement ^^

(Réflexion en cours)

Sebunkenle 25 décembre 2019 à 11:49  •   29871

@Tang

"Ou alors tu sens vraiment que le blocage vient de toi et tes attitudes ?
Ton attitude est-elle dérangeante au point de ne pouvoir créer de liens ?"


Je me demande si par hasard je n'aurai pas des attitudes ou choses dont je n'ai pas conscience ou dont je ne me rend pas forcément compte qui ferait ça. Le fait que je ne parle pas beaucoups car nombres de sujets de conversations trés restreints y est principalement pour quelque chose je pense.

"Si la réciprocité ne se fait pas c'est peut-être que ces gens là ne te correspondent pas vraiment mais que tu ne le sens pas encore ?"

Pas impossible.

"En observant les gens on se rend compte que tout le monde a un truc, tout le monde est un peu bizarre..."

Un truc ?

Sebunkenle 25 décembre 2019 à 12:04  •   29876

@Rainbowzebra

Je vois le concepte effectivement. Je pense aussi que si l'introversion n'était pas considérée comme anormal. Ce serai sûrement plus facile à vivre pour les introvertis.

Et toi zebra quelle est ta relation à l'introversion ?
Je pense que si tu as écrit ce topic c'est que quelque part tu as peut être dû ou est confronté à ça.

RainbowZebrale 25 décembre 2019 à 12:39  •   29877

Je sais pas si c'est considéré comme anormal mais en tout cas c'est oppressant d'entendre dire tu es introverti. Car ce n'est qu'une facette (en relation avec le faux self ?)

Car si faux self, excentrique, par exemple -> en fait on introverti notre vraie nature...

Moi, je parle au présent je ne me sens pas introverti, mais à l'écoute de l'humain et j'essai de m'apaiser. En fait j'ai l'impression des fois que tout le monde est zèbre...mais le cache.

(Mais ça je le garde pour ma thèse)

-> intelligence, bienveillance, humain ?

A vos retours ?

p695le 25 décembre 2019 à 18:28  •   29901

Je suis un introverti à la base, mais j'ai beaucoup beaucoup beaucoup travaillé mes aptitudes sociales lors de mes études (en fait, l'objectif premier de mes études était de travailler mon social et ensuite de réussir, ce qui m'a un peu joué des tours 😋 ).
J'avoue qu'au début l'alcool social m'aidait beaucoup (un gros travail de self control pour garder ma consommation sous contrôle), mais que c'est de moins en moins utile.
Se choisir des loisirs impliquant un minimum de contact social peut aider, car là le contact se fait naturellement, sans devoir (trop) forcer ...

Je me sens très à l'aide à graviter dans un groupe sans interactions. J'aime qu'on me fiche la paix. Mais par contre je suis aussi très capable d'aborder et de commencer une conversation, même si je dois clairement m'obliger à le faire. Parfois je m'oblige même à le faire en guise d'entraînement.

Bref, tout ça se travaille. C'est super dur ...

Tangle 25 décembre 2019 à 18:54  •   29907

@Sebunken

"Le fait que je ne parle pas beaucoups car nombres de sujets de conversations trés restreints y est principalement pour quelque chose je pense."

C'est sûr que plus tes sujets de conversations sont restreints, plus il est difficile de trouver des gens compatibles...

""En observant les gens on se rend compte que tout le monde a un truc, tout le monde est un peu bizarre..."

Un truc ?"

Enfin je voulais dire que je trouve que personne n'est parfait, tout le monde est différent, chacun à ses particularités, et que même les gens qui se considèrent "introvertis" ou "différents" vont forcément trouver des gens pour créer des liens à un moment donné, s'ils assument leur différence bien entendu.

Après si tu te poses autant de questions c'est que tu ne sais pas si ces différences sont légitimes ou pas...peut être qu'il faudrait faire une thérapie pour avoir un regard extérieur et creuser plus le sujet.

Sebunkenle 26 décembre 2019 à 07:31  •   29962

@Tang

"C'est sûr que plus tes sujets de conversations sont restreints, plus il est difficile de trouver des gens compatibles..."

Oui je n'arrive pas à trouver le bon contexte ou le bon moment. Parfois je dit des choses complétement hors sujet ou au mauvais moment ou mauvais timing dans des conversations. Du coup on me regarde bizarrement. C'est assez incroyable que beaucoups de choses qui semblent aussi naturel' spontané, et facile pour certains. Soient un vrai casse tête pour certains. Comme juste communiquer et créer des liens surtout.

"faudrait faire une thérapie pour avoir un regard extérieur et creuser plus le sujet."

Ha ca oui. Il faut savour que ca c'est bien amélioré ce problèmes de non conversations. Mais malgré ca. Ben non il y a quand même des moment ou mes vieux démons refont surfaces. Je serai toujours un peu une personne socialement "décousue" et " pas entiére" j'ai l'impression.

@p695

"Bref, tout ça se travaille. C'est super dur ..."

Ça tu l'as dit.

Maverickle 26 décembre 2019 à 22:06  •   30041

Bonjour, @RainbowZebra

Je pense que nous avons des points communs.

Notamment cette question de savoir s'il y a quelque chose sur ma figure ou dans mes comportements qui fait fuir les autres, ou les pousse à rester à distance. Est-ce que je sens de la bouche et personne n'ose me le dire ?

Des personnes qui ont l'air sympathique et d'apprécier ma présence quand je "fais tout le boulot" ne font rien ensuite de leur côté pour entretenir le lien. Alors que ma seule motivation à affronter mon introversion en tâchant d'être sociable, c'est d'obtenir la reconnaissance de mon existence et avoir confirmation que je "mérite" de l'attention de la part des autres.

Mes réussites apparentes sont toujours fugitives, il n'en reste rien quelques jours ou quelques mois après. Il ne s'établit pas de lien durable.
Il y a quelque chose qui m'échappe, mais quoi ?

RainbowZebrale 26 décembre 2019 à 22:37  •   30042

@Maverick

"Alors que ma seule motivation à affronter mon introversion en tâchant d'être sociable, c'est d'obtenir la reconnaissance de mon existence et avoir confirmation que je "mérite" de l'attention de la part des autres."

Tu mérites de l'attention ça c'est sûr. Tu n'as que cette motivation ?

Maverickle 26 décembre 2019 à 23:44  •   30044

@RainbowZebra

Recevoir de l'attention, une forme comme une autre de reconnaissance, n'est pas à proprement parler ma motivation. C'est plutôt son absence qui est ma souffrance.

En prenant le temps de relire la phrase ci-dessus, il me vient que ma motivation principale, c'est d'être utile aux autres. Les autres, au sens large. Comme le disait une autre personne dans un échange hier, "trouver ma place". Mais pour avoir confirmation que je suis utile, confirmation que la place où je me suis fait un nid plus ou moins douillet et confortable est la bonne, il faut un retour ! Un feedback, comme on dit en bon franglais. Sans signaux retour de la part des fameux "autres", même une réalisation qui me semble réussie et source d'auto-satisfaction en première intention devient rapidement un sujet de doute. Si j'avais si bien travaillé que ça, quelqu'un devrait finir par me le dire, non ? Si j'avais vraiment rendu service, je devrais de temps en temps entendre un "merci", non ?

Dans diverses circonstances, quand j'ai fait "ce que je dois faire", je n'entends rien en retour, pas un souffle de vent. Si je suis en forme psychologiquement, je rationalise : "Aucune raison de me remercier d'avoir rempli ma mission". Si je suis en état de faiblesse intérieure, en revanche, ça fait des dégâts. Et surtout, quand j'ai raté quelque chose, ou pire, pas fait ce que l'autre estimait être à ma charge sans que ça ait jamais été dit, alors là je l'entends, le retour, et c'est pas une petite brise, mais une tempête. Quand il y a quelque chose à me reprocher, ah oui, là j'existe. Quand il y aurait un peu de reconnaissance à manifester, je n'existe plus. Comme si ça coûterait trop cher à la personne, et que je ne "mérite" pas cet "effort" ...

Il y a une fois où il m'est arrivé pire que ça. Dans un événement annuel de mon entreprise, où nous étions tous et toutes parties à la campagne pour souder l'équipe ("team building" en globbish), je me suis vu récompenser pendant la cérémonie des félicitations pour avoir (je simplifie) introduit un virus chez un gros client très sourcilleux sur la sécurité informatique. Déjà, être distingué pour ce qui est presque une faute professionnelle, c'est pas terrible. Mais en plus, je n'y étais pour rien : J'étais seulement le chef de projet de l'équipe chez le client, et le virus avait été introduit par un ingénieur dont j'étais administrativement responsable, mais qui en pratique travaillait en totale autonomie. Lequel ingénieur était "expert réseau et sécurité", soit dit en passant, et a été lui aussi distingué ce même soir, pour tout autre chose qui était une vraie réussite, pour le coup. Vous ne serez pas étonné d'apprendre que j'ai fini la soirée la tête sous mon oreiller dans ma chambre d'hôtel, pendant que les collègues buvaient, riaient, dansaient, montaient sur les voitures dans le parking ... et que je garde le souvenir de cette soirée comme une arête dans le gosier.

Je ne vais pas rentrer dans les détails, mais si j'ai fini par claquer la porte et rompre après 22 ans de mariage, c'est pour des raisons similaires. Mon épouse ne faisait aucune remarque positive sur tout ce que je faisais en famille et à domicile, et ne m'appliquait même plus les règles de politesse de base, en revanche la moindre erreur de ma part déclenchait d'amers reproches.

Que ce soit au travail ou en famille, je me suis demandé souvent si c'était parce que je projeterais une image d'exigence exacerbée, voire de "perfection" ? En temps normal je serais ressenti comme le chieur qui met la pression à tout le monde et n'a aucun mérite à se l'appliquer à lui-même ? Au moindre faux-pas, les personnes qui se ressentiraient comme mes "victimes" se vengeraient en m'en mettant plein la gueule ???

Je me suis plusieurs fois demandé s'il ne faudrait pas que je fasse volontairement des erreurs et des maladresses, ou que je montre des faiblesses imaginaires, pour donner aux autres le sentiment qu'ils peuvent m'être utiles et que j'ai besoin d'eux, leur donner l'occasion factice de m'apporter quelque chose, et du coup les rendre plus attentifs et plus aimables et plus aimants ?

p695le 26 décembre 2019 à 23:46  •   30045

Moi je me suis assez rapidement rendu compte que j'avais une attitude qui repousse les gens. Au début c'était inconscient, mais à présent je le fais par choix ... J'offre une image rugueuse, pour obliger les gens à creuser. C'est pour moi une manière de filtrer les gens pour aller vers des rapports plus qualitatifs que quantitatifs ... J'ai testé le quantitatif, c'est inintéressant et je n'ai gardé personne de cette période de test ...

Maverickle 26 décembre 2019 à 23:48  •   30046

@p695 tu as de la chance d'avoir pu tester le quantitatif !
Ça ne m'inspire pas, mais je n'ai jamais vraiment eu l'occasion ...
Tu as fait quoi, tu t'es inscrit au club des supporters de l'équipe de foot locale ?

RainbowZebrale 27 décembre 2019 à 00:17  •   30051

Difficile à exprimer mais c'est sûr que montrer ses faiblesses, se laisser aller faut le faire avec les bonnes personnes.
Je suis en plein dedans si je puis dire ^^.

Je respecte votre vécu, ayant 32 ans et vous 39 et 54 :).

Je dirais aussi que le qualitatif est prioritaire sur le quantitatif...

p695le 27 décembre 2019 à 00:39  •   30055

@Maverick : j'ai dédié mes années d'étude à l'apprentissage des relations sociales (bon, un peu aussi quand même à mes études, mais c'était seulement l'objectif numéro 2). Du coup, j'ai fait le baptême estudiantin et j'ai été assez actif dans mon cercle et quelques associations qui tournaient autour ... Et j'étais un pilier de bar ... Tout le monde me connaissait, mais personne ne me connaissait ... Une période compliquée (j'étais en crise identitaire et quelques soucis en plus).

Maverickle 27 décembre 2019 à 00:55  •   30058

Je n'ai pas écrit "montrer mes faiblesses". J'en ai certainement, mais elles n'ont pas besoin de moi pour se montrer.

J'ai écrit "montrer des faiblesses imaginaires", simuler quoi ... pour créer des situations où l'autre pense pouvoir m'aider, m'être utile, et se valoriser à ses propres yeux surtout si cette personne se fait de moi l'image d'un "surhomme" (oh là là, le voir écrit me fait l'effet de péter plus haut que mon cul 😒 )

Exemple tout bête : Depuis tout petit, je me débrouille très bien avec une carte routière, et même sans, pour m'orienter. Mon ex, en revanche, pas du tout. En voyage, ça donnait des dialogues surréalistes et surtout frustrants pour tous les deux, à la limite du conflit ouvert :

- Moi: Arrête de stresser, je vais trouver la route tout seul, j'ai regardé la carte avant de partir. (=c'est moi le leader, aie confiance)
- Elle: Non mais arrête-toi, je vais demander à ce monsieur ! (=je n'ai pas confiance)
- Moi: Mais pourquoi, y a pas besoin ! (=tentative du leader vexé de garder son leadership)
- Elle: Si, si, arrête ! (=coup d'état)
Je m'arrête (=c'est toujours le plus intelligent qui cède le premier, c'est bien connu 😜 euh, non, en fait c'est =reddition en rase campagne)
- Elle: Monsieur, c'est par où ...
Le monsieur répond plus ou moins
- Elle: Tu vois, c'est par là (=grâce à la réponse de l'autochtone forcément compétent puisque local, elle vient de piquer le leadership)
- Moi: C'est la route que j'allais prendre (=dernière tentative inutile de réaffirmer mon statut "mérité" mais perdu de leader)

En faisant (probablement) semblant d'être incompétente et perdue, et en demandant son chemin à ce passant, mon ex a créé du lien social ("Monsieur, j'ai besoin de votre aide"), mis le gugusse flatté dans sa poche (lien social bis : "elle est gentille cette dame, elle a reconnu ma connaissance légendaire des environs") et renversé les "rapports de force" en vigueur à ce moment-là entre nous.

Récemment, devenu divorcé, je me suis livré à des expériences sur la base de ce souvenir (qui existe à plusieurs exemplaires) : Alors que j'ai un GPS et des apps de géolocalisation dans mon bêtaphone, que j'ai regardé la carte avant de sortir, me promenant dans des rues piétonnes et déambulant dans des boutiques, je fais volontairement l'effort de demander à une boutiquière ou à un passant mon chemin pour aller au prochain point d'intérêt. Je n'en ai pas BESOIN, je sais parfaitement où je suis, et où je dois aller. Mais c'est une évidence à chaque test : ça fait plaisir aux personnes de m'aider en répondant à mes questions ! Leurs yeux s'allument, leur bouche s'anime, les micro-rides qui plissent dans le bon sens, y a les circuits du plaisir et de la récompense qui s'activent dans leur tête ... Faut que j'arrive à 55 ans et à une solitude à en crever pour avoir l'idée et l'énergie de faire pour les autres ce qui me manque tant pour moi-même : émettre des signaux qui reconnaissent leur présence, leur existence et leur utilité. Même si c'est en réalité totalement inutile ...

Pendant que je l'écris, ça me rappelle d'autres expériences du même type : Depuis 40 ans que je m'occupe tout seul de m'acheter mes vêtements, j'ai toujours dit "non" aux vendeurs et vendeuses qui me fonçaient dessus, et fait mes achats tout seul. Dans la même logique qu'expliqué ci-dessus, les 3 dernières fois que je suis allé dans des boutiques de fringue, j'ai fait un effort sur moi-même, et répondu "Oui, s'il vous plaît" aux propositions de conseil. Et vous savez quoi ? Non seulement, j'ai lu de la satisfaction dans les regards des personnes, mais en plus elles m'ont donné de bons conseils, et je suis bien plus content de ce que j'ai acheté avec leur aide que de ce que je m'achetais d'habitude.
"Win-Win" comme on dit en globbish !

Je ne sais pas si ça confirme mon statut de "HP" ou pas, mais de toujours considérer les choses insignifiantes comme ... insignifiantes et ne méritant pas que j'en parle, d'être toujours silencieux en train de chercher un sujet de conversation dans la stratosphère au lieu de participer aux bavardages rase-moquette, ça participe de mon isolement social.
On dirait que, sur ce terrain-là, le quantitatif produit de bien meilleurs résultats que le qualitatif.

Maverickle 27 décembre 2019 à 00:57  •   30059

@p695 L'identité : Un vaste sujet à soi tout seul. Il faudrait ouvrir un topic rien que pour lui.

Je m'y colle prochainement, tiens ... (yaka fokon 😜 )

RainbowZebrale 27 décembre 2019 à 01:19  •   30061

@Maverick

"Faut que j'arrive à 55 ans et à une solitude à en crever pour avoir l'idée et l'énergie de faire pour les autres ce qui me manque tant pour moi-même : émettre des signaux qui reconnaissent leur présence, leur existence et leur utilité. Même si c'est en réalité totalement inutile ..."

Pourquoi totalement inutile ?

"Je ne sais pas si ça confirme mon statut de "HP" ou pas, mais de toujours considérer les choses insignifiantes comme ... insignifiantes et ne méritant pas que j'en parle, d'être toujours silencieux en train de chercher un sujet de conversation dans la stratosphère au lieu de participer aux bavardages rase-moquette, ça participe de mon isolement social.
On dirait que, sur ce terrain-là, le quantitatif produit de bien meilleurs résultats que le qualitatif."

Encore une fois je n'ai que 32 ans. Même les choses insignifiantes peuvent faire sortir de l'isolement ça dépend avec qui on en parle ^^. Pour le quantitatif, peut-être que justement dans la quantité, ça augmente les chances de rencontrer de la qualité du coup. Si qualité il n'y a pas au départ. (?)

p695le 27 décembre 2019 à 01:35  •   30063

Rabaisser son niveau n'est pas nécessaire, je pense ... Par contre, il ne faut jamais hésiter quand c'est plus efficace en demandant de l'assistance ... Quand je ne trouve pas quelque chose dans un magasin en moins de 20 secondes, je demande au personnel : je sais qu'ils me répondront en 2 secondes ... Pour les vêtements, je sais que si je choisis seul je prendrai 2-3 sets de vêtements noirs identiques tout ce qu'il y a de plus passe-partout. Je sais que mon sens de l'esthétique sera grandement amélioré en demandant ...

Bref, pas besoin de faire semblant de se faire aider sur ses points forts : le vrai challenge est de connaître ses points "moins forts" et d'oser interagir pour les combler ...

Pour ton exemple, je pense que moi j'aurais eu recours à la manipulation ...
"- Tu es sûr que c'est bien par là ?
- Ben, à 99,9%, mais si tu veux on peut demander pour être à 100% ... Par contre, ma chérie, tu sais que je ne suis pas hyper à l'aise pour communiquer avec les gens ... Tu veux bien le faire ?"

Et boum : elle se sent utile, elle croit qu'elle est leader (alors que c'est toi qui a pris toutes les décisions) et tu n'as pas besoin d'interagir avec le passant du coin. Et en prime le local confirme que c'est la bonne direction, donc satisfaction personnelle. Tout le monde se croit gagnant, mais toi tu sais qui est le vrai gagnant ;) ...

p695le 27 décembre 2019 à 01:42  •   30064

@RainbowZebra
"Pour le quantitatif, peut-être que justement dans la quantité, ça augmente les chances de rencontrer de la qualité du coup. Si qualité il n'y a pas au départ. (?)"
Dans la théorie, oui ... J'ai eu le même raisonnement ... Mais en vrai ça ne fonctionne généralement pas ou peu. Car la quantité demande tout de même beaucoup d'énergie et ça devient compliqué d'approfondir une relation ... Puis aussi, assez souvent, les contacts qualitatifs ne se créent pas aux mêmes endroits ou dans les mêmes circonstances que les quantitatifs ... (exemple : si je veux voir plein de monde et avoir des contacts de piètre qualité, je vais dans une soirée dansante, musique populaire à fond, 500 personnes minimum ... Si je veux peu (voire pas) de contacts, mais que s'il y en a on puisse discuter de trucs qui m'intéressent vraiment, je vais dans un concert de Black Metal avec 150 personnes grand max ...)

RainbowZebrale 27 décembre 2019 à 01:47  •   30065

@p695

Pour parler de moi je privilégie la qualité en ce moment et pas la quantité (faut bien penser à soi quand même quand il faut ^^) et c'est cool je trouve si tu te sens à l'aise au milieu de 150 personnes !

Je fais du montage vidéo (fin d'études) donc pas le métier le plus "sociable" dans le sens bouger, intéragir avec du monde...mais je suis "né" à 30 ans 😄

Sebunkenle 27 décembre 2019 à 07:48  •   30069

@Maverick

"Mes réussites apparentes sont toujours fugitives, il n'en reste rien quelques jours ou quelques mois après. Il ne s'établit pas de lien durable.
Il y a quelque chose qui m'échappe, mais quoi ?"

Bienvenue au club.

Pour ce qui est de vouloire de la gratification en voulant aider les gens. Chose qui est normal quelque part. Je me demande vraiment si c'est la meilleure idée. Il y a une désymétrie entre le facon dont tu vois les choses et dans laquelle les autres voient tes tentatives de reconnaissance. Tu en attend des autres. Mais les autres n'en attendent pas forcément autant de toi. Après dans le monde du travail c'est trés souvent le cas de ne pointer que les écheque. Car les réussites sont vue comme normal et n'ont pas besoin d'être arranger. Du coup c'est un monde trés ingrat. J'ai connu des gens qui essayais de combler un manque de reconnaissance en étant serviable avec les gens et en voulant les aider. La seul chose qui leur est arrivés c'est que l'on C'est servi d'eux de la maniére la plus ingrate quand on avait besoin d'eux. Et on les a jeté comme des vieilles chaussettes une fois qu'on en avait plus besoin. Essai plutôt de créer juste de la connexion avec les gens sans vouloire leur rendre service à tout prix. Je sait c'est plus facile à dire qu'à faire. Et j'ai beaucoup de mal à ça. Je pense qu'il faut rendre service aux gens. Mais uniquement quand c'est nécessaire et surtout pas pour combler un manque de reconnaissance. Car tu court aprés un mirage si tu cherche la reconnaissance de cette maniére. Je pense que c'est mieux de créer des liens relationnel, des échanges, liens émotionnels aussi. Tout simplement. Aprés je sait que tu as du mal à créer des liens tout comme moi. Du coup là. C'est une autre paire de manche.

Sinon je me pose une question. Comment te juge tu es te vois tu toi en tant que personne. As tu une opinion positive ou négative de toi ?

Maverickle 27 décembre 2019 à 10:22  •   30084

@Sebunken : Merci de ton accueil au "Club", la lecture de vos réponses me confirme que c'est le bon endroit pour moi en ce moment 😄

@p695 : J'aurais dû te rencontrer et suivre tes cours de manipulation il y a quelques années, ça m'aurait peut-être permis de sauver mon couple, et d'être finalement pas si mal que ça dans ma vie de petit-bourgeois "caméléon" mais inconscient de l'être. Cependant, une de mes difficultés à établir des relations, c'est justement que j'ai en permanence le doute sur mes motivations "réelles et profondes", la crainte de manipuler les autres, et que ça ne colle pas avec la personne que je veux être pour pouvoir me regarder dans la glace sans vomir.

@Sebunken : Comme amorcé phrase précédente, j'ai du mal à avoir une opinion claire et surtout positive de moi-même.
Je suis convaincu de mes "qualités professionnelles", ou plutôt de mon expertise assez particulière, qui pourrait faire partie de mon profil "HP" s'il est confirmé. J'ai généralement une vision globale, holistique, des sujets sur lesquels je travaille, et bien au-delà des tâches qui me sont confiées. Je vois très vite tous les petits défauts, les détails "pas importants" selon les managers qui vont péter à la gueule de tout le monde plus tard. Et je n'ai aucun scrupule à les signaler en proposant des solutions. Je passe donc pour le "casse-couilles" mêle-tout, et certains doivent me trouver insupportables, là où moi je les trouve insuffisants sur leur domaine de responsabilité. Depuis des années, je me surnomme intérieurement Cassandre, en référence à de nombreux sujets - parfois bénins en première approche - sur lesquels j'avais prévu des difficultés qui se sont effectivement produites, mais qui n'ont pas été évitées parce que mes avertissements embêtaient tout le monde, y compris et surtout le management qui me voit comme "celui qui pose problème dans l'équipe" au lieu de tenter de tirer parti de mes capacités.
Depuis des années, j'ai aussi beaucoup de mal à me regarder dans une glace. Quand je me rase, je focalise mon regard sur l'endroit à raser, pour éviter de voir l'ensemble. Il m'arrive de faire des selfies pour illustrer mon FB ou d'autres RS, mais je trouve que les photos m'enlaidissent encore plus - ce qui ne m'empêche pas de les publier après des heures à choisir la moins pire et à l'améliorer. J'ai compris très récemment que, dans l'espace public, j'ai des stratégies d'évitement qui me permettent de ne pas me regarder dans les miroirs ou les vitrines trop réfléchissantes des magasins. J'ai fini par mettre le doigt et des mots sur la nécessité de me reconstruire une image narcissique acceptable, sinon positive.
Et je pourrais avoir une opinion correcte voire favorable de moi-même si j'avais ces fameux feedbacks de mon entourage, de mes collègues, de mes tentatives de connexions amicales voire amoureuses. En leur absence, et en constatant que les reproches viennent en revanche sans difficulté, j'ai du mal à me percevoir comme quelqu'un de valable ... 😨

p695le 27 décembre 2019 à 11:27  •   30094

@Maverick : Je suis comme toi, je déteste manipuler ... C'est pour ça que si ta situation s'était passée avec moi, j'aurais manipulé et j'aurais regardé le résultat ...
a - Madame n'y voit que du feu ... Conclusion, ça ne pourra pas fonctionner à long terme, je vais la bouffer (sans forcément le vouloir) toute crue ...
b - Madame le voit et me fait une scène ... Ça ne fonctionnera pas non plus : je ne manipule pas par choix mais par réflexe conditionné (et un peu par curiosité de voir la réaction en face). Du coup on va s'engueuler à n'en plus finir ...
c - Madame le voit et me chambre sur le sujet ... On peut en rigoler ensemble ... C'en est une bien ! À garder le plus longtemps possible (si mes nombreux autres critères sont aussi OK). Autant dire que ce n'est pas le cas que j'ai rencontré le plus souvent (une fois ... Et les autres critères ont bloqué après quelques années ...).

Ma "religion" m'aide beaucoup à avoir une image positive de moi : je pense que chaque être humain est un élément unique sans lequel l'humanité ne serait pas aussi diversifiée et donc riche. Bien entendu, certains apportent des éléments plus positifs que d'autres, mais je ne juge pas (je me positionne uniquement sur les actes, pas les pensées, modes de fonctionnements, ...). Donc, je suis moi aussi un élément important, même si insignifiant, de l'humanité.

Sebunkenle 27 décembre 2019 à 14:05  •   30120

"Et je pourrais avoir une opinion correcte voire favorable de moi-même si j'avais ces fameux feedbacks de mon entourage, de mes collègues, de mes tentatives de connexions amicales voire amoureuses. En leur absence, et en constatant que les reproches viennent en revanche sans difficulté, j'ai du mal à me percevoir comme quelqu'un de valable ... "

Ha oui effectivement. Pas facile de chercher chez les autres quelque choses que l'on ne s'attribue pas à soi même. Je pense que le mieux pour toi c'est d'abord de régler la cause interne de ton problème au lieu de chercher des aides éxternes. C'est à dire ton problème d'estime de soi. Car même si les gens t'apprécient. Tu auras toujours dans le coin de ton cerveau cette blessure en toi malgré ça. Et tu n'en aura jamais assez. Tu sera rassasié un certain temps. Et ensuite tu sera encore en manque de reconnaissance. Un peu comme une baignoire sans bouchon. Quelque soit la quantité d'eau que tu pourra y mettre. L'eau finira toujour par ce vider complétement. Et c'est ce trou qu'il faut boucher à l'interieur de toi. Ton problème d'estime de toi.

Globulonle 27 décembre 2019 à 14:22  •   30125

C'est une belle métaphore la baignoire ..

Sebunkenle 27 décembre 2019 à 14:25  •   30126

@Globulon Merci 😉

Globulonle 27 décembre 2019 à 14:33  •   30127

Moi je suis introverti depuis toujours je crois.. et avec le temps cette introversion m'a mise en position d'observateur et ce que j'y vois la plupart du temps ne me donne vraiment pas envie de faire d'efforts pour une meilleure intégration.
Cette observation avec "le temps" me permet de filtrer parfois même au sein de mon équipe au travail où je finis par être exclu, ça m'a souvent posé problème et avec le temps je me dit que c'est pas plus mal en fait. Peu de personnes arrivent a rentrer dans ma bulle et à y rester, le quantitatif n'a jamais fait parti de ma vie.

Sebunkenle 27 décembre 2019 à 15:50  •   30134

@Maverick

Quand on a une bonne estime de soi on a plus besoin de chercher chez les autres ce qui nous fait défaut. Et les relations aux autres sont par ricochets souvent meilleurs. C'est comme une bobine qui ce déroule. Il faut savoir mettre le feu à la bonne méche. Énormément de conflits internes sont dû à des égos blessés.

Globulonle 27 décembre 2019 à 15:53  •   30135

En gros priorisez les douches rapides aux bains ou on finit par s'endormir dans une eau croupie a moitié chaude 😂

Sebunkenle 27 décembre 2019 à 16:09  •   30136

Et c'était les conseils santé et bien être du professeur Globulon.

Maverickle 27 décembre 2019 à 20:48  •   30170

@Globulon moi aussi j'aime beaucoup la métaphore de la baignoire sans bouchon de @Sebunken

Mais ma difficulté à me reconstruire une estime de moi intérieure, comme le conseille @Sebunken, c'est que je ne me sens pas légitime à m'auto-évaluer et m'auto-apprécier. Ma valeur n'aura de valeur que si elle m'est accordée par d'autres ... (je ne sais pas si c'est clair 🤔 )

Et si j'ai des blessures d'ego enterrées à soigner, elles m'ont été infligées par les autres, elles aussi. Enfin, je crois. Je vais réfléchir à cette piste, merci @Sebunken

Juliette...le 27 décembre 2019 à 20:58  •   30172

D'où l'intérêt de tout faire pour ne côtoyer que des gens qui répugnent à se sentir dominants, quelques soient les filtres débiles utilisés. Si en face tu n'as que des êtres prêts à reconnaître leurs "trop", leurs "pas assez", leurs fêlures et les limites de leur fonctionnement, et qui ne demandent en retour que la même ouverture, alors je pense que tu as plus de chance de te percevoir et de percevoir les autres à leur juste valeur. Quand je dis "tu", je pense à moi aussi bien sûr. C'est juste ce que j'ambitionne de plus en plus 😉

Sebunkenle 27 décembre 2019 à 21:03  •   30173

Y'a pas dquoi. En général quand on s'aime soi même ça transparaît et ça déteint sur les autres aprés. Et puis bon le jugement des autres envers une autre personne est trés ràrement objective et souvent faussé et biaisé par l'interprétation personnel, le contexte etc.... Et le fait que l'on ne connais qu'une infime partie de la facette d'une personne. Rien de mieux que nous même pour bien nous connaître et s'apprécier à sa juste valeur. Quand on ne voit pas sa propre valeur il est dure de la montrer aux autres. L'amour des autres commence d'abord par l'amour de soi.

"La vérité est à l'interieur"



"Petit poisson" de Maxenss. 😉

Juliette...le 27 décembre 2019 à 21:07  •   30174

Hum, je ne suis pas claire 🙁 Quand je parle des filtres utilisés, je veux parler des critères que l'on devrait remplir pour être accepté, inséré, voire aimé. La capacité à rire grassement sur le dernier gag à la mode, à se pâmer sur la musique dont tout le monde raffole, à se nourrir comme la majorité, à avoir le look de la majorité, ou la beauté lisse, ou la laideur rattrapée par des efforts dans d'autres critères ....

Globulonle 27 décembre 2019 à 21:08  •   30175

@Maverick si je te dis que je ne me sens pas légitime d'être humain...

Je n'appartient à aucunes religions mais je cite quand même ce passage de la Bible que je me suis mis en tête d'étudier par curiosité mal placée.

"Puis Dieu dit: Faisons l'homme à notre image, selon notre ressemblance, et qu'il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail, sur toute la terre, et sur tous les reptiles qui rampent sur la terre."

J'ai souvent été dans ton cas et encore parfois mais de moins en moins, je me fou complètement de la valeur que les autres peuvent m'accorder maintenant et n'écoute que moi, parfois y'a du feeling parfois pas faut pas chercher plus loin.

Juliette...le 27 décembre 2019 à 21:08  •   30176

Bref, ce que vient de dire @Sebunken quoi 🙂

Globulonle 27 décembre 2019 à 21:11  •   30177

Je pensais que la vérité était ailleurs moi je suis déçu 😂

Sebunkenle 27 décembre 2019 à 21:23  •   30178

@Juliette

???

Déso chui pas une fléche

Juliette...le 27 décembre 2019 à 21:25  •   30180

Ah bah non, j'ai résumé en me rangeant à tes mots @Sebunken

Sebunkenle 27 décembre 2019 à 21:34  •   30181

@Juliette.

Ha okidoki.

Maverickle 27 décembre 2019 à 22:14  •   30183

Puisqu'on part vers la Bible, ça me rappelle la formule célèbre (et un peu galvaudée) : "Aime ton prochain comme toi-même."
J'y adhère dans l'absolu, mais j'ai toujours reconnu que ma difficulté à m'aimer moi-même n'aidait pas à la mettre en application.
En fait, j'aime mon prochain bien plus que moi-même, en tout cas mon prochain m'intéresse beaucoup plus que moi-même.

Tiens, une réminiscence en rédigeant : Au moins une fois, discutant de ma tendance à ne jamais parler de moi et des "petites choses" qui me constituent, mais à toujours écouter avec beaucoup d'attention les histoires des autres, je me suis entendu répondre que "j'étais comme un vampire", et que "je ne faisais pas confiance aux autres en refusant de me confier", que "je refusais de leur donner de moi-même". Ça m'a interloqué sur le coup, et ça vient de ressortir, pop !

Maverickle 27 décembre 2019 à 23:00  •   30193

Bon, en tirant les fils de "Aime ton prochain comme toi-même", je suis tombé sur ce site :
https://meilleureversiondevousmeme.com/aime-les-autres-comme-toi-meme-oui-mais-cest-quoi-saimer-soi-meme/

Le blog du monsieur a l'air intéressant à explorer ...

Maverickle 27 décembre 2019 à 23:20  •   30195

Tiens, à chaud, une phrase extraite de son blog :

« Nous nous inquiéterions moins de ce que les autres pensent de nous si nous réalisions à quel point ils le font rarement. »

Et à chaud, mon commentaire personnel sur pourquoi je trouve important de la citer :
Et si c'était ça, mon problème, que je suis assez (hyper-)sensible pour détecter qu'il n'y a aucun feedback et réaliser que les autres ne pensent rien de moi, ne me calculent pas, ne se préoccupent pas de ce que je fais ou pas ? Et donc d'en souffrir, là où d'autres se bercent d'illusion peut-être mais élaborent leurs actions en fonction des pensées qu'ils prêtent aux autres.

Qu'en pensez-vous ?

Sebunkenle 28 décembre 2019 à 08:17  •   30216

"Et à chaud, mon commentaire personnel sur pourquoi je trouve important de la citer :
Et si c'était ça, mon problème, que je suis assez (hyper-)sensible pour détecter qu'il n'y a aucun feedback et réaliser que les autres ne pensent rien de moi, ne me calculent pas, ne se préoccupent pas de ce que je fais ou pas ? Et donc d'en souffrir, là où d'autres se bercent d'illusion peut-être mais élaborent leurs actions en fonction des pensées qu'ils prêtent aux autres."

Qu'en pensez-vous ?"

C'est tout à fait probable.
Si ca ce trouve ce n'est pas exclusivement à nous que ça arrive. Mais c'est le cas pour tout le monde en faite.
Le poste du monsieur était trés pertinent et enrichissant aussi.

Mannonle 10 janvier 2020 à 23:39  •   32384

@Maverick surtout, et à tous
Je vous rejoins tardivement sur ce fil, pour dire combien je me sens concernée par votre débat. Je pense qu'en effet l'équilibre délicat à trouver est entre l'effacement de soi dans un amour (suspect, en fait) du prochain, ce prochain dont on a besoin et à qui on a tant besoin de plaire, et un ego surdimensionné qui se drape dans le silence, ou cherche des sujets "dans la stratosphère".
Accepter la modeste facture de l'existence, et une forme de banalité dans les échanges, est plus facile quand on se souvent avec Jakobson que l'une des fonctions du langage est la fonction phatique : s'assurer du bon fonctionnement du canal de l'échange et l'entretenir. Rien ne se dit d'important, rien qui vaille la peine d'être entendu; mais des êtres humains sont là et valident une possibilité d'échange, un espace symbolique commun, bien que vide. C'est déjà énorme. La météo, la santé, l'emploi du temps, sont des sujets qui ne sauraient fâcher, c'est pourquoi on y recourt.
Reste que cela vire quelquefois à la trivialité, sinon à l'ineptie. Mais, à dire vrai, pas si souvent que ça.
Si bien que j'en suis venue, il y a deux-trois ans, à la conclusion que c'est bien une forme d'orgueil qui m'empêche de me situer, et de me fondre, à ce niveau-là de la vie sociale. "Comment, moi aussi?" Eh oui, c'est un niveau d'interactions où personne ne compte vraiment en tant qu'individu; mais où chaque individu concourt à "faire société". Les génies méconnus que nous sommes, cela n'intéresse que peu la joyeuse compagnie;, les individualités importunent et envahissent. L'important, pour les gens, c'est de se tenir chaud.
Non?

Maverickle 11 janvier 2020 à 22:34  •   32474

@Mannon, tu m'intéresses bien.

J'ai souvent eu des réflexions sur mon propre fonctionnement qui s'approchaient de ce que tu dis :
citation :
l'équilibre délicat à trouver est entre l'effacement de soi dans un amour (suspect, en fait) du prochain, ce prochain dont on a besoin et à qui on a tant besoin de plaire, et un ego surdimensionné qui se drape dans le silence, ou cherche des sujets "dans la stratosphère".
et moi aussi envisagé que ce soit une forme d'orgueil.
J'ai encore des progrès à faire, mais je me suis déjà amélioré sur ce plan, en participant et même amorçant des conversations sur des sujets "triviaux", et je confirme que ça met de l'huile dans les rouages de la communication, au travail notamment.

Ce que tu expliques (spécialiste, si j'ai bien compris 😄) sur la fonction phatique m'intéresse beaucoup : s'assurer du bon fonctionnement du canal de l'échange et l'entretenir. Rien ne se dit d'important, rien qui vaille la peine d'être entendu; mais des êtres humains sont là et valident une possibilité d'échange, un espace symbolique commun, bien que vide. Ça correspond exactement à l'un des reproches que je faisais intérieurement à mon ex : avec moi (mais aussi avec d'autres, sa mère par exemple) me parler pour me faire répondre, mais sans jamais tenir compte de la réponse, comme si la seule chose qui comptait était que je lui confirme sa présence et son existence en "faisant du bruit avec ma bouche" (l'expression est de moi).
Tu écris que "valide[r] une possibilité d'échange, [...] C'est déjà énorme.", mais ce qui me manque/manquait, à moi, là-haut dans la "stratosphère", c'est qu'à certains moments cette possibilité se concrétise, que le potentiel s'exprime, que l'échange devienne réel, que le vide se remplisse de sens et d'échanges profonds et enrichissants. Que le "bruit fait avec ma bouche" fasse sens. Présomption ? Orgueil ?
Tu écris dans un autre post : "On ne voit que ce qu'on sait nommer" et "rien n'est sans langage". Pour moi qui suis un hyper-cérébral très investi dans le langage, la nuance terminologique, le détail de style, etc., être confronté à une personne qui se contenterait parfaitement que je lui récite "ba be bi bo bu", c'est être nié dans mon existence même.

Enfin, je partage ton diagnostic : "Les génies méconnus [et chiants]que nous sommes, cela n'intéresse que peu la joyeuse compagnie; les individualités importunent et envahissent. L'important, pour les gens, c'est de se tenir chaud.". Et pour moi aussi, et pour vous toutes et tous aussi sans doute, "se tenir chaud" c'est important, ça peut finir même par être l'élément fondamental qui manque.

Moi, je me sens depuis des années congelé de l'intérieur ...


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