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Petite question à ceux qui écrivent leur autobiographie ou leurs mémoires

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Petite question à ceux qui écrivent leur autobiographie ou leurs mémoires
Nuitetoileele 10 janvier 2024 à 14:12

Bonjour à tous,

J'ai pu lire au fil des posts que vous étiez quelques uns ici à écrire vos mémoires ou votre autobiographie. C'est quelque chose qui me tente plutôt en ce moment. Je suis dans un mood où je ressens en quelque sorte que j'ai besoin de faire ça. Sauf que comme je sors tout doucement d'une grosse dépression, je n'ai pas spécialement envie de me replonger dans cet épisode douloureux en couchant les détails sur papier (ou sur ordi peu importe).

Donc je me demandais : comment faites-vous pour gérer vos vieux démons dans votre écriture ? Est-ce qu'il existe un moyen de pouvoir écrire tout ça sans revivre certains traumatismes ? Est-ce que c'est cathartique ? Un autre avis à partager ?

paradoxle 10 janvier 2024 à 14:26  •   108380

Bonne idée ! Si tu en ressens le besoin, lance-toi !
C'est justement entre autre pour gérer les vieux démons qu'on le fait, pour qu'ils sortent. Et c'est évidemment cathartique, ça fait un bien fou.

Hinenaole 10 janvier 2024 à 20:32  •   108394

Salut, je ne suis pas dans la démarche auto-biographique, mais j'offre une piste. (puisque je suis plutôt "biographique des autres", ça par contre c'est vrai, oui.)

Pour arriver à gérer les traumas (mes traumas), je trouve que la meilleure voie est encore - comme je l'ai déjà mentionné quelque part sur Apie - de "transformer le poison en sang". Du moins, réussir à s'approprier ce qui est au départ corps étranger toxique. A travers mes épreuves, c'est toujours comme ça que j'ai réussi à digérer les affres des coups du sort. Depuis, j'ai opté pour cette habitude comme un véritable réflexe de résilience.

-- "oui, mais, concrètement, ça veut dire quoi, transformer le poison en sang?" 🙄
Bah je ne sais pas comment le dire... A l'écrit, c'est pas si facile. Cependant, et métaphoriquement, ça serait comme: "aller frapper le poing de son ennemi avec son propre visage, et ne pas attendre que se produise l'inverse. C'est donc toi qui décide de l'instant du coup" ... ou ... "Aspirer le vide à soi plutôt que d'y tomber dedans." Bref, la démarche se veut avant tout proactive et contradictoire à tous chemins subits, à toutes ornières contraintes. Le tout est d'arriver à prendre finalement le pouvoir sur les peurs et les désordres intérieurs.

Une fois poison vaincu, il devient alors une composante de ton sang et contribue ainsi, par sa formuation anciennement étrangère, à renforcer ce que tu étais déjà toi, avant le début de la confrontation. Soit: Soi 1.0 > vers > Soi 1.1


A plus tard.
Hiné.

gildele 10 janvier 2024 à 23:14  •   108405

@Nuitetoilee , pour répondre à ton questionnement, j'utilise une technique découverte par hasard et expérimentée en atelier d'écriture, lors d'une journée portes ouvertes du principal Hopital Psychiatrique du département.

Incroyable pour poser des mots, sans aucun pathos sur un drame perso, un traumatisme.passé .

Matériel : de quoi écrire à la main et un timer qui sonnera 1 heure plus tard.

Le principe
Tu penses à une personne précise liée aux circonstances de l'époque ...mais à cette personne telle qu'elle est aujourd'hui .
Tu imagines que tu es cette personne qui te rédige un courrier qui t'est destiné.
Donc ça pourrait commencer par :
" Nuit étoilée, après de longues années, m'est venu aujourd'hui le besoin de t'écrire pour .....

Perso, je fais ça sans m'arrêter d'écrire, pensée jaissante, quasi sans pause, ne me relisant durant cette heure que pour affiner une tournure de phrase, inverser une phrase ou trouver un mot plus précis, un adjectif plus exact.

Ultérieurement ( jours) la narration des faits anciens est apaisée,, parfois même juste factuelle.

Ce truc rédactionnel fonctionne super bien pour moi .Puisse t'il en être autant pour toi et les autres lecteurs de ce message.
Kissdoux

Hinenaole 11 janvier 2024 à 00:12  •   108409

Connaissais pas. L'idée, effectivement, à l'air d'être bonne.
(merci @gilde 🙂)

Nuitetoileele 11 janvier 2024 à 13:33  •   108423

@gilde : je ne connaissais pas non plus cette technique, c'est intéressant.
En gros, on écrit ce qu'on aimerait que la personne nous dise ?

S'il s'agit "simplement" d'un harceleur du collège, d'un amant indélicat, ça me semble accessible !
Si par contre il s'agit d'un immonde pédophile, d'un meurtrier ou que sais-je (oui je sais, c'est extrême comme cas), c'est plus compliqué non ? Quelqu'un dont on n'a plus de nouvelles depuis des années ?

gildele 11 janvier 2024 à 19:01  •   108431

@Nuitetoilee ...
En fait...il ne faut pas trop réfléchir ..
Je n' intellectualise pas " ce que j'aimerais que la personne me dise " ...Je commence et je laisse venir .
En fait, le pense que cela crée d'office une distanciation.

Encore une fois pour moi, ... et je ne peux que témoigner de mon expérience, cela m'a permis de rédiger un long courrier sensé émaner de mon frère ... incestueux durant 8 ans dans ma jeunesse !
Donc , à priori, oui .... même pour les cas extrêmes.

Sinon ...
- " Nuitetoilee, bien que je pense que tu n'ais plus eu de nouvelles de moi depuis des années et des années, aujourd'hui j'avais envie de prendre la plume pour te demander si tu te souviens du jour où ... ."

- " Nuitetoilee, de là où je suis ... de cet autre monde où les êtres vivants n'ont pas accès, je profite de l'occasion qui m'est donnée, à travers le temps et l'espace, pour te faire savoir que... "

- Etc ...

P.S Ben oui ... à ma connaissance, ta demande ne concernait des conseils pour rédiger une bonne blague, niveau Carambar. 😉


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