Présentation des nouveaux

Bonjour!

  1. Accueil
  2. Forums
  3. la communauté : Présentation des nouveaux
  4. Bonjour!
Bonjour!
Blanchele 04 mars 2019 à 20:59

Ravie de faire votre connaissance!

Alors, quelques mots sur moi: je vis aux Pays-Bas depuis 19 ans... ne me demandez pas ce que j'y fais, je ne sais plus... enfin si, mais c'est une longue histoire.
Je suis Française et je viens régulièrement en France, en particulier à Paris d'où je suis originaire.
Au mois de juillet dernier, j'ai reçu les résultats d'un trajet diagnostique que j'avais entamé quelques mois auparavant: je suis autiste Asperger. Au-delà du choc (car j'ai quand même passé 41 ans de ma vie sans savoir mettre un nom à ce qui faisait de moi une étrangère parmi les gens que je côtoyais), j'ai également ressenti un grand soulagement. Ce diagnostic est pour moi l'occasion de refaire la lecture de ma vie à l'envers, et de la comprendre enfin sous une autre perspective. Le revers de la médaille est, bien sûr, la remise en question de tout ce que je tenais pour acquis jusqu'à maintenant... jusqu'à mon mariage, donc, qui n'y a pas survécu.
J'assume pleinement ce revirement de situation et le chaos qui m'a menée jusqu'à aujourd'hui. Si c'est le prix pour me trouver enfin (ce vers quoi je chemine chaque jour davantage), alors je veux bien le payer.
Nouveau départ - nouvelle route, sur laquelle me tiennent compagnie de vieux amis (Marguerite Duras, Carson McCullers, D.H. Lawrence...) et de nouvelles connaissances (Gilles Deleuze, Michel Foucault...).
Une des premières choses que j'ai apprise de moi, est que je suis poète. Je l'ai ignoré toute ma vie, mais maintenant que j'ai trouvé ma voix, elle ne doit plus se taire. Si cela en intéresse quelques uns, voici le site où j'ai regroupé mes derniers travaux: www.ombreblanche.fr

Voilà qui je suis en quelques mots. Dans l'attente d'en savoir un peu plus sur vous également!

Blanche

Merlinle 04 mars 2019 à 21:01  •   5561

Bonne route parmi nous alors :)

Blanchele 04 mars 2019 à 21:03  •   5563

Merci Merlin!

NonoBZHle 04 mars 2019 à 21:06  •   5564

Belle arrivée alors poétesse ! Tout le meilleur à toi !

Blanchele 04 mars 2019 à 21:08  •   5565

Merci Nono!

Zebra3le 04 mars 2019 à 21:14  •   5566

Bienvenue @Blanche

Blanchele 04 mars 2019 à 21:16  •   5567

Merci Zebra!

LibertEchEriele 04 mars 2019 à 21:37  •   5575

Bienvenue Blanche! Foucault, j'aime beaucoup. Ses thèmes de prédilection, la folie, la prison, l'enfermement, m'ont toujours beaucoup touchée

LibertEchEriele 04 mars 2019 à 21:47  •   5578

Et, une question à la con, Blanche, c'est ton prénom ou un pseudo? Parce-que tu sembles avoir la peau très claire

patrickle 04 mars 2019 à 21:51  •   5580

goedenavond Blanche,
aangenaam kennis te maken.

Blanchele 04 mars 2019 à 21:56  •   5581

Bonjour LibertEchErie! Oui, Foucault est extraordinaire. J'aime particulièrement son rapport à la norme, ainsi que la question du corps chez lui.
Blanche est mon pseudo. Je l'ai adopté car deux nouvelles connaissances m'ont surnommée Blanche (à cause de ma peau très pâle justement) sans s'être concertées... je me suis dit: voilà ma nouvelle identité!

Blanchele 04 mars 2019 à 21:56  •   5582

Dank je wel Patrick. Spreek je dus ook een beetje Nederlands?

patrickle 04 mars 2019 à 22:16  •   5585

jawel. officieel ben ik tweetalig (ik werk op brussel). maar ik spreek te weinig nederlands.

Kalimaliciale 04 mars 2019 à 22:17  •   5586

Bonjoir et bienvenue :)

Blanchele 04 mars 2019 à 22:28  •   5590

@patrick: Brussel is meer Franstalig, heb ik begrepen van cursisten van mij die daar ook werken en wonen. Jij mag altijd je Nederlands met mij oefenen natuurlijk!

Blanchele 04 mars 2019 à 22:28  •   5592

Bonsoir Kalimalicia, et merci!

Abderianle 04 mars 2019 à 23:23  •   5606

Bonsoir Blanche.

Heu... "Blanche je ne suis pas noir... quel manque de pot !"

SI tu es poète, c'est bien, il y a un cercle de poètes (vaguement) vivants sur ce forum, donc n'hésite pas à t'exprimer. J'ai d'ailleurs consulté tes expressions précédentes ; bravo ! Les ourles-tu métriquement avec un soin obsessionnel ou laisses-tu l'inspiration parler sans retouche ?
Oh, et si tu as le temps, comme tu sembles te placer dans les deux paroisses : vers ou pas vers ? Ou, en version plus académique : "qu'apporte le vers dans l'expression de ta sentimentalité poétique ?"
Pour la traduction en hollandais ou patois apparenté, je laisse le soin à vos esprits nordiques de le faire ^^ 😛

Blanchele 05 mars 2019 à 10:42  •   5629

Bonjour Abderian!

Merci bien, et aussi de m'avoir indiqué qu'il y avait un cercle de poètes dans ce forum... je n'ai pas encore eu le temps de faire la cartographie du lieu!
Je te remercie aussi beaucoup d'avoir pris le temps de regarder ce que j'avais écrit. Pour répondre à tes questions, je ne suis pas obsessionnelle dans le soin que je porte à mes vers, mais je les travaille, certainement. Le plus important pour moi: le rythme et la sonorité. Les vers concernent le rythme et l'oralité. Je suis très tournée vers le sonore, sous un premier aspect... et vers le visuel, dans un deuxième. J'essaie de faire de mes poèmes comme une succession de clichés très rapprochés d'une situation extrêmement visuelle. En cela, j'ai l'influence de Duras, bien sûr, et celle de Spinoza, dans tout ce qui concerne le concept du passage - par nature insaisissable - et par défaut, je découpe en tranches très fines ces instants qu'on n'arrive pas à attrapper. Et puis la rime - elle apporte une chose simple mais terriblement essentielle pour moi: l'écho. Des idées très importantes pour moi dans mes poèmes, les thèmes récurrents, sont le double, le redoublement, la gémellité, le miroir, le pli. La rime est une manière de l'inscrire, de l'enregistrer comme dirait Deleuze.
Voilà, je ne vais pas te traduire tout ça en néerlandais... mais merci de ton intérêt.

Abderianle 05 mars 2019 à 14:17  •   5640

Mh, excellente théorie littéraire !
As-tu jamais essayé d'illustrer par toi-même tes textes ?
En te lisant, j'ai aussi quelque peu pensé à la cristallisation de Stendhal, cet instantané d'une situation avec un dedans-dehors et une relation constante entre sentiment/description/projection. Une focalisation intéressante, donc.
Et par hasard, quels seraient tes quelques poètes préférés ?

Blanchele 05 mars 2019 à 20:03  •   5731

Non je n'ai jamais essayé de les illustrer moi-même... Je m'en remets au talent des autres! J'aime beaucoup Stendhal, donc quel compliment, merci! Le dedans-dehors, voici aussi un des thèmes directeurs en ce qui me concerne... et quelque part la relation avec l'idée du pli, dont je parlais plus haut, se situe à cet endroit exactement. J'aime beaucoup Baudelaire, Mallarmé, Byron et Jean Genet. Des styles très différents, c'est vrai, mais une intensité qui me parle. La tension. Et toi, quels auteurs affectionnes-tu? Ou encore mieux, pour qui ou pour quoi te passionnes-tu?

Abderianle 05 mars 2019 à 23:21  •   5756

Qu'est-ce qui te plaît chez Byron ? Et Mallarmé ?
Oh, mes auteurs préférés ? Si l'on parle poète, j'avoue que j'ai un faible pour Queneau (on l'oublie trop souvent). Et pour aussi citer un oublié, Levet, et tiens, aussi, Leconte De Lisle, pour la métrique. Chais pas si tu connais Levet, avec ses cartes postales, mais cela pourrait te plaire. Tiens, j'en cite un :

LE VOYAGE (triptyque)

I. OUTWARDS
A Francis Jammes

L'Armand-Béhic (des Messageries Maritimes)
File quatorze noeuds sur l'Océan Indien...
Le soleil se couche en des confitures de crimes,
Dans cette mer plate comme avec la main.

-- Miss Roseway, qui se rend à Adélaïde
Vers le Sweet home au fiancé australien,
Miss Roseway, hélas, n'a cure de mon spleen,
Sa lorgnette sur les Laquedives, au loin...

-- Je vais me préparer -- sans entrain! -- pour la fête
De ce soir : sur le pont, lampions, danses, romances.
(Je dois accompagner miss Roseway qui quête

-- Fort gentiment -- pour les familles des marins
Naufragés.) Oh, qu'en une valse lente, ses reins
A mon bras droit, je l'entraîne sans violence

Dans un naufrage où Dieu reconnaîtrait les siens...

Henry Jean-Marie Levet, /Sonnets torrides et autres cartes postales/

Tiens, et un autre, du même, moins audacieux dans ses rejets :

CÔTE D'AZUR. - NICE

A Francis Jourdain

L'Écosse s'est voilée de ses brumes classiques,
Nos plages et nos lacs sont abandonnés ;
Novembre, tribunal suprême des phtisiques,
M'exile sur les bords de la Méditerranée...

J'aurai un fauteuil roulant « plein d'odeurs légères »
Que poussera lentement un valet bien stylé :
Un soleil doux vernira mes heures dernières,
Cet hiver, sur la Promenade des Anglais...

Pendant que Jane, qui est maintenant la compagne
D'un sain et farouche éleveur de moutons
Émaille de sa grâce une prairie australe
De plus de quarante milles carrés, me dit-on

Et quand le sang pâle et froid de mon crépuscule
Aura terni le flot méditerranéen,
Là-bas, dans la nouvelle Galles du Sud,
L'Aube d'un jour d'été l'éveillera... C'est bien ...

Oh, tiens, et pour sortir aussi de l'anonymat, le brave Sully Prudhomme, aussi distingué de son vivant qu'oublié maintenant, et qui a un style simple, épuré, mais puissamment évocateur, au point de m'imposer un certain respect. Tiens, sur sa page Wiki, je re-cite l'un d'eux :

Le vase où meurt cette verveine
D'un coup d'éventail fut fêlé ;
Le coup dut l'effleurer à peine :
Aucun bruit ne l'a révélé.

Mais la légère meurtrissure,
Mordant le cristal chaque jour,
D'une marche invisible et sûre,
En a fait lentement le tour.

Son eau fraîche a fui goutte à goutte,
Le suc des fleurs s'est épuisé ;
Personne encore ne s'en doute,
N'y touchez pas, il est brisé.

Souvent aussi la main qu'on aime,
Effleurant le coeur, le meurtrit ;
Puis le coeur se fend de lui-même,
La fleur de son amour périt ;

Toujours intact aux yeux du monde,
Il sent croître et pleurer tout bas
Sa blessure fine et profonde ;
Il est brisé, n'y touchez pas.

Qu'en penses-tu ?
(... ou pensez-vous, si d'aventure quelques uns nous lisaient ^^)

Kalimaliciale 05 mars 2019 à 23:25  •   5758

C'est étrange... Le second poème résonne comme si je le connaissais bien alors que je n'ai strictement aucun souvenir de l'avoir déjà lu. o.O

Abderianle 05 mars 2019 à 23:56  •   5769

"""La poésie est une vibration infinie de l'espèce qui plonge l'âme dans un espace supra-temporel."""
Pour les détails, demande à LibertEchErie.
(tu vois patrick, je me permets même de faire des résumés de toute une conversation, en ôtant les digressions ; je vais bientôt pouvoir résumer à moi seul tout le Grand Débat, peut-être en mode "effet Barnum" (pour reprendre une autre discussion) ^^)

Kalimaliciale 05 mars 2019 à 23:58  •   5771

😵 supra temporel.... Su... Pra.... Temporel.... Porel... Aurel...
Nom de Zeus! Mais tout s'explique! 😶
😂

Abderianle 06 mars 2019 à 00:01  •   5774

"Dis trois fois son nom et il apparaît dans ton salon."
:sentencieux maître Fu;

kiltle 06 mars 2019 à 07:02  •   5779

Bienvenue

Pixle 06 mars 2019 à 10:12  •   5798

Bienvenue Blanche ! :)

@Kali mouahahahah trop bon !!! 😂

Blanchele 06 mars 2019 à 13:25  •   5855

@kilt @Pix
Meri beaucoup!

Blanchele 06 mars 2019 à 13:53  •   5863

@Abderian

J'adore les trois poèmes que tu as postés! Et je ne connaissais pas ces auteurs, merci de me les avoir faits connaître, je vais chercher davantage sur eux. Le premier en particulier, tu avais raison.
Les deux premiers poèmes sont chargés d'une certaine dose de sensualité, bien qu'elle ne soit pas la même dans le premier et dans le deuxième, en prise directe avec des mots qui se poussent plus loin les uns les autres, dans une espèce de déplacement permanent - des mots à leur propre poursuite. Là aussi, l'insaisissable, ce qu'on ne peut arriver à garder en main. Sensation égale au sable de cette plage aussi bien présente qu'absente dans les deux - le sable qui finit toujours par s'échapper d'entre les doigts. Si je dois faire un choix entre les deux, je préfère le premier, pour sa tonalité encore plus légère qui est en soi un voyage.
Le troisième poème me touche moins, même si je reconnais la qualité évidente de l'écriture - il s'encapsule tout seul, laisse moins de place au dehors. Or, c'est bien la relation entre dedans et dehors, pour reprendre ce que je disais plus haut, qui m'importe en ce moment.
J'aime Mallarmé parce que je le trouve faire une synthèse remarquable entre l'aspect visuel et l'aspect auditif. Cette synthèse à elle seule est un transport - avec Mallarmé on peut presque se passer de cinéma. J'aime aussi son audace, aussi bien dans la forme du poème, que dans la liberté qu'il prend avec la langue, que dans les thèmes traités. Ce n'est pas un Bataille (que j'aime également beaucoup), mais je trouve des similitudes entre les deux à ce niveau... Celui-ci par exemple:

À la nue accablante tu

Basse de basalte et de laves
À même les échos esclaves
Par une trompe sans vertu

Quel sépulcral naufrage (tu
Le sais, écume, mais y baves)
Suprême une entre les épaves
Abolit le mât dévêtu

Ou cela que furibond faute
De quelque perdition haute
Tout l'abîme vain éployé

Dans le si blanc cheveu qui traîne
Avarement aura noyé
Le flanc enfant d'une sirène.


Byron je l'aime évidemment pour d'autres raisons. Ce que j'aime le plus dans son oeuvre, ce sont les ruptures - de rythme en particulier. Ces ruptures sont le reflet de l'indécision - et dans bien des cas de l'indécidable. Or, j'aime ce qui n'est pas fixe, ce qui oscille, ce qui ne se constitue pas de manière définitive. Je préfère le seuil - à la limite!

Epistle to Augusta
BY LORD BYRON (GEORGE GORDON)
My sister! my sweet sister! if a name
Dearer and purer were, it should be thine.
Mountains and seas divide us, but I claim
No tears, but tenderness to answer mine:
Go where I will, to me thou art the same
A lov'd regret which I would not resign.
There yet are two things in my destiny--
A world to roam through, and a home with thee.

The first were nothing--had I still the last,
It were the haven of my happiness;
But other claims and other ties thou hast,
And mine is not the wish to make them less.
A strange doom is thy father's son's, and past
Recalling, as it lies beyond redress;
Revers'd for him our grandsire's fate of yore--
He had no rest at sea, nor I on shore.

If my inheritance of storms hath been
In other elements, and on the rocks
Of perils, overlook'd or unforeseen,
I have sustain'd my share of worldly shocks,
The fault was mine; nor do I seek to screen
My errors with defensive paradox;
I have been cunning in mine overthrow,
The careful pilot of my proper woe.

Mine were my faults, and mine be their reward.
My whole life was a contest, since the day
That gave me being, gave me that which marr'd
The gift--a fate, or will, that walk'd astray;
And I at times have found the struggle hard,
And thought of shaking off my bonds of clay:
But now I fain would for a time survive,
If but to see what next can well arrive.

Kingdoms and empires in my little day
I have outliv'd, and yet I am not old;
And when I look on this, the petty spray
Of my own years of trouble, which have roll'd
Like a wild bay of breakers, melts away:
Something--I know not what--does still uphold
A spirit of slight patience; not in vain,
Even for its own sake, do we purchase pain.

Perhaps the workings of defiance stir
Within me--or perhaps a cold despair,
Brought on when ills habitually recur,
Perhaps a kinder clime, or purer air
(For even to this may change of soul refer,
And with light armour we may learn to bear),
Have taught me a strange quiet, which was not
The chief companion of a calmer lot.

I feel almost at times as I have felt
In happy childhood; trees, and flowers, and brooks,
Which do remember me of where I dwelt
Ere my young mind was sacrific'd to books,
Come as of yore upon me, and can melt
My heart with recognition of their looks;
And even at moments I could think I see
Some living thing to love--but none like thee.

Here are the Alpine landscapes which create
A fund for contemplation; to admire
Is a brief feeling of a trivial date;
But something worthier do such scenes inspire:
Here to be lonely is not desolate,
For much I view which I could most desire,
And, above all, a lake I can behold
Lovelier, not dearer, than our own of old.

Oh that thou wert but with me!--but I grow
The fool of my own wishes, and forget
The solitude which I have vaunted so
Has lost its praise in this but one regret;
There may be others which I less may show;
I am not of the plaintive mood, and yet
I feel an ebb in my philosophy,
And the tide rising in my alter'd eye.

I did remind thee of our own dear Lake,
By the old Hall which may be mine no more.
Leman's is fair; but think not I forsake
The sweet remembrance of a dearer shore:
Sad havoc Time must with my memory make
Ere that or thou can fade these eyes before;
Though, like all things which I have lov'd, they are
Resign'd for ever, or divided far.

The world is all before me; I but ask
Of Nature that with which she will comply--
It is but in her summer's sun to bask,
To mingle with the quiet of her sky,
To see her gentle face without a mask,
And never gaze on it with apathy.
She was my early friend, and now shall be
My sister--till I look again on thee.

I can reduce all feelings but this one;
And that I would not; for at length I see
Such scenes as those wherein my life begun,
The earliest--even the only paths for me--
Had I but sooner learnt the crowd to shun,
I had been better than I now can be;
The passions which have torn me would have slept;
I had not suffer'd, and thou hadst not wept.

With false Ambition what had I to do?
Little with Love, and least of all with Fame;
And yet they came unsought, and with me grew,
And made me all which they can make--a name,
Yet this was not the end I did pursue;
Surely I once beheld a nobler aim.
But all is over--I am one the more
To baffled millions which have gone before.

And for the future, this world's future may
From me demand but little of my care;
I have outliv'd myself by many a day,
Having surviv'd so many things that were;
My years have been no slumber, but the prey
Of ceaseless vigils; for I had the share
Of life which might have fill'd a century,
Before its fourth in time had pass'd me by.

And for the remnant which may be to come
I am content; and for the past I feel
Not thankless, for within the crowded sum
Of struggles, happiness at times would steal,
And for the present, I would not benumb
My feelings further. Nor shall I conceal
That with all this I still can look around,
And worship Nature with a thought profound.

For thee, my own sweet sister, in thy heart
I know myself secure, as thou in mine;
We were and are--I am, even as thou art--
Beings who ne'er each other can resign;
It is the same, together or apart,
From life's commencement to its slow decline
We are entwin'd--let death come slow or fast,
The tie which bound the first endures the last!

Voilà donc un résumé de l'écriture qui me plaît: celle qui est en tension permanente - entre deux extrêmes, en équilibre sur un fil, ou contenue dans un centre qui n'en finit pas de se briser.

Lahcenle 06 mars 2019 à 16:59  •   5895

Enchanté Blanche, je suis aussi en Hollande (Utrecht) la semaine et je rentre le weekend en Belgique.

Blanchele 06 mars 2019 à 19:59  •   5937

Bonjour Lahcen! Tu travailles à Utrecht alors? Moi je suis du côté de Den Bosch.

Abderianle 07 mars 2019 à 19:10  •   6128

Merci Blanche pour ton retour et tes analyses imagées ; et content de t'avoir initiée à Levet.
N'hésite donc pas à l'avenir à partager d'autres tensions sémiotiques ! 🙂

Lahcenle 11 mars 2019 à 14:52  •   6413

Blanche, je suis à Utrecht de Lundi à Jeudi et le reste du temps à Louvain-la-Neuve. Fais moi signe pour aller boire un verre ou un petit resto

Carolle 21 mars 2019 à 18:27  •   7363

😉


Il te faut t'enregistrer sur le site pour participer aux forums.

Rejoins-nous vite !

Alerter les modérateurs

Peux-tu préciser ci-dessous le motif de ton alerte ?