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- Bonjour à tous.tes
Je suis Isabelle, consciente depuis toujours d'être "câblée" un peu spécialement, avec un certain talent d'adaptation, de sociabilité, mais accro à la solitude et aux grandes discussions avec les philosophes/scientifiques/sociologues morts ^^
J'ai fait des études de lettres classiques et suis devenue prof par nécessité de gagner ma vie, pensant qu'il y avait pire que parler littérature ou traduire du latin ou du grec, mais enseigner, c'est surtout gérer des groupes d'enfants ! Ce métier m'use, je crois (20 ans...) ; trop d'énergie brûlée et impossible de le lâcher en rentrant à la maison ...
Difficile, donc, de poursuivre l'écriture d'un essai de philo-sociologie, d'un lexique de grec médical, d'un recueil de poèmes ET de m'engager pour l'écologie.
Sinon, les discussions superficielles et/ou liées à la consommation, les idées associées à la haine (des femmes, des étrangers, etc.) m'insupportent, et je me suis dit que la communication serait peut-être plus facile ici :)
Bonjour !
Un parcours riche ! Il y a pire que parler avec les morts lorsque l'on voit l'état d'esprit de la plupart des vivants ;)
Bienvenue :)
Bienvenue Isa²,
Je te souhaite de trouver de riches échanges, ici et ailleurs.
Tiens Merlin je m'interrogeais ce matin, sur le mot "d'homoncule". Avec cette idée que l'on coupe tellement les gens d'eux-mêmes et de leur intériorité, qu'ils finissent par en devenir, quelque part ? Des êtres "vides" qui pensent, vivent, vont comme le troupeau.
Le passage qui m'a fait tiquer : que le métier de prof de philo lettres peut épuiser et user. Spontanément on peut penser que c'est ni un travail manuel dur, ni un travail d'entrepreneur à charge mentale élevée. Mais bien sûr j'imagine que c'est possible qu'il soit usant et donc ...
... ça m'a amené à penser (tout ça en quelques millisecondes bien sûr) que le travail est vraiment qqchose de problématique dans notre société, aujourd'hui comme il y a 100 ans (référence à certains écrits anarchistes sur la question). De mal géré, de souvent mal vécu (références à la psycho, les choix de vie, les conditionnements, les mémoires transgénérationnelles), d'injuste (combien gagnent beaucoup pour déprimer ou faire du mal, combien s'épuisent à faire du bien sans rien gagner), alors que ça peut aussi être enrichissant (financièrement et pas que), épanouissant, stimulant, brillant, ou encore un refuge, ou un exemple (une société créative, puissante, éclairante, c'est mieux qu'un pays bourré de trafics, d'assistanat et de malheureux)
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Donc comment on peut résoudre ça ? Pour que chacun soit à sa place !
Les généreux dans les métiers d'aide , les stimulés dans l'action, les solides dans les métiers de force mais que ces métiers soient choisis et bien vécus...
Il y aurait déjà des outils, mis en place dès l'orientation, une sorte de suivi plus ou moins poussé selon la personne, qui le suivrait dans sa carrière. Ainsi on repèrerait les situations à améliorer, les hpi, ...
Enfin bon, un début de réflexion suite à ton message.
Un prof me disait que ses élèves post-bac (bts donc choix mais choix par dépit ou forcé) étaient désintéressés et donc pas motivants ... C'est le cas pour toi ?
citation :
Le passage qui m'a fait tiquer : que le métier de prof de philo lettres peut épuiser et user.
Ah ouais. Quand même. Flex je ne sais pas dans quel monde tu vis, mais si c'est celui des chaînes daims-faux, où les fonctionnaires sont tous des glandeurs trop payés et pas assez "productifs", avec en tête de cortège les profs...
Aujourd'hui l'En c'est depuis longtemps un bâteau à la dérive. Un prof sur trois qui part en disponiblité, se reconvertit pour faire autre chose, sans parler des situations de burn out et compagnie. Sans parler de "tenir" des classes d'enfants ou d'ados ou de jeunes adultes (tu t'es déjà retrouvé dans ces situations ?), ou de faire avec des parents de plus en plus furieux et/ou incultes, car ils font porter la responsabilité de "trouver un job" dans une société de surqualification à l'emploi et de sousqualification à l'embauche (pour résumer, c'est la secrétaire qui parle trois langues, qui supplante la secrétaire qui n'en parle qu'une, qui elle finit caissière à carrouf, pendant que la caissière, elle...).
Au milieu du désastre, les seuls qui "tiennent" sont soit ceux qui s'accrochent à la "vocation", soit ceux qui n'en ont plus rien à f....
Et pour parler matière, histoire-géo et philo sont probablement les matières "communes" (je mets de côté l'économie qui reste une spécialité) les plus compliquées à enseigner. Parce que cadenassées dans ce machin lourdingue qu'on appelle "le programme", face à beaucoup qui ne se sentent pas concernés ("ça ne sert à rien"), alors que ce sont des disciplines de réflexion, de création et nourrissage de la conscience politique (ce machin que les dirigeants veulent éteindre chez la masse, et ça marche plutôt bien).
A toutes fins utiles :
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