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Si nombreux et si seul !! Que s'est il passé ?

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Si nombreux et si seul !! Que s'est il passé ?
Reset76le 26 octobre 2025 à 16:31

🤔

artiskle 28 octobre 2025 à 05:37  •   128921

Salut reset,
C'est une question que moi aussi je me pose souvent. Mais en fait je crois comprendre comment on en est arrivés là.
Je crois que depuis plusieurs décennies déjà, un contexte bien particulier nous amène à penser le monde par un certain prisme, très orienté idéologiquement, et à nous faire passer ce prisme pour une évidence non questionnable.

L'homme est un loup pour l'homme.
Dans la vie il faut se battre.
Si on veut, on peut.
Les promesses n'engagent que ceux qui les écoutent.
On peut partir de rien et arriver au sommet.
L'humain est foncièrement mauvais.
Un tien vaut mieux que deux tu l'auras.
On ne changera pas le monde.
Charité bien ordonnée commence par soit même.
Les gens sont tous cons.
On ne connait jamais les gens, il ne faut compter que sur soit.
L'altruisme n'existe pas.
Le monde est dangereux.
Si tu veux la paix, prépare la guerre.
Les humains ne sont pas fait pour vivre en société.
L'important c'est de s'adapter.
Personne n'est irremplaçable.

Toutes ces belles formules ont un sens bien plus profond qu'il n'y parait, moi qui était enfant dans les années 80 je les ai toujours entendues, elles nous arrivent de toutes parts, sans quasiment jamais la moindre contradiction ou le moindre questionnement. A mon sens ça reflète un état d'esprit général qui crée cette solitude dont tu parles. Individualisme, opposition, méfiance, défiance, compétition, égoïsme, replie sur soit, peur de l'autre, antipathie, agressivité par défaut, auto-protection, rejet de la différence, exclusion, catégorisation des individus...
Et comme tu le soulignes, qu'est-il arrivé ? Le monde n'a pas toujours fonctionné ainsi... Je pense que sur le long terme, les sociétés évoluent selon les besoins de ceux qui les composent, mais qu'à court terme il peut arriver que des éléments extérieurs à une société parviennent à en conditionner le fonctionnement.
On doit être dans l'une de ces périodes...

Malkav_ATWle 28 octobre 2025 à 09:14  •   128922

C'est le paradoxe de l'humain dans l'humanité.

Je suis seul, et toujours seul, avec mes émotions, mes désirs et mes rêves. Avec mes doutes, mes peurs, mes appréhensions. Avec mes mots, qui disent ce qu'ils disent au regard de mon histoire, mon vécu, mes ressentis, et ce que ma mémoire aura bien voulu filtrer. Comme le chantent les Counting Crows, "no one guest to come in, pull me out from outside".
Mais je suis également cet animal social, qui n'a pu arriver où il est, rester vivant et dans une homéostasie qui vaut ce qu'elle vaut, que par l'aide et le concours des autres. Il a bien fallu me nourrir, me laver, m'entretenir, me permettre de me construire, en tant que nourisson. Ce que je sais m'a été transmis par d'autres, ce que j'utilise est construit par d'autres, ce que je lis, j'écoute également. Sans parler de ce qui "raisonne" depuis des générations.
L'ermite qui va s'isoler dans la montagne pendant des années, il doit bien se "connecter" à quelque chose, et à "quelqu'un" (je laisse évidemment la liberté pour que chacune et chacun mette le nom qu'il souhaite derrière). Sinon, soit il revient vite, soit il revient fou.

Je pense juste pour ma part que l'augmentation, et du nombre de population, et des moyens technologiques (de déplacement, de communication) vient amplifier de façon hyperbolique ce paradoxe.

Et, quelque part, ce n'est pas un problème. Parce que c'est, ce qui fait le sel de notre humanité, de tenter de le résoudre, en allant vers l'autre, cet autre qui n'est que le prolongement de moi, en sympathie ou en antipathie. Ces interactions qui se font par l'altérité.

Le souci pour moi, c'est que les gens sont de plus en plus coupés d'eux-mêmes. Jung disait très bien que "tout l'enjeu du XXe siècle serait celui de l'intériorité". Bon si je convoque Jung ici je sens la volée de bois vert, ça me fera du stock pour l'hiver.
Il se passe tellement de choses à l'extérieur, avec tellement d'informations, tellement vite, et sans arrêt, sans respiration. Rien que faire le tour d'un magasin d'ameublement d'une marque scandinave, c'est bouffer 46 000 messages. Qui se soucie de procéder à sa propre introspection ? De se regarder soi, avec ses manques, ses défauts, ses ratés, ses imperfections ? Qui a le courage de se dire que ce n'est pas un problème en soi, et que c'est très bien comme cela ? Qui ose se tourner vers ses émotions, ses espèces de trucs mal compris qui nous traversent et nous bouleversent, jusque dans notre chair (enfin, pour les plus pointilleux, notre système nerveux autonome) ? Qui se regarde donc en face en "responsabilité" ? Purée, ce n'est pas simple. J'essaie mais ce n'est pas simple.
Par contre, regarder l'autre, et l'accuser de nos propres manques, lui faire porter nos propres défauts, ou lui reprocher ce qu'on s'interdit à soi c'est facile, et c'est la culpabilité.

Elisavenale 30 octobre 2025 à 09:30  •   128938

👍 👍 👍

Kled12le 01 novembre 2025 à 03:16  •   128958

poce, petit poucet, poussait toujours, à deux doigts d'y entrer, caresser frêlement le paradis du bout des doigts, là c'est alloweed, et si t'y es, c'est yes, facile, comme une faculté de médecine.Des fois je passse voir le docteur mawashi, car le docteur mawashi guerrit...


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