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Que dire sans trop en dire?
Vaste, bien trop vaste question et je m'abstiendrai ici de tout développement sur le sujet.
Et comme je suis fainéant, on va faire bosser René Char (qui de toutes façons ne peut plus se défendre):
"Ce qui vient au monde pour ne rien troubler ne mérité ni égards ni patience"
Ps : mes mômes (je suis père isolé) peuvent témoigner qu'il en faut, beaucoup même, de la patience avec leur paternel!
"Anti-social, tu perds ton sang-froid..."
Je crois qu'on a tous des prédispositions naturelles à aller vers l'autre (extraversion) ou pas (introversion).
Je crois que notre société a pour but de forcer à la congruance des êtres comme des idées (tous ensemble dans le même panier). De ce que je vois des sapiens dans ma ville, ils aiment à s'agglutiner, dans les mêmes bars, sur les mêmes terrasses bondées et noyées de musique électro à fort volume. Faut secouer le cocotier autant pour se sentir vivant ?
Mais je crois aussi que les incohérences de cette société nous poussent au contraire à la prise de distance.
Et ce que je sens en toile de fond, c'est que plus on a de moyens de connexion et de communication avec l'autre, plus on s'éloigne de l'autre (paradoxalement, mais logiquement). J'appelle ça la tectonique des plaques relationnelle.
Il y aurait beaucoup à dire sur l'intérêt pour la société actuelle d'individus ou plutôt de personnes grégaires, réifiées, regroupées en catégories
Là dessus je ne parlerais pas d'incohérences. Cette société est finalement parfaite en regard de ses nécessités -en particulier sa taille et son organisation hiérarchique. Elle ne peut que façonner les individus avec une finalité 'organique'. En fonction de ses besoins vitaux.
La personnalité grégaire est fatalement valorisée depuis la maternelle jusqu'à la tombe. Question de cohésion du corps social.
Quant à rester insensible à la force centrifuge créée par ladite société... Je reconnais que c'est loin dêtre évident.
citation :
la tectonique des plaques relationnelle 😂
Et sinon, que veux-tu troubler mon sieur si tu t'abstiens de tout développement sur le sujet ? (pardon, la blague était trop tentante 😇 )
Perso je suis TOTALEMENT antisociale (enfin, ça dépend de qui j'ai en face 😉 )
Mais ce qui est certain, c'est que cette société, telle qu'elle est construite, me mets particulièrement mal à l'aise :
- intégration au groupe si stigmates correspondant à la norme du groupe (et ça marche de président à clochard en passant par pédophile)
- ostracisation de toute forme de différence inconnue
- valorisation de toute forme de différence plesbicitée
Pour moi, ça marche sur la tête, les codes changent à chaque minute, et qu'est-ce que ça me fatigue !!!!!!!!!!
Mon caractère dépend de qui je suis. Mon attitude dépend de qui tu es.
citation :
"Ma solitude ne dépend pas de la présence ou de l'absence de personnes ; au contraire, je déteste celui qui vole ma solitude sans, en échange, m'offrir une vraie compagnie."
A priori, ça serait de Nietzsche.
citation :
Et sinon, que veux-tu troubler mon sieur si tu t'abstiens de tout développement sur le sujet ? (pardon, la blague était trop tentante ?
C'est là qu'en toute simplicité je dois bien reconnaître qu'en la matière je ne suis pas trop mauvais puisque partant de ce qui est, il faut bien l'avouer, une non-présentation plutôt exemplaire, on en arrive à des échanges sur la société et ses défauts.
Et ce, sans aucune volonté de parvenir a cette démonstration... 😉
Bon, plus sérieusement, Stirner faisait une différence entre la société et l'association.
La première se sert de l'individu -prisonnier en son sein- pour réaliser ses buts propres. La seconde existe pour l'individu (et la réalisation de ses buts) et celui-ci peut la quitter quant il le souhaite.
Je me sens effectivement plus à l'aise avec la seconde.
Et bien bienvenue @Nichts,troubleur antisocial sans faire de troubles.🙂
Quant à la société il y a beaucoup à en dire oui, peut être autant qu'en nous même ?
Au plaisir de te lire encore alors,et j'espère que tu te plairas ici.
.
Bienvenue @Nichts
J'ai déjà bien du mal à faire avec le social alors s'il faut militer dans l'antisocial en plus, on est pas sorti.
Et çà ne me semble pas typique des atypiques, car il y a nombre de neurotypiques qui sont pareils...
D'où la complexité ?
Bon, je sors...
🙄
@zozotte Il y a beaucoup moins à dire sur la société que sur nous mêmes! 🙂
@Surderien Loin de moi -surtout sur cette question- l'ébauche d'une quelconque envie de militer. Rien que l'étymologie du mot suffit à me faire fuir. Et puis je ne posais pas ce caractère antisocial comme une spécificité des atypiques, mais comme une de mes propriétés. Un peu comme j'aurais pu mentionner mon goût prononcé pour le kefir, la grasse mat, les contrepets, ou le punk sans vouloir en déduire des choses tout à fait déplacées sur les autres participants à cet espace de discution.
Ceci dit, on peut s'amuser à s'engager dans processus expérimental voire polémique (si le militantisme entrait en jeu) histoire de vérifier si le faisceau de critères punk+grasse mat+kefir+contrepets+antisocial permet de séparer une bonne fois pour toutes la population en neurotypiques tun côté et atypiques de l'autre... 😉
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