Vous avez dit... atypique ?

Être solitaire sans connaître la solitude

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Être solitaire sans connaître la solitude
Serenale 29 août 2019 à 10:56

J ai relevé cet article :"On lit souvent que le zèbre est solitaire. Je ne sais pas si c'est le cas de la majorité, mais c'est assez vrai pour beaucoup. En revanche, il ne faut pas confondre solitaire et solitude. On peut avoir besoin d'être seul(e) tout en ayant de vrais amis. Et sans souffrir de solitude"
Et vous, qu en pensez vous ?

Merlinle 29 août 2019 à 11:07  •   17831

Etant un solitaire souffrant de solitude, je ne peux qu'approuver la différence :)

Serenale 29 août 2019 à 11:09  •   17832

Ça me fait penser à une interview de Guillaume Canet pour la sortie de son film "les petits mouchoirs" : il parlait de ses amis, qu il était très entouré, mais qu il avait quand même ce besoin de se retrouver souvent seul. Il s était qualifié de solitaire. Et puis il a eu un accident. Personne n est venu le voir à l'hôpital, c était l été, tous étaient partis en vacances. Et là il avait souffert de solitude. D où l idée du film.
Pour ma part, j imagine le même scénario si il m arrivait quelque chose. C est le risque qu on prend quand on est top solitaire : la solitude.

Vizualle 29 août 2019 à 11:59  •   17834

Je te rejoins pleinement une fois encore @Serena :)
Ca fait un moment que j'ai capter ca chez moi sans avoir réussi a mettre les mots dessus jusqu'a il y a peut :)
Pour rationaliser le truc je dirais un truc comme 70-30 pour moi, 70% de temps entouré et 30% de temps ressourcement :)

zebreperdule 29 août 2019 à 12:10  •   17836

Bonjour @Serena
Je me reconnais bien dans ce que tu dis.
Je connais beaucoup, beaucoup de monde, j'ai trés peu d'amis (3).
Je n'ai laissé entrer qu'une personne dans mon dernier cercle et in-fine ça ma déchiré le coeur.
Je suis capable de discuter avec n'importe qui, mais c'est presque toujours à l'autre d'initier la conversation...
Même entouré de monde, même de gens proches, je souffre de solitude.
Sinon la vie est belle ?

Vizualle 29 août 2019 à 12:11  •   17837

Question qui entre en jeu également: Etes vous entouré de HP dans votre entourage proche? :)
Auquel cas ca legitimerais le fait de passer plus de temps/plus a échanger qu'avec ses proches "Mr tout le monde" (detestable ce terme NP)

zebreperdule 29 août 2019 à 12:15  •   17838

@Visual hormis mon ex-conjointe, je ne sais pas. Bien que j'ai un gros doute sur un des mes amis. Je lui en ai parlé mais il ne veux pas l'envisager pour le moment.

Vizualle 29 août 2019 à 12:31  •   17842

ca m'étonne pas @zebreperdu
D'avoir eu les clefs, ca ma permis de voir que "j'avais bon" sur mes ressentis, les personnes dont je suis le plus proche et plus complice sont mes amis HP :)
Ca ma reconforter de m'en appercevoir :)))
et alors je fait une analogie rigolote, il y en a dans le lot qui a le meme parcours, refus d'admettre quoi que sois, réaction tres classic en sois :)

ouestlebonheurle 29 août 2019 à 12:32  •   17843

Je suis solitaire par jeu de la vie. Je voudrais des amis mais pas réussie vraiment à ce chantier. Je suis donc souvent seule (même si mari et enfants) et j'essaie de ne pas laisser la solitude me gagner et profiter de l'instant. Car oui on peut se sentir seule même avec les autres. C'est une histoire de connexion. Donc si on se sent connecté à soi même je pense qu'on peut arriver à déjouer la solitude (partiellement)

zebreperdule 29 août 2019 à 12:42  •   17844

@ouestlebonheur ?, depuis aussi loin que je puisses me souvenir mon cerveau à mis une stratégie en place lorsque la solitude me gagne (souvent). C'est mon imaginaire qui prend le dessus et je m'envolle dans des aventures incroyables, ou des lieux idéalisés...(par la pensée).
Ca se manifeste par ma presence physique, mais ma totale absence psychique. Ca a le don d'énèrver mon entourage... Mais j'y peux rien, je ne controle pas! ?

Portugaisle 29 août 2019 à 18:26  •   17852

Bjr à tous. Pour ma part j'ai jamais réussi à accepter les amitiés. Je connais des personnes, mais dire des amis non ! Sincèrement je sais même pas que ça veut dire ! Tout le monde est ami ! Jusqu'à la preuve contraire "manque de confiance" par exemple. Mais c'est une opinion solitaire au milieux d'autant reflexions

Clivele 29 août 2019 à 18:56  •   17853

Témoignages intéressants ! Pour ma part je suis un introverti : besoin de passer du temps seul pour recharger les batteries. Mais aussi besoin de voir du monde, échanger, être en groupe...

L'humain est pour moi une somme de paradoxes...

Après il y a la solitude voulue, choisie, propice au recueillement, à l'imagination, à l'introspection. Et celle subie, et celle-là est terrible parce qu'on va chercher à la diminuer par des comportements souvent addictifs (nourriture, drogues, jeux auxquels on est accro...).

Autre point intéressant : je trouve qu'avoir un niveau de conscience (plutôt que d'intelligence) différent, et donc sensibilité, empathie, rejet de l'injustice... finit par isoler, ou faire prendre de la distance. De même que certains traits de zebritude. Dur de s'intégrer quand ça parle du temps qu'il fait, des soldes ou du dernier papier peint choisi pour la cuisine.

Strangerquarkle 29 août 2019 à 19:14  •   17856

Quand j'étais petite on allait souvent jouer chez des amis. Je me plongeais dans un livre et quand je levais le nez parfois il n'y avait plus personne, et j'étais inconsolable. Je pense que c'est le souvenir le plus ancien que j'ai de solitude douloureuse (ou d'abandon?)

Aujourd'hui je veux être seule mais je veux quand même que des gens aient envie de ma présence 😄

slyxxle 29 août 2019 à 19:22  •   17857

Je suis pour ma part qq'un de très solitaire, avec un très grand besoin de me ressourcer seule. Ce qui créer du coup in fine beaucoup de solitude subie...
Toujours un peu à part car besoin de beaucoup de temps avant de pouvoir me sentir à l'aise, ou bien me sentant rarement connectée. Les seules personnes avec qui je ressent cette connexion, sont des HP qui sont....? Solitaires! Donc on ne se voit que très peu. Ou encore des surdoués trop exubérants pour moi qui, les pauvres, me fatiguent rapidement par leur simple présence. Ce qui renforce mon besoin de solitude. Le serpent qui se mord la queue! 😵

Souvent cela me pèse, alors j'essaie de trouver des solutions. Mais elles ne sont que poudre aux yeux, et fugaces. Aussi pour cette raison que je suis contente d'avoir découvert ce forum. C'est mon "trompe-solitude" du moment 😄 😜

ouestlebonheurle 29 août 2019 à 19:38  •   17860

Oui @slyxx moi aussi j'ai envie que les gens aient envie de ma présence. Une sorte de syndrome du rejet/abandon depuis l'enfance 😵 je peux rester longtemps a parler avec quelqu'un sur un sujet qui m'intéresse. Je ne me rappelle pas avoir fui un évènement social une fois dedans par contre je les évite souvent par stress de savoir gérer

Juliette...le 29 août 2019 à 23:04  •   17892

Pour moi, le sentiment de solitude est directement lié au sentiment d'être incomprise, non incluse.
Dès que je suis bien en faisant un truc, même seule, je ne souffre pas de la solitude. Mais c'est encore assez rare que j'enclenche quelque-chose de moi-même pour moi toute seule. C'est un peu le combat de ma vie 🙂
Quand je suis avec d'autres et que l'ambiance, la situation me désole, il faut que je m'en aille. Et pour ça, je progresse de jour en jour. Plus question de subir et de cautionner des trucs qui, au mieux, n'ont pas de sens pour moi, au pire, me semblent tourner en rond et plutôt vers le bas.
Et puis, depuis que je partage ma vie avec mon fils, ben, il me manque terriblement du temps et de l'espace pour moi, pour kiffer ma solitude 🙂

Etoilele 30 août 2019 à 13:16  •   17933

Pour ma part, je suis une solitaire par choix, ce qui implique par moment une solitude subit (je ne pense pas que nous soyons fait pour être seul tout le temps).
Mon mode de vie fait que je m'isole beaucoup et puis, être au contact des gens me fatigue. Je suis comme vidée énergétiquement.
Après, j'adore le contact avec les gens. Les instants d'échanges éphémères (et tellement riches souvent) avec des locaux. Mais quand il s'agit de passer une soirée bondée de monde, là je préfère laisser ma place. Peu de gens comprennent ça, ce qui a tout naturellement fait un tri parmi mes connaissances/ami(e)s.

slyxxle 30 août 2019 à 15:22  •   17942

Exactement @Etoile, je me retrouve totalement dans tes propos

Etoilele 30 août 2019 à 15:26  •   17943

🙂

Pacaloule 30 août 2019 à 22:32  •   17962

Tout ce que vous dites me fait écho bien sûr. Pour moi, la problématique depuis la fin de l'année dernière (rupture amoureuse) est d'être attentif à ne pas franchir la frontière entre solitude souhaitée (souvent) et solitude subie, qui peut surgir d'un coup, sans que j'y ai pris gare et devenir soudain écrasante, à cause de mon mode de vie, de mon travail, de ma situation personnelle actuelle et de la garde alternée de mes enfants qui sont du reste grands maintenant.
Je suis plutôt à l'aise dans les interactions sociales mais elles me laissent un goût de cendre dans la bouche (l'impression que personne ne voit ce que je suis alors que je vois les gens tels qu'ils sont en gros) et je veille à préserver ma bulle la plupart du temps et à me ressourcer, ça me fait du bien, c'est dans ma nature. Et puis, pendant une semaine, deux semaines, je ne vois plus personne, ni mes enfants ni mes contacts professionnels ni mon cercle de relations et amis plus ou moins proches. Et là, je pédale dans l'autre sens ah ah ah ... pour voir un tout petit peu de monde, parce que malgré tout, j'en ai besoin 😈
Sauf que........ça ne marche pas comme ça ! Les gens ne sont pas à votre disposition....Vous vous montrez distants quand ça vous arrange, et puis vous repointez le bout de votre nez quand vous avez envie de caresses, comme un p'tit chat
😄
Alors, j'essaie de trouver des cercles différents, en fonction de mes affinités. Et j'essaie de faire preuve d'un peu plus de "socialité" dans les périodes où je n'en ai pas besoin moi. Par exemple, un copain m'appelle pour déjeuner. Je n'ai pas envie. Alors je décline. Mais je lui passe un petit coup de fil pour prendre de ses nouvelles. Etc. C'est grave docteur ?
😄

Juliette...le 30 août 2019 à 22:42  •   17965

Ben c'est bien! Le ptit coup d'fil!
J'essaie de répondre aux messages, j'essaie de prendre régulièrement des nouvelles. Pour moi, c'est la moindre des choses. On est quand même bien content quand les gens se soucient de nous, non? Donc je fais pareil, avec plus ou moins de réelle envie. Mais, au bout du compte, après l'avoir fait, et éventuellement avoir fait du bien à la personne, je suis contente.
D'une manière générale, je trouve qu'un ptit auto coup d'pied au cul de temps en temps, pour certaines choses, avec parcimonie, ça peut avoir du bon, pour soi et pour les autres 🙂

Pacaloule 30 août 2019 à 22:52  •   17967

Oui..bien sûr. Entretenir des relations avec des personnes que l'on apprécie, faire preuve de réciprocité dans cette attention, me semble également non seulement une preuve de savoir-vivre, mais aussi de respect des autres et de soi.

slyxxle 31 août 2019 à 11:50  •   18006

Aaaah le ptit coup de fil, ou le ptit message ou le ptit texto.
Oui ça je fais.
Mais quand j'y pense, eux ne le font pas de l'autre côté....
Sûr'ment à cause de mes nombreux désistements. (lié à mon besoin de solitude ou à mon énergie vidée)
J'en ai beaucoup souffert à un moment, et ça m'arrive encore parfois, mais j'essaie de me dire que ce n'est pas important, que ce n'est que mon ego blessé qui parle, et que donc je ne dois pas prendre la mouche. Si je veux des nouvelles, j'en demande. Si eux ne me sollicitent pas, j'essaie (j'essaie!!!) de ne pas le prendre personnellement. Surtout quand ils sont content en fait de m'avoir au bout du fil!

C'est pas facile la disponibilité quand on est un solitaire. Parce qu'après les gens ne nous contactent plus, pensant qu'on a pas envie du tout, ou qu'on est trop compliqué etc.... c'est vraiment comme tu dis @Pacalou

Serenale 31 août 2019 à 12:05  •   18009

Je suis d accord avec vous. A force de désistement on ne me rappelle plus et c est bien dommage. C est comme une punition. Alors depuis peu j ai décidé de me faire violence : on m invite , je sors et souvent je ne le regrette pas. Juste qu on ne peut pas empêcher des déconnections par moment ou le besoin impérieux de rentrer plus tôt que prévu.

Juliette...le 31 août 2019 à 12:49  •   18018

Oui, juste des ptitsites coups de pied au derrière, pas la raclée non plus 😉

Pacaloule 31 août 2019 à 14:09  •   18020

Oscar Wilde disait " Il y a deux tragédies dans la vie: l'une est de satisfaire son désir, et l'autre de ne le pas satisfaire".
C'est ce qui nous arrive je crois dans notre désir de notre solitude.
Là, peut-être encore plus que dans tout autre domaine, être attentif à ses besoins du jour, tout en essayant de les concilier avec ce que l'entretien des relations exige aussi de nous de constance, de régularité.
Mais, avant d'en arriver à faire ça, peut-être être capable de fuir les interactions sans intérêt, les situations sociales qui ne nous conviennent pas ?
Ca m'est arrivé il y a quelques années de me barrer d'un Réveillon avec des gens que je ne connaissais pas vraiment, sous un faux prétexte, en arrivant j'ai vu que la soirée allait être au mieux sans intérêt au pire un calvaire, j'étais seul, j'avais envie à la base de socialiser, je suis parti. J'ai passé un très bon Réveillon tout seul. Un peu plus tard, je me suis constitué un cercle d'amis avec qui je sais que je peux passer (entre autre) de bons moments de fête et de rigolade. Si j'ai envie. Ils ne sont pas hp, et je m'en f... L'important n'est pas là. Il y a la confiance, le respect de nos différences, de bonnes vibes, de la tolérance, et de la réciprocité dans les échanges, dans nos bons et nos moins bons moments à tous. Et ça c'est précieux, non ? Et ça demande de l'entretien...

Pacaloule 31 août 2019 à 14:12  •   18021

Et à l'inverse, j'ai cessé de fréquenter mon meilleur ami, qui lui était hp, parce qu'il y avait des choses qui ne me convenaient pas chez lui
La vie n'est pas facile parfois 😉

Siryackle 31 août 2019 à 16:36  •   18032

@Pacalou, tu as sans doute de l'avance sur nous (je sais ça te choque ça ! 😄 :d )

N'empêche ! Ça demande de bien se connaître, connaître ses besoins, ses émotions, celles des autres, ce qui nous correspond (émotions, sensibilités, interactions adéquates, limites à l'acceptation d'autrui...etc...) pour clairement identifier ce qui ne nous va pas en terme d'altérité, sensations, sensibilités...etc...
"Tout le monde " n'est pas encore capable de bien identifier ce que l'on veut, ce que l'on ressent... et de décider de ce qu'on fait : partir, assumer...
Chose dite. 😜

Serenale 31 août 2019 à 18:27  •   18041

@siryack, Quoi de mieux que la solitude pour bien se connaître. Tiens, c est drôle, J ai grandi à côté d un couvent qui s appelle "la solitude" ! La solitude c est bien mais pas trop longtemps. Ça peut vite devenir angoissant. Faire face à soi même avec toutes nos problématiques, c est pas l idéal. Alors quoi ? Si je résume : Solitaire, oui mais pas trop longtemps. Solitude, oui mais pas trop longtemps. L entourage, oui mais pas trop longtemps. Décidément rien n est simple ! Je vois bien pourquoi il est difficile de nous suivre. C est insupportable.

Pacaloule 31 août 2019 à 18:30  •   18042

@Siryack
Non...je prends ça comme un compliment, merci...
C'est juste que j'ai 48 ans. Alors j'ai eu l'occasion de faire beaucoup plus d'erreurs...
😄

Siryackle 31 août 2019 à 19:53  •   18049

Tu as fait du chemin... @Pacalou
Les erreurs nous apprennent, tant qu'on puisse en tirer des leçons de la Vie. 😉

@Serena, la solitude subie ou choisie, est toujours source d'enseignement. Même quand elle est subie, il faut comprendre...
Ce ne n'est pas juste de la parlote ce que je dis là, je le vis. 😉

Celinele 09 septembre 2019 à 23:15  •   18803

Je me reconnais complètement dans ce que vous dites.D'une certaine manière ca me rassure de ne pas être "seule" à ressentir tout ça. Je sais pas si c est pareil pour vous mais si je pouvais je ne ferais que passer dans le monde des "normaux" parce que pour moi il est clair que ce n'est pas le mien. Je me sens dans un pays étranger tout le temps d'une certaine manière.

Gwenle 11 septembre 2019 à 00:35  •   18896

Oh que c'est rassurant de lire tout ça ! Je me reconnait dans vos lignes, à parfois (souvent) me sentir plus seule quand je suis entourée... J'ai la chance d'avoir quelques proches (HP ou non), qui arrivent à comprendre ce fonctionnement, mais c'est vrai que pour le reste des relations, il y a ce goût de "pas assez", comme tu le dis si bien @Pacaloun l'impression de voir sans être vu. Et le fait d'avoir du mal avec les bains de foule (sur-stimulations, entre autres), ne facilite pas les choses...

Ana-is-whole 28 décembre 2019 à 19:10  •   30260

Voici une lecture qui me réconforte, se sentir seule au milieu de la foule alors même que tu attires les gens à toi ( par humour, empathie, bienveillance) tout en ayant grandement besoin d'être auprès d'eux car la solitude, la vraie c'est un no man's land difficile à apprivoiser... je suis sociable ( très) et toutes sortes de personnes font parties de mon entourage, j'aime cette diversité, j'en ai besoin, j'y pioche des petits trésors, j'apprends sur eux sur moi... des amis? Oui des vrais mais peu et c'est bien ainsi, si mon horizon est vaste, ma bulle est petite mais confortable. Depuis peu je recherche davantage ces moments où je suis seule qui m'effrayaient tant et cela me permet d'avoir une vision plus précise de mon paysage intérieur car il n'y a que moi et que je n'ai pas à « m'arranger » des autres. Je n'en suis que plus disponible et heureuse lorsque je profite de moments de partage, je me sens plus sereine, plus en phase avec moi même et j'accepte davantage tous les « trop » qui semblent me définir, au contraire je m'amuse à les revendiquer, trop grande ? J'achèterai des échasses ! Ne perdons plus de temps à vouloir nous conformer, les autres n'en ont rien à faire au contraire c'est ce que nous sommes profondément qu'ils apprécient ! Et pour les autres ? Ce n'est pas parce que le zébre n'est pas copain avec l'antilope qu'ils ne peuvent pas boire à la même rivière ??

Sebunkenle 28 décembre 2019 à 19:31  •   30263

Aussi paradoxale que cela puisse paraître. Mes plus grands moments de solitudes sont ceux ou je me retrouve entouré par pas mal de personnes. Et même certaines que je connais. En faite j'ai l'impression que je pourrait hurler, danser, ou me mettre à poile que personne ne réagirai tellement je suis invisible. 😄 😄 😄

Un peu comme pour cette vidéo avec Taylor Swift.

voir la vidéo

Finalement je me sens moins seul quand je suis vraiment seul. VDM 😜

HARLEYQUEENle 28 décembre 2019 à 22:09  •   30275

je sais ce que c'est la solitude et être solitaire tout comme se sentir même entouré. à des manières différentes nous sommes tous passés par là, mais il faut apprendre à dépasser ce stade c'est important et toi Sebunken, comment ça se passe avec ta moitié?

Cheshirele 28 décembre 2019 à 22:10  •   30276

"En faite j'ai l'impression que je pourrait hurler, danser, ou me mettre à poile que personne ne réagirai tellement je suis invisible. ? ? ?
Un peu comme pour cette vidéo avec Taylor Swift."

- Chuis franchement déçu @Sebunken, je pensais que j'allais voir Taylor Swift à poile 😜 ... et en fait, non. 😒
Ben ça tu vois, c'est un vrai moment de solitude ! 😋

HARLEYQUEENle 28 décembre 2019 à 22:17  •   30279

😍 mdr

Sebunkenle 29 décembre 2019 à 08:28  •   30317

@HARLEYQUEEN

"je sais ce que c'est la solitude et être solitaire tout comme se sentir même entouré. à des manières différentes nous sommes tous passés par là"

Jusqu'au jour où comme par miracle l'un d'entre eux rencontre un autre de ses congénères zébres. Non en faite je ne suis même pas sûr d'avoir rencontrer un zébre. Enfin il y en a un qui m'a avoué en être un. Je ne sait pas si c'était vraiment le cas où non. Après j'ai surement dû en connaître sans le savoir. D'ailleur je ne suis même pas sûr d'en être un ou pas. Pour ce qui est de ma moitié ?
Je n'ai tout simplement jamais été amoureux. De trés trés rare mecs ont vouluent sortir avec moi. Mais la réciprocité n'était pas au rendez vous bien sûr. Je les aient tous friendzonés.

"Chuis franchement déçu @Sebunken, je pensais que j'allais voir Taylor Swift à poile ? ... et en fait, non. ?
Ben ça tu vois, c'est un vrai moment de solitude ! ?"

Pauvre de toi. Si j'avais été hétéro tu n'aurais peut être pas vécu ce moment de solitude. 😭 😂

Apollosle 29 décembre 2019 à 15:57  •   30389

Je me reconnais également dans certaines de ces descriptions. Une nette tendance à faire le "chat" dans la relation amicale. Dans le livre "Les Philocognitifs", une des différences évoquée entre les deux principaux profils de zèbres identifiés, c'est l'estime de soi et la confiance en soi. C'est-à-dire que les uns ont une bonne estime de soi (ils ne s'inquiètent pas de leur place dans le monde, de leur utilité : le monde les sollicite quand il y a un besoin) mais une mauvaise confiance en soi (ils n'arrivent pas à savoir et imposer ce qu'ils veulent pour eux-même, en dehors d'une volonté de servir la communauté, se rendre utile) ; et les autres c'est l'inverse. Je suis plutôt des premiers, je commence tout juste à 32 ans à reconnaître et affirmer ce que je veux indépendamment de ce dont mon entourage a besoin.

En revanche, je dois avoir eu de la chance, parce que j'ai rencontré celle qui est devenue ma meilleure amie (et qui était zèbre), à 10 ans. Et une autre vers 12 ans.Bon, ensuite ça a été plus ou moins tout pendant une dizaine d'années. Ce fut long. Et finalement à 21 ans je suis tombé sur une communauté de gens où, avec le recul, je pense qu'il y avait des zèbres, mais au final peu importe parce que pour la première fois de ma vie je m'y sentais bien. Je ne me demandais plus toutes les dix minutes "mais qu'est-ce que je fous là ?". C'est ce qui m'a fait enquêter sur cette communauté étrange - si ce qu'ils vivaient était légitime, authentique, alors c'était certainement ce que je recherchais depuis longtemps. Et au final, j'ai tenté l'aventure, je les ai rejoins : je me suis converti au christianisme. Je ne dis pas ça pour tenter de convaincre qui que ce soit, c'est juste mon histoire.

Je lis à peu près partout où le sujet des zèbres est abordé qu'on a tendance à être athées, ou en tous cas qu'on n'est pas facilement séduits par les religions organisées. Pourtant, c'est parmi les chrétiens que j'ai trouvé le plus de zèbres. Depuis mes 21 ans, j'ai dû accumuler dans cette communauté une bonne dizaine d'amis durables rien qu'en France (nous sommes encore amis 10 ans plus tard) dont j'ai plus tard découvert qu'ils étaient zèbres. Peut-être aussi parce que c'est une communauté avec un brassage au niveau national (rassemblements divers) donc on croise plus de gens ? En même temps, ces amis sont principalement sur Aix-Marseille et sur Paris.

Par comparaison, je regarde ma soeur, qui est zèbre et athée (je suppose, elle préfère ne pas aborder le sujet - nous ne sommes pas très proches). Elle n'a aucun ami zèbre, et son mari ne l'est pas. La solitude lui pèse beaucoup. Avoir des enfants lui a permis de mieux s'intégrer socialement, et en même temps elle nous a pondu deux petits zèbres (enfin, a priori, car il paraît que c'est trop tôt pour le dire), ce qui crée de nouvelles difficultés avec son mari et les autres parents. Je l'encourage à rejoindre des assis pour les parents d'enfants zèbres et à aller sur des sites de rencontre comme celui-ci, mais elle manque de temps.

catiminile 29 décembre 2019 à 18:04  •   30407

La platitude des conversations en groupes est nécessaire pour ménager la susceptibilité de chacun et crée ainsi une ambiance « sympathique ». J'aime foncièrement mes congénères et si je fais plaisir par ma présence, je peux m'y plier épisodiquement mais s'il s'agit de mes goût personnels, je suis bien mieux, seule, chez moi.
J'ai de vrais amis que je vois peu mais qui savent que je serai toujours là en cas de coup dur. C'est ma contribution à cette amitié.
Cependant je ne me permets pas de les ennuyer avec mes grandes envolées lyriques sur mes thèmes de prédilection. Je garde cela pour moi.
Certains d'entre vous, à travers ce que j'ai lu, ont choisi d'être eux-mêmes et se sentant incompris, souffrent d'un décalage certain.
Avec lucidité, j'ai renoncé depuis belle lurette à montrer certaines facettes de moi-même en société, aussi quelle paix ! On m'apprécie pour ma légèreté, mes conversations futiles et moi je joue « à la dame » et c'est très amusant. Ainsi tout le monde y trouve son compte.
La solitude choisie est synonyme de liberté.

Maverickle 30 décembre 2019 à 20:56  •   30543

@Sebunken "Aussi paradoxale que cela puisse paraître. Mes plus grands moments de solitudes sont ceux ou je me retrouve entouré par pas mal de personnes. Et même certaines que je connais."

J'ai des expériences similaires. Des soirées avec des connaissances dans des boîtes pleine de monde, où je suis censé "m'éclater" parce qu'on danse toute la nuit, et je danse effectivement mais dans une bulle virtuelle en me demandant tout du long "mais qu'est-ce que je fous là" ... Des banquets de mariage, idem.

A contrario, j'ai expérimenté des festivals avec des salles bondées et des pogo, aucune manifestation de cette sensation de solitude. Et récemment un concert Métal avec beaucoup de monde, j'ai adoré ... peut-être parce que les personnes présentes n'étaient pas dans le style "jeunes cadres dynamiques" venus pécho en mode branchouille "Fuck me I'm Famous", mais au contraire très décontractées et dans une ambiance familiale (il y avait des enfants de 4-5 ans avec des casques atténuateurs, et des vieux métalleux rouillés qui roulaient encore).

En fait, la différence qui me saute aux yeux après l'avoir écrit, c'est que dans un cas le collectif me demande de jouer un rôle convenu qui ne me correspond pas et sur lequel je serai jugé et jaugé socialement, dans l'autre c'est "venez comme vous êtes" et la communion s'instaure d'être ensemble au même endroit pour participer à un même événement en l'ayant voulu et sans jugement sur les autres.

Je crois que j'ai écrit quelque chose qui ressemblait il y a quelques jours (cherche ... cherche ...) en répondant à @DouceSolitude : c'était ma définition du bonheur !
Eh bien, oui, en festivals ou en concert Métal, j'ai connu des moments de bonheur ...

Bon, ben, il faut que j'y retourne, y a pas à tortiller 😀

Maverickle 30 décembre 2019 à 21:16  •   30547

@catimini "La solitude choisie est synonyme de liberté."

Amusant (enfin, si j'ose dire 😒), parce que quand j'ai envoyé valser mon couple il y a 2 ans, je formulais ma dynamique d'une façon inverse en apparence, mais qui fait écho : "Le corollaire de la liberté [que je choisissais de reprendre], c'est la solitude".

Et je pronostiquais déjà qu'à un moment où un autre, je serai confronté à cette solitude comme un mur, le nez dessus, écrasé contre la brique même, et que ça ferait très très mal. Je suis en plein dedans depuis plusieurs jours, pronostic confirmé.

Cette image du mur, je la traîne depuis très très longtemps, l'adolescence durant laquelle j'ai écouté "Pink Floyd the Wall" en boucle sur ma platine 33 tours, jusqu'à connaître par coeur les paroles mais aussi le moindre bruitage. La dernière chanson (quand on écoute le LP dans l'ordre, comme le vieux que je suis 😉 ) s'appelle "Outside the wall", et commence comme ceci :
All alone, or in twos (Seuls ou par deux)
The ones who really love you (Ceux qui t'aiment vraiment)
Walk up and down, outside the wall (Vont et viennent au-delà du mur)

Ça me parlait (ça me parle toujours) d'espoir si j'arrivais à péter ce p....n de mur.
Ces temps-ci, je me gave du CD "La vraie vie" de BigFlo et Oli, et un passage de la chanson "Autre part" y fait écho, tout en reflétant ma fatigue 40 ans plus tard :
L'avenir c'est un mur qu'il faut casser à mains nues
S'accrocher, forcer, et monter pierre par pierre
Le futur c'est un mur qu'il faut briser à mains nues
Mais j'suis même plus sûr de vouloir voir ce qui se passe derrière

Ben voilà, je fatigue, et certains soirs, j'ai du mal à y croire encore ...

catiminile 30 décembre 2019 à 23:23  •   30562

Maverick, ta souffrance me fait mal. J'aimerais tellement te donner un peu de ma joie de vivre et prendre un peu sur mes épaules ton mal-être !

Sebunkenle 31 décembre 2019 à 06:47  •   30572

@Maverick

Oui parfois ce demander qu'est ce que l'on tfout là. Et limite avoire l'impression d'être comme un cheveux dans la soupe. Tu essaie de discuter à des gens pour sociabiliser un minimum. Pas de réponses de leur parts. Ou peu de réponses. Bref aucune accroche comme d'hab. Du coup tu passe en mode plante d'ornement. Et tu disparaît comme un fantôme. Tu te fond dans le décore.

Au moins tu n'as pas forcément expérimenté cette solitude. Moi c'est quasiment à toutes les soirées. Même celles les plus "open mind".

Maverickle 31 décembre 2019 à 11:11  •   30601

@catimini je suis bien embêté de n'avoir à partager avec toi que ma souffrance du moment, qui te fait souffrir (comme si tu en avais besoin ?) et ça me fait souffrir à mon tour. Je vais mieux lire ton profil, y réfléchir, et te proposer dans les jours qui viennent d'autres interactions que cette boucle de rétroactions morbides (des promesses, encore des promesses 🙄 )

Maverickle 31 décembre 2019 à 12:32  •   30617

@Sebunken je crois que j'ai expérimenté comme toi cette solitude, le passage en mode "plante d'ornement" (je n'avais même pas trouvé une formulation aussi positive). Notre différence aujourd'hui, c'est que ça fait très longtemps (pas d'émoticône "vieux c.n", dommage) que j'ai renoncé aux soirées pour éviter la situation, et que me marier m'a permis d'échapper à la "corvée" et de me camoufler pendant des années.

Alors que toi, nettement plus jeune, je te perçois en pleine recherche, en plein dedans, avec ton bêtaphone allumé en lampe-torche, à répéter les mots de Diogène : "Je cherche un homme", au propre comme aux multiples sens figurés qu'on peut y trouver. Si tu le trouves, écoute mon conseil sur la base de mon retour d'expérience : N'arrête surtout pas de chercher d'AUTRES personnes avec qui ébaucher / entamer / réussir des relations amicales PERSONNELLES, profondes, indispensables, qui t'aideront à être/rester équilibré (et d'autant plus qu'en tant que "HP" c'est déjà un défi).

Car, quand le couple explose, tu te retrouves à la case départ. Toutes les relations établies pendant des années en tant que voisin, parent d'élève, partenaire de scrabble, équipier de sport, collègue ... s'évaporent du jour au lendemain. "L'amitié" était envers le couple, l'apparente normalité qu'il projetait, le rassurant reflet d'intégration sociale qu'il renvoyait.
Et moi, le "briseur de foyer", j'ai pu constater comment des connaissances qui me voyaient de loin dans la rue changeaient rapidement de trottoir ou regardaient leurs chaussures pour me croiser sans avoir à me saluer. Je reconnais avoir éprouvé un petit plaisir pervers et revanchard à leur foncer dessus, mon sourire le plus enjoué possible aux lèvres, pour les contraindre à l'interaction sociale, et voir leurs yeux qui fuient le regard direct. Mais ces micro-revanches sont minables, et ont un goût amer.

Sur plusieurs sites explorés récemment, j'ai trouvé ce conseil, frappé au coin du bon sens (je régurgite ma petite synthèse) : "Ton conjoint, tes parents, tes enfants, ont besoin que tu sois une personne épanouie, heureuse, bien dans sa peau. C'est en (re)devenant toi-même que tu les aimes et les accompagne le mieux". Un cercle amical et privé de qualité, même limité à quelques personnes, est indispensable, pour être vraiment soi sur la dimension relationnelle.

Et si l'entretien ou le développement de tes amitiés personnelles posent problème à la personne avec qui tu partages ta vie, alors c'est une alerte. Vos relations sont-elles si saines que cela ? Y a-t-il symétrie ? Si cette personne est jalouse et exclusive, te reconnait-elle le droit de l'être aussi ? S'autorise-t-elle des activités ou soirées avec d'autres et sans toi, en te refusant la pareille ?

Il n'y a pas de solution miracle, et nous galérons toutes et tous dans ce domaine. Mais si tu peux arriver dans la relation durable avec déjà plusieurs amitiés "en dot", sinon avec l'affirmation bien appuyée de vouloir continuer à disposer d'un espace de liberté pour t'en faire, ça fonctionnera mieux dans la durée. Et tu dois ne pas te reposer sur tes lauriers : Être enfin en couple n'est pas un aboutissement, mais le début d'un chemin à parcourir ensemble*. Tu n'iras jusqu'au bout quel qu'il soit qu'en faisant halte régulièrement dans des oasis, des points d'eau, ou à l'auberge de l'Amitié.

* C'est amusant, cette idée m'habite avec conviction depuis des années, et elle est centrale dans ma propre "orientation téléologique" ( 😉 @Aurelhee). Elle s'applique parfaitement dans mon domaine professionnel et dans de nombreux autres :

- Lorsqu'une solution informatique est installée, intégrée, paramétrée et prête à l'emploi conformément aux attentes, c'est la fin du projet pour celles et ceux qui l'ont déployée, mais c'est le début de ce que l'on appelle le maintien en condition opérationnelle (MCO), les 5, 10, 20 années durant lesquelles la solution sera utilisée avec profit par d'autres. La finalité du projet n'est pas d'arriver à son terme, mais de permettre le MCO le plus harmonieux et durable possible.

- Si l'illustration ne vous parle pas, je vous propose l'équivalent dans le monde physique : Une fois qu'une maison a été dessinée, bâtie, isolée, aménagée, et livrée, c'est la fin du projet BTP pour celles et ceux qui y ont participé. Mais c'est le début de la période d'occupation, et leur but à toutes et tous est que les habitantes et habitants puissent y vivre dans de bonnes conditions le plus longtemps possible, des années, des siècles, à profiter d'une construction robuste, adaptée, accueillante, où réussir leur vie.
https://www.design-mat.com/ressources/qualite-du-batiment-les-perles-des-erreurs-a-ne-pas-commettre/
https://www.genmaison.com/effondrement-d-un-batiment-en-raison-de-defauts-de-conception-et-de-dessins
https://fr.wikipedia.org/wiki/Effondrement_des_immeubles_rue_d%27Aubagne_%C3%A0_Marseille

- Donc, établir un couple n'est pas seulement trouver "enfin" la personne qui a l'air de nous correspondre, mais mettre en place tous les fondamentaux structurants qui assureront la longévité de la relation ensuite. Et pour éviter les dégradations, il faut prévoir les aérations de ventilation, et même ouvrir les fenêtres de temps en temps.

(Ouh là la, qu'est-ce que je suis bavard, limite chiant 😒 - Si vous avez lu jusqu'ici, vous avez du mérite - mais bon, je l'ai tapé, je l'assume, et ça me fait du bien de vous le partager, alors un peu d'égoïsme que diable 😈 , clic c'est parti 😜 )

Globulonle 31 décembre 2019 à 12:57  •   30621

@Maverick, je vois très bien ce dont tu parles j'ai eu l'occasion de bosser un peu pour le MCO d'une grande société , ou c'était la plupart du temps le bordel , car aucunes cohésion et transmission d'information au sein de cette équipe pourrie , donc tu veux dire que dans un couple il faudrait avant tout poser une structure qui réponde à certains critères afin que celle ci puisse durer dans le temps?
Donc il faudrait 2 "chefs de projet" au sein du couple pour que tout se déroule au mieux sinon il risque d'y avoir un décalage avec "l'éxécutant" dsl si mes mots son mal choisis.. je suis pas très doué et un peu Taubé

Maverickle 31 décembre 2019 à 13:35  •   30631

Ouh là, @Globulon, si nous nous mettons à échanger avec le jargon technique employé entre DSI et prestataires d'infogérance, tout le monde va se barrer 😄. Je sens que ton vécu est similaire au mien côté taf 😒, et malheureusement nous ne sommes pas les seuls.

Je rebondis sur un point dans ton message : "aucunes cohésion et transmission d'information au sein de cette équipe pourrie".

Amitié, couple, travail en équipe, vie en société, même combat, mêmes difficultés, qui commence par un problème de COMMUNICATION, que ce soit pour s'assurer des intentions communes (partage des objectifs du "projet" et des valeurs qui devraient créer la cohésion) ou s'informer mutuellement sur le chemin (faire connaître aux autres ses propres avancées, connaître leur progression, coordonner les actions, réajuster les attributions de chacune et chacun, replanifier, garder le cap ou au contraire en changer EN CONCERTATION, etc. ... ce qui est pour moi les fondamentaux de la "conduite de projet" !)

Pour aller plus loin si ça vous branche :
- "The mythical man-month"/"Le mythe du mois-homme" et la métaphore de l'équipe chirurgicale. C'est "informatique", mais je crois que c'est applicable dans beaucoup d'autres domaines.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Mythe_du_mois-homme

- Combiner "OODA" pour le pilotage à vue des actions immédiates et "PDCA" aka "Roue de Deming" pour le pilotage/réajustement à moyen terme de la qualité d'un "projet" (en fait, de son déroulement, selon moi)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Boucle_OODA
https://fr.wikipedia.org/wiki/Roue_de_Deming
Je tente de m'appliquer ces 2 systèmes dans la reprise de contrôle de ma vie personnelle, et considère que "OODA" est un renfort de mon utilisation de mon intelligence "intuitive" quand "PDCA" m'aide à organiser et garder en ligne mon intelligence "intellectualisée".
Si je les utilise inversés, avec "PDCA" je vais mettre 10 ans à traverser la rue, avec "OODA" je vais errer dans la rue en changeant en permanence d'itinéraire sans jamais arriver nulle part.

catiminile 31 décembre 2019 à 13:40  •   30633

Le mariage d'amour est une invention récente et notre recul est limité. L'autre a soudain la fonction illusoire de combler toutes nos attentes. Il se doit d'être notre meilleur ami, notre amant, notre roue de secours à l'ennui, la peur, la solitude. Il a même fonction de panser nos blessures de l'enfance.
Ainsi que tu le dis Maverick, ce couple est une fin en soi. Mais qui nous a expliqué le danger d'une telle entité sur le long terme ? Un jour, pour diverses raisons, notre couple se sépare et l'on découvre que nous ne sommes rien sans l'autre. L'autre est à prendre au sens large, c'est-à-dire que nous ne fonctionnions que nantis d'une « béquille ».
Nous ne le savions pas et pensions découvrir une liberté merveilleuse mais c'était un leurre puisque que nous n'existions pas encore en tant qu'individu.
C'est cette démarche qu'il est en premier lieu capital d'entreprendre.
Au début nous sommes tel le petit enfant qui dit « moi, tout seul » mais vérifie du coin de l'oeil si la main de l'adulte est toujours tendue. Là, malheureusement, il n'y a plus personne.
Il va nous falloir devenir notre meilleur ami, se construire tout simplement et c'est d'autant plus rageant que nous avons traversé une partie de notre vie avec aisance, persuadés d'être des adultes responsables, autonomes et confiants en l'avenir.
La donne a changé. Nous prenons conscience de cette régression qui n'en est finalement pas une puisque nous n'avions en fait jamais vraiment grandi.
Il nous aura parfois fallu des décennies pour comprendre qu'on ne doit plus jamais « mettre tous ses oeufs dans le même panier ». Nous cherchons à nouveau le grand amour mais cette fois nous savons que nous imposerons dès le début de la relation notre « vie privée » : amis, passions, activités, manière de penser. Nous nous trouvons un peu terre à terre de mêler épanouissement personnel à l'amour avec un grand A mais c'est cela les compromis de l'adulte.
Etrangement d'une part nous nous épanouirons mais le couple ... aussi.
Sébunken, je n'ai pas ton âge et au tien, comme toi, j'étais une idéaliste et nous voulais pas quitter l'adolescence parce que je trouvais que les adultes reniaient leur idéal. Reste idéaliste mais débrouille toi pour rester celui que tu es. Vois à travers nos expériences à Maverick et moi-même que le couple n'est pas tout dans la vie et que pleins de rencontres vont t'apporter énormément sur le plan personnel. Ici, tu n'es nullement une plante d'ornement. Tes intentions sont pleines de bon sens et chacun rebondit à tes questionnements.

Sebunkenle 31 décembre 2019 à 13:51  •   30634

@Maverick

Ho non net'inquiéte pas. Je ne compte pas abandonner de sitôt pour créer des liens. Au fait. C'est quoi un bétaphone.

Pour ce qui est du couple. Faudrait déjà que j'ai envi de vivre avec une personne. Il faut savoir que je n'ai jamais été amoureux. Donc bon en tout cas je compte bien garder ton conseil dans un coin de ma tête quand le moment sera venu.

"Et moi, le "briseur de foyer", j'ai pu constater comment des connaissances qui me voyaient de loin dans la rue changeaient rapidement de trottoir ou regardaient leurs chaussures pour me croiser sans avoir à me saluer"

C'est une psychologie que je ne parviendrait jamais à comprendre. Comme si on apprécier ce que représente la personne plutôt que la personne elle même. Incompréhensible.

"Ton conjoint, tes parents, tes enfants, ont besoin que tu sois une personne épanouie, heureuse, bien dans sa peau. C'est en (re)devenant toi-même que tu les aimes et les accompagne le mieux". Un cercle amical et privé de qualité, même limité à quelques personnes, est indispensable, pour être vraiment soi sur la dimension relationnelle."

Ha ca oui. En général tout s'aligne. C'est en ayant un rapport sain à soi que l'on à un rapport sain aux autres. Il me reste encore pas mal de choses à régler chez moi. Mais j'ai quand même bien évoluer. Je commence un peu à voir la sortie du tunnel.

Sebunkenle 31 décembre 2019 à 14:00  •   30635

@catimini.

Merci. A vrai dire je ne cherche pas de couples. Mais Je sait trés bien voire les choses de maniére objective et réaliste. ( du moins je pense ) 😄
Mais je comprend trés bien ce sue tu veut dire. D'ailleur ton texte m'a fait me questionner sur moi même.

L'idéalisme est sain à un certain degré je pense.

Maverickle 31 décembre 2019 à 14:02  •   30636

@catimini Wahoooo !!! 🙂 😀 😍
J'aurais aimé l'écrire aussi bien, je suis en phase à 200% avec ton intervention !

J'y vois au moins 5 ou 6 extraits sur lesquels rebondir, mais là il faudrait que je lâche le clavier, sinon no-life et pas de réveillon APIE IRL (ou alors en pyjama, mais il fait un peu trop froid)

@catimini je te recontacte vite vite, je sens que nous pouvons avoir des échanges très enrichissants

Apollosle 01 janvier 2020 à 21:19  •   30886

@Sebunken - "C'est une psychologie que je ne parviendrait jamais à comprendre. Comme si on apprécier ce que représente la personne plutôt que la personne elle même. Incompréhensible."

Il y a un livre du hp Carlos Tinoco (et deux de ses estimés collègues, mais la partie du livre à laquelle je fais référence est de lui) qui aborde exactement ce sujet. J'appelle ça les "enjeux symboliques", ce sont des représentations psychosociales qui s'ajoutent à notre vision des choses et qui pèsent lourd dans les choix du quotidien.

Par exemple, si tu ["tu" générique, pas nécessairement toi] aimes tendrement ton père, et que plusieurs mois après son décès tout ce que tu gardes de lui c'est sa vieille montre, et que tu te réveilles au milieu de la nuit surpris par un incendie... tu as beau savoir que le plus sage est de sortir immédiatement, tu seras tenté de prendre un risque braver les flammes pour récupérer la montre. Tu sais parfaitement que la montre n'est pas ton père, mais elle représente ton père.

D'après Tinoco, il y a un tout un mécanisme fondamental chez les humains qui permet de gérer l'angoisse de la mort, et ça passe par le fait de donner un sens à sa vie en s'inscrivant dans un récit. Toutes les représentations viendraient de là, et ce sont des enjeux similaires à des enjeux de survie. A en croire l'exemple ci-dessus, ce sont parfois des enjeux supérieurs à la survie puisque qu'il est plus envisageable de mourir quand la vie à un sens que de vivre quand elle n'en a pas.

Sauf que (toujours d'après Tinoco) les hp sont moins sensibles à ça. Ils voient et dévoilent les récits, ils les remettent en question, ça ne les dérangent pas, mais ça perturbe énormément tous les autres. Après, les hp ont leurs propres enjeux, mais voilà (peut-être) pourquoi les comportements "mesquins" de la plupart des gens nous semblent souvent absurdes, et pourquoi les zones qui nous intéressent sont souvent les moins explorées.

Longue digression. Concernant l'amour, je souscris aux avis et conseils de @Maverick et @catimini. L'image du couple tel qu'on y est exposé aujourd'hui est plus un culte de l'amour romantique, des pulsions, ou de l'autre. Certains hp que je connais mettent beaucoup de temps (parfois plusieurs années) à "tomber amoureux". C'est une chute en parachute ^^

Maverickle 01 janvier 2020 à 21:52  •   30891

@Apollos, tu écris "Ils voient et dévoilent les récits, ils les remettent en question, ça ne les dérangent pas, mais ça perturbe énormément tous les autres."
J'ai souvent ressenti cela, que j'étais plus critique envers les discours et capable de démonter leurs incohérences, moins sensible aux sirènes des marchands de soupe ou des politicards, et moins attaché aux règles sociales arbitraires ou traditions qui rassurent les autres. Et partant, je suis un "esprit fort" (dixit 2 ou 3 prêtres différents avec qui j'avais échangé), un contestataire, un "rebelle" ("Luttons jusqu'à la mort contre le Dernier Ordre !") quand je ne suis pas l'élément perturbateur dont l'organisation doit se débarrasser.

Concernant l'amour : Il est possible d'être amoureux sans être en couple (et on peut être en couple et pas/plus amoureux du tout), et même sans mélanger ses fluides corporels. C'est un état intérieur qui peut se suffire à lui-même, c'est la concomitance avec le fonctionnement biologique parallèle qui nous pousse à tenter de concilier les 2 appels vers l'autre dans une "consécration" physique ... qui peut être une grosse déception. Se frotter les muqueuses n'est pas une fin en soi, en revanche ça peut être une excellente façon de se confirmer l'attraction et l'amour mutuels. Le top du top, c'est péter un câble ensemble, se lâcher au même moment, être dans la communion des désirs croisés qui explosent. Pour y parvenir, il faut un minimum de contrôle et de retenue le reste du temps ... Ce que certaines personnes appellent le "respect de l'autre" ... comme de soi-même. Je suis un animal (conviction personnelle, état que j'assume sans fausse honte) mais je ne suis pas piloté par mon animalité, elle n'est qu'une facette de moi dont je comprends les limites et maîtrise les effets. Enfin, c'est l'idéal absolu que j'essaie d'appliquer, au quotidien c'est souvent moins réussi ... 😉
Ah oui, un point importantissime : il faut un véritable consentement mutuel ! Et c'est là l'une des limites du sentiment amoureux, qu'on risque de mal interpréter les comportements de l'autre à travers nos propres lunettes roses 😍 (et encore plus chez les "HP" ?), de voir un sentiment amoureux symétrique chez l'autre alors qu'il n'y est pas, et de "péter le câble" à mauvais escient. Par les temps qui courent, pour un garçon, c'est direct la case commissariat/procès/prison ...

Sebunkenle 02 janvier 2020 à 08:12  •   30918

Apollos.

Merci pour cet éclaircissement. J'en avait vraiment besoin. Il y a tellement de choses qui me paraissent incompréhensibles chez les humains.

Sebunkenle 02 janvier 2020 à 09:11  •   30923

@Apollos

"L'image du couple tel qu'on y est exposé aujourd'hui est plus un culte de l'amour romantique, des pulsions, ou de l'autre. Certains hp que je connais mettent beaucoup de temps (parfois plusieurs années) à "tomber amoureux". C'est une chute en parachute ^^"

Ha d'accord. Certains zébres sont peut être plus sélectifs ou îdéalistes ? Pour ma part. Pour moi c'est quelque chose de sérieux et que je ne prend pas à la légère. Je vais pas être en couple avec quelqu'un pour le jeter comme une vielle chaussette dans 1 moi. Et puis bon ce sentiment ne c'est jamais allumé en moi pour l'instant. Sinon j'ai effectivement connu une zébre qui a eu son premier coup de foudre à 34 ans. Mais bon on va pas non plus en tirer des généralités évidemment.

Evorale 07 janvier 2020 à 21:27  •   31979

La solitude, c'est lié à des situations, des moments pleins de différentes choses. Ce n'est pas juste une question de l'identité de l'autre ou de la relation.
Le fait d'être seul ou en compagnie ne provoque ni n'empêche la solitude. C'est plus que ça. Peut-être même et surement autre chose.

Maverickle 17 janvier 2020 à 20:44  •   33216

@Sebunken, off topic : Je n'ai pas répondu à ta question : "c'est quoi un bêtaphone ?"
C'est un ordinateur de poche, habituellement équipé d'un écran dans les 5 ou 5,5 pouces de diagonale, rempli de données personnelles et équipé d'applications prétendûment "intelligentes" ("smart" en anglais).
Mon expérience personnelle de la "bête" c'est qu'elle est très bête, justement, d'où le surnom que je lui donne : bêtaphone. Mais bon, ça n'engage que moi ...
Je collectionne depuis des années des captures d'écran de ce que me fait le mien, pour garder trace des âneries qu'il commet en prétendant me rendre service. Je commence à avoir une sacré quantité de "preuves", et ce qui m'embête, c'est que récemment les cas s'accumulent. Même au coeur de Paris, réputé bien couvert, la saturation des réseaux conduit certaines Apps à des comportements aberrants, contre-intuitifs, délirants ... et la dépendance que j'ai développée envers ces outils amplifie les effets perturbateurs de ces défauts. Tout le système est extrêmement fragile et pas très résilient ...

Sebunkenle 18 janvier 2020 à 07:15  •   33249

@Maverick

Hmmm d'accord.

Berengerele 19 janvier 2020 à 11:26  •   33459

"Il y a des jours où la solitude, pour un être de mon âge, est un vin grisant qui vous saoule de liberté, et d'autres jours où c'est un tonique amer, et d'autres jours où c'est un poison qui vous jette la tête aux murs. Ce soir, je voudrais bien ne pas choisir. Je voudrais me contenter d'hésiter, et ne pas pouvoir dire si le frisson qui me prendra, en glissant entre mes draps froids, sera de peur ou d'aise." Colette -La Vagabonde

Fropople 19 janvier 2020 à 11:55  •   33461

@Berengere a quelle âge a t'elle écrit ça ? Parce que cela me parle

catiminile 19 janvier 2020 à 12:47  •   33466

@Fropop : 37 ans

Berengerele 19 janvier 2020 à 12:52  •   33467

Oui, une bonne trentaine 😂

Seble 19 janvier 2020 à 14:06  •   33477

Tout va dépendre de ce qu'on recherche dans la relation à l'autre: on peut voir plein de gens souvent avec qui on a des relations très superficielles et se sentir très seul ou voir beaucoup moins de gens mais que chaque relation soit très belle

Pour ma part je suis dans le premier cas et sauf trop rares moments où je suis avec mes amis proches ou les quelques énergumènes tout à faits adorables 😉 de ce site et qui me font me sentir en réelle connexion avec les gens, le reste du temps même en groupe je suis seul

@Maverick je te rejoins sur l'aspect Venez comme vous êtes du métal (et je pense toutes les musiques "rock"). Je me souviens avoir emmené un pote qui est plutôt musique classique à un café métal, on s'est retrouvé sur du trash agressif et du death avec un mélange de gens en chemise, en tee shirt et en blouson cuir mais avec une ambiance super saine


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