Vous avez dit... atypique ?

le mot pique mes yeux

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le mot pique mes yeux
Petitepommele 17 février 2021 à 14:56

Se dire « atypique » c'est admettre qu'il y ait une norme d'une part et d'autre part que nous nous définissons par rapport à celle-ci et par conséquence par rapport à la « Majorité ». Question de vocabulaire, me direz-vous, peut-être...

Les atypiques se définissent communément « avant tout d'une personnalité, une façon de vivre. Ce sont souvent des gens en décalage avec leur environnement qui peuvent se différencier leur sensibilité, leur façon de travailler, de réfléchir... »
Si je m'en tiens à ça, je ne peux absolument pas renier que je suis « atypique », étant HPI et mon chemin de vie, dire le contraire aurait été difficile.
Alors pourquoi ce mot me pique les yeux. Ce n'est pas une étiquette de plus dans ma collection qui va me contrarie. Alors c'est quoi ?

Peut-être est-ce lié au fait que je déteste fondamentalement les frontières et tout ce qui me contraint dans un espace géographique ou de temps, et que le terme « atypique » m'oblige à un contorsionnisme intellectuel, c'est-à-dire à « rentrer dans la case » ou pas ?
Il se trouve en fait que je ne veux faire aucun effort pour y entrer, ni me morfondre à l'extérieur. Je ne veux pas me définir par rapport à la norme, ni à la majorité. « Atypique » ou pas, le terme ne me définit pas et je ne veux pas me confiner dans la petite case... besoin de liberté !

Je reconnais que tout ce palabre pour un petit mot de rien du tout est un peu exagéré et nébuleux ; je vous l'accorde volontiers. Toujours est-il que ce mot m'embête...
Et vous, est-ce le terme « atypique », vous pique aussi les yeux ?

elsbzhle 17 février 2021 à 15:14  •   53496

Non, moi il me plaît bien. Mais à te lire, je me rends compte que c'est parce que je ne le ressens pas, du tout, comme une case. La case dans ma tête, c'est le bloc des autres, les neurotypiques, enfermés dans leurs normes, leurs codes sociaux... Moi, je suis à l'extérieur. Le vaste, l'infini espace au-delà de leurs frontières.

Ambre31le 17 février 2021 à 15:16  •   53499

Et bien, justement, atypique, pour moi, ce n'est pas une case, c'est le fait de dire que je ne rentre pas forcément dans une case ou plusieurs cases. Je l'ai choisi pour ma part récemment, plutot que tous les autres, dans lesquels je ne me reconnais jamais complètement.

Petitepommele 17 février 2021 à 15:36  •   53502

@elsbzh @Ambre31
Il est évident que mon palabre n'est pas clair et merci pour vos remarques et ressentis. Mais je parlais du "mot tel qu'il est définit", et ce que je ressentais par rapport à cette définition, et non ce que je ressentais en tant qu'individu. Je serai mal placée de dire que j'entre ou je veux rentrer dans quelconque case.
J'ai précisé que c'était une question de vocabulaire. Vous avez cependant éclairé mon chemin 🙂
Si je dis que c'est la définition qui me pose problème, peut-être c'est plus clair...
Peut-être même c'est la tonalité du mot... il n'est pas joli ce mot. On dit "zèbre" pour HPI, on ne peut pas inventer un nouveau mot pour "atypique" 😀

Merlinle 17 février 2021 à 15:46  •   53503

Je vais faire le chiant, là : atypique, c'est composé avec le privatif a-. Au contraire d'un "antitypique" qui se définirait par opposition à une norme, le "atypique" n'a pas de normes. Il ne se définit donc pas par rapport à elles. CQFD ;)

Au contraire de toi, @Petitepomme, le mot atypique, ou "hors normes" me convient parfaitement, puisqu'il définit ce que je suis et ce que je fais, en ne me préoccupant pas des normes, des moyennes et autres conventions. A l'inverse, je trouve le terme "zèbre" ridicule et dénué de sens, et je ne l'emploie pas. Chacun son truc, non ? :)

Petitepommele 17 février 2021 à 16:05  •   53505

@Merlin
"Les chiants" ne me dérangent pas du tout, je t'en prie fait 🙂

Je suis tout dans le ressenti, mon côté artiste, aussi exprimer par des mots "clairs" ce que je ressens, c'est compliqué.

🤔 Pour en revenir au sujet. Vu que le mot se définit par opposition à une norme, tu admets qu'il y a une norme, non ? C'est ce que j'ai dit à la première ligne non ?
Il ne me définit pas ce que je suis dans le sens où je suis un "tout" et pas seulement "atypique".

Zenitudele 17 février 2021 à 16:08  •   53506

Je te rejoins volontiers, petitepomme.
Ramener un comportement aussi complexe à un seul mot est réducteur.
Pour ma part, tant qu'à me faire enfermer dans une case, et à me faire étiqueter, je préfère le qualificatif de "décalé". Ce terme s'applique, sans le moindre jugement de valeur, au mode de pensée, au mode de vie, aux comportements sociaux, et à tout ce qui caractérise ces comportements "atypiques".
Je rejoins aussi Merlin quant au fait que le terme de "zèbre" inventé par Mme Siaud Fachin, est dénué de sens pour qualifier les profils "atypiques" ou "décalés".

Petitepommele 17 février 2021 à 16:25  •   53507

@Zenitude
Merci pour ton intervention 🙂
Le mot zèbre est une allégorie (je me répète) pour exprimer la différence des HPI seulement et ôter le sens "supérieur" sous-entendu dans - haut potentiel intellectuel.

Merlinle 17 février 2021 à 16:34  •   53509

@Petitepomme non non... j'ai justement dit que a-typique, c'était "sans normes". Si ça se définissait par rapport à une norme, on dirait "anti-typique" :)

Petitepommele 17 février 2021 à 16:39  •   53510

@Merlin
J'ai bien compris que c'était sans norme, mais à partir du moment où tu écrit le mot "norme", c'est que la norme existe quelque part, même si elle n'appartient pas au monde de l'atypisme.
Si je dis "sans argent", j'admets que l'argent existe non ?

Merlinle 17 février 2021 à 16:50  •   53512

Mais les normes existent, évidemment @Petitepomme. Elles ne dépendent pas de nous et on peut les ignorer (en étant a-typique) ou les laisser nous définir en les suivant (typique) ou en s'y opposant (anti-typique). Je préfère pour ma part les ignorer.

Mais nier l'existence des normes c'est comme de dire qu'il n'y a pas d'argent, justement. On peut essayer de vivre sans, de s'en passer, mais la réalité observable est que l'argent circule autour de nous. Les normes, ce sont des moyennes, des conventions. Elles sont là, définies par d'autres. On peut s'en foutre éperdument (ce que je fais) ou on peut adopter une attitude conflictuelle pour tenter de s'en affranchir, ce qui revient à les laisser avoir une influence sur nous.

Petitepommele 17 février 2021 à 17:16  •   53513

@Merlin

Mon grand-père disait : "Observe et écoute, après fais ce que tu veux, les autres ce n'est pas toi".

En fait, je me rends compte en lisant vos réponses que jusqu'ici je me suis posée peu de questions, parce que j'ai toujours suivi mon intuition.
Quant à la norme : je ne sais pas trop ce que c'est que vivre dans la norme, et actuellement je suis toujours "out".

Je suis d'accord avec ton dernier propos mais, têtue, je persiste ce mot "atypique" ne me plait pas 😈

PS : Je corrige La faute dans mon précédent message ! "tu écris" et non "tu écrit" pfff !

Sakurale 17 février 2021 à 18:21  •   53522

pour une tite nouvelle comme, les termes sont tous nouveaux ....je n'ai pas encore fait de lectures sur le sujet, je préfère pour l'instant découvrir petit à petit, ne pas me laisser emporter par tel ou tel auteur, car d'après ce que j'ai vu, ils peuvent être admirés controversés .... pour l'instant je me fais ma petite idée à moi avec mon ressenti .

Donc, je disais, les termes sont nouveaux....à par "surdoué" entré dans le langage courant mais qui dans ma tête sonnait diféremment de ce que je découvre maintenant, même le mot "douance", "surdouance"...au début j'ai pensé que ce mot était inventé XD

en lisant ton post @Petitepomme , je pensais comme toi, le terme me semblait étrange, je le comprenais comme "pas normal" dans le sens péjoratif du terme . Puis @Merlin nous a donné l'explication "sans normes", et là ça me parle plus, j'y vois du positif au contraire .

Pour ce qui est des normes ... oui...elles existent....décrétées en général par la "majorité" ... cela ne veut pas dire qu'elles soient bonnes pour autant . Certaines peuvent toutefois être nécessaire . Elles sont différentes selon les cultures, l'éducation, la géographie, l'histoire, la classe sociale, l'évolution de la société ... ce qui est normal aujourd'hui ne l'atais pas forcément hier, et ne le sera peut être plus demain, cela peut être normal ici mais pas dans un autre pays .... c'est très subjectif. Tu peux être dans la norme si tu t'entoures de personnes qui te ressemblent et rentrer dans leur bonne case à eux, mais te sentir une extraterrestre en allant parler à ton voisin ...

Ambre31le 17 février 2021 à 18:43  •   53525

Et en fait, je vais rajouter un peu de poil à gratter...mais si nous refusons tant les normes de toutes sortes... Que venons-nous faire ici ? Ne ressentons nous pas finalement, nous aussi, un certain besoin de nous retrouver "entre nous" (même si "nous" est une somme de gens divers et différents mais qui partagent quand même quelque chose, comme un refus des attitudes et propos violents, par exemple).
C'était juste pour gratter un peu...pas dans le sens du poil 😉

Sakurale 17 février 2021 à 19:02  •   53527

Je suis d'accord avec toi @Ambre31 . c'est ce que je voulais dire avec ma dernière phrase . Ici, nous sommes entre nous, avec nos ressemblances et nos différences. Et c'est pareil pour les NT : ils rentrent dans la norme, dans les "bonnes" cases, pourtant ils sont aussi tous différents les uns des autres.

Avec vous, je me sens "normale " 😂 Avec d'autres personnes je me sens comme une Extra terrestre XD

Merlinle 17 février 2021 à 19:02  •   53528

@Ambre31 on peut aussi voir ça comme une recherche de partage d'intérêts communs, non ? ;)

Maele 17 février 2021 à 19:04  •   53529

😄 perso je suis venue ici suite à un diagnostic d'autisme et de douance à l'âge adulte pour voir si on peut en discuter avec d'autres à qui c'est arrivé... 😄

Amarle 17 février 2021 à 19:08  •   53531

Atypiques, haut potentiel, zèbres, surdoués : comme je l'avais déjà écrit dans d'autres sujets similaires, je trouve ces catégories inutiles.
Ça peut réconforter de se sentir une appartenance à un groupe, je le conçois bien.
Mais se définir par opposition à un autre groupe, je trouve ça dommage.
Perso je me définis en rien. Je suis une personne différente tous les jours, et plusieurs fois dans la journée même. 😵

D'ailleurs je ne suis même pas sur de me connaître moi même 🤔

Tout ça m'amène à William secoue poire : être ou ne pas être ?
Moi je ne sais pas ! 🤘

Petitepommele 17 février 2021 à 19:28  •   53534

@Sakura
Merci pour ton message. Le vocabulaire ne manque pas ici, depuis que je lis les différents fils, j'ai l'impression de faire un cours de vocabulaire. Pour une fois que je suis mauvaise élève, je trouve ça chouette.
Bon courage à toi 🙂

@Ambre
Gratte gratte... 😄

Si je suis venue ici, c'est pour croiser des personnes porteuses du spectre de l'autisme, car j'accompagne un enfant autiste. C'est aussi pour percer un peu ma bulle de solitaire... Après de fil en aiguille, j'ai découvert dans les coulisses le forum et certains posts fort intéressants.
Par ailleurs, je n'ai jamais refusé les "normes", j'ai pris ce qui m'arrangeait et qui me permettait d'arriver à ce que je voulais tout en suivant mon intuition et mes passions...

Juliette...le 17 février 2021 à 19:28  •   53535

😄 William secoue poire! 😂

Ambre31le 17 février 2021 à 19:33  •   53536

@Merlin, c'est quoi la différence entre "partage d'intérêts communs" et être dans la même norme, du coup pour toi ?

Amarle 17 février 2021 à 19:44  •   53537

Ah, @Juliette... a relevé la blague 😋

Merlinle 17 février 2021 à 20:48  •   53542

@Ambre31 ça dépend quelle définition on peut avoir des normes. Si aller dans un club de bridge parce qu'on aime jouer au bridge et qu'on veut partager ça avec d'autres est une norme, alors pourquoi pas ? Dès que l'on rassemble un groupe autour d'un point commun, on pourrait parler de "norme" à l'intérieur du groupe en question.
Mais on peut aussi considérer que les normes concernent des paramètres physiques, intellectuels et culturels relatifs à un champ social beaucoup plus vaste qu'une simple communauté d'intérêts. Personnellement, j'opterais pour la seconde catégorie. D'autant qu'un seul intérêt commun est loin de me suffire pour établir une relation solide et que je ne recherche pas d'activités de groupe ;)

Ambre31le 17 février 2021 à 21:35  •   53551

oups, je reviens

Ambre31le 17 février 2021 à 22:20  •   53553

désolé, mon doigt a ripé bien trop tôt (je vous avais parlé de mon léger souci de dyspraxie, non avéré, juste en dessous des normes ... ? 🙂 Je recommence donc.

Je disais : il me semble que tout cela pose la question du sens des mots, du sens normé et du sens qu'on leur donne.

@petitepomme ne se sent pas en accord avec LA ( es-tu vraiment sûre que ce soit LA seule ?) définition d'a-typique.

@Merlin s'interroge sur la définition de normes, ouvrant alors sur une autre compréhension au sens de communauté de partage d'intérêts multiples au sein d'un vaste champ social ( du coup tu peux développer stp, parce que j'ai l'impression que tu n'es qu'au début de ton idée? )

J'ai pour ma part un souci avec le mot "intérêt" car il est souvent pris au sens utilitariste et non au sens de porter un intérêt. Je comprends que nous parlons ici des intérêts partagés, au sens d'être plusieurs à partager un intérêt pour jongler avec les mots, échanger sur différentes questions qui nous semblent existentielles, découvrir diverses formes d'art etc...bref mais le sens normé de 'intérêt' me gêne dans ma compréhension.

Il y a me semble-t-il un problème à utiliser des mots, qui eux-mêmes sont des faits établis, communément admis par le plus grand nombre, par la norme. Mais quand on y regarde de plus près, à chaque fois, ces mots ont des sens finalement très différents pour chacun de ceux qui les prononcent. Et souvent on se trouve bloqué à ne pas pouvoir utiliser un mot qui a pris un autre sens, comme écosystème qui est devenu "écosystème d'affaire" (sur le moment, je n'ai pas d'autres bons exemples, mais il y en a tant, des mots, qu'on n'ose plus prononcer, parce qu'ils ont perdu leur sens).

Et du coup, peut-être que pour ne pas se sentir enfermé dans les mots, enfermé dans les normes, il faut juste prendre le temps de dire ce que chacun veut dire avec ses mots. Et vu que ce qui nous rassemble, c'est d'être a-typiques, et le plaisir qu'on a à échanger "entre nous", c'est peut-être une norme un peu bizarre qu'on construit, ici, une norme a-normée : qui consisterait à déconstruire les normes pour mieux reconstruire les sens, riches de nos différences.

Petitepommele 17 février 2021 à 22:44  •   53555

@Ambre
J'ai parlé de la défintion "communément" donnée, je n'ai pas dit que c'était la seule. J'avais trouvé d'autres définitions ; c'était la plus positive et simple pour moi.
Je cite : "la conduite atypique semble plus qu'une disposition congénitale, une hypercompensation d'une expérience sociale malheureuse." ou "Réfractaire né, il va toujours aux options extrêmes et passe volontiers d'un extême à l'autre, pourvu qu'il reste dans l'extrême".
Sans commentaire, parce que je suis peu douée pour décortiquer ces défintions, c'est trop concrêt pour moi🤔

Cri-crile 20 avril 2021 à 12:10  •   57422

Intéressant.

Pourquoi dit-on atypique surtout ? Très probablement pour ne pas dire anormal. Mais c'est la même chose.

Être typique, c'est correspondre à quelque chose de courant, autrement dit une norme. Et les normes existent bel et bien, partout dans la Nature, parce que bien qu'elles soient des conventions, elles correpondent à une description de la réalité.
Bref, être atypique, c'est être hors norme. Peu importe de quoi d'ailleurs.
Je n'ai aucun problème avec ce terme, bien au contraire puisqu'il me met dans une catégorie englobant plein de sous-catégories différentes (pour ce qui nous concerne ici).
Et puis, mettre dans une case, tout le monde le fait (si si, inconsciemment, tout le monde). Parfois, ça permet de s'y retrouver, de mieux comprendre un concept, une psychologie, même si on revient dessus après parce qu'on change de regard, d'angle. Là où ça devient problématique est quand certains y voient un prétexte clivant. Mais pourquoi laisser ces gens-là voler le sens d'un mot, d'un concept qui n'a rien de malsain à la base?

Atypique? Case ? Je me les réapproprie parce que je sais ce que j'en fais, à quoi ils me servent.🤘

Myle 29 août 2023 à 17:38  •   102498

Bonjour,

@Petitepomme, je te cite : "Mon grand-père disait : "Observe et écoute, après fais ce que tu veux, les autres ce n'est pas toi"."
C'est tellement ça ! Et je rajouterai, tu n'es pas les autres. Pas COMME les autres. Mais est-ce si grave ?
Pour moi, non, maintenant, ça ne l'est plus, pour les autres, ça continue parfois de l'être.

Enfant, je pensais que la norme, c'était le HPI car toute ma famille est comme ça. (sans le savoir, bien sûr...)
Du coup, à l'école, je ne comprenais pas pourquoi on m'en voulait autant d'avoir trouvé en 5 mn ce que les autres avaient mis 6 mois à ne toujours pas trouver, d'avoir donné la réponse avant même la fin de la phrase du prof, etc...

C'est quand une psy m'a (enfin !) dit que j'étais atypique car HPI que j'ai compris... et que j'ai été soulagée. Très soulagée.
Je n'étais ni asociale ni dingo, juste différente. Tout simplement différente.
Et non, je n'étais pas entouré d'abrutis, c'est moi qui était à côté (et pas forcément au-dessus ou au-dessous).
On avait enfin mis un mot sur mon malaise, sur les incompréhensions de moi envers les autres ("mais qu'est-ce qu'ils sont c...s !"), des autres envers moi ("mais pour qui elle se prend pour parler avec des mots incompréhensibles?").
En fait, c'était "normal" que je sois différente.

Le sachant, j'ai enfin pu adapter mon comportement, pour ne plus blesser les autres et ne plus les laisser me blesser.
En toute connaissance de cause, ça change tout !

Donc, pour moi, ce mot "atypique" qui me définit (et semble définir pas mal d'entre nous) me redonne de la liberté, de la légèreté.
Autant zèbre ne me parle pas, autant atypique, oui.

@Cricri je te cite : "Mais pourquoi laisser ces gens-là voler le sens d'un mot, d'un concept qui n'a rien de malsain à la base?"
ça dépend du sens qu'on lui donne, effectivement.

Est-ce le mot qui est dérangeant où le poids qu'on lui met dessus, celui qui pèse sur sa définition ?
Est-ce l'interprétation personnelle de chacun de soi pour soi ou celle des autres envers nous qui nous embête ?
Si ce mot te pique les yeux, @Petitepomme, est-ce parce que, comme toute définition et mot définissant, il est réducteur ?
Est-ce une nouvelle case dont tu veux sortir ?
Et pourquoi ça serait une case ? a-typique = hors case = libre (dans l'absolu car dans le réel, c'est autre chose)

Un jour, un ami m'a dit "toi, tu es singulière". Ouais, j'aime bien. Mais on peut peut-être faire mieux.

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Et si on remplaçait le mot "atypique" par "indéfinissable" ?
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Cela enlèverait-il ce poids, cette culpabilité, cette impression d'être toujours décalé, en porte-à-faux, a-normal.e ?
Aurait-on un plus grand espace de liberté pour être qui l'on veut ?

ça me plairait bien. En tout cas, "indéfinissable" aurait l'avantage de ne pas être péjoratif puisqu'il échappe à toute définition, justement, à toute réduction ou "mise en case". La liberté, quoi.
Après, à nous à la prendre, cette liberté, si les mots nous enferment.

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