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- Atypiques, galères, mais pas que !
J aimerai amener un témoignage plus positif pour une fois, car certes, nos particularités dérangent, mais elles peuvent aussi être le prétexte à de belles rencontres ( même éphémères) ou de belles expériences. Je me rappelle une fois où, intérimaire à l usine, j'ai eu à tenir tête au chef d atelier qui en avait après moi (pas assez vite, pas assez bien en avais je conclu). J avais fait le choix de persister dans ma ligne de conduite(alors que je flippais grave), je suis restée moi même et ça a payé : je me suis retrouvée responsable de l emballage des produits de luxe. Sur le nombre d ouvrières qu il y avait, j avais réussi à me faire remarquer juste en étant Moi.
Et puis dans d autres occasions, j ai rencontré des personnes bienveillantes, originales (pas du tout atypiques) qui m ont fait partager leurs passions (la photographie par un chauffeur de bus, la méditation par un gitan, la préhistoire par un guide...) sans aucune demande de ma part. J ai même rencontrer une personne qui ne savait pas pourquoi elle avait ce besoin de me rencontrer. C est fou.... La preuve qu on ne suscite pas que de la jalousie, la peur ou de la haine.
Et vous ? Quelles expériences positives avez vous connues en étant vous mêmes ?
En année de seconde, je me suis retrouvé avec un prof qui était la deuxième pire personne que j'ai connu, et par conséquent le pire prof. (Ben oui, pour l'instant le système scolaire c'est ma principale expérience de la hiérarchie... (s) Ses méthodes,
(Mauvaise manip, délai écoulé pour éditer le message. Je reprends.)
Il y a deux ans, au lycée, je me suis retrouvé avec un prof qui était la deuxième pire personne que j'ai connue, et par conséquent un prof horrible. (Ben oui, pour l'instant le système scolaire c'est ma principale expérience de la hiérarchie... (sans compter la famille évidemment)) Je ne vais pas rentrer dans les détails, juste préciser qu'il a fait pleurer six élèves devant le reste de la classe pendant ces 9 mois. Bref, à peu près tout le monde le haïssait. En fin d'année, il nous demande un retour écrit sur l'année qu'on a passée dans son cours. J'écris donc poliment mais franchement ce que je pense de ses méthodes (uniquement de ses méthodes pédagogiques, hein ! pas des traumas qu'il inflige), résultat : au cours suivant, piqué dans son ego de 40 années-lumière, il fait un long discours pour dénigrer les auteurs de "certains témoignages" (le mien était le seul qui ne faisait pas ses louanges) dans des termes pas polis du tout. Je m'énerve à mon tour, vais lui parler après la sonnerie pour commencer à lui expliquer aussi calmement que possible que je ne l'ai pas "attaqué avec malhonnêteté intellectuelle" mais simplement exprimé mon opinion comme il nous l'a demandé. Il interrompt l'échange d'un "On en parlera plus tard". Quelques jours après, je découvre sur l'ENT (Environnement Numérique de Travail, ce magnifique outil de surveillance des élèves qui a quelques autres utilités) qu'il m'a collé une "note d'implication", clairement un moyen de saquer les élèves qu'il souhaite, et en effet cette note détruit ma moyenne qui était de 19 dans son cours. Je ne peux pas dire que je m'en fous étant donné le système actuel basé sur Parcoursup pour lequel comptent beaucoup les bulletins, appréciations du "conseil de classe", etc. Je lui envoie donc un message -- toujours poli, toujours sur l'ENT -- où je mentionne cette note mais ne réclame pas sa modification, et surtout reprends de manière plus développée ce que je lui ai dit la fois précédente. Il me répond de manière à la fois furieuse et hyper condescendante (je ne pensais pas que c'était possible) ; je lui explique que non, je ne veux pas exprimer un "malaise inconscient" mais ni plus ni moins que ce que j'ai écrit ; il ne répond plus, préférant transférer la conversation au proviseur, qui, corporatisme oblige, y met fin en me disant qu'il "comprend que j'aie pu trouver cette note étrange mais m'assure de la totale impartialité de M. X". Puis l'année scolaire s'est terminée et je n'ai plus eu affaire à cette personne (qui, devinez quoi ? n'enseigne en tronc commun qu'aux élèves de seconde, les nouveaux arrivants auxquels il est le plus facile de faire accepter ce qu'il fait en prétendant que "c'est comme ça que ça se passe au lycée"...). Au final je n'ai rien gagné, à part la haine ad vitam æternam du professeur en question, mais j'aurais regretté de ne pas l'avoir fait.
Serena >
C'est un beau témoignage. Il a cela de terrifiant, que ce qui est "exceptionnel", devrait être "normal".
Ce devrait être "normal", de tenir la porte à quelqu'un qui s'est pris les pieds dans le plat. Ce devrait être normal d'avoir un petit mot à quelqu'un qui n'est pas bien. Ce devrait être normal, juste, de considérer l'autre, comme être, comme être vivant, et pour les humains, comme "être humain", donc avec un minimum de respect et de dignité. L'enjeu, c'est bien de trouver des gens comme cela.
Uneconscience >
Je crois que l'idée de Serena, c'était de partager des expériences positives, où nos particularités permettent de belles rencontres.
Au moins tu seras vacciné pour le monde du "travail". Enfin, de ce que j'en vois, aujourd'hui, autour de moi.
Les chefs ne demandent pas de la productivité, de l'efficacité, du rendement. Ils demandent juste de l'obéissance, une loyauté sans faille et sans remise en question. Ton prof avait très clairement une blessure narcissique, ou une faiblesse intérieure, qui lui causait cette attitude. Et face à ce genre de profil, aucun argument ne tient. Il faut juste en rester loin.
Moi je viens de passer trois ans dans une formation. C'était quelque chose. Une thérapie complémentaire.
Bon, on se dit qu'on va pouvoir rencontrer des gens avec qui parler de certaines choses, certains thèmes, qui semblent ennuyer la plupart des gens. Et ça aura été un véritable alignement des planètes. Les formateurs, les collègues de formation, cela aura été des week-ends d'échanges, de partages, une certaine complicité, de la tolérance dans tous les cas. Et une grosse émotion à les quitter, et à se quitter tous.
Depuis, j'ai reçu un message d'une des collègues de formation, et son mail, c'était quelque chose. En gros, j'étais le type le plus bizarre, le plus out of the box, qu'elle ait croisé de sa vie. Et au début pour elle, une grosse appréhension, de par un vécu sensible avec la gent masculine en général. Genre "comment ça va se passer avec ce gonze ?" Et bien, comme avec les autres. De beaux partages, des échanges de savoirs, des discussions à bâton rompu, et un super souvenir au final.
Désolé Serena, si j'ai dévié de ton sujet... Et merci @Malkav_ATW pour ton analyse.
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