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Entre amis
Abderianle 31 janvier 2019 à 22:24

Vous qui êtes inadaptés, inquiets, qui avez un humour impossible, un manque de tact, une absence totale de compassion ad hoc, des retards sociaux, une immaturité affective, une pensée incompréhensible et des revirements intellectuels et humoraux dignes de patients enclos dans des institutions fermées, dites-moi donc : avez-vous réussi à vous faire des amis ? Et par quel miracle ?
Mais pour être sûr de ce que l'on dit, qu'est-ce qu'un ami pour vous ?

Sanjurole 31 janvier 2019 à 23:21  •   3099

Dis, tu veux être mon ami ?
(voix de nounours dans bonne nuit les petits..)

Des vrais amis sur qui je peux compter je dois en avoir une dizaine. Des potes que je connais depuis près de 30 ans.. d'autres de 20 ans..
C'est plus une famille que des amis, on se voit plutôt régulièrement pour certains, de temps en temps pour d'autre, on fait de bon repas, on mange bien, on boit bien on se marre bien. Simple, efficace.

Après l'amitié, je ne sais pas trop comment la définir. Je pense que ça se construit comme beaucoup de chose. Il faut entretenir, prendre des nouvelles, forcer les choses parfois parce que les gens en général ne sont pas très démonstratifs. trop fier.. Pendant un moment chacun faisait sa vie et puis il y avait certaines embrouilles entre eux, des querelles de préau, à cause de nana mais je faisais exprès de faire des soirées où j'invitais tout le monde pour qu'ils se forcent à continuer de se voir. Une chose qu'ils ne comprennent pas toujours c'est qu'on a de la chance d'être un groupe soudé comme ça donc bon.
Certains évoluent dans ce sens et commencent à s'en rendre compte, mais d'autres sont toujours trop fier pour reconnaître leurs torts et font comme si ça venait d'eux. Moi je m'en fous je continue de travailler dans l'ombre, je sais ce que peux amener le rôle de bouc émissaire dans un groupe social alors je me sers de ça, j'accepte et fais deux fois plus d'effort pour perpétuer le truc.

Une chose aussi, c'est qu'en groupe ils sont fier, prône des choses qu'ils ne respectent pas forcément mais quand je discute avec eux ils ont tendance à me donner raison, mais en groupe, c'est autre chose.

Donc l'amitié si il y a de l'amour et de la haine c'est bon signe. Quand il y a de l'ignorance par contre..

..Par contre (c'est redondant) je fais toujours exprès de ne jamais voir les collègues de travail dans la vie privée pour ne pas mélanger les choses.

NonoBZHle 31 janvier 2019 à 23:33  •   3101

C'est peut-être parce qu'on est un peu tout ce que tu décris qu'on a des amis.
J'en ai deux très précieux et que je garderai parce que dans mon coeur depuis toute petite et à part si l'un ou l'autre me fait un "gros coup de pute", je ne vois pas ce qui nous séparerait. J'ai la rancune tenace ! (Ça c'est la merde !) Les autres, viennent et repartent au fil des évolutions de chacun.
C'est la générosité du coeur qui fait qu'on se connecte selon moi, le partage, l'amour pour l'autre, la fidélité, l'honnêteté, la parole franche, la droiture, la justesse, l'humour.
J'ai la chance d'avoir encore mes deux potes d'enfance. On est hyper différents et en même temps hyper complémentaires et avons vraiment des valeurs communes. Peut-être aussi parce que du même milieu socio-culturel. Peut-être que ça joue...On habite aux quatre coins de l'hexagone mais même pas peur !
Je fais sans arrêt des rencontres. Depuis toute petite. Elles durent plus ou moins. C'est souvent moi qui acte lorsque c'est fini. C'est terrible d'ailleurs parce que j'arrive souvent à la phase où il se passe que j'ai la sensation d'avoir fait le tour de la question/de la relation et qu'on a atteint nos limites aux uns et aux autres. De plus, lorsqu'on commence à se faire plus de mal que de bien ou alors qu'on s'ennuie, je ne vois pas l'intérêt de rester, de persister, de passer 15 plombes à expliquer le pourquoi du comment tu réagis comme ça face à telle situation. C'est chiant ! Le souci de ne pas savoir faire semblant ni les choses à moitié peut-être...
En tous les cas, c'est très très fort, très intense à chaque fois. J'ai la sensation de vivre de "l'amour-tié" tellement je les kiffe tous à balle à chaque fois. Et puis même si la relation se termine, je sais que je les aimerai toute ma vie pour le bien qu'ils m'ont apporté, toutes les lignes qu'ils ont fait bouger en moi.
J'adore faire de nouvelles rencontres (amicales, pros, éphémères, ...). Ça me galvanise ! Encore d'autres individualités, d'autres univers à découvrir, d'autres façons de penser qui du coup interrogent sur mes propres croyances ou réajustent parfois mes valeurs, mes convictions, les peaufinent, les affinent.
C'est la richesse de l'échange, le partage qui prime.
"Le bipède à station verticale" est super intéressant pour moi de toutes les manières, même dans ses travers. J'apprends tous les jours de lui.
Ça fait...Damned...29 ans putaiiiiiin !!! (ça fait mal au cul lorsqu'on calcule en fait !) que je m'éclate avec mes deux potos d'enfance et c'est une joie sans cesse renouvelée que de continuer de grandir, d'évoluer, d'échanger, de se rajuster, de se retrouver, de rire, de jouer, de fumer, de picoler (Ouais on n'est pas parfaits non plus hein ! )
L'amitié c'est continuer aussi de "grandir" les uns et les autres, les uns avec les autres.

Sanjurole 01 février 2019 à 00:30  •   3104

Ouais mais être rancunier c'est très mal ! C'est les potes, et les connaissances, de futur éventuel pote.. Pourquoi être rancunier ? C'est bizarre je trouve..

Après on s'est construit ensemble, combien de fois on a fini à l'hôpital à faire les cons, les bastons (bon perso je ne me suis jamais battu mais je fais 1m84, il parait que ça y joue), les férias, les boites de nuit, les accident de voiture, les bastons entre nous aussi, les embrouilles, les potes qui pleurent quand on était trop bourrés, les histoires de gonzesses, autant de chose qui raffermissent les liens.. En fait être amis, c'est arriver à se dévoiler sans peur de la réaction des autres, peu importe la situation, ils sont humains aussi, ils réfléchissent dans leurs coins tout comme tout le monde, normalement..

Il y a du bon dans le mauvais et du mauvais dans le bon, donc le bon et le mauvais n'existent pas, il faut simplement passer au dessus de tout ça car l'amitié est bien au dessus de toutes ces futilités.

Oui je suis le meilleur ami de l'homme mais j'ai n'ai pas de meilleur ami.

NonoBZHle 01 février 2019 à 09:54  •   3109

@Sanjuro T'as pas fini de me trouver bizarre toi... Oui être rancunier c'est très mal d'où le fait d'avoir dit (Ça c'est la merde). Mais il faut y aller avant de m'amener dans ce sentiment. J'ai le cuir épais mais le jeu à ses limites.
Perso, niveau amical, je trouve ça con les histoires de classements. Je l'ai toujours dit. "Meilleur ami", ça ne me parle pas par exemple. Comme tout ça fluctue selon l'évolution des uns et des autres, le temps passé ensemble, la disponibilité de chacun dans sa vie pour l'autre. Plein de paramètres en fait !
Mais tout ceci n'est que ma conception et ma subjectivité sur le sujet.

Merlinle 01 février 2019 à 10:11  •   3110

Pour moi, l'amitié n'est pas un phénomène rationnel, mais elle est tout de même basée sur des proximités, que ce soit l'accord entre des personnalités, les événements vécus ensemble... Et comme toute relation, y compris amoureuse, une amitié peut s'arrêter pour des causes diverses : un conflit, un éloignement géographique prolongé, une évolution divergente des esprits.

Du collège au lycée, j'avais un ami très proche. On s'était trouvés du fait que nous étions les deux seuls surdoués de la classe, donc les seuls à vraiment se comprendre et avoir des goûts communs. C'était nos différences par rapport aux autres qui avaient cimenté cette amitié-là, le fait que nous n'étions pas intéressés par les activités des autres (genre le foot, le foot, le foot...). On a perdu le contact après la première année de fac, quand je suis allé poursuivre mes études à 600 bornes de là, mais l'éloignement géographique n'était pas la seule raison : sa personnalité avait changé au point que je ne me sentais plus du tout en accord avec lui et que je n'avais plus vraiment envie de le revoir quand je rentrais chez ma mère durant certaines vacances.

A la fac, j'ai rencontré d'autres amis, dont je suis toujours très proche. On a souvent été loin géographiquement (l'un d'eux a habité de nombreuses années à la Réunion), mais on a toujours gardé le contact et on se revoit régulièrement et les liens sont restés forts. Et non, ils ne sont pas surdoués ! Pour moi cela n'a pas une importance capitale dans mes relations affectives, ce qui importe davantage c'est l'ouverture d'esprit.

Sanjurole 01 février 2019 à 10:19  •   3111

@NonoBZH non mais t'es bretonne je suis habitué
voir la vidéo

Mais je comprends l'esprit éphémère des rencontres, parfois elles sont bien plus important que la relation que l'on a avec un ami de longue date.. C'est autre chose.

NonoBZHle 01 février 2019 à 13:15  •   3113

@Sanjuro ! Je les kiffe tellement eux aussi ! T'es moqueur mais je valide ! T'as réussi à me faire marrer ce matin 😉

@Merlin : D'accord avec toi sur l'idée que ce ne soit pas un phénomène rationnel.

Pixle 05 février 2019 à 17:44  •   3336

Clairement j'ai deux amies, l'une de plus de 15 ans, éloignée, jeune maman etc.. mais on essaie toujours de garder un minimum de nouvelle et si un truc grave arrive à l'une ou l'autre, on fait tout pour être présente. Et surtout, elle me supporte avec mes questions, mes bizarreries, depuis tellement d'années, et moi avec son caractère à elle, :) Si il lui arrivait quelque chose, j'aurais l'impression de perdre une frangine..
Et l'autre ça fait.. 8 ans et elle est aussi dézinguée donc ça colle, on peut parler de tout sans tabou ou presque, on rigole comme des débiles toutes les deux avec un rire bruyant ! et elle aussi, on se supporte, on se comprend très bien, et en plus on se voit plus souvent et on partage des passions communes. Notamment le tatouage^^
Ce qui ne m'empêche pas d'apprécier très très fort et sincèrement plein d'autres gens qui ne sont pas classés (comme le dit très justement nono) et pour qui je m'inquiète, avec qui je partage beaucoup même si je dois un peu adapter mon comportement, j'arrive quand même à être moi avec eux/eux, et ce sont de chouettes moments.

patrickle 05 février 2019 à 21:46  •   3385

j'ai parfois l'impression qu'il y a des amis par période. j'avais deux ou trois en secondaire, que j'ai vu perdu de vue quand je suis allé à l'unif. (on se voit une fois de temps en temps pour des rencontre d'anciens), puis des copains d'unif ou pareils, ca s'écarte. il m'en reste un ou deux. j'ai l'impression que certains collègues pourrait devenir des amis mais il y a toujours cette espère de barrage professionnel. (ma femme y arrive mieux que moi pour ca). j'ai parfois l'impression que Facebook est pour cela nuisible car c'est quelque chose auquel j'accroche pas du tout alors que tout le monde communique avec ca. et c'est vrai que j'ai aussi une tendance procrastinative dans la relation sociale.

Kalimaliciale 05 février 2019 à 21:54  •   3387

Il y a encore quelques mois, j'aurais pu répondre avec vivacité sur le sujet, mener le débat avec des convictions féroces d'un point de vue empli de certitudes. Mais après ce que je nommerai plusieurs grosses tatanes dans la gueule (avec le revers) et non moins de chutes catastrophiques; je me demande moi même ce que signifie l'amitié finalement et si cette notion existe réellement. Du reste en dehors de ma petite tête d'imbécile heureuse qui a songé qu'elle devait très surement être inconditionnelle. Ceci étant c'est peut être bien moi qui le suis à tort.

Fanny-146le 05 février 2019 à 22:19  •   3394

Je crois que c'est Christophe qui avait posté une vidéo sur ce qui bloque les zèbres quand il s'agit de faire de la relation sociale de base. Mais comment on se fait des amis sans passer par cette étape intermédiaire ? Il m'est déjà (souvent ? ) arrivé de faire peur aux gens, car quand je rencontre de nouvelles personnes, je jette mon dévolu sur une ou deux personnes que je vois comme des amis potentiels,et je suis rapidement dans une forme d'engagement, de confidence, qui peut mettre mal à l'aise la personne en face, qui aura besoin de plus de temps. J'ai le chic aussi pour ne pas forcément choisir les bonnes personnes... J'ai été récemment aussi très déstabilisée par une personne avec qui j'ai passé du temps qui m'a consacré du temps pour parler et pour des coups de main matériels, et un grain de sable dans l'engrenage a tout enrayé, et là, pour elle, pas de retour en arrière possible parce qu'on était vaguement copines à ses yeux, donc pas envie de son côté de lutter pour sauver une relation, qui aurait dû rester légère à ses yeux,qui n'était pas vraiment importante. Je n'ai pas compris, car autant je peux me mettre dans la merde pour aider qqn de cher, donner beaucoup de temps, d'argent, d'investissement émotionnel, autant, je sais pas le faire pour une "copine" (d'ailleurs, je vois même pas à quoi ça sert, les copains. Pas assez profond)
Au final, je considère avoir un seul vrai ami, qui est une sorte d'âme soeur. On a une histoire commune à la fois magnifique et douloureuse.
Et autour, des gens auxquels je m'accroche à tort, et d'autres qui tiennent à moi, mais que je ne vois pas, ou, quand je ne peux plus les ignorer, que je considère trop bien pour mériter leur attention...


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