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- Etre tdah peut être un faux diagnostic pour un hpi.
Je n'ai plus de souvenirs de mes classes maternelles, mais je les recherche activement. Mais ce qui m'a marqué pendant mes classes primaires était la présence tout en innocence d'une institutrice. Elle me permettait de voyager de banc en banc durant les cours, du moment que je pétais les 80% de moyenne. Jamais elle ne m'a jugé ou classé. J'étais moi, un atypique, en manque de connaissance sur qui j'étais. Elle aurait pu crier au TDAH. Mais elle ne l'a pas fait. Au pire, elle me traitait du "différent" de la classe. Sans elle, j'aurais probablement très mal tourné.
Puis dès mon entrée en secondaires, voyager entre les bancs était devenu inadmissible. J'ai alors commencé l'art du dessin. Comme je m'ennuyais ferme dans les matières classiques, je compensais en dessinant ce qui me passait par l'esprit. Et c'était loin d'être tout rose, vu que ça représentait souvent une projection de mes cauchemars. Mais les profs ont été cool. Du moment que je pouvais répondre à tout moment a leurs questions, ils me laissaient vivre ma vie. Et finalement est arrivée l'université. Beaucoup moins cool. Je devais me concentrer pour comprendre.
Mon hyperactivité s'est envolée tant je devais produire de concentration. Mais je continuais de dessiner dans les cours les plus rébarbatifs. Et ce qui est un plus, les professeurs émérites tenaient compte de mes remarques et de mes réflexions. Ainsi, ma prof de mécanique m'a nommé assistant après seulement un an. J'en avais 18. Mais elle a compris que me laisser désoeuvré causerait ma perte. Et je n'ai aucun regret sur mes professeurs d'université. Tous étaient des gens bien. En première année, il y avait une épreuve non dite. Les cours de physique et de thermodynamique étaient incompréhensibles avec notre niveau. La solution était de tisser des liens avec les années supérieures, qui détenaient les réponses. Mais têtu comme une mule, j'ai refusé la simplicité. J'ai réellement étudié les cours compétemment obscurs en m'appuyant sur des lectures et le net. Les résultats ne se sont pas fait attendre, ces deux profs farceurs se sont liés d'amitié avec moi. C'est ainsi que j'ai un peu délaissé le dessin pour la science. Il devenait trop difficile de concilier les deux. Mais ce qui m'a sauvé de mon mental trop productif a toujours été de le divertir. Et chez moi, c'est une question presque vitale. Quoi que vous fassiez, quelque soit votre orientation de vie, pensez a l'art comme exutoire de vos sentiments. Pensez aux sciences humaines pour mieux vous connaître. Et si les temps s'y prêtent, pensez aux sciences dures pour ne pas ruminer de la négativité. Hyperactif n'est pas un diagnostic médical. Ceux qui prescrivent des médocs pour ça sont des illuminés. Il suffit de rediriger sa puissance mentale.
Je pense que tu as raison et que si l'on creuse un peu ce qui est considéré comme des symptômes de TDAH, on y trouve des caractéristiques bien connus des HPI.
Mais c'est valable aussi pour l'hypersensibilité et l'hyperesthesie des HPI, qui peuvent vite être confondues avec des troubles psychotiques des lors que l'on est dans une situation de souffrance.
Et j'ai bien peur que toutes les caractéristiques de comportements ou de manières de penser des HPI, des lors que ça sort de la norme, sont justement susceptibles d'être interprètés comme les symptômes d'un problème psychologique, voire d'une maladie psychiatrique...
Pour moi le lycée a été une époque de libération, ou je pouvais enfin échapper a l'ennui des cours qui ne m'intéressaient pas, et des profs poussifs sans motivation. Je me sentais beaucoup plus a ma place en séchant les cours pour découvrir l'inconnu, rencontrer des gens, me consacrer a des passions naissantes...
L'une des meilleurs périodes de ma vie, et pourtant on m'a estimé "en rupture", "dépressif", "sans motivation ni but*, "manque de goût à la vie", etc.
Plein de preuves que j'allais très très mal, pendant que je passais les journées a me cultiver, m'ouvrir au monde, me passionner pour la musique et le monde des arts, prendre du plaisir à me confronter à la complexité et la diversité du monde avec beaucoup de plaisirs et d'envies...
Alors les erreurs diagnostics, a mon sens, c'est une certitude. La moyenne devient norme, la norme devient aprioris, et la particularité devient maladie.
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