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Je suis "sorti" dans un bar hier soir...

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Je suis "sorti" dans un bar hier soir...
Julienle 12 mai 2019 à 09:37

Je suis du matin, je me couche tôt : pour moi, la nuit est faite pour dormir. C'est un besoin vital : 11 jours de suite sans sommeil, et c'est la mort pour tout un chacun. Il me semble que c'est là une assez bonne raison, pour dormir, et aimer dormir.

Hier je suis sorti. Une connaissance récente faite sur un site de voyageurs ("couch surfing") m'a suggéré de la rejoindre dans un bar où un "événement social" avait lieu. Je me suis motivé pour y aller : je dois initier la rencontre ! Au hasard, peu importe, forcer cette "nature" de loup solitaire que je suis devenu, pour redevenir un animal social. C'est à l'heure où je vais habituellement au lit, que je me suis pointé au bar.

Rapidement, il y eut foule. Beaucoup de "jeunes", entre 20 et 25 ans. Beaucoup d'hommes, peu de femmes. Les rares femmes étaient donc très sollicitées, il y avait comme une nébuleuse de mâles tout autour de chacune d'elles : c'était à qui attirait le mieux leur attention. Il y avait ceux qui sortaient du lot physiquement : le "modèle américain", si je puis dire, à la musculature étudiée et à la posture d'acteur Netflix (on ne dit plus "hollywoodien" de nos jours), qui se tiennent comme si une caméra était braquée sur eux en continu. Naturellement, ils dominaient. Venaient ensuite le lot commun des hommes, qui tentaient, par les mots, et l'humour d'abord, de "marquer des points". On était clairement dans un système de compétition, à chacun ses armes, coups sous la ceinture tolérés.

Il s'agissait ici simplement de séduction : on forçait son plus charmeur sourire, on appuyait les poses, on riait à des blagues pas franchement marrantes, bref : on faisait tout pour se signaler. Il s'agissait aussi beaucoup d'humour : dans le monde de la nuit, on entendait souvent que "femme qui rit, femme à moitié dans son lit". Chacun sortait donc ses plus beaux tours de singes.

Rapidement, l'alcool, consommé à l'excès, faisait son effet : ça sentait le métro de fin de journée, mélange de restes de parfums du matin, de pets, d'haleines lourdes et de sueurs additionnées. La somme des conversations, couplée à la musique assourdissante, créait un bruit de fond ridicule : on ne pouvait s'entendre, alors on criait presque. La tension sexuelle était palpable : on eût dit une réunion de paons qui chacun exhibait la majesté de son plumage face à des femelles toutes en joie, d'avoir tant de choix. Cette jeune femme japonaise notamment, baignée dans un bain culturel si inhabituel, semblait jouir d'une telle agressivité sexuelle tout autour d'elle : elle avait l'air toute conquise par notre coté "latin", certains hommes osaient même lui toucher la main ou le bras, rendez-vous compte : une femme japonaise, touchée, en public ! C'était le moment, où chacun fuyait cette version "normale" de lui même qu'il exècre, pour essayer d'être celui qu'il aimerait être. C'était le moment de tous les possibles. Les désirs corporels refoulés pendant la journée, et toute une semaine de travail, explosaient à présent pour conquérir tout espace disponible. C'était l'urgence de la reproduction de l'espèce qui se manifestait ici alors, et c'en était presque beau, d'une certaine manière.

La jeune femme qui m'avait suggéré de la rejoindre fit son arrivée : c'était une grande femme aux cheveux d'un blond magique, aux formes sensuelles, qui s'était particulièrement mise en beauté ; tant, que c'en était presque embarrassant : elle voulait vraiment que personne ne la rate. Je ne l'avais jamais encore rencontrée, nous n'avions que discuté rapidement par email. C'était le genre de beauté rare, qui me fait penser aux paroles d'une chanson américaine, "Caroline", que je tenterais de traduire ici :

"Caroline,
Oui Caroline, tous les gars disaient d'elle qu'elle était belle à se damner,
Mais une telle beauté, ça te ferme autant de portes que ça t'en ouvre,
C'est comme une malédiction."

Leah me reconnut et vint vers moi, alors que je fumais une clope à l'extérieur : on a parlé un moment et durant tout ce temps, quelques mâles dominants passaient et repassaient vers nous, me lançant des regards en coin. On sentait le respect, d'avoir attiré la femelle la plus prisée dans mon espace exclusif (alors que je n'y avais rien à voir), mais aussi une tension clairement palpable : les jeunes lions ne tarderaient pas à s'immiscer dans la course, et ils étaient actuellement au top de leur création de testostérone : le combat serait perdu d'avance pour un pigeon boiteux comme moi.

Je me trouvais donc soulagé, quand Leah partit rejoindre la foule à l'intérieur.

Je respirai un grand coup, et pénétrai de nouveau dans la masse de corps suants, vociférants, presque déjà titubants pour certains. Leah était déjà encerclée par cinq ou six hommes très animés. Je me posai au bar, buvant ma bière en observant cette débauche de besoins d'attentions qui s'entrechoquaient au hasard. Sur ma gauche, ça parlait séries américaines : "Us", "Game of Thrones", "Two and a Half Men". Les interlocuteurs à cette discussion semblaient si enthousiastes, qu'on eût dit qu'ils échangeaient au sujet d'un remède à la souffrance du monde. Sur ma droite, un groupe échangeait des avis sur les différences culturelles : tout était vrai, mais j'avais déjà eu cette conversation des dizaines de fois, je pouvais lire sur leurs lèvres, tant c'était prévisible. Je m'efforçais de ne pas en vouloir aux gens, de ne pas savoir ce que je savais déjà : après tout, la plupart des gens ici n'avaient pas plus de 25 ans.

Heureusement pour moi, il y eut Tre, un américain d'Atlanta. "Atlanta, c'est le sud, la Géorgie : les gens sont plus "chilled", me dit-il. Il était calme, peu disert : il observait. On s'est mis à observer ensemble. Puis Kumar s'est aussi joint à nous, un indien réservé qui détestait le "small talk", les conversations pour ne rien dire, les conventions de langage pour "briser la glace".

C'était cool. On regardait les jolies femmes se faire bouffer leur espace intime par les affamés. Elles aimaient ça, ils aimaient ça, tout était normal, c'était la faute à personne. On ne parlait pas, car pour ce faire il aurait fallu s'approcher à presque se toucher, et se cracher nos postillons à la gueule. Tous les trois on préférait éviter. On était bien sans parler. J'ai enfilé ma quatrième bière, mais ne ressentis aucune sensation d'ivresse. A ce stade de la soirée, l'ivresse était une condition obligée, pour arriver à prendre part à ce spectacle là.

J'étais dramatiquement sobre. Le choix s'imposait alors à moi : boire davantage, des alcools plus forts, pour atteindre l'ivresse, et prendre quelque plaisir à échanger des banalités, pimentées par le spectacle de quelques corps toujours magnifiquement féminin agité par le serpent sexuel de la séduction, ou partir.

J'ai dit au revoir aux potes, et suis rentré.

Dans le métro, vers minuit : les regards sont d'une autre nature, que pendant les horaires de bureau. Ils s'attardent un peu plus longtemps, à peine une demi-seconde, mais une demi-seconde, c'est énorme, pour un regard. C'est dans cette demi-seconde, précisément, qu'on peut trouver un minuscule supplément d'espoir, quand on vit à Paris : l'espoir, d'encore être en mesure d'attirer l'attention.

TomPhallosle 12 mai 2019 à 09:47  •   10933

Excellent.... tu piques mon coeur caroline

Merlinle 12 mai 2019 à 09:50  •   10934

Un bien beau résumé. Ayant perdu le goût des observations ethnologiques, tout dans ton récit me renforce dans mon dégoût pour les lieux de ce genre. Je dois avoir une nature de "loup solitaire" bien plus féroce, alors ? (rire)

NabouNaboule 12 mai 2019 à 09:51  •   10935

C'est du Stephen King? 🙂

Julienle 12 mai 2019 à 09:56  •   10936

@NabouNabou Looool !
@Merlin même dégoût ici ! J'en reviens à mon mantra du moment : la rencontre, la vraie, la seule, impose un minimum d'espace, et de temps. Dans ces lieux là, la rencontre est précipitée et condensée. Il ne s'agit pas de rencontres, plutôt d'accidents volontaires, dans mes mots à moi...
@TomPhallos Caroline, de Outkast. D'ailleurs, avis anx anglophones : comment bien traduire ceci :

Caroline, see, Caroline
All the guys would say she's mighty fine
But mighty fine only got you somewhere half the time
And the other half either got you
Cussed out or coming up short

NabouNaboule 12 mai 2019 à 10:04  •   10937

On a probablement tort de penser qu'il peut y avoir une limite à l'horreur que peut éprouver l'esprit humain. Au contraire, il semble qu'à mesure que l'on s'enfonce plus profondément dans les ténèbres de l'épouvante une espèce d'effet exponentiel entre en jeu.

"Simetierre - Stephen King"

Merlinle 12 mai 2019 à 10:06  •   10938

@Julien : à une époque j'ai tenté de me convaincre que je devais aller dans ce genre d'endroits si je voulais avoir une chance de faire des rencontres. Après avoir bien réfléchi, je me suis dit que c'était une mauvaise idée. Après tout, celles qui vont dans ces lieux-là sont celles qui aiment de tels lieux. Donc des personnes avec qui je n'ai pratiquement aucune chance de m'entendre. Bref, j'ai renoncé à une torture inutile ;)

Julienle 12 mai 2019 à 10:11  •   10939

@NabouNabou

Je n'ai pas vécu ce moment de manière si "épouvantable" : d'abord, parce que la présence de femmes, même une seule femme, dans un lieu hypermasculin, me rassure ; ce sont les lieux exclusivement masculins, qui créent l'épouvante en moi. Et puis, j'ai fait une belle rencontre quand même : Tre, l'américain, j'le revois demain. Première fois que je rencontre un américain vraiment calme, à l'aise dans le silence. J'ai connecté avec ce gars là. Bref : cette soirée n'a pas été totalement inutile :)

Julienle 12 mai 2019 à 10:13  •   10940

@Merlin absolument, je le savais avant d'y aller, mais parfois on espère que ce sera différent... Tu sais, on se dit : "si je suis là, alors peut-être que quelqu'un comme moi sera là aussi" :)

NabouNaboule 12 mai 2019 à 10:18  •   10941

Je préfère être bourré la nuit au milieux d'une forêt sans lune

Julienle 12 mai 2019 à 10:19  •   10942

@NabouNabou
Forêt sans lune aussi, mais sobre, ou peut-être un ou deux pétards pour moi... Mais légers ;)

TomPhallosle 12 mai 2019 à 10:29  •   10943

L'enfer c'est les autres. À en devenir un cafard :)

NabouNaboule 12 mai 2019 à 10:42  •   10944

Le blanc le noir ne font pas rose. Faut il encore que le Sang coule! Ces mots reviennent sans cesse, mais le problème demeure.

TomPhallosle 12 mai 2019 à 12:44  •   10946

Non. Version Gandhi. Contre personne. Pour la liberté personnelle. Il n'y a que comme ça qu'on peut rendre l'ouïe à un sourd.....

Pacaloule 12 mai 2019 à 13:02  •   10949

Jolie plume, Julien...
Pour des gens qui ne comprennent pas ce que tu écris, ça fout le plomb...et pour des gens qui ne le comprennent que trop bien, ça fait plaisir :)
Le sang peut couler couleur d'encre, c'est toujours ça...
Je te conseille de lire "Le loup des steppes" si tu ne connais pas,
Bonne journée
PS :des femmes qui voient et qui comprennent ce que tu décris, cela existe aussi. Je le sais, j'en ai rencontré 😄

Etoilele 12 mai 2019 à 13:55  •   10953

Merci pour ce témoignage @Julien. Tu m'as permis de me replonger dans un souvenir pas très vieux. Une soirée où je me suis laissée convaincre par 2 copines que je n'avais pas vu depuis longtemps. Rapidement j'ai voulu faire marche arrière car connaissant ce genre de soirée, je n'avais pas envie de me replonger dans ces énergies. Puis les arguments des copines faisant, j'ai suivi. Une soirée entourée de centaines de gens et pourtant si seule je me suis retrouvée. Quelques verres d'alcool pour tenir le coup jusqu'au départ (évidemment je n'avais pas mon véhicule avec moi donc obligé d'attendre le chauffeur). Bref. C'était pour moi un test, une dernière vérification. Ca faisait 6 ans que je n'étais pas sorti dans ce genre de soirée. Je doute que je me laisserai entraîner la prochaine fois.

TomPhallosle 12 mai 2019 à 14:04  •   10955

Ça dépend avec qui tu y va aussi. Imagine la même soirée avec des gens que tu aimes. Qu'importe l'ambiance générale à ce moment, t'es dans un genre de bulle. Et pour peu que tu t'aimes toi même alors plus rien à. .... tu es partout et à tout moment chez toi.

Etoilele 12 mai 2019 à 14:13  •   10957

J'y suis allée avec une copine et une amie que j'aime beaucoup. Ca n'empêche pas qu'un fossé, que dis-je une falaise s'est crée entre nous. Nous n'avons plus les mêmes "délires", nous ne sommes plus dans les mêmes énergies. Ca ne nous empêche pas de bien nous entendre, mais en ce qui concerne les soirées, c'est chacune de notre côté. J'ai fais une exception l'autre jour, juste pour voir, mais désormais quand elle elle sort, moi je préfère rester dormir. On ne se juge pas et c'est ça le plus important.

Julienle 12 mai 2019 à 20:19  •   10981

@TomPhallos @Etoile

Je vois c'que tu veux dire Tom, mais perso, si je suis avec mes "amis", on devrait être tous d'accord : besoin de calme, d'espace, pour dialoguer, s'entendre. Les bars bondés avec musique à fond, même avec des gens délicieux, je peux plus. Ou bien on va danser ! Dans ce cas, la musique à donf a un sens... J'me sens plutôt bien avec moi même en c'moment, mais mes tympans ont leurs humeurs :)

TomPhallosle 12 mai 2019 à 20:29  •   10983

À juju et étoile du sud : carrément trop d'accord :)

Carolle 13 mai 2019 à 20:51  •   11065

@Julien comme je te comprends, des ambiances de sur-excitations (débiles) le soir, quelle horreur !! a chaque fois ça m'a foutu le cafard, les échanges c'est pas de la séduction...j'évite vraiment ce genre de chose, et j'essaie toujours de voir mes amis en journée,ayant besoin d'apaisement le soir.....

tout ça est tellement loin de notre essence profonde

maddyle 13 mai 2019 à 21:17  •   11068

@julien Très jolie plume!

Ezigle 25 mai 2019 à 23:27  •   12132

Dans mon cas, quand ça commence à être annuyeux comme ça... je deviens disons... créative.
Une fois (je devais avoir 17/18 ans) on était en boîte avec trois autres copines.
Et cette boîte faisait restaurant aussi. Et j'ai trouvé cette fenêtre à l'intérieur... C'était le passe de la cuisine. Je suis passé de l'autre côté et il n'y avait pas grand chose. Tout était impeccable et rangé. Et j'ai trouvé des bananes. Je suis repassé de l'autre côté avec 4 ou 5 bananes et je les ai distribué à droite et à gauche. J'en ai donné une à une de mes copines. Elle l'a mangée, et elle a donné la peau de la banane au barman qui nous a regardé d'une façon très bizarre, comme en disant... "d'où est-ce qu'elle vient cette banane ???"

TomPhallosle 26 mai 2019 à 00:12  •   12134

voir la vidéo

Tao-mele 22 juillet 2019 à 19:57  •   14947

Ho comme je me retrouve dans ce récit, cette impression d'être en dehors de la scène, ressentir cette consternation face à ce qui réjouit pourtant la masse, grande et risible absurdité... royaume de la superficialité, et de ma solitude.

Siryackle 22 juillet 2019 à 21:58  •   14964

Hé oui ! Chacun de nous il me semble... Loups solitaires ?! Ca pourrait exister une meute de loups solitaires ?! 😄 Paradoxale, n'est-ce pas ?

C'est vrai que tu as une très belle plume @Julien ! 😉

@Pacalou, Hermann Hesse a été un de mes auteurs allemands de prédilection ! Le loup des Steppes, Siddharta... 😍

Perso, ça ne me dérange pas de devoir me positionner en tant qu'observateur... (en faisant abstraction du bruit, du volume sonore tant est si bien que possible !). J'adore toujours observer le comportement de la condition humaine. Comme un anthropologue, c'est plus sympa. 😉
M'enfin, il est vrai que ça fait longtemps que ça ne m'est pas arrivé, les endroits bruyants.

ouestlebonheurle 23 juillet 2019 à 07:42  •   14987

@julien merci pour ton récit ! As tu continue de revoir l'Américain ?

Lunicole 25 juillet 2019 à 22:34  •   15244

Merci pour ce beau voyage, ces description si réalistes. Que de plaisir à lire.

slyxxle 21 août 2019 à 19:54  •   17096

Encore une fois un plaisir à lire, et comme le dit @Pacalou, il existe des femmes se rendant compte aussi de tout cela.
Qu'est ce que je m'ennui dans ce genre de soirées, je passe mon temps à y faire des "études sociologiques" et me demandant toutes les 2 min si ça y est, enfin je peux y aller ? (et ne buvant pas d'alcool, le temps passe trèèèès lentement)
Le plus triste étant que c'est bien le désespoir et la solitude qui m'y conduisaient en général, et je ne doute pas que je me relaisse prendre au piège lorsque ceux-ci se feront à nouveau ressentir. C'en est presque pathétique de le savoir et d'y retourner quand même 😄 Comme si c'était un passage obligé, qu'il n'y avait pas d'autres solution.... Mais finalement, comme le dit @Merlin, les personnes là bas ne me regardent pas, et si je suis honnête je ne les regardes pas vraiment non plus avec envie. Alors à quoi bon ?
J'essaierai de penser à ce topic la prochaine fois que je serai tentée de m'engouffrer dans le piège. 😉

Loisele 21 août 2019 à 23:04  •   17105

Regarder les autres évoluer est toujours intéressant. Savoir lâcher prise aussi. L'un ou l'autre selon la soirée. J'ai été observatrice ou delurée. Les deux sont aussi bons. Et je n'ai aucun regret, ni de l'un, ni de l'autre.

Alyale 22 août 2019 à 21:05  •   17199

Superbe plume pour un récit si anxiogène ! Quelle horreur que ces soirées... Car contrairement aux femmes de ton récit (qui je n'en doute pas ont aimé leur soirée) je déteste être un bout de viande sur un étal de boucher, même si le client est en smoking.

InconvenientTruthle 23 août 2019 à 01:29  •   17226

"Je suis "sorti" dans un bar hier soir..."

Bah non... en fait, on a essayé mais on n'a pas réussi ! Echec cuisant... mais non "cuitant" au final (dit le gars qui ne boit pas...)

@Gottheim, @Hyperfocale, @Boldbob

(rhoooooooooo la balance que je suis... 😄 😄 😄 😄)


@Alya
L'image de la petite fleur fragile attirant les petites abeilles maya par son odeur subtile te sied-elle plus ? 😂

hyperfocalele 23 août 2019 à 04:42  •   17234

Pfff si on peut plus rien garder secret... on cherchait La Dernière Bière.

Alyale 23 août 2019 à 08:39  •   17245

InconvenientTruth aha non merci, éventuellement comme un cactus à l'odeur sucrée si tu veux, mais qui s'y frotte s'y pique... ^^

Gottheimle 23 août 2019 à 13:22  •   17274

@InconvenientTruth

Nous sommes partis en promenade digestive, comme tout le monde avait prévu dès le départ.
Je ne vois pas du tout de quoi tu parles.

Fake news!

InconvenientTruthle 23 août 2019 à 13:47  •   17277

Excellent ! (je suis pété en deux devant mon écran...) 😂 😂 😂 😂

Par contre, tu es en train de me faire de la fake news avec de la true news ! C'est pas jojo tout ça ! 😉 😜

Est-ce que je peux me permettre de faire une blague relative à ce que tu m'as expliqué quant à ton métier et l'absence des acteurs nécessaires au déblocage des problèmes de tes clients ? 😄 😈

Gottheimle 23 août 2019 à 18:12  •   17308

Je t'en prie, rien de tel qu'une bonne blague.

InconvenientTruthle 23 août 2019 à 19:48  •   17323

Bah, en fait, la blague était à moitié dans la question en quelque sorte... 😉

Berengerele 04 septembre 2019 à 14:34  •   18370

Waouh! Quel texte! Je m'y trouvais, le temps de la lecture et j'ai ri de bon coeur! Comme je te comprends ! Dans un tel endroit, moi, j'observe aussi et je cache mes fous rires à l'intérieur ou je les garde pour le lendemain! Ceci dit, pas besoin d'aller dans un bar, on m'accoste ou on me reluque en rue ! Pas besoin d'être Sharon Stone!
Je crois que le type qui sort de là par contre, je le suis et j'entame la discussion histoire de passer une soirée intéressante... "intellectuellement", je veux dire. ;).

Fropople 04 septembre 2019 à 16:13  •   18376

@Julien Tentative de traduction :

Caroline, regardez Caroline...
Tous les gars la dirait belle à outrance !
Mais cette beauté ne lui sied guère tout le temps...
Lorsqu'on la considère potiche,
Paraître sans le moindre être !

Fropople 04 septembre 2019 à 16:17  •   18377

Ne connaissant pas l'oeuvre d'origine, ceci n'est que m'on interprétation ^^"

Julienle 04 septembre 2019 à 16:33  •   18378

Hey merci pour ta suggestion @Fropop !

Voici la version originale

Caroline
See Caroline, all the guys would say she's madly fine
But madly fine only got you somewhere half the time
And the other half even got you
Cursed out or
Coming up short
Yeah

Pas facile à traduire !

Julienle 04 septembre 2019 à 16:36  •   18379

Je ne le comprends pas tant comme une critique de la superficialité de certaines personnes aux physiques avantageux, mais plutôt, un vrai constat qu'une beauté exceptionnelle n'est pas un avantage dans la vie, si l'on la considère sous tous ses aspects et envisage toutes ses conséquences.

Gottheimle 04 septembre 2019 à 18:30  •   18387

@Julien
Ta version initiale était déjà très bien, mais bon...

All the guys would say she's mighty fine
Les mecs sont tous d'accord pour dire que Caroline, c'est une bombe.

But mighty fine only got you somewhere half the time
Mais elle sait qu'en comptant la-dessus, elle creuse sa propre tombe.

And the other half either got you
Parce que la moitié du temps

Cussed out
soit tu te fais pourrir la gueule

or coming up short
soit t'es pas à la hauteur.

J'ai pris de grosses libertés avec l'original, en cherchant à restituer au maximum l'esprit du texte plutôt que de faire une traduction dont pas grand-monde a vraiment besoin.

Et oui tu as raison: c'est plus un constat sur le fait que la beauté n'est qu'un avantage parmi d'autres, et en aucun cas la panacée.

Juliette...le 04 septembre 2019 à 18:54  •   18391

En tous cas, j'ai relu ta ptite incursion dans ce bar Julien et c'est vraiment bien écrit je trouve. Bien vu, bien analysé, pour sûr, et rudement bien écrit.

Julienle 04 septembre 2019 à 21:27  •   18400

@Gottheim
Gotcha bruh, keepin' it real a-aight :)

@Juliette...
Merci Juju

Julienle 04 septembre 2019 à 21:32  •   18401

La chanson en question :

voir la vidéo

Gwenle 06 septembre 2019 à 21:41  •   18533

C'est drôlement bien écrit, @Julien !
Je retrouve toutes les raisons pour lesquelles je ne suis jamais entrée dans une boite de nuit et pourquoi je suis mal a l'aise dans ce genre d'ambiance, c'est agréable à lire :)


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