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Le théâtre social - 2

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Le théâtre social - 2
Mikaale 20 décembre 2021 à 07:21

Cette prose fait suite à la précédente,
Comme je l'avais titré, et numéroté,
Elle porte principalement sur mes années collèges, où là, les comportements et les intérêts étaient basés sur plusieurs points que je considère aujourd'hui comme logiques, raisonnés du moins.

Alors, vivant dans une ville similaire quelque peu à une bourgade, je m'étais donc fais des amis (ex-amis aujourd'hui, désormais plus des connaissances visuelles), vivant à proximité de chez moi, par la réunion d'intérêts communs, des activités dépensières, comme le sport, les activités scolaires reliées à des associations publiques en primaire, etc.
Et, tous les individus que je connaissais à cette époque ont rejoints le même collège que j'ai pénétré, et ont suivi la même éducation scolaire.
La première année, avant que les classes, ne se forment, je me rappelle avoir été pris d'une angoisse manifeste, je veux dire, c'était flagrant, je râlais et je déglutissais de l'intérieur, j'étais esseulé, et je cherchais désespérément la compagnie d'une personne pour me sentir moins appauvrie par la lourdeur de devoir se retrouver devant une institution que je ne connaissais pas, et qui en imposait, malgré son allure vieillotte, et essentiellement construit en empilant des briques rouges, les unes sur les autres, donnant un aspect "old school" logique, quand j'apprenais que mes trois soeurs avant moi, avaient fréquentées cet établissement, et que ce dernier existe encore aujourd'hui, depuis grossomodo, 50 ans.
Donc, j'ai côtoyé ses lieux, dans le principe absolue, prépondérant de l'enseignement et l'éducation, je me suis retrouvé avec la plupart des personnes que je connaissais à l'extérieur, par les coercitions que j'ai cité précédemment, et la première année à été plutôt correcte, au sens sociale, et éducatif, et instructif, j'avais beaucoup d'intérêt pour l'art plastique (dommage que cette ne soit pas mise en valeur dans le champs éducatifs, au niveau des horaires par exemple, de mémoire, nous avions 2 à 3h de cours, dispatchées dans la semaine, pourtant c'étais la matière qui éveillait mon imagination et mon inspiration, ma créativité, ma plasticité, j'adorais ça (d'ailleurs encore aujourd'hui, mais je manque de pratique haha), et puis nous avions les cours et les matières que vous avez sans doute suivis également, évidemment, le français, les mathématiques (qui ont pris, à mon corps défendant, une importance capitale dans le début de mon adolescence, accompagné d'un père directif et injurieux, dans cette équation, mais j'en parlerai plus précisément dans un autre poste, car c'est également l'un des facteurs à l'origine de mon drame dans ma croissance sociale et logiquo-professionnelle).
Petite note pour les cours de flûtes (je ne suis pas devenu flûtiste, mais je me débrouillais pas mal à l'époque, je m'en tirais bien en faite, avec une moyenne de 16 à 18/20, il me semble), et c'étais sympa à expérimenter, de toute manière, j'ai toujours eu une appétence pour la musique, d'un point de vue sensoriel, la poésie musicale, et les instruments ^^ (d'ailleurs, j'aimerais bien m'essayer à l'Harmonica, advienne que pourra hein).
Dans ma classe, je me suis fais des "connaissances" qui venaient essentiellement d'endroits plus étendues de mon périmètre de prédilection, mais qui avaient des également les mêmes intérêts que moi, notamment un, qui n'avait pas sa langue dans sa poche, et pouvait se montrer particulièrement culotté, je vais le nommer "Mac" et ce Mac avait déjà un groupe d'amis constitué principalement de personnages venant de son environnement proche, et donc était plus habitués à resté avec eux, et traînés avec eux, que de s'emmerder de façon rugueuse à rencontrer d'autres personnes, sauf que moi, j'avais une caractéristique aujourd'hui perdue qui me définissait, qui était la curiosité !
Je voulais rencontrer des gens, parce que je m'étais créé un monde mentale complètement grotesque et absurde, visant à réunir les individus que je jugeais de qualités, et en faire des "amis" naïvement, aujourd'hui, évidemment, je comprends que le principe de concertation et de signature d'un contrat ne se fait pas avec un seul parti, il faut que les deux parties soient conformes, et valident mutuellement la déclaration d'amitié, ça ne se fait pas qu'avec un seul protagoniste, mais non, moi, dans mon néant intersidéral, j'ai pensé que les actions a employés pour se faire des amis, dans les dessins animés et les mangas, s'operaient de la même façon que dans la réalité, et ça m'a coûté très chère, de toute façon, la réalité me l'a bien rappelé, ça, c'est sûr.

Donc, dans les moments de pauses, et dans la cours de récré, je m'intéressais principalement à ce que je connaissais, notamment le foot, puis plus tard les mangas, que j'ai connu par le biais de plusieurs garçons, que j'avais rencontré lors des salles de surveillances, avec des surveillants qui, de toute évidence, en avaient rien à cirer de nous (ils étaient payés par les contribuables pour garder des mioches comme nous dans une salle étroite, qui était remplit de chewing-gums collés en dessous des tables, c'étais tellement sale et horrible, bien que cela faisait rire d'autres élèves un peu moins perspicaces que ça, ses atrocités étaient surtout là pour "marquer" leurs détachements pour le matériels publics, et "marquer" leurs passages en ces lieux, que d'enfantillages selon moi, moi, je n'ai jamais dégradé le matériel, dans cette école, ni au lycée, ni en centre de formation ! Je me suis toujours astreint à ne pas commettre ce genre de diablerie, ça ne m'intéressait pas, et j'étais beaucoup plus intéressé, par les filles, ce mirage que je ne connaissais pas, l'art plastique (M.Renault, je m'en rappelai toute ma vie, assez brute de décoffrage, ne paie pas de mine, s'époumonait à hurler sur les élèves un peu trop indisciplinés, mais bon manifestement, ça ne les faisait pas trembler plus que ça, notamment ceux qui avaient déjà connus plus que des cris dans leur champs familial respectif, moi, j'aimais ses cours et sa gestuelle me faisait marrer, comme si il conduisait un orchestre, donc je vous laisse imaginer le pot à tabac là, quinquagénaire, vieille veste en cuir, et chemise usée, pantalon usé, et les espèces de derbies en simili cuir, qui, pour se faire entendre, avait besoin de crier, et émettant des éclats de voix intempestifs, sans prévenir en plus, du coup pour beaucoup de mes contemporains, c'étais assez drôle à voir, certains étaient dans la neutralité, et attendaient que la tempête passe, d'autres étaient plutôt terrifiés, et se demandaient oula, mais quand est-ce que cela va se finir, et puis il y avait des personnes comme moi, qui étaient plutôt dans la retenue, à se pincer les lèvres pour éviter d'éclater de rires, et se prendre des mesures répréhensibles au coin de la gueule, mais il était assez ouvert et sympathique, et je me rappelle d'une phrase qu'il avait dit à une partie des membres de notre classe d'antan, c'étais que "le parfait n'existant pas, même l'oeuvre la plus belle, ne méritera pas la note de 20/20" donc globalement, j'ai compris de façon implicite que cette note, je ne l'obtiendrais jamais dans son cours, quand bien même j'essayerai de suivre à la lettre ses demandes et ses consignes dans sa matière, et je l'ai compris à cette époque.

Bref, donc je passe l'année de 6ème et de 5ème, plutôt aisément, ce n'est pas le caractère élitiste, mais c'est globalement viable et concevable, en 5ème je fais la rencontre d'un garçon que je vais nommé "Dave" qui doit sans doute faire partie de ma feuille de route, puisque c'est une connaissance aujourd'hui, que je connais depuis à peu près 10 ans, mais notre relation s'est affaiblie, par les préoccupations différentes, les envies différentes, les intérêts divergents, et je me rappellerai de Dave, pour sa dilection pure pour les bonbons bons marchés, il adorait ça, c'étais en faite son péché mignon, il ne s'arrêtait jamais d'en ingurgiter, je pouvais voir le mouvement de sa gorge en action, sa pomme d'Adam effectué le micro-enclenchement rapide et expéditif du haut vers le bas, après avoir avalé son précieux, mélangé à sa salive pour en apprécier plus le goût, et le ressentir.

Il a une conception assez similaire à la mienne, en ce qui concerne les relations sociales, il voulait également créer un groupe d'amis (d'ailleurs, lui, a plutôt réussi à le concrétiser, seulement parce que il n'a jamais eu de difficulté pour se sociabiliser, c'étais même plutôt banale et facile pour lui, mais il m'aimait bien, j'ai jamais compris pourquoi d'ailleurs, puisque je le dis, par moment, il m'ennuyait, je me comportais de façon acerbe avec lui, et les sujets dont il me parlait, la plupart du temps, et bien ça ne m'intéressait pas, mais pour ne pas le froisser, ou réfréner son admirable détermination, je ne disais rien, j'ai jamais su réellement dire oui ou non, et surtout quand j'étais plus jeune, ah oui, j'étais mutique, mais au sens le plus strict qu'il soit, par contre avec les membres constituant mon foyer familial, j'ai jamais eu ce problème, hors mis mon père, car pour des raisons que je clarifierai et je développerai dans un autre témoignage, je ne pouvais pas, et j'en étais incapable...

Bref, et la fin de ma 5ème s'est conclue par un drame, une violence inouïe que j'ai ressenti à travers tout mon corps.
Alors, contextuellement, c'est le dernier jour de cours avant les vacances d'été, je sors des cours impatient de rentrer chez moi, regarder des cartoons américains, que j'adorais, et d'être "peinard" ! En sortant de l'institution, je cours vers la sortie de l'établissement, qui était disposé d'une grille en longueur à l'entrée principale, pouvant être ouverte et fermée selon les cas, et qu'est-ce je décide de faire ? Il y avait une foule énorme de jeunes personnes comme moi désireuses de sortir des lieux, je me précipite en courant, je trébuche, et me fracasse les deux dents de devants sur le sol à l'entrée de l'établissement, et je me mets, évidemment à pleurer et hurler comme pas possible, de bons samaritains me ramènent au toilette de l'établissement, et je pisse évidemment le sang, me rendant compte de la violence physique, matérielle, je précise, pour la toute première fois de ma VIE, et de deux choses l'une, déjà ça fait super mal, et ensuite, dans mon esprit, mes vacances étaient foutues, et j'étais dans une tristesse inconsolable et dans un épuisement moral important.
L'une des surveillantes du collège appelle ma mère au boulot, hors je connais ma mère, elle va paniqué, stressé et s'inquieté, et c'est exactement ce qu'il s'est passé ! Elle m'a sermonné en me demandant comment avais-je pu être aussi négligeant, et aussi maladroit, agité, etc
Moi, étant fatigué par les pleurs, je rentre avec elle, à la maison, je chiale encore une bonne demi-heure, puis je m'endors de fatigue, 1h30 après, ma mère se décide à m'emmener voir un médecin pour examiner l'état du truc, le médecin se montre sans transition, et révèle à ma mère qu'il n'y a rien à faire, que c'est fini, et que l'on doit m'arracher les dents fragmentées, pris de peur, je demande à ma mère dans un mini conciliabule, de ne pas l'écouter, et elle me dit que de toute façon, nous allions voir quelqu'un d'autre, quelques jours après, nous allons voir un autre médecin, une dentiste, qui me confectionne des prothèses dentaires, et je retrouve donc mes dents légèrement bancales, avec mes morceaux que j'avais perdu lors de cette malchanceuse et risible situation.

En 4ème, je suis moins concentré, moins attentif, et les cours m'ennuient, je me cache en dessinant des personnages, et en créant des formes, des silhouettes, etc.
Je fais la rencontre d'un garçon, qui sera plus tard le précurseur de ma rencontre avec l'un des hommes les plus importants de ma vie, c'est moi qui ai prit les devants, et a décider de faire le premier pas, afin d'instaurer un climat relationnel avec lui, il était assez surpris de ça, je m'en rappelle, et est quelqu'un au regard plutôt inexpressif, un peu balourd, il est bistre d'apparence, des ongles longs, que je trouvais étrange, surtout sur un homme, mon père avait les ongles coupés, mon grand-frère, les miennes étaient constamment rongés, plus tard, j'ai compris que cela était dû à de l'angoisse ou de l'anxiété, mais ce sont des actions faites inconsciemment (c'est fou ce que l'on peut découvrir chez une personne, rien que en observant ses mains, faites-le, honnêtement ça révèle pas mal de choses non dites explicitement).

On s'entendait bien, mais il y a un comportement, un agissement, qu'il prenait, qui, au départ, ne me dérangeait pas, mais de façon répétée, cela avait commencé véritablement à m'emmerder, et que je n'avais pas compris à l'époque, c'est le fait, qu'il me copiait constamment, dans la gestuelle, la posture, la façon de marcher (assez atypiques chez moi), et même les outils scolaires, en faite, il agissait purement par mimétisme, en cherchant à mimer le moindre de mes faits et gestes, puis un jour, vous allez sans doute me dire que ce n'étais pas correct, je me suis montré insolent et insultant envers lui, en le traitant de noms qu'il ne méritait pas, j'étais animé par la colère et la frustration de ne pas savoir pourquoi il agissait comme ça, puisque quand je lui demandait d'arrêter, il continuait de plus belle, par la suite, alors ce jour où je l'ai insulté, je m'en rappelle, nous avions cours de "technologie" il s'est également énervé, et je lui ai dis que si les mots ne marchaient plus, il ne restait plus qu'une chose pour qu'il comprenne, et il avait compris où je voulais en venir, et m'avait répondu, en gros, que ça lui étais égal, et que il acceptais mon invitation.
Alors, évidemment, cela a attiré tout les autres mioches de l'époque, voulant voir une énième bagarre au alentour du collège, alors moi, pour être tout à fait honnête avec vous, je ne veux pas, et je ne souhaite pas véhiculer une image de brute épaisse, prétentieuse, mal dégrossi, je ne cautionne aucunement la violence, et c'est réellement une activité proscrite dans ma logique et ma programmation naturelle, mise à part si je n'ai pas le choix, dans une situation qui demande d'en faire usage, seulement, ce jour là, j'étais pris d'une colère éminente, et je n'ai pas mesuré l'amplitude de la situation, et le niveau d'intérêt, en faite, son acte de mimétisme, je l'ai pris comme une moquerie itérative, répétée de façon systématique, et ça m'avait mis hors de moi, alors nous nous sommes vu en dehors du collège, avec les curieux autours, on s'est envoyés des bourre-pifs dans la gueule, des gnons dans la poire, ça m'avait fait très mal, j'en suis ressorti avec un coup de griffe dû à ses longues ongles sur le bras et une marque de gifle sur la gueule, et lui, le nez saignant, bref, c'est pas si important, mais je détaille de manière évasive la réalité brute de ce qui s'est passé, voilà tout.
Quelques jours après, nous avons faits la paix, et nous étions même plus proche que au début de notre relation amicale.
Je m'attarderai sur son cas dans un autre poste, car quelques années plus tard, il avait agi d'une manière à mon égard, que je n'oublierai jamais.

La 3ème à été l'année principale, et culminante afin de réussir l'épreuve finale après les 3 années qui s'étaient écoulées, à savoir le brevet, donc par les révisions, accompagné du soutien de mon père, surtout en math, où j'avais subi une véritable torture morale, j'avais une avance sur des chapitres que nous n'avions pas encore traités en cours, dans les matières, notamment la physique-chimie, les maths, et anciennement la SVT, car mon père était un professeur de science, carrière éteinte rapidement car il était plutôt friand des jeux, du poker, et de la vie nocturne et de l'ébriété, que de la vie normée, décente, et équilibré ! Contrairement à moi, mon père est quelqu'un de TRÈS sociable, voir beaucoup trop, il a aucun mal à s'insérer dans un tissus social de choix, car il maîtrise l'art de la subtilité, l'art de vivre malgré tout, à l'extérieur évidemment, en interne, c'est TOUT le contraire ! Et s'intéresse à la majorité des sujets de ses contemporains, donc la politique, notamment, les actualités, le monde, les enjeux économiques et géopolitiques, il est plutôt facilement mis au courant par le biais des médias, de la presse, ses journaux préférés, le Parisien, et le Figaro, bref, il est plutôt réceptif quant à l'évolution des choses, les décisions prises par les réformes, ou les lois votées et appliquées par le conseil constitutionnel et le conseil d'état, d'ailleurs il m'emmerdait souvent à étaler son discours (tu le fais pas là, peut-être ? ^^"")
À s'appesantir en permanence, en étant toujours en état de stress constant, bordel, qu'est-ce qu'il me faisait flipper...

Je divague, et donc cette année, je tombe sur une fille, que je connaissais visuellement, que je trouve très belle, séduisante, et qui ressemble à une poupée habillée avec une robe à motif de fleurs coquelicots rouge, un visage symétrique, fine, nez fin, des belles mains, j'étais très attiré par elle, malheureusement, j'étais et je suis un bleu dans les relations humaines, et notamment avec les femmes, et ça m'a suivi tout au long de ma vie, à part avec une, dont je conterai l'histoire de couple dans un autre témoignage, mais fondamentalement, les interactions avec les femmes ont toujours été des moments épouvantables pour moi, comme dirait l'autre "C'est le tragique de la timidité" réussir à comprendre l'autre, et s'exprimer sans passer pour la lopette, et le fantasque de service.

Et je me rappele lui dire piteusement avant les épreuves, je cite : "bonne chance pour les épreuves" en lui faisant un signe du pousse, et me tortillant comme un clown, elle me répondit après m'avoir regardé bizarrement, je cite : euh...merci" j'étais déprimé haha, mais ça ne m'a pas empêché de réussir mon epreuve, et ainsi obtenir mon diplôme, et poursuivre la route, vers l'étape suivante, à savoir le lycée, le hall gigantesque ouvrant la voie à la "réussite" en grimpant les échelons,
Les moments les plus difficiles et marquants que j'ai rencontré dans l'entièreté de mon parcours scolaire, mais ça, ce sera pour une prochaine fois.

Conclusion, mon expérience dans ce collège s'est faite, s'est construite, s'est déroulé par des événements que je qualifierais de rugueuses, j'ai découvert le sentiment d'avoir mal, la blessure et la souffrance physique, l'indifférence des individus d'un point de vue sociale, se confortant uniquement que dans ce qu'ils/elles connaissent, et avec ceux/celles qu'ils/elles connaissent !
Les esprits affûtés disent souvent que l'on ne découvre la réalité du monde que dans la tristesse et la peine, ainsi que dans le caractère de ce qui est meurtri, blessant, et qui s'imprègne sur notre peau, et bien de toute évidence, j'ai bien reçu le coup dans ces années là, j'ai également découvert des sujets et des passions, qui suscitent encore mon intéressement, et mon investissement dans le temps, par l'intermédiaire de quidams, pour le meilleur ou pour le pire ! sans vouloir m'adosser à un concept manichéen, j'ai globalement appris dans ce collège, j'ai rencontré des individus, tous aussi différents les uns que les autres, mais qui possédaient tous la faculté de s'intégrer à un collectif, et de répondre aux exigences du concept de lien de connexion, qui doit être établie, afin que deux corps, voir plusieurs corps, puissent échanger, communiquer, interagir, se "comprendre" par les sujets qui les passionnent, les attirent, etc.
Ce premier carrefour structurel m'aura permit de comprendre un peu mieux la vie sociale, parmis les individus de mon âge, et aussi entrevoir, dussent-t-elle être pénibles, les affres et les événements qui m'attendraient, en rejoignant le lycée, pour de nouveaux atermoiements à devoir vivre, et s'adouber soi-même, correctement pour les tornades et les torrents de flammes, qui se profilaient.

Voilà, ce fût très très très long, j'espère ne pas en rebuter toute la chapelle, ça me tenais à coeur d'en parler, en cherchant à traduire au mieux les détails et les caractéristiques, mais je ne pouvais pas non plus trop traîner en longueurs, sinon, cela aurait été plus long, c'est certains, et cela était un expérience vrai et réel dans mon univers social, rien n'est anticipable dans les aventures que l'on ne mesure pas au départ, et donc il arrive, parfois, que l'on se retrouve dans des contextes qui rendent les choses un peu plus éreintantes, épuisantes, incongrues aussi.
Cela m'a fait très plaisir d'en parler, vous n'imaginez pas l'impression, le ressenti de relâcher un poids lourds des mains, c'est comme une pénitence, une sorte de rédemption, je me sens vidé, et si je me sens vidé, je crois que c'est bon signe 🙂
J'ai jamais pu exprimer ces mots à l'oral, les gens étant souvent, et à juste titre, intéresser et concentrer par les événements administratifs et logistiques de leur existence personnelle, je comprends évidemment que ce n'est pas une question de mauvaise volonté, c'est simplement que l'importance, la primordialité de leurs environnement privée, demande à recourir à une certaine exigence pointilleuse, à une certaine constance et c'est la maintenance de cette pierre angulaire qui incombera avant tout le reste, j'aurais sans doute agi de la même manière si j'étais branché sur ces paramètres.

Mais je tiens sincèrement et grandement à vous remercier d'avance de m'avoir lu, car c'est un loong récit, digne d'un micro petit livre, mais vous comprendrez, je l'espère, que j'en ai gros sur le coeur, voilà.

Par contre, je viens de me rendre compte, malheurs à moi, je suis borné, que je n'ai pas introduit de dessin dans ce témoignage, alors que j'avais dis que je le ferai dans le dernier poste avant celui-ci ^^"
Je suis vraiment navré, une errance de ma part, je vous assure que cette erreur sera réglé dans la suite de mon témoignage, la troisième partie.
Je vous dis merci, et à bientôt.

Mickael.

Mikaale 20 décembre 2021 à 08:43  •   71926

Je tiens à sincèrement m'excuser, je souhaitais oblitérer les innombrables fautes que j'ai commise en écrivant, malheureusement je n'ai pas eu la rapidité suffisante pour le faire, alors par soucis de probité je le dis, mais j'espère que vous arriverez à comprendre mes écrits, malgré tout ! Voilà 🙂
Néanmoins, je remet l'écrit mieux orthographié en dessous de ce message.
Je vous remercie d'avance.


Mickael.

Mikaale 20 décembre 2021 à 08:45  •   71928

Cette prose fait suite à la précédente,
Comme je l'avais titré, et numéroté,
Elle porte principalement sur mes années collèges, où là, les comportements et les intérêts étaient basés sur plusieurs points que je considère aujourd'hui comme logiques, raisonnés du moins.

Alors, vivant dans une ville similaire quelque peu à une bourgade, je m'étais donc fais des amis (ex-amis aujourd'hui, désormais plus des connaissances visuelles), vivant à proximité de chez moi, par la réunion d'intérêts communs, des activités dépensières, comme le sport, les activités scolaires reliées à des associations publiques en primaire, etc.
Et, tous les individus que je connaissais à cette époque ont rejoints le même collège que j'ai pénétré, et ont suivi la même éducation scolaire.
La première année, avant que les classes, ne se forment, je me rappelle avoir été pris d'une angoisse manifeste, je veux dire, c'était flagrant, je râlais et je déglutissais de l'intérieur, j'étais esseulé, et je cherchais désespérément la compagnie d'une personne pour me sentir moins appauvrie par la lourdeur de devoir se retrouver devant une institution que je ne connaissais pas, et qui en imposait, malgré son allure vieillotte, et essentiellement construit en empilant des briques rouges, collées avec du ciment, les unes sur les autres, donnant un aspect "old school" logique, quand j'apprenais que mes trois soeurs avant moi, avaient fréquentées cet établissement, et que ce dernier existe encore aujourd'hui, depuis grossomodo, 50 ans maintenant.
Donc, j'ai côtoyé ses lieux, dans le principe absolu, prépondérant de l'enseignement et l'éducation, je me suis retrouvé avec la plupart des personnes que je connaissais à l'extérieur, par les coercitions que j'ai cité précédemment, et la première année à été plutôt correcte, au sens sociale, et éducatif, et instructif, j'avais beaucoup d'intérêt pour l'art plastique (dommage que cette matière ne soit pas mise en valeur dans le champs de l'enseignement, au niveau des horaires par exemple, de mémoire, nous avions 2 à 3h de cours, dispatchés dans la semaine, pourtant c'étais la matière qui éveillait mon imagination et mon inspiration, ma créativité, ma plasticité, j'adorais ça (d'ailleurs encore aujourd'hui, mais je manque de pratique haha), et puis nous avions les cours et les matières que vous avez sans doute suivis également, évidemment, le français, les mathématiques (qui ont pris, à mon corps défendant, une importance capitale dans le début de mon adolescence, accompagné d'un père directif et injurieux, dans cette équation, mais j'en parlerai plus précisément dans un autre poste, car c'est également l'un des facteurs à l'origine de mon drame dans ma croissance sociale et logiquo-professionnelle).
Petite note pour les cours de flûtes (je ne suis pas devenu flûtiste, mais je me débrouillais pas mal à l'époque, je m'en tirais bien en faite, avec une moyenne de 16 à 18/20, il me semble), et c'étais sympa à expérimenter, de toute manière, j'ai toujours eu une appétence pour la musique, d'un point de vue sensoriel et auditif, la poésie musicale, et les instruments ^^ (d'ailleurs, j'aimerais bien m'essayer à l'Harmonica, advienne que pourra hein).
Dans ma classe, je me suis fais des "connaissances" qui venaient essentiellement d'endroits plus étendues de mon périmètre de vie, mais qui avaient également les mêmes intérêts que moi, notamment un, qui n'avait pas sa langue dans sa poche, et pouvait se montrer particulièrement culotté, je vais le nommer "Mac" !

Et ce Mac avait déjà un groupe d'amis constitué principalement de personnages venant de son environnement proche, et donc était plus habitué à rester avec eux, et traîné avec ces derniers, que de s'emmerder de façon pénible à rencontrer d'autres personnes, sauf que moi, j'avais une caractéristique aujourd'hui perdue qui me définissait, qui était la curiosité !
Je voulais rencontrer des gens, parce que je m'étais créé un monde mentale complètement grotesque et absurde, visant à réunir les individus que je jugeais avec des "qualités", et en faire des "amis" naïvement, aujourd'hui, évidemment, je comprends que le principe de concertation et de signature d'un contrat ne se fait pas avec un seul parti, il faut que les deux parties soient conformes, consentants, et valident mutuellement la déclaration d'amitié, ça ne se fait pas qu'avec un seul protagoniste, mais non, moi, dans mon néant intersidéral, j'ai pensé que les actions a employer pour se faire des amis, dans les dessins animés et les mangas, s'operaient de la même façon que dans la réalité, et ça m'a coûté très chère, de toute façon, la réalité me l'a bien rappelé, le prima de l'insouciance et de la fragilité d'esprit.

Donc, dans les moments de pauses, et dans la cours de récré, je m'intéressais principalement à ce que je connaissais, notamment le foot, puis plus tard les mangas, que j'ai connu par le biais de plusieurs garçons, que j'avais rencontré lors des salles de surveillances, avec des surveillants qui, de toute évidence, en avaient rien à cirer de nous (ils étaient payés par les contribuables pour garder des mioches comme nous dans une salle étroite, qui était remplit de chewing-gums collés en dessous des tables, c'étais tellement sale et horrible rien que d'y repenser...bien que cela faisait rire d'autres élèves un peu moins perspicaces que ça, ses atrocités étaient surtout là pour "marquer" leurs détachements pour le matériels publics, et "marquer" leurs passages en ces lieux, que d'enfantillages selon moi, je n'ai jamais dégradé le matériel, dans cette école, ni au lycée, ni en centre de formation ! Je me suis toujours astreint à ne pas commettre ce genre de diablerie, ça ne m'intéressait pas, et j'étais beaucoup plus intéressé, par les filles, ce mirage que je ne connaissais pas, l'art plastique (M.Renault, je m'en rappelai toute ma vie, assez brute de décoffrage, ne payait pas de mine, s'époumonait à hurler sur les élèves un peu trop indisciplinés, mais bon manifestement, ça ne les faisait pas trembler plus que ça, notamment ceux qui avaient déjà connus plus que des cris dans leur champs familial respectif, moi, j'aimais ses cours, et sa gestuelle me faisait marrer, comme si il conduisait un orchestre).
Donc je vous laisse imaginer le pot à tabac là, quinquagénaire, vieille veste en cuir, et chemise usée, pantalon usé, et les espèces de derbies en simili cuir, qui, pour se faire entendre, avait besoin de crier, et émettant des éclats de voix intempestifs, sans prévenir en plus, du coup pour beaucoup de mes contemporains, c'étais assez drôle à voir, certains étaient dans la neutralité, et attendaient que la tempête passe, d'autres étaient plutôt terrifiés, et se demandaient mais quand est-ce que tout cela allait se finir, et puis il y avait des personnes comme moi, qui étaient plutôt dans la retenue, à se pincer les lèvres pour éviter d'éclater de rires, et se prendre des mesures répréhensibles au coin de la gueule, mais il était assez ouvert et sympathique, et je me rappelle d'une phrase qu'il avait dit à une partie des membres de notre classe d'antan, c'étais que "le parfait n'existant pas, même l'oeuvre la plus belle, ne méritera pas la note de 20/20" donc globalement, j'ai compris de façon implicite que cette note, je ne l'obtiendrais jamais dans son cours, quand bien même j'essayerai de suivre à la lettre ses demandes et ses consignes dans sa matière, et je l'ai compris à cette époque.

Bref, donc je passe l'année de 6ème et de 5ème, plutôt aisément, ce n'est pas à caractère élitiste, mais c'était globalement viable et concevable.
En 5ème je fais la rencontre d'un garçon que je vais nommé "Dave" qui doit sans doute faire partie de ma feuille de route, puisque c'est une connaissance aujourd'hui, que je connais depuis à peu près 10 ans, mais notre relation s'est affaiblie, par les préoccupations différentes, les envies différentes, les intérêts divergents, et je me rappellerai de Dave, pour sa dilection pure pour les bonbons bon marchés, il adorait ça, c'étais en faite son péché mignon, il ne s'arrêtait jamais d'en ingurgiter, je pouvais voir le mouvement de sa gorge en action, sa pomme d'Adam effectué le micro-enclenchement rapide et expéditif du haut vers le bas, après avoir avalé son précieux, mélangé à sa salive pour en apprécier plus le goût, et le ressentir.

Il a une conception assez similaire à la mienne, en ce qui concerne les relations sociales, il voulait également créer un groupe d'amis (d'ailleurs, lui, a plutôt réussi à le concrétiser, seulement parce que il n'a jamais eu de difficulté pour se sociabiliser, c'étais même plutôt banale et facile pour lui, mais il m'aimait bien, j'ai jamais compris pourquoi d'ailleurs... puisque je le dis, par moment, il m'ennuyait, je me comportais de façon assez triviale avec lui, et les sujets dont il me parlait, la plupart du temps, et bien ça ne m'intéressait pas vraiment, mais pour ne pas le froisser, ou réfréner son admirable détermination, je ne disais rien, j'ai jamais su réellement dire oui ou non, et surtout quand j'étais plus jeune, ah oui, j'étais mutique, mais au sens le plus strict qui soit, par contre avec les membres constituant mon foyer familial, j'ai jamais eu ce problème, hors mis mon père, car pour des raisons que je clarifierai et je développerai dans un autre témoignage, je ne pouvais pas, et j'en étais incapable...

Bref, et la fin de ma 5ème s'est conclue par un drame, une violence inouïe que j'ai ressenti à travers tout mon corps.
Alors, contextuellement, c'est le dernier jour de cours avant les vacances d'été, je sors des cours, impatient de rentrer chez moi, regarder des cartoons américains ( Looney toons, Tom&Jerry, Titi & Grosminet, bref des satires de la société américaine) que j'adorais, et d'être "peinard" !
En sortant de l'institution, je cours vers la sortie de l'établissement, qui était disposé d'une grille en longueur à l'entrée principale, pouvant être ouverte et fermée selon les cas, et qu'est-ce je décide de faire ? Il y avait une foule énorme de jeunes personnes comme moi désireuses de sortir des lieux, je me précipite en courant, je trébuche, et me fracasse les deux dents de devant sur le sol à l'entrée de l'établissement...et je me mets, évidemment à pleurer et hurler de douleurs, puis de bons samaritains m'ont ramené au toilette de l'établissement, pour nettoyer toute la pisse de sang, me rendant compte de la violence physique, matérielle, je précise, pour la toute première fois de ma VIE, et de deux choses l'une, déjà ça fait super mal ! et ensuite, dans mon esprit, mes vacances étaient foutues, et j'étais dans une posture inconsolable et dans un épuisement moral important.
L'une des surveillantes du collège appelle ma mère au boulot, hors je connaissait ma mère, elle va paniqué, stressé et s'inquieté, et c'est exactement ce qu'il s'était passé ! Elle m'avait sermonné, en me demandant comment avais-je pu être aussi négligeant, et aussi maladroit, agité, etc,
moi, étant fatigué par les pleurs, je rentrais donc avec elle, à la maison, j'ai chialé encore une bonne demi-heure, puis je me suis endormi de fatigue.

1h30 après, ma mère se décide à m'emmener voir un médecin, se situant dans un hôpital à 7-8 km de chez nous, pour examiner l'état du truc, le médecin se montre sans transition, et révèle à ma mère qu'il n'y a rien à faire, que c'est fini, et que l'on doit m'arracher les dents fragmentées, pris de peur, je demande à ma mère dans un mini moment de conciliabule, de ne pas l'écouter, et elle me dit que de toute façon, nous allions voir quelqu'un d'autre, quelques jours après, nous allions voir un autre médecin, cette fois dans un cabinet dentaire, donc voir une dentiste, qui allait m'examiner, et me confectionner des prothèses dentaires, et j'ai retrouvé donc mes dents légèrement bancales, avec mes morceaux que j'avais perdu lors de cette malchanceuse et risible situation.

En 4ème, j'étais moins concentré, et moins attentif, et les cours m'ennuyait, je me cachais en dessinant des personnages, et en créant des formes, des silhouettes, etc.
J'ai fais la rencontre d'un garçon, qui sera plus tard le précurseur de ma rencontre avec l'un des hommes les plus importants de ma vie, c'est moi qui ai prit les devants, et a décider de faire le premier pas, afin d'instaurer un climat relationnel avec lui, il était assez surpris de ça, je m'en rappelle, et est quelqu'un au regard plutôt inexpressif, un peu balourd, il est bistre d'apparence, des ongles longs, que je trouvais étrange, surtout sur un homme, mon père avait les ongles coupés, mon grand-frère également, les miennes étaient constamment rongés, plus tard, j'ai compris que cela était dû à de l'angoisse ou de l'anxiété, mais ce sont des actions faites inconsciemment (c'est fou ce que l'on peut découvrir chez une personne, rien que en observant ses mains, faites-le, honnêtement ça révèle pas mal de choses non dites explicitement).

On s'entendait bien, mais il y a un comportement, une attitude, qu'il prenait, qui, au départ, ne me dérangeait pas, mais de façon répétée, cela avait commencé véritablement à m'emmerder, et que je n'avais pas compris à l'époque, c'est le fait, qu'il me copiait constamment, dans la gestuelle, la posture, la façon de marcher (assez atypique chez moi), et même les outils scolaires, en faite, il agissait purement par mimétisme, en cherchant à mimer le moindre de mes faits et gestes, puis un jour, vous allez sans doute me dire que ce n'étais pas correct, je me suis montré insolent et insultant envers lui, en l'affublant de titres qu'il ne méritait pas, j'étais animé par la colère et la frustration de ne pas savoir pourquoi il agissait de la sorte, puisque quand je lui demandait d'arrêter, il continuait de plus belle ensuite, alors ce jour où je l'ai invectivé, je m'en rappelle, nous avions cours de "technologie" il s'était également énervé, et je lui ai dis que si les mots ne marchaient plus, il ne restait plus qu'une chose pour qu'il comprenne, et il avait compris où je voulais en venir, et m'avait répondu, en gros, que ça lui étais égal, et que il acceptais mon invitation.
Alors, évidemment, cela a attiré tout les autres mômes de l'époque, voulant voir une énième bagarre au alentour du collège, alors moi, pour être tout à fait honnête avec vous, je ne veux pas, et je ne souhaite pas véhiculer une image de brute épaisse, prétentieuse, mal dégrossi, je ne cautionne aucunement la violence, et c'est réellement une activité proscrite dans ma logique et ma programmation naturelle, mise à part si je n'ai pas le choix, dans une situation qui demande d'en faire usage, seulement, ce jour là, j'étais pris d'une colère éminente, et je n'ai pas mesuré l'amplitude de la situation, et le niveau d'intérêt que cela susciterait, en faite, son acte de mimétisme, je l'ai pris comme une moquerie itérative, de façon systématique, et ça m'avait mis hors de moi, alors nous nous sommes vu en dehors du collège, avec les curieux autours, et on s'est envoyés des bourre-pifs dans la gueule, des gnons dans la poire, ça m'avait fait très mal, j'en suis ressorti avec un coup de griffe dû à ses longues ongles sur le bras et une marque de gifle sur la joue gauche, et lui, le nez saignant, bref, c'est pas si important, mais je détaille de manière évasive la réalité brute de ce qui s'était passé, voilà tout.
Quelques jours après, nous avons faits la paix, et nous étions même plus proche que au début de notre relation amicale.
Je m'attarderai sur son cas dans un autre poste, car quelques années plus tard, il avait agi d'une manière à mon égard, que je n'oublierai pas de sitôt.

La 3ème à été l'année principale, et culminante afin de réussir l'épreuve finale après les 3 années qui s'étaient écoulées, à savoir le brevet, donc par les révisions, accompagné du soutien de mon père, surtout en math, où j'avais subi une véritable torture morale, j'avais une avance sur des chapitres que nous n'avions pas encore traités en cours, dans les matières, notamment la physique-chimie, les maths, et anciennement la SVT, car mon père était un professeur de science, carrière éteinte rapidement car il était plutôt friand des jeux, du poker, de la vie nocturne et de l'ébriété, que de la vie normée, décente, et équilibrée ! Contrairement à moi, mon père est quelqu'un de TRÈS sociable, voir beaucoup trop, il a aucun mal à s'insérer dans un tissu social de choix, car il maîtrise l'art de la subtilité, l'art de vivre malgré tout, à l'extérieur évidemment, en interne, c'est TOUT le contraire ! Et s'intéresse à la majorité des sujets de ses contemporains, donc la politique, notamment, les actualités, le monde, les enjeux économiques et géopolitiques, il est plutôt facilement mis au courant par le biais des médias, de la presse, ses journaux préférés, le Parisien, et le Figaro, bref, il est plutôt réceptif quant à l'évolution des choses, les décisions prises par les réformes, ou les lois votées et appliquées par le Conseil constitutionnel et le Conseil d'état, d'ailleurs il m'emmerdait souvent à étaler son discours (c'est moi qui dis ça...),
À s'appesantir en permanence, en étant toujours en état de stress constant, bordel, qu'est-ce qu'il me faisait flipper...

Je divague, et donc cette année, je tombe sur une fille, que je connaissais visuellement, que je trouvais très belle, séduisante, et qui ressemble à une poupée habillée avec une robe à motif de fleurs coquelicots rouge, un visage symétrique, fine, nez fin, des belles mains, j'étais très attiré par elle, malheureusement, j'étais et je suis un bleu dans les relations humaines, et notamment avec les femmes, et ça m'a suivi tout au long de ma vie, à part avec une, dont je conterai l'histoire de couple dans un autre témoignage, mais fondamentalement, les interactions avec les femmes ont toujours été des moments épouvantables pour moi, comme dirait l'autre "C'est le tragique de la timidité" réussir à comprendre l'autre, et s'exprimer sans passer pour la lopette, et le fantasque de service.

Et je me rappele lui dire piteusement avant les épreuves, je cite : "bonne chance pour les épreuves" en lui faisant un signe du pousse, et me tortillant comme un clown, elle me répondit après m'avoir regardé bizarrement, je cite : euh...merci" j'étais déprimé haha, mais ça ne m'a pas empêché de réussir mon epreuve, et ainsi obtenir mon diplôme, et poursuivre la route, vers l'étape suivante, à savoir le lycée, le hall gigantesque ouvrant la voie à la "réussite" en grimpant les échelons,
Les moments les plus difficiles et marquants que j'ai rencontré dans l'entièreté de mon parcours scolaire, mais ça, ce sera pour une prochaine fois.

Conclusion, mon expérience dans ce collège s'est faite, s'est construite, s'est déroulé par des événements que je qualifierais de rugueuses, j'ai découvert le sentiment d'avoir mal, la blessure et la souffrance physique, l'indifférence des individus d'un point de vue social, se confortant uniquement que dans ce qu'ils/elles connaissent, et avec ceux/celles qu'ils/elles connaissent !
Les esprits affûtés disent souvent que l'on ne découvre la réalité du monde que dans la tristesse et la peine, ainsi que dans le caractère de ce qui est meurtri, blessant, et qui s'imprègne sur notre peau, et bien de toute évidence, j'ai bien reçu le coup dans ces années là, j'ai également découvert des sujets et des passions, qui suscitent encore mon intéressement, et mon investissement dans le temps, par l'intermédiaire de quidams, pour le meilleur ou pour le pire ! sans vouloir m'adosser à un concept manichéen, j'ai globalement appris dans ce collège, j'ai rencontré des individus, tous aussi différents les uns que les autres, mais qui possédaient tous la faculté de s'intégrer à un collectif, et de répondre aux exigences du concept de lien de connexion, qui doit être établie, afin que deux corps, voir plusieurs corps, puissent échanger, communiquer, interagir, se "comprendre" par les sujets qui les passionnent, les attirent, etc.
Ce premier carrefour structurel m'aura permit de comprendre un peu mieux la vie sociale, parmis les individus de mon âge, et aussi entrevoir, dussent-t-elle être pénibles, les affres et les événements qui m'attendraient, en rejoignant le lycée, pour de nouveaux atermoiements à devoir vivre, et s'adouber soi-même, correctement pour les tornades et les torrents de flammes, qui se profilaient.

Voilà, ce fût très très très long, j'espère ne pas en rebuter toute la chapelle, ça me tenais à coeur d'en parler, en cherchant à traduire au mieux les détails et les caractéristiques, mais je ne pouvais pas non plus trop traîner en longueur, sinon, cela aurait été plus long, c'est certains, et cela était une expérience vrai et réelle dans mon univers social, rien n'est anticipable dans les aventures que l'on ne mesure pas au départ, et donc il arrive, parfois, que l'on se retrouve dans des contextes qui rendent les choses un peu plus éreintantes, épuisantes, incongrues aussi.
Cela m'a fait très plaisir d'en parler, vous n'imaginez pas l'impression, le ressenti de relâcher un poids lourds des mains, c'est comme une pénitence, une sorte de rédemption, je me sens vidé, et si je me sens vidé, je crois que c'est bon signe 🙂
J'ai jamais pu exprimer ces mots à l'oral, les gens étant souvent, et à juste titre, intéresser et concentrer par les événements administratifs et logistiques de leur existence personnelle, je comprends évidemment que ce n'est pas une question de mauvaise volonté, c'est simplement que l'importance, la primordialité de leur environnement privé, demande à recourir à une certaine exigence pointilleuse, à une certaine constance et c'est la maintenance de cette pierre angulaire qui incombera avant tout le reste, j'aurais sans doute agi de la même manière si j'étais branché sur ces paramètres.

Mais je tiens sincèrement et grandement à vous remercier d'avance de m'avoir lu, car c'est un long récit, digne d'un micro petit livre, mais vous comprendrez, je l'espère, que j'en ai gros sur le coeur, voilà.

Par contre, je viens de me rendre compte, malheurs à moi, je suis borné, que je n'ai pas introduit de dessin dans ce témoignage, alors que j'avais dis que je le ferai dans le dernier poste avant celui-ci ^^"
Je suis vraiment navré, une errance de ma part, je vous assure que cette erreur sera réglé dans la suite de mon témoignage, la troisième partie.
Je vous dis merci, et à bientôt.

Mickael.

Pattyle 27 décembre 2021 à 09:41  •   72347

Merci pour ton témoignage vraiment très intéressant et touchant de ce que tu vis et a vécu... Pourquoi ne ferais tu pas une bd avec tout ça, puisque tu décrit très bien et tu dis aimer dessiner... Il y a beaucoup de Bd actuellement sur la 'vraie vie' des gens (ex 'Persepolis' de Marianne Satrapi, ou dans un autre style Manu Larcenet 'combat ordinaire'...) ça peut être une idée qui sait ?


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