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Vers l'échafaud

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Vers l'échafaud
Mikaale 27 mai 2022 à 05:48

L'insignifiant est exténué de vivre.
Plus le misérable avance vers les sentiers jonchés d'euphorie, de joie et de complétude, moins il a l'envie d'entendre son coeur battre jusqu'au tréfonds du noyau terrestre.
Heureux sont les affublés de la simplicité d'esprit, heureux sont les normaliens adeptes de la cinétique intemporelle, relationnelle et sociale, heureux sont les prêcheurs de la fausse empathie, heureux sont les acteurs de la fausse bonhomie, heureux se trouvent ceux qui avec présomption, arrivent à se sustenter et transcender la mort par la naissance, la fin par le commencement, échappant au Nocher, et à la tourmente...
Il a perdu. Il s'est perdu dans le gouffre de la honte, dans cette vomissure engluante, pris dans un étau, entre ce qu'il imaginait et les croyances qui l'habitait naïvement, et cette...réalité déprimante et horripilante, pourfendant son armure et son esprit, en le percutant, le vilipendant, le méprisant...
Quel intérêt de vivre dans un monde construit d'une façon telle que la qualité primera toujours avant la sincérité ? La flagornerie avant la loyauté ? Se demande t-il.
Quel est le sens de la vie quand finalement, par l'ensemble des savoirs et informations qu'il réfutait et récusait jusque là, deviennent viscéralement les points cardinaux de sa déchéance, ainsi que de sa posture, semblerait-il, irréversible ?
Pourquoi passer son temps à se raconter des histoires, porter sur un principe d'espoir et de rehaussement, qui finalement n'en ai que futile et vain ?
Il en est arrivé à cette conclusion personnelle !
En vérité, le falot, à un certain stade de son évolution (à sa limite généralement) est la concrétisation de la conjoncture globale et de l'état des choses qui l'ont frappés, ainsi que le mal-né d'une réalité sociale incomprise, et totalement brusque, qui traverse l'espace et le temps, au travers de ce qu'il appelle les "trous de ver" du code génétique, changeant de forme, de monde et de climat dans son voyage interminable, mais ne pourra jamais, au grand jamais, modifier son système de pensée, sa façon d'imaginer, ni sa façon de concevoir la vie, les choses, et les sentiments ! et le fondement élaboré par l'homme de structuration codifiée et systémique est ce qui le bride le plus ! Car son système rentrant en collision avec celui de la majorité, l'emmène donc à soit prendre la fuite en avant, au risque de souffrir tout au long de son cycle de vie, et tenté de limiter les dégâts due à la préservation de sa santé mentale, ainsi que ces croyances et sa morale, ou alors soit il est emmené à prendre la route de l'adaptation à l'emporte-pièce, l'emmenant inéluctablement et indubitablement, à devoir à tout prix faire croire, et se convaincre d'être un acteur du présent, apprenant à mimer, tout au long de sa vie...
Donc d'une certaine façon, il est une anomalie cinétique, une erreur, transformer en mensonge, qui trompe et se trompe, afin de vivre paisiblement à travers les siècles avec cette réalité, car il n'a pas d'autres choix...
Et maintenant que reste t-il ? Lorsqu'il sait qu'il est incapable de produire ou réaliser de ces voeux ? C'est la confusion chronique...
De toute façon, qu'est-ce qu'il peut en faire ? il est voué à devoir se rencarder et encaisser les frappes des caustiques, des orgueilleux(ses) et des cyniques, s'ebaudissant en se faisant des gorges chaudes sur sa posture et le fait plus véridique, de ne pas le comprendre.
Il n'en peux plus, et crains d'en avoir plus pour longtemps, hélas.
Finalement, l'innocence, le monde de l'innocence est le meilleur terreau d'un modèle sans concurrence, ni concussion, ni devoir obligatoire d'homo sapiens...un monde abondant, pur et cristallin, que le sagouin souhaiterait retrouver...un monde de morve et de satisfaction égocentré infantile, certes, mais n'est ce pas justement ce qui finalement nous définit tous ? Le passage de notre enfance ?

Il se berce d'illusion. Il sait pertinemment qu'il s'est heurté depuis un moment au plafond de verre de la limite humaine. Et aujourd'hui, il doit encore et encore et encore et encore faire le mime ? Est-ce uniquement sa raison d'exister ? jouer la comédie, puis rejoindre son épouse la solitude ?
Cette asphyxie de l'atmosphère n'a que trop durée...
Ô voyageur du temps,
qui nourrit de l'amour au plus profond,
rejeté par les fossoyeurs et les vivants,
la langue de Charon t'accueillera,

Telle un tapis étalé sur la rivière,
Tu rejoindras la barcasse de tes confrères.

Mickael.

Hinenaole 27 mai 2022 à 13:02  •   81765

Bonjour. 🙂

citation :
Partie 1
"Car son système rentrant en collision avec celui de la majorité, l'emmène donc à soit prendre la fuite en avant, au risque de souffrir tout au long de son cycle de vie, et tenté de limiter les dégâts due à la préservation de sa santé mentale, ainsi que ces croyances et sa morale"


Partie 2
"ou alors soit il est emmené à prendre la route de l'adaptation à l'emporte-pièce, l'emmenant inéluctablement et indubitablement, à devoir à tout prix faire croire, et se convaincre d'être un acteur du présent, apprenant à mimer, tout au long de sa vie..."


C'est en ça que le mensonge* est fort utile!

Le chemin honorable de la vérité, c'est: "tu dois faire un choix". Et, soit tu dois te marginaliser, soit te conformer. Mais le mensonge a ça de pratique qu'il permet d'afficher l'un pour jouir de l'autre. L'essentiel est juste de savoir ne pas se mentir à soi-même à l'instant où on ment publiquement.


* Le mensonge a toujours été interdit par tous les dogmes religieux et civilisationnels, si bien qu'on ne saurait dire à quand remonte son bannissement des bons comportements. Ainsi, sa proscription fait valeur de Loi fondamentale sur laquelle on peut asseoir, apparemment, l'authenticité et la droiture. Le sincère individu qui ne trouve pas sa place, empesé par le poids invisible de ses dogmes millénaires qui hante son esprit sans qu'il en soit conscient, doit tenter de se départir du choix obligatoire de cette bifurcation pour posséder sa liberté. Et ainsi, il s'épargnera mille souffrances et mille tourments.

A méditer...


Très bonne journée à toi, Mickael.

Kobayashile 27 mai 2022 à 18:05  •   81774

@Mikaa, merci pour ta prose, un voyage. Il me fait penser au principe de la réincarnation, du style "pourquoi suis-je née et dans quelle étagère ?".
J'ai retenu une chose, dite mais difficile à vérifier : on choisit la réincarnation dans la vie que l'on a. Ceci implique que chaque personne a les capacités et les moyens de se réaliser tel qu'il ou elle est dans cette vie, ici et maintenant.
Après, nous avons tous le choix de faire ou ne pas faire, etc., le libre arbitre qui fait le bonheur ou le malheur.
L'enjeu est de trouver le bon moyen pour ses objectifs.

Mikaale 28 mai 2022 à 05:47  •   81795

@Hinenao Bonjour/bonsoir 🙂
Ta réflexion est intéressante, car elle met en évidence un de mes témoignages (plutôt pensée du jour ou de la nuit) que j'avais écrit il y a plus de 5 ou 6 mois, me semble-t-il...
Et le mensonge, je le connais bien, si bien que je m'en sers très souvent ^^' notamment dans les contextes les plus embarrassants ou sujets à déstabilisations ou contraintes,
Mais le rapport que l'on a avec le mensonge est à géométrie variable selon la perméabilité de chaque individu, selon nôtre état, nôtre fonctionnement, et nôtre façon de concevoir les rapports, essentiellement humains.
Moi par exemple, lors d'une discussion entre amis dans un contexte relatif à la détente ou de légèreté d'esprit, je botte en touche lorsqu'une question d'ordre sentimentale est posée, c'est assez triste de pusillanimité, mais hélas je suis contraint de créer une histoire toute goupillée et tarabiscotée pour tenter une éviction rapide et expéditive, et en général, ça marche !
parce que l'autre est souvent trop soucieux de ces propres vicissitudes pour pencher son nez attentivement sur mon cas (sur ce point, c'est un désintéressement pour lequel j'appelle à utilisation répétée 🥴 )

D'où ta phrase : "L'essentiel est juste de savoir ne pas se mentir à soi-même à l'instant où on ment publiquement."
Sauf que cette phrase, j'ai bien du mal à la conscientiser car peu importe la manière de formuler sa phrase, de mentir ou dans la tournure de cette dernière, la finalité sera quoi, la sauvegarde, consciente ou inconsciente d'un acte de trahison envers soi et les autres...c'est finalement ce que Emmanuel Kant disait, j'ai trouvé sa phrase : "un mensonge est un mensonge, en soi intrinsèquement mauvais, qu'il soit dit avec de bonnes ou de mauvaises intentions"
Finalement le mensonge est l'une des pires insultes envers autrui, un jeu de dupes universel selon les disponibilités et les intentions indirectes de chacuns et chacunes, c'est presque une combine cachottière et vipérine, si on va plus loin dans la réflexion, puisque le principe avant tout dans l'attitude mensongère est par définition de prouver la détermination de sa "vérité" fomentée, afin qu'elle soit éligible comme une "vérité" fondamentalement viable et sincère, et le négatif de cette ligne constructive est l'idée se basant sur un égrainage continuel et pernicieux, qui se transmettrait entre les individus sur un fil continu, et aura pour conséquence que d'autres soient victimes de tromperie et de duperie, c'est un peu l'ancêtre de la félonie d'antan, dans le courant moyenâgeux, où ceux qui avaient manqués à leurs serments et loyautés étaient fustigés, étrillés et jeter à la gemonie ambiante pour déshonneur ou trahison de la parole, mais évidemment aujourd'hui, les vents s'agitant et le temps défilant, les moeurs, lois et traditions fondamentales sociologiquo-humaines ont plus ou moins évoluées et sont pour ainsi dire nivellées vers le bas, mais à quel prix ? Un dévoiement permanent et immuable de la part de nos contemporains ?
J'ignore si il est question d'une dévotion envers un dogme millénaire dans cette grille, pour être tout à fait honnête et pragmatique, ce dont je suis convaincu, pour sûr, c'est finalement l'incompatibilité naturelle entre ceux qui se pensent dispensés de toute attractivité pour l'humanité et le modèle social (bien que horripilant), mais par absence du savoir-être élémentaire ainsi que du savoir-faire, se vautrent donc dans un carcan volontairement pour empecher leurs travers d'être le sujet à persiflage, ce qui amène à se trouver dans un engrenage bien huilé, et enfin entre ceux qui ont une propension presque au-delà du réel et du vivant, à pouvoir user de leur intelligence potentielle, pour créer les moyens et les situations, afin d'interagir et se fondre dans la masse populaire, pour être en consensus absolue avec leur environnement, bien que hypocrite et conventionné d'une façon déséquilibrée.
Je surenchérit mais intéressante réflexion.

Très bonne journée à toi également @Hinenao

Mickael.

Mikaale 28 mai 2022 à 08:02  •   81797

@Kobayashi
Content que tu ai apprécié mon témoignage 🙂
Tu tapes dans le mille, j'ai effectivement songé à la réincarnation, mais j'ai bien peu d'éléments à mon actif,
Dis m'en plus si tu veux bien sur cette thématique, que je connais peu et qui m'intéresse 🙂
Bien que j'ai suivi des vidéos et documentaires sur le sujet.
Mais bien entendu, je ne me fais pas d'illusion, si je n'ai pas évolué suffisamment et réussi à atteindre ma mission de vie, il y a des chances, de ce que j'ai compris, par une infime observation et intéressement sur ce sujet, de me réincarner dans un autre être ou sous une autre forme. C'est intriguant.
Bah, je vais jouer un peu sur l'humour mais il faut croire que le hasard de l'existence m'a joué un très mauvais tour ^^

Surderienle 28 mai 2022 à 08:28  •   81798

.
@Mikaa
J'aime ton écrit.
Je l'ai chanté en mode rap et çà bouste.
Çà échafaude une autre façon de voir les choses...
🤔


Pourquoi, moi je suis né, et dans quelle étagère?
Tout en haut, de plus haut on aperçoit la chose...
🙂

Kobayashile 29 mai 2022 à 16:28  •   81835

@Mikaa, merci, la perception de la réincarnation reste une expérience très personnelle. Ce que je peux écrire simplement, c'est que le bouddha Shakaymuni a atteint l'illumination et a perçu ses vies passées. Grâce à cela, il a pu livrer son enseignement pendant 50 ans. Cela a donné les 84000 corbeilles, ou Sûtra, ou voies.
Tout réside dans le moyen pour l'atteindre, donc le choix de la voie.

Hinenaole 01 juin 2022 à 14:06  •   81977

Salut Mickael. 🙂
Super intéressante ta réponse. Dense, mais nourrissante.

Je peux même t'avouer qu'en postant mon message initial. J'ai quand-même eu un doute au moment de basculer sur "envoyer". Non pas que je pouvais douter de ce que j'avançais, mais plutôt que j'appréhendais ta possible réaction. C'est à dire, que tu ne prennes pas trop bien mon propos, en le considérant comme "une leçon" alors qu'en fait, ce n'est juste qu'un élan empathique et spontané.

Au passage, super intéressante aussi ton anecdote sur la "question d'ordre sentimental. Mais c'est ça que je voulais rebondir. Car ça m'a fait un poil... bondir... ^^

citation :
Emmanuel Kant: "un mensonge est un mensonge, en soi intrinsèquement mauvais, qu'il soit dit avec de bonnes ou de mauvaises intentions".
Si tu savais, cher Mickael, le nombre de fois où j'ai dû mentir par simple souci de protection. (situation que je rencontre beaucoup moins aujourd'hui, car j'ai changé radicalement de vie. C'est important de le noter. Mais je me souviens encore de tout...) Et quand je parle de protection, ce n'était pas moi à titre premier que ça concernait. Nul besoin de me mentir à moi-même.

J'aurais pas mal d'anecdotes sur cette thématique, en fait, mais je ne pourrais pas les raconter. Certaines sont très dures, d'autres doivent rester éteintes. Mais je pourrais tout à fait les symboliser toutes en racontant celle - inventée pour l'occasion, car synthétique - de la petite fille avec son chaton qui croise malheureusement une voiture (et il s'est vraiment passé un équivalent dans ma vie, mais ce n'était pas un chaton, et ce n'était pas une petit fille...)

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C'est un après-midi de fin du mois d'Août. Une famille de parisiens quitte la côté d'Azur pour remonter à la capitale. La voiture est prête, les valises sont chargées dans le coffre, et quatre adultes s'échangent quelques derniers mots sympathiques avant d'aller rejoindre la longue transhumance sur la nationale 7.

Non loin, la jeune enfant du couple parisien joue avec le chaton des azuréens. Ce n'est donc pas le sien. Mais il a le pelage doux. Et, il est si blanc et si mignon. Elle feinte de l'attraper, et l'animal espiègle, vif comme l'éclair, saute de brique en brique, de pierre en pierre pour lui échapper, et toujours se dérobe. Jeu mutuel se faisant, la petite fille et le chaton se sont écartés inconsciemment de la cour et jouxte à présent la grand rue très gravillonneuse, tracée entre de vieux mas de pierres.

Bien que vif et ayant tous les sens en éveil - privilège de sa jeunesse - le blanc chaton ne voit alors pas la massive calandre de la voiture de sport arriver sur son flanc... et, en un instant, se fait percuter et projeter dans le talus herbeux, de l'autre côté de la voie. Puis, totalement indifférente, la voiture de sport rugissante continue son chemin et s'en va faire crayer les gravillons dans l'autre virage, plus loin, avant de disparaître dans une dernière accélération.

Interdite, suspendue, en arrêt sur le bord du trottoir, la petite fille est immobile et garde longuement ses mains sur sa bouche. Ses doigts retiennent in extremis une sorte de "Oh!" de surprise qui est l'expression même de quelque chose entre la peur et l'espoir. Relâchant ses mains, elle dit: "Chaton, chaton, où es-tu?" Et c'est là qu'ayant tout vu - et surtout tout compris - du haut de ma fenêtre, je viens précipitamment à la rencontre de l'enfant...

"Hé, petite! Reste où tu es! Ne bouge pas! Je viens vers toi! C'est dangereux la rue quand on a 3 ans, tu sais. Et je vais te le retrouver, moi, ton chaton!!"... "Oh mais tiens, il est là, dans l'herbe!" Attends, attends, ne bouge pas. Ne regarde pas. J'y vais voir seul. Peut-être qu'il se cache, le coquin... Peut-être qu'il dors aussi... Il a beaucoup joué, tu sais! Il est peut-être fatigué! Beaucoup fatigué!! Ah, mais il est là, le bougre de petit chat....... Oh, c'est bien ce que je disais, tiens... Pardi! Il dort! Si si, il dort. Aller, pendant que je le prends, va donc t'en retourner appeler ton papa et ta maman. Je vais prendre ton chaton dans mes bras, sans le réveiller surtout, et je vais le transmettre aux amis de tes parents pour qu'ils le mettent au lit, tout de suite et maintenant. Aller, on fait ça!! Aller, cours et je te rattrape avec copain chaton! Le premier qui est arrivé, c'est celui qui a gagné..."

Et tandis que l'enfant, ayant retrouvé sa joie, s'en retourne déjà vivement vers ses parents, le dos tourné, je prend le chaton que je porte jusqu'à mon autre bras, et j'absorbe alors comme une éponge, comme un uppercut dans le ventre, dans la tête, toute la tristesse de l'instant, toute la colère aussi contre le terrible chauffard pour que jamais l'enfant ne puisse en ressentir, pour sa part, une once dans son souvenir de vacance. Volontaire pièce manquante dans une enfance qui ne doit en aucun cas être souillée part la trace du malheur.

Fin.
---


Bien évidemment t'as compris, Mickael, que le chaton est mort. J'ai donc menti pour protéger l'enfant sur le plan émotionnel. Car, dans ce cas, proposer la vérité brute [> "Tiens, je te rends ton chaton qui vient de crever. Aller, prends-le! Et, rentre chez toi à présent, petite. Tu n'as plus besoin de jouer sur le bord de la route... Aller zou!"] n'est pas rendre service du tout à qui on la dit. Ni sur l'instant, ni jamais.

Parfois, il vaut mieux un mensonge, gravé dans le marbre le plus dur, et un chaton "endormi" qui ira faire sa sieste sous 30 cm de terre dans le fond du jardin, pour l'éternité, qu'un trauma violent qui ressurgira plus tard à l'age adulte, quand l'enfant, devenue mère, se fera demander par sa progéniture à Noël: "Maman, j'aimerais bien un chat blanc. Dis, je peux en avoir un?", puisqu'alors tout une suite psychologique, pas forcément contrôlable ni conscientisée, en découlera...

Dans pareille situation, Mickael, je ne sais pas si je te mentirais dans une conversation d'adulte à adulte, d'autant si nous serions amis et que j'aurais l'honneur de te connaîtrais suffisamment bien. Te mentir serait même peut-être dès-lors ne pas respecter ta personne ni ta psychologie. Et je te tendais alors ton chaton fraîchement écrasé du mieux que je pourrais, avec sincérité et honnêteté, en te regardant dans les yeux.

Mais à une petite fille de 3 ans (et parfois ça marche aussi avec les adultes selon les personnalités, je l'ai vu en situation réelle 😨), je mentirai toujours droitement et fièrement au moment de récupérer un chaton à la truffe tachée de sang.

Me reste enfin la conclusion suivante. Emmanuel Kant - qui fut homme terrestre autant que nous tous, ici, et soumis aux mêmes lois qui régissent mensonges et vérités de toute éternité - qu'aurait-il bien fait à l'instant de voir une jeune enfant s'interroger sur la bonne santé de son blanc chaton passé, l'instant d'avant, sous le lourd poids d'un cheval de calèche lancé à pleine vitesse? Sincèrement, je ne sais pas s'il aurait pu tisser pour lui-même l'étoffe de sa propre doctrine. Humblement, je crois avoir comme un doute. ^^



Au prochain échange Mikaa. 🙂
Porte-toi bien.
(et veille sur ton chat.)


Hiné.


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