Amour et amitié

Ça veut dire quoi "l'amour"?

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Ça veut dire quoi "l'amour"?
Ambre31le 10 janvier 2024 à 17:50

Allez un petit sujet léger pour 2024 ...
Ça veut dire quoi pour vous ce mot là ?

Je me rends compte que, sauf erreur de ma part, on n'y a jamais vraiment consacré un fil.

On a beaucoup parlé de la difficulté d'aimer, de la difficulté d'être aimé, ou encore a s'aimer soi-même, la différence entre amour et amitié, la dépendance affective, etc... mais, en fait, c'est quoi ce truc, l'amour ?

L'amour, dont le manque ou la toxicité dans les jeune années peut vous pourrir la vie entière, l'amour auquel on "croit" ou pas, l'amour qu'on peut ou pas "donner", ou "recevoir" ?

L' amour qui emeut, meut, et peut vous rendre aussi heureux que malheureux.

A vos copies, vous avez un an 🙂!

Hinenaole 10 janvier 2024 à 20:06  •   108391

Salut. 💙
citation :
Je me rends compte que, sauf erreur de ma part, on n'y a jamais vraiment consacré un fil.

Et même... Ce ne serait pas bien grave, tu sais. C'est pas comme si c'était un sujet moche, à éviter à tout prix. Une horreur absolue, quoi... 😅
Le monde a tellement besoin de sa dose d'amour que ce n'est même pas inutile d'en remettre une couche parfois, de temps en temps.

En tous les cas, bonne idée d'avoir ouvert ce sujet. 😉
Aller, j'me lance. 😋

citation :
Ça veut dire quoi pour vous ce mot là ?

Alors, (sans jouer du piano debout...)
C'est peut-être un détail pour vous,
Mais pour moi, ça veut dire beaucoup. (😄)
...
Et justement, comme cela pourrait être pour moi un tonneau sans fond que l'idée même de traiter le sujet, je vais quand-même tenter de ramasser là mes sentiments sur les différentes lignes thématiques, et de la manière la plus courte possible.

L'Amour envers l'autre, n'importe quel autre.
Ma plus grand démonstration d'amour serait d'arriver à me fier à cet(te) autre - inconnu(e) peut-être - dans ma plus grande forme de vulnérabilité. Sans armure. Sans armes. Et si cette personne m'aime en retour, sans condition, sans attente, alors, je ne pourrais rien avoir à craindre.

L'Amour envers la personne qui m'accompagne.
Seulement la savoir respirer m'incombe. Je n'ai pas besoin de grand chose. Sa vie me peuple. Et que nous puissions être autant partenaires dans l'effort et la soufrance que dans la douceur et l'alcove secrète du lit est déjà un tout. Il n'y a pas un qui mène la dance plus que l'autre, et ce n'est pas même un tango qu'on exécute puisque la chorégraphie des pas s'avère tout en miroir.

L'Amour envers soi.
J'en ai peu et à la fois beaucoup trop. Peu, parce que je ne vaux concrètement rien. Ou franchement si peu. Et beaucoup, parce mon instinct de survie extrêmement prégnant sera toujours plus fort que l'abandon de ma raison. Au quotidien, et dans le cadre d'une vie plutôt calme, posée, je pense donc être dans un équilibre idéal des deux.


Des bisous.
Hiné.

Zompole 10 janvier 2024 à 20:51  •   108396

Il est ce qui donne la vie, la seule raison. Ce qui fait danser les antagonismes.
Qu'on le vive bien ou mal, rien ni personnes n'existe sans lui.
Son contraire au pouvoir, c'est encore lui qui fait sa loi.
Quand il est absent, on ne voit que son manque.
C'est un maître implaquable.
Il est la condition du vivant.
Il tue, se perpétue et la non-vie le justifie.

Erlenmeyerle 10 janvier 2024 à 22:29  •   108400

Ce n'est pas un choix, et il embrasse toutes les facettes.

Ambre31le 11 janvier 2024 à 08:45  •   108412

Merci a vous @Hinenao @Zompo et @Erlenmeyer,
Il me semble que vous avez déjà identifié plusieurs de ses facettes, et rappelé qu'elles sont indissociables, ainsi que son caractère inhérent à la vie.

Mais, je reste un peu sur mon questionnement de comprendre ce qu'il est.

Déjà @Zompo de quoi parles tu quand tu dis ?

citation :
Il est ce qui donne la vie, la seule raison


Et qu'y a-t-il au coeur de toutes ces facettes @Erlenmeyer et @Hinenao?

Bruinele 11 janvier 2024 à 09:10  •   108413

Vaste question, réponse simple.
C'est ce qui nous traverse, nous anime, nous étreint, nous contraint, nous éveille, nous offre la Vie, même si c'est juste le temps d'un regard.
Galvaudé, sali, pollué, bradé, il est toujours là, car sans Amour, pas d'Humanité.
En un mot, l'Amour Est, Unique, et s'exprime de mille et une façons en chacun de nous.

Zompole 11 janvier 2024 à 10:17  •   108415

Je suis un provocateur frustré!
Je voie tout les maux comme des maux d'amours.
La vie s'expérimente par son appel à elle même.
L'amour est la seule raison raisonnable de tout ce qui vit.
Les autres options sont illustrer par la caricature infernale de nos actualités.
L'aseptie est la philosophie médicinal morbide d'une civilation en carence d'amour propre.
Il y a plus de vie dans une brouette de fumier que dans un hopital.
Plus d'or aussi, mais moins d'argent en jeu...
La commerce des armes est une religions de vanités.
L'empoisonement généralisé est la suite logique du meurtre de mère nature en nous.

Pour bien aimer, il faut aimer la nature et accepter la mort comme un pas sage.
Esprit et matière dance de concert.

Hinenaole 11 janvier 2024 à 13:10  •   108421

@Ambre 🙂
citation :
Et qu'y a-t-il au coeur de toutes ces facettes @-Erlenmeyer et @-Hinenao?

La rencontre permanente.
L'absolue confiance.
Le don sans calcul de retour.
Chercher à rendre heureux/se plus que son propre bonheur.

En y réflechissant, il doit bien y avoir d'autres facettes sur cette magique boule disco. 🙂


Hiné.

---

PS: Et même à y repenser là, à l'instant, la traduction littérale de "Hinenao" est l'une de ces facettes là, aussi. Possiblement. Pour ça que je l'ai choisi, ce pseudo. Pas pour signer "Ginette" tous les jours, puisque je ne suis même pas une femme, mais bien pour la charge d'amour inconditionnel et fidèle qu'il recèle. "Mon petit amour", "ma petite femme". Ou quand "petit" est l'absolument inverse forme d'un quelconque sens réducteur. Bref, toute une histoire...

Erlenmeyerle 13 janvier 2024 à 21:23  •   108568

Toutes les facettes, tous les aspects de l'objet qui sucite l'amour.
Dans cette perception du terme "amour" je présuppose qu'il existe une destination, un objet (au sens large) de cet amour. Pour moi l'amour n'est pas la transcendance de la vie (qui est donc simplement "la vie").

gildele 13 janvier 2024 à 22:40  •   108578

Réponse en chanson...

voir la vidéo

Juliette.le 13 janvier 2024 à 23:29  •   108580

Quand on arrive à écouter, et qu'on entend...
Quand on entend, et qu'on a envie d'écouter...
Quand on écoute avec envie d'entendre,
et qu'on entend, avec encore l'envie d'écouter...
Être sur le point de lâcher, et jaillir de plus belle. Juste après l'instant où l'on a envie (besoin ?) de rejeter l'altérité, se recentrer et ressentir sa part en nous. Se décentrer. Se laisser étirer dans l'inconnu. Relâcher son sentiment de "puissance unique", de "savoir", se laisser n'être qu'éponge.
Fleurir de la sève du tout et le savoir. Et prendre plaisir à voir fleurir quoi que ce soit, qui que ce soit, et concourir à cela, naturellement.

Ambre31le 14 janvier 2024 à 00:51  •   108584

🙂

Juliette.le 14 janvier 2024 à 00:58  •   108586

🙂

paradoxle 14 janvier 2024 à 01:24  •   108589

Bon à moi...😶
8000 ans de littérature sur le sujet et ce truc reste un mystère. J'ai attendu qu'il y ait quelques post pour voir et il est clair que chacun à sa vision du truc. Moi j'ai toujours pas compris, j'en sais rien.

Du coup, ce qui est pour moi la plus belle chanson d'amour de tous les temps par le plus grand chanteur du monde connu.
voir la vidéo

Le point de vue d'une qui le refuse (décidément, quelle découverte, celle-ci !)
voir la vidéo

Et je veux finir par une touche plus joyeuse et légère, c'est le moins qu'on puisse dire.
voir la vidéo

Ambre31le 14 janvier 2024 à 09:31  •   108595

Merci pour toutes ces nouvelles contributions, qui posent des perspectives, et une large palette 😉. Je reviens en discuter avec vous quand ça s'eclaicira pour moi, juste suffisamment pour en parler.

C'est peut-être justement d'en parler avec nos propres mots qui aiderait a mieux comprendre.

Et pour que cela ne devienne pas un fil de chansons avec les mots des autres, il y a un fil chouette pour ça
https://www.apie-people.com/forum/loisirs-passions-et-hobbies/litterature/parce-que-j-entends-parler-d-amour-partout-autour-73328#73398

Ici, si ça vous convient, moi je préfèrerais qu'on mette nos propres mots. Un peu comme le fil de philosophie de @zozotte, où il propose de dire ce que chacun pense personnellement, sans se limiter aux pensées des grands, ce qui n'empêche pas de les citer bien sûr, comme support de discussion.

zozottele 14 janvier 2024 à 09:56  •   108596

Touché que cela ait été compris @Ambre31.
Nos propres pensées oui.
C'est peut être ça l'amour, être touché,se laisser toucher par l'autre, être surpris encore et toujours par la vie et par l'autre.

Zompole 14 janvier 2024 à 10:02  •   108597

Bravo Juliette, ton texte est formidable.
Si Paradox voulait composer avec, ça pourrait être une grande chanson...
Ne sommes nous pas vivant pour honorer l'appel de la vie à elle même?

Aquilale 14 janvier 2024 à 10:20  •   108599

L'amour est multiple, consistant et inconsistant, tiède, parfois brûlant, caméléon s'adaptant à chaque personne.
Mais il est avant tout énergie.
Un élan soudain vers l'autre.
Une pulsion de vie vers une autre vie.
La plupart du temps, ça retombe comme un flan, l'énergie étant fluctuante, flamboyante comme le soleil pénétrant la mer, puis, ça fait des vagues et ça se termine par de petits remous timides sur le bord de la plage.
C'est ainsi.
L'amour est mouvement.
Si on sait regarder, il est partout .
Dans l'air touché par le faucon.
Le chêne qui protège les colonies d'oiseaux.
Les rires clairs des enfants.
La danse du porte-queue.
La feuille morte qui crisse sous nos pas.
La vie, c'est l'amour.

Juliette.le 14 janvier 2024 à 11:08  •   108601

Merci @Zompo. Je n'arrive pas à l'imaginer en chanson. Ou alors il faudrait le réécrire un peu, y ajouter du "liant"...

Timide02le 14 janvier 2024 à 14:21  •   108609

Je suis un peu comme @paradox, je ne comprends pas vraiment ce que c'est.

Edith Piaf a essayé de nous dire à quoi ça servait
voir la vidéo

Je me demande si l'amour n'est pas juste sorte de carburant pour la vie.
En période de pénurie, on vit au ralenti
Lorsque l'on tombe en pannee séche, il est temps de partir ...

Etoilele 14 janvier 2024 à 15:11  •   108613

Bon aller je me lance, dans ma plus grande spontanéité, je vais donner ma définition que ce que je crois être l'Amour. Ce n'est que mon point de vue à ce jour qui évoluera sans doute encore avec le temps.

Je pense que le problème c'est que les gens croient que l'Amour est un sentiment, un ressenti.... Non ça je pense que c'est l'égo (la peur de perdre l'autre, l'autre comble nos besoins, l'autre rempli un vide en nous, l'autre nous fait nous sentir une belle personne, on se sent rien sans l'autre, notre vie n'a aucun sens sans l'autre, l'autre me rend heureux, etc...), un écho qui résonne en nous et nous fait vivre des émotions plus ou moins intenses que l'on prend pour de l'amour. Souvent j'entends, je ne veux plus aimer car l'amour ça fait mal, non je pense que nous avons mal parce que nous ne savons pas aimer (ni être aimé d'ailleurs), nous n'avons pas appris à aimer de manière juste. L'Amour c'est doux, ça fait du bien, ça calme, ça apaise..... Quand nous grandissons (je ne dis pas que nous somme élevés car je pense au contraire que nous rabaissés dès notre enfance) nous sommes conditionnés dans un monde qui nous apprend à nous comparer, à vivre dans la compétition mais nous n'apprenons pas à aimer. Dans nos familles c'est la même chose, nos parents ont eux-mêmes grandi dans un monde qui fonctionne à l'envers donc ils nous ont montré l'exemple de ce qu'ils connaissent, pensant bien faire.
Pour moi, ce n'est pas un sentiment, c'est une énergie, c'est une intention, un carburant comme j'ai pu le lire juste au dessus.

Donc l'Amour ça fait du bien, à nous et aux autres, ça se vibre. L'expression faire les choses avec Amour a été galvaudé, alors qu'en réalité elle a tout son sens. Emettre une intention d'Amour dans une recette de cuisine ou un texte ou même la fabrication d'une petite pièce de bois se ressent. C'est subtil mais l'Amour se ressents sensitivement plus qu'émotionnemment.

L'amour entre un frère et une soeur, une mère et son enfant, un homme et une femme (etc...) tout cela est une même énergie. Dans les actes, factuellement les choses seront différentes, mais l'énergie de fond qui s'en émane est l'Amour purement et simplement.

Et là je n'ai parlé que de l'Amour entre êtres humains mais l'Amour pour les animaux, les plantes, bref tout ce qui vivant nous entoure. Quand on dit qu'une personne a la main verte cela veut bien dire qu'en fait cette personne met de l'Amour dans ses cultures et ça se voit, les plantes le ressentent et à leur tour émanent de l'Amour à leur manière. Une personne qui vibre de l'Amour est Belle, une plante qui vibre de l'Amour est Belle. Ca se voit.

Toute cela pour moi c'est de l'Amour. C'est CA l'Amour.

J'espère que vous comprendez le fond de ce que j'essaie d'exprimer ici car dans la forme j'ai du mal à trouver les mots.... Pas simple de remettre chaque mot à sa juste place.

paradoxle 14 janvier 2024 à 17:44  •   108619

@Etoile Ah! c'est ça ce que tu appelles l'amour !
Alors je sais ce que c'est, je l'ai vécu plus ou moins intensément mais il me traverse toujours. J'ai grandi dans une famille nombreuse et aimante, tordue certes mais aimante. J'ai évolué dans des collectifs où plus il y avait d'amis au sens profond du terme, animaux compris, plus l'amour émanait. Plus on était dans le don et moins dans le partage, plus il était palpable.
Je plussois le lien que @Juliette. fait avec l'écoute. Une écoute active car c'est aussi un don.
Naturellement.

Etoilele 14 janvier 2024 à 18:01  •   108621

J'aime beaucoup ce que tu as écris @Juliette. Je pense que tu as très joliement et Juliettement résumé l'Amour 💚

Juliette.le 14 janvier 2024 à 19:30  •   108623

Juliettement, oui c'est ça. 😄

Merci @Etoile !

Aquilale 15 janvier 2024 à 10:42  •   108636

@Etoile
Ce que tu écris rejoint ce que j'avais posté.
Que l'amour est pur énergie.
Et je ne sais pas s'il est utile de faire des différences dans l'amour, d'y creuser des compartiments. Plus on essaie de voir clair, plus on s'aperçoit de la complexité de ce sentiment/émotion/énergie.

Etoilele 15 janvier 2024 à 12:33  •   108638

Effectivement @Aquila ça se rejoint.

Là est toute la subtilité de la Vie. Tout comme on a pu le constater en physique quantique dès qu'on essaie d'observer les particules elles changent de comportement (ou quelque chose comme ça), du coup l'Amour faisant parti de ce grand tout Vivant tout comme le reste il s'harmonise que si nous ne l'observons pas.
Ca me fait penser aussi au mécanisme que nous avons dans le "fuis moi j'te suis / suis moi j'te fuis".
L'Amour quand il est accompagné d'une intention égotique, ça fonctionne mal voire pas du tout. Alors que quand il est purement Amour sans attente quelle qu'elle soit là tout est fluide, harmonieux.

Zompole 15 janvier 2024 à 13:46  •   108642

Oui, et les couilloneries matérielles sont là pour donner à ces sources claires, l'occasion d'exercer ces bons entendements?

Ça peut tenir l'ère...

Ambre31le 15 janvier 2024 à 21:48  •   108661

L'amour comme l'énergie de vie ? Je ne sais pas. Il en est peut être une forme, sans doute plurielle.
Mais il se conjugue au vécu, au quotidien, au réel, et d'énergie intangible il devient très concret et de confronte au réel, a toutes autres énergies, dans tous les sens, dont il ne peut se dissocier.

paradoxle 15 janvier 2024 à 23:12  •   108666

Je ne sais pas si je dis une bêtise mais j'ai l'impression que l'Amour, ce dont @Aquila et @Etoile parle, n'est pas la réponse à la question initiale sur l'amour :

"On a beaucoup parlé de la difficulté d'aimer, de la difficulté d'être aimé, ou encore à s'aimer soi-même, la différence entre amour et amitié, la dépendance affective, etc... mais, en fait, c'est quoi ce truc, l'amour ?
L'amour, dont le manque ou la toxicité dans les jeunes années peut vous pourrir la vie entière, l'amour auquel on "croit" ou pas, l'amour qu'on peut ou pas "donner", ou "recevoir" ?"

Autant pour ce dernier, je comprends rien, autant pour le premier, si (par contre, parler d'énergie, je ne vois pas bien ce que ça veut dire puisque tout est énergie, mais bon... ).
En tout cas ça ne parle de la même chose.
Je me trompe ?

Ambre31le 15 janvier 2024 à 23:53  •   108667

Oui et non, @paradox.
Je crois que là où ça devient le souk, c'est quand l'Amour-énergie devient réel, et qu'il se conjugue avec toutes les biscornuités de la vie réelle, et de part et d'autre.
Et réussir a surfer sans lâcher la vague, c'est un exploit, surtout si on a eu une vie cahotique. Ce qui ne m'amène toujours pas a conclure qu'il vaut mieux faire sans, mais plutôt faire sens, expliciter au maximum, et avancer dans la compréhension de soi-même, pour pouvoir se connecter sans trop de torsions a l'Autre.

En tout cas, oui, c'est une énergie, qui nous transporte, sans rien comprendre ... À peut-être un peu plus sur soi-même a chaque fois.

cocozozole 16 janvier 2024 à 00:18  •   108668

L'amour... Pulsion de vie pour les psychanalystes, il y a une très belle lecture intitulée "l'amour et la haine", de Rivière et Klein.
Et concernant l'énergie d'amour, je l'ai découverte à l'écoute d'un podcast de Florent Lucas, suivi de la lecture de son livre "Comment changer le cours de votre vie grace à l'énergie d'amour".
Ce sont quelques clés, anodines sur ce forum...
L'amour se vit, se vibre, se ressent.
Faire confiance, lâcher prise, penser être à la bonne place, au bon moment. Faire de ses expériences, même les pires, des leçons de vie.
Donner et recevoir des sourires, parce qu'on ne sait pas ce que vivent les gens que l'on croise, parce que dans le doute, je préfère être gentille avec un con, que conne avec un gentil...
Parce qu'on a tous été un bébé innocent...
Tiens c'est marrant, j'ai maintenant la chanson de Florent Pagny "Savoir aimer", dans la tête !
Rien que de se poser la question sur ce forum, ce soir, est une telle chance...
D'autres n'ont pas l'occasion de se la poser. La survie est leur quotidien.
La vie est cruelle, et cette énergie d'amour est une vraie bouée dans l'eau sombre des incertitudes.
J'aimerais l'envoyer à tous ces immigrés noyés en mer... Et à tant d'autres...
Bon ben l'amour quoi...
Faites l'amour pas la guerre.

Etoilele 16 janvier 2024 à 00:23  •   108669

Tout est énergie oui, mais tout n'a pas la même fréquence. L'Amour est en quelque sorte une fréquence. D'ailleurs avec certaines personnes on dit parfois qu'on n'est pas sur la même longueur d'ondes.

cocozozole 16 janvier 2024 à 00:32  •   108670

Ce que tu dis sur la fréquence, ce pourrait être une histoire d'inconscients aussi... On se reconnait, ou pas.
Ce qui nous attire chez l'autre, est inconscient en grande partie.
La thérapie imago l'explique bien dans les couples.
Quand on fait un travail sur soi par ex, on vibre différemment, et on se connecte à d'autres personnes.

Avec cette énergie d'amour je crois aussi qu'il est question de dissolution de l'ego... L'ego, c'est pipi de chat !
Mon opinion, dans le fond, ne regarde que moi ! L'important est que je vive bien avec elle, et par la même occasion qu'elle ne me coupe pas trop des autres...

Aquilale 16 janvier 2024 à 07:48  •   108671

Effectivement, on a un peu dévié,@paradox
L'amour présenté par @Ambre 31 ne correspond pas à l'idée que je m'en fais.
Aimer quelqu'un, c'est donner sans rien attendre... Ce qui est hyper dur, je le conçois.
Donc tout ce qui est jalousie, tromperie, sentiments toxiques etc, ça n est pas de l'amour mais du désamour.
Du délien.
L'amour, comme toute énergie, peut d'affaiblir, lentement ou brutalement, c'est ainsi. Et ça devient douloureux. Et si ça devient vraiment difficile, c'est que c est fini.
C'est tout.

Ambre31le 16 janvier 2024 à 10:11  •   108672

Ce dont je parle, est bien de l'Amour dont tu parles @Aquila, de l'Amour-énergie mais ce qui m'intéresse, c'est comment il se partage, dans une relation d'Amour. Celle qui parle d'échange, celle qui nous nourrit, enfant, et qui nous permet de décider ou non de vivre. Celle qui fait que naître dans une famille avec des personnes malades, se construire avec des Amours toxiques, parce qu'on n'a que ça à se mettre sous la dent, cela rend l'Amour bien plus compliqué, bien moins blanc ou noir. Et je parle de cela ici, de l'Amour-relation, l'Amour-réel, celui , qui m'interroge une fois de plus, de l'Amour-énergie non pas "théorique", mais pratique, qui nous forge au fur et à mesure de notre vie et de nos relations. Et que je cherche à comprendre, ne l'ayant apparemment jamais vécu. Par contre, je n'ai pas parlé de jalousie, ou de tromperie, comme élément de toxicité.

PS : Attention, sur Apie, il y a Ambre et Ambre31, il faut mettre 31, si vous voulez me citer.

Zompole 16 janvier 2024 à 11:04  •   108674

Mystère d'être humains sur une terre profané dont on ignore les mystères souverains

L'énergie crée les vibrations qui se décline en toute les longueurs d'ondes.
Je ne pense pas qu'un des trois puisse exister sans les deux autres.
Les accords sont primordiaux et tous, en symphonie universelles, réalisent l'univers.
Nous sommes une somme de notes en mouvances constante.

La passion et l'aveuglement sont les points communs de l'amour subjectif et de la haine.
Il sont un peu la conséquence d'une immaturité spirituel.

Chaque mots est comme un camion avec pour chaque être un chargement différent.
Au virtuel passionnel, divisions et confusions règnent.

Certain pense savoir écrire amour sans croire à l'âme.
D'autre prènent leur croyances pour des certitudes.

Peut être sommes nous autant les fossoyeurs que le terreau d'une science spirituelle dont nous seront les hauteurs.

Je dit que c'est devoir que d'aimer et non pas liberté.
C'est une des raisons pour laquelle je trouve le mot travail extremement toxique et un des pricipal pivot de l'enfer qu'on nous fait faire.
Sa vibration et ses harmoniques spatiotemporel sont, souffrance, contention, manipulation et inconscience.
Il éfface la création, l'action, l'ouvrage, l'émancipation et la conscience du vocabulaire.

Il efface aussi une myriade de rimes, de sens, d'indications et de possibilités d'échanges sur la nature de nos actions.

L'esclavagisme du vivant et la haine gouvernante sont l'apprentissage de notre époque.

Il y a peut être quelque chose à tuer en nous pour bien semer...

paradoxle 16 janvier 2024 à 13:51  •   108677

Je ne vais pas gloser infiniment ici sur le fait que le mot énergie dans ce cas est juste une image : "être sur la même longueur d'onde", "avoir des atomes crochus", "je vibre pour elle", etc. Ce sont des métaphores pratiques mais on est à deux doigts de dire que l'amour, c'est quantique. Tss, tss, tss.
Tout comme la conscience, l'âme et tout ce genre de truc qu'on ne comprend pas bien, ce sont des émergences du vivant. Or le vivant, ou toute matière à partir d'un certaine taille, perd ses propriétes quantiques. Je vous renvoie à la vidéo sur les arnaques quantiques sur le fil de vérités alternatives.
Je suis vraiment désolé de faire mon rationnel ici mais, paradoxalement, je trouve qu'on perd la poésie de la vie et de ces mystères en cherchant des explications à l'amour de ce côté-là. L'amour en tant qu'énergie est une jolie métaphore que l'on peut ressentir mais pas une explication.

Etoilele 16 janvier 2024 à 16:15  •   108681

citation :
"on perd la poésie de la vie et de ces mystères en cherchant des explications à l'amour"


Je suis parfaitement d'accord. Je pense que c'est valable pour tout ce qui ne se ressens pas avec nos 5 sens primaires. A vouloir absolument mettre des mots sur des choses qui se vivent, on finit par passer à côté du vrai sens profond des choses et de la magie de la vie. Il est, faut avouer, difficile dans une société qui tient à tout étiquetter, de rester détaché de tout ça et de vivre juste simplement les choses à chaque instant, toujours mettre des mots des mots des mots, on en oublie les maux que ça crée (sacré ?).

J'ai voulu tenter de jouer le jeu d'apporter mon avis personnel sur la question, mais je vais donc maintenant, pour rester cohérente, arrêter de donner mon avis sur l'Amour car ça s'apprend, ça se vit et que personne ne détient LA vérité mais bel et bien chacun notre vérité qui correspond à la où nous en sommes dans nos vies (et la somme de nos expériences et de leur reculs). Je pense que chacun de nous, sommes ici sur Terre, justement, pour l'expérimenter (peut être justement parce que cela ne s'explique pas 😉 ) La question rhétorique : Qui sait ?!

Ambre31le 16 janvier 2024 à 23:16  •   108690

En fait, moi, je ne demandais pas ce qu'est l'Amour, comme si c'était une vérité universelle, mais plutôt ce que c'est pour chacun, au quotidien. Merci donc à celles et ceux qui se prêtent au jeu. Le jeu de témoigner de la vie, de l'Amour et des multiples perspectives qui les constituent, et qui les façonnent, avec les mots de chacun quels qu'ils soient, et quel que soit le sens qu'ils y voient, pourvu qu'ils le disent 🙂.

Etoilele 17 janvier 2024 à 10:04  •   108691

Merci @Ambre31 🙂

Bruinele 18 janvier 2024 à 12:42  •   108713

Pour tenter de répondre personnellement à ta question @Ambre31, sur cet amour que tu penses n'avoir jamais vécu, je me permets de me mettre en porte à faux sur une idée reçue qui fut aussi la mienne et que j'ai déconstruite. Et je vais utiliser tout de même des considérations théoriques pour appuyer comment, à mon sens, j'ai vécu l'Amour enfant, puis jeune adulte, puis aujourd'hui.

Même si l'on croit, pense, ressent (comme ce fut très longtemps mon cas) qu'on a grandi dans un environnement non aimant, ou pas assez aimant, ou plus nocif qu'aimant, voire même franchement malsain, si on arrive à l'âge adulte vivant sans être gravement psychotique, alors on « sait » ce qu'est l'Amour car il est est en nous. Et si on peut aller le chercher, ou le créer, ou l'inventer, on va y arriver, suffisamment pour survivre.

Deux considérations générales pour étayer cette assertion. Informations que j'ai d'ailleurs délivrées à des centaines d'étudiants sans en comprendre réellement la portée avant très récemment, lorsque j'ai enfin ressenti en moi la présence ineffable de l'Amour pourtant totalement inexistant et/ou invisible de ma mère pour l'Autre, et donc pour moi. Et que j'ai pu lui pardonner.

Première donnée. Lorsque les frontières de la dictature de Ceauçescu furent ouvertes, on trouva des orphelinats pleins à craquer d'enfants en relativement bonne santé physique, mais ils étaient tous amorphes, retardés mentaux, psychiquement morts. Ils étaient malades d'Hospitalisme. Ces enfants avaient été correctement nourris, lavés, soignés, mais n'avaient reçu aucune parole, aucun geste, même pas aimants, aucun signe faisant d'eux des sujets et non des objets. Seuls les tous petits, placés dans des familles, ont pu retrouver une vie normale. Ce n'est pas le fait qu'ils aient été aimés qui a changé leur sort, mais le fait qu'ils ont pu exister en tant qu'être humain avant d'avoir 18 mois et de commencer à se différencier de l'Autre (stade du miroir).

Sur l'hospitalisme : https://www.cairn.info/revue-francaise-de-psychosomatique-2001-2-page-7.htm

Deuxième information, à mettre en lien. Il ne faut pas oublier que le tout premier objet d'Amour d'un bébé, c'est le sein ou le biberon, la nourriture qui nous remplit et nous donne en-vie de continuer à vivre, nourriture tangible associée à une nourriture intangible, la parole créatrice de l'Autre. Le bébé ne sait pas que l'Autre est autre, pour lui « tout ça » le constitue, c'est son monde et il est en l'unique bénéficiaire, l'unique entité, qui parfois ne répond d'ailleurs pas à sa demande et c'est alors qu'il se déteste lui-même, de ne pas être capable de faire apparaître ce sein qui lui apporte le réconfort. L'Autre qu'il déteste alors, qui lui refuse l'Amour, ce n'est pas son entourage, mais lui-même, du moins c'est ce qu'il va conserver en lui. Car la première personne que l'on aime, c'est soi-même, sans savoir que c'est soi. Et ça nous tient toute notre vie, en fait.
Plus tard, souffrant d'un environnement inconfortable ou pire, on va accuser cet environnement de tous nos maux et donc de celui de ne pas avoir connu l'Amour. Mais c'est faux. Il y en a eu, sinon nous serions psychiquement morts. S'il y a quelqu'un à blâmer dans cette perception de manque c'est soi-même (et plus particulièrement l'Ego, qui va s'en servir ensuite pour nous contrôler dans ce sentiment de manque).

Virgile à propos de l'Enfer de Dante écrit : « Vois la bête pour qui je me retourne... Quand elle est repue, elle a encore plus faim qu'avant. » Cet enfer infini de la faim ressemble à la consomption du corps qui tombe dans ce qu'il convoite. Le poète décrit ainsi une généralité du rapport à l'objet : dès qu'ils naissent, certains nourrissons anorexiques refusent la nourriture, préférant leur mort physique à leur anéantissement psychique. Extrait de : https://www.cairn.info/revue-figures-de-la-psy-2009-2-page-77.htm

Me concernant, je ne sais pas vraiment où j'ai trouvé la force de ressentir cet Amour « malgré tout » lorsque j'étais enfant. J'ai très longtemps pensé que j'avais décidé de naître là « quand même » et cela m'a portée. C'était mon fardeau, mon destin et je devais me le coltiner. Car l'ambiance n'était pas franchement idéale. Ça allait s'arranger, un jour, plus tard, quand j'aurais quitté la maison familiale. Ainsi va la vie, me disais-je.

Peut-être que j'ai trouvé cette force dans mon repli autistique, et donc dans l'Invisible du Réel, lorsque j'étais jeune enfant. Sûrement aussi dans les livres, dévorés très vite et en grande quantité. Probablement aussi dans la création d'un mythe de l'Homme qui me sauverait, au moment de la puberté (qui est arrivée bien tard). Sans doute encore dans la volonté d'être le contraire de ma mère, en devenant moi-même maman pour la première fois (et en plaquant le père de cet enfant, manipulateur, dans la foulée). De façon certaine, en organisant autour de moi un monde qui me convenait, au sein d'une famille étendue et désirée (quatre enfants suivront le premier, avec un autre père), un petit monde à l'abri de tout, où l'Amour circulait librement, pas forcément sans accrocs et douleurs (mais causés par le monde extérieur, harcèlement scolaire, etc) mais dans une ambiance que mes enfants continuent de décrire comme un éden qui a pris fin le jour où leur père a encore une fois tenté de me (mais donc aussi les enfants ) coincer, de m'éteindre dans le cadre qui lui convenait, me déifiant et me niant, par la même occasion.

Aujourd'hui j'ai -presque- fait la paix avec ce manque qui n'était pas dû aux autres, parents défaillants et environnement sans émotion, mais à l'Autre en moi, et donc causé par moi-même, puis intégré et bien ancré dans ma perception des autres, du monde, de la vie.

Pour terminer, je pense que l'Amour se vit dès que l'on est en relation authentique avec l'Autre, quel qu'il soit, lors de n'importe quel échange, même avec un.e inconnue, à la caisse d'un supermarché par exemple. Un regard, un sourire, une écoute sensible, une parole vraie, quelques mots échangés qui permettent de se re-connaitre comme êtres humains et c'est de l'Amour qui circule. On a le sentiment que c'est rare, voire inexistant, parce qu'on ne se regarde pas, on ne s'écoute pas, on ne s'entend pas, et surtout on refuse de voir et d'accepter l'Autre en soi. Ecrire ici, te répondre, est un acte d'Amour, je n'en attends rien de particulier, sinon un échange d'Humanité. Car même si j'ai parfois l'air de me suffire à moi-même, d'être détachée ou « sans coeur », j'en ai besoin, tout comme n'importe qui d'autre.

Ambre31le 18 janvier 2024 à 23:53  •   108729

Bonjour @Bruine, je l'ai ressenti cet Amour que tu m'as donnée et j'en suis très émue.
Je sais que j'ai reçu de l'amour puisque j'ai survécu. Mais je croyais qu'il était sain, et il m'a construit très bancale, car il etait toxique. Bref, j'ai sans doute créé ce fil pour comprendre comment me dépatouiller de mon besoin d'identifier ce qu'il y avait de toxique et ce qu'il y avait d'amour, et accepter cette amour, malgré la toxicité, mais en sachant choisir, pour moi, uniquement l'amour, dorénavant.

Si tu as encore un peu d'Amour à partager ici, j'aimerais un peu mieux comprendre ce que tu entends par "Le bébé ne sait pas que l'Autre est autre, pour lui « tout ça » le constitue, c'est son monde et il est en l'unique bénéficiaire, l'unique entité, qui parfois ne répond d'ailleurs pas à sa demande et c'est alors qu'il se déteste lui-même, de ne pas être capable de faire apparaître ce sein qui lui apporte le réconfort. L'Autre qu'il déteste alors, qui lui refuse l'Amour, ce n'est pas son entourage, mais lui-même, du moins c'est ce qu'il va conserver en lui. Car la première personne que l'on aime, c'est soi-même, sans savoir que c'est soi. Et ça nous tient toute notre vie, en fait.", puis par "l'Autre en moi, et donc causé par moi-même." Je ne suis pas loin de comprendre, mais il me faudrait plus de mots, je crois...

cocozozole 19 janvier 2024 à 13:17  •   108742

Quelques pistes pour le sentir, le vivre. J'ai pensé à ce sujet.
Il y aurait tellement à dire, mais à chacun son jardin secret ^^

voir la vidéo

La psychanalyse est aussi une vraie ouverture vers la compréhension de soi et de son rapport avec les autres. Tu sembles chercher du concret et c'est bien normal. L'être humain est complexe et il y a autant d'individus que de réalités.
La psychogénéalogie est très riche aussi.
La quête de la sagesse, de l'apaisement, ne se fait pas seul.

J'arrête pas de réediter ce post ! Je préfère tellement dialoguer mais bon, je fais avec.
Je me permets de te répondre, concernant l'état du Moi du bébé. Quand tu es un bébé, et jusqu'à vers 6 mois (le sevrage), tu crois que ta mère et toi n'êtes qu'une seule et même entité. Le bébé incorpore l'état émotionnel de sa maman (le langage infraverbal), il ressent tout. Il est en fusion. Tu detestes ce sein quand tu as faim et que tu frustré, tu l'aimes quand tu es nourri et apaisé. Ce sein fait parti de toi, puis ce que tu ne fais qu'un avec ta mère. Il est comme un pied, ou ta main. L'amour et la haine de toi vont ainsi s'élaborer au travers de ta relation avec ta mère, et de ses manques.
Attention, aucune maman n'est parfaite et c'est bien normal (voir la mère suffisamment bonne de Winicott)
Le sevrage ensuite est une étape difficile pour le bébé, qui va réellement expérimenter sa différence.
Tout ça ce sont des notions majeures de psychanalyse en fait.
Melanie Klein, entre autres, a travaillé toute sa vie sur la compréhension de la perception du nourrisson puis du bébé, et de l'enfant.
J'espère pouvoir t'aider un peu @Ambre31 au travers de ma réalité...
Notre grand chaman occidental d'ailleurs comme j'aime à le voir c'est Lacan, mais il faut s'accrocher pour saisir ce qu'il raconte...

Marvinale 19 janvier 2024 à 13:50  •   108743

😄 je l ai écouté hier

apieNewYear0le 19 janvier 2024 à 19:33  •   108752

Merci pour le partage de l'enregistrement, cocozozo, c'est très intéressant !

Ambre31le 19 janvier 2024 à 23:46  •   108758

Merci @cocozozo,
Cette question se pose à moi après des dizaines d'années de psychanalyse... Qui s'avère être une succession de cycles pour réussir a comprendre.

L'Autre en soi, les parts toxiques de ces amours avec lesquels je me suis construite. Petit a petit se repasser le film pour enfin comprendre la complexité de ces écheveaux d'amour et d'abus, et comprendre oui, d'où me vient cet immense amour si près à être donné, et me rendre compte que je me suis encore trompée, moi-même. Et donc recommencer a chercher, a faire le tri de ce qui était nocif et ce qui ne l'était pas et s'il faut tout rejeter en bloc ou pas dans le passé, et savoir enfin se protéger soi même et ne plus avoir peur de moi, pour m'ouvrir à l'Amour, de moi et d'un Autre, sainement.

Maverickle 20 janvier 2024 à 09:09  •   108766

Wahou ! 🤩
Merci @Ambre31 d'avoir ouvert ce sujet
Merci @Hinenao pour avoir brillamment répondu dans les premiers 👍
Merci @Juliette. pour ta jolie réponse...

Désolé pour les autres, mais le fil est si dense que je n'ai pas encore tout lu correctement 😬

Et mon grain de sel :
L' Amour lorsqu'il survient et est vécu véritablement... est indescriptible ! 😍
Le littéraire compulsif que je suis a beau gribouiller et noircir les post-It (TM) et les pages de carnet autour de lui, il ne laisse finalement que des indices incomplets de traces triviales du phénomène époustouflant qu'il a expérimenté et expérimente toujours... 🥰
Oubliez les mots... vivez-le... 🤩
Si vous avez la chance de "tomber" dessus, plongez dedans franchement, et n'en sortez plus !
(l'eau est super bonne 😋 - et il n'y a pas qu'elle😇)
C'est tout le mal que je vous souhaite ! 😚

Hinenaole 20 janvier 2024 à 23:56  •   108801

Salut. 🙂

@Maverick
@Tous / toutes.

citation :
Merci @-Hinenao pour avoir brillamment répondu dans les premiers 👍

Et encore!... Je reviens là pour en rajouter un petit bout. 😄
"Le fils du retour du Hinénao de la vengeance!", (en quelque sorte ça tombe bien puisque je vais parler film dans le spoiler 😋)

Mais trève de déconne, donc.
Faut que je fasse vite ce soir. 😮

Retour à la question initiale proposée par @Ambre31...

Donc, ¡¡GROS SPOILER!! Ci-dessous, morceaux d'intrigue et de dénouement du film "Premier contact" ("Arrival", en anglais)
(Rhaa, ça va encore faire râler @paradox, ça... 😅)


Spoiler (cliquer pour lire)

J'ai donc repensé à ce film récemment, il y a quelques jours, et un truc m'a sauté aux yeux d'un seul coup. Complètement en alignement même avec le présent sujet soulevé par Ambre.

Dans le film, grosso modo, il y a deux sujets parallèles. Le premier, c'est cette histoire de linguistes qui "sauvent le monde" en prenant contact avec des extraterrestres à demi-flippants, venus nous rendre visite. Le second, c'est notamment la relation filiale de Louise vis-à-vis de sa fille qui va mourir bientôt d'un cancer infantile, dans un futur pas encore réalisé, mais pas si loin que ça (12 ans d'écart). Et donc, entre ces deux lignes de vie apparait un point de liaison qui permet à Louise, justement, d'avoir des sortes de "flash-backs" - grace à la présence des extraterrestres - qui lui permettent d'avoir un accès privé à des visions d'avenir. Elle va donc savoir, à traver le passé, qui sera le futur père de sa fille. Aussi, elle découvrira donc durant cette rencontre du 3eme type qu'elle va avoir justement une enfant, et comprendra également par là-même que cette môme, pas encore née, est déjà promise à mourir de son cancer incurable, hélas. 😥

Bah voilà, c'est peut-être tiré d'une oeuvre littéraire de S-F, qui est elle-même devenue plus tard un simple scénar holywoodien, mais je crois que l'expression de l'Amour, ça peut être ça aussi.

...Ou, quand Louise, connaissant déjà la ligne temporelle et le drame du futur, donnera malgré tout quand-même la vie à son enfant, juste par choix de ce sentiment absolu, de manière altruiste, et acceptant déjà donc par avance le prix à payer de devoir perdre cette personne, dans sa vie, bientôt, juste parce que l'enfant mérite de vivre pour elle-même et par elle-même, et pas par le choix de deux adultes qui puissent avoir eu un moment fort et consentant, sous la couette. D'ailleurs, la toute fin du film le dit cent fois mieux que moi. Louise en voix off, explique toute la logique qui l'amène à ce choix personnellement difficile, mais incroyablement humaniste, respectueux, aimant, et confondant de douce affection. Et, de mémoire, c'est peut-être bien la première fois que j'ai écrasé une larme pendant le visionnage d'un blockbuster américain. Parce que franchement, je ne m'y attendais pas à cette approche là.

Bref, à voir ou à revoir sur le netflix ou le zone-téléchargemoiça. Débrouillez-vous! 😄 Mais quand-même, à méditer.


Edit:
Film > Premier contact (ou, Arrival)
Livre > Wikipedia dit: "Il s'agit de l'adaptation de la nouvelle L'Histoire de ta vie (Story of Your Life) de Ted Chiang, parue en 1998."
Donc, page consacrée > https://fr.wikipedia.org/wiki/L%27Histoire_de_ta_vie


Des bisous. 😚
Hiné.

Etoilele 22 janvier 2024 à 17:18  •   108880

Petit partage d'une vision qui me parle particulièrement

Kobayashile 23 janvier 2024 à 21:44  •   108955

le Tantra 😛

Ambre31le 24 janvier 2024 à 23:01  •   109009

Sans partir sur des considérations quantiques, ni tantriques (je laisse le soin a @Kobayashi de développer son point s'il le souhaite 🙂), il me semble que l'amour pourrait non pas etre l'énergie, mais une même vibration entre deux (ou plus ?) énergies de vie humaine. Resterait alors a comprendre pourquoi tantôt elles résonnent ici ou là, et sans raisonner a priori. Et leur résonnance pourrait s'articuler avec d'autres interactions qui pourraient rendre toxique cet amour, ou au contraire résonner, sans que chacun disparaisse dans une fusion, dans un respect mutuel, capable d'alimenter et de maintenir cet état vibratoire.

Hinenaole 25 janvier 2024 à 01:29  •   109011

Euh, je valide le tantrisme aussi. 🤘😉

Tsunadele 25 janvier 2024 à 22:39  •   109033

@Ambre31 pour essayer de répondre à tes deux questions (ou ce que j'en comprends) avec mon expérience toute personnelle :

- le "manque d'amour" pendant la construction de ma personnalité (soit parce que je ne le percevais pas -enfant, on croit les adultes qui te disent des absents "ils ne t'aiment pas" , soit parce que ce que je prenais pour de l'amour était une sorte de possessivité jalouse), a été comme le manque d'une drogue : j'ai cherché des compensations : addictions, et besoin irrépressible d'être aimée. Je croyais être tout le temps amoureuse ... en fait je cherchais désespérément quelqu'un qui me renverrait le message "tu es digne d'être aimée". Ça rejoint certains message précédents : l'amour est avant tout celui qu'on se porte, et je rajouterai, celui qu'on se croit digne de recevoir.

A 48 ans, j'ai découvert que je pouvais allait guérir moi même cette petite fille en manque d'amour, en hypnose. J'avais patiemment construit ce que j'imaginais être l'amour avec mes enfants : ils m'ont appris à les aimer de mon mieux, et maintenant j'ai pu donner cet amour à la petite fille en moi qui continuait à souffrir de "manque". Il m'a fallu quelques années, mais je me sens beaucoup plus sereine pour "aimer" maintenant.

Ce n'est qu'un témoignage, pas vraiment une définition, juste ce que j'en retiens c'est que l'amour de soi aide à se construire et que l'amour des autres ainsi que l'amour pour les autres peut faire grandir l'amour de soi.


- et l'amour des autres alors ? Personnellement je le vis comme un élan, une envie. L'amour, pour moi, est un pétillement, une sorte d'étincelle au quotidien qui fait que j'ai envie de faire une surprise à mes enfants, ou à mon compagnon, et de les/le voir sourire, que chaque jour, j'ai envie de les embrasser avant qu'ils quittent la maison pour être sur, si jamais on ne se revoyait pas, d'avoir laissé un dernier bisou (oui c'est mon petit côté " vivre chaque moment comme si c'était le dernier" ... un petit peu anxieuse ... moi ? Non ...), c'est l'envie de partager une info intéressante, une bonne blague, c'est l'envie de se prendre dans les bras et de rester là.... c'est l'envie d'aller se balader et d'écouter la nature,
voilà pour moi, l'amour c'est l'envie de donner, l'envie de ressentir ... ce n'est pas forcément continu (ce serait peut-être un peu usant et étouffant pour eux 😄) mais ça revient... encore et encore (c'est que le début, d'accord, d'accord 😉 )

Ambre31le 25 janvier 2024 à 23:28  •   109039

Merci @Tsunade pour ce témoignage! C'est bien de ces amours bien différents la, dont je parle, s'interrogeant sur ces amours premiers qui m'ont construite, sans aucun doute, mais bien biscornue.

gildele 25 janvier 2024 à 23:56  •   109043

Mais oui ...au fait,, que signifie donc ce mot " amour " ?
En bon élève ...( que je ne suis pas toujours) ... j'ai d'abord spontanément été voir sur Wikipédia : on peut pas trouver réponse plus complète !
Tous les aspects m''y ont semblé clairement abordés et définis en détails...
https://fr.wikipedia.org/wiki/Amour

Ok ...mais pour moi ?
Et cette question m'a ensuite constamment trotté en tête durant plusieurs jours ....

L'amour est pour moi à la fois un " truc/ bidule " qui passe à travers moi ... comme le son d'une radio dont il faut être attentif à régler la fréquence pour être audible....mais qui émet en continu...et à la fois un " truc/ bidule 'universel ...universtellaire , dans le sens dynamique d'un " Elan vital "

Non, je ne pense pas être " perché" sur le nuage des Bisounours : l'amour est zussi pour moi la somme de vos témoignages ci dessus, du mien à cet instant " T " et de ceux qui suivront ....

Kissdoux à toutes et toutes ...

Etoilele 12 février 2024 à 19:58  •   109839

Parce que l'amour... Y a pas plus fort que ça 💚

voir la vidéo

Hinenaole 12 février 2024 à 20:28  •   109840

L'Amour déjà, c'est rien qu'un kissdou.
Et ça, wikipedia n'en a apparemment pas la définition exhaustive. 🙂
Alors, on va l'aider un peu...

Kissdou: "Terme gildesque usité dans la sphère francophone, néologisme linguistique d'ascendance nordique et extrait à la fois de l'anglais et du français. Le mot posséde une forme plurielle (cf: des kissdoux), mais demeure neutre au masculin comme au féminin, dans le souhait apparemment d'être sans orientation et/ou sans exclusion de genre. Il est une sorte de terme se voulant exprimer, par jeu de compression et d'acollement, à la fois la dépose physique d'une bise et développe également l'idée générale d'être produit avec une très grande douceur de contact, douceur symbolisant alors tout le respect que ce geste puisse exprimer à l'attention de celui/celle ou icel qui se reconnaitra alors comme personne destinataire. Peut convenir aussi pour l'adhésion affichée à un groupe de personnes. Dans ce cas, sa forme plurielle peut prévaloir." Etc, etc, etc... 😋

paradoxle 12 février 2024 à 23:15  •   109856

Bon @Ambre31, je sais que tu attends ici des vues personnelles mais comme j'y comprends pas grand chose, je suis allé voir ce qu'en dit Morin, vu que je sais que tu l'aimes bien aussi.
En fait, ce fil m'intrigue parce qu'on voit bien que chacun à sa vision de la chose mais je me demandais s'il n'y avait pas un dénominateur commun, une définition générale qui nous relierait. Pas évident mais, encore une fois, Morin amène une explication/description anthropologique qui m'a bien parlée. (C'est aussi un livre).
voir la vidéo

Ambre31le 13 février 2024 à 13:35  •   109869

Merci @paradox
J'essaie de trouver l'heure pour visionner Morin ce WE.
D'ici là, comme pour les chansons et autres, c'est sur ce que vous en ressentez, vous, qu'il me paraît intéressant d'échanger. Donc quand vous ramenez un auteur, pouvez vous dire en quoi pour vous il est parlant ?

Surderienle 13 février 2024 à 15:39  •   109871

.
.
Merci @paradox
Le poétique qui dépasse le prosaïque...
Là est l'amour ?
🥰

C'est aussi un bon dosage d'ocytocine...
pour qu'il perdure au delà du temps...
(Voir vers 56 minutes)

voir la vidéo

C'est ce qui fait sa force ?
😉

gildele 13 février 2024 à 18:31  •   109880

@Hinenao ... Comment te remercier de ta contribution à enrichir wikipédia avec autant de connaissances et surtout de bienveillance ?🤔

Ah oui ...je sais !🤩
Reçois, à travers le temps et l'espace, tous les calinoux et kissoudoux que je suis capable d'exprimer et d'envoyer à la ronde, aux quatre coins cardinaux ...

[[[ Les autres lectrices/lecteurs de ce message ... ne vous sentez pas exclu(e)s ; vous êtes forcément dans la ligne de mire🧡 ]]]

paradoxle 13 février 2024 à 18:52  •   109883

@Ambre31 Ce que j'ai bien aimé, c'est qu'il replace l'amour dans son contexte humain, sur plein de facettes : historique, dans son rôle dans l'hominisation ; relationnelles ; sociologiques ; etc. Et aussi, ses bons et ses mauvais côtés, toujours fidèle à sa pensée complexe et à la complémentarité des antagonismes.

Venussmithle 13 février 2024 à 23:37  •   109898

À lire toutes les interventions, judicieuses souvent, je me demande si l'amour s'écrit, malgré toutes les oeuvres littéraires ou cinématographiques existantes. Il se vit non? Il est intime,multiple, indescriptible.

Timide02le 14 février 2024 à 23:36  •   109950

L'amour .... N'est-ce pas un truc en voie de disparition, remplacé progréssivisement et inexorablement par la la haine, la haine de l'autre, de l'étranger, de l'écologiste (l'eco-terroriste qui n'a jamais tué personne), de celui que ne pense pas comme il faut, de la personne de sexe opposée, de celui qui n'a pas la bonne couleur de peau ...
Bon mais ce n'est pas grave, tout va s'arranger. J'ai appris il y a peu que les techno-solutionnistes allaient nous apporter LA solution.
Ils ont mis au point une application pour smartphone permettant de valider le consentement de l'autre dans les relations amoureuses.
Principe de fonctionnement :
1- Je déclare sur mon smartphone que j'ai envie de t'embrasser,
2 - Tu reçois un message, te demandant de valider par une signature électronique que tu consens à ce que je t'ambrasse
3- Une fois que tu as validé ton consentement , je reçois un SMS m'informant que je suis autorisé à t'embrasser (une fois et une seule, chaque nouveau baiser devant nécessiter une nouvelle transaction)

Il parraît que la version 2 de l'application sera améliorée avec un module d'intelligence artificielle.
Lorsque je déclarerai que j'ai envie de t'embrasser, l'application décidera si ma demande est légitime ou pas
Si elle ne la trouve pas légitime, elle m'informera par SMS de la raison de sa décision : Cette personne ne mérite pas d être embrassée car elle n'est pas originaire d'un pays se situant dans le camp du bien ou parcequ'elle n'a pas une couleur de peu compatible avec la mienne ou parcequ'elle milite pour la décroissance ou toute autre idée dangeureuse pour l'ordre établi, ou ...

paradoxle 15 février 2024 à 00:01  •   109952

😄

Ambre31le 18 février 2024 à 00:22  •   110057

@paradox, j'ai eu un peu de mal a suivre Edgar Morin dans ce qui m'a paru être finalement assez laborieux d'identification de ce qu'est l'amour, (avec même une impression de mysoginie parfois). Jusqu'à ce que je comprenne où il voulait nous emmener avec toutes ces dimensions, vers la poésie, la passion, le grain de folie, l'opposé du raisonnable, de la contrainte, de la prose du travail sans plaisir, de l'argent, de cette société inhumaine. J'ai compris le droit et la nécessité de l'amour, du désir, du plaisir, pour l'être humain. L'amour qui se conjugue à l'autre, en me reconnaissant, en se laissant aller a la passion, et en faisant appel parfois au rationnel, pour accepter l'autre. L'amour qui tend ainsi vers une sagesse, autorisée celle-ci, à être en relation et en passion rationnelle.
Et une fois compris tout cela, j'ai pleuré devant cet homme centenaire qui vient si humblement chanter quelques mots d'amour devant un amphi.

Ambre31le 18 février 2024 à 08:44  •   110060

Trop tard pour corriger, il fallait lire "L'amour qui se conjugue à l'autre, en le reconnaissant".


J'ajoute que Morin parle de l'amour comme de notre aspiration au "nous", qui jouxte notre besoin d'affirmation du "je".

J'ai compris, du coup que ce grain de folie de l'amour justement, l'inscrit dans ce qui n'est pas rationnel, qu'il va parfois a l'opposé de la raison. Il n'est pas immaculé, et il est déraisonnable, il est passionné, il peut donc faire du mal et détruire.
Mais c'est tout de même de l'amour. Ainsi, mêmesi je me suis construite avec des amours toxiques, puisque j'ai survécu et tout de même réussi à me construire une vie sans tomber dans la psychose (avec tout plein de névroses tout de même), c'est que j'ai vécu l'amour a chaque fois.
Mais pour aller vers la sagesse, il me faut probablement, aujourd'hui, réussir à faire le tri de l'amour et du reste dans ce que j'ai vécu, même si c'est complètement imbriqué. Ou alors, accepter que je n'arriverai jamais a dépatouiller cet écheveau et continuer à créer mon propre chemin d'amour, en acceptant et mettant des mots sur ses délires issus de mes douleurs et de celles de l'autre. Oui, mais c'est ce que je fais depuis toujours ... Sauf que dorénavant, j'appelle mon "je" a prendre toute sa place, a côté du "nous", sans se mettre au service d'un autre "je".

Ambre31le 18 février 2024 à 12:57  •   110072

Merci @Surderien,
Pareil, pas facile de regarder l'amour en termes chimiques , mais intéressant de voir que l'alchimie se matérialise en chimie.

Et oui le rôle de l'ocytocine me paraît très intéressant.
Il y au flou, dans la vidéo, cela laisse penser que l'on reste en couple grâce à l'ocytocine, j'ai l'impression qu'on pourrait le considérer a l'envers comme le fait que rester en couple procure au contraire de l'ocytocine. Enfin encore une histoire de qui de la poule ou de l'oeuf...

Cela me semble aussi intéressant,notamment, car il semble en lien avec tout ce qui a trait a l'attachement et la capacité relationnelle (elle le cite aussi comme traitement pour aider les TSA). Ça serait intéressant de savoir ce qui se passe en termes d'ocytocine au moment où le bébé realise qu'il est un être vivant dissocié des autres.

Ambre31le 18 février 2024 à 15:34  •   110080

Ben voilà, des éléments de réponse dans les dernières lignes d'un article accessible sur Cairn (lien a la fin du post) : Attachement et stress de Blaise Pierrehumbert, Raffaella Torrisi, dans Enfance 2017/4 (N° 4), pages 429 à 441

"Nous pouvons alors concevoir l'hypothèse suivante : dans des conditions adverses, les personnes « sécures », à l'aise dans leurs émotions, en particulier celles associées aux figures d'attachement, seraient capables de « mimer » dans leur corps la présence de l'autre.

Produire de l'ocytocine sous stress pourrait avoir comme finalité adaptative de contribuer à la régulation de l'axe de stress. Il est alors remarquable que dans notre dispositif, où la personne vient seule, sans son partenaire, son bébé ou son parent, son corps est amené à se comporter « comme si » l'autre était présent.

Cette capacité remarquable confirme l'importance des fameux « modèles internes opérants » décrits par Bowlby (1982) ; ceux-ci se définissent comme une sorte d'« internalisation » des expériences de sécurité, permettant à l'individu de réguler ses émotions en l'absence de l'autre. L'endocrinologie rejoint, confirme et souligne ainsi la pertinence des intuitions du fondateur de la théorie de l'attachement."

https://www.cairn.info/publications-de-Raffaella-Torrisi--674440.htm

paradoxle 19 février 2024 à 18:39  •   110150

Et bé ! ça devient pointu ici, j'aime bien.

Ambre31le 11 avril 2024 à 09:14  •   112959

@apieNewYear0 je réponds ici a une partie de ton post dans le fil sur le polyamour. Tu écrivais :

citation :
Bilan des dernières rares fois: ces messieurs ont l'air d'apprécier quand on s'intéresse à eux. S'intéressent-ils réellement à nous?... (Je pense que je connais la réponse...) Cela a au moins l'avantage de nous faire nous poser des questions. Qu'est-ce qui me plaisait? Qu'est-ce qui me manque depuis?


Ces mots résonnent pas mal chez moi, j'ai l'impression que les hommes qui sont venus vers moi, ont été attirés par le regard et l'écoute que j'avais pour eux, sans doute aussi de l'admiration, et j'ai pu recevoir un peu de tout ca en contrepartie, mais tellement pas autant... Et oui, ça pose la question de ce que j'en retirais pourtant et qui me motive tant a retomber amoureuse.

Rorschachle 11 avril 2024 à 17:42  •   112971

citation :
j'ai l'impression que les hommes qui sont venus vers moi, ont été attirés par le regard et l'écoute que j'avais pour eux.


Je peux dire exactement la même chose des femmes de ma vie.
Sentir un interet sincère, voir qu'on est vu(e) d'une plus belle façon que ce qu'on se voit (sans forcément une idéalisation chez l'autre) ça flatte l'égo. On se sent en sécurité sans subir de jugement.
Le problème c'est que ça va souvent de paire avec une relation assymétrique et le risque de servir de doudou ou de booster de confiance.

Ambre31le 11 avril 2024 à 19:12  •   112974

Donc, ce n'est pas lié a l'homme ou la femme...
Mais à quoi alors ?

Zompole 11 avril 2024 à 20:17  •   112977

A la qualité de l'amour propre?
La qualité du processus d'individuation de chacun?
La conscience de l'annima de l'un et de l'annimus de l'autre?
La maturité affective mutuelle?
L'habitude de l'insatisfaction?
Le hazard, les astres, le bon et le mauvais cheval.?
Se voiler la face?

Juliette.le 11 avril 2024 à 20:31  •   112978

Comme je le ressens là maintenant, l'amour serait le désir d'évoluer, d'avancer.
Je ne peux pas le dissocier d'un "projet" de vie commun.
Ce serait la satisfaction de mettre en commun ses "richesses" dans l'espoir d'une vie meilleure, et tout ça en prenant le plus de plaisir possible. Plaisir de jouir de tout ce qui est bon dans l'immédiat, mais aussi plaisir d'apprendre, de collaborer, de "se dépasser ", de se sentir bien vivant quoi.

Edit: par rapport à ta question @Ambre31, je suis assez d'accord avec ce que dit @Zompo.

Ambre31le 11 avril 2024 à 21:14  •   112981

Oui, ça revient aux échanges précédents du coup.

Rorschachle 12 avril 2024 à 08:01  •   112999

Chercher à combler son déficit d'amour propre en puisant dans celui que l'autre a pour nous, surtout quand on sent que cet amour que nous porte l'autre est quasi inépuisable et inconditionnel, c'est un comportement que j'ai souvent observé et subit en temps que "source".
Mais même la plus généreuse des source a besoin de réciprocité, on ne peut pas y puiser égoïstement ce dont on manque sans faire de dégâts.

Ambre31le 12 avril 2024 à 15:06  •   113008

La définition de l'amour de @Bruine sur le fil "Polyamour", m'a beaucoup touchée, on aurait dit du @Clive, qui parle si bien d'amour, sauf qu'il n'en parle plus ici 🙁.

@Rorschach oui, il y a un problème avec aimer sans réciprocité, cela fait des dégâts. Et l'amour est tout de même liée a cette histoire de reconnaissance, ce besoin du regard de l'autre que l'on cherche finalement tous, certains en donnant leur regard a l'Autre d'abord, s'attendant à une réciprocité, d'autres n'offrant rien, pour ne pas risquer de perdre...

La définition d'un amour qui se livre et accueille réciproquement l'autre, selon la vision de @Bruine pose donc la question de la réciprocité simultanée.

Myettele 12 avril 2024 à 18:01  •   113013

La réciprocité dans les sentiments et... dans l'engagement ?

Bruinele 12 avril 2024 à 18:24  •   113015

Comment peut t'on s'engager, si en face ce n'est qu'une partie de l'Autre qui s'offre à voir ?
Et ce n'est pas une question de sentiments, c'est bien plus profond que ça, c'est une question d'être entièrement là face/pour/avec l'autre.
Entièrement à l'instant T, bien évidemment (ce qui limite déjà pas mal, car combien sont là mais en même temps ailleurs, en esprit ou même en virtuel ?).
Mais aussi entièrement connecté avec l'autre dans le pas de côté, dans la prise de risques, dans la re-création de Soi.
Ce qui agit du coup (si c'est authentique) en permanence, consciemment et inconsciemment, et ce même en l'absence physique de l'autre.
On passe alors vraiment de l'autre coté du miroir, et c'est ensuite très difficile de vivre une relation qui n'est pas de ce type. C'est juste... fade. Et triste.
C'est là qu'il faut le courage de ne pas replonger dans une relation plus légère, mais à mon sens factice. Dur, très dur ! 😉

Myettele 12 avril 2024 à 18:40  •   113016

Je viens de relire l'ouverture de cette conversation.
Ben pour répondre directement à la question de @Ambre31 : j'en sais rien de ce que c'est que l'amour.
On dit "dieu" est amour.
Peut on dire amour est dieu ?
Deux mots-valises vides à remplir de sens ?
Et trouver un-e partenaire pour partir en voyage l'un vers l'autre, l'autre vers l'un, les deux vers une vie plus ensoleillée, ou avec plus de courage, avec plus d'audace...
J'aime pas le mot amour pour toutes les prisons qu'il crée.

Ambre31le 12 avril 2024 à 20:06  •   113020

C'est marrant, ta question sur l'engagement m'a gênée tout a l'heure @Myette. Et aussi quand tu dis que l'amour est une prison.

En fait, quand on s'etait mariés avec mon ex-mari, c'était pas avec un hypothétique Dieu, c'était entre nous et avec plein de gens (amis et famille), avec qui on avait envie de faire la fête pour se réjouir de notre envie de fonder une famille.

Bon, il y avait quand même un adjoint au maire, et aussi 2 de mes beaufs (dans toutes leurs dimensions), qui se sont déguisés en mariés, et un neveu qui tenait la traîne, nous sont passés devant pour que l'adjoint au maire célèbre leur union, ce qu'il a fait dans une parfaite improvisation 🙂.
Bref après ces cérémonies municipales, on a organisé une cérémonie privée pour expliquer nos voeux et les échanger, avec même un ami, maitre de ceremonie, qui a eu mal au bras a force de tenir le micro (j'ai été un peu longue... ).
Et donc dans mes voeux, j'ai bien pris le temps d'expliquer ce a quoi je m'engageais et c'était surtout de ne rester avec lui que tant que je l'aimais.
Bon, je l'ai aimé très fort, et j'aurais dû partir bien plus tôt, en m'aimant au moins autant que lui. Mais voilà, l'engagement en amour, se limite pour moi à l'amour en lui même. Si l'amour meurt, alors l'engagement est de le dire, mais surtout pas de rester.


Édit :
Et pourtant c'est vrai que j'y croyais a cet amour, et qu'il fallait tout faire pour qu'il survive, parce que je me disais que ce qui arrivait, dépendait de moi et de lui, et que se separer, c'était rater l'occasion de résoudre nos problèmes respectifs. Mais ça a marché tant que je l'ai aimé, et puis un jour, pouf.

Myettele 12 avril 2024 à 20:58  •   113021

Purée...
Je me sens de plus en plus à côté de la plaque quand je suis (de suivre) ce genre de conversations.
Je me retrouve si peu dans ce que vous exprimez.
Mais c'est pas grave hein, y'a pas de problèmes ! C'est juste étrange pour moi...

paradoxle 12 avril 2024 à 22:17  •   113025

Moi aussi je trouve (je trouvais) que l'amour est une prison. Et comme j'ai toujours préféré ma liberté, j'ai toujours eu (j'ai toujours) peur de l'amour.
Je pense (je crois en être persuadé) que c'est en partie dû à l'amour étouffant de ma mère ou de ma famille, ce trop plein d'amour insupportable, mélangé à des injonctions paradoxales insurmontables. Une éducation à la liberté contrée par l'attachement (le lien, la dépendance, la captivité, les chaînes) inextricable. C'est ça l'idée de l'amour que m'a légué ma mère.
Comme c'est impossible de répondre à un paradoxe, soit tu choisis, soit tu deviens fou. J'ai choisi la liberté. Le libre arbitre était-il vraiment présent, n'était-ce point une fuite simplement parce que je n'avais plus le choix justement, fallait que je sauve ma peau ? Et mon corps a toujours fui devant l'amour dès qu'il se présentait.

Avec quand même cette chanson, Ma liberté de Moustaki, qui résonnera toujours en moi. Où je me disais qu'il s'était fait avoir : "Pieds et poings liés, je t'ai trahi pour une prison d'amour et sa belle geolière".
Mon inconscient pourtant le jalousait sans doute quelque part.
voir la vidéo

Myettele 12 avril 2024 à 22:49  •   113028

Oui, les prisons de l'amour auxquelles je fais références sont bien ces premiers liens d'attachement qui corrompent les futures relations aimantes.

Ambre31le 13 avril 2024 à 01:23  •   113036

Nous nous forgeons a partir des amours initiales sur lesquelles nous nous sommes construits. Mais confondre leurs dysfonctionnements avec de l'amour et en conclure que l'amour est une prison me paraît tellement triste.
L'amour n'est pas une prison, mais les manipulateurs de toutes sortes, à commencer par les mères, ou les pères, sont des geôliers. Ce sont ces faux-amours là qu'il faut déconstruire, pour retrouver l'Autre.

Alcedole 13 avril 2024 à 08:50  •   113039

Ce n'est peut-être pas le terrain où l'on attendrait cette réponse, mais en ce moment on a sur le site du Collège de France l'historien Patrick Boucheron, spécialiste de l'Italie médiévale, qui propose un enseignement sur les politiques de l'amour. Oui le titre est cocasse mais je trouve l'orateur vraiment brillant et fin dans ses analyses.

https://www.college-de-france.fr/fr/audiovisuel?f%5B0%5D=chair%3A3772

Myettele 13 avril 2024 à 09:13  •   113041

@Ambre31
En ce qui me concerne, (je ne prétends donc pas détenir une vérité absolue), ce ne sont pas des faux-amours. Mal aimer, c'est pas que des histoires de manipulations, c'est souvent faire "comme on peut", parce qu'on est malmenés par des sociétés, des systèmes sociaux, des histoires de vie, des accidents, des traumatismes qui ne permettent pas à tous de s'épanouir.

@Alcedo : merci pour ce lien, j'aime beaucoup écouter P.Boucheron. J'y vas de ce pas !

Juliette.le 13 avril 2024 à 09:16  •   113042

C'est fort bien dit @Ambre31. Et cette merde d'agression mentale que je viens de subir m'a appris que j'avais encore du pain sur la planche. Alors, allez, déconstruisons encore, ça va finir par le faire, y'a pas de souci.

Ambre31le 14 avril 2024 à 11:33  •   113090

Merci @Alcedo !
Mais si, tout à fait, tout ce qui peut aider a répondre la question de ce fil est bienvenue.
Après j'avais precisé que ce fil attendait surtout des témoignages personnels, et notamment là, pourrais tu nous dire, en quoi ces enseignements t'on apporté dans ta propre conception de ce qu'est l'amour ?

@Myette oui, on en revient a cette question qui me taraude. Que faire de ces amours qui nous ont construits, mais biscornus? Que faire de ces amours sans lesquels nous n'aurions pas survécu, mais qui ont associé en nous l'idée d'un amour, prison ou dangereux, ou nous dénigrant, dont il faudrait se preserver. Que faire de ces amours défaillants qui nous ont appris a aimer les autres plus que nous et a nos depends?
Que faire, avec, comme le cas de @paradox, une mère débordant d'amour autant que d'injonctions paradoxales, complètement incompatibles avec de l'amour ?

Se protéger ? De quoi ? De tout ce qui ressemble a de l'amour et donc à des prisons ? De tout risque d'être abusé et donc de toute relation, ce qui évidemment nous est impossible ou douloureux et nous fait retomber dedans irrémédiablement...
Ou bien déconstruire, comme le fait @Juliette., cette idée du mal-amour (je suis ok que faux-amours n'allait pas @Myette)?
Déconstruire cet amour vital et effectivement donné mais melangé dans un amour malade, un mal-amour, à d'autres choses incompatibles avec de l'amour, comme mechanceté, déni, mépris, mise en dépendance sous quelque forme que ce soit, etc.
Reste a savoir comment déconstruire cela... Sans doute par ce que chacun d'entre nous s'escrime à faire avec ses propres recettes, entre comprendre en théorie, analyser son vécu, nettoyer les traces ancrées dans son corps et notamment les fascias, se centrer sur soi, parfois en lien avec la nature... et ... chercher à expérimenter d'autres relations dans un amour moins malade.

paradoxle 14 avril 2024 à 14:50  •   113107

@Ambre31
Je viens d'écouter ça. Ça m'a beaucoup parlé. Pas l'histoire personnelle mais la mise en place philosophique de solutions. C'est marrant, il dit qu'il ne croit pas à la psycho en général et préfère la philosophie mais cette pratique de la volonté m'a fait penser à mon psy. Qui m'a bien aidé, avec méthode.
Bon, c'est Onfray, faut le supporter. Mais ça fait du bien de le voir dans l'intime et pas dans son rôle médiatique qui m'insupporte.
voir la vidéo

Ambre31le 14 avril 2024 à 16:10  •   113110

Merci @paradox j'irai l'écouter, Michel Onfray m'a déjà ouvert à la philosophie avec ses podcasts "Contre histoire de la philosophie."

Dans un autre style j'ai pensé à ce fil en regardant une série sur Arte bien touchante, qui parle justement de comment les différents membres d'une famille (et même un camarade), chacun un peu mal-aimé, cherche sa route et se dérouille avec ses relations ou non relations. Bon, je trouve les chutes un peu faciles et pas hyper crédibles (en tout cas, pas à la hauteur du mal-amour dont je parle ici) mais le questionnement est là, et bien explicité, notamment dans l'épisode 5, au cours d'une nuit dans la forêt.

https://www.arte.tv/fr/videos/117252-001-A/dreaming-of-england-1-6/

Ambre31le 15 avril 2024 à 11:15  •   113152

Donc, j'ai visionné Michel Onfray @paradox, et déjà, cela m'a fait penser à la démarche de @zozotte , de découvrir méthodiquement la philosophie petit à petit, un auteur après l'autre, pour mieux se comprendre, dans sa relation à soi et au monde. Je comprends que la littérature d'abord a permis à Michel Onfray de s'évader de son triste quotidien, du mal-amour d'une mère et de la sensation d'être un poids pour sa famille d'une grande pauvreté. Et je comprends aussi qu'il a pris la décision de vivre, avec ces outils philosophiques, à chaque fois choisir la vie plutôt que la mort ou le malheur. Et sans doute aussi qu'il s'est construit ses propres croyances, son propre cadre avec la littérature philosophique, ce qui lui a donné ses propres règles de conduite, par les écrits vers lesquels il retourne en fonction de chaque problème rencontré dans sa vie.
Je trouve aussi que ce qu'il décrit ressemble pas mal à une démarche psychanalytique, quoiqu'il en dise, même si elle s'appuie sur l'ensemble des théories philosophiques, sans se restreindre à des théories psychanalytiques.

Mais bon... J'ai trouvé ces 30 minutes traitant le sujet de manière superficielle. Et j'ai toujours du mal à voir des interviews de personnes connues, venir raconter leur vie, comme si elles étaient plus importantes que celles des gens communs.

Pour finir, je retiens, cette notion de puiser dans sa pulsion de vie, ce qui fait qu'on choisit de vivre plutôt que de se laisser aller au malheur et à la mort, et qu'on le fait en se servant de nos neurones et avec la parole. Mais ça ne m'apprend pas grand chose, à part me conforter dans mon propre fonctionnement. Sans doute qu'apprendre toute la littérature philosophique pourrait m'aider, mais il me faudrait plusieurs vies, or j'ai déjà beaucoup de mal à gérer le temps dans la mienne 😉.

Edit : Pour ma part, Voltaire et Montaigne m'ont aidée au démarrage, puis j'avais d'abord choisi d'apprendre et de contribuer à réparer les maisons abimées, puis j'ai entrepris d'apprendre et de contibuer à comprendre comment les relations des gens entre eux et avec leur système naturel pouvait être coopératif et non concurrenciel, donc mener à la survie seulement de quelques uns. Ces deux apprentissages sont mes cadres de vie, mais l'enjeu, se réparer soi, réparer ses relations au monde, voire expliquer au monde comment se réparer, est tellement ambitieux qu'il me dessert peut-être plutot que de m'aider -- mode pessisimiste, je vais bien rebondir et trouver ma place un de ces jours🙂.

zozottele 15 avril 2024 à 13:14  •   113160

@Ambre31 tes mots me parlent beaucoup oui.
Et apparemment, j'aurai un peu la même méthode que Onfray.🙂
Sûrement que ça a un côté psychanalyse,mais c'est une psychanalyse un peu spéciale,qui n'accepte aucune case justement.
Et j'ai peut être eu un avantage sur Onfray en plus, j'ai pu bénéficier de l'aide d'Apie tout au long de mes découvertes !
Ça m'a beaucoup apporté c'est vrai,et tu sais Ambre, tu dis qu'il te faudra peut être toute une vie pour tout connaître, c'est peut être vrai oui,mais on a pas besoin de tout connaître finalement, j'arrive d'ailleurs au bout de ce dont j'avais besoin.
Après,le reste sera peut être plus comme du surplus,du bénef !😄
Tu vas rebondir oui,et tu le fais déjà d'ailleurs, jusqu'à trouver ta place tu as raison,et elle sera très belle.
Et tu le sauras quand ça arrivera,et c'est tout ce qui compte au final.👍

Juliette.le 27 avril 2024 à 20:23  •   113634

Quand on rencontre quelqu'un, et qu'il y a une attirance, une bonne question à poser à l'autre pourrait être "comment as-tu envie d'être aimé ?" "Pour quelles raisons aimerais-tu que l'on t'aime?"

zozottele 27 avril 2024 à 22:32  •   113640

Très belles questions oui.
Et aussi peut être,"pourquoi m'aime tu,toi?"
Et dire aussi a l'autre pourquoi on l'aime.

Juliette.le 27 avril 2024 à 23:46  •   113646

Oui, bien sûr, dans les deux sens. Le "pourquoi tu m'aimes?", mais avant de dire qu'on aime, pourquoi on se plaît, et qu'est-ce qu'on aime en général, et parler de ce dont on a envie....

Ambre31le 28 avril 2024 à 00:35  •   113653

@Laspoutine, je te réponds ici sur la vénération, car cela alimente la réflexion sur ce qu'est l'amour.
A mon sens, l'amour se nourrit de différence plutôt que de similitude, il est coconstruction d'un objet commun entre deux personnes qui en même temps diffèrent et s'attirent. La jouissance résidant justement dans la capacité a construire une proximité ensemble a partir de ces différences.

Juliette.le 28 avril 2024 à 07:13  •   113656

@Ambre31, même pas de sensibilités plus ou moins proches?
Pour moi maintenant, c'est extrêmement important. A tel point que je pense vraiment que mon attirance va enfin se concentrer sur des hommes qui ont, entre autres qualités, celle de s'émouvoir à peu près devant les mêmes choses que moi.
Je suis d'accord, la différence permet d'ouvrir, de transcender, de créer, d'aller bien plus profond, mais si ce ne sont pas les mêmes choses qui nous touchent, on s'en va vers quoi alors?

Ambre31le 28 avril 2024 à 09:14  •   113658

Pour moi, la différence est vraiment ce qui protège le couple du danger de la fusion, à savoir la disparition d'un ou des deux êtres. Un couple est a mes yeux l'attirance entre deux êtres, et l'essentiel est que chacun réussisse a rester un être à part entière, pour former ce couple. S'il se fond dans l'autre, alors il disparaît et il n'y a plus qu'un. Pour moi un couple, c'est deux.

Pour moi, un couple c'est deux aimants qui s'attirent suffisamment pour avancer ensemble jour après jour, mais se repoussent suffisamment pour que chacun reste un être entier et pas la moitié de ... voir devienne le simple faire-valoir de l'autre.

Alors je ne sais pas ce qui fait que quelqu'un est attiré par un autre, ni comment ils s'attirent réciproquement. Il doit bien sûr y avoir dedans des sensibilités proches, ou plutot des atomes crochus, c'est à dire des sensibilités et traits de personnalités compatibles.

Je sais pour ma part, depuis ma dernière relation que malheureusement, même si je peux avoir des sensibilités communes avec une personne ayant des traits autistiques, je suis totalement incompatible avec ces traits, et cela rend la relation très destructrice dans le deux sens.

Il me semble plus important alors de penser en termes d'attirance réciproque, de différence et de compatibilité plutôt que de similitudes, en tout cas selon ma perspective ou la différence est essentielle pour la survie de chaque être formant le couple.

Édit:
Pourquoi cette différence est fondamentale a mes yeux ? Parce qu'aimer c'est aimer l'Autre, alors il faut rester deux pour avoir un Autre à aimer. Si on ne devient plus qu'un, alors on n'aime plus un Autre et on ne s'aime plus soi-même. On devient "on", quelque chose d'indeterminé. Pour qu'il y ait un Nous et pas un On, il faut de la différence entre deux êtres qui sont chacun un Autre attiré par l'autre.

Juliette.le 28 avril 2024 à 10:00  •   113659

Je suis bien d'accord Ambre.
D'ailleurs, la fusion n'existe pas. On se leurre un ptit moment ( jamais très long), à la suite de quoi, en effet, on peut bien observer, grosso modo, l'un qui pavane et l'autre qui suit en boule...

Laspoutinele 28 avril 2024 à 10:20  •   113660

De toute façon, la fusion n'est pas possible biologiquement. Cela voudrait dire que l'on devient un symbiote.
Et pour ça il faudrait quelques millions d'années à vivre en couple avec la même personne.
Ou bien une technologie de câble pour relier deux cerveaux afin de se transmettre de l'information pure.

Par contre vivre une symbiose, C'est quand même mieux que la prédation le parasitisme ou le commensalisme.

Mais je ressens par mon expérience personnelle qu'il est quand même obligatoire d'être dans une forme de radicalisme.
Il n'y a pas de demi-mesure Pour connaître l'épanouissement dans le couple.
Radicalisme Envers soi même.
Comme l'a dit quelqu'un sur Ce fil, Il y a une notion de briser son égo.

On ne peut pas briser son ego seul. À travers le regard de quelqu'un d'autre c'est possible.
La vénération, C'est un briseur d'ego dans un climat de confiance. À la différence de la soumission, Qui brise l'ego certes, Mais pas dans la confiance.

Il ne passe pas forcément par le couple.
Pour moi je sais clairement que ça passera par une femme depuis mon enfance.
Pour d'autres ça sera la parentalité, Des animaux, Humanitaire, etc.

Ambre31le 28 avril 2024 à 10:36  •   113663

En fait, je ne vois pas l'amour comme un briseur d'ego. Chacun a son histoire, et la mienne serait plutôt de me construire un ego plutôt que de le briser. Et je sais que l'amour au sein d'un couple n'est pas non plus là pour construire cet ego, mais ne pourra fonctionner, et me faire du bien, que si je réussis, moi, a me construire au moins une bonne base d'ego.

Édit (après relecture de ton post, je change ma derniere partie) :
En revanche, j'ai vécu un truc qui est effectivement de l'ordre du briseur d'ego, avec la parentalité, que tu évoques @Laspoutine : le fait d'avoir des enfants, oblige a faire passer les besoins d'autres avant les siens.

Et je rajoute ceci :
Et pour ce qui est du radical, justement, s'attacher à être, entièrement, dans l'attirance d'un Autre, entier et différent, impliquent une rigueur radicale de la relation dans la différence.

Laspoutinele 01 mai 2024 à 18:32  •   113806

Selon moi, l'ego se construit tous seul. Croire qu'on a pas d'ego... c'est de l'ego.
Un ego mal placé peut être. Mais de l'ego quand même.

Après je dis pas que c'est sale l'ego, ça existe et c'est nécessaire pour survivre.
Juste que ça pousse en permanence et faut gratter le surplus. Comme de la corne sur la peau.

Pour se connecter aux autres, la couche d'ego doit diminuer. Elle diminue en se confrontant aux autres.
Soit dans la mefiance, soit dans la confiance. Ça dépend.

Si c'est dans la méfiance, on se soumet aux caprices de son ego et celui de l'autre. Bourreau/victime toi meme tu connais.
Si c'est dans la confiance, moi j'appelle ça vénération, ça peut être nommé différemment. Amour par exemple.
J'ai un passif religieux, mon lexique est teinté.

Penser au delà de l'image qu'on se fait de soi ou de l'autre.
Se libérer de l'identité.
Un truc du genre.

Juliette.le 01 mai 2024 à 19:06  •   113807

@Laspoutine, je ne comprends pas:
"Si c'est dans la méfiance on se soumet aux caprices des egos> bourreau victime"
Qu'est-ce que tu appelles méfiance ?

Laspoutinele 01 mai 2024 à 19:28  •   113808

Je pars du principe qu'on ne voit chez l'autre que ce que l'on connaît en soi.
Donc quand on constate un caprice de l'ego chez quelqu'un, c'est son propre ego qu'on reconnaît. Et comme on est pas des cons, on sait que notre ego est capricieux , de mauvaise foi, qu'il veut gagner face aux autres. On devine alors que l'autre fera de même avec nous.
On se méfie de soi donc on se méfie des autres.

Être en confiance avec les autres , c'est d'abord être en confiance avec nous même. Connaître son ego par coeur, ne pas le haïr mais connaître sa raison d'être, ses techniques pour gagner. Afin de ne pas suivre son diktat.

Et ne pas s'identifier à lui surtout.

C'est après cette étape de brisage/dressage d'ego qu'on peut accéder à une autre forme de comportement.

Juliette.le 01 mai 2024 à 20:08  •   113812

Oui, je suis plutôt d'accord. Et on accède à une autre forme de comportement. Mais c'est pas pour ça que l'autre le fait aussi. Et il y a des gens avec lesquels on ne peut pas être dans la confiance, voire certains avec lesquels il vaut mieux ne pas l'être. Donc il y a quelque chose qui m'échappe dans ce que tu dis. Ça ne marche que si tout le monde est dans cette démarche...
Et puis, dans les relations, ou en psychologie en général, y'a des gens très intelligents que ça n'empêchera pourtant pas d'être incapables de dépasser quoi que ce soit de ce genre...

Ambre31le 01 mai 2024 à 20:48  •   113813

Je suis désolée @Laspoutine , j'ai limpression que tu plaques ton problème d'ego sur les autres.
Je ne vais pas rentrer dans ce jeu que tu mets en place, désolée.

Enfin, si la question d'ego t'intéresse, il y a eu déjà des fils que tu pourrais faire remonter, pour aller en discuter. Il y a par exemple celui-ci https://www.apie-people.com/forum/communaute/surdoue-zebre-haut-potentiel-atypique/le-camion-rouge-un-certain-mecanisme-du-rejet-65831#65941

Zompole 01 mai 2024 à 20:52  •   113814

Le bug est ptêt dans la matrice.
Le ventre de la mère!
Il y a comme un viol primordiale qui n'a pas guérie.
Du coup la haine et le narcissisme submerge de l'intérieur où de l'extérieur, tout humain qui crois savoir ce que devrait être l'amour.
En profanes nations nous n'avons dans l'fond, confiance qu'en nos carences.
C'est la peur qui rend les chiens agressifs.
Pourtant, il ne se batent jamais avec les chiennes.
Chez les humains, c'est différent!
Peut être que les chiens en savent, sur l'amour, plus que nous!?

Nous sommes la source et nous nous noyons dedans...

Heureusement; ce n'est, par nos foies vivaces; qu'un passage vers des pas plus sages...

Point virgule chez vous...

Laspoutinele 01 mai 2024 à 20:58  •   113815

@Ambre31 pas de soucis , je ne cherche pas à te convaincre. Je parle juste de ma vision du chemin de l'amour.
Ce que , globalement, tous le monde fait.


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