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Et si c'était les neurotypiques les handicapés

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Et si c'était les neurotypiques les handicapés
Etoilele 05 mars 2020 à 16:13

°ATTENTION COUP DE GUEULE°


Je m'explique.

J'arrive dans une entreprise, en peu de temps j'ai compris mon travail, j'ai intégré les règles et les respecte à la lettre, je fais mon boulot plus que je dois faire car ça me paraît logique de le faire puis j'ai le temps de le faire donc je me pose même pas la question, je bosse bien (bcp de retours positifs de mes employeurs), j'arrive à l'heure, pendant mes heures de travail je bosse, je fais mes heures voire plus. Professionnellement on n'a rien à me reprocher. D'ailleurs quand je vais au boulot c'est pour bosser, faire mon boulot tranquille et rentrer chez moi quand c'est fini.

Mais je suis handicapée, j'ai des difficultés voyez vous ?

Et oui parce que je mange seule dans mon coin le midi, parce que je ne veux pas aller boire un verre avec mes collègues le soir apres le boulot, que je n'ai pas envie de raconter mon week end quand j'embauche le lundi matin. Parce que je fais mon boulot sans rien attendre en retour à part mon salaire. Parce que je ne fais pas de lèche stratégique auprès de certaines personnes clées (j'ai d'ailleurs mis un temps fou à comprendre qu'il y a des gens qui font ça et le pourquoi ils le font).

Et on voudrait que je me comporte comme les autres ?
Ca va être dur car je suis née avec une conscience, ce qui apparement est quelque chose d'anormal dans un monde typique.

On voudrait que je sois comme ceux qui font des conneries à tout bout de champ parce qu'ils ne sont pas concentrés et qu'ils s'en foutent de toute façon car leurs erreurs n'auront aucune conséquence sur eux, soit aucune conscience professionelle. Comme ceux qui passent leur journée à envoyer/recevoir des sms. Comme ceux qui grapillent un max de temps dès qu'ils en ont l'occasion. Comme ceux qui lèchent le postérieur de leur chef devant alors que derrière ils leur en mettent plein la tronche. Comme ceux qui font le strict minimum en sélectionnant bien ce qui les intéresse et ce qui va leur rapporter. Ceux qui n'hésitent pas à piétiner leurs collègues, les manipuler juste pour être bien vu par la direction, ou carrément jusqu'à créer une faute en se débrouillant pour que tu porte le chapeau,
Ceux qui prennent leur pied à harceler/rabaisser/humilier ceux qui les "dérange".... J'aurai plein d'autres exemples mais je pense que vous avez bien compris de quoi je parle.

ET C'EST MOI L'HANDICAPÉE ?
C'est moi le problème ? Sérieux !!!!

Après on s'étonne que je n'y arrive plus. Que rien que l'idée de chercher du boulot me donne la nausée. Que bosser en soit ne me fais pas peur alors que devoir à nouveau subir des collègues me donne envie de disparaître...

Certains osent même dire/croire/penser que si je ne bosse pas c'est pour glander, parce que je suis fainéante et que je préfère profiter du système. Qu'on n'essaie même pas de me dire ce genre de chose en face car là je risquerai de devenir violente !

Voilà, désolée pour ce pavé coup de gueule. Fallait que ça sorte !!

RoyJadele 05 mars 2020 à 17:21  •   37564

Je n'ai jamais vu l'intérêt à se sentir à sa place dans une société malade. Je comprend très bien ton coup de gueule, même si j'ai plus assisté à que vécu des expériences similaires à la tienne.

Bon, malheureusement je n'ai pas de solution pour ce problème, sauf l'auto-entreprenariat mais c'est une "fausse" solution (ça décale le problème et ça en créée d'autres, sans supprimer la dépendance aux autres qui passe de patron/collègues à clients). Mais au moins, tu as du soutien !

p695le 05 mars 2020 à 17:22  •   37566

Je vis à peu près la même chose ... Sauf que moi en prime je leur chie dans les bottes (je me permets le langage un peu trivial, ça me semble approprié à un coup de gueule) dès que je vois quelque chose qui déraille au niveau politique (grosse boîte = beaucoup de politique = très très très loin de l'optimal).

Je côtoie tous les jours une bande de "true de Bâle" et je le vis assez mal ... J'ai l'espoir de retourner vers une fonction avec plus de gens dotés de matière grise (j'ai de la chance : dans l'ingénierie on en trouve, j'en ai vu !).

Je ne me suis jamais vu comme un handicapé (enfin, sauf quand j'étais en chaise roulante 😂 ), mais je considère assez souvent les "autres" comme des parasites ...

(pour ceux qui douteraient encore ... Oui, j'ai une forte tendance misanthropique ...)

Merlinle 05 mars 2020 à 17:52  •   37567

@Etoile qui t'a demandé de te comporter "comme les autres" ? Ta hiérarchie ? Tes collègues ? Pour le premier cas, tu peux simplement (et le plus gentiment du monde) leur demander ce qu'ils souhaitent que tu améliores dans ton travail. En général, ça calme. Pour le second cas, les ignorer est la meilleure solution, de mon point de vue. Ce ne sont pas tes collègues qui t'amènent ton salaire, et si tu te sens mieux en bossant sans "socialiser", je ne vois pas en quoi cela les regarde...

Mais oui, le monde du travail est souvent rendu plus difficile par les gens qui nous y entourent que par le travail en lui-même....

Courage.

catmissle 05 mars 2020 à 18:49  •   37574

Dans tous les groupes sociaux je pense que dès que l'on se démarque un tant soit peu du reste du "troupeau" on gêne...
Parce que, pour beaucoup de gens parler sur son voisin ça remplit le vide, ça occupe les langues, ... et l'on en arrive à critiquer celui ou celle qui ne vit pas comme nous... le monde du travail n'échappe pas à cette règle...

Après, il faut savoir revenir à l'Essentiel: tant que le boulot est fait, que l'employeur ou le cadre est "content", où est le problème... Le collectif devrait pouvoir s'en satisfaire, d'autant que l'on ne vient pas au travail pour se faire des amis mais pour gagner sa vie (et d'expérience mélanger affectif et travail ne donne pas tjs l' effet escompté une fois le contexte quitté, à savoir des relations suivies, amicales, amoureuses, fraternelles...)

Par ailleurs savoir" faire sa vie" sur son lieu de travail ne signifie pas pour autant de ne pas être intégré; quand tu as besoin tu sais certainement aller chercher les réponses ou l'aide adéquate pour faire ton job. Alors, What's the Problem'?? 😉

(En aparté, pouvoir et savoir être seul, c'est une grande force dans la vie. Cela permet de ne sélectionner dans son cercle QUE les gens qui en valent la peine à ses yeux au gré des rencontres. On dit souvent que les Vrais amis se comptent sur les doigts de la main...)

remanule 05 mars 2020 à 20:33  •   37584

@Etoile c'est vrai qu'on te voyait moins ces jours ci😉
Non bien sur que ce n'est pas toi l'handicapé!
Malheureusement dans le monde du travail,je crois que l'intégration est parfois aussi importante que notre travail lui même.
En tout cas aux yeux de certains!
Ce n'est pas toujours évident.
Mais tu sais,je crois que tous les "normos pensant" ne sont pas comme ca,et heureusement !
Il y en a des integres.
Tu dois en avoir dans ta boite.
Essaye de les repérer,et rapproche toi d'eux,ca pourrais t'aider.
Courage Etoile 😉

Nagushile 05 mars 2020 à 20:44  •   37585

Coup de gueule validé !! 😉

Je comprend et compatis. Ca m'évoque bien sûr tout un tas de situations vécues.

est-ce que tu as déjà tenté l'expérience d'aller boire un coup avec eux ? Comment ca s'est passé ?

Etoilele 06 mars 2020 à 13:21  •   37600

Avant de répondre à chacun, je vais situer le contexte, je dois préciser que c'est un coup de gueule, cela concerne tous les boulots que j'ai eu sur mes 22 ans de bons et loyaux services, soient environ (j'ai pas compté mais on est pas loin) 35 boulots et entreprises différentes. Ca s'est toujours plus ou moins passé comme ça, on ne m'accepte pas telle que je suis et c'est toujours moi qui ai du compenser mais par contre on prend au max tout ce que je donne. Et qu'à un moment bin "burn out" : mon corps et mon esprit se sont réuni, le point de non retour est arrivé, ni mon corps ni ma tête s'en est remis depuis. Toute ma colère face à ces injustices, abus, humiliations, épuisements remontent car en ce moment je dois essayer de me motiver à bosser un peu histoire de vivre un peu plus décemment. Je n'y arrive pas car la nausée l'emporte sur ma motivation. Donc non je ne bosse pas en ce moment, car je n'y arrive pas, je n'arrive pas à trouver la force de devoir retourner volontairement de mon plein gré "au bagne". Je dois préciser aussi, qu'à l'époque je n'avais pas du tout conscience qu'en fait j'étais autiste et HP, je me savais décalée, pas comme les autres mais c'est tout.

@RoyJade, merci. Je pense de plus en plus à l'auto entreprise.... Sinon, ce qui serait pas mal c'est un mi temps salariée en télétravail mais je pense que sans reconnaissance officielle on ne me fera pas ce plaisir. Trop de monde rêve de bosser depuis chez soi, donc bon...

@p695, j'ai du mal avec ce mot "handicap". Je ne me considère pas du tout comme tel. Je parle du regard de la société vis à vis de l'autisme surtout chez les femmes. L'autisme est un handicap parce que notre fonctionnement est différent mais n'est il pas moins handicapant d'être pro et loyal que d'être un gros connard. Ahhhhh désolée mais des fois les gros mots ça fait du bien quand ça sort.

@Merlin, la plupart du temps c'est la direction qui me convoque et qui me demande de faire l'effort de manger avec mes collègues. Quand je leur réponds que du moment que mon travail est correctement fait je ne vois pas où est le problème. Bin c'est vite réglé pour eux, soit je me force à faire mes pauses avec eux et du coup je ne fais pas de pause (car supporter les autres raconter leurs conneries c'est plus fatiguant que de bosser) soit je me casse car y a du monde qui attend derrière la porte et que ça ne dérangera pas de bouffer avec les collègues.

@catmiss je suis entièrement d'accord avec tout ce que tu as dit. Dans la pratique c'est plus compliqué malheureusement. Les autres, quand ils ont décidé de te pourrir jusqu'à la moelle, ils y arrivent très bien, surtout quand ils ont en face d'eux quelqu'un d'hypersensible. Ils le savent bien, ils le sentent, je dois être un cadeau tombé du ciel pour eux. "Ouais enfin un jouet sur lequel on va pouvoir se défouler !!" (qu'ils doivent se dire quand ils me voient débarquer le premier jour). M'a toujours fallut plusieurs mois pour me remettre de mes boulots à chaque fois.
Tu dis "En aparté, pouvoir et savoir être seul, c'est une grande force dans la vie. Cela permet de ne sélectionner dans son cercle QUE les gens qui en valent la peine à ses yeux au gré des rencontres. On dit souvent que les Vrais amis se comptent sur les doigts de la main...".
Je te réponds : OK, mais je ne sais pas pourquoi tu me dis ça. C'est mon truc ça. Je fais le choix d'être seule tout le temps, je le vis mieux. C'est un des critères phares liés à ma différence. Et oui, les vrais amis ne courent pas les rues loin de là ! même une main c'est beaucoup trop pour les compter.

@remanu, ouais c'est vrai j'ai pris un peu de distance vis à vis du forum en général car beaucoup de choses (ou d'attitudes) m'ont vraiment secoué et j'ai préféré prendre soin de moi plutôt que d'aller m'aventurer sur le terrain de jeu puéril et égotique de certains. Bref, là n'est pas le sujet. En tout cas, je m'introspecte encore et encore visant toujours à m'améliorer mais concernant certains sujet (comme l'aspect professionnel) j'ai l'impression d'être au bout d'une falaise avec une espèce d'ombre qui me pousse de plus en plus vers le bord. Sachant que je tiens à la vie et que je ne veux surtout pas tomber, du coup je me mets toute une pression de dingue.
En tout cas, dans mon cas, c'est pas faute d'essayer de m'intégrer (en apparence), à leur façon, donc en m'effaçant complètement, ce qui au bout d'un moment se retourne forcément contre moi. Sauf que tout ce cinéma j'y arrivais avant (à mes dépends) mais plus maintenant, je n'ai plus la force de faire semblant d'être comme eux.
Ahhhh si seulement il existait des entreprises qui embauchent que des autistes HP, le problème serait réglé.

@Nagushi, oui ça m'est arrivé, et à chaque fois je voulais partir tellement je me demandais ce que je foutais là.

Merci en tout cas pour vos réponses et votre soutien.

Je tiens à préciser que je ne me sens pas du tout supérieure à qui que ce soit, loin de là. Je veux juste qu'on arrête de me faire me sentir inférieure. J'ai beau mettre en pratique le 2eme accord toltèque, y a des fois où la méchanceté est tellement gratuite et insistante que même les toltèques ne me protègent pas.

En tout cas, il est pas simple de naître différent, de grandir et d'être entourée de gens qui ne comprennent pas cette différence et ainsi apprendre tout tout seul à notre manière. Et quand on n'a pas les codes dits sociaux, bin c'est flop ! 43 ans de flop.... ça pique !

J'aimerai beaucoup me mettre à mon compte pour essayer de vivre de ce que j'aime : la photo.
Je manque énormément de confiance en moi et je ne sais pas trop qui voudrait des photos qui représentent des détails de la nature en gros plan. Mais en tout cas je commence à y penser sérieusement. Qui sait c'est peut ça la loi d'attraction. Si c'est ce que je veux au fond, que j'en parle et montre mon travail au bout d'un moment une bonne idée ou une opportunité va s'imposer à moi. oui je sais ça s'appelle l'optimisme 😉

Voilà, désolée pour le fouillis, les choses sortent comme elles viennent et j'avoue que ça manque de construction tout ça.

adle 06 mars 2020 à 16:31  •   37616

Si tu t'oublies dans le travail et que tu mets corps et âme dedans c'est normal que tu fasses un burn out, c'est pas la faute de tes collègues..... au final tu leur reproches un peu la manière d'aborder la travail qui te manque pour ne pas faire de saturation, prendre les choses plus légèrement..... On est pas une fonction un travail et on ne doit jamais s'oublier en lui, on est un être vivant avec des sentiments, des émotions, des rêveries etc.......

Alors oui si tu rêves de faire de la photo, vasy fonce, assume toi, soi toi même, y'aura toujours des ailes pour te rattraper...

voir la vidéo

Merlinle 06 mars 2020 à 16:43  •   37619

@Etoile concernant la photo, il y a pas mal de groupes sérieux qui partagent leurs clichés sur Internet. Tu pourrais y poster tes réalisations en amateur, et qui sait, peut-être que des gens intéressés te contacteraient ? En tout cas cela te permettrait de faire voir ton travail à d'autres et peut-être aussi de recevoir des conseils pour améliorer telle ou telle technique.

remanule 06 mars 2020 à 17:17  •   37621

@Etoile je trouve le conseil de @Merlin et de @ad très bon.
Après tu sais,je me demande quand même un truc.
Est ce que se ne serait pas plutôt le contraire,qui te pose problème?
Et si en fait,tu n'étais pas assez toi même?
Du coup,tu te retiens,te morfond.
Ce qui fait que tes collègues le ressentent,et n'arrivent pas a te cerner.
Ce qui empire le problème.
Je me dis que si dès le départ tu te permettais tout de suite d'être toi même,(même si tu peux heurter des gens),ca se passerait mieux au final.
Tout le monde y trouverais son compte,toi et tes collègues,qui arriverons enfin a te cerner,et ne ferons plus de fixations sur toi.
C'est un avis en tout cas.
Sinon rassure toi,tu n'es pas brouillonne du tout!

Juliette...le 06 mars 2020 à 19:11  •   37641

@Etoile, forcément ton témoignage me touche. Je compatis. Je "m'en sors" un peu mieux, moins mal qu'avant. Comment? Je rejoins @remanu, en étant de plus en plus moi-même, ou de moins en moins un des moi-mêmes de façade. Mais je rêve encore de trouver une solution pour m'évaporer définitivement de ces milieux. On pense à toi en tous cas 🙂

RoyJadele 06 mars 2020 à 19:15  •   37642

Même avec la reconnaissance officielle, ce n'est pas gagné. D'expérience peu de monde savent ce qu'être autiste signifie (ou ont l'image du type totalement impossible à mettre en société), et c'est pas mieux pour la douance. Combine à ça que comme tu le dis, le télétravail c'est frileux, tu n'es pas prête d'en trouver facilement à moins de tomber sur un chef qui de toute façon, rendrait la vie au boulot nettement plus agréable (car comprenant ta différence et faisant en sorte de rendre la vie pro compatible avec).

Pour rebondir sur le point de Remanu, j'ai été nettement plus accepté (voir apprécié) quand j'ai commencé clairement par dire que j'étais particulier, différent voir bizarre. Je ne sais pas exactement pourquoi : est-ce la curiosité qui a pris le pas sur les attentes des autres, est-ce que le fait d'avoir dit dès le début que je ne serai pas comme ils s'attendent à me voir ont fait revoir leurs exigences à la baisse, est-ce que ça leur a permis de mieux me comprendre ? Reste que le résultat est là, bien que je me méfie du jour où je me retrouverai face à quelqu'un qui voudrais exploiter cette faiblesse potentielle qu'il pourrait y voir. Et c'est bien l'une des raisons pour laquelle j'aime avoir cette "reconnaissance de handicap", parce que ça augmente très fortement le risque en cas d'attaque (on peut éviter parfois aisément les problèmes pour avoir manipulé ou abusé d'un collègue -mentalement j'entend-, mais un handicapé ça implique obligatoirement une défense extérieure et des conséquences bien supérieure).
Pour le reste, je ne considère l'asperger comme un handicapé que parce qu'il est différent et que c'est peu apprécié. Autrement dit, un peu comme le surdoué. Mais pour moi, ce sont juste des outils parmi tout ceux avec lesquels je construis mon chemin et mon bonheur, et à deux détails près il n'y a guère que les autres qui peuvent être dérangés par mes particularités.

Quand à la photo... eh bien pourquoi pas ? Comme conseillé au dessus, fais-en plus si tu as plus de temps, partage avec ceux qui ont la même passion, et tu finiras possiblement par en faire ton métier. Et probablement en auto-entreprenariat, ou entouré de gens ouverts à l'atypique 😉

Shangale 06 mars 2020 à 21:34  •   37649

Bonjour, je pense que l'on se sent rejetée quand on se juge soimême en premier lieu. Peut être qu'avec plus de tolérance, les autres sentiront une forme de décontraction et en souriront. Dans mon esprit ce qui pose souci Cest l'agressivité et les scénarios mentaux qui alimentent les peurs etc. Quand on met du baume sur tout ça on se sent tout léger. Cest sûr au début ça va faire bizarre pour les autres mais l'objectif est qu'il s'y habituent et fassent avec. En plus découvrir que les gens sont gentils c'est presque comme une ouverture sur un autre monde, sur un autre soi. Tout paraît plus accueillant etc et on a envie de faire des efforts en plus pour la socialisation qui ne coûtent pas tant que ça. Perso, je suis aspie (identifiée) et je me vois dans vos écrits. Pardon si mon texte fait donneur de leçon car je n'ai pas encore trouvé comment travailler autrement que par des saisons dans l'agriculture alors que j'ai un diplôme d'ingénieur en chimie. Oui ca fait déprimer quand-même mais attention de ne pas mettre tout sur le dos du TSA. Je suis là en chair et en os et je suis portée par l'envie d'avancer, progresser alors jai dautres espoirs. Mais ma recette est dans le ´petit à petit'.
Voilà, bonne soirée

Anthony01le 07 mars 2020 à 00:07  •   37652

Je valide le coup de gueule , ma différence c'est faite remarquée à mon travail et j'ai été accepté (même si je sent qu'on profite de la situation aussi c'est à dire le salaire / heures / tâches..)

Etoilele 07 mars 2020 à 12:33  •   37662

Bon, il est vrai que je n'ai pas retravaillé depuis que j'ai compris quelle était ma manière de fonctionner vis à vis des neurotypiques. Je n'avais pas conscience d'être SI différente. Quand à chaque difficultés on me rabâchait "t'exagère" ou "c'est pareil pour tout le monde" bin je finissait par le croire.

Aujourd'hui, je fais le chemin inverse, je me déconstruis de tout ça et apprends à me connaître et du coup m'assumer telle que je suis.
Une fois cela fait, peut être que ça se passerai mieux "professocialement".
En tout cas, j'ai du mal avec l'idée de travailler à nouveau pour un patron. Pour plein de raisons.
Je vais creuser du côté de la photographie et surtout essayer de me faire ma propre place dans ce domaine.

Merci à tous ! Mine de rien, je crois que malgré toutes ces remontés de peurs dues à la pression que je me mets, je pense que le plus dur est derrière moi. Le plus dur est passé.

Par rapport à la photo, ça fait quelques mois que je voulais partager quelques clichés avec vous mais je sais que sur le forum on ne peut partager que des photos qui sont déjà en ligne quelque part (les miennes sont hors ligne, juste sur mon ordi). J'ai essayé de trouver un site pour me créer une galerie, un blog ou je sais pas quoi mais je me perds dans tout ce qui existe.
Est ce que parmi vous certains auraient un bon site fiable à me conseiller ?

Anthony01le 07 mars 2020 à 12:59  •   37663

@Etoile imgur , hébergement de photos

Merlinle 07 mars 2020 à 15:16  •   37664

@Etoile si ce n'est pas juste pour héberger tes images et les poster ailleurs :

Il y a Instagram, bien sûr, même si c'est davantage pour poster les photos au fil de l'eau plutôt que les regrouper en galerie ou par thèmes.

Tu peux aussi te fabriquer un blog wordpress. Le mieux est d'avoir un hébergeur pour l'utiliser à plein régime, mais même avec la version gratuite sur wordpress.com, il y a des thèmes s'adaptant à la photo.
https://wordpress.com/

Côté blogs il y a tumblr, une plateforme assez intéressante même si elle est assez peu personnalisable.
https://www.tumblr.com/

Si tu fais des photos que tu accepterais de partager gratuitement avec le monde (open source), unsplash est un endroit assez impressionnant de qualité.
https://unsplash.com/


Ensuite il y a les sites plus communautaires comme par exemple :
- nature photographers network (les options simples, donc le post de photos et les discussions sont gratuites) :https://naturephotographers.network

- Le forum d'Image & Nature pour les photos d'animaux http://www.image-nature.com/forum/

- Le forum Benelux Nature Photo qui a d'assez bons commentaires : http://www.beneluxnaturephoto.net/forumf/

Margotonle 08 mars 2020 à 16:40  •   37710

@Etoile : à lire d'urgence, si tu ne connais pas déjà : https://www.editions-delcourt.fr/serie/difference-invisible.html

Cheshirele 08 mars 2020 à 17:06  •   37713

citation :
Je dois préciser aussi, qu'à l'époque je n'avais pas du tout conscience qu'en fait j'étais autiste et HP, je me savais décalée, pas comme les autres mais c'est tout.

Si tu écris cela @Etoile, c'est que tu as donc été testée. Si hélas, bien souvent, on ne propose pas de suivi après une détection de douance, ce n'est pas normal que l'on ne t'ai pas aiguillé après un diagnostic asperger. En marge des CRA, il y a pas de mal spécialistes et d'associations qui peuvent aider les aspie et dans certains cas les HP. Les entreprises (et d'autres institutions) sont également tenues de prendre le syndrome asperger comme un handicape social.

La-licornele 27 novembre 2020 à 10:51  •   48675

Perso j'ai l'impression que tout ce qui n'est pas majoritaire est vite considéré comme un handicap. (voir de la folie, les gays étaient vus comme fous pendant des siècles)
Si le monde entier souffrait d'un trouble autistique, sauf disons 1% de la population, ce serait probablement eux que l'on pointerait du doigt et que l'on jugerait handicapés ou bien malades.
C'est le principe même de la discrimination.

Id41le 27 novembre 2020 à 12:45  •   48676

Hélàs oui. La norm(alité) se définit par la règle et la règle c'est l'occurence la plus grande. #culture


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