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Un fil pour partager quelques-uns de nos p'tits bonheurs du quotidien...
Je commence avec celui d'hier...
J'ai grillé toute la file d'attente au Starbucks parce qu'Isabelle ma reconnue et m'a préparé un café immédiatement dans une tasse et non dans un gobelet...
Parlant de la sphère publique, une dame agée m´a adressé la parole en attendant son tour à la caisse, puis s´est excusée qu´elle parlait surtout à elle-meme, mais je lui ai dit qu´alors, c´est toujours agréable de parler avec une personne intéressante comme elle-meme, ce qui l´a fait rire. Ensuite elle a dit qu´elle oublie en permanence quoi acheter et je lui ai répondu que je dresse toujours des listes, au feutre coloré. Elle a suggéré d´ajouter des petits coeurs à cette liste.
La caissière était très amusée par cette petite conversation et a conclu - une remise de prix la prochaine fois à la dame si elle présente une liste d´achats!
Une petite chose comme cela, mais comme suggère @Am-Stram-Gram , c´est agréable. 🙂
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Une petite fille qui passe en trotinette et qui lance un bonjour
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Une dame qui demande de l'aide pour porter son sac
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Un chien qui s'approche réclamer des caresses
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Le son de la croute de pain qui craque
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L'odeur du café qui coule
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le parfum d'un encens
Ça va partir en remake d'Amélie Poulain tout ça ! 😍
Zut, j'ai déjà mangé toutes mes framboises... la prochaine fois, c'est sûr, je les mets au bout des doigts 😍 😍
@im9quuph 🙂
Un ciel bleu au vent gelé et son rayon de soleil venant réchauffer une lecture...
Impatient de retourner au parc poursuivre ma lécture, tourner les pages, écouter les feuilles
Écouter les feuilles glacées d'un jour d'hiver au printemps, entendre le bruissement du livre de nos passions réchauffé et se laisser bercer par le merle printanier.
Une nouvelle fois et à chaque instant être le printemps.
Un café, un livre, de la musique et un bloc-notes dans la mezzanine du Starbucks de l'hôtel de ville...
Une tartine de Nutella grillée le matin avec un jus d'orange bien frais.
Le silence de la nuit qui s'endort aux lumières de fenêtres qu'elle dévore.
Passer du temps avec mes enfants.
Venir ici vous lire et jouer avec vous.
Quand mon fils, rentré plus tôt du collège, m'appelle avant une réunion de boulot importante pour me souhaiter bon courage et me dire qu'il m'aime... 😍
Les chants du merle... qui vient tous les soirs à la même heure...
@MaisEncore ! 👍
Avoir pu parler physique et cosmologie relativiste 🤘
Mes colis qui arrivent plus rapidement que prévu.
Vivement que le soleil et la chaleur arrivent que je puisse en profiter...
Une mini sieste bénéfique avec un réveil juste avant l'heure du repas.
Savoir qu'en continuant à vivre heureux avec mes enfants, on tient une promesse
Etre baignée dans le silence, observant la beauté d'un ciel luminescent, tout en suprenant la neige virvolter au printemps...
Là, tout de suite maintenant, un café, un bouquin et le canapé de la mezzanine du Starbucks de l'hôtel de ville à côté de l'opéra...
J'ai trouvé et pris le dernier paquet de Dragibus "original" du supermarché.
Je n'ai pas affronté la foule pour rien...
Jouer au Blanc Manger Coco sans me rappeler que mon humour ne faisait pas rire.
Un beau partage ce soir à la fermeture de l'expo à Longjumeau : entre boutades et anecdotes, voyages et souvenirs, sans jugement, dans la bienveillance, un moment de partage rare, simplement parce que nous étions assis tous les trois. Je suis resté deux heures, j'ai l'impression que c'était une minute !
Je ressors avec contact prometteur et pleins d'idées de projet pour cette grande salle, à suivre...😀
Tout cela écrit en écoutant "Seasick Steve : live in Sydney" 😜
Deux milans dans un ciel bleu qui dansent amoureusement, une aigrette blanche sur le toit, quelques mésanges et un troglodyte qui chantent ! Une rivière qui se dessine au loin et un air de guitare pour accompagner le tableau !
Café, musique, et lecture assis sur le canapé de la mezzanine du Starbucks de l'hôtel de ville à côté de l'opéra de Lyon.
Un après-midi dans la mezzanine du Starbucks de l'hôtel de ville avec un café, de la musique, de la lecture, mes livres de pliages, un sachet de Dragibus et 6 modèles d'origami pliés sans difficultés.
Déclaration d'impôts traitée rapidement.
Je peux passer à autre chose...
Sentir le parfum libéré du fruit à venir... approchez-vous, on sent déjà le citron 🙂
Les premières heures de quiétude et l'ambiance musicale avant que n'arrive le troupeau par petits morceaux...
Un sachet de sirop de glucose ; sucre ; amidon ; dextrose ; acide citrique, acide malique ; citrate monosodique, malate acide de sodium de gomme arabique ; arôme ; curcumine, bleu patenté V, charbon végétal, carotènes végétaux, anthocyanes ; cire d'abeille blanche et jaune, cire de carnauba.
Un après-midi cafeiné avec de la lecture et de la musique.
4H30 dans la mezzanine du Starbucks, de lecture, café, Dragibus, musique et de prises de notes à développer plus tard et un retour en trottinette et en musique en mode touriste au soleil...
Un après-midi, un bloc-notes et un estomac bien rempli...
Hummmm... merci @Merlin 😉
Oui, le plaisir de manger des fruits de saison... 🙂
Entendre et sentir les vagues s écraser sur les rochers sous la foudre et les éclairs d un orage seule sur la plage.. et forcément en pleurant devant un tel spectacle!
Oui, et la saison commence ! Mes fraisiers ont commencé à fournir. Un délice :) :) :)
Bonjour. 🙂
citation :
"Un fil pour partager quelques-uns de nos p'tits bonheurs du quotidien..."
En voilà un fil qui me plaît. Simple, efficace et humainement fonctionnel (et ça ne m'étonne pas d'ailleurs de la part d'un Am-Stram-Gram, si tu es notamment la personne à qui je pense et que j'ai croisé ailleurs que sur ce site.)
Alors, la liste des petits bonheurs du quotidien. Purée que la liste promet d'être longue. Bon, aller, on va en donner 2 là tout de suite, puis on gardera pour plus tard le reste de la ribambelle. Car il y a les petits bonheurs rituels, et puis aussi les occasionnels, souvent uniques par la structure, qui deviennent dès lors des souvenirs marrants.
Bonheur Rituel 1: Entrer/sortir ou bien le loin/le près. C'est un petit bonheur que j'opère beaucoup durant l'été, notamment avec la forte montée des températures, car je suis quelqu'un très propice naturellement à l'héliotropisme, et que j'étire jusqu'à Octobre durant les jours les plus favorables et les plus cléments. Du moins ceux qui permettent encore de se balader avec pas grand chose sur le dos sans risquer le frisson.
Quand j'ai passé un petit moment dans mon atelier de dessin, à la tâche, je lâche souvent soudainement la chaise et le crayon, je descends alors de mon étroit "pigeonnier" en laissant tout ouvert, portes et fenêtres, et je file droit dehors pour marcher d'un pas extrêmement lent jusqu'à l'extrémité de mon terrain qui s'avère être tout en longueur. Trajet que je peux encore étirer, selon la hauteur des végétations et les heures de crépuscule, bien au-delà de mon dernier arbre pour aller filer le pas jusqu'à la bordure de la bordure du bord du premier champ qui me bloque. Si je me retourne alors à 180°, à travers le tunnel de la verdure environnante, je peux voir de très loin la fenêtre de mon "pigeonnier", et si les murs pouvaient devenir transparents à ce moment là, je pourrais aussi deviner ma chaise, ma table de travail, et à défaut de les voir vraiment, penser à mon crayon, à mon PC, et à ma tasse de café tiède qui m'attend.
Bref, dans ce petit bonheur - dont la mentalisation n'est pas forcément facile à expliquer - ce n'est pas nécessairement le fait de s'aérer qui compte. C'est de savoir que je dispose et jouis de toute la dimension que mon espace de vie me permet de disposer, et d'y aller aussi loin que possible. Ces temps de pause bienfaisants, à aller jeter alors de longs regards très loin sur le panorama d'un paysage immense (les jours d'orage et de grand vent, c'est le pied!), doivent trouver toujours écho avec le fait que, loin en arrière de mon dos, patiente une pièce vacante, dans un "pigeonnier" bien confortable, n'attendant, elle, que la promesse que je revienne.
Bonheur occasionnel 1: C'est un jour de galère. Je suis en ville, et j'ai quitté ma campagne profonde à moto relativement tôt pour perdre du temps à un rendez-vous qui promet d'avance d'être bien pénible, pour ne pas dire carrément chiant.
Alors, avec de nombreuses autres personnes alentour, j'attends... J'attends longtemps... Longtemps... Longtemps et debout. Besace en bandoulière d'un côté (avec victuailles et fluides pour la journée, car je ne vais rentrer qu'à la nuit, je le sais), et casque accroché à la ceinture de l'autre, par une chaîne. Tout ce que j'observe est donc à prendre pour occuper le temps mental. Compter le nombre de carreaux du carrelage, les additionner par thèmes, les soustraire par couleurs ou par orientations de l'esthétique des rayures. Deviner les mètres-carré, estimer les surfaces totales. Cumuler cela dans les étages, quand c'est possible, dans une spatialité tout mentale... Puis, il y a les gens aussi. Mémoriser le nombre d'individus qui ont des vêtements assortis qu'avec trois teintes maxi, ceux qui n'en ont pas. Tout dépareillé ou monochrome. Observer combien de fois la jolie blonde d'en face a placé inconsciemment sa mèche derrière l'oreille, combien de fois également la personne d'à côté a glissé son pouce sur l'écran de son smartphone. Une centaine de fois vers la gauche, environ, mais moins de dix fois vers la droite, c'est sûr. Pourquoi? Naturellement je m'interroge...
Je regarde la rue également beaucoup. Et puis faire nécessairement attention à la bécane, car c'est un vieux modèle soigné, devenu rare, qui peut attirer les curieux, mais aussi éventuellement les frustrés et les malfaisants en tous genres. Pour ça, j'ai comme un radar... Au final, ça donne quelque chose tel un oeil sur le carrelage et les gens, et un oeil aussi toujours sur la bécane. Pas touche à MA bécane! Compris! Sinon, je mords. Grrrrr!
...Et forcément dans la rue, passent des gens. Des personnes de tous âges et de toutes origines. Des smartcities en costume, des super-rapides en trottinettes, des âgés lents à qui deux sacs plastiques lestent les bras comme des balanciers, des hommes pressés au téléphone qui traversent devant les voitures et se font immanquablement klaxonner, des femmes voilées, des grands blonds ultra-droitiers à look de skinhead, d'autres femmes qui regardent leurs pieds et font en sorte d'être invisibles mais se rendent encore plus remarquées. Tout un monde en somme...
Et puis, il y a LA personne qui est déjà dans ton champ visuel, totalement lambda, et que tu ne vois pas... Pourtant, elle est bien là, pas trop proche, pas trop lointaine. Aisément, quand tu la reçois enfin, tu peux deviner ses traits, son âge, son expression, son humeur peut-être et éventuellement son quartier et son niveau de vie rien qu'en observant son habit et ses attitudes.
Elle est une femme d'environ 30 ans, ni bourgeoise, ni ouvrière, ni charv, ni beauf. Sans sac-à-main, sans besace. Rien à la main. Habillée mi-indienne, mi-occidentale, elle n'a pourtant pas des traits suffisamment ethniques, étonnamment. Tout ce qu'on peut remarquer chez elle, c'est surtout qu'elle reporte beaucoup son attention vers son enfant, un petit garçon brun de peut-être 3 ou 4 ans. A la grande limite, 5. Un enfant joyeux, curieux de tout ce qui se passent dans la rue, qui s'arrête, qui se retourne et qui observe beaucoup. Et quand il voit ma bécane avec le contraste de ses couleurs vives, alors là, c'est comme un aimant soumis à son regard.
La femme et l'enfant sont en train de se rapprocher de cette vieille machine, un custom hors d'âge, bien que n'étant pas sur le même trottoir. A la perpendiculaire exacte, l'enfant s'arrête soudainement, pointe du doigt le cadre ou l'une des roues, je ne saurais dire. Il demande quelque chose à sa mère que je n'entends pas. Elle se courbe, répond. Puis, quand je crois personnellement que l'instant singulier est fini, prêt à me retourner vers la salle, la scène se prolonge inopinément alors par le fait que la femme traverse la rue en tenant l'enfant par la main. Ils approchent de l'objet, de mon objet. L'enfant, je le constate alors, est vraiment petit. Pour preuve, sa tête est plus basse que le réservoir, et ce n'est déjà pas une moto réputée bien haute. Amusé, il s'accroupit à se poser le cul par terre, et regarde par dessous le cadre, sans poser les paumes au sol. Il indique quelque chose. En confiance, sa menotte s'approche d'une des deux sorties d'échappement, juste en bordure du bloc-moteur, à sa hauteur. Le fait-il sans doute parce que les chauffes répétées des tubulures leurs ont donné de jolies couleurs arc-en-ciel qui se sont glissées par dessus le reflet attrayant des chromes. Mais sa mère le reprend "Non, tu ne touches pas! Attention, c'est peut-être chaud". Je lis sur ses lèvres. Lol, depuis le temps déjà que j'attends ici, il est plutôt fort probable, Madame, que ton enfant touchera une tubulure pas mal tiède. Il n'y a rien à craindre de ce côté là. La brûlure est à écarter.
Et là encore, je me trompe en croyant que la curieuse scène va s'interrompre ainsi. La femme, en plein palabre avec l'enfant,... commet l'interdit. l'impensable! Elle scrute furtivement à droite, puis à gauche, file un long regard interrogateur sur la façade de verre qui me cache à sa vue - consciente cependant de courir le risque à se faire prendre - puis elle soulève l'enfant par les aisselles. Et en un simple bond, le petit diable curieux vient chevaucher ma selle tandis que sa mère le garde en équilibre du mieux qu'elle peut, tant les petites jambes ne peuvent s'en aller redescendre vers les francs du moteur et les cale-pieds. Très vite captivé par les poignées caoutchouteuses et massives, le voilà qui se penche sur le réservoir et tourne instinctivement la poignée des gaz. La droite. On dirait qu'il a déjà vu, il sait faire le geste...Vroom, vroom!! Il sourit, c'est l'extase, le panard! Il est dedans! Il est dans la course! La tête vers la visière. Il drive! Soudainement, il cabre la tête en arrière, semble dire un truc qui fait rire sa mère, placée juste au dessus de lui. Je perçois le haut timbre de sa voix à travers le verre, à travers le va-et-vient des activités humaines de mon espace séparé. Puis, à nouveau, elle le hisse en l'air et le repose au sol. L'instant de jeu est déjà fini. Trop rapide pour lui. "Non, non, non!" Dit-elle. Puis je crois la voir rajouter d'autres mots qui pourraient très bien être: "Aller, on ne va pas exagérer. Viens! C'est fini! Normalement, on ne fait même pas ça..." Son regard de trentenaire file à nouveau sur la droite, puis sur la gauche, puis encore scanne rapidement le front de verre qui me dissimule. Ouf pas vue, pas prise! Et la vie peut continuer. "Aller, on rentre à la maison maintenant", cherche-t-elle à dire à son enfant pour le motiver à s'éloigner de la vieille moto qui est restée docile, neutre, sur sa béquille latérale. L'enfant tente bien un instant la ruse de partir en sens inverse, mais cela ne marche pas. Ne l'ayant pas lâché un seul instant de la main, à nouveau sa mère l'arrache du sol, le porte alors à sa poitrine, l'encage dans ses bras aimants, puis après un large sourire complice l'embrasse fortement d'un smack dans la joue dodue pour sceller le moment d'un instant qui deviendra - peut-être - un beau souvenir de famille. Et puis, c'est l'éloignement......
En temps normal, je ne laisse jamais ce genre de chose se faire quand je peux avoir le contrôle dessus. A un adulte seul, je ne permettrais même pas de chevaucher ma machine sans mon accord. Et ça pourrait barder si, d'aventure, c'était le cas!... En fait, il n'y a rien d'orgueilleux ou de macho là-dedans, car c'est un peu comme ne pas laisser partir sa jeune soeur adolescente dans les bois, avec des inconnus, durant une soirée potentiellement alcoolisée, voyez... C'est intérêt de l'autre qui passe en premier, on souhaite qu'il ne lui arrive rien de fâcheux. Et l'intérêt, là, est pour une vieille meule de collection qui ne mérite pas de se retrouvée bêtement sur le flanc, égratignée, juste par la faute d'une mauvaise manip.
Pourtant, ce jour là, je n'ai rien fait. Pas l'ombre d'une tentative de rappel à l'ordre. Totalement spectateur, j'ai laissé à la mère et à l'enfant la possibilité de se fabriquer des souvenirs pour le futur. Et à l'enfant surtout, le droit d'aller jusqu'au bout de son souhait, de sa curiosité. Et se faisant, captivé moi-même par le contexte, j'ai fini par complètement perdre le compte des bouclages d'oreille de la jolie blonde d'en face, tout autant que je ne me suis pas aperçu que le pro-actif du pouce sur smartphone m'avait discrètement faussé compagnie, en silence... car c'est un petit bonheur du jour qui a fait des souvenirs pour trois, ce jour là. Dont moi.
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Bon désolé, je me suis laissé emporté par la narration. 😋 Je tenterai de faire beaucoup plus court, ici, la prochaine fois. 😄
Bonne soirée.
Hiné.
On continue?
Aller, un petit bonheur régulier là aussi, qui est même en ce moment de saison.
Si vous avez lu la longue "pleurnicherie" d'au dessus 😋, notamment la partie 1, je ne vais donc pas tout réexpliquer. Un complément sera juste nécessaire.
Vivant et travaillant à la maison, j'ai donc tout loisir d'allonger le pas jusqu'au fond de mon terrain - et plus - quand la pause est venue (parfois, 10 fois dans la journée). Ça c'est donc déjà dit. Par contre, ce que je n'ai pas mentionné, c'est que je vais embrasser également les fruits de mes arbres fruitiers. (oui, il y a vraiment qu'un site comme ici où on peut raconter ça, sans gêne 😋) En effet, beaucoup sont à hauteur d'homme et donc je viens mettre mon nez dans les branches et respirer ou caresser ce qui sera bientôt de futures pêches, cerises, noix ou prunes.
J'ai très peu d'accointance avec les fleurs, en vérité. Mais avec les arbres oui. Oulà! D'ailleurs, de plus en plus je vis au rythme des arbres. leeentement. Tout l'inverse de ce qui s'affole dans les villes.
En ville depuis quelques années... en manque de vibrations "végétales" depuis quelques années...
Alors merci @Hinenao de partager tes arbres, je me retrouve dans certains, je les sens à nouveau. Un vrai p'tit bonheur en ce jour 🤩 🙂
Train de nuit.
Voir la Lune briller, là-haut, dans un coin de ma fenêtre, transformant les quelques volutes nuageuses en fines draperies éthérées, fantomatiques.
Traverser plaines, ponts, bois et vallons baignés de cette douce lumière sélène, seulement ponctués de rares petites gares, désertes, que l'on sait absolument silencieuses, et de quelques villages et hameaux où brille, parfois, une lumière à une fenêtre.
Passer par ici et sentir, profiter des bonheurs généreusement partagés.
Un p'tit privilège 🙂.
Petit bonheur du quotidien en ce moment. Tous les jours, et tant qu'il fait beau.
Se lever du lit, enfiler les mules, descendre du pigeonnier, ouvrir toutes les fenêtres, ouvrir la porte de la maison à jardin, laisser par contre fermé à cour, prendre tous les repas dehors, puis plus tard laisser ainsi dans la nuit noire, entière, toutes les pièces offertes à l'obscurité, jusqu'à la Lune haute qui passe partout, grimpe les escaliers, renifle les murs, frôle les lucarnes et n'a finalement que pour seule concurrence que les quelques écrans allumés arrosant, d'un éclat blafard, des claviers et des souris dociles.
Aussi, avant de finir la journée, et après le dernier repas qui est traditionnelement plus proche de minuit que de 19h (car, c'est le rythme lent de la vie d'ici), mais juste avant de refermer uniformément fenêtres et volets, aller sans lumière et sans crainte dans le trou noir du petit chemin - connu jusqu'à la moindre pierre - pour aller regarder l'horizon, nuit sur nuit, qui se perd alors dans les ténèbres.
Et le lendemain, dès le lever, recommencer...
@MaisEncore
citation :
Alors merci @-Hinenao de partager tes arbres, je me retrouve dans certains, je les sens à nouveau. Un vrai p'tit bonheur en ce jour ? C'était il y a seulement quelques années... Le jour où je suis revenu vers cette vieille maison que je croisais autrefois, et qui est mienne à présent, j'avoue que je n'avais pas trop envie de m'éterniser. Vite entré, vite sorti, vite parti... Ainsi, quand on me l'a proposé au téléphone pour habitation, j'avais encore parfaitement en tête sa parcelle incipide. C'est en ouvrant, quelques heures plus tard, une porte pour passer à jardin que je me suis retrouvé face à des géants. Je fus alors ému, bousculé, un peu bouleversé.
Et là, j'ai su instantanément et en conscience que j'habiterais dès lors... chez mes arbres.
Les herbes ont tellement poussé qu'on ne voit plus l'étang... même mes chemins habituels disparaissent presque... et la débroussailleuse est en réparations ! (rire) Mais ça fait du bien à voir, la nature sauvage en sortant de chez soi. Alors je partage :)
Et bien maintenant je sais où je vais passer la nuit avec le lit du Tanga 😍! Ah non, tu fais pas camping c'est vrai... dommage... 😉.
Plus sérieusement @Merlin, c'est très beau, c'est vivant...merci 🙂...
Allez, une petite respiration matinale avant les grandes chaleurs... (c'est surtout pour la bande-son)
voir la vidéo
Bonheur du quotidien 3:
Ouvrir la porte,
aller à cour (plutôt qu'à jardin),
marcher 30 pas,
ouvrir la boite aux lettres.
constater dedans qu'il n'y a... rien.
Sourire, 🙂
rebrousser chemin sur 30 pas,
refermer la porte,
continuer à sourire. 😀
Pour comprendre ce bonheur d'une vraie boite vide, il faut déjà avoir reçu pas mal de menaces, d'insultes, d'excréments et aussi de terribles injonctions professionnelles qui nouent le ventre et empêchent le sommeil. En fait, le bonheur résiduel n'est pas dans le fait de ne rien recevoir jamais, pas même une tendre lettre de tante Paulette. Il est en vérité dans le différentiel entre l'excès total, délirant, et le vide advenant de plus en plus souvent. Du coup, pour renforcer encore plus ce petit bonheur quotidien, j'ai demandé aussi à ne jamais recevoir de pub papier. Quel pied! 🤩
* Petit bonheur du matin.
Je me réveille tôt le matin avant l'aube.
Entendre les premiers réveils des passereaux chanter, avant que l'activité humaine ne prenne le dessus.
Contempler l'Aube se lever petit à petit.
Apprécier "le silence" de la nature.
(j'ai particulièrement apprécié le premier confinement pour celà).
* Se retrouver en plein milieu d'une forêt, à écouter la musique des oiseaux, du vent dans les arbres (les arbres nous parlent ?!), des silences interstices.
Méditation à l'appel de la forêt.
Sensations indéscriptibles.
Seulement entendre le "bruit" de l'activité humaine au lointain...
(Expérience de nature dernièrement ressentie en Savoie -ce que je ne peux "expérimenter" dans ma région -trop de monde).
* Avoir une discution nette et fluide avec un être humain, pleine de compréhension réciproque, où le temps n'existe pas, seul l'échange semble enrichissant réciproquement.
A ce moment-là, j'aime le monde -des humains.
Une dose de Caverivière, n´est-ce pas un petit bonheur?
voir la vidéo
@Magda72
Totalement consternant!
(euh, je précise au cas où. Là, c'est un compliment... 😋)
---
A mon tour!
Bonheur du jour! 🙂
Ce midi, j'ai mangé des kiwis. 😋
(Un mini repas que de kiwis, en fait.)
Ce n'est pas moi qui les ai acheté. On me les a offert, car on sait que ceux-là, spécifiquement ceux-là, ceux que je suis en train d'évoquer, je les aime à m'en rouler par terre. C'est une folie! 🤩 (ça..., et le café... évidemment. ^^)
Presque 21000 kms, si on compte l'escale faite à Dubaï, ont été parcouru par ses fruits juste un peu plus gros qu'une orange ordinaire. Des sortes de molosses qui tiennent bien dans le creux de la main - de ma main - à tel point qu'on ne peut pas en faire le tour.
En les épluchant successivement, j'ai pensé à une autre main, celle - originelle - qui les a prélevé dans la serre ouverte, en plein milieu de la Nouvelle-Zélande, vers les 7 heures du mat, au frais et au sein d'une exploitation qui est déjà touchée par les restrictions d'eau et les interdictions drastiques de pollution. Puis j'ai pensé aussi aux mains sur le volant de la personne qui a fait le trajet en lourd camion de marchandise jusqu'au Sud de Wellington... Puis, j'ai pensé aux nombreuses mains hâtives et stressées qui ont dû gérer successivement la décharge et la répartition des fruits frais dans des hangars climatisés... Puis, j'ai pensé aux mains des personnes qui ont repris cette même marchandise puis fait à nouveau le trajet pour la transborder sous forme de fret dans la soute d'un l'avion... Puis j'ai pensé à celles du contrôleur, du pilote, de l'avitailleur (élémentaire, pour ne pas tomber en mer)... Puis, puis, ainsi de suite entre l'arrière pays Néo-Zélandais, le passage aux Émirats, la région parisienne, et enfin - contre toute attente - l'Auvergne où enfin, ces superbes fruits ont pris la pose sur l'étale familiale avant que d'être glissés dans une pochette (plastique) par des mains potelées, et enfin confiées à d'autres mains amies qui me les ont apporté, en personne et par voiture, à la maison...
Mon dieu, que de mains, que de personnes, que de moyens, que de pétrole transformé, que d'énergie en calories et en carburant brûlée au service de mon repas doux et sucré! 😱
Toujours comme le Proche et le Lointain, notion qui me hante et me peuple souvent à longueur de temps où que je sois, dans telle situation, je ne peux voir ces simples fruits comme des évidences à croquer car ils sont sur la table. Banals, fondu dans le décor, admis, tolérés. Non, en réalité, je me sens Roi ou Empereur! En fait non, je me sens mieux encore!! Un cran au dessus, d'ailleurs. Car si on y réfléchit bien, si César lui-même, ou encore Charlemagne, ou même encore la terrible Médicis avaient souhaité - sur injonction royale! - goûter, de suite, à de tels fruits venus tout droit du "bord plat de la Terre", jamais au grand jamais ils, ou elle, n'auraient pu être servis plus incroyablement et favorablement que moi à mon époque puisque toute une civilisation, toute une organisation, et même toute une technologie (l'aviation qui n'existait pas en leurs temps respectifs)... s'est "courbée" autour du service d'un fruit!
Dès lors pourquoi vouloir un Empire, des guerres à n'en plus finir quand on peut avoir en sa main un étonnant végétal que tout originellement rendait inaccessible? 🤔 Qui est le plus "riche" à cet instant? L'Empereur des livres d'Histoire, ou le modeste "sans-dents" que je suis? A une autre époque pas si lointaine, le temps que tous les grands philosophes se penchent efficacement sur la question, tous ces kiwis auraient eu largement le temps de pourrir à coeur avant même d'avoir pu traverser complètement la Mer de Tasman...
Alors oui, j'ai fait un repas de kiwis! 😋
Juste des kiwis!
Une planchette, un couteau, quatre fruits...
Les sentant, ce matin, sous la pulpe du doigt déjà timidement annoncer la fin d'une peau parfaite et sans rides de fatigue, je me suis dit: "ce midi, c'est kiwis only". En tant qu'Empereur Moderne à qui on porte manuellement cadeau de victuailles lointaines, je dois faire honneur pour que toute la planète et la population concernée par son transfert n'ait pas oeuvré en vain, et me voit désespérément distribuer tardivement la camelote à l'andain. Quand on peut avoir conscience de tout ce que cela engendre pour amener goulûment la chair végétale jusqu'à la bouche, non, on ne laisse pas la date du mûrissement passer, de manière étourdie, et on mange aussi en pensant aux générations futures pour qui toute cette mondialisation sera interdite à coup de rapports du Giec. Dans 10 ans ou dans 20 ans, peut-être plus jamais on ne portera de fruits non-hybridés de l'autre bout du Monde, car la dette planétaire ne le permettra tout simplement plus. 🙄
Sachant cela et anticipant le reste par l'esprit, chanceux, j'ai cherché à apprécier chacun de ces fruits énormes, singuliers et extrêmement juteux... comme s'ils étaient de l'OR.
Et demain, je vous conterai bananes... ^^
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