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- Avez-vous le corps marqué - tatouages, piercings, modifications ?
Le corps est une thématique sur laquelle je travaille en ce moment, et je suis curieuse de savoir quel est votre rapport à ce dernier en tant qu'objet et sujet de la modification. Qu'est-ce qu'être marqué.e veut dire pour vous, pourquoi avoir fait cette démarche ?
Pour ma part, j'y vois là une démarche thérapeutique, où la douleur de l'aiguille me permet parfois de transcender la souffrance (celle lovée, insconsciente, impensée) et d'affirmer la joie enfin reconnue, acceptée, recouvrée. Comme si inconsciemment me marquer, était une porte vers l'acceptation et la compréhension. Mes tatouages sont toujours pensés en arrière-fond... Même si la décision de les faire peut paraitre impulsive!
Et aussi l'emplacement de mes tatouages est toujours en lien avec les entités régissant les parties du corps. En astrologie médicale, chaque partie du corps est régie par une planète et un signe. Les bras, les épaules, le système nerveux Mercure/ gémeaux par exemple. Mais ça c'est encore un autre sujet 😬
En tout cas, hâte de vous lire !
Partage d'un gribouilli (ersatz de présentation hein, j'avoue je ne sais pas faire)
Runes à l'âme
J'ai 13 runes marquées au fer noir
La première affirme
"Humain, trop humain"
La deuxième
ma carte d'identité cosmique
La troisième joue la dualité,
une lune noire dans un soleil astronomique
La quatrième me dit
j'ai corps carbone et coeur adamantin
La cinquième l'ouvrière qui pique,
son travail infinitésimal, du miel pour l'humanité
La sixième transporte
la force tranquille d'un croissant lunaire
La septième c'est au choix
une mort aux vaches ou la trinité,
du corps, de l'âme et de l'esprit
La huitième est un mot,
sa vibration réveille mes ancêtres
son énergie vitale retrace mon essence
La neuvième
est Noir.e en lingala
La dixième
le sceau, plus jamais mon âme en cavale
la onzième
symétrie de la précédente, en kabbale
la douzième
quand j'ai rallumé le feu des inspirations
la treizième
quand j'ai accepté l'équilibre de la raison
la quatorzième te nargue,
je te vois, tu me vois, l'Oeil derrière le crâne
la quinzième le calice à la gorge,
trois gouttes de sang
épée de la vérité,
justesse des émotions,
fréquences de la réflexion
Moi non, fréquentant pourtant beaucoup de monde concernés, voire tatoués et percés de partout. J'ai même joué avec un groupe/performance où le chanteur se fait tatouer sur scène à chaque concert et les autres se tatouent eux-même à la fin, un micro-contact sur les machines à tatouer. Mais moi non.
Si jamais ça t'intéresse, un petit reportage :
voir la vidéo
Je laisse la vie faire son oeuvre.
Les cicatrices comme " marquage du corps objet ", m'apparaissent alors comme suffisamment évocatrices.
Ah @paradox merci pour le reportage ! Et le fait de se tatouer sur scène ça rejoint cette idée de performance du corps support /mémoire. Intéressant.
Et @LK j'ai hésité à évoquer les cicactrices, qui sont souvent involontaires.
Les scarifications initiatiques (peu communes en Occident) sont en plein dedans oui 🙂 celles du corps comme objet expiatoire c'est encore autre chose, mais c'est si intime comme sujet...
Je suis maintes fois tatouée sur de grandes surfaces mais à des endroits non visibles lorsque je suis habillée et cela reste personnel
Je ne comprends tout simplement pas la démarche des personnes qui en font "pour les montrer" je n'ai pour la part rien à montrer ou envoyer comme message au monde par ce biais
J'ai subi récemment des chirurgies et le personnel s'est mis à commenter deux de mes tatouages et me poser des questions dessus cela m'a rajouté un énorme stress postop! J'avais l'impression d'être encore plus dénudée!
@Mae oui, la fatale question de la signification. Parfois les gens la posent par politesse ou s'attendent à une histoire assez émotionnelle pour se rassurer de la démarche (ah, il y a du sens) mais pas trop profonde non plus parce qu'iels ne veulent pas s'engager dans une écoute aussi engagée, voire un échange sur ce sens (inacessible pour elleux).
Ah la fameuse étape dans les hôpitaux... en général ça passe ou ça casse. J'ai eu deux cas : l'aide-soignant "rock'n'roll" qui se moquait gentillement de ma peur des aiguilles en faisant le parallèle avec mes tatouages et autres piercings. Je lui ai dit "ce n'est pas pour rien que les phobies sont irrationnelles"... 😶.
Sinon pire, le personnel soignant qui te fait bien comprendre qu'avec tes piercings tu peux causer la 3eme guerre mondiale dans le bloc opératoire parce que les machines peuvent surchauffer le fer et te carboniser sur place, mais que l'hopital ne sera pas responsable blablabla. Pourtant il suffit de recouvrir de sparadrap les piercings qu'on ne peut pas retirer et voilà!
Pour ce qui est de les montrer ou pas, c'est très culturel en fait. En Occident le corps est tellement tabou que le marquer, le tordre relève souvent de la performance à louer, à applaudir. Alors que le tatouage est juste là. Il attire l'attention de manière involontaire, puis on projete sur lui et la personne qui le porte pléthore de choses. Depuis peu, j'ai des tatouages qui se voient l'été parce que le sens se trouvait dans ces emplacements et pas autre part. Est-ce qu'on les voit ou est-ce que je les montre?
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