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Construction de soi

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Construction de soi
Jule 22 février 2019 à 09:37

Salut !

Je me pose en ce moment pas mal de questions sur la construction de soi. L'éducation (prise au sens large de la socialisation dans la famille et de l'éducation à l'école) a un rôle primordial dans la construction d'un enfant, tout comme les rencontres qu'il va faire, la façon dont vont se construire les relations qu'il tisse avec des individus de tout âge etc. Par exemple s'il va nouer facilement des amitiés, avec qui ou au contraire s'il se sent rejeté et par qui (nous sommes bien placé ici pour savoir l'impact que ça a de se sentir à l'écart, différent et de ne pas être accepté à cause de ça)...
C'est pareil à l'âge adulte, nous sommes notamment construits par les études qu'on choisit (ou pas) de faire, les rencontres qu'on va faire, notre situation au travail etc.
Sachant qu'en plus de tout ça, nous nous construisons par rapport à des normes sociales qu'on nous impose symboliquement, mais je ne m'attarderai pas là-dessus, c'est un autre sujet ^^

La question que je me pose et celle de notre libre-arbitre dans tout ça. Je ne sais pas si « libre-arbitre » est le terme adapté mais je n'ai pas trouvé mieux alors je vais expliquer ce que j'entends par là : je voudrais comprendre si (et si oui quand et comment) on peut agir consciemment sur toute cette construction, dans quelle mesure on peut déconstruire un défaut qu'on a par exemple et reconstruire une force. Je m'intéresse de plus en plus à ce qu'on appelle le développement personnel et je l'ai compris (peut être mal) comme une manière de se connaitre, de se comprendre aussi mais surtout d'apprendre à vivre avec soi-même. Cela peut passer aussi par essayer de gommer nos principaux défauts mais surtout comprendre d'où ils viennent, être capable de s'apaiser et de prendre du recul sur nos émotions pour les comprendre, réagir de façon plus constructive aux signaux que nous envoie notre cerveau.
Je sais aussi que le cerveau est relativement malléable mais je n'arrive pas trop à saisir la frontière entre conscience et inconscience, savoir quand est ce qu'on joue un rôle dans notre construction et quand est ce qu'on est passif...
Je ne sais pas si je suis claire ^^ mais je me pose vraiment cette question de la fatalité depuis quelques semaines et je ne trouve pas de réponse alors peut être pourrez-vous m'aider si tant est qu'il existe une réponse précise à apporter... ?

Zebra3le 22 février 2019 à 09:40  •   4827

Bonjour Ju,
Est-ce le "contrôle" que tu recherches ? ou bien, le manque de "contrôle" te fait-il peur ?

LibertEchEriele 22 février 2019 à 10:02  •   4828

Salut Ju! Il est très compliqué de se défaire de ses travers, d'autant qu'en général, c'est inconsciemment qu'ils ont pris possession de nous et donc d'un certain libre arbitre. A certaines "agressions" dans l'enfance, on a pris le pli de répondre de telle ou telle manière, avec agressivité, en se repliant sur soi,... Et à chaque fois que l'on se sent "agressé" de la même manière, tout au long de sa vie, on répond avec les mêmes réactions. Pour ma part, je trouve que le temps aide quand-même, et surtout l'amour, et pour moi, c'est réellement depuis que je suis mère que je mets des gros coups de pied à mes vieux réflexes fermés, qui sont des entraves très tenaces au libre arbitre. Prendre conscience de ses comportements inconscients, c'est déjà commencer à oeuvrer à leur affaiblissement. Quant à la "guérison" totale de l'inconscient, je m'interroge encore sur sa plausibilité. J'espère ne pas être hors sujet...

Jule 22 février 2019 à 12:03  •   4831

Merci pour vos réponse !

Zebra3 j'ai effectivement peur du manque de contrôle ... mais comment ne pas en avoir peur ? Plus j'y pense plus je trouve effrayant qu'une partie de nos réactions soient dictée par notre inconscient, c'est à dire par qqch que nous ne maîtrisons pas...

LibertEchErie ce n'est pas du tout hors sujet, c'est vrai que je suis très jeune et qu'on a besoin de temps, j'ai tendance à l'oublier. Peut être l'amour au sens large, amitié, amour fraternel, etc permet de panser certaines blessures et de les faire cicatriser... Le problème c'est en fait de prendre conscience de ce que notre inconscient nous a poussé à faire par le passé, je veux dire quelles solutions il a apporté (repli sur sois par exemple) aux agressions qu'on a pu subir, non ? Mais ça prend du temps c'est sur....

Zebra3le 22 février 2019 à 12:23  •   4832

En lâchant prise @Ju 😄
Ne plus maîtriser offre des choix beaucoup plus larges non ?

L'être humain est un '' paquet d'habitudes '' c'est certain. Nous faisons des choses très souvent par automatismes. (Se laver les dents, s'habiller le matin pour les plus simples. Mais nous avons aussi des automatismes cognitifs et de pensées)
Pour changer ses automatismes et donc changer le cours de sa vie par exemple, nul besoin de changements radicaux, simplement appliquer la règle des 2 degrés. Un tout petit changement qui va changer l'orientation de la vie, un peu à la manière d'un changement de cap d'un avion.

NonoBZHle 22 février 2019 à 20:40  •   4861

Tu parles bien @LibertEchErie !

@Ju, je pense qu'à partir du moment où tu conscientises tout ça, tu chemines déjà dans une certaine direction.

Pour ma part (allez, je lâche le pavé dans la mare), je suis en plein divorce et je ne me suis jamais autant reconnectée à moi, mes valeurs, mes choix, que depuis que j'ai pris cette décision de partir. Nous avions tout. Belle baraque, bébé, chien, taf de ouf pour monsieur hypra diplômé et amenant un vrai confort de vie à la maison mais... QUEL ENNUI !!! Je n'ai pas su vraiment mettre les mots dessus le jour où j'ai acté. Juste une sensation : ça ne vibre plus... et ça, ce n'est pas du conscient, c'est de l'instinct selon moi. C'est du libre-arbitre que de quitter tout ce qui ne nous correspond plus, de quitter aussi tout ce qui en apparence pouvait apporter un certain confort (mental ok, mais celui du coeur ?), quitter les amis qu'on a aimé mais qui ne sont plus alignés à nous, à ce que nous sommes devenus ou en devenir.

Bien sûr que les rencontres et les milieux influencent. Mais je pense qu'il est aussi possible de décloisonner tout ça.
Puis chuuuut ! Pas trop penser, laisser poser le mental comme on peut... Pffff. Laisser un peu le corps parler des sensations. Lui, c'est un vrai indicateur, un vrai filtre. Mais je n'apprends rien à personne en disant cela ici.

En fait dans libre-arbitre, il y a libre et dès que tu goûtes à ce mot-là dans tous les sens du terme, c'est du bonheur en boîte parce que ce n'est pas de l'égoïsme que de réaliser que la liberté, c'est toi. Juste toi et ce que tu décides de vivre. C'est toi qui arbitres !

D'ailleurs ça m'amène à une autre réflexion qui me fait digresser.

J'ai beaucoup de difficultés par exemple à être tolérante avec les gens qui ont une tendance naturelle à se victimiser (et ce n'est pas du tout ce que tu dis ou ce qui est dit ici hein je précise).
Même lorsque tu as eu un accident ou une maladie, ta liberté est celle que tu te dessines selon moi. Elle peut aussi être faite de tous petits rien. Tout dépend à quel niveau on met le curseur du bonheur.

Et puis pour faire simple et résumé, je suis aussi d'accord avec @Zebra3

Pacaloule 22 février 2019 à 21:25  •   4865

Salut Ju,
Le monde entier tu l'as compris cherche à te faire rentrer dans des cases : celles de tes parents, de tes profs, du monde professionnel, etc etc
Et toi, tu cherches juste à devenir celle que tu es au fond. Tu vas même passer ta vie à cela. La construction de soi, il me semble, c'est parvenir à le faire sans trop te nuire à toi-même, parce qu'il faut du temps pour comprendre tout ça, et apprendre à devenir son propre ami. Etant donné la façon dont tu formules les choses, tu sembles vraiment sur la bonne voie. Après, il faut parfois creuser plus profond que ses défauts ou les traits saillants qu'on aime pas trop de sa personnalité (mais qui sont souvent là pour compenser d'autres choses). Creuser les zones d'ombre, les failles, les blessures originelles s'il y en a. C'est parfois le travail d'une vie, tu sais, alors ne sois pas trop pressée, sinon tu ne sauras plus quoi faire après...
Je plaisante bien sûr. Ce qui est déterminant je crois (et ce que je ne te souhaite pas) c'est la souffrance. C'est elle à un moment qui pousse à se faire aider. A la question que tu poses, on ne trouve pas les réponses seule. On a besoin des autres, amis, entourage, proches, professionnels parfois. Ensuite, ce qui est aussi déterminant, et ça c'est plutôt une bonne nouvelle, c'est que ce n'est pas toujours ton cerveau qui parle. C'est ton coeur. Savoir sentir ce qui lui fait du bien, les personnes qui en prennent soin, la musique que tu aimes, les activités, etc...et savoir discerner et multiplier tous ces bons moments cela aide aussi beaucoup à se construire et à prendre confiance en soi.
Et même quand tu as l'impression d'être passive, de te perdre, de te tromper, tu apprends. Et ça finit par prendre forme un jour. La forme de toi.
Voilà, c'est un peu décousu, mais j'espère que cela pourra t'aider un petit peu à y voir clair et te rassurer. C'est un processus, et chaque trajectoire est particulière et c'est ça qui est chouette non 🙂

NonoBZHle 22 février 2019 à 22:18  •   4866

Ah tu parles bien aussi @Pacalou ! Carrément d'accord avec tout ce que tu dis !

Zebra3le 22 février 2019 à 23:19  •   4868

@Pacalou et @NonoBZH
Un discours tout doux qui dit tout.

Jule 23 février 2019 à 12:06  •   4871

@Zebra3 le lâcher prise évidemment.... Je vais essayer de changer doucement alors, ça parait tellement plus simple en plus que d'essayer vainement des changements radicaux !

@NonoBZH Donc le libre arbitre ça serait plutôt que de vouloir tout contrôler, accepter le fait que notre corps sache ce qu'il veut et le laisser nous guider ?
Pour répondre à ta remarque sur les personnes qui ont tendance à se victimiser, je pars du principe qu'on a tous besoin d'un temps de délai avant de trouver son bonheur malgré ce qu'il nous arrive. Ce temps est variable selon les personnes. Malgré tout, je suis d'accord avec toi, il y a des personnes qui ne voient que le mauvais coté des choses et qui ne savent que se lamenter. Après, c'est pour moi le rôle de leurs proches que de leur faire comprendre que ça ne sert à rien et de leur montrer qu'ils peuvent être heureux.

@Pascalou il y a quelques mois, j'ai appris, grâce ou à cause de la souffrance, à accepter que je puisse avoir besoin d'aide et que mes proches soient là pour m'aider. Avant, j'essayais de me tenir toujours à l'écoute des autres mais je cachais, presque à tout le monde, mes souffrances et mes besoins jusqu'au jour où c'était trop pour moi. Ce jour-là j'ai compris que j'avais juste une peur complètement absurde de me livrer à mes proches car je sais qu'ils font juste tout ce qu'ils peuvent pour m'aider, comme moi je les aide quand ils en ont besoin. Du coup maintenant je me laisse beaucoup plus aller, même dans la joie car j'ai aussi compris qu'il ne faut pas avoir honte d'être très joyeux pour des petites choses (oui ça peut paraître absurde mais tout le monde me regarde bizarrement quand je suis comme ça...).



Merci pour vos réponses, j'ai hésité à proposer ce sujet (je suis nouvelle sur le site) et vous m'avez mille fois mieux répondue/éclairée/rassurée en quelques jours que mes proches en plusieurs semaines à essayer de leur en parler 😄

Zebra3le 23 février 2019 à 13:26  •   4872

@Ju, exprimer ses sentiments, ses besoins, ses émotions, demander de l'aide n'est pas l'expression d'une faiblesse. C'est l'expression d'une grande force intérieure et d'une grande intelligence.
On ne juge pas les personnes, on ne juge que les comportements. Personne ne peut juger les émotions et les sentiments de l'autre.
Tu es sur le bon chemin 😄

NonoBZHle 23 février 2019 à 17:07  •   4875

@Ju, le libre-arbitre ne veut pas forcément dire tout contrôler pour moi. Ce serait chouette parfois, mais ennuyant peut-être à terme aussi. D'autant que tu avances de tes expériences, bonnes ou mauvaises tu sais bien 😉 Et puis si on le pouvait, ça se saurait !

Je vois ça plutôt comme un moyen d'amener à rectifier un brin une trajectoire pour se sentir plus en harmonie avec ton mental, ton corps et ton âme. Parce que si tu n'écoutes pas attentivement l'un d'eux et notamment ton corps qui est ton curseur selon moi, au même titre que le mental et l'instinct (âme), il finit aussi par te le signaler. (Le mal a dit > Maladie) Tu vois ce que je veux dire ?

Pour moi le corps, c'est ton enveloppe, ton moyen de transport dans tous les sens du terme, ton moyen d'avancer dans la vie. C'est en cela que je dis qu'il est un indicateur aussi donc le but est d'essayer non pas de répondre tout le temps à sa demande dans l'immédiat, mais d'être attentif à ce qu'il dit pour essayer de ne pas trop s'en éloigner et trouver un compromis pour avancer.

As-tu déjà ressenti par exemple dans ton coeur, quand tu parles ou vois certaines personnes, selon les énergies qu'elles dégagent et te partagent, comme ça palpite à fond ? Et puis après, selon les circonstances, c'est le ventre qui chatouille ou qui reçoit des coups de lames ou encore les jambes qui se coupent ou te donnent envie de courir voire même de t'envoler. Etc, etc.

Est ce que tu vois ce que je veux dire ou je délire toute seule dans mes explications ?
Je ne sais pas si je suis claire en fait. 😉

Rester alignée entre ce que tu es, ce que tu veux et ce que tu fais, est l'exercice de tous les instants, quelque peu compliqué parfois parce que brouillé par les émotions qui peuvent prendre beaucoup (trop) de place sur l'instant, mais quelle richesse au quotidien !

T'es déjà sur la voie à ce que je peux comprendre de tes quelques lignes. T'es juste venue chercher confirmation de ce que tu sais déjà. Je me trompe ?

Arf, @Zebra3, tu parles bien là toi aussi 😛

Quoiqu'il arrive @Ju, ici ou ailleurs, au plaisir de te lire 😉 Belle arrivée à toi et tout plein de bonnes choses pour aujourd'hui, et pour tous les demains !

Jule 24 février 2019 à 12:32  •   4901

Merci @Zebra3 !

@NonoBZH, je vois ce que tu veux dire oui, pour moi le corps nous indique quand on va trop loin et quand on ne prend pas assez soin de nous sur le plan physique mais aussi mental ! Et a contrario (mais on en prend moins conscience), il nous indique quand tout va bien.
Non, non tu ne délire pas toute seule ! Parfois on sent l'énergie de quelqu'un, on se sent boosté par ce qu'il dégage, surtout si on affectionne cette personne, ça se ressent encore plus physiquement !
Je ne savais pas tout ça, mais oui j'avais déjà une idée de la direction à prendre, seulement, je ne trouvais personne pour confirmer tout ça ni me rassurer ^_^

Merci beaucoup @NonoBZH !! Ça me fait vraiment plaisir de te parler ? J'espère que je pourrai moi aussi t'aider si tu as besoin ! et de toutes façons, je te souhaite aussi plein de bonheur !

Jule 24 février 2019 à 12:32  •   4902

Merci @Zebra3 !

@NonoBZH, je vois ce que tu veux dire oui, pour moi le corps nous indique quand on va trop loin et quand on ne prend pas assez soin de nous sur le plan physique mais aussi mental ! Et a contrario (mais on en prend moins conscience), il nous indique quand tout va bien.
Non, non tu ne délire pas toute seule ! Parfois on sent l'énergie de quelqu'un, on se sent boosté par ce qu'il dégage, surtout si on affectionne cette personne, ça se ressent encore plus physiquement !
Je ne savais pas tout ça, mais oui j'avais déjà une idée de la direction à prendre, seulement, je ne trouvais personne pour confirmer tout ça ni me rassurer ^_^

Merci beaucoup @NonoBZH !! Ça me fait vraiment plaisir de te parler ? J'espère que je pourrai moi aussi t'aider si tu as besoin ! et de toutes façons, je te souhaite aussi plein de bonheur !


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