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- Encore un trait de la mule !
Tiens, une inspiration rapide et après au dodo, hein... (vous me ferez l'analyse des éventuelles vertus du sommeil chez Héraclite, dont une référence se cache dans les vers de terre suivants)
T'as la plage étendue qui pleure de joie dans la mer
Et se déverse épandue interdite céleste et sincère
Dans les draps bleuis par des nuages rococo
Sous des lunes chamoisées... et cet homme scocciato !
"Quoi donc petit bougre te sens-tu donc tout petit
Toi qui respires et te plains toi grain de sable au paradis ?"
Ah ! Comme l'Univers pourtant à ses oreilles sourdes siffle
De son fond diffus que son appareil trop ténu griffe
D'une ignorance béotienne et d'une conscience trop vide
Tout cet espace au-dessus de lui et lui si peu avide !
La plage te mange, petit être, t'aspire, te prend et te lape
De sa langue bleue grandiose immense massive et liquide
Et toi petit chien ébaudis-toi cours virevolte et jappe
De joie dans ces mondes libres sans flux insipides ;
Va, comprends, grandis, prospère et bois comme Proserpine
Tu verras là l'oeil heureux comme un calmant de Réserpine !
Au saoul de ton âme et jusqu'à la liqueur anthropomorphe
Que Nature est riche et variée dans ses barrements allomorphes !
Que le nez coule sur les pages où le marbre même se meurt
Dans les changements de temps et dans les saisons sans heurts !
Qu'il est fou et qu'il est faible celui qui croit retenir les fers
D'un calme insensé et de sauvages libertés parfois peu altières !
Alors va, vide ta coupe et ôte ton sac, et cours donc nu-pieds
En chausses diogéniques pour mieux ressentir l'ardeur des pavés
Et comme beau poisson sur le sable blanc cuisant mais échoué
Prendre ces augustes contorsions et tout en soi sentir vibrer !
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