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- Etes-vous compatibles ou pas avec le vocabulaire de la génération z ?
Salut. 😉
Puisque j'étais encore dans un quasi bain de jouvence, il y a 24 heures, je me pose justement la question de savoir quel est votre rapport avec le vocabulaire des zoomers, c'est à dire ceux/celles qu'on qualifie souvent de Génération Z? (personnes nées principalement entre 1998 et 2010, si besoin est de situer la période.)
Donc voilà, si éventuellement les néologismes chockbar, cringe, ragekit, banger, ever, doomer, bail, yomb, flex, et des tas d'autres... ne vous affolent pas, où bien si à l'inverse pour vous c'est limite la panique rien qu'à les entendre, bah n'hésitez pas à expliquer pourquoi, et éventuellement aussi, exprimer librement si vous avez envie de faire un effort pour acquérir ce registre de nouveaux mots... 🙂 ou pas. 🙁
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NB: et comme toujours, pas de jugement et pas de moquerie de quelque génération que ce soit. De toutes les façons, on a tous/tes été jeunes, qu'on se le dise! 😉
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Et donc pour le coup, je vais me faire là le premier à répondre rapidement. Mais alors très rapidement pour une fois. 😄 (pas plus de 20 lignes, promis ^^)
En vrai, comme je pratique le gaming (et surtout le bêta-testing) assez régulièrement avec des personnes distantes qui ont majoritairement entre 20 et 40 ans (donc, comparativement, je suis plutôt un vieux dans cet environnement assez spécifique... 😅), il s'avère que c'est par ce canal là que j'ai pu obtenir environ 70% du vocabulaire issu naturellement de la Gen-Z, et bientôt probablement, celui de la Gen-Alpha, si je continue à bêta-tester encore pendant peut-être 20 ans. (et ça, c'est sûrement l'IA qui nous le dira si ce sera encore possible ou non... 😅)
Ensuite, très honnètement, j'ai efffectivement eu besoin de compléter consciemment un peu certains angles du registre avec des infos que j'ai été chercher directement ça et là, sur le net, mais en vérité, pas tant que ça finalement. Bref, sans l'univers du gaming francophone, pas sûr que j'aurais pu m'éviter une certaine fracture numérique en pleine poire 🙁 (expression qui date là d'avant 1900, pour info ^^). Donc, d'une certaine manière j'ai eu cette chance là d'avoir pu utiliser une rampe d'accès assez pratique qui m'a fait vite pouvoir évoluer avec la majorité d'entre eux/elles, en messages privés, sans devoir pour autant demander: "mais, quand tu dis ça, ça veut dire quoi? 🤔 "
Enfin, ce que je remarque davantage à présent, c'est que finalement je me mets à utiliser moi-même ces néologismes au quotidien. Bon, moins quand je suis avec des quadras, des quinquas et des ++, dans la vraie vie, évidemment. Mais quand-même, je m'aperçois bien de la propre évolution de mon vocable général, un peu comme si j'avais élargi les murs de la maison "conversation" pour y ajouter de nouvelles pièces à vivre, mais rien en retirer. (bref, aucun sentiment de m'appauvrir en matière de mots courants ou savants à utiliser... Tout au contraire.)
Aller, à plus tard. Et j'espère que vous aller un peu chiller grave ce sujet. 😄
H.
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PS: Tiens, puis, un petit short pour montrer que même dans la langue des signes, ça évolue également.
(Durée: 1 minute)
https://www.youtube.com/shorts/NcIzQ4jBfw0
citation :
chockbar, cringe, ragekit, banger, ever, doomer, bail, yomb, flex
Roland Barthes écrit que le Z est la lettre de la déchirure. Et ton petit lexique du Z m'arrache un constat déchirant : je ne connais absolument aucun de ces mots. De manière générale, les anglicismes inutiles ont tendance à me faire grincer des dents, mais au-delà de cela, ce que tu racontes suscite chez moi plusieurs interrogations.
D'abord, je parlais d'anglicismes inutiles. Emprunter à l'anglais ou à une langue étrangère des termes qui nous font défaut ne me choque pas plus que ça, et je ne suis pas un adepte forcené des québécismes : je parle plus spontanément de podcasts que de balado-diffusions. Ma première question porterait donc sur l'usage de ces mots, tous empruntés à l'anglais. Servent-ils à désigner des choses que le français n'a pas encore nommées, ou remplacent-ils des mots français jugés moins « cool » ? Appartiennent-ils à une sorte de jargon de gamer, ou à un argot générationnel ? Pour dire les choses différemment, parler de headshot pendant une partie de Half-Life, ça ne me choque pas plus que ça, mais employer ce mot pour rapporter un fait divers, ça me paraît complètement déplacé (je vous épargnerai mes considérations sur les accusations de brainswashing émises par l'Élysée).
Et l'autre grande question qui me vient, c'est celle de la place de tous ces mots dans la langue commune. @Hinenao, tu parles des nouvelles pièces de ta « maison "conversation" » ; j'espère que tes amis de vingt ans ne sont pas, eux, confinés dans la chambre de bonne du franglais. S'ils emploient ce type de vocabulaire entre eux tout en restant capables de s'exprimer dans un français correct, pourquoi pas ; si en revanche ce langage prend peu à peu la place de la langue commune et du français académique, c'est plus ennuyeux.
La langue et la pensée sont les deux faces d'une même pièce, et la pauvreté du vocabulaire trahit souvent la faiblesse des idées. Dans 1984, il y a un chapitre où il est question des évolutions langagières impulsées par Big Brother : en appauvrissant la langue, le système croit pouvoir mater dans l'oeuf tout esprit de révolte ou de contestation. Et quand j'entends, dans la rue, des « En vrai, c'est grave bien, en vrai ! », je repense aux « double-plus-bon » de la novlangue orwellienne.
Salut! 🙂
[humour triste >] Oh, une participation... 😮
Vite, faut sauter sur l'occasion! 😋
@Malespera
...et qui veut lire en loucedé.
citation :
Roland Barthes écrit que le Z est la lettre de la déchirure. Et ton petit lexique du Z m'arrache un constat déchirant : je ne connais absolument aucun de ces mots.
... En même temps, c'est pas grave en soi, tu sais. (Et ça ne te donne, par ailleurs, pas moins de valeur à mes yeux d'interlocuteur 😉). Et puis moi non plus, je ne connais pas les équivalents de "chokbar de bz", "cringe", et "banger" en Swahili ou en Norvégien. Donc, ça va, il y a de la marge confortable quoi. T'es pas seul. 😄
citation :
De manière générale, les anglicismes inutiles ont tendance à me faire grincer des dents,
Attention, le vocabulaire de la Gen-Z, ce ne sont pas que des anglicismes. D'ailleurs, à l'instar de "chokbar" et "yomb", (et qui sont des mots que je n'ai pas cité pour ne pas présenter là une liste trop longue), il y a aussi "saucer" qui vient du français sans modification orthographique, idem "belec" qui est désarabisé, et même encore "lahuiss" ["lui" ou "celui-là"] qui est juste du verlan vernaculaire issu du monde punk francophone des années 80. Donc, on est loin de taper que dans de l'anglicisme 🙄... ...même s'il faut reconnaître que - malgré, pour beaucoup, une orthographe et une grammaire courantes assez hasardeuses, en français 😅 -, ils/elles ont également un gros bagage naturel en Anglais, et souvent déjà depuis longtemps. ...En tous les cas, bien plus longtemps souvent que les générations d'avant.
citation :
mais au-delà de cela, ce que tu racontes suscite chez moi plusieurs interrogations.
Ok, leste gau! 😉
([taquinerie! 😉 >] ...comme j'aime bien le dire parfois, afin de détourner l'anglicisme facile "let's go" vers des mots si peu courants, de nos jours. Car, notamment, si "leste" fait rapidement sens souvent, qui sait spontanément ce qu'est un gau?...[sachant qu'il y a même plusieurs définitions qui vont du monde moyennageux au germanisme politique.])
citation :
Ma première question porterait donc sur l'usage de ces mots, tous empruntés à l'anglais. Servent-ils à désigner des choses que le français n'a pas encore nommées, ou remplacent-ils des mots français jugés moins « cool » ?
Admettons que ces vocables soient principalement tirés des anglicismes, ce que j'ai expliqué ne pas être vrai au-dessus, mais admettons, tranquillou, juste pour le postulat, je te répondrais donc que: la vérité, c'est les deux, mon Capitaine. 🤘🙂
En fait, je crois que cette génération a envie de rafraîchir le sens des mots à la fois pour refaçonner la langue un peu plus pour la coller à ses besoins, mais aussi pour pouvoir intégrer des éléments de langage qui n'existent pas de par les définitions anciennes et classiques, eu égard au fait que les technologies et les philosophies de vie qui les touchent, leur plaisent et les passionnnent, aujourd'hui, n'en étaient tout simplement pas contemporaines. Et puis voilà, c'est aussi une génération du digital naturel qui a très tôt été picorer dans des vocabulaires annexes de la toile. Donc, leur importation de ces termes là, souvent issus des bons souvenirs de l'enfance, est de l'ordre de la transpiration insconciente quotidienne. Pas sûr même qu'il y ait un véritable esprit militant à vouloir gommer le français académique, tant ça se fait chez eux de manière vaporeuse et individualisée.
citation :
Appartiennent-ils à une sorte de jargon de gamer, ou à un argot générationnel ?
Clairement pour certains termes oui. "Ragekit" en est d'ailleurs l'embassadeur parfait, (et je l'avais déjà expliqué pour Apie, sur un autre fil linguistique ou vulgarisation d'expressions.). Bref, "ragekit", c'est originellement, quitter une partie de jeu vidéo avec rage, à cause de l'énervement et de la déception soudaine éprouvés. Puis aujourd'hui, c'est passé dans le langage courant pour exprimer avec force autre chose que juste quitter une partie de jeu précipitamment.
D'ailleurs, tu t'interrogeais sur le fait que cela puisse, ou pas, être de bon aloi pour remplacer des termes ou expressions déjà présentes dans le français académique. Bah là, précisément, "ragekit" est même encore plus fort que ce que pourrait être, par exemple, "quitter avec rage", mais aussi "envoyer tout balader" ou "tout foutre en l'air". Bref, par sa forme raccourcie en un seul mot-valise à deux sons, ça serait presque plus proche du sens radical de "se tirer une balle", par sa forme imagée un peu extrême et rapide, que "envoyer balader" ou "foutre en l'air" qui exigent d'abord l'effort de rassembler ce qui pose problème avant que de le disperser avec force, en l'air ou à l'horizontal. Ainsi, si "ragekit" n'a pas l'intérêt à remplace son équivalent courant ("quitter avec rage" [rage quit]), il en prolonge par contre beaucoup la radicalité pour exprimer bien plus violemment le même sentiment. ... Mais ça, bon, faut être un peu Gen-Z pour le comprendre spontanément, car moi-même il m'a fallu un temps pour sentir cette subtile différence.
citation :
Pour dire les choses différemment, parler de headshot pendant une partie de Half-Life, ça ne me choque pas plus que ça, mais employer ce mot pour rapporter un fait divers, ça me paraît complètement déplacé
Mais honnètement, je ne crois pas que la Gen-Z le fasse aussi, si ce n'est peut-être à des fins totalement ironiques. Faut pas oublier non plus qu'ils vont vieillir, et dans 20 ans seulement, se regarder en miroir et savoir faire alors leur auto-critique lexicale. Bref, pas dit qu'un headshot balancé comme ça, en conversation, un dimanche midi de BBC entre amis, soient en mesure de les laisser indifférent(e)s.
([private joke] Et pour le BBC, je parle bien évidemment de celui avec les saucisses grillées, hein. Pas les autres saucisses! 🤡 Bref, les Z qui passeront par ici auront sans doute la double ref rigolote, j'espère. 😅)
citation :
Et l'autre grande question qui me vient, c'est celle de la place de tous ces mots dans la langue commune.
Question effectivement légitime. 🙂 Et pas con de se la poser à un moment donné.
citation :
@-Hinenao, tu parles des nouvelles pièces de ta « maison "conversation" » ; j'espère que tes amis de vingt ans ne sont pas, eux, confinés dans la chambre de bonne du franglais. S'ils emploient ce type de vocabulaire entre eux tout en restant capables de s'exprimer dans un français correct, pourquoi pas ; si en revanche ce langage prend peu à peu la place de la langue commune et du français académique, c'est plus ennuyeux.
Souvent diplômés(e)s plus que de raison, l'un ayant notamment un master de je-sais-plus-quoi, l'autre au minimum l'anglais et le français comme outils de travail dans l'établissement de contrats commerciaux à usages internationaux (donc, un job sérieux!), et pareillement pour le troisième, et le quatrième, et le cinquième, etc, etc, en vérité, c'est plutôt moi qui me fait l'effet d'être une cruche vide à côté d'eux/elles, puisque je n'ai même pas le bac. Juste davantage d'expériences de vie croisées, peut-être.
Ainsi clairement, même si ça n'englobe pas tout le monde de manière vertueuse, évidemment, je te l'accorde, plus je les fréquente, ces jeunes, avec nos âges qui mutuellement augmentent en parralèle (eux changent vite, moi peu à présent) et plus je m'aperçois qu'ils/elles ne sont pas tant que ça confinés dans un franglais basique. (moi, oui, plutôt, en effet. 😅 Par faiblesse du parcours d'études, essentiellement, puisque j'ai été hp et cancre, durant l'enfance. Donc, gros dévissage scolaire longtemps et maîtrise seulement du français académique qu'entre mes 20 ans et mes 30 ans. Pas avant.)
Bref, je te dirais bien pour résumer, qu'ils/elles devraient plutôt se méfier bien davantage des correcteurs d'orthographe automatiques - et de la facilité des sms vocaux! - qui les empêchent journellement, sur leurs smarphones-prothèses-de-vie, de se mettre à l'épreuve d'écrire sans aide technologique, que de se penser s'imaginer être dans un goulot d'étranglement en matière de perception du monde.
citation :
La langue et la pensée sont les deux faces d'une même pièce, et la pauvreté du vocabulaire trahit souvent la faiblesse des idées.
Pas faux! j'en suis moi-même l'image sans caricature puisque mon niveau de vocabulaire est inférieur à mon niveau de tout un tas de connaissances annexes que je n'ai acquis qu'après la période scolaire. Ainsi, le défaut étant pris dans la couture du pli depuis un moment, je m'exprime donc en vocabulaire restreint à peu près comme quand j'avais 20 ans, mais pense aujourd'hui assez différemment.
Ceci dit, dans le domaine des gens qui parlent bien et beau, quoi estimer de la pensée terrible de Heidegger ou celle de Voltaire qui, lui, était fourbe et calculateur comme pas deux! 😒 Et quoi en retenir de celle, comtemporaine, d'Onfray qui est en train de glisser vers un terrain intellectuello-idéologique qui n'est originellement pas du tout le sien? Sans compter que, plus tu parles haut et beau, et moins tu sais souvent communiquer avec le vulgum pecus, ce qui finalement te fait errer dans des sphères aériennes de solitude et d'entre-soi qui ne sont pas plus signifiantes et porteuses de sens commun que les footeux/euse de base qui ne réflechisent pas plus que ça à la conséquence de leur actes, les soirs enfiévrés de championnat. (écho là à une autre conversation qu'on a eu il n'y pas si longtemps que je sais te savoir te souvenir. 😉)
Bref, le véritable Penseur avec un grand P, pour moi, c'est peut-être davantage celui qui, tel un ascenseur, sait aller à volonté de ciel à terre, puis de terre à ciel sans jamais en renier ni l'un ni l'autre. (le ciel étant métaphoriquement l'intellectualisation par les mots, et la terre, le pragmatisme parfois déculturé de la vie des gens plus ordinaires.)
citation :
Dans 1984, il y a un chapitre où il est question des évolutions langagières impulsées par Big Brother : en appauvrissant la langue, le système croit pouvoir mater dans l'oeuf tout esprit de révolte ou de contestation. Et quand j'entends, dans la rue, des « En vrai, c'est grave bien, en vrai ! », je repense aux « double-plus-bon » de la novlangue orwellienne.
... Et moi, je n'y lis que l'équivalent fantasmé de ce qui s'est passé en vrai, dans une partie du Pacifique. (pas de blâme pour autant à Orwell, d'ailleurs, que j'ai lu également quand j'étais enfant, et nommément "1984", alors qu'à l'exacte même période, je préférais sécher la majorité des cours durant toute l'année et ne jamais faire non plus ni devoirs ni interrogations écrites en cours, par esprit de rébellion. Bref, je fus en "longues vacances éducatives", quoi. 😅)
Ainsi pour revenir à ce que je sais modestement du Pacifique colonisé, c'est justement ce qui s'est passé, mais pour de vrai, donc. Au nom d'une évangelisation, on a cherché à reduire toujours plus le nombre de mots de langues sans écrits et sans livres, réduire le faisceau des traditions porteuses de sens commun également, reduire les héritages picturaux inhérents aux motifs du patutiki (tatouage traditionnel marquisien, mais qui là, par abus volontaire de sens et de simplification, enveloppe les autres îles), imposer une autre langue tel le français, l'anglais... et penser que ça va aller de soi, jusqu'à finalement cadrer correctement les "bons sauvages".
Aujourd'hui, ce que je constate, c'est finalement une culture qui, après 50 à 70 ans seulement d'impositions, a certes perdu environ 5000 ans de son histoire (en très grande partie, orale), mais s'est aussi régénérée en un mouvement vivant et archéologique. En effet, simplement sur la partie graphique d'une partie du Pacifique (car ce n'est pas un monde uniforme où toutes les îles font pareil), je vois moi-même comment la novlangue des conquérant(e)s a fini par être transpercée et laisser reparaître, à certains endroits, les sens anciens.
Bref, pour finir ce parallèle rapide entre novlangues réelle et imaginaire et zone Pacifique, pas sûr qu'un verbiage en écrase un autre finalement, et pas sûr qu'il soit nécessaire d'être en réaction profonde à tout cela. En effet, si nos ancètres de quatre ou cinq siècles précédents pouvaient encore nous écouter parler, nous autres qui sommes rétroactivement des générations Y, X, Baby-boomer, interbellum, perdue, etc..., bah pas sûr qu'ils ne sauteraient pas au plafond rien qu'à nous voir sortir des mots qui nous semblent, ou nous ont semblé, si ordinaires selons nos temps et nos époques. (tels que "zombifier" [2000], "ok" [1960-70], "civelot" [1900] et autre "portnawak" [1980]. Et même la demi négation "pas" [1600] dont on n'imaginerait même pas pouvoir se passer aujourd'hui.)
Bon aller, à plus tard, car je ne voudrais piquer le temps de parole à d'autres personnes. ([ironie >] en effet, ça se bouscule tellement au portillon, en écriture, que je ne sais même pas si, ici, on tous/tes pouvoir ranker. 😜)
H.
Déjà que je n'arrive pas à comprendre ma propre génération et celles passées, alors la future je suis largué ! 😥 (je pensais que cet émoticone voulait dire "gêné".)
A peine sorti de la merde, déjà vieux... (C'est la vie pour beaucoup d'entre nous, les héritages et couvertures sociales permettent de finir en OK Boomer.) 😒
Tu as de la chance @Hinenao de suivre les tendances de gaming, pour ma part j'ai abandonné pour me concentrer dans le monde réel que je fuis malgré tout par fatigue/traitement médical.
J'ai essayé de faire du mieux que je peux, c'était sans anticiper l'horreur d'un monde algorithmé qui marginalise.
@Airbus 🙂
citation :
😥 (je pensais que cet émoticone voulait dire "gêné".)
En vrai, même si son code textuel apien, c'est :d.ecu:, cela peut en effet tout à fait s'utiliser dans le sens que tu souhaitais. D'ailleurs, parfois, pour bien savoir utiliser quelque chose et davantage le comprendre, le mieux est encore de le détourner de son usage premier. (et c'est une manière, au quotidien, de savoir se réinventer 😉)
citation :
Tu as de la chance @-Hinenao de suivre les tendances de gaming
En fait, je n'en suis que quelques unes, car je n'ai pas non plus un emploi du temps hyper-extensible, même si je vis et travaille dans mes murs, (ce qui est une manière de réduire littéralement à zéro les temps de trajet boulot-domicile pour donner plus de liberté aux distractions, effectivement 😄). Et également, il faut savoir - si ça peut être utile de l'être 😅 - que ma tendance gaming propre n'est la même que ma tendance bêta-testing. En vrai, (((mais bon pas grave si je le répète, c'est vrai que perso, t'as manqué pas mal d'hinépisodes, dernièrement 😊))), je suis donc orienté jeux vraiment très connus pour ce qui est du bêta-testing, car il s'avère qu'il y a masse de personnes qui y participent et produisent donc leur propres modifications (et qui ont, par conséquent, besoin de testeurs/euses n'ayant pas peur de faire planter leur machine pour voir ce que ça donne). Voilà pourquoi j'ai déjà parlé massivement de GTA à ce propos, sur Apie, et qui est de plus un peu l'open world assez universel qui permet de tester à peu prêt tout et n'importe quoi dans une dimension esthétiquement réaliste. (Même Garry's Mod, à côté, pourtant dédié initialement à cette fonction de test en bac à sable, je ne le trouve pas si intéressant que ça, en fait. 🙄) Idem pour BeamNG, par ailleurs sur lequel je donne davantage de mon temps pour le maillage 3D. (car, une voiture qui roule, c'est une voiture qui roule...)
Quant à mes jeux pour jouer, ils sont en fait plus proches de mes passions d'enfance qui sont souvent liés à l'espace, à la science-fiction, aux graphismes BD et à la musique. Ce qui fera qu'on m'aura alors retrouvé, un temps, bien davantage devant Gris, Space Engineers (mode créatif only), ou même Outer Wilds, jusqu'à boucler le jeu en tant que joueur, et passer alors tout naturellement à un autre...
Enfin, toujours en matière de tendance, tout ce que je ne suis pas trop et pour quoi je n'adhère en rien, c'est notamment Fortnite, Roblox, Minecraft, bioshock, World War, Diablo, autres Xcom et tout les trucs de zombies 🥴, car vraiment c'est soit que ce n'est pas ma tasse de thé, pour des questions de graphismes anguleux, de diversification faible, mais aussi de trop de conflits et de bagarres en interne (ouais, ça va peut-être en étonner plus d'un(e), ça, je crois! 😄), ou bien soit parce que je me suis déjà engagé au long cours sur une franchise et que voilà, je reste avant tout fidèle à ce que j'ai commencé d'entreprendre. (Pour GTA quand-même, je suis en bêta-testing depuis l'opus 2, (1999). Donc, ça fait déjà un sacré moment, et donc une longue expérience de fond...)
Gris (2018)
voir la vidéo
Space Engineers 2 (2025)
voir la vidéo
Outer wilds (2019)
voir la vidéo
H.
Merci pour ces précisions. 🙂
Et qqn pourrait-il donner un lexique de toutes ces locutions de jeunes (comme un dico) ou un lien, histoire de s'informer ?
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Alors, je viens de cherche ça, rapidement. J'y ai jeté un oeil quand-même mais n'ai pas spécialement vérifié l'intégralité du contenu. Bref, passé les intros obligatoires de ce genre d'article, tu devrais certainement au moins trouver une partie de ce que tu recherches. Voilà, et j'espère donc que ça sera pépite pour toi. 😉
https://www.mo-jo.fr/blog/expressions-gen-z
https://xnspy.com/blog/fr/gen-z-slang-words.html
A noter que dans ce deuxième lien, je trouve la liste pas si bien faite que ça, avec même des répétitions... 🤔 Néanmoins, il y a beaucoup de termes qui ne sont pas des anglicismes, et ça justement, ça peut être intéressant... Un peu comme une marche intermédiaire pour ceux/celles qui se refuseraient par choix conscient à l'anglais.
citation :
Pas sûr même qu'il y ait un véritable esprit militant à vouloir gommer le français académique, tant ça se fait chez eux de manière vaporeuse et individualisée.
Militer pour la déconstruction du langage, horrible outil d'oppression bourgeoise, c'est un truc de bourdieusien idiot, pas de verlanophone. Mais on peut tout à fait développer un « contre-langage », non pas pour remplacer le langage officiel, mais à employer en parallèle pour communiquer et se reconnaître entre gens d'un même milieu, en ajoutant une connotation. À partir de là, on peut s'interroger sur ce qui pousse certains à utiliser un mot d'argot ou de verlan plutôt que son équivalent académique.
citation :
Clairement pour certains termes oui. "Ragekit" en est d'ailleurs l'embassadeur parfait, (et je l'avais déjà expliqué pour Apie, sur un autre fil linguistique ou vulgarisation d'expressions.). Bref, "ragekit", c'est originellement, quitter une partie de jeu vidéo avec rage, à cause de l'énervement et de la déception soudaine éprouvés. Puis aujourd'hui, c'est passé dans le langage courant pour exprimer avec force autre chose que juste quitter une partie de jeu précipitamment.
Merci de m'apprendre que l'expression est passée dans le langage courant, ha ha ! Comment le terme est-il utilisé ? « Je ragekite, tu ragekites, il ragekite, nous ragekitons » ? « Jpp, j'fais un ragekit, tmtc » ? Et comment il se prononce, à l'anglaise, ou de manière francisée ? Je n'avais pas compris immédiat ce passage de « ragequit » à « ragekit » ? Si je bois pour apaiser ma colère, peut-on dire que je me mets une « ragecuite » ?
citation :
Souvent diplômés(e)s plus que de raison
Les diplômes ne font pas tout : pour s'en convaincre, il suffit d'écouter beaucoup de nos gouvernants, qui sont passés par de grandes et prestigieuses écoles, ou, puisque tu parlais de barbecue, n'importe quelle prise de parole sur le sujet de Sandrine Rousseau (qui est à l'origine enseignante-chercheuse, et vice-présidente d'université). Il se trouve que j'ai également connu le décrochage scolaire, avant de m'inscrire sur le tard à la fac, où j'ai croisé des khâgneux et des normaliens ; certains, lorsque tu les contredis, sont incapables d'argumenter : tout au plus t'enverront-ils balader en te balançant à la gueule que, si t'es pas content t'as qu'à lire le bouquin qu'ils ont cité, même que tout est écrit dedans (ce à quoi on peut leur répondre que, puisqu'ils se permettent de citer des ouvrages qu'ils n'ont de toute évidence pas compris, ils gagneraient eux aussi à s'y replonger.) Tout ça pour dire que l'on peut être très diplômé et aussi très con, ce n'est pas antinomique : je croise tous les jours dans les rues de Paris des « winners » qui parlent un français déplorable ; à l'inverse, ma mère n'a même pas son bac, et elle maltraite moins notre langue.
citation :
Ceci dit, dans le domaine des gens qui parlent bien et beau, quoi estimer de la pensée terrible de Heidegger ou celle de Voltaire qui, lui, était fourbe et calculateur comme pas deux!
Oui, j'ai aussi eu vent de cette légende du gentil Rousseau et du méchant Voltaire, que relayait encore au siècle suivant une George Sand, rousseauiste convaincue qui appelait Voltaire et ses camarades de jeu les « faux bons ». Pour ma part, François-Marie, je ne l'ai pas bien connu, tout ce qui m'est parvenu de lui, ce sont certaines de ses oeuvres, ce qui m'amène à le juger sur des critères intellectuels et littéraires plutôt que proprement humain. À partir de là, que m'importe qu'il fût « fourbe et calculateur » ? Et, sans parler du fait que si l'Allemagne nazie avait gagné la guerre, le point de vue de l'intelligentsia vis-à-vis de Heidegger serait sans doute bien aujourd'hui (ce qui prouve l'arbitraire de tels jugements), qu'as-tu lu de si terrible, dans les pages de cet auteur ? Pour ma part, je ne connais pas son oeuvre, mais je lisais dernièrement un essai d'un historien, prof au Collège de France, qui empruntait à Heidegger une image (celle de la clairière, comme métaphore de la connaissance et de l'« imaginaire » au sens large : la clairière représente l'espace connu, balisé par les savoirs, et que l'on peut concevoir, tandis qu'en-dehors demeure tout ce qui échappe à notre entendement, mais n'en existe pas moins), cela m'a plutôt donné envie d'approfondir le sujet, malgré la réputation du philosophe. Je crois que la seule chose que je ne puisse pardonner à un auteur, c'est d'être inintéressant : une pensée pointue, à laquelle je n'adhère pas, aura au moins le mérite de me faire réfléchir aux raisons de mon désaccord ; un écrivaillon qui me caresse dans le sens du poil... qu'a-t-il à m'apporter ? Et concernant cette idée d'élévation et d'éloignement vis-à-vis du quidam, rappelons que même l'altitude des montagnes se mesure en relatif, par rapport au niveau de la mer. Si le niveau zéro de la langue s'abaisse, qui du savant ou du quidam s'éloigne de l'autre ?
citation :
"zombifier" [2000], "ok" [1960-70], "civelot" [1900] et autre "portnawak" [1980]
@Hinenao, tu parlais du recul permettant de prendre une distance critique vis-à-vis de ses habitudes, mais le recul nous permet aussi de juger les générations anciennes et disparues. Les exemples que tu prends sont très différents les uns des autres : « ok » est un bête anglicisme, certes passé dans le langage courant (à la manière de « ciao »), mais quel avenir prédire aux autres ? « civelot », je ne le connaissais même pas ; « zombifier », je le range volontiers dans le champ de cette novlangue que je déplore ; et « portnawak »... soyons sérieux ! Je n'envisage que deux types d'usages d'un tel mot : au premier degré, ce qui fait immédiatement passer le locuteur pour un crétin, ou au second degré, puisque le mot n'étant employé que par des crétins, l'utiliser soi-même montre que l'on a conscience de ce ridicule et que l'on est ironiqueuh. Les réseaux sociaux regorgent de publications ayant recours à des mots ainsi connotés, employés par des utilisateurs qui se croient drôles simplement parce qu'ils utilisent des lieux communs stupides. Soit dit en passant, je serais très curieux d'entendre un linguiste expliquer l'origine de « portnawak »...
Et pour le « pas » négatif, c'est encore différent. En français moderne, la négation se construit généralement avec un discordantiel (ne) qui précède le verbe, et un forclusif (pas, plus, jamais, etc.) Mais en ancien français, on n'utilisait que le discordantiel, souvent avec des tournures de phrases spécifiques, où le complément d'objet désigne une toute petite chose (« je ne vois point » pour dire : « je ne vois rien », ou littéralement, « je ne vois même pas un point » ; même procédé avec « je ne mange mie », « je ne bois goutte » ou « je ne marche pas »). Et à la fin du Moyen Âge, tous ces noms (pas, point, goutte, etc.) ont changé de catégorie grammaticale pour devenir des négations. Un peu à la manière de l'adjectif « grave », devenu adverbe intensif, et figurant désormais comme tel dans le Larousse. Mais là encore, il convient de s'interroger sur le devenir d'une telle tournure. Même attestée par le dictionnaire, j'ai du mal à croire qu'elle puisse un jour relever du français académique. Ou peut-être dans un lointain avenir, lorsqu'en 2047, Louis Boyard, élu président, commencera ses discours par « Méluchien·ne·s, Méluchien·ne·s, l'heure est grave grave » et nous annoncera que l'évolution du niveau des océans est inversement proportionnelle à celle du niveau de français de nos concitoyens.
Houla! 😮
Ça, c'est un long message argumenté qui mérite que je revienne le prolonger. 😉 Merci.
... Toutefois, 😅 ça ne sera pas avant au moins mercredi. En effet, je suis de "corvée" de bois toute la partie à venir du week-end, plus le début de la semaine. Donc je ne vais pas pouvoir glisser d'ici là une intervention qui soit suffisamment longue. (... et oui, pour une fois. 😋)
Et sinon, très rapidement tout de même, pour la forme.
citation :
Si je bois pour apaiser ma colère, peut-on dire que je me mets une « ragecuite » ?
Haha, elle est très bonne, j'avoue! 😄👍 ... Tout à fait mon humour, en plus. Mais pour le coup, je te dirais bien: "bah, ça dépend si t'as le seum ou pas". 😜
On se dit donc à plus tard. Dans la semaine.
H.
Salut. 🙂 Comme promis, un petit retour en discussion, ce jour. Même si c'est plutôt sur un jeudi qu'un mercredi, tant ce n'était encore pas trop compatible hier, avec mon emploi du temps, IRL.
citation :
Mais on peut tout à fait développer un « contre-langage », non pas pour remplacer le langage officiel, mais à employer en parallèle pour communiquer et se reconnaître entre gens d'un même milieu, en ajoutant une connotation. À partir de là, on peut s'interroger sur ce qui pousse certains à utiliser un mot d'argot ou de verlan plutôt que son équivalent académique.
... Mais, diantre! 😄 (ou fichtre!, ou WTF! peut-être... 😅) ... parce que ça s'est toujours fait, et bien avant que toi et moi soyons même de ce monde. D'ailleurs, dans le temps, ça s'appellait des parisianismes ou bien des romans (du mot "romain", pas "romanesque"). Et je te dirais bien que la seule différence avec aujourd'hui, c'est que le village est devenu plutôt planétaire. (m'enfin quand-même les argotismes français, même teintés d'anglicismes, ne sont pas ceux des autres pays, a fortiori, des pays anglophones justement... Voir lien ci-à-côté pour s'en donner une idée rapide. https://secretlosangeles.com/los-angeles-slang/
Bref, on jaille ce qu'on veut dans une langue, du moment que tout le monde la berce. Et puis voilà... 😉
citation :
Comment le terme est-il utilisé ? « Je ragekite, tu ragekites, il ragekite, nous ragekitons » ?
Exactement, c'est ça. 🙂 Rien de bien compliqué en somme. C'est donc un verbe du 1er groupe, tout comme "quitter", sauf que le "qu" saute au profit du "k".
citation :
« Jpp, j'fais un ragekit, tmtc » ?
A noter tout de même que TMTC est franchement moins utilisé depuis un peu plus de 10 ans, environ. (Limite considéré comme ringard car plus du tout en liaison avec la structure des SMS.) Un peu comme le TPPC de la génération d'avant. Bref, sur la période 2000-2010, je crois que c'est vraiment la tranche d'âge qui a été principalement comtemporaine et familière de l'acronyme qui puisse l'utiliser toujours. 🤔
citation :
Et comment il se prononce, à l'anglaise, ou de manière francisée ?
Francisée, évidemment. Tu dis donc bien un "ra" et pas un "ray", pour "rage".
citation :
Les diplômes ne font pas tout : pour s'en convaincre, il suffit d'écouter beaucoup de nos gouvernants, qui sont passés par de grandes et prestigieuses écoles
Oui, mais, à cette Gen-Z, c'est ce qu'on leur a mis avec insistence dans la tête, durant toute l'enfance, et demandé de devenir, pour le "bien-de-la-société", sans quoi ils/elles allaient être soi-disant promis à n'être que des pousse-balais. Donc, même si je suis d'accord avec toi, nos avis respectifs n'y font rien. C'est comme ça, c'est une génération qui est fortement diplômée, que ça nous plaise ou pas. 😅
citation :
Il se trouve que j'ai également connu le décrochage scolaire, avant de m'inscrire sur le tard à la fac, où j'ai croisé des khâgneux et des normaliens ;
Et moi, j'ai connu également la fac, mais paradoxalement sans même devoir m'inscrire à quoi que ce soit. ([humour >] du coup, même ambiance, et presque même contexte, mais sans les prohibitifs frais d'entrée. J'y ai même véritablement fait partie de deux assos... Alors, qui dit mieux? 😋) ... Bref, c'était une autre vie, et c'était il y a très très très longtemps.
citation :
qu'as-tu lu de si terrible, dans les pages de cet auteur ?
... J'ai lu un peu - parce que je ne me suis pas attardé non plus de trop, et pour cause 😅 - les passerelles prémises qui ont fait écho avec ce que j'ai aussi eu la chance de lire d'un certain Mein Kampf. (exemplaires original d'époque, donc forcément encore interdit dans les années 90. J'avais 19-20 ans, si je me souviens bien, et l'ouvrage était fourni avec des annotations manuscrites de traductions en français, puisque bien qu'ayant pratiqué l'Allemand, très jeune, je n'avais évidemment pas le même niveau que celui qui - un étudiant - m'avait permis par curiosité d'avoir accès courtement à l'ouvrage). Du coup, tout ça a effectivement contribué à ce que je finisse par me méfier des philosophes modernes à tel point même qu'aujourd'hui (... Ah si, sur ce coup-là, Zozotte pouvait éventuellement ne pas me lire 😅 Pardon mec! 😊), je finis par douter que le domaine philosophique, allant pré-contemporain à contemporain, puisse avoir un intérêt. déjà que j'avais du mal avec les Grands Antiques Grecs, parfois ^^' [et ceci, pour la petite histoire, par rebond, m'a fait devenir, vers 2005-2006, un "expert inattendu", même pour moi-même, de Jacques Doriot. Homme qui aurait bien été inspiré de ne pas s'engloutir justement dans des philosophies politiquement contradictoires tout autant que... complémentaires. Oui, oui!]
citation :
Pour ma part, je ne connais pas son oeuvre, mais je lisais dernièrement un essai d'un historien, prof au Collège de France, qui empruntait à Heidegger une image (celle de la clairière, comme métaphore de la connaissance et de l'« imaginaire » au sens large : la clairière représente l'espace connu, balisé par les savoirs, et que l'on peut concevoir, tandis qu'en-dehors demeure tout ce qui échappe à notre entendement, mais n'en existe pas moins), cela m'a plutôt donné envie d'approfondir le sujet, malgré la réputation du philosophe.
Effectivement, on peut toujours approcher le dit-philosophe comme on peut approcher un exemplaire de Mein Kampf, pas de problème. Mais pour ça, il faut avoir le recul nécessaire à pouvoir manipuler les idées et concepts sans pour autant se laisser gagner par les théories. Et ça, dans mon entourage physique, (et je l'ai même constaté hélas sur Apie, pour d'autres thématiques 🙁), je sais qu'il y a des personnes qui ne sont pas capables de se préserver de ce genre d'attractions maudites. D'où le fait que je ne parle jamais de ces choses là avec eux/elles (aka, 'mes' gens du vrai) et préfère les voir s'aiguiller plutôt, avec facilité certaine, vers Onfray ou BHL.
... Mais bon, là, on sort complètement du propos, car on est bien loin des verbiages de la Gen-Z. 🤔 (Auquel cas, on peut toujours ouvrir un nouveau sujet connexe orienté philosophies et fachismes, si besoin... 😉)
citation :
un écrivaillon qui me caresse dans le sens du poil... qu'a-t-il à m'apporter ?
....De ne pas avoir besoin de te pousser à changer de réalité. Et beaucoup de personnes préfèrent plutôt ce choix là. Et pas faux de se dire que c'est confortable. Et pas faux non plus de penser qu'on n'aime pas tous/tes l'incomfort. 😅
citation :
; et « portnawak »... soyons sérieux ! Je n'envisage que deux types d'usages d'un tel mot : au premier degré, ce qui fait immédiatement passer le locuteur pour un crétin, ou au second degré, puisque le mot n'étant employé que par des crétins, l'utiliser soi-même montre que l'on a conscience de ce ridicule et que l'on est ironiqueuh. [...]Soit dit en passant, je serais très curieux d'entendre un linguiste expliquer l'origine de « portnawak »...
Au départ, "portnawak", c'est simplement l'expression "n'importe quoi" qui a été modifiée en surcouches, entre 1995-98 et 2015. Soit un gap d'une vingtaine d'années. Et, il est bien à noter que les permiers/ères qui ont cherché sciemment à le modifier ne sont pas ceux/celles qui sont à l'orgine de sa toute dernière version. C'est à dire: "nawak". (ouais, je sais, je te vois déjà un peu bondir derrière ton écran! 😄) Enfin, également, je ne crois pas que les utilisateurs/trices qui ont pris le parti de l'adopter soit à crétiniser ou à voir comme purement ironiques, dans l'usage. Bref, pour schématiser, c'est comme le TMTC ou le TPPC. Si tu l'utilises facilement à toutes les sauces, c'est avant tout parce que tu es/as été contemporain(e) de son âge d'or, guère plus...
Ah et, au passage - petite anecdote - comment "portnawak" est arrivé jusqu'à moi, moi-même qui ne l'utilise en fait jamais?... 😅 Eh bien, c'est par le très modeste réseau d'apprenant(e)s francophones que m'est parvenu le mot, en réalité, tel que par exemple: "Hey, B., please est-ce-que tu pourrais me dire ce que signifie "portnawak" in French. Tks!" ... Et c'est là que j'ai dû moi-même aller explorer ma propre langue pour en lever le mystère. 🤔 Ce qui a dont produit à peu près la chaîne de découvertes suivante! "C'est n'importe quoi!" > "N'importe quoi!" > "Porte quoi!" ou "c'est n'imp'!", puis "portnawak" avec l'introduction d'un verlan vers 2000, et enfin "nawak" depuis 2010, environ, à la louche. ... En tous les cas, je sais une chose. Si tous/tes les apprenant(e)s ne l'on pas adopté naturellement dans leur acquisition de la langue française, ça les a au moins fait pas mal rigoler. Et moi aussi. (...et ce fut l'aubaine aussi pour eux/elles de me transmettre des équivalents locaux, dont j'avoue, je me souviens pas toujours). Et puis, très honnètement, ça fait aussi un petit plus quand ils/elles sont amené(e)s à croiser des français(e)s sur place, au pays. Une sorte de truc en plus et qui est quelque peu meilleur pour crée de la connivence que le fameux sempiternel "Holàlà!"
citation :
En français moderne, la négation se construit généralement avec un discordantiel (ne) qui précède le verbe, et un forclusif (pas, plus, jamais, etc.) Mais en ancien français, on n'utilisait que le discordantiel, souvent avec des tournures de phrases spécifiques, où le complément d'objet désigne une toute petite chose (« je ne vois point » pour dire : « je ne vois rien », ou littéralement, « je ne vois même pas un point » ; même procédé avec « je ne mange mie », « je ne bois goutte » ou « je ne marche pas »). Et à la fin du Moyen Âge, tous ces noms (pas, point, goutte, etc.) ont changé de catégorie grammaticale pour devenir des négations. Un peu à la manière de l'adjectif « grave », devenu adverbe intensif, et figurant désormais comme tel dans le Larousse.
Du velour! 👍 [expression que je ne sais pas si c'est très Gen-Z, mais j'ai tenté. 😄] ... Oui, du velour donc, car je vais reprendre à mon compte, si tu le permets, ce quasi blocs de phrases, sachant qu'on me demande parfois, du côté justement des apprenant(e)s, d'expliquer pourquoi il y a "ne pas", pourquoi aussi il y a "ne" tout seul, et également pourquoi il y a juste "pas" qui se balade dans les phrases très populaires. Merci donc par avance de me faire gagner là beaucoup de temps avec des explications que je n'ai jamais aussi bien moi-même réussi à mettre en mots. 🙂👍 Bref, chapeau! [et celle-là, c'est sûr, elle n'est pas Genzy... 😄]
citation :
Mais là encore, il convient de s'interroger sur le devenir d'une telle tournure. Même attestée par le dictionnaire, j'ai du mal à croire qu'elle puisse un jour relever du français académique.
[humour >] En fait c'est grave vrai ce que tu dis. 🤔 Enfin, heu..... je voulais dire: trop pas faux, en fait... 😅
> 🤡 <
citation :
Ou peut-être dans un lointain avenir, lorsqu'en 2047, Louis Boyard, élu président, commencera ses discours par « Méluchien·ne·s, Méluchien·ne·s, l'heure est grave grave » et nous annoncera que l'évolution du niveau des océans est inversement proportionnelle à celle du niveau de français de nos concitoyens.
Meu.... Quoi?! 😂 Mais que vient faire Louis Boyard là-dedans? 🤔 (🤡 hohoho! Ça ne serait pas un peu portnawak tout ça! 😜) ... En vrai, en 2047, plus personne ne dira méluchiens et méluchiennes. Et toi-même aujourd'hui, dis-tu, pétainiens, pétainiennes? Ou même chiraquiens, chiraquiennes? Bon bah alors... pourquoi faire un focus sur cette affaire de la France Insoumise comtemporaine (et qui est déjà intérieurement tellement éclatée de partout, en 2025! 😅 A quoi donc ressemblera-t-elle déjà en 2030?)
... De toutes les façons, [attention, trait d'humour un peu caricatural >] les genzies de gauche, ce n'est pas pour Mélenchon qu'ils/elles vont voter dès qu'ils en auront l'occasion (oui, parce qu'on ne peut voter que quand l'occasion techniquement se présente... et ils/elles n'ont pas encore tous/tes connu une Présidentielle), mais plutôt pour Greta Thunberg, ou du moins une Camille Etienne. En effet, J-L Mélenchon commence à faire vraiment son âge 😱 et ne devient de facto plus une référence d'avenir pour les 10 années qui s'annoncent. Quand à Louis Boyard, il est agitateur en son temps comme l'a été C.R. de Montalembert. Car c'est ainsi, à tous les âges de la République qu'il y a des individus mis fortement en mouvement dans leurs convictions avec plus ou moins de panache. (Et pourtant quand on pense à Montalembert, on n'imagine pas systématiquement un petit "trou-du-fut" du haut de ses à peine 30 ans, non? [... et guère plus, puisqu'il mourra à tout juste 60 ans.])
Et, si la personne de Camille Etienne ne te parle pas, voici une "vieille" interview que j'avais vu il y a 3 ou 4 ans, environ. Sur la chaîne de Louise, évidemment... voir la vidéo
A plus tard peut-être.
H.
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