Les problématiques mondiales tournant autours des pays en souffrance.

Je vais commencer par une anecdote. Un de mes potes internautes avec qui j'adorais parler de pop-culture avait un grand défaut. De temps en temps, il parlait "d'atomiser l'Afrique du Nord", de pratiquer un "génocide salutaire", ou encore de "foutre dehors les parasites". La plupart du temps, l'équipe laissait couler. Rentrer dans son jeu aurait été une très mauvaise réaction. Mais en tant que modérateur, il m'est arrivé de lui faire des rappels à l'ordre, et surtout de tenter de comprendre le pourquoi d'une telle virulence. En fait, il habitait une banlieue de Paris, et avait très probablement subi de nombreuses persécutions. De plus, il était complètement traumatisé par la crise des attentats dans les métros parisiens. Puis, cerise sur le gâteau, le 11 septembre a ruiné ce qu'il lui restait de tolérance envers le fanatisme musulman. Je n'ai pas pour autant cessé de mettre des bémols sur certains de ses débordements, mais je le comprenais. Il était désabusé, et avait besoin de parfois se lâcher pour évacuer la pression. Mais cette expérience m'a aussi apporté quelque-chose, un point de départ pour une réflexion qui s'est étendue sur des années.
J'ai commencé par lire des traductions du Coran et des Sourates. En général, ces textes ne sont pas nocifs. La plupart des musulmans sont modérés et ne causent pas de trouble. Mais certains passages sont très tendancieux, et vraiment pas dans le bon sens. "Répandre le Coran, car c'est la seule vérité", "Un mécréant mérite soit le mépris, soit la mort", "Les femmes sont des possessions, et leur mari ont droit de vie et de mort sur elles", "Les juifs sont les assassins du prophète Jésus, il faut les exterminer". Il y a d'autres points un peu dérangeants, mais pas aussi extrêmes. Ce n'est pas un problème pour les croyants modérés. Ils ne le prennent pas au pied de la lettre. Mais c'est du pain béni pour toute la clique des extrémistes. À cause de ces "propos sacrés", bien des malheurs surviennent.
J'ai ensuite pas mal discuté avec des amis musulmans (C'est quasiment moi qui étais un étranger dans mon quartier 😅 ). Et j'ai découvert une chose très importante. Pour un musulman, il est extrêmement difficile de remettre sa religion en cause. Tenter de l'interdire ne provoquerait probablement qu'un conflit géopolitique. Ce ne sont pas les musulmans qu'il faut combattre, mais certains imams et autres haut placés dans le système politico-religieux. On peut tuer des centaines de terroristes, ça ne changera rien. Ce sont les incitateurs à la violence qu'il faut combattre. Les musulmans finiront sûrement par très fort relativiser leur culte, et peut-être s'en abstraire pour ne plus le prendre que sur le plan symbolique.
J'ajouterais qu'il existe des solutions locales et à court terme à la "crise migratoire". Mais elles ne sont vraiment pas populaires. Comme exiler les personnes trop problématiques, ou interdire les mosquées. Mais ce ne serait qu'un emplâtre sur une jambe de bois. Nous devons prendre la situation en main de manière globale. Nous investir dans l'éducation et l'aide technologique et économique dans les pays d'Afrique du Nord. Sans pour autant retomber dans le colonialisme. Les solutions d'apparence évidentes a un problème ne sont pas toujours les meilleurs. Il faudra des efforts, des sacrifices, ainsi qu'une forme d'entente au moins européenne. Ce n'est pas gagné. Mais ce serait préférable et plus efficace (et durable) que des solutions de facilité tendant à être violentes.

Une autre problématique, la délocalisation. C'est un fléau pour nos systèmes économiques. Et bien évidemment, elle va de pair avec la mondialisation. Alors que faire ? Certaines initiatives comme la promotion des produits locaux ou le "fair trade" me semblent être de très bons points de départ. Cependant, nous avons beau nous plaindre de la délocalisation, quelque-part ça nous arrange. C'est par ce phénomène que nous disposons de biens à bas prix. Nous faisons travailler le tiers-monde pour des cacahuètes, nous assurant à la fois une domination et une réserve quasi infinie "d'esclaves". Protester contre cet état des choses est très bien. Mais il faut aussi accepter une baisse du pouvoir d'achat.
La solution à ce problème est théoriquement simple, mais sera très difficile à mettre en oeuvre. Nous devrons aider les pays du tiers monde à se développer, quitte à renoncer à une grande partie de notre confort. Une fois ce processus lancé, il y aura bien moins de raisons de délocaliser. La mondialisation n'est pas la source du problème. Ce sont les injustices mondiales dont nous nous rendons presque tous passivement coupables. D'autre consciemment. (Qui a une tronçonneuse ?)

En bref, la protection du territoire et le renferment national sont des solutions. Mais pas sur le long terme. Nous sommes plus évolués que d'autres peuples ? Alors fermons-la et agissons pour construire un monde meilleur. Ce n'est qu'en aidant les pays en souffrance que nous réduirons nos propres griefs.