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Comment faites-vous pour supporter des conversations insupportables sans devenir malotrus ?
Plusieurs solutions.
1/ je me tais et refais une conversation intéressante dans ma tête.
2/ je fais comprendre que je n'en ai rien à faire par succession de commentaires de moins en moins subtils/polis.
3/ je me barre.
Salut. 🙂
[humour >] Perso, je tente souvent le simulacre de malaise. Et ça marche bien. 😄👍 Du moins jusqu'à l'arrivée des secours. 🤔 Dès le premier bouche-à-bouche, j'arrête. 😅
[sérieusement, maintenant]
-- Si je suis obligatoirement seul avec l'interlocuteur/trice, j'essaie de devenir leader dans la converstion et je bataille alors fermement pour la mener vers autre chose. Un peu comme monter sur un ring d'entrainement, mais sans gants. Et...
--- Soit, petit A: Je n'y arrive pas, ce n'est pas grave. La discussion se brise inexorablement et chacun retourne dans sa solitude, ce qui est un médium mental dans lequel je peux aussi me sentir très bien. En paix.
--- Soit, petit B: Quelque part, ça me donne de la motivation à quelque chose et ça mate mon ennui relatif. A comprendre donc par là que ça m'interpelle les méninges en attendant de retrouver plus tard mon intégrité psychologique et/ou mon isolement. Donc, ça occupe.
Sinon...
------- Petit C optionnel: Pour donner encore une autre "saveur" au moment, rien n'interdit non plus de remettre un peu d'huile sur le feu. 😈 Ce qui ne veut pas dire qu'on puisse être soi-même convancu(e) de ses propres arguments. Bien au contraire! 😇 (plus c'est fallacieux et manipulatoire, et plus c'est rigolo) Mais au moins, avec la bonne maîtrise du goutte à goutte de nitroglycérine dans les rouages psycho-rigides, ça offre un peu de piment spontané au relationnel nauséabond. Donc quitte à se faire chier, autant alors que ça soit fun! 🤘🤩
-- Si je ne suis pas seul, je n'essaie surtout pas de devenir leader de quoi que ce soit. Rien à foutre. Et alors, je peux tenter une sortie façon Ninja vers le jardin, la pelouse, ou bien intellectuellement - s'il pleut des cordes - vers un bon livre, une musique, ou... la grâce insoupçonnée d'une mouche qui nettoie à répétition ses pattes, au plafond, si je n'ai rien d'autre sous la main. Bref, je laisse l'esprit partir en roue libre et ne fait pas trop en sorte de le conditionner à rester en connexion avec la réalité. Et alors, étrangement, le temps passe beaucoup plus vite à travers la distortion temporelle.
Voilà, voilà.
Bonne journée. Et des bises potentielles à belle-maman. 😘😋
(courage, ce soir il fera nuit. Elle va bien devor finir par aller se coucher! 😄)
Hiné
Insupportable dans quel sens ?
Le plan de Rorschach est assez proche de ce que je pense / je fais.
Dans les cas où je reste. Si c'est vraiment "insupportable", j'essaye de bien respirer. Parfois sans m'en rendre compte, la frustration me tend. Respirer, avoir conscience de son corps permet de se détendre un peu.
J'utilise le 1 de @Rorschach quand je ne suis pas la seule interlocutrice et ça marche bien.
Mais quand je suis la seule, je tiens une heure max. Puis, j'ai envie de hurler.
@Erlenmeyer
Insupportable : me crée un malaise. C'est presque physique, j'étouffe.
Dans un groupe, je m'évade dans ma tête mais en tête à tête... pfffiou. Ça m'épuise. Contrairement à ce que je peux laisser paraître sur les forums, j'ai peu de conversation en temps et espace irl. Sauf avec quelques rarissimes personnes.
A part quelqu'un qui ment éhontément et en cascade, dénigre sans argument, ou ne comprendra définitivement pas ce que j' (ou on) essaye de lui dire quelle que soit la façon dont on tourne les choses (pas parce qu'il est pas intelligent, mais parce qu'il ne veut pas comprendre, et /ou que ça ne rentre pas dans le cadre de son système de pensée, sa façon de voir les choses, de les ressentir, les imaginer), je ne connais pas de conversations insupportables, donc c'est rare.
Et même dans le 3ième cas, j'ai tendance à m'obstiner et à m'accrocher au fait que l'interlocuteur va peut-être finir par comprendre.
Ah si, peut-être en face de quelqu'un de bête et fier de l'être (ça sous-tend que ça ne concerne pas forcément quelqu'un de pas intelligent, la bêtise ici ne se situe pas là), là ça peut être compliqué.
Tactique (la 3 a priori) Rorschach dans ce cas sans doute dans le meilleur des cas, si je ne l'envoie pas bouler avant.
Hum les conversations ne m'insupporte pas, en tout cas pas au point de ressentir un malaise physique, au pire elles me laissent désintéressé et je m'échappe dans mes pensées, mais la majorité du temps, même si je n'ai rien à dire sur le sujet, j'écoute avec un relatif intérêt
En fait @Myette, j'ai l'impression qu'il faudrait que tu précises en quoi ces conversations te sont insupportables ? Est ce juste le sujet de la conversation qui pose problème, ou la manière dont elle est menée ou sa durée, ou... ?
Pour ma part, je suis quasi sans filtre, même si je ne dis rien mon corps parle pour moi et il vaut mieux que je prétexte autre chose a faire, autrement, ça se complique. Une heure me paraît juste inimaginable, si c'est une discussion d'emblée insupportable... Quelques minutes c'est déjà trop. Pourquoi tu restes une heure, et pourquoi tu sembles trouver que c'est peu ?
@Ambre31
En effet, il faut que je précise ce qui m'est insupportable.
- converser avec des personnes qui n'ont aucun esprit de synthèse et qui revivent l'instant qu'ils veulent te raconter en passant par tous les détails, ce qui en fait des conversations qui s'éternisent pour arriver à un évènement somme toute banal. Je n'ai rien contre la banalité, je l'aime bien même mais c'est le chemin qui en parle que je trouve lourd, long, fastidieux. Je tiens 1h puis je vais pisser.
- les personnes à qui j'ai dit 10, 20, 30, 40 fois... "non, mais tu sais, ce truc là, ça fait longtemps que je ne m'y intéresse plus du tout" mais qui s'obstinent à vouloir en discuter avec moi, voire même qui m'offrent un livre sur ce sujet à mon anniversaire...😡 Je revends le bouquin sur vinted.
- les conversations avec des personnes qui passent leur temps à porter des jugements sur ce que font les autres, mode commérage aggravé... la psychorigidité, l'absence de questionnements... Je tricote ou lis apie...
- et un truc qui s'accentue mais ça c'est dû à mon entourage qui vieillit et toutes les difficultés qui vont avec, comme la surdité qui ne veut pas se reconnaître. Converser avec quelqu'un qui ne veut/peut pas entendre nos réponses et qui ne reconnait pas sa surdité... j'en ai 3 comme ça.
Bah... en fait... le problème, il est dans mon dernier paragraphe. C'est le vieillissement de mon entourage. Ça me renvoit un truc d'étouffant, sûrement la peur de perdre moi-même peu à peu mon agilité physique, intellectuelle... Je suis la plus jeune de ma génération dans ma famille. Mais j'y passerai aussi.
Y'a des bons vieillissements, j'en ai connu. Puis il y a les autres, ceux qui se rigidifient intellectuellement. Et c'est pas facile de vivre à côté d'eux.
Comme dit mon mari : ils ont vieilli... comment qu'on sera nous ?
Projet de vie : virer en Tatie Myette ? (ça rime avec Danièle)
Si c'est dans les transport casque anti bruit puis attirer mon attention sur autre chose mais dans l'idéal, j'évite ce qui est gavant, y compris les conversations.
@Fropop : veinard !
@Roth : j'ai fini par ne pas être trop dérangée par les menteurs éhontés. Ça me désarçonne encore parfois parce que je ne sais pas que dire, du coup je ne dis rien.
@aspiegirl
Dans les transports, je suis dans ma bulle. Ça va, j'ai pas besoin de tenir une conversation, ça me pose pas de pb. C'est à propos des conversations familiales.
Vraiment pas facile de répondre tellement mes réactions vont dépendre de moult paramètres.
D'une façon générale, je suis bien patient et à l'écoute. J'écoute même parfois juste pour faire plaisir, pour le réconfort ou autre, même si le sujet me gonfle.
Cependant, je crois que je suis assez vite capable de changer de conversation, de détourner l'attention sur autre chose.
Parfois, la fatigue va faire que je n'écoute que d'une oreille et pense à mille autres choses en même temps en étant capable de faire des "oui, oui", "bof", et autres formules vagues.
L'énervement va m'aider à dire stop, tu m'emmerdes avec tes conneries, tu veux pas qu'on parle d'autres choses... 🤔 En écrivant ça (tu veux pas qu'on parle d'autres choses), je m'aperçois que je le dis assez souvent, en fait.
Ça dépend aussi évidemment de mon rapport avec cette personne.
Alors @Myette pour ce qui est de ton point 1, je ne vais pas être d'une grande aide, parce que j'aime beaucoup les méandres et pas la banalité de la chute 😉.
Pour aller pisser, j'ai toujours considéré les toilettes comme un refuge 🙂.
Pour les gens qui ne parlent que d'eux et ne savent pas écouter... J'en suis a ne plus parler avec eux, ce qui m'isole assez systématiquement je dois dire, car ils me semblent la majorité des gens que je rencontre...
Pour ce qui est de la rigidité des vieux, c'est a la fois énervant et touchant, mais un tel connecté peut être bien aidant en effet.
Et pour ce qui est de la peur de vieillir, ben, justement vous en parlez beaucoup alors ça commence a me ficher la trouille a moi aussi 🙁. J'aimerais bien profiter à fond de la vie encore quelques bonnes années 🙂.
@Ambre31
Rassure toi ! Je suis bien plus en forme à 60 qu'à 50 ans (tant physiquement que psychiquement).
Je vais ouvrir une conversation sur la peur de vieillir et ce que j'en pense quand j'aurais récupérer de mes séjours famille/amis vieillissants. Là, j'ai un peu overdosé.
Avec plaisir du coup @Myette.
Sinon, en direct-live, j'ai tenu 20 minutes... un déplacement pro, on va boire un verre entre chercheurs... on avait déjà diné ensemble et rien ne sortait de la discussion ( moi-même pas d'inspiration, je me sentais décalée), ils avaient déjà meublé la discussion du diner avec plein de trucs qui ne m'inspiraient absolument pas... Mais le restaurant de la résidence fermait à 21h, alors je me dis, quand même c'est dommage de ne pas en profiter pour aller boire un verre avec eux et d'autres ... et là ils ont parlé de sports, chacun à fond dans son sport, des plus loufoques ( un même rigolo, le derby roller) et puis l'escalade, etc. bref, j'ai fini mon verre, et ai juste dit à mon voisin " bon, je crois que je vais aller me faire une série".. J'ai eu besoin de rajouter ensuite que c'était pour être en forme pour la matinée que je dois animer, mais je crois juste que j'avais réalisé que je venais de dire textuellement que vraiment, je me faisais vraiment ...
Ahhhhh ! Les conversations sport !
Un vrai mystère pour moi que ça soulève autant d'intérêt.
Par contre ça me gène pas trop. Je me sens pas obligée d'intervenir. Et je m'isole sans souci. C'est un fait accepté par tous, le sport ne m'intéresse pas, ils le savent.
Mais je suis fière de mes petits exploits sportifs à moi.
Comme le dit Paradox, se sortir de situations qui nous gavent, ça dépend des personnes avec lesquelles ça se passe. Y'en a avec qui on peut s'échapper, d'autres pas.
Et si on peut pas s'échapper, c'est qu'on est prisonniers. De quoi ? De règles/codes sociaux mais aussi peut-être de notre loyauté envers ces personnes. De certaines valeurs... ?
@Myette
"Et si on peut pas s'échapper, c'est qu'on est prisonniers. De quoi ? De règles/codes sociaux mais aussi peut-être de notre loyauté envers ces personnes. De certaines valeurs... ?"
Pour moi souvent, ce n'est justement pas les codes, ceux-là je les maîtrise et je peux m'amuser à les retourner, à les faire éclater parfois, je peux en faire un jeu où je mets l'autre dans l'embarras quand des codes qui lui parraissent immuables sont ainsi martirisés, et donc le faire réfléchir, j'adore ça.
Là, où je n'arrive pas à m'échapper, c'est effectivement plus une question de valeurs, pour pas faire de mal en mettant un vent à quelqu'un qui a clairement besoin d'écoute, de compagnie, ... . Le sujet me gave mais mon empathie (ma compassion plutôt ?) prend le dessus.
Un de ces jours, j'ai refusé de prendre un apéro alcool.
On m'a fait la remarque sur un ton un peu acerbe et ça a donné ça :
-mais t'as jamais rechigné à boire un bon coup ! Pourquoi aujourd'hui, tu ne boirais pas ?
-Parce qu'avant j'étais polie.
-Tiens ! Prends ton jus d'orange ! et nous autres trinquons !
Voilà, j'ai pas eu de mal à faire sauter un code con-vivial ! Je me suis même un tantinet amusée. Mais si un jour, je veux une bière, ben, c'est pas avec ceux là que je pourrais la prendre, ils me fourgueront un jus d'orange à chaque coup ! 😄
Je plains les gens qui ont un problème d'addiction à l'alcool, parce que des "figés" dans cet esprit apéro là, y'en a encore beaucoup. Il me semble que ça change un peu mais pfiou... c'est lourdingue !
Pour d'autres situations "valeurs" : jusqu'où supporter la pénibilité de certaines personnes sous prétexte qu'elles sont fragiles, par compassion, pour des raisons diverses. Souvent je laisse aller le bouchon loin, bien trop loin, puis je m'y épuise et je craque. Y'a des curseurs pour lesquels il est bien difficile de trouver où le mettre. Je me sens coupable d'avoir envie de les envoyer balader.
@Myette Effectivement, tu touches là (à la fin) un de mes problèmes aussi. C'est le grand piège de se laisser aspirer son énergie. Être sympa et dépasser ses limites à supporter.
C'est le coup de réussir à changer de sujet vers un truc qui me va qui me permet de rester dans l'échange sans que ça me bouffe ma pêche.
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