Enfants, école et parentalité

Libre pour devenir pleinement soi

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Libre pour devenir pleinement soi
JuLLyle 11 juin 2019 à 20:30

Je me suis beaucoup interrogée sur le thème de l'éducation ou de la non éducation. Quel vaste sujet ! Je vous pose ici quelques vidéos et livres qui m'ont inspirée afin de lancer des pistes de reflexion, d'en parler ensemble simplement.

Tout d'abord le livre de Léandre Bergeron : "Comme des invitées de marque" qui m'a tout simplement émue.

Et puis, les vidéos, celle Ramïn Farhangi co-fondateur de l'école dynamique :(Cette vidéo date un peu et pas mal de choses ont changées depuis )
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Puis la bande annonce du film "l'autre connexion, une école dans la nature sauvage" de Cécile Faulhaber :
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Voilà, j'ai hâte d'en discuter avec vous !

Petitecoople 11 juin 2019 à 22:25  •   12883

bonsoir,

je pense que l'on peut s'interroger également sur le style parental et les conséquences sur les résultats et la construction de l'enfant : autoritaire; démocratique ; permissif ou désengagé.

Afin d'étoffer tes exemples, je conseil d'aller voir vers l'éducation libertaire : Max Stirner ; Francisco Ferre et l'école moderne; l'école de summerhill de Neill ; les collèges et lycée expérimentaux en France...

on peut également se tourner vers l'éducation nouvelle : celestin freinet, fernand deligny, montessori,decroly, Korczak ...

je vous conseil de regarder le documentaire : révolution école (1918-1939)

je suis également passionné par la psychopédagogie de l'apprentissage.

et j'aime bien les films : captain fantastic, le garçon et la bête, les enfants loups ame et yuki...

voila je suis ouvert à la discussion, je travail en éducation spécialisé depuis quelques années et j'ai pu rencontré des enfants, des adolescents et des jeunes adultes de tout les milieux.

bonne soirée
Sébastien

Merlinle 11 juin 2019 à 23:24  •   12885

C'est drôle mais en voyant le titre de ce post et le premier post j'ai eu l'impression de m'être trompé de sujet. Pour moi, la liberté, c'est justement de s'affranchir de son éducation :)

TomPhallosle 12 juin 2019 à 01:19  •   12887

Mais pour en prendre conscience il faut en connaître les mots et les concepts, bref être un minimum éduqué. Une éducation à des rythmes et potentialités variables bien sûr. Mais surtout pour tous. J'ai aussi été enseignant en école spécialisée. J'y ai beaucoup appris sur moi même et sur le principe profond de tolérance.
Et que de simples regards peuvent valoir tous les honneurs du monde et peuvent même devenir le carburant inépuisable d'une vie engagée envers l'éducation, le respect et la liberté de tous.


Sébastien aussi.

Et nous les sebastien, on aime bien danser et se trémousser. Non ? ;)

LibertEchEriele 12 juin 2019 à 06:30  •   12890

Je ressens les choses comme toi Sébastien, enfin, celui qui aime danser et se trémousser 🙂
Les petits sortis de leur coquille, qui rigolent en fin d'année, qui vont vers les autres, qui prennent la parole, qui sourient, qui ont même des fous rires de plus en plus nombreux, qui ont une démarche et une silhouette plus sereines, voilà un cadeau hors de prix pour l'AVS que je suis. Et, ce n'est sûrement pas parce-que j'ai réussi à leur faire kiffer la grammaire (beurk) 😄

LibertEchEriele 12 juin 2019 à 06:42  •   12891

Leur montrer qu'il y a plein de domaines, souvent totalement inexploités, dans lesquels ils sont parfaitement capables de s'aventurer, et d'exceller pour certains, une fois qu'ils auront pris conscience de leur potentiel...
Leur montrer aussi qu'on n'a pas à entrer dans un moule, et qu'ils doivent se servir de leurs désirs, de leurs rêves pour apprendre, le scolaire et le non-scolaire. Leur faire sentir l'importance du respect. Les nourrir de la lueur dans vos yeux quand ils osent s'aventurer, dès qu'ils obtiennent la moindre petite réussite sur un chemin nouveau, mais aussi quand vous écoutez leurs peurs, leurs tristesses, leurs blessures.
Ouais, vraiment dommage qu'il faille se coltiner les instits dans ce boulot! 😄

Julienle 12 juin 2019 à 08:51  •   12893

Un petit détour par l'Inde ? Shantiniketan...

"Le poète Rabîndranâth Tagore établit en 1901 une école de plein air, dont la pédagogie - naturelle et montessorienne - s'écarte notablement des méthodes de l'époque. Il l'appelle Demeure de la paix (Shanti-niketan).

Au fil des années, l'école se développe en une université qui attire également de nombreux intellectuels et artistes, bengalis et santalis. Encore aujourd'hui Shantiniketan ressemble plutôt à un vaste campus, où les activités académiques et artistiques, autant que possible en plein air, donnent libre cours à un rythme détendu et paisible."

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Julienle 12 juin 2019 à 08:56  •   12894

Aussi, Jiddu Krishnamurti et les écoles Krishnamurti...

"Je me demande si nous nous sommes jamais posé la question du sens de l'éducation. Pourquoi va-t-on à l'école, pourquoi étudie-t-on diverses matières, pourquoi passe-t-on des examens, pourquoi cette compétition pour l'obtention de meilleures notes? Que signifie cette prétendue éducation, quels en sont les enjeux? C'est une question capitale, non seulement pour les élèves, mais aussi pour les parents, les professeurs, et pour tous ceux qui aiment cette terre où nous vivons."

https://davekobrenski.com/blog/krishnamurti-fonction-de-leducation

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TomPhallosle 12 juin 2019 à 09:00  •   12895

Sans leurs contrats avsh ou prof des écoles, ces professionnels font souvent le même boulot. Plus ou moins seuls, avec plus ou moins de plaisir et de motivation.
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Lors de mon épreuve écrite bpjeps, le sujet était : l'éducation populaire, de l'histoire à l'actualité, de l'enfant à l'adulte, de la personne au citoyen. Vous avez 4 heures.
J'ai beaucoup aimé ce sujet.
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TomPhallosle 12 juin 2019 à 09:22  •   12896

@Julien dans les mystiques qui se prétendent sages, qu'ils le soient ou non, j'ai tendance à préférer
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Je pense que le thème de sa dernière vidéo fr reste dans le thème du topic.

Julienle 12 juin 2019 à 09:22  •   12897

Personnellement, j'ai une boule au ventre dès que je rentre dans une école, aujourd'hui encore. Des élèves assis toute la journée, en rangs, devant un professeur les dominant de son estrade... Apprentissage de la soumission à l'autorité.

Quelques heures d'éducation physique par semaine, aux âges où le corps est en pleine croissance, où les hormones explosent, signifie l'apprentissage de l'acceptation de la maladie chronique, et plus loin encore, rejet du corps, et triomphe de la pensée comme seul "centre de vie".

Examens, notes, évaluations, tests... La plupart du temps, du "par coeur" (que l'on devrait d'ailleurs renommer "par tête", apprentissage bête et méchant, en opposition au "par coeur", l'apprentissage par le coeur, l'émotion, le ressenti) ou de l'automatisme, apprentissage du mensonge et de la posture : savoir ce qu'il faut savoir pour le test, et tout oublier le lendemain, comme le confessionnal est l'apprentissage du mensonge, le prêtre demandant à l'enfant s'il n'a pas pêché la semaine dernière, et l'enfant, inventant des mensonges pour satisfaire à la demande du prêtre.

Mais le plus grave pour moi, c'est l'absence de toute curiosité, de la part des élèves, des parents d'élèves, et aussi des professeurs eux-mêmes, sur les contenus des cours : qui décide du contenu d'un cours d'Histoire ? De Philosophie ? De Sciences ? Qui décide des points de vue, des angles d'analyse, de la sélection à opérer parmi tant d'événements et de manières de se relier au réel ? Nous acceptons et donc validons les contenus de toutes les matières, en toute confiance - des matières, enseignées selon des points de vue fortement teintées de judéo-christianisme, de patriarchisme (voire de misogynisme), de matérialisme, de nationalisme, colonialisme et racisme, et de toute autre idéologie nuisible.

Aussi, très choquant pour moi : l'absence de toute curiosité pour les méthodes d'enseignement étrangères, ce patriocentrisme abêtissant au possible.

Enfin, la première vocation de l'école est de former les jeunes au TRAVAIL, et d'en faire des employés ou des dirigeants.
Et le TRAVAIL tel qu'il a été conçu jusqu'ici est en train de s'écrouler.
L'école devrait donc bientôt suivre, réjouissons-nous !

"L'arbre à thé peut mesurer jusqu'à deux mètres, mais les producteurs de thé les maintiennent à moins d'un mètre, afin d'en faciliter la récolte.
Les étudiants sont comme des arbres à thé."

Julienle 12 juin 2019 à 09:23  •   12898

@TomPhallos je ne supporte pas SadhGuru, pour moi c'est une superstar de la spiritualité.

TomPhallosle 12 juin 2019 à 09:29  •   12899

Ah c'est drôle :)
La liberté d'action des enseignants 1er degré est assez large en fait. Elle est bien évidemment cadrée par des programmes pas Tjs évident à adapter (y a même des programmes spécifiques en écoles adaptées).
Mais elle est surtout limité par le manque d'outils, de moyens, d'équipes pluridisciplinaires, de direction structurée... j'ai aussi beaucoup aimé les nouvelles méthodes (même si pas encore au point) d'enseignement des enseignants quand j'ai passé un Master 1er degré il y a quelques années.
Une nouvelle génération de profs se forme peu à peu. Et elle parviendra à bouger l'éléphant qu'est l'éducation nationale.
Tu ne trouves pas ça drôle, dans le sens intéressant, de rencontrer une personne qui n'est pas d'accord avec toi ?

Julienle 12 juin 2019 à 09:33  •   12900

Non ça n'est pas drôle.
Tu trouves ça drôle.
C'est différent.

Merlinle 12 juin 2019 à 09:41  •   12901

"L'éducation nationale" (rien que l'intitulé devrait mettre la puce à l'oreille" n'est pas conçue pour enseigner mais pour éduquer. Comprenez : "dresser les mini-humains pour qu'ils deviennent des maillons productifs de la société". L'épanouissement personnel, la connaissance, rien de cela n'est important. Les statistiques, oui. Pour faire en sorte de tenir les promesses électorales sur les pourcentages de classe d'âge obtenant le bac, ben on baisse le niveau du bac. Du coup, effet secondaire qui va également dans le sens de "la société" : il faut davantage de temps pour avoir un niveau équivalent, donc les jeunes restent plus longtemps à la fac ce qui leur évite de grossir trop tôt les statistiques du chômage et les condamne d'avance à travailler plus vieux pour esperer avoir une (petite) retraite.

Je sais qu'il y a des enseignants motivés, qui y croient, et qui font leur possible pour transmettre du savoir (connaissance) et du savoir-être. Mais c'est la crème sur le lait, et ils sont enfermés dans le pot comme les autres, sans possibilité de faire évoluer en profondeur la structure où ils enseignent.

Le conseil que je donne aux jeunes surdoués, ce que j'ai fait moi-même durant toute ma scolarité de la maternelle à la fac : ne cherchez pas l'utilité de ce que l'on vous enseigne. Passez le moins de temps possible sur les cours, recrachez ce qu'on vous demande pour obtenir les notes et les diplômes dont vous aurez besoin ensuite. Vous en avez les moyens, c'est aussi à ça que servent vos capacités "différentes".
Pour la compréhension, la culture et le reste, éduquez-vous par vous-mêmes, à l'extérieur, lisez des livres, faites des recherches sur Internet, apprenez ce que vous pouvez des autres, de ceux qui ont de vrais savoirs.

TomPhallosle 12 juin 2019 à 09:45  •   12902

@Merlin et quand nous aurons tout ce savoir ? je te pose sincèrement la question, que comptes tu en faire ?

Merlinle 12 juin 2019 à 09:59  •   12904

Il n'y a pas de fin à la quête de la connaissance et des savoirs (multiples, je ne parle pas forcément des savoirs institutionnels). Et je ne me pose jamais la question de son utilité (je n'aime d'ailleurs pas ce concept). Quand j'ai soif, je bois. Quand j'ai des questions, je cherche des réponses ou j'essaie de comprendre pourquoi j'ai des questions. La compréhension n'est d'ailleurs pas forcément intellectuelle, elle peut aussi venir du coeur de l'être, du feeling, de l'âme.

TomPhallosle 12 juin 2019 à 10:19  •   12905

Ok merci. Je me retrouve assez dans ta soif presque vampirique de comprendre pour vivre. (SI je traduis bien)
Perso et comme d'autres, je n'ai jamais vraiment quitté l'école, un peu comme un moine punk, un peu comme un élève atypique.
Je considère que l'Ecole dans sa vision de transmission des savoirs communs indispensables à la vie communautaire est la base première de ma petite société utopique de dedans ma tête.
C'est pas non plus vivre pour comprendre :)

JuLLyle 12 juin 2019 à 11:25  •   12906

D'abord, j'ai envie de vous dire à quel point j'ai plaisir à vous lire, a quel point j'aime ces échanges, ces réflexions, a quel point je me sens nourrie et pour ça j'ai envie de vous dire merci !

J'ai enseigné la flûte traversière pendant 14 ans en école de musique et j'ai eu l'immense chance d'enseigner aux enfants en individuel, d'avoir la possibilité de prendre en compte qui ils sont comment ils fonctionnent de pouvoir les écouter plus facilement (même si bien évidemment ça n'a pas toujours été le cas et que les prises de consciences sont venues avec l'expérience ) Après quand j'ai découvert les écoles démocratiques, je suis allée en formation avec Ramïn et sa merveilleuse équipe et là, beaucoup de mes croyances se sont effondrées.

En vous lisant je me demande quel est mon point de vue aujourd'hui et je me dis qu'il m'est impossible de considérer qu'un modèle est plus pertinent qu'un autre, ça dépend pour qui, a quel moment de sa vie.
Les seules choses dont je suis convaincue à ce jour c'est qu'un enfant est un être libre qui a le droit de choisir quand, comment et avec qui il a envie d'apprendre. Il est possible qu'il y ait des périodes sans école, d'autres périodes avec...Ce que je trouve important c'est de l'aider à clarifier ses envies, besoins, de l'aider à s'interroger sur lui sur le monde, à aiguiser sa conscience sans l'induire.
Et surtout à lui faire confiance, avoir confiance en ses capacités à évoluer, à se réajuster selon son environnement, avoir confiance que ses erreurs vont l'aider à se construire.
Tout cela c'est pour la partie individuelle, maintenant se construire au sein d'un collectif, d'une société ca implique encore d'autres choses bien que, en observant, en se prenant des murs et en se réajustant il me semble qu'on arrive à peu près à comprendre comment cela fonctionne.

Julienle 12 juin 2019 à 11:49  •   12909

Pourquoi pas élargir au simple cadre de l'école, et faire quelques connections, avec la famille, par exemple ?

La famille "nucléaire" est une invention récente.
Comprendre ceci est une révolution, il me semble. Papa, maman, et 2,1 enfants en moyenne, dans un "foyer", comme base de notre société, est une vision que l'on nous a fait accepter comme "normale", mais les formats de famille et d'organisation sociale sont multiples, lequel est "normal" ?

La religion, le mariage, ont façonné la famille en un format standard précis.

L'école devient obligatoire du simple fait que papa et maman, les "responsables" de l'enfant, ne sont pas disponibles pour l'éducation de leur enfant, et l'école se charge de l'enseignement de "la vie".

Faire éclater ce format "nucléaire" de la "famille" pour adopter des modes familiaux différents, plus larges, plus interdépendants, nous ferait reconsidérer notre vision du rôle de l'école, et surtout, son importance.

La conception nucléaire de la famille engendre des normes économiques telles que la prépondérance de la "propriété" du lieu de vie, pour chaque foyer, chaque famille.

Ce qui engendre par conséquent la prépondérance du travail, comme moyen de réalisation de cet objectif de propriété - et à défaut, la location de son lieu de vie familiale.

Tout cela, dans le cadre national.

Famille, Travail, Patrie, et j'ajouterais, Propriété. L'école vient après tout cela. Changer l'école, c'est selon moi changer ce qui vient avant.

Le changement est en route, je le vois chaque jour un peu plus... Notre-Dame is burning !

On peut aussi penser que si l'école vise à former des consommateurs et des producteurs de consommation, alors en nous changeant nous-mêmes (consommer moins, réduire le superflu, reconsidérer notre rapport individuel à la matière, à la propriété, et surtout à la mort, et aux infinies diversions créatives et ludiques qui canalisent notre peur panique d'icelle), nos enfants changeront eux-aussi dans cette direction, et viendront à remettre en question l'objectif de l'école, qui ne correspondra plus au leur...

Julienle 12 juin 2019 à 12:30  •   12911

@TomPhallos "Tu ne trouves pas ça drôle, dans le sens intéressant, de rencontrer une personne qui n'est pas d'accord avec toi ?"
Je te présente mes excuses, il s'agit d'un malentendu, j'ai pensé que tu parlais d'autre chose quand tu disais "c'est drôle".

TomPhallosle 12 juin 2019 à 12:39  •   12915

Nop

LibertEchEriele 12 juin 2019 à 12:52  •   12917

Bon, après, si on reprend ton titre pour ce fil Jully,, je me demande si on a plus de chances de devenir le plus libre possible en jouissant, dès le départ, de conditions de liberté maximale dès le plus jeune âge, ou en ayant à ressentir, par soi-même, la nécessité d'une recherche permanente de liberté dans tous les champs de la vie, et en prenant à la fois plaisir et grandeur en s'apercevant de l'effondrement progressif de ses limites...
Je n'ai pas l'exemple inverse de ma vie mais, pour ma part, j'ai le sentiment profond que la relative liberté dont je jouis, mais surtout que la quête de liberté qui anime toutes mes pensées, tous mes projets, tous mes désirs, tous mes choix, doit son intensité au vécu d'expériences lourdement "ligotantes" et paralysantes, comme des ogresses se repaissant des libertés les plus fondamentales. En serai-je à ce point de liberté si je n'avais eu à me débattre pour la gagner?
Et, sérieusement, c'est la mère qui parle là, attention à tous ces récents concepts d'éducation "ultra ouverte"... Ca peut aussi déglinguer la simple notion de respect, en laissant des enfants croire, d'une que la vie est simple, de deux, que leur environnement s'adaptera à eux.
Bref, je trouve qu'il y a de l'intérêt dans vos exemples mais ils ne m'ont pas encore convaincue de retirer mon fils de l'école publique 😉

LibertEchEriele 12 juin 2019 à 12:54  •   12918

Et, Julien, j'adhère grandement à la dernière partie de ton avant-dernier post et j'apprécie aussi ton tout dernier post
🙂

TomPhallosle 12 juin 2019 à 13:00  •   12920

Les os après une fracture recalcifiee sont plus solides. Nan nan ça a un rapport, j'aime bien la parabole, c'est court, c'est net et bien compréhensible.

voir la vidéo

Julienle 12 juin 2019 à 13:13  •   12921

J'en appelle ici à la tolérance et à la compréhension de la communauté, concernant les quelques mots qui vont suivre, mots que le Mohican en moi, le poing serré à la simple pensée de l'école, d'une salle de classe, d'un uniforme, se voit forcé d'exprimer :

""Je suis allé à l'école des hommes blancs. J'y ai appris à lire leurs livres de classe, les journaux et la bible. Mais j'ai découvert à temps que cela n'était pas suffisant. Les peuples civilisés dépendent beaucoup trop de la page imprimée. Je me tournai vers le livre du Grand Esprit qui est l'ensemble de sa création. Vous pouvez lire une grande partie de ce livre en étudiant la nature.

Si vous preniez tous vos livres et les étendez sous le soleil, en laissant pendant quelque temps la pluie, la neige et les insectes accomplir leur oeuvre, il n'en restera plus rien. Mais le Grand Esprit nous a fourni la possibilité, à vous et à moi, d'étudier à l'université de la nature les forêts, les rivières, les montagnes, et les animaux dont nous faisons partie."

Tatanga Mani (ou Walking Buffalo), indien Stoney (Canada)

JuLLyle 12 juin 2019 à 17:46  •   12929

@LibertEchErie j'aime beaucoup cette question que tu soulèves, il me semble difficile d'y faire une réponse générale.
Néanmoins, il me semble erroné de penser que les écoles qui accordent beaucoup de liberté comme les type démocratiques par exemple ne possèdent pas d'enfermements.
Dans ces écoles enfants et adultes créent ensemble les règles de vie, les expérimentent et peuvent les remettre en cause dès qu'ils le souhaitent, avant de le soumettre au vote...à partir du moment ou l'enfant apprend à vivre au sein d'un collectif il y a des limites, des enfermements, le petit camarade qui refuse de respecter tes limites, le collectif qui ne vote pas pour ta règle ou ton projet, créant des frustrations, sauf que dans ces écoles là, ils participent à l'élaboration, a la réflexion, au bien fondé des règles, à leurs limites...
D'ailleurs il y a des écoles dans lesquelles les membres ont voté l'abolition de toutes les règles, ils ne tiennent souvent pas plus d'une semaine dans ce bordel...
Ce qui me plait c'est ce côté on construit et on réfléchit ensemble et on ne dépossède pas les enfants des règles de vie qui sont souvent soumises au bon vouloir de l'instituteur même si je sais que de ce côté là ça bouge aussi, que je ne doit pas faire de généralités et que c'est aussi en lien avec les traumas de mon vécu.
C'est pour cela que dans mon post précédent j'ai précisé que c'était la liberté à titre individuel et que le travail de construction de soi au sein d'un collectif impliquait des choses différentes.
Encore une fois pour moi il n'y a pas une solution unique et qui convienne pour tous et à tous moments de sa vie mais je crois qu'il est important d'impliquer l'enfant

LibertEchEriele 13 juin 2019 à 19:49  •   12972

Jully, oui, je suis d'accord avec toi pour ce qui est d'assouplir les règles, notamment rester assis toute la journée , ne pas forcément être interrogé et écouté, alors même qu'on demande la parole... Mais aussi, avoir exactement la même explication quand on n'a pas compris la 1ère, et surtout être fustigé devant tous les autres, pendant des fois 10 minutes, pour certains chaque jour, et ce durant toute l'année. Oui, il y a encore beaucoup à redire mais, selon moi, les chances sont tout à fait inéquitables, selon que l'on tombe sur tel ou tel instit, ou prof.
Là tout de suite, ça fait 3 jours que mon fils pleure à chaudes larmes pour ne pas aller à l'école... Et j'ai donc plus les boules que ne serait-ce qu'une bribe de solution...
Je sens que ce sujet est loin, très loin d'être clos pour moi 🙂

Julienle 13 juin 2019 à 20:06  •   12973

waw bah gros soutien à toi @Liberté, moi je parle de tout cela mais toi tu le vis, chaque jour ! Incroyable défi !

LibertEchEriele 13 juin 2019 à 20:33  •   12975

Merci Julien! Tu l'as vécu, Jully l'a vécu, je l'ai vécu et on est peut-être 90% sur ce site à l'avoir vécu. Je suis hyper vigilante avec mon gamin, l'invite à parler, questionne la maîtresse, le briefe sur comment être lui tout en se faisant respecter...
On verra.. Un beau jour, j'ai pris une sage décision: plus jamais je ne me rendrai malade (entendez très dépressive) pour le boulot! Ben, pour mon fils, c'est pareil, je veille 😉
Merci Julien!

JuLLyle 14 juin 2019 à 08:48  •   12989

@LibertEchErie, je t'envoie des pensées, du courage.

LibertEchEriele 14 juin 2019 à 18:44  •   13008

Merci Jully! Ta douceur me fait du bien

Asacksle 15 septembre 2019 à 11:08  •   19362

Je me reconnais beaucoup dans vos témoignages et ressentis ! J' ai un souvenir parfait de ma première année de maternelle, et le moins que je puisse dire est que la déception a été immense, j' ai purement et simplement eu le sentiment d' une grande arnaque. Arnaque sur le sable du bac à sable, arnaque sur la sieste ( impossible de dormir pour moi), les activités...bref sur des détails anodins mais le sentiment était intense. Ma rencontre avec l école m a bouleversée et mes expériences dans les classes suivantes n' ont pas eu plus de grâce à mes yeux, voire plus difficiles lors de la primaire, puis le collège où mes.relations avec certains professeurs étaient exécrables, je n étais vraiment pas.comprise et je ne les comprenais pas non plus( à l exception de certains professeurs trop rares et trois années plus douces). Bref on peut clairement dire que je l ai subie cette scolarité.
Comme LibertEchErie, les émotions sont ressorties lors de soucis avec mon fils en primaire et là c'est douloureux cette répétition, tout ce qu'on revit en plus fort encore. J' ai envie de te dire de tenir bon, et surtout que je trouve tu agis exactement de la bonne façon en communiquant autant.

La bonne nouvelle, c' est qu' il y a des changements, mais trop longs à mon goût, car pendant ce temps, des dégâts importants s'opèrent dans l estime de soi des enfants qui ne collent pas au système éducatif traditionnel et ça: pour moi du gachis de talents inexploités, ce qui est insupportable.


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