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Dépersonnalisation / Déréalisation

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Dépersonnalisation / Déréalisation
Tangle 28 novembre 2019 à 23:41

Bonsoir everybody !

Je souhaite vous parler de la DP/DR (Dépersonnalisation / Déréalisation). 😄

Peu de gens connaissent ce symptôme, tout simplement car on en parle très peu.
Cependant quand on fait des recherches sur internet, on se rend compte que c'est un problème finalement assez répandu. 😱

Si vous ne savez pas ce que c'est, je vous propose de regarder cette vidéo. Vivant avec ce trouble depuis des années, c'est pour moi une des meilleures explications sur le sujet. 😉

voir la vidéo


Après plusieurs années dans la DP/DR «complète», je suis en train d'en sortir (ça fluctue aussi suivant l'humeur, l'état de fatigue, etc...), tout doucement, très doucement, mais sûrement. 😇

Pourquoi vous parler de la DP/DR ? 😴

Parce que je n'ai jamais rencontré de personnes (ailleurs que sur internet) qui avaient ce trouble, parce que quand j'en avais parlé à un thérapeute (qui avait pourtant étudié la psychologie), il ignorait l'existence de ce symptôme. 😂

Je souhaitais donc savoir si certains d'entre vous avaient déjà vécu cela. Et si oui, pensez-vous être plus sensible que la plupart des gens ? 😭

J'avais lu que ce type de trouble ne touchait que des profils spécifiques, des personnes plutôt hypersensibles. 🙄

N'hésitez pas à poser des questions même si vous ne connaissez pas ce symptôme, je trouve qu'on ne parle pas beaucoup de la DP/DR, pas assez ? 🤔

Fropople 29 novembre 2019 à 09:11  •   26370

Sujet dont je n'avais jamais entendu parler jusqu'à maintenant et qui du coup me fait réfléchir (qu'est-ce qui ne me le fait pas ? ^^)
Je n'ai pas fini la vidéo mais reviendrai sûrement vers toi avec des interrogations une fois cela fait ;)

Eiramle 29 novembre 2019 à 11:48  •   26383

Je n'ai pas regardé la vidéo, je ne peux pas pour le moment, mais As-tu entendu parlé du livre sur la formation de la personnalité par la déconstruction positive, de Dabrowski ?
Je ne l'ai pas encore lu, juste survolé, on vient de me le prêter, mais de ce qu'on m'en a dit, il se pourrait que ce livre corresponde à ton sujet.

Siryackle 29 novembre 2019 à 12:12  •   26386

Jamais entendu parler de ces troubles ! 😮

J'ai peut-être eu ce genre de "sensations" il y a quelques années... mais je mettais ça sur le compte de mes dépressions ?!
Cela est terminé maintenant. :) Très certainement la pratique de la méditation m'a permit de me "recentrer" !! 😉

Siryackle 29 novembre 2019 à 12:12  •   26387

Jamais entendu parler de ces troubles ! 😮

J'ai peut-être eu ce genre de "sensations" il y a quelques années... mais je mettais ça sur le compte de mes dépressions ?!
Cela est terminé maintenant. :) Très certainement la pratique de la méditation m'a permit de me "recentrer" !! 😉

Peux-tu nous en dire plus ?
Est-ce des "sensations" fugaces que tu as vécu ou cela durait un certain temps ?
Concrètement, comment ça se manifestait chez toi ? Peux-tu donner des exemples ?

J'ai bien compris en regardant la vidéo que le stress (l'anxiété aussi je suppose ?!) était en grande partie responsable de ce "trouble", mais connais-tu les causes profondes ? Est-ce lié à des traumatismes d'enfant (comme beaucoup de troubles et pathologies psy) ou un "dysfonctionnement" neurologique, ou... ?!

Merci de me renseigner, @Tang. :)

Eiramle 29 novembre 2019 à 13:59  •   26403

Erratum : Le titre de Dabrowski est "désintégration positive" et non déconstruction...

Manidaele 29 novembre 2019 à 14:17  •   26407

Je suis sorti de déréalisation il y a quelques années. Douze années au total, lié a un SPT. La première fois que j'en ai entendu parlé c'était dans cette vidéo (avec des effets spéciaux !!! 😜 :
voir la vidéo
Plus sensible, je ne sais pas trop. Petit, ce n'est pas impossible.... Mais côté génétique, j'imagine très facilement une prédisposition au stress au vu de l'histoire familiale. Chez moi, la déréalisation passe par une anesthésie émotionnelle, par une sensation de n'être qu'une enveloppe vide. Ce n'est qu'une fois le stress passé que je comprend que j'ai déréalisé. Sur le moment, c'est le vide, la mémoire brumeuse. Mais c'est assez difficile de distinguer précisément les effets de la DR et d'un flashback...
Comment cela se manifeste chez toi ?

Manidaele 29 novembre 2019 à 14:22  •   26408

@Eiram: J'ai lu la "Désintégration positive" de Dabrowski, le livre est intéressant dans son approche de certaine 'dépression de sens' mais je n'ai pas souvenir qu'il y mentionne la DR/DP.

Globulonle 29 novembre 2019 à 14:22  •   26409

Bonjour @Tang, ta vidéo me fait penser a certains moments que j'ai vécu , mais je ne sais pas si il s'agit de cela.

Je me suis plusieurs fois retrouvé, a 7 heure du mat au milieu de la gare Saint Lazare pour aller bosser , quand tout a coup , l'impression que le temps n'existe plus, d'être seul au monde avec le regard de "dieux", et figé, observant tout ces gens fourmillant autours de moi , tous convergeant vers un point ou un autre , avec comme but commun d'aller gagner de l'argent pour "survivre".

Comme dans les films parfois , ou le mec imunisé contre les zombies est figé , avec tout les morts vivants qui grouillent autours , et qu'il est en train de réaliser un truc .

C'est une sensation bizarre, tout deviens calme d'un coup, avec juste une scène paraissant "irréelle", et l'impression d'être un court instant , "extrait" d'une "machine".

J'en ai des frissons rien que d'y penser...
Je vais retourner globuler à mes occupations.

Eiramle 29 novembre 2019 à 14:28  •   26412

@Manidae : otan pour moi. 🙂

Tangle 29 novembre 2019 à 17:20  •   26435

Merci pour vos réponses 🙂

@Siryack ces sensations peuvent être éphémères ou s'installer pour une période plus longue. C'est effectivement une conséquence du stress et/ou de la dépression.

Cela fait plus de 5 ans que je vis avec, même si comme je l'ai dit, je suis en phase de "rémission".

Alors cela ne m'est pas tombé dessus directement comme @Manidae lors d'un SPT, cela est un peu une accumulation de choses.

En fait, depuis le début de l'adolescence j'étais très anxieux, cela a duré plusieurs années. Cette anxiété a fluctué mais globalement plus le temps passait, plus ça devenait invivable (je réalise maintenant que c'était un TAG mais y avait aussi de la dépression). Et ensuite un événement "traumatisant" m'a "achevé" et c'est là que j'ai plongé dans la DP/DR. Ce n'est pas un SPT comme @Manidae puisque j'étais en fait déjà "affaibli" par un stress chronique, cet événement n'aurait pas du tout suffi à faire plonger quelqu'un de "normal" dans la DP/DR. C'était en fait la goutte d'eau....

Au début je n'ai pas compris ce qui m'arrivais, j'avais l'impression d'être mort intérieurement, ou alors d'être en état d'ébriété constant (dans le sens où la réalité change). Quand j'ai été de nouveau confronté à des situations "stressantes" (situations normales en fait mais stressantes pour quelqu'un d'anxieux), eh bien je paniquais moins, je ressentais moins l'angoisse , je devenais "insensible" aux autres, au monde. Il m'était très difficile de pleurer, même pour des choses normalement assez fortes émotionnellement.

Cette sensation étant constante, les petits bonheurs de la vie n'existent plus, j'étais anesthésié, impossible de ressentir quoi que soit. L'impression d'être un robot, d'être spectateur de ma vie. Mais le stress ne disparaît pas pour autant, je vais dire qu'extérieurement je supportais mieux le stress, mais intérieurement c'était encore pire qu'avant. Le fait de ne pas ressentir la réalité encourage le mental à prendre le dessus, ce qui est propice à la rumination (anxiété).

En fait je suis entré dans la DP/DR pour certaines raisons, et j'y suis resté pour d'autres.
La DP/DR s'est "auto-alimentée" de nouvelles peurs, même si les anciennes ont disparues.

Mais avec du recul, cette sensation est utile, puisque sans elle, je ne sais pas si j'aurai pu continuer à "affronter" le monde, à vivre une vie "normale". C'est une protection, un processus totalement réversible. Cela m'a permis de faire le point sur ma vie, de comprendre beaucoup de choses du passé (enfin je parle au passé mais je n'en ai pas encore totalement terminé avec la DP/DR). L'hypnose m'aide pas mal à gérer l'anxiété.

@Siryack effectivement ensuite j'ai beaucoup cheminé et fait le point sur mon enfance, il y avait certains traumatismes certes, mais rien d'extrême (par rapport à certains 😨 ). C'est pour ça que je pense être plus sensible que la moyenne.

@Manidae, ah oui 12 ans quand même, tu as dû te sentir revivre après ! Merci pour la vidéo, je ne l'avais jamais vue, c'est assez explicite pour ceux qui ne connaissent pas du tout ce trouble. Cette anesthésie émotionnelle est terrible, c'est exactement ça, l'impression d'être une coquille vide !

@Globulon, c'est peut-être ce que tu as vécu un court instant. Le fait de se sentir "extérieur" au monde, d'être dans un film, dans l'irréalité, correspond tout à fait au sentiment de DP/DR.

Juliette...le 29 novembre 2019 à 19:28  •   26449

J'ai regardé la 1ère vidéo, pas la deuxième. Mais je pense savoir de quoi l'on parle.
Décalage avec sentiment de gouffre séparant des autres de plus en plus large, de plus en plus infranchissable. Impression de n'avoir plus aucune emprise avec l'environnement et d'être amalgamé par l'entourage à un autre, donc à une enveloppe corporelle. Comme on ne se sent pas du tout comme on nous voit ou nous" traite", on a l'impression de n'être plus présent dans la réalité, de "flotter" dans une autre dimension. Et puis, plus on ressent cela, moins on ne prend part à la réalité, à ce qui est en train de se passer autour de nous... e danger, justement, c'est de ne côtoyer que des milieux, des gens, dans lesquels, avec lesquels on pense ne pas pouvoir être soi. Ca peut arriver, même avec son propre enfant, quand, bien que l'on ait l'impression de bien analyser la situation et de tout faire pour transcrire au mieux cette analyse dans les faits, la situation nous échappe totalement

Juliette...le 29 novembre 2019 à 19:38  •   26450

Et, peut-être que je me trompe, mais ça me fait aussi penser à l'état dans lequel nous mettent les toutes premières injustices ressenties qui nous laissent, enfant, tout petit, complètement abasourdis. Attends, la maîtresse, mon père, ma mère, sont censés être des adultes intelligents, bienveillants. Qu'est-ce qu'ils me racontent là, qu'est-ce qu'ils me font? Je le crois pas! Comme c'est impensable, c'est certainement qu'à un moment, je suis sortie de la réalité... Et là, j'en sors.

Juliette...le 29 novembre 2019 à 19:43  •   26451

Bref, je connais bien. Et bien, même du plus profond des vertiges de ce genre, à incidence vitale pour "l'esprit" et la survie sociale, l'on peut revenir 🙂

Manidaele 29 novembre 2019 à 20:46  •   26456

Et bien ce ne m'est pas vraiment "tombé" dessus. Il y avait déjà une base génétique favorable, un environnement familial dysfonctionnel, qui couplé à un événement qui aurait été "banal" pour certain m'a été fatal. Comme tu le dis, c'est une protection. Sans cela, je ne serai pas ici en train de le raconter.
Ce qui me peine le plus, c'est surtout l'anesthésie émotionnelle. Sans émotions, la mémoire est très brumeuse, elle reste irréelle. Car la mémoire s'écrit à l'encre de nos émotions. Entre 10 et 18 ans de flou, je n'ai pas d'idée précise. Ce sont vraiment des années perdus, j'ai l'impression de me réveiller d'un coma.
Revivre, tout doucement. Il m'a fallu faire aussi un gros travail sur mon éducation, mes émotions, le trauma et mon futur... C'est d'ailleurs loin d'être fini. Mais je connais maintenant le prix des émotions, je ne les laisseraient plus partir ! Pouvoir de nouveau faire confiance à son corps en écoutant ses émotions est magique, la musique, la méditation, le sourire des demoiselles 😄, la moindre broutille... tout reprend saveur !

Tangle 29 novembre 2019 à 21:53  •   26465

@Juliette... désolé mais je n'ai pas tout compris en fait. En fait pour moi la DP/DR est un état constant, quel que soit l'environnement qui m'entoure, même si elle se déclenche suite à des événements extérieurs stressants.

@Manidae c'est le cas pour moi aussi concernant la base génétique et l'environnement familial. Je comprends ce que tu ressens pour la mémoire, c'est vrai que quand on me parle de certains événements passés, ils me paraissent irréels, comme si cela venait d'une autre vie lointaine (entre 10 et 18 ans de flou pour toi ça représente la moitié de ta vie finalement !).
J'ai aussi l'impression d'avoir perdu du temps, l'impression de ne pas avoir pu développer mon réel potentiel pour vivre pleinement.

Manidaele 29 novembre 2019 à 23:15  •   26472

@Juliette: "Attends, la maîtresse, mon père, ma mère, sont censés être des adultes intelligents, bienveillants.  Qu'est-ce qu'ils me racontent là, qu'est-ce qu'ils me font?" Je comprend et pense que cette sensation a fait toute la différence en ce qui me concerne en rapport avec la théorie de l'attachement, une base totalement insécure famille comme environnement. C'est encore une sensation qui peux me terrifier face à certains raisonnements. Tinoco en parle dans ses bouquins, une partie "du regard de la méduse".

@Tang: Oui, plus une dilatation du temps entre la cinquième et la sixième dont j'ai l'impression qu'elle a durée six, huit ans... Je n'ai pas redoublé autant  😋 mais ça, je pense que c'est le trauma. As-tu aussi une période "dilatée" ?
J'arrive à le prendre avec philosophie la plupart du temps, ça permet de se concentrer sur l'essentiel (les cookies 😄 ) et j'ai trouvé de bons livres et un tout nouveau domaine d'exploration avec la psycho. Et quand j'y repense, je n'aurai pas aimé que mes parents m'apprennent à gérer une chose aussi importante que mes émotions, au vu de comment elles sont traitées en société. Avec les livres, j'ai une base toute fraîche. 🙂

Tangle 30 novembre 2019 à 09:37  •   26504

@Juliette @Manidae C'est vrai que cette phrase me parle aussi. Et finalement après on s'imagine que le problème vient directement de nous, ce qui accentue le stress.

@Manidae, je n'ai pas souvenir d'une période particulière qui aurait été spécialement dilatée. Plus classiquement j'avais l'impression que le temps passait très très lentement quand j'étais dans l'angoisse.
Je souhaitais savoir aussi comment est survenue ta DP/DR. Pour ma part cela a commencé avec des vertiges, migraine ophtalmique, puis mal de ventre assez important pendant 3 jours. Ensuite, ça allait mieux physiquement mais par contre je me suis "réveillé" avec cette DP/DR. C'est là que mon corps a dit stop et s'est mis en mode "survie".

Je ne connais pas Tinoco mais je viens de voir qu'il a écrit des livres concernant les surdoués.
As-tu été diagnostiqué ou t'es-tu auto-diagnostiqué zèbre ?
Je n'ai pas fait de tests mais j'ai lu que ces troubles sont plus fréquents chez les zèbres, à cause de leur activité mentale assez marquée, ce qui peut amplifier le stress finalement.

Manidaele 30 novembre 2019 à 10:38  •   26507

@Tang: Auto-diagnostiqué. Je souhaite passer le test, plus pour me connaître car je me sens vraiment moi-même lors des rencontres entre zatypiques, ça me suffit. Mais j'essaye d' abord de me débarrasser de mon SPT qui affecte mes capacités verbales et autres. La première fois que je suis "rentré" dans mon corps, c'était justement après une grosse rencontre entre zatypiques (une trentaine de personnes) sur trois jours, La seule fois où je me suis senti "faire société".  Quelques jours après tout était redevenus tangible, matériel.
Je ne sais pas quand je rentre en DR, c'est juste une fois sortit que je prend conscience qu'il s'est passé quelque chose... Bon en même temps, après la grosse DR, je n'en ai pas fait beaucoup et n'avais pas encore compris ce que c'était. Peut-être que maintenant, je m'en rendrais compte...
Je somatise en migraines ophtalmiques (ça c'est juste horrible 😵 ), cauchemars anxiogènes récurrents, acouphènes, contraction musculaire. Mais ça aussi, je pense que c'est pour le côté SPT.

Pour les zèbres, je prendrais le problème à l'envers : Ils stressent à cause du choc provoqué par l'écart perçu de leur différence qui nécessite une activité mentale intense pour retrouver en permanence du sens. Tinoco powaaaaa ! (Il a aussi une chaîne youtube : demonstrer.fr)

Tangle 30 novembre 2019 à 12:41  •   26523

@Manidae Des faits objectifs de ma vie et des petits tests de QI dans le milieu pro confirmeraient la possibilité de ma tendance zèbresque, cependant j'hésite à faire un test réel. Parce que si il est positif, cela viendra simplement renforcer ce que je pensais déjà, et si il est négatif, je serai assez déboussolé. Et dans tout les cas je ne pense pas que ce test peut donner des solutions concrètes pour vivre mieux du jour au lendemain. Peut-être devrais-je comme toi commencer par rencontrer d'autres zèbres ?

Le fait d'être resté dans la DP/DR longtemps fait qu'on s'y habitue finalement, donc c'est devenu l'état normal. Mais on va dire que plus j'ai travaillé sur moi-même, plus j'ai appris à ressentir les différentes fluctuations. Donc dès fois, en situations plus stressantes je me ressentais intérieurement : "la DP/DR est vraiment intense en ce moment, limite je sais même plus où je suis". Et oui j'ai beaucoup somatisé également.

Merci pour la chaîne, peut être que je regarderai cela plus tard (pas pour le moment puisque j'ai récemment déjà passé beaucoup de temps à apprendre sur le fonctionnement des surdoués).

"Pour les zèbres, je prendrais le problème à l'envers : Ils stressent à cause du choc provoqué par l'écart perçu de leur différence qui nécessite une activité mentale intense pour retrouver en permanence du sens." Intéressant... mais je ne vais pas approfondir pour l'instant, j'ai remarqué chez moi une tendance à la suranalyse qui finalement n'apporte pas forcément de réponses. C'est aussi pour ça que je trouve l'hypnose intéressante (puisqu'elle aide à lâcher prise).

J'ai remarqué que l'excès d'écrans accentue la DP/DR, le fait de passer trop de temps seul est aussi propice à la rumination, et donc à la DP/DR.

Tangle 30 novembre 2019 à 21:00  •   26570

@Manidae "Ce n'est qu'une fois le stress passé que je comprend que j'ai déréalisé."

Maintenant que j'y pense c'est complètement ça. En fait si, quand je suis dans la DP/DR j'en suis bien conscient. Sauf que comme elle est active depuis tellement longtemps, j'ai presque oublié ce que c'était que de ressentir réellement des émotions, de vivre quoi. Donc finalement la "normalité" devient la DP/DR.

C'est pour ça que pour guérir de certains symptômes physiques j'ai testé pas mal de choses différentes sans me rendre compte que tout était purement psychologique (je m'en suis rendu compte plus tard...quand j'ai vu que ces choses ne marchaient pas...et quand je me suis documenté sur le comportement humain).

Actuellement dans une phase de rémission, plus ça va mieux, et plus je me rend compte de la profondeur de l'état de DP/DR dans lequel j'étais, l'impression de découvrir la vie à nouveau, et ce n'est que le début.

Manidaele 02 décembre 2019 à 22:43  •   26899

@Tang: L'écran peut effectivement être un comportement d'évitement (tout comme la sur-analyse), ça a été longtemps mon cas. En même temps, c'est aussi une protection. Tout ce qui compte, pour moi, c'est la gestion du stress. Quand je m'isole, la méditation de pleine conscience avec des exercices de respirations m'aident. Surtout qu'après une longue DR, il est bon d'apprendre à réécouter son corps. En public, je n'ai pas vraiment d'outil...

Faire des rencontres entre z'atypiques est pour moi la meilleure chose qui me soit arrivée, je ne peux que t'y encourager. Je ne me suis plus préoccupé de "zèbre ou ne pas zèbre" après cela 🙂 (En persévérant un peu car il y a pleins de profils différents)

Bienvenue dans la vie, sans état de conscience modifié !

Tangle 02 décembre 2019 à 23:14  •   26908

@Manidae oui finalement tout ça réalimente la DP/DR et comme tu le dis c'est une protection qui peut être nécessaire.

Je fais aussi du yoga et des exercices de respiration, c'est vrai que ça permet de se reconnecter à son corps.
En public il y a des techniques d'hypnose qui permettent en un seul geste de se remettre dans un état plus détendu. Si tu ancres suffisamment un geste spécifique (par exemple coller 2 doigts) qui sera associé à un état détendu. Ça fait longtemps que je ne me suis pas servi de cette technique puisque mes angoisses ont changées au cours de la DP/DR.

D'ailleurs pour les écrans, si je suis assez actif sur ce forum, c'est surtout à cause du chômage, et tout ça forcément favorise l'anxiété donc la DP/DR 😡

Merci ! La vie c'est mieux en vrai quand même 😄

Tangle 16 janvier 2020 à 16:42  •   33015

Petit message ici pour recommander aux gens touchés par la DP/DR ou plus simplement "traumatisés" (on est beaucoup à l'avoir été un jour finalement), le livre de Bessel Van der Kolk "Le Corps n'oublie rien", cela permet vraiment de comprendre les mécanismes cérébraux du traumatisme (merci à @Manidae pour le conseil 😉 ).

Cela concerne beaucoup de monde, quand on sait maintenant que beaucoup de pratiques addictives sont provoquées par ces traumatismes...

Cela me fait d'ailleurs penser à une vidéo que j'avais vue sur ce sujet (et finalement c'est la conférence de l'auteur lui-même sur ce livre justement).

voir la vidéo

Nevermorele 16 janvier 2020 à 17:30  •   33018

Certaines personnes souffrant de PTSD (post-traumatic stress disorder) éprouvent ce type de symptômes, une façon pour le cerveau de se déconnecter - et donc se protéger - d'un stress puissant et potentiellement destructeur. Evidemment, on peut aussi trouver ce syndrome dans les psychoses et au cours de mauvais trips.

catiminile 16 janvier 2020 à 21:12  •   33072

J'ai connu ça parce que je n'arrivais plus à gérer un trop plein de stress dû à des traumatismes, mais j'ai plutôt vécu une forme de dissociation. Je crois que c'est encore autre chose que la DR/PR.

Tangle 16 janvier 2020 à 21:18  •   33075

@catimini, peux-tu expliquer un peu plus (puisque la DP/DR est bien une forme de dissociation) ce que tu ressentais ?

catiminile 16 janvier 2020 à 22:21  •   33082

Il me fallait supporter une fille qui se paralysait et on courrait les neurologues, un mari qui entretenait une liaison avec une stagiaire et devenait violent psychologiquement, une petite soeur qui venait de perdre son mari d'une embolie pulmonaire foudroyante et avait besoin de moi, une mère qui venait de perdre son mari (donc papa) et qui avait besoin de moi, un beau-frère alcoolique et maltraitant qui venait de tuer ma soeur aînée avec une balle de révolver dans la temps avant de se donner la mort et les enfants bien que majeurs avaient besoin de moi..... au bout d'un moment c'est surréaliste. Je ne voyais aucun médecin, ne prenait aucun médicament et je tenais, tenais, et tout le monde me disait que ça allait mal se terminer pour moi mais ils ignoraient que je ne ressentais plus loin. J'étais l'actrice d'un film absurde. c'était une mascarade.

catiminile 16 janvier 2020 à 22:24  •   33083

Je me souviens, on s'était rendu en urgence à la villa de ma soeur aînée qui habitait dans le midi. Personne n'osait rentrer dans la maison parce qu'il y avait du sang et l'odeur (nous étions début août). Pourtant nous étions là pour cela. Il allait falloir des documents importants qui se trouvaient là-bas. J'ai dit : si vous ne venez pas avec moi, je m'en fiche je prends un taxi. Je n'ai pas peur. Qui cambriolera une maison qui vient d'avoir deux morts. Et je peux affirmer que je n'avais pas peur. Ce n'est pas moi qui agissais c'était "l'actrice" qui ne ressentait plus rien.

Tangle 16 janvier 2020 à 22:49  •   33084

Merci @catimini pour ce témoignage assez surréaliste 😶

Cela ressemble bien à la DP/DR...le fait d'être spectateur de sa vie, de ne rien ressentir...

catiminile 16 janvier 2020 à 23:26  •   33086

Ca n'a pas duré longtemps .. peut-être six mois. C'est une période tellement troublée. Mais je pensais que durant les périodes de DP/DR il y avait des problèmes de mémoires souvent alors que je peux raconter jour après jour trois ans de ma vie sans omettre un détail. Par contre, certains domaines de ma vie "d'avant" ont disparu. Amnésie rétrograde ? Mais pourquoi ? Je l'ignore.
En attendant je pense que c'est à cause de tout cela que je suis toujours gaie. J'ai côtoyé la folie et la mort alors maintenant rien n'est vraiment sérieux.

Fropople 16 janvier 2020 à 23:30  •   33087

Je pense que cela m'est arrivé également, mais pour une raison qui pourrait sembler absurde car pas "traumatisante" (sans le bagage emotionintellectuel qui était le miens à l'époque, c'est à dire très "immature") :

Lors du gala de mon école d'ingé pour les 3 ans de l'école, j'étais avec des amis de promo et notamment celle qui avait une place particulière dans mon coeur à l'époque. Je devais commencer à prendre conscience de sentiment que j'éprouvais, mais dans le même temps, j'étais encore sous l'emprise d'une pensée limitante que je m'étais forgé au lycée ("les copines/petites amie, c'est pas pour moi"), on s'est mis a danser à un moment, (je me souvient plus bien, mais c'est probablement elle qui était venu me chercher quand j'étais dans les alentours), la musique arrivait à un moment culminant et là, intellectuellement, je regardais un film ou forcément c'était le moment du baiser entre le personnage principal (Moi, sauf que je n'étais consciemment que spectateur), mais rien le vide sidéral, spectateur de moi-même, une sensation psychologiquement inconfortable mais physiquement supportable (mon corps aurait probablement lâché sinon, "Moi ? une fille qui m'aime ?! Impossible, nous ne sommes pas dans un compte de fée" je précise que mon estime était également proche du néant à l'époque)
Je n'ai pas de certitude que cela est bien de la DP/DR que j'ai vécu à ce moment là, mais d'un autre coté, c'est l'explication la plus vraisemblable que j'ai trouvé jusqu'à présent 🤔 ...

Tangle 17 janvier 2020 à 12:22  •   33128

@catimini
Pour la mémoire c'est vrai que je me rappelle des choses, mais comme c'est bien l'émotion qui marque la mémoire, cela reste plutôt flou...mais peut-être que tu te rappelles de ces 6 mois puisque les événements étaient vraiment spécifiques...de toute façon on n'a pas fini de comprendre le cerveau 😄

Tangle 17 janvier 2020 à 12:46  •   33133

@Fropop

Cela ressemble bien à de la DP/DR, c'est une réaction qui permet de tenir debout malgré le stress. Il n'y a d'ailleurs pas de durée spécifique...cela peut aller de 10 secondes à plusieurs dizaines d'années.

D'ailleurs c'est une réaction très mature de ta part de parler de ça ici, puisque moi-même je n'ai pas spécialement envie de parler de mon cas en public...

Et il n'y a pas de raison valable ou non d'être traumatisé. Tu n'es pas responsable de ton état "emotionintellectuel" de l'époque...
On ne peut d'ailleurs pas établir de hiérarchie traumatique puisque cela dépend de tellement de paramètres (expériences, environnement, éducation, relations, etc...).

Justement c'est un peu le piège de tomber là-dedans, et c'est le genre de truc qui fait culpabiliser. On se dit que d'autres ont vécu des choses pires et ne s'en plaignent pas...

Si une fille qui se fait violer est entourée d'une famille et d'amis bienveillants avec lesquels elle pourra trouver beaucoup d'amour et de réconfort, elle pourra s'en remettre alors qu'une autre fille va peut-être devenir dépressive ou fuir dans des pratiques sexuelles spécifiques, etc...

On sait maintenant que les violences psychologiques peuvent être également très destructrices, surtout si la personne n'a aucun refuge réconfortant...

Chandrale 17 janvier 2020 à 13:17  •   33139

@Tang,
Merci d'ouvrir un fil de discussion sur ce thème.
J'ai réalisé mes Post- trauma, il y a quelques années.
Depuis, j'essaie de comprendre et de trouver des solutions.
Je ne peux pas partager mes vécues. Difficile de me confier en public.
J'ai réalisé que chacun de mes choix étaient influencé par ces traumas.

La dissonance cognitive a t'elle un lien avec la dépersonnalisation ?

catiminile 17 janvier 2020 à 13:25  •   33141

Ce que je raconte est très soft parce que tellement courant ... c'est l'accumulation sur une durée de huit mois qui est un peut dingue (et j'en ai tu encore beaucoup parce qu'à force ça finit par faire mytho .. rire -
Cependant, ce que je ne comprends pas dans la vidéo de Lubszinski c'est lorsqu'il parle de souffrances. C'est vrai que si la situation avait été normale j'aurais normalement été entourée pour supporter toutes ces épreuves (le conjoint, la famille) mais là c'était le contraire, certains à leur corps défendant devenaient mes bourreaux. Chaque membre de cette famille était centré sur sa propre souffrance et ignorait complètement la mienne car comme m'a dit maman un jour où j'évoquais la trahison de mon mari : "Tais-toi, toi tu as de la chance, le tien il est vivant" (même s'il me maltraitait) rire ...
Je n'ai pas souffert quand je suis devenue spectatrice de ma vie (ou moins disons) . C'est difficile d'expliquer tout cela. Il faut trouver les mots.
Pour ce qui me concerne je pense qu'en arriver à cette dissociation est signe d'un psychisme sain. Il a trouvé le "truc" pour que je ne plonge pas dans la folie.

catiminile 17 janvier 2020 à 13:38  •   33145

Je viens d'aller regarder Chandra car je ne connaissais pas et c'est très intéressant. A travers ce que j'ai compris c'est d'une réaction humaine complètement inconsciente de se déresponsabiliser, d'assumer ses choix, de se déculpabiliser, de s'auto influencer sur ses choix surtout s'ils sont contraires à ceux qu'on aurait fait habituellement. Peux-tu me dire si j'ai compris ?
Que tu n'aies pas envie de parler de tes traumatismes, je le comprends (les miens sont tellement quelconques que ça n'est pas douloureux d'en parler maintenant) mais peux-tu parler de ta souffrance maintenant et le temps qu'il s'est écoulé depuis le ou les drames ?

Sisile 17 janvier 2020 à 14:00  •   33153

voir la vidéo

Petite vidéo que je trouve personnellement complète.

Tangle 17 janvier 2020 à 14:05  •   33154

Salut @Chandra,

Oui je pense qu'il faut en parler, les gens n'en parlent pas assez...mais bon c'est typique du trauma...les gens ont honte...ça demande du recul...
Je ne pense pas qu'il y a de lien direct entre la dissonance cognitive et la DP/DR (enfin je dirais qu'on peut vivre les 2 phénomènes en même temps ou distinctement ?).
Par contre l'état psychique dans lequel nous plonge le traumatisme altère notre faculté de raisonner.

Ah oui finalement je vois très bien ce que tu veux dire. On va faire ou ne pas faire des choses pour "compenser" ce qu'on a vécu.
Dans ce cas oui c'est un peu une forme de dissonance cognitive ?

Tangle 17 janvier 2020 à 14:19  •   33157

@catimini

citation :
Cependant, ce que je ne comprends pas dans la vidéo de Lubszinski c'est lorsqu'il parle de souffrances[ /cite ]

[cite]Je n'ai pas souffert quand je suis devenue spectatrice de ma vie (ou moins disons) . C'est difficile d'expliquer tout cela. Il faut trouver les mots.
Pour ce qui me concerne je pense qu'en arriver à cette dissociation est signe d'un psychisme sain. Il a trouvé le "truc" pour que je ne plonge pas dans la folie.


Oui en fait il y aurait deux sortes de traumatismes qui peuvent amener à la DP/DR. Ceux qui surgissent d'un seul coup, comme c'est le cas pour toi, donc cette DP/DR s'est activée le temps que cela aille mieux. Donc tu n'as pas souffert puisqu'à ce moment-là cette DP/DR était nécessaire pour que tu puisses bien gérer la situation.
Mais d'autres traumatismes moins intenses mais durables peuvent aussi nous plonger là-dedans, et ça peut durer longtemps. Et c'est là que ça devient une réelle souffrance dans le sens ou le problème ne vient pas de l'extérieur mais de l'intérieur de la personne (stress, dépression). Dans ce cas, même le "trauma" passé, cela peut demander du temps à tourner la page, et la DP/DR peut perdurer (assez longtemps) pour d'autres raisons qu'initialement.

Mais dans tous les cas on est bien d'accord que la DP/DR est un processus utile qu'il ne faut pas chercher à supprimer directement, c'est simplement un mécanisme de survie qui n'est que conséquence d'autres problématiques.

catiminile 17 janvier 2020 à 14:49  •   33165

Mais alors le syndrôme de Stockholm est une dissonance cognitive ?

Chandrale 17 janvier 2020 à 18:55  •   33196

Merci de ta réponse @Tang,
C'est en observant mon vécu que j'ai compris que les traumas pouvaient créent des résonnances dans d'autre situations de vie.
Quand, enfin on réalise les effets sur le psychisme et sur la matière ( corps), qu'on arrives à avancer.
Sinon, il semblerait qu'on s'enferme dans une prison. Cette prison, je l'appellerai le déni.
Un déni d'auto-defense. De protection. De survie. Et cela à durer plusieurs années.
C'est quand j'ai quitté le déni, que j'ai compris que j'étais dans le déni.
C'est tellement fort.
Je pense même qu'il est dangereux de faire sortir une personne de son déni de façon brutal, donc attention aux méthodes chosies.

Pour ma part, j'ai réussi à briser les chaines, avec divers thérapies. J'ai fait un mixte, mon mixte. Je suis devenu acteurs de la santé psychique et Mentale. En sommes, il faut être acteur son cheminement.
Il m'arrive encore d'avoir des résonnances fortes, mais elle dure beaucoup moins longtemps et surtout j'ai aujourd'hui conscientisé.
Et je m'autorise le droit de vivre les émotions pleinement. Avec le minimum de jugement possible.

Tangle 17 janvier 2020 à 19:12  •   33200

@Chandra

Que veux-tu dire par résonnance ? Ou voulais-tu parler de dissonance comme précédemment ?

Je n'ai pas tout compris mais pour le reste, cela "résonne" en moi 🙂

Chandrale 17 janvier 2020 à 19:35  •   33201

Une résonnances,
Une situation, un mot, un évènement qui nous emmène à des émotions fortes qu'on a déjà vécu.
Comme quand on somme une cloche, il y a l'origine, c'est à dire le Dong et ensuite les sons qui y sont issues. Des vibrations sonores qui se propagent après qu'une main ai agit.

Désolée, difficile pour moi d'expliquer en rhétorique, c'est vraiment pas mon fort.
J'ai tendance à être dans le raisonnement intuitif.

Certains événements peuvent encore avoir des conséquences en nous, même après avoir mis le doigt sur l'origine.
Être en conscience par rapport à ses résonnances, c'est comprendre quelles sont les impacts qui en découlent.

Un peu comme une musique qu'on entend et qui nous transporte à un instant T émotionnel. Presque un conditionnement.

Donc, connaître ses ressonces, afin de les repérer quand elles viennent à nous. Me semble important.
On pourra aussi appelé ça : l'écho de nos Traumas.
J'essaie de les repérer, comme pour mieux reprogrammer mon cerveau et ainsi avoir une composition musicale harmonieuse, pour grandir. Ou certains disent : se soigner

Fropople 17 janvier 2020 à 19:35  •   33202

@Tang je comprend le terme de "résonnance" de @Chandra comme un écho du passé, une réplique du séisme traumatique initial.

Et là je suis en train de me demander pourquoi j'interviens alors que je ne peux décrire ce que @Chandra veut dire 🤔...

Edit : ah bah Chandra a répondue entre temps, j'avais bien saisie l'idée il semblerait, me reste à comprendre pourquoi je suis intervenu là où ce n'était pas à moi de répondre...

Chandrale 17 janvier 2020 à 19:37  •   33203

Lol @Fropop,
Nous avons écrit nos posts en même temps.

L'écho fait échos ?

Chandrale 17 janvier 2020 à 19:38  •   33204

Merci @Fropop t'as bien résumé

Fropople 17 janvier 2020 à 19:39  •   33206

Écho !!!
Écho !
Écho
.c.o
...o

😄

Tangle 17 janvier 2020 à 20:33  •   33212

Merci à vous @Fropop et @Chandra. 😉 😄

Oui c'est bien plus clair maintenant :)

Cela me fait penser une fois il m'est arrivé de m'excuser spontanément auprès de quelqu'un (pour un fait anodin, rien de grave)...alors qu'en fait je n'étais pas responsable, cela s'est fait automatiquement...du coup l'autre personne m'a dit juste après, non ce n'est pas de ta faute...et effectivement je le savais que ce n'était pas de ma faute. C'est le soir en y repensant que j'ai compris que j'avais réagi de cette façon automatiquement et que c'était certainement lié à des mécanismes inconscients. Ce comportement était en total contraste avec mon comportement habituel conscient qui serait plutôt franc.

Et les flashbacks arrivent aussi dans ces situations justement qui réveillent le trauma.

Chandrale 17 janvier 2020 à 21:12  •   33224

@catimini
Je pense que tu as vu juste sur la dissonance.
D'abord, j'aimerais éclaircir un point important, la souffrance ne se mesures pas.
C'est comme vouloir mettre nos émotions dans bocal et la mettre sur une balance.
L'importance ( mon avis )
L'importance c'est d'avoir réussi à dire : Je souffre.
Et évidement d'en connaître l'origine.
Tes souffrances te paraissent plus légère.
Mais n'empêche, quand on souffre, on souffre.
Quelle que soit la cause, elle n'a a être jugée.
Ensuite, je m'entends encore, il y a quelques temps me dire et penser.
"Oui, mais il y a pire que toi Chandra"
Et un jour, un déclic, une phrase prononcée par une personne que j'ai croisé dans un contexte particulier.
"Oui, c'est vrai Chandra, il a mieux, et penses que tu mérites mieux"

Ça m'a pris plusieurs années, ça m'a pris beaucoup d'énergie, j'y ai consacré beaucoup de temps. Et surtout j'ai accepté, et le plus important je crois, et que j'ai fait des choix et par la suite décider.
Décider d'être maître de ma vie.
Alors, j'ai pu voir les champs des possibles.
Les portes étaient déjà là, mais je ne les voyais pas.
Le déni ne me permettait pas de voir toute les possibilités qui s'offraient à moi.
J'ai aussi appris la patience, la patience pour moi
J'ai appris à m'aimer . Et là, ouf ! Qu'est-ce que c'était bon.
J'ai encore des moments difficiles, seulement, maintenant je sais qu'elles sont passagères, car au final rien ne dure.
Et j'utilise tout les évènements, sensations, émotions pour devenir plus forte.
J'utilise chaque expérience, pour les mauvaises , j'y accorde une autre attention afin de ne pas reproduire les mêmes erreurs.
Et puis, pour finir, en écoutant mon égo, j'ai beaucoup appris.
Je ne le suis pas, et ne nourrit pas ( enfin j'essaie du moins ).
Je pense plus souvent à moi, à mon bien-être.
Et j'essaie le plus souvent possible de réfléchir à ce mot : Résilience.

La résilience s'apprend, comme l'amour de soi.

Chandrale 17 janvier 2020 à 21:18  •   33226

Et sinon vivre en pleine conscience.
Vivre le moment présent me donne une plénitude, une forme de paix.
Et ça aussi cela s'apprend, pas à l'éducation nationale, ni par notre entourage.
Mais en vivant les expériences qu'on choisit.

catiminile 17 janvier 2020 à 22:01  •   33230

Chandra, tout ce que tu dis est très émouvant  car on sent une telle volonté de te donner les moyens de t'en sortir.
Quant à toi Tang, te savoir en période de rémission c'est énorme après tout ce que tu as traversé.
Fropop, j'ai cru comprendre à travers ce que tu as écrit que tu avais vécu une forme de sidération. L'émotion était trop forte pour toi.

Avant d'entrer en résilience j'ai d'abord passé des mois à regarder autour de moi tous ces moellons et toutes ces briques épars sur le sol qui me représentaient. Ma "pyramide" avait explosé et il me fallait tout reconstruire. L'important c'est qu'ils fussent tous là et que la brique de "l'aigreur" ou celle de la "méchanceté" n'ait pas fait son apparition. Le nouveau volume ne ressemblerait jamais au précédent car je n'étais plus la même et mes priorités avaient changé. Seuls les gros moellons de la base, mes valeurs morales, devraient reprendre leur position initiale.

Puis j'ai décidé que la douleur était là et qu'il ne servait à rien de faire comme si j'allais bien. J'ai accepté d'aller au centre de la douleur. C'est une expérience horrible mais salutaire. Quelque part je suis morte et j'ai "renaquis" (rire).
Je menais une vie tout à fait normale pour ceux qui me côtoyaient mais rentrée chez moi j'avais ma poupée, j'avais repris mon pouce. J'ai été une petite fille pendant quelques mois, puis j'ai grandi et je suis allée en boîte danser sur de la trance (à 45 ans)  rire ... et j'ai fini par devenir adulte.

PS - si quelqu'un pouvait m'expliquer comment vous faites : @+pseudo en surlignage ça me permettrait de vous avertir. Merci.

Fropople 17 janvier 2020 à 22:21  •   33231

@catimini, comme tu viens le faire avec la personne dont le pseudo est "Pseudo" 😂 tu viens de le notifier 😂 tu mets juste le pseudo à la suite de l'@, et cela va s'interpréter comme "envoyer une notification à la personne et colorer en bleu"
Sinon si le pseudo n'existe pas, ça ne fera rien (par exemple @trucmachinbidulechose)

Tangle 17 janvier 2020 à 22:24  •   33232

@Chandra, yes il faut apprendre à s'aimer, à être en paix, et c'est là qu'on peut aussi pleinement s'autoriser à profiter du moment présent.

@catimini merci 🙂 Bon pourtant je n'ai pas parlé ici de ce que j'ai traversé (cela est d'ailleurs beaucoup moins impressionnant que ce que tu as raconté), mais si tu parles de la longue période de DP/DR c'est vrai que c'est quelque chose de spécial et comme disait @Chandra la souffrance ne se mesure pas.
En tout cas merci de ton témoignage plein d'espoir !

Ah enfin quelqu'un qui aime aussi la Trance 😂

Fropople 17 janvier 2020 à 22:27  •   33233

@catimini Je ne connaissais pas la sidération psychique, en effet cela semble bien correspondre à ce que j'ai vécu. Merci pour ce partage :)

catiminile 17 janvier 2020 à 23:02  •   33236

@Fropop c'es génial !... je sais faire maintenant ! ... Merci beaucoup.

Chandrale 17 janvier 2020 à 23:20  •   33240

J'ai aussi lu sur la sidération psychique.
Il est dingue notre cerveau d'humain 😄

Chandrale 17 janvier 2020 à 23:20  •   33241

Une petite vidéo sans prétention
voir la vidéo

Chandrale 18 janvier 2020 à 00:14  •   33245

Et la suite

voir la vidéo

Sylvainle 29 février 2020 à 17:52  •   37115

Bonjour,
J'ai aussi vécu des épisodes de DR/DP il y a quelques années suite à un traumatisme arrivé sur un terrain de stress latent. Le tout accompagné de crises de panique liées justement au sentiment d'être à coté de mes pompes.
Ça a duré plusieurs mois avant de s'estomper avec le temps.
Ça m'arrive encore mais c'est de plus en plus rare. Parfois, je sens que c'est là, prêt à revenir et que du coup ce n'est pas réglé.
Comment avez-vous fait pour vous guérir de ça ?

Atomic-Circusle 17 octobre 2022 à 17:37  •   87366

Bonjour, sujet un peu ancien mais toujours intéressant.
Je ne pense pas que les dr/dp soient uniquement dûes à des traumas/souffrances. Je pense que ces dernières peuvent être une porte mais non l'unique porte. Mais ceci n est que mon constat personnel.

Cependant je pointe mon curseurs quand à la relation entre dr/dp et perte de mémoire. En soi perdre "certaines" fonctions mémorielles n est pas un problème, cela peut le devenir (je trouve) lorsqu'il s'agit de l épreuve de l' hors de soi. Lorsqu'il s'agit de se mélanger telles l'eau et l'huile aux systèmes créés par et pour des humains dans une dynamique de standardisation de et dans tous les chefs clés de cette même entité civilisationnelle.

Je me suis égarée... si il y en a qui peuvent partager ces histoires de perte de mémoire, et surtout quels aspects de la mémoire, je prend. Merci.


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