HPI et décrochage scolaire ou social.

Il y a des HPI parfaitement épanouis, et je leur souhaite tout le bonheur du monde. Mais pour d'autres, ça peut être une sorte d'enfer.
Pour commencer, il y a le risque de décrochage scolaire. Il y a probablement plein de raisons à ce phénomène. Pour n'en citer qu'une, je dirais une perte d'intérêt pour des matières "trop banales". J'ai réussi in extrémis à ne pas tomber dedans. Mais je compatis avec tous ceux qui ont succombé a cette tendance.
Ce qui est un peu moins connu est la difficulté de choix de métier. En dernière année de secondaire, tous mes profs avaient une idée (différente bien entendu) de ce qui me conviendrait le mieux. Pour beaucoup de gens, ce ne serait pas un problème. Décider par soi-même est une des principales qualités d'un adulte. Mais comme je suis atteint du "Syndrome de Peter Pan", je n'arrivais pas à me décider. Il me fallait l'avis d'une autorité que j'aurais respectée. Et les avis allaient de médecine à critique d'art. Et si j'ai commencé mon cursus par des études d'ingénieur, c'est pour de mauvaises raisons. Facilité (je n'avais presque pas besoin d'étudier en maths et en sciences), imiter mon père (un salaud, mais je l'admirais), prestige, salaire, notoriété,... Bref, rien de très reluisant. De plus, les professeurs ont fini par tous me vouloir dans leur servie. Et même problème, comment choisir ? J'ai fini (après mon master) par entreprendre d'autres études, mais sans changement.
Finalement, je suis tombé dans le chômage, le travail au noir et une forme de précarité. Je connais des solutions. Avoir un travail relativement facile, mais bien payé, et se garder du temps libre pour continuer d'étudier. Mener plusieurs carrières en parallèle. Ou en série. Ou même les deux. Mais j'ai beau le savoir, je n'ai pas le déclic.
D'autres ont-ils (elles) rencontré cette problématique ? Vous en êtes-vous sortis ? Et si oui, comment. Je suis peut-être une cause perdue, mais je préfère poser la question avant de tirer des conclusions.