Travail et vie professionnelle

Travail et grand âge ... non ce n'est pas une blague, ne vous moquez pas svp ! ;)

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Travail et grand âge ... non ce n'est pas une blague, ne vous moquez pas svp ! ;)
mcardboardle 22 juillet 2019 à 01:26

Suite à un échange un peu vif avec une personne d'une organisation pseudo-syndicale dans mon domaine professionnel, à propos d'un changement de régime et notamment des conséquences d'une réforme statutaire (pardon si cela ne parait pas très clair... je peux détailler si vous le souhaitez), j'aimerais savoir si, sur cette plateforme, chez les atypiques en présence, certains se sont déjà penchés sur la question de l'âge de la retraite, pour eux même, leur parents, etc. Ne riez pas, c'est une interrogation sérieuse ! ;)
Il y a eu déjà un fil de discussion sur le vieillissement et la fin de vie, donc, ne pas être redondant sauf bien entendu si vous souhaitez ré-aborder le sujet. Au plaisir de vous lire, mes chers collègues de discussion.

mcardboardle 22 juillet 2019 à 09:34  •   14891

ah mince j'ai 7 lectures et pas de commentaires? flûte, personne ne travaille apparemment sur ce site ?

Petitecoople 22 juillet 2019 à 12:32  •   14909

@mcardboard, peux tu être plus précise dans ta question ?
Personnellement, je me suis penché très régulièrement sur cette question, car j'ai reçu à 40 ans mon relevé d'annuitée, et je suis également syndicaliste engagé. Je suis cette question de près à chaque changement des gouvernements.

mcardboardle 23 juillet 2019 à 12:58  •   15034

@Petitecoop, en fait, de mon côté, j'essaye de comprendre pourquoi je cotise encore.

Petitecoople 23 juillet 2019 à 22:52  •   15084

Pour moi, la cotisation retraite doit nous permettre à tous de pouvoir s'arrêter de travailler à un âge raisonnable. Je met ton questionnement et ta réponse en relief avec ce que tu as déjà écrit sur ta conception du travail et je comprends que tu te pose alors la question du pourquoi de la cotisation.

Bagayagale 25 juillet 2019 à 06:21  •   15174

Cette année , beaucoup discuté en famille, et je viens de piger qu'on cotise pas pour nous. Mais pour nos Darons. Ce qui est toujours très cons. Comme pas mal de prestations ,on se base sur un ailleurs qui n'est pas le reflet du aujourd'hui.
Donc forcément entre nos darons qui croyaient en la vie, en l'argent,qui avaient confiance en la France et ses institutions,qui rêvaient capital et assenceur social. Qui avait peur des huissier,du découvert,Etc
et nous les déprimés de l'entre deux siècles,qui n'avons pas forcément les mêmes idoles(Loisirs++ vs tripallium). On bosse moins,moins longtemps (entrée tardive vie active),en fragmenté.

Bref on envoie pas assez de maille dans la caisse. Et du coup y a bug dans leur petit système à la con.

Perso je voulais être comédienne,metteur en scène et scénographe au lycée. Mon daron m'a dit pense à la retraite... J'aurais du ne pas penser comme j'en ai l'habitude. Et j'aurai perdu moins de temps en m'enrrolant avec les saltimbanques.

Ma retraite.... Sera un minimum social à l'image de ce que je possède déjà.
Et ce que je suis inquiète ? Non je contourne beaucoup de problème. C'est un avantage majeur. Y a pas grand choses qui m'empêche de faire d'etre ou d'avoir ce que je veux.

L'argent rend l'esprit paresseux.(Selon moi) Les galères me rendent inventive.

Faut juste arrêter de véhiculer ses angoisses qui sont celles de nos parents. Pas les nôtres.

(Génération Y powa!)

Et pardon les darons de ne pas sponso votre retraite des trente glorieuses,nous bouffons des 100 foireuses...

mcardboardle 26 juillet 2019 à 18:35  •   15302

Oui @Bagayaga j'ai également une vision complètement différente de celle de mes parents quant à l'activité. Mes parents ont toujours été des obsédés de la retraite. Et depuis qu'ils y sont, j'ai l'impression qu'ils sont en train de s'éteindre doucement. J'ai choisi un métier que j'aime et qui m'offrait jusqu'ici l'avantage de ne pas beaucoup cotiser socialement. En retour moins de sécurité de l'emploi, pas d'allocation chômage, perspective de retraite ridicule, etc. Mais le gouvernement actuel et le précédent se sont mis en tête de réintégrer les artistes auteurs au régime général et nous imposer plein pot, en échange d'une soit-disant sécurité qui n'en est pas une. Qui peut vivre à l'aise avec le minimum vital aujourd'hui ? Je les vois bien moi, les retraités à petite pension au supermarché avec leurs caddies presque vides, qui matent le mien (caddie de mère de famille avec deux post-ados) avec une sorte d'envie dans le regard... Je n'ai pas envie de m'éteindre doucement avec l'estomac vide. Je me dis de plus en plus que je veux travailler à faire mon art jusqu'à la fin de mes jours.

Bagayagale 26 juillet 2019 à 19:35  •   15311

Rien ne t'en empêche,que fais-tu? Tu m'as rendu curieuse (je prononve toujours les diereses même sans alexandrin)

Siryackle 26 juillet 2019 à 20:12  •   15314

Génial que vous parlez justement de ça... Mes parents -tous deux fonctionnaires à la retraite- m'ont toujours coltiner leur discours sur la sécurité de l'emploi, la retraite (pas trop, mais en fait ça revient au même)... Quand j'ai tél mon père pour l'informer de ma signature de rupture conventionnelle et de mon choix d'une reconversion professionnelle... Sa première réaction : "Non je ne suis pas d'accord !" 😄
Euh... Je n'ai pas demandé ton avis hein ! Je t'informe. 😄
Bref ! Ceci est aussi vraiment une question de génération, je m'en rends compte.
Perso, je ne m'attends pas une retraite merveilleuse -en terme pécuniaire. J'ai oublié de vivre... je survivais.
Je veux Vivre !! Peu importe que ce soit compris...

mcardboardle 27 juillet 2019 à 11:14  •   15364

@Bagayaga, je suis artiste plasticienne, sculpteure modeleur mouliste en spécialité, reconnue par mes pairs pour mes ateliers de construction participatifs et ma capacité à construire des formes plus grandes que moi. Je fais le métier le plus génial du monde selon moi. Il m'a apporté la liberté dont j'avais besoin. Et donc, en ce moment, parce que je dois faire face aux conséquences matérielles du rattachement au régime général, qui est contraint par les décisions politiques, je commence à éveiller ma conscience sur le fait que ma liberté d'action risque d'être bridée. Pour cela, j'essaye de comprendre le rapport des gens à leur travail, en autres choses.

InconvenientTruthle 27 juillet 2019 à 12:06  •   15381

La réforme fait déjà couler beaucoup d'encre... et cela ne va pas s'arranger.

Hier, j'ai écouté avec une oreille distraite un reportage où ils expliquaient les méthodes de calcul utilisées pour comparer les bénéfices/pertes de retraite réalisés avec la réforme et ceux faits avec le système actuel.
Certains syndicats et associations se sont penchés sur la méthode de calcul et selon eux, certains critères auraient été choisis de manière à limiter les écarts entre ce qui est actuellement fait et la réforme.

(Bon, c'est là où j'ouvre de très grand guillemets car j'ai écouté de manière distraite), pour calculer la future retraite si le système actuel perdurait, ils ont pris non pas la durée de cotisation moyenne actuelle, mais celle qui existerait dans le cadre de la réforme, plus longue (en gros, mélange des deux systèmes). Et donc, en faisant ça, la retraite du système actuel "prédite" paraît plus élevée, ce qui réduit l'écart entre les deux modèles.

De toute façon, bien que le problème soit complexe du fait d'un grand nombre de paramètres, la population vieillit donc il y a de moins en moins d'actifs par retraité et puis, bien qu'on court toujours après la croissance, le gâteau à se partager est d'une "taille finie".

Je veux bien la "critique" d'un "économiste sociologue" s'il y en a dans l'assemblée pour corriger mes hypothétiques bêtises.

Siryackle 27 juillet 2019 à 13:16  •   15388

Intéresse toi aux "économiste atterrés". 😉

Stickle 31 juillet 2019 à 17:45  •   15696

quand tu travailles, tu finances en direct les pensions des gens à la retraite et tu constitue en même temps tes propres droits à retraite. C'est ce qu'on appelle la répartition. Avoir cotisé pendant des années te donnera ensuite droit de partir à la retraite à ton tour. Ta retraite représente un pourcentage prédéterminé de ton salaire de fin de carrière.

Dans un système où l'on bloque les recettes à un certain niveau, s'il y'a un besoin de financement supplémentaire il faut forcément ajuster le montant des pensions à la baisse. (C'est ce qui s'est passé en Suède.)

C'est ce qu'on appelle un système à cotisations définies : on bloque le niveau des cotisations et on ajuste les prestations.

A contrario, dans un système à prestations définies, le niveau de retraite est un pourcentage garanti du salaire de fin de carrière et on fait évoluer les cotisations en fonction des recettes nécessaires au financement.
Pour les artistes il est prévu qu'à partir du 1er janvier prochain, la cotisation "plafonnée" au régime de retraite de base sera systématiquement précomptée pour tous les artistes-auteurs déclarant leurs droits d'auteur en salaires. Plus aucune distinction ne sera effectuée entre les assujettis et les affiliés. Autrement dit, tous les artistes-auteurs, quel que soit leur niveau de revenus, et même s'ils sont déjà retraités, seront redevables d'une cotisation de 6,90 %, au titre de leur retraite de base, prélevée à la source sur leurs droits d'auteur. Cette cotisation leur ouvrira des droits pour leur retraite dans les mêmes conditions que pour les salariés : il suffira d'avoir cotisé à hauteur de 1.482 euros pour valider un trimestre. Par contre, ceux qui déclarent leurs droits d'auteurs en bénéfices non commerciaux pourront demander à être dispensés de ce précompte.


A un peu moins de 5 mois de l'entrée en vigueur de la réforme, les organisations professionnelles déplorent l'absence de préparation des pouvoirs publics, alors que cette réforme est inscrite dans la loi depuis plus de 3 ans. Or bon nombre de questions n'ont pas encore trouvées de réponse. La Direction de la sécurité sociale a semble-t-il découvert que les auteurs ne pouvaient pas supporter une double année de cotisation en 2019 (c'est à dire payer à la fois le précompte sur leurs droits d'auteur de 2019 et les cotisations sur leurs droits d'auteur de 2018), alors que ce point est soulevé depuis 2015 par les organismes représentants les artistes-auteurs.

Un autre sujet d'inquiétude concerne le trop payé éventuel de cotisation pour les assurés qui exercent une activité salariée à côté de leur activité d'artiste et qui ont déjà cotisé à hauteur du plafond de la sécurité sociale. Lors de la dernière réunion de concertation, qui s'est tenue le 24 juillet, les organisations professionnelles ont appris que le remboursement du trop payé ne serait pas automatique dans un premier temps. Les artistes-auteurs ne seront remboursés qu'en N+1 sur la base de leur déclaration annuelle de revenus, l'Accoss qui recouvre les cotisations sociales n'ayant pas pour l'instant les moyens techniques nécessaires pour mettre en place un remboursement automatique. Les organisations professionnelles restent dubitatives sur ce point. La prochaine réunion de concertation devrait se tenir le 28 août. A suivre...


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