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Consommateurs
Myettele 29 février 2024 à 15:11

J'ai pas d'idée ni de projet mais je n'ai pas su où poster ça.
Ça aura plutôt valeur de témoignage que d'idée ou de projet.

Alors voilà : j'ai toujours cru que les petits ruisseaux faisaient des grands fleuves. Mais je n'avais pas pris en compte que certaines gouttes du petit ruisseau ne verraient jamais le fleuve. Évaporées dans une brume, bues et pissées dans le pré par les vaches, absorbées par la terre, bien d'autres destins attendent les gouttes d'eau des petits ruisseaux que celui d'arriver à la mer ou à l'océan.
Tout ça pour dire que souvent mes petits gestes du quotidien, mes petits engagements me semblent vains et inutiles. Mais je continue pourtant à les faire. On pourrait appeler ça le syndrome du colibri. Je trie mes déchets depuis 30 ans. Et je vois qu'ils sont enfouis sans grande précaution. Je donne mes vêtements et ils finissent en montagne de déchets en Afrique ou en Amérique du Sud. Donc, quelque part ça fout le cafard.
Un jour j'ai poussé vers le ridicule : écoeurée par un reportage, j'ai décidé avec mon caddie de ménagère en guise de char d'assaut de boycotter les produits de la multinationale Unilever ! Moquez vous, vous avez le droit... mon caddie avait rétréci de moitié... voire plus... mais ce jour-là, j'ai pris la mesure en direct de la puissance de ces entreprises là. C'était il y a 30 ans. C'est à ce moment là que j'ai commencé à regarder de près avec admiration les petites entreprises, les coopératives, qui arrivaient à vivre malgré tout. Si j'ai abandonné mon boycott contre Unilever, il y en a une que je n'ai jamais perdue de vue, et que j'ai toujours dans mon colimateur. C'est Lactalis. Eux, je les connais un peu mieux. Je les ai vus venir. Je me tiens régulièrement à jour des marques qu'ils ont rachetées et n'hésite plus jamais à me passer d'un produit si c'est de leur marque. Mais ça n'a jamais empéché ces gens-là de progresser aux dépends de ceux qu'ils exploitent en toute impunité.
Depuis 2 ou 3 ans, je regarde d'un peu plus près certaines associations de consommateurs qui soutiennent les produits qui rémunèrent bien les paysans Français (produits par exemple diffusés sous la marque c'estquilepatron). Depuis quelques mois, je n'en trouvais plus dans les supermarchés que je fréquente. Sur les conseils de l'association, j'ai sollicité ces supermarchés pour qu'ils la remettent en rayon. J'ai eu plusieurs échanges mails avec les services clients ou en direct avec les gérants des magasins. Et les produits sont revenus en rayon. Pour la première fois j'ai eu l'impression qu'un de mes gestes portait. Bon, si ça se trouve, c'est pure coïncidence. Mais faut pas bouder les petites satisfactions fussent-elles illusoires !
Quoiqu'il en soit, je peux les acheter à nouveau et ça reste le moyen le plus efficace de les soutenir.

Si vous aussi, il vous arrive d'avoir l'impression que tout n'est pas vain, viendez le dire, ça donne du courage quand on voudrait baisser les bras.

Ambre31le 29 février 2024 à 15:27  •   110680

Merci @Myette pour tes petits gestes qui en 30 ans sont bien plus que ça.
Non, tu n'es pas seule. Je ne vais pas raconter mon parcours pour devenir chercheure sur l'auto-organisation de la transition sociétale, mais oui, il y a des personnes et heureusement de plus en plus, qui avancent activement vers une société durable.
Et une chose avant tout! Arretons de nous réduire a des consommateurs ! Nous sommes des citoyens du monde. C'est ce système de consommation qui systématiquement nous claquemure dans cette posture de consommateur, dont le moral se mesure à coup de pouvoir d'achat !

Hinenaole 29 février 2024 à 16:40  •   110684

Salut. 🙂

citation :
Je trie mes déchets depuis 30 ans. Et je vois qu'ils sont enfouis sans grande précaution.

Oui, dans certains rassemblements de communes, le contenu des poubelles "jaunes" peut finir soit à l'incinérateur, avec le tout-venant, soit en enfouissement, comme tu le dis, soit en export vers la Malaisie ou le Ghana, par exemple. C'était le cas par chez moi, fut un temps. Maintenant c'est fini. Mais cela a pris presque 15 ans. (et on peut quand-même se demander pourquoi cela a pris au tant de temps... Délirant! 🙁)

citation :
Je donne mes vêtements et ils finissent en montagne de déchets en Afrique ou en Amérique du Sud.

Pire! Avant, ils auront servi à l'enrichissement personnel via à un commerce parallèle où est séparé, d'un côté, ce qui repartira dans un circuit de vente pas éco-friendly du tout, pas non plus en mode de seconde main, et de l'autre côté vers la montagne de déchets, effectivement. Et dire qu'il y a, à des endroits du monde, des personnes qui ne parviennent même pas à s'acheter un vêtement par décennie, ouais, ça fait mal au coeur. Du coup, comme toi sûrement, je ne mets rien dans les conteneurs spécial vêtement. Jamais. UNe vraie mafia, ce machin là!

citation :
j'ai décidé [...] de boycotter les produits de la multinationale Unilever ! Moquez vous, vous avez le droit...

Envie de se moquer? 🤔 Mais euh, pourquoi? 😄 Perso, j'ai pas l'impression qu'Apie soit l'endroit exact où il pourrait y avoir les meilleurs ambassadeurs/drices des marques. 😅 (A part peut-être @paradox pour Temu et Amazon, son petit péché secret... Surtout Temu 😜 Mais chut, dites pas que vous êtes au courant...[je chambre 😉]) Donc, non, bien au contraire, je crois qu'il puisse y avoir les bonnes sensibilité, ici, pour te comprendre.

Et mise à part ce détail et cette blague (pauvre Para' qu'en fait les frais, gratuitement!), je crois que la meilleure façon de consommer c'est tout simplement de faire durer et perdurer. Pour ça que je garde mes automobiles "ringardes" et que mes vêtements sont soit choisis parce que c'est de la seconde main ou bien du militaire reconditionné afin de bénéficier de ce qu'il ya de meilleur en terme de durabilité dans le temps. (et encore, à part les bottes montantes - les mêmes que la police ou la gendarmerie actuelle, à noter! - la qualité a quand-même pas mal baissé. 🥴)

Donc, pas de solution "moderne" sur la question. Bien consommer, c'est bien user. Et bien user, c'est choisir dès le départ quelque chose dont on ne se départira pas très vite. Le mieux encore de ne pas se laisser emporter par les modes mais plus de se définir les "technos" qui nous sont vraiment pertinentes et utiles.

A plus tard. Des bises.
(ça c'est gratis, ça coûte rien...)


Hiné.

Myettele 29 février 2024 à 17:34  •   110688

citation :
je crois que la meilleure façon de consommer c'est tout simplement de faire durer et perdurer.

@Hinenao
Je te déconseille de consommer ainsi pour ce qui est de la nourriture en ce qui concerne les produits frais... 🤡
C'est ce nèime mouvement agricole en cours qui m'a donné envie de parler de ça...
Spoiler (cliquer pour lire)
[mouvement dont on ne parle déjà plus parce qu'on a la trouille de voir Macron envoyer des troupes sur le front ukrainien. Une manière d'effacer l'actualité du pays en projetant nos angoisses sur des ailleurs, sur des sujets extra-territoriaux lourds sur lesquels il n'a pas seul la main ?]


Sinon, oui pour le reste. Faire durer. Mais tu sais ce que c'est : acheter des fringues qui dorment au fond de nos armoires, c'est tellement funny pour notre dopamine... "La mode c'est tellement moche, qu'il faut en changer tous les 6 mois".
Je ne serai pas aussi tranchée que toi sur les boites à fringues. Il y a un produit d'isolation issu des vieux jeans qui est né de ces containers à fringues. On l'a utilisé pour isoler de l'intérieur une dépendance et on a vachement été surpris du résultat. On a gagné 4° par rapport à l'an dernier.
Mais pour tout ce qui n'est pas jeans, oui, on sait plus trop ce que ça devient. Qqs friperies servent à créer des emplois mais que font-ils de ce qui n'est plus vendable ?

@Ambre31 : oui effectivment, nous sommes des citoyens avant d'être des consommateurs. Merci de le rappeler.
J'aime vraiment la vente directe parce que justement on ne perd pas de vue le gars qui se casse le Q pour nous nourrir.
Pendant le confinement, je me souviens d'un agriculteur qui installait ses fruits et ses légumes en pestant : nous on s'en fout qu'on chope le covid, on continue à trimer pour les autres. Quand je peux courcircuiter la grand distribution pour aller directement chez les producteurs, ben, c'est jouissif pour moi. C'est mon pied de nez à tous ceux que seule la cupidité guide.

Hinenaole 29 février 2024 à 18:31  •   110693

citation :
Je te déconseille de consommer ainsi pour ce qui est de la nourriture en ce qui concerne les produits frais... 🤡

Ahahah! 😄 Bien vu. Tu m'as eu. 😉👍

citation :
Il y a un produit d'isolation issu des vieux jeans qui est né de ces containers à fringues. On l'a utilisé pour isoler de l'intérieur une dépendance et on a vachement été surpris du résultat. On a gagné 4° par rapport à l'an dernier.

Idem, utilisation de bourre de fibres non-tissées pour l'solation de combles de chambre, à l'aide d'une souffleuse. Bref, bilan mitigé. Déjà parce que ça s'est tassé bien plus que souhaité. Ça n'a pas évité non plus le fameux point de rosée alors qu'on en a mis le double que recommandé (plafonds super solides, pourquoi se priver?). Et "grâce" à ça, ça m'a même attiré un oiseau de nuit (chevêche d'Athena) qui a pondu, nidifié et s'est ensuite carrément attaqué à des gaines extérieures de cables électriques (tube souple 28 mm). Je te promets que ça fait bizarre quand tu entends le zosio qui "crie" fort au dessus de ton lit, tire sur l'installation cablée, mais qu'en pleine nuit, tu as l'impression qu'il est littéralement dans ta chambre ou dans ton couloir... [Pas très kiffant pour les angoissé(e)s naturel(le)s, je vous promets 😂] D'ailleurs, c'est Madame qui, en premier, s'est réveillée en sursaut...

A présent, pour régler ça, va falloir que je monte, que j'enlève toute la ouate, que je refasse mes gainages et que je réisole autrement. D'ailleurs, il y a peut-être des chances que je repasse sur de la laine de verre classique, puisqu'ailleurs où c'est comme ça, je n'ai aucun dégats, et encore moins de tassement. Bref, si j'avais su, j'aurais pas fu! (comme aurait pu dire le Petit Gibus 😄)

paradoxle 29 février 2024 à 18:47  •   110696

Unilever, évidemment qu'il faut boycotter, ça fait quarante ans qu'on lui dit :
voir la vidéo
Chanson anarcho-punk de l'album Pictures of Starving Children Sell Records . 1986. (Les photos d'enfants affamés font vendre des disques)

Unilever
Quand vous ne voulez pas nourrir le monde
Quand vous voulez juste nourrir votre solde bancaire
Lavez votre culpabilité
Unilever lave plus blanc
Du savon pour nettoyer ces mains sales
Et une gifle pour les gens qui travaillent la terre

Unilever
Faim provoquée par l'homme
Du savon dans nos yeux
John West est le meilleur
Vieux feuilleton
Pas de réalité savonneuse
Traite légale des esclaves
Domestos tue toutes les vérités connues

(blanchiment)

Du savon pour laver les taches les plus sombres
Le profit couvre la douleur
d'un génocide lent et délibéré
Et toute la saleté que vous voulez cacher
Prenez le noir et laver plus blanc

Brooke Bond Oxo
Bande bleue, Yeux d'oiseau
Bouée de sauvetage, soie solaire
Persil lave plus blanc
Nous fabriquons du lait de chaux
Nous vendons du lait de chaux
Consommer du lait de chaux
Consommé par du lait de chaux

[Simultanément :]
Unilever, Faim artificielle
Pas de réalité savonneuse / Et toute la saleté que vous voulez cacher
Traite légale des esclaves / Prenez le noir et lavez-le blanc
Domestos tue tout le monde. vérités mortes

Whitewash - achetez !

Quelque part dans ce cycle il y a moi et vous
Que sommes-nous prêts à faire ?

............................................................................


Et pour les produits ménagers et autres (désherbant, gel douche, ... ) des tonnes de recettes existent avec quelques produits de base (même des épluchures d'agrumes comme désinfectant, etc, etc). Et c'est tellement moins cher ! Cette chaîne en propose un bon paquet (en plus il a de l'humour et c'est vite fait) :
https://www.youtube.com/channel/UCPU6Jr7hIu1csJ73V5O4n2g



@Hinenao Mais oui, chambre-moi, je t'en pris. Ça tombe un peu à l'eau vu que je ne sais même pas ce qu'est Temu, jamais entendu parler.


D'accord avec @Ambre31, se réduire à n'être que consommateur, même intelligent, même respectueux, même prudent, etc, ne fait toujours de nous que des consommateurs.
Comme l'avait écrit une de mes ex : nous pouvons rester sans joie devant l'horreur abjecte des petits matins, quand le travailleur blême crève lécran opaque d'un brouillard en ne se voyant pas comme acteur. Acteur, pour atteindre ce but, il faut que l'esprit de révolte germe, qu'il grandissent dans nos cerveaux et se manifeste par des actes audacieux.

Hinenaole 29 février 2024 à 18:57  •   110699

@paradox

citation :
Mais oui, chambre-moi, je t'en pris. Ça tombe un peu à l'eau vu que je ne sais même pas ce qu'est Temu, jamais entendu parler.

Bah, justement, pas pour rien que je t'ai pris pour "cible", toi, et pas un ou une autre. Je m'en doutais... 😄
(A la limite, j'aurais pu t'imaginer tenter de chopper du Sex Pistol authentique sur Vinted. 😄 Mais, Temu........ 😅 😅 😅)

D'ailleurs Môeusieu, quand on est bien éducaillé, on ne dit pas Tému, on dit Timo. Parce que c'est Chinois, et que c'est la prononciation du pays, woala, woala... 😜 [non, c'est vrai en plus. On dit vraiment Timo, même si c'est écrit Tému. Culturellement toujours bon à savoir, quoi. 🙂]


A plus tard.

---

PS
Lien mis en cliquable.
https://www.youtube.com/channel/UCPU6Jr7hIu1csJ73V5O4n2g

paradoxle 29 février 2024 à 20:21  •   110704

Je voudrais rajouter @Myette qu'à la question, est-ce bien utile tout ça ? ne donnons-nous pas que des coups dépée dans l'eau ? Deux choses.
Le boycott est une chose extrêmement crainte par les grosses boites. Il existe des logiciels qui repèrent les campagnes de boycott sur le net partout dans le monde et envoient systématiquement des campagnes de pub ou de désinformations pour tenter de les contrer. Ce n'est pas complètement vain même si c'est pas grand chose.
Et puis même... perso, ça me donne un minimum bonne conscience de pas trop participer aux massacres.

Boycott Coca-Cola, Nestlé, MacDo, Danone, Lactalis, et tout ce qu'on peut, autant qu'on peut.

Moi, c'est le plastique qui m'énerve depuis un moment. Je fais ce que je peux pour en acheter le moins possible avec mes courses mais quelle galère ! Comment je m'en veux de participer aux continents plastiques des océans, ça m'déglingue.

Erlenmeyerle 29 février 2024 à 21:12  •   110709

citation :
Envie de se moquer? ? Mais euh, pourquoi? ? Perso, j'ai pas l'impression qu'Apie soit l'endroit exact où il pourrait y avoir les meilleurs ambassadeurs/drices des marques. ?

@Hinenao ça m'a fait sourire. Oui, je crois bien que beaucoup ici sont sensibles à ce sujet 😉

Hinenaole 29 février 2024 à 21:33  •   110712

Merci @Erlenmeyer

citation :
@paradox a dit: "Le boycott est une chose extrêmement crainte par les grosses boites."

En fait, le boycott total d'une marque, c'est historiquement LE levier parfait.

Des fois, quand j'y pense, ça me fait l'effet d'une chanson de Jean-Jacque Goldman. Peut-etre qu'il suffira d'un signe un matin, un matin tout traquille, et serein. Ect... Et paf!, plus du tout par la symbolique, mais en vrai cette fois et beaucoup plus fort même que les actions militantes menées parallèlement déjà sur les réseaux sociaux pour la cause anti-conso fast poubelle, oui, un matin on prend une marque dans le creux de nos mains et on lui montre qui est le patron. C'est à dire les client(e)s potentiel(le)s et ceux/celles déjà acqui(se)s.

Au programme, pas de casse des magasins ou des entrepots. Pas de menaces envers les employés de terrain, pas de destruction des stocks ou d'incendies et pas de laisser-aller dans les pillages éventuels de la "Banlieue 13". Juste dire "Stop, tu ne m'auras plus", et regarder ensemble les courbes rentabilité et charges se croiser et s'inverser jusqu'à ce que le PDG clame "Ok, ok, ok on va trouver un terrain d'entente, promis. Mais, de grâce, libérer moi de ce foutu piège. Je vais faire tout mon possible pour en parler aux actionnaires. Là tout de suite. Qu'ils rendent la monnaie des trois années futures déjà perçues*, qu'on fabrique mieux et durable, plus propre, et que les prix soient enfin à la hauteur de la qualité, si du moins ils ne baissent pas... Ok, dac!"

* Oui, dans le monde des pilleurs de haut vol, un dividende, ça peut se toucher sur une année de production pas encore effective. Et jusqu'à trois ans. C'est même quelque chose de courant...

paradoxle 01 mars 2024 à 00:04  •   110730

Bon, ben... à propos de boycott : des enfants Gazaoui mobilisent le monde au Boycott. Seize marques en trente secondes.
https://www.youtube.com/shorts/GmFgEFwAvZM

Gwenouillele 01 mars 2024 à 11:09  •   110744

Je pense que dans ce type de situation, on fait souvent un biais cognitif. Je ne compte plus le nombre de fois où j'entends dire autour de moi "mais de toute façon à quoi ça sert ? Ceux qui polluent le plus/etc ne font rien donc j'ai décidé d'arrêter de faire". Pourquoi est-ce que je dis ça ? Parce que ton témoignage me fait penser à ça. Y'a un biais véhiculé par les médias : quand tu dis donner tes habits pour qu'ils finnissent en Afrique, en fait tu n'en sais rien si ce sont les mêmes habits ou pas, ou si TOUS les habits finissent en Afrique ou pas. Et même si une petite partie devait ne pas finir en Afrique, est-ce que ça veut dire qu'il faut tout arrêter car tout ne fonctionne pas à 100% comme on le souhaiterait ?
Le tri pour recycler ce n'est pas "soit tout le monde le fait, soit personne". En fait, c'est l'un + l'autre qui porte ses fruits et non l'un OU l'autre. Au contraire, si déjà les entreprises ne font rien et qu'en plus les usagers ne font rien, ce serait encore pire.
Tu dis être persuadée depuis longtemps que ce sont les petites gouttes qui font les fleuves. Je suis du même avis, et je partage aussi l'avis complémentaire : ce sont les petits gouttes qui font les gros fleuves qui orientent le lie du torrent en l'alimentant. La plupart des consommateurs, si ce n'est tous ceux que j'ai croisés depuis toujours, se positionnent de manière très passive face aux grosses structures : "je n'y peux rien, c'est de la faute du mastodonte X". Sauf qu'ils oublient très facilement qu'une entreprise répond à un besoin et que si le besoin d'existait pas, l'entreprise n'existerait pas. Ils se déresponsabilisent de leurs agissement en renvoyant la responsabilité au coupable tout trouvé : la grosse structure bourrée de fric. Après tout, que peuvent-ils, eux pauvre mortel, face au pouvoir de l'argent ? C'est surtout très pratique pour ne pas avoir à remettre en question son mode de vie et ses habitudes car oui, la société est le reflet des comportements de masse de la population. Autrement dit, pour changer une société, il faut déjà commencer par changer soi-même. Mais pour pouvoir changer soi-même, il faut avant tout commencer par se sentir concerné, et pour ça, arrêter de rejeter la responsabilité de ce qui se passe sur autrui.



Tout ça pour dire que je suis contente d'avoir enfin trouvé quelqu'un qui réalise que oui, même en étant une fourmi, à partir du moment où on existe, on a un pouvoir sur les choses.

Etoilele 01 mars 2024 à 11:26  •   110747

Je plussoie @Gwenouille puissance infini !

Myettele 01 mars 2024 à 13:56  •   110760

@Gwenouille
Merci, merci, merci pour ton message qui explicite à merveille comment et pourquoi ne pas nous laisser prendre par le aquoibonisme.
C'est pour ça que je voulais témoigner de ma petite expérience pour laquelle j'avais eu un retour positif. Les qqs mails que j'ai écrits m'ont permis de pouvoir acheter des produits correspondant à une démarche qui me tient à coeur. Et c'est la première fois que j'ai vu un effet positif bien concret en lien avec mes efforts.
L'objectif de cette discussion, c'est de lister ces retours d'expérience où on a l'impression que nos engagements portent un peu leurs fruits, et ce pour nous encourager à continuer.
On ne peut pas se battre sur tous les fronts, on ne va pas individuellement sauver la planète, on va être en désaccord sur les modalités d'action mais il y a tant à faire qu'on peut trouver chacun à faire un peu dans un domaine qui ait du sens.
Perso, c'est l'alimentation, et la santé, pour lesquels je me mobilise dans mon quotidien en ce moment. Mais c'est pas facile parce qu'on ne connait pas tous les arcanes de chaque domaine.
Ainsi pour la santé, dans notre région, y'a main basse par la médecine hospitalière privée aux dépends de la médecine hospitalière publique. L'État se désengage du public. Ben, depuis 2 ans, j'ai décidé de ne plus aller consulter dans les hôpitaux privés. J'ai changé de gynéco, j'ai changé de cardio, j'ai changé de radiologues. Je fais des kms en plus, mais tant pis. Je ne vais pas ruiner la médecine hospitalière privée, je ne vais pas faire redémarrer la médecine hospitalière publique mais si je tiens aux services publics, la moindre des choses, c'est de leur accorder ma confiance. Et je peux vous garantir qu'en qualité de soins, pour l'instant, je suis gagnante, largement gagnante !

@Hinenao : l'isolant issu des jeans auquel je faisais référence, c'était le métis. La ouate de cellulose qu'on met sous toiture est issue des sous produits du bois si j'ai tout bien compris (papiers ou autres). On en a mis aussi sous toiture, au bout de 5 ans, ça s'est tassé de 7 cms (37=>30). L'entreprise nous propose régulièrement de venir vérifier (gratuitement) et d'en remettre une couche (moyennant un prix modéré !) et on les vire de chez nous tout aussi régulièrement. On surveille nous même et 30 cms suffit. On décidera nous même si on en rajoute ou pas. Les piafs n'y sont pas venus (pas encore...).

Gwenouillele 01 mars 2024 à 14:56  •   110762

Pour ma part j'ai décidé de me reconvertir pour servir mon pays. Je suis à présent professeur des écoles et je ne regrette pas. J'ai décidé de boucher un peu mes oreilles sur tout ce qu'on entendait, aussi parce que quand on arrive dans ce métier, on n'a pas encore passé une journée en classe qu'on se retrouve déjà assomé par tous les problèmes relevés par nos pairs.
Or, il se trouve qu'avant d'être professeur j'ai eu la chance de bosser dans le privé. Tout ça pour constater qu'on n'est finalement pas forcément mieux loti dans le privé. Ni dans les autres pays (car j'ai habité en Chine). On n'est pas si mal loti que ça en France, mais comme les gens partent du principe que ce n'est pas parce qu'il existe pire ailleurs qu'il ne faut pas espérer mieux... J'ai envie de dire oui, et alors quoi ? Tu passes ta vie à râler, à "subir" ta situation que tu juges mauvaises quand certains travailleurs dont le travail est 4 fois plus pénible ferment leur bouche ? Je trouve que c'est être condescendant au possible. On passe notre temps à entendre le manque de reconnaissance de la hiérarchie. Mais est-ce que tu fais ce métier pour ta hierarchie ? Ou tu le fais pour toi et les enfants qui se trouvent dans ta classe ? A un moment donné, il faut aussi replacer les choses dans leur contexte. On parle de professeurs envoyés dans des classes difficiles à leur arrivée dans le métier et qu'il faudrait changer ce point pour revaloriser le métier. Donc concrètement ça signifie quoi ? Qu'au lieu d'envoyer ceux qui débutent, on envoie ceux qui ont servi la profession depuis 15/20 ans histoire de leur témoigner encore plus de reconnaissance ? Faut dire ce qui est : il y a tout simplement des postes que personne ne veut, et à raison.

Je me suis engagée dans cette voie car je ne pouvais pas énormément modifier mon mode de vie, comme je ne pars déjà pas en vacances et que je ne consomme déjà pas énormément. En revanche, rendre explicite des apprentissages, ça je sais faire. Elaborer une pédagogie, ça je sais faire. Et si je voulais que la femme ait une place dans le monde de demain, ainsi que notre planète, je me suis dit que je ne serai jamais mieux servie que par moi-même et que je saurai défendre et transmettre mes valeurs auprès des futurs citoyens de demain.

Au niveau de la gestion de l'humain, je trouve ça hyper interressant. Bien sûr qu'il y a des parents chiants, mais je pense aussi que finalement je ne suis pas trop à côté de la plaque car après avoir fait les rdv, j'ai eu tous les rdv avec les parents d'enfants compliqués et ça s'est très bien passé. D'où la nécessité aussi d'avoir déjà touché à toutes les difficultés psy, car tu comprends les limites des parents. Tu n'attends pas d'eux qqch qu'ils seront incapables de fournir, pour après leur tomber dessus et les juger d'irresponsables, comme feraient une bonne partie de mes collègues. Tu vois les choses autrement : tu te dis que l'important, c'est de prendre ce qui est à prendre. Même le plus pommé des parents a à coeur de bien faire. Parfois tu règles d'ailleurs plus le problème du parent que de l'enfant. C'est comme ça que je me suis retrouvée avec deux mamans en pleurs pendant les rdv, ça a un peu fini en consultation psy ^^' Mais en même temps quand tu te dis qu'une collègue précédente a pu leur sortir "je suis désolée, je ne l'ai pas vu avant mais votre fille est en grande souffrance car elle fréquente X" (fille en moyenne section hein...) eh bien ça fait 2 ans que la mère cogite seule dans son coin, car on lui a balancé ça sans la rassurer. Qu'elle a quand même rompu tous les liens avec ladite famille. Qu'elle pense que sa fille va très mal, etc...

Donc voila ma modeste contribution, dont je peux vraiment voir les effets notoires :
- Une maman qui m'a remerciée en pleurant, et que c'était "le rendez-vous qu'elle aurait dû avoir il y a deux ans".
- Une maman qui me fait comprendre les yeux embués de larmes que son autre enfant est tellement difficile à gérer qu'elle est à bout. Là encore, ma binôme voulait l'assomer avec de nouveaux rdv orthophoniques. Pour quoi faire ? Le gamin n'a pas un souci pour parler, il a un souci de gestion des émotions à la maison à cause des crises de son frères qui sont impressionnantees, et un souci d'attention car ses parents ont tellement du mal avec son frère qui accapare toute l'attention qu'on a plus le temps pour lui.
- Des parents soulagés parce que je leur ai dit que leur enfant, probablement futur TDAH (pas de diag officiel posé avant 6 ans) faisait des progrès. "Ca fait du bien à entendre". Depuis le début de l'année, on ne fait que les appeler pour des soucis, des démarches à faire. Ma binome a même inscrit sur le cahier de réussite : "il serait temps de s'y mettre". S'y mettre à quoi ? Le gamin a tout juste 3 ans, il est de fin d'année, il a déjà arrêté de taper et d'insulter depuis le début de l'année. Les parents sont totalement engagés dans les démarches. Un suivi psychomot a été mis en place. En 4 mois c'est déjà énorme. Alors temps de s'y mettre à quoi ? Je trouve ça d'une violence sans nom. D'autant que je ne pense pas que l'enfant en question soit en mesure de contrôler volontairment son trop plein énergétique, encore moins à cet âge-là.
- Je suis parvenue à évoquer la possibilité d'un casque ou d'une future médication pour une autre élève, à des parents qui ont le sang chaud (concrètement, l'élève en question a balancé lors d'une séance que son père étranglait sa mère à la maison).

Voilà, je pense permettre à ces enfants différents d'évoluer dans un contexte bienveillant. Ils sont petits, ils ne se souviendront pas de moi. Mais j'espère pouvoir remettre tout ça en application l'année prochaine avec des élèves plus âgés. Je pense aussi réconcilier certains parents avec l'école. Des parents réconciliés avec le système ce sont des parents qui soutiendront la France, ou du moins qui ne la descendront pas devant leurs enfants. Car malgré tout ce qu'on pourra dire, on a quand même un pays assez chouette.

Myettele 02 mars 2024 à 16:27  •   110822

S'occuper d'enfants n'est jamais vain.
S'occuper d'adultes l'est un peu plus.
Mais il s'agissait ici de parler de consommateurs. On peut y parler de ses propres engagements dans d'autres domaines mais pour le coup, je pensais surtout à nos actions face aux géants des multinationales, ces produits du capitalisme et de la main mise qu'ils ont sur notre accès aux besoins essentiels.
@paradox, je n'ai presque aucun doute sur l'efficacité du boycot mais il faut qu'il soit de masse. Mais j'ai quand même de sérieux doutes sur l'efficacité de mon boycot, toute seule derrière mon caddie face à un géant tel qu'unilever ou lactalis.
Et puis, pour pouvoir le faire, il faut pouvoir avoir des alternatives.
À la campagne, je peux boycotter la grande distribution en allant direct chez les producteurs qui s'organisent pour la vente directe sans que ça n'entraine un surcoût rédhibitoire pour nous. Depuis que je vis dans le sud du Sud, j'ai réduit de plus de la moitié mon alimentation de grande surface. Je pense que je pourrais presque m'en passer si j'abandonnais certaines habitudes alimentaires. Ici, j'ai accès à la volaille, au porc, au boeuf, quelques produits laitiers chèvre et tous les légumes, légumineuses et fruits de saison, amandes, noix, sel, huiles diverses, miel, riz, etc. [Une exception pour l'huile d'olive : Je peste contre les oléiculteurs français qui ont fait de l'huile d'olive un produit de luxe, du coup, je vais la chercher dans un moulin en Espagne, ça nous fait une jolie balade annuelle sur la côte vermeille.]. Avant, là où je vivais, je n'avais que boeuf, porcs, volailles et fromages, il n'y avait pas de maréchage. Donc, ça dépend un peu d'où on vit. Y'a des endroits où c'est plus facile que d'autres et je pense que les citadins n'ont pas cette chance de pouvoir accéder à la vente directe. D'où l'intérêt de mettre la pression sur la grande distribution pour qu'ils intègrent des marques de produits pour lesquelles des assoces de consommateurs peuvent avoir leur droit de regard pour vérifier que le producteur est rémunéré au mieux. La plupart des marques des différents magasins de la grande distribution affichent ce genre d'arguments "nous veillons à ce que les agriculteurs soient rémunérés au juste prix". Ouaih ? OK ? C'est qui qui fixe le juste prix ? La grande distribution ou les paysans ? Qui me garantit que ce n'est pas du blabla marketing ? Quand il existe une assoce de consommateurs qui vérifie ça, ça me donne un peu plus confiance.
En vente directe, tu es sûr que c'est le paysan qui fixe le prix.
Bon, s'il me prend pour une vache à lait, il va pas me traire longtemps... faut pas pousser Myette dans les orties.

paradoxle 02 mars 2024 à 16:43  •   110824

@Myette En ville, il y a de plus en plus moyen avec les AMAP et ce genre de trucs. Là où je suis, à 5 minutes du métro, je suis aussi à un quart d'heure à pied d'un maraicher bio, de l'autre côté de l'autoroute pour Gand.
Mais bon, c'est clair qu'en campagne, c'est plus facile.

Zompole 13 mars 2024 à 09:37  •   111430

Encore un fil qui file alors que nos présent sans fil s'enfilent sans cesse!
Fortes humanités tamagauchistes maladroitement sidérées cherchent partout les chapeaux qui sont sur leurs têtes!.

Je vous salut consommations pleines de graces!
J'aimerai savoir vous dire ce qu'en pense les peuples de ma panse.

Ils sont si nombreux et mystérieux que je n'peux qu'évoquer ma foi de pygmé famtôme.

Imaginez que ce que l'on pense soit le reflet de l'état de nos panses et que celles ci soient le reflet de nos deserts verts monoculturels et dévitalisés par le manque d'engrais organique qui empestent pourtant les camps de concentration de viandes qu'ils entourent...

Miroir, miroir, dit moi que je ne suis pas prisonnier de ces sales eaux.

Nous avons en nous plus de cellules qui n'ont pas notre adn que de cellules qui l'ont.
Sans ces étranges étrangères de toutes sortes, nous n'existerions pas.

Imaginez que toute l'abondances de diversité génétique qui manque aux champs manque aussi aux chants de nos conscientes digestions.

Je m'demande si c'que l'on donne à notre panse n'est pas l'plus dense de c'que l'on pense?

Va, va au delà des apparences toi qui cherche à comprendre l'humanité...


Ce s'rai mentir que de dire que l'aseptie m'enfume mais tout de même!
Ce glyphosate dans l'champs, pardonnez moi, ça m'génocide!
Ça m'gène aussi, d'ailleur.
J'en sniffe tout les printemps et souvent l'automne aussi.

Il faut en moquer des indigènes-paysans pour arriver à faire admettre aux rescapés que jeter du poison d'usines sur la terre ne nous empoisonne pas.
Sans doute que l'abattage des tranchés de nos guerres commerciales mondiales y aide.
On crois mourrir pour des patries et on meurs pour l'industrie!

Ensuite, abrutis, on remplis nos panses d'amnésie.

Ces derniers temps, j'ai fais le raprochement iconoclaste entre un congrès hitlérient et un concert des pink floyds.

L'industrialocène et son mépris intégré m'ennuie.
Les pygmés n'y sont pour rien si on stoke dans nos frigos les infamies du super marché de la guerre économique contre les peuples.
(Merci Valérie Bugeault d'être assez pédagogue aux sujet des lois du commerce internationnal)

Évidemment si tout ne s'mélangeais pas dans nos panses, le sujet de la consommation serai plus simple.

Paraître et consommer...

Aie aie mes chères sources de cons en fusions!

Il y a un chemin qui va de l'humanité à l'infammie en passant par les mauvais commerces de nos communs.

Pardonnons nous nous sommes fous!
(Je dit nous depuis que Laure m'a donné le poney blanc d'henrie IV.)

Guerrier perdu des années zéro, ordinairement " MK ultré" par notre sainte pornocratie, je n'ai pas trouvé d'autre métier que paysans.
Les fusils, c'est des conneries.
J'en consomme beaucoup quand j'm'anesthésie au ciné mais franchement, pour jardiner c'est nul et ça sert qu'a flinguer.

Les moteurs à explosions sont également une saloperie philosophiques qui muselles structurellements l'émergences d'économies aimables.
Actuellement, l'administration industrielle tire profit du moindre de nos déplacement et loisirs.
Notre esclavage collectif est le plus radical que l'intelligence puisse concevoir.
Nous sommes devenu les serfs de la matière.

Avez vous bien jaugé que la philosophie de notre agriculture est l'héritière de la guerre?
Tanks donnent tracteurs.
Explosifs donnent engrais chimiques.
Barbelés des camps donnent barbelés des champs.
Cultures individualiste et béliqueuses donnent agricultures contre natures.
....
Nos cultes corrompus sont à corriger d'urgences.


On n'est jamais le plus fort et
Holywood pollue l'O!

L'ère concentrationnaire induit de sales eaux.

C'ettait la fin de l'automne et j'avais plus de lait. J'ais mis les grains de kéfir lait en dormance.
Quand je les aie récupéré trois mois plus tard dans un espèce de fromage putride et moisi, ils faisaient la gueule.
Je les ai rincé méticuleusement et je leur ai donné le nouveau lait du printemps.
Je n'y croyais pas trop et j'avais fait un bocal témoin sans grains.

Sans grains le lait était simplement tourné, mais avec les grains, une petite pétillance m'a donné un grand soulagement.
Ce ferment sacré de kazaks mytiques a survécu.
L'empire galactique de mes tripes est sauvé!

Pourvu que mes rêves de covibrations universelles de corps de mêmes tonalités se réalisent.

Ainsi abrutis de douleurs après que des créateurs inconscient est détruit nos jardins, j'aurai peut être le privilège de jouir dans un autre univers, de la compagnie de créateurs conscients.

Ferventes fermentations et cordiales congratulactions...

Myettele 13 mars 2024 à 14:04  •   111439

Et longue vie aux péteuses de nos prairies ! Que leurs pets réchauffent notre ciel en paix ! 🤡

Bruinele 14 mars 2024 à 12:01  •   111498

"Encore un fil qui file alors que nos présents sans fil s'enfilent sans cesse" (Zompo)

Wouah.... exactement ce que je pense depuis des jours en passant par ici sans plus aucune envie d'intervenir....

Toujours aussi magistralement pertinent, @Zompo, dans un langage qui ne cesse de m'étonner, et m'épate, clairement ; merci 🙂

Myettele 14 mars 2024 à 12:44  •   111501

Ah ça c'est sûr que c'est pas le genre de commentaires qui va me donner envie d'ouvrir des conversations...
Moi qui à l'origine voulais juste manifester mon petit contentement de ma petite action dans mon supermarché...
Pour la première fois j'avais eu l'impression...que ce que je faisais server à qq chose. Vous me gachez mon plaisir... snif...

paradoxle 14 mars 2024 à 12:51  •   111504

@Myette Mais bien sûr que ça sert à quelque chose, tu n'as pas à en douter.

Myettele 14 mars 2024 à 13:54  •   111510

🙂
Server... heu... oups... servait.

Zompole 14 mars 2024 à 14:19  •   111515

Sans accords globaux nous n'existons pas mais, sans nous, ces accords globaux n'existent pas non plus.
Aucunes notes, aucunes actions n'est sans conséquences.
Une miette consciente vaux tout autant que des pains inconscients.
Merci donc pour ce sujet et les attentions qu'il inspire.

Je suis un abrutit mais nous sommes d'yeux...

Myettele 14 mars 2024 à 14:38  •   111517

C'est là qu'a des mies
😛

Ambre31le 14 mars 2024 à 18:43  •   111549

@Myette, il me paraît important d'appliquer ici l'accord de Tolteques posant de ne jamais en faire une affaire personnelle 🙂.

Myettele 14 mars 2024 à 18:54  •   111551

Toutafé !
Ou pas... 😋

Myettele 14 mars 2024 à 20:42  •   111564

Voui, j'ai vu !
Bon courage ! 😋

Etoilele 14 mars 2024 à 20:44  •   111565

Pourquoi "bon courage" ? 🤔

Myettele 14 mars 2024 à 22:04  •   111571

J'en ai pas en ce moment (du courage) pour "entretenir" des conversations ouvertes à mon initiative.
On se sent toujours un peu responsable de suivre les fils qu'on ouvre et l'ergonomie de apie fait qu'on peut pas lâcher vu qu'on reçoit toujours les notifications sur ces conservations là.

Bruinele 15 mars 2024 à 09:03  •   111600

Ah mais.... je suis sincèrement désolée !!! Mais alors vraiment. Ma réaction n'avait absolument RIEN à voir avec ce fil précis et ta proposition @Myette /:

J'ai réagi à cette phrase de Zompo pour l'ensemble de mes propres interventions numériques, que j'ai drastiquement limitées parce que je sentais qu'il y avait danger que je m'y perde. Or cette phrase a mis précisément le doigt sur ce risque et ce danger, que je n'avais pas conscientisés. Elle aurait pu être placée ailleurs, sur un autre sujet et elle m'aurait interpellée de la même façon, absolument rien à voir avec toi.

D'ailleurs, j'étais bien en train de lire ce fil. Preuve que je m'y intéressais. Mais sans plus pouvoir participer, sauf ... connement. Désolée, encore une fois.

Myettele 15 mars 2024 à 10:43  •   111604

Pas de souci @Bruine !
Douce journée à toi !

Etoilele 15 mars 2024 à 12:12  •   111610

Je comprends @Myette.
Bon courage à toi aussi 🥰

paradoxle 15 mars 2024 à 19:31  •   111649

Je pense @Myette que cela devrait t'intéresser par rapport au sujet, à la question, est-ce bien utile ces choix et ces efforts.
Gardons un certain espoir que cela puisse servir mais même, qu'au moins cela nous permettent de rester dignes, de pouvoir se regarder dans la glace. C'est la conclusion de cet extrait de conférence. (16 min)
voir la vidéo

Myettele 17 mars 2024 à 11:21  •   111710

@paradox : merci pour cette video !
J'ai ce moteur en moi, sinon je n'aurais pas continué à mes petits gestes mais c'est un moteur qui faiblit et toussote régulièrement. Écouter ce genre de video permet de le huiler pour qu'il fonctionne avec un meilleur rendement ! Ça fait du bien.

J'ai au fond de moi, une sorte d'infra-optimisme qui me dit que les limites géo-climatiques que nous sommes en train d'atteindre vont créer l'effondrement nécessaire à un renouveau de l'humanité avec ceux qui resteront. Seul le changement climatique pourrait peut-être changer l'humain et sa construction du social.
Je pleure de désespoir quand je vois Macron remettre la médaille de la légion d'honneur à Bernard Arnault.
Qui arrêtera le capitalisme si ce n'est des forces plus grandes que leur pouvoir ? Et si le dérèglement climatique était cette force là ? Voilà ce que parfois je me dis...

Je n'ai jamais pu supporter les discours alarmistes. Je les trouve trop contre productifs, trop anxiogènes. Ils entretiennent la puissance des puissants puisqu'ils nous font vivre dans la peur. Et la peur nous fait faire des choses excessives, inappropriées, ou nous paralyse. Elle nous fait tout autant perdre de vue l'essentiel que ne le font les régimes politiques à la con qui nous gouvernent. Elle nous fait perdre de vue le doux, la beauté, la tendresse de la vie.
Je préfère la petite voie de la petite résistance avec nos petits moyens. J'éprouve un plaisir jouissif à ne pas céder à l'hyperconsommation, à faire des efforts pour que tous mes achats aient un sens, ne soient plus une pulsion. Chaque envie d'achat à laquelle je ne cède pas, c'est une victoire sur ces c..... ! Pas la peine de les fustiger, ils s'en foutent. Pas la peine de les montrer du doigt, ça leur fait de la pub, ça les sert. Notre indifférence à leur système est notre seul pouvoir. On peut surfer là-dessus, en se serrant les coudes.

paradoxle 17 mars 2024 à 14:31  •   111720

"J'ai au fond de moi, une sorte d'infra-optimisme qui me dit que les limites géo-climatiques que nous sommes en train d'atteindre vont créer l'effondrement nécessaire à un renouveau de l'humanité avec ceux qui resteront. Seul le changement climatique pourrait peut-être changer l'humain et sa construction du social."

6 des 9 limites sont déjà dépassées.
Et j'ai aussi cette intuition, que la fin qui nous arrivent en pleine tronche plus vite qu'on ne le pense sera un recommencement. Pour le peu qui restera. Je ne sais pas d'où ça vient mais j'ai cette intuition depuis mon adolescence, à force de me renseigner sur l'état du monde.
Le changement climatique n'est qu'un des nombreux symptômes (effondrement de la biodiversité, ressource en eau potable, descente énergétique, pénurie des matières premières, famines, migration de masse, etc) de l'industrialisation à outrance.


La question de la peur est ambigue. Si une voiture nous fonce dessus, c'est la peur qui nous faire un pas de côté.
C'est l'action qui nous permet de sortir de la sidération.

"Notre indifférence à leur système est notre seul pouvoir. On peut surfer là-dessus, en se serrant les coudes."
En se serrant les coudes, oui. Ce n'est pas, j'ai l'impression, faire nos petits trucs dans notre coin qui risque d'être très efficace.
Échange, partage, solidarité, réconfort, soin de uns des autres. Et construction ici et maintenant d'un autre monde. N'attendons pas l'effondrement pour collectiviser nos savoirs, pour penser la résilience, pour concrétiser nos envies, pour nous concentrer sur nos besoins essentiels, etc, etc. Ensemble, c'est quand même plus facile.

Myettele 17 mars 2024 à 16:16  •   111732

Bah, je ne trouve pas qu'ensemble ce soit plus facile, non.
Un tel crache sur la voiture électrique, l'autre l'encense, l'autre crie au scandale de l'alimentation carnée, un autre montre du doigt et ci et ça et patati et patata...
Je verrai l'effondrement ou pas. Mais je suis sûre que je ne verrai jamais le renouveau advenir.
Toujours est-il que je déteste les discours sur la collapsologie.
Et je pense que si l'humanité disparaît, c'est pas si grave que ça. Je crois que la vie devrait arriver à lui survivre.

Ambre31le 06 avril 2024 à 11:35  •   112696

En fait, je m'étais trompée de fil en posant cela sur Pauvre Planète, c'était ici que je voulais le poster, pour alimenter la discussion sur le rôle du consommateur dans nos très société.
L'ADEME a récemment publié son baromètre de la sobriété. C'est très instructif et copieux, avec tout de même un énorme focus sur les déplacements en voiture et en avion, et aussi le numérique. Sous réserve de bien vouloir s'identifier (sans créer de compte quand même), on peut le télécharger gratuitementavec le len ci-après.
https://librairie.ademe.fr/changement-climatique-et-energie/6630-barometre-sobrietes-et-modes-de-vie.html


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