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Bonjour a tous,
Une interrogation qui intéressera peut être les cinéphiles, et peut être pas qu'eux :
Que ce passe-t-il avec la colorimétrie des productions audiovisuelles ?
Depuis le milieu des années 2000, beaucoup de films, petits budgets confidentiels et gros budgets populaires, ont tendance à avoir une esthétique pauvre en couleurs. Non seulement une teinte très uniforme, mais aussi des couleurs très desaturées, fades. Une tendance à être sombres aussi : décors très peu eclairées, même en extérieurs, avec beaucoup de contre jours. Notamment sur les visages des acteurs, dont on distingue a peine les traits du visages sur de nombreux gros plans.
Peu de lumière, mais peu d'ombre aussi. Une luminosité uniforme qui aplatit les environnements, fait peur de différence entre premier plan et arrière plan...
Des gammes de couleurs très "formatées" aussi, que l'on retrouve a l'identique d'un film a l'autre. Ainsi que d'une scène a l'autre.
Un petit matin de printemps aura la même tonalité qu'un entrepôts sous terrain, et un film pour enfant sera a peine plus attreillant qu'un thriller neo-noir ou un film d'aventure plus joyeux qu'un drame d'art et essaie dépressif.
Les séries s'y sont mises aussi, avec des teintes violacées ou verdâtres, ou tirant sur le sépia. Quelque soit le sujet, les environnements, le ton d'une scène, toujours c'est meme images sombres aux couleurs ternes et délavées.
Je suis étonné de retrouver dans de nombreux films, de toutes sortes, une colorimétrie très proche de celle des films matrix, pour lesquels il avait été choisi de pousser a l'accès vers le monochrome, pour symboliser les differences entre realité et matrice.
Et si ça s'arrêtait là... Mais non, c'est encore bien pire.
Adepte de films de toutes époques, que je regarde parfois en versions remasterisées, j'ai eu l'etrange surprise de voir des films en technicolors, et donc a une époque où les couleurs était intentionnellement sur saturées, se voir desaturées et assombris par une version blue ray, une diffusion en VOD ou un passage tv.
Des films français des années 70 ou 80, très lumineux, qui perdent leurs couleurs et prennent un ton verdâtre. Et qui sont en sur expositions sur les scènes en extérieurs, et a peine lisible en intérieur.
Les blockbusters américains des années 80 et 90 aussi, pour lesquels certains réalisateur travaillaient énormément la couleurs, deviennent verts ou violets, et toujours ternes, après remasterisation. Le premier Alien, de 1979, habilement sombre et nunacé, se transforme en purées de pois constantes. shining, avec ses rouges sang et ses blancs éclatants, ressemble maintenant autant à star wars qu'à un épisode d'une série Netflix sans envergure.
Meme les films des années 2000 comme cent a y passer, de fight club au seigneur des anneaux.
J'ai cru me tromper, avoir un problème avec mon écran, mais non... J'ai d'abord comoaté moi meme des vieilles versions DVD avec leur équivalent remasterisés, une catastrophe.
On trouve sur youtube des vidéos de comparatifs, des versions d'origines jusqu'aux dernières, et c'est sans appel : a partir de 2015 ou 2018, perte de couleurs, perte de luminosités, sur exposition, etc.
Mais que ce passe-t-il avec la colorimétrie ?
Un petit reportage d'Arte tente de répondre à cette question, avec incompétence et suppositions hasardeuses.
Il y a une dizaine d'années, on trouvait, par exemple sur archive.org, des versions "recolorisées" d'extraits de films marvel, ou des artistes faisait l'exercice périlleux de redonner des couleurs plus vives et plus afaptées aux scènes. Aujourd'hui je crois que toute la production ciné et tv aurait besoin d'un bon coup de peinture....
Dites moi, je suis le seul à être choqué ?
J'ai appris il y a longtemps, pendant une formation, les différentes symboliques des couleurs. Violet, vert, marron, toutes ses couleurs que l'on voit partout, c'est un peu de la mort sur écran et de la déprime dépressive...du malheur sur écran.
Qu'en pensez-vous ?
Est ce que je suis le seul a mal supporter ça ?
Vraiment, vos avis m'intéressent !
Artisk.
Perso, j'ai 40 ans et je trouve l'époque 80-90 (teintée de bruns) moins colorée qu'aujourd'hui... Mais comparée aux années disco, effectivement peut-être. (Le néoclassicisme du premier Matrix avait été une révolution pour moi et je trouve une évolution dans John Wick.) L'époque actuelle me semble très emprise de contrastes (uniformisés), plans d'une couleur grandement majoritaire avec des traits minoritaires de la couleur opposée (reprise maintenant relativement partout). Une question de mode plus que de rendu selon moi.
Je pense que beaucoup d'anciens films couleur accentuaient la teinte à cause de la diffusion qui l'atténuait et donc une période où la diffusion était améliorée les rendait très colorés. La période 60-70 est à mon goût trop colorée... J'attends pour ma part des médias un rendu fidèle à la réalité.
Mais c'est vrai que mettre un peu de couleurs (harmonisées si possible) dans la vie n'est jamais détestable.
Un problème potentiel aussi, c'est que les médias vont contraster avec la vie de tous les jours. Mais on est tellement hyperconnectés aussi qu'on n'y prête peu attention.
C'est peut-êre un mix de réduction des coûts, mode, adapation au matériel de diffusion cette histoire de couleurs.
Ce qui est sûr en tout cas, c'est qu'il y a globalement peu de film où je me dis que la photo est sublime, ou même qu'elle attire pariculièrement mon attention.
Ou alors, négativement.
Dernier exemple en date: "Une bataille après l'autre", qui d'après les peu d'échos que j'avais lus avait une super photo. Bah je ne suis pas convaincu.
Les deux seuls moments plus marquants: une scène avec deux voitures arrêtées avec une falaise en arrière-plan, et une partie d'une poursuite dans une zone semi-désertique. C'est peu sur 2h42. C'était pas le meilleur écran du ciné, mais presque, et s'il y avait eu du wahouh à ressentir, cet écran-ci a déjà montré qu'il en était capable ( je me souviens de "Cold War", juste magnifique dessus)
On est loin de 3 Billboards.
Ou même de Licorice Pizza, ou Inherent Vice, pour rester chez PTA.
Pas mal se plaignent des remastérisations, que certains Blu-ray sont juste dégueulasses.
De la même façon, vouloir tout passer au HDR, hum ...
ça accentue les contrastes soi-disant, mais aussi souvent le prétexte pour forcer sur la luminosité (en tout cas c'est ce que ça fait parfois quand tu te retrouves à voir un film des années 80-90 qui se retrouve en Dolby Vision), et là au contraire, ça sature excesivement.
Pour Alien; tu parles de la version Bu-ray ? Disney+ ? Autre ?
Il y a de moins en moins de film qui me foutent une claque pour leur photo.
Là, comme ça en "contemporains "je dirais:
3 Billboards, The Shape of Water, Crimson Peak, La La Land, Les Noces Rebelles.
A contrario, quand tu vois le boulot fantastique qui a été fait sur le travail de l'image dans les deux documentaires de Thierry Frémaux, il y a effectivement de quoi se poser des questions sur le fait qu'on puisse avoir un rendu meilleur sur des films plus que centenaires, que sur la production actuelle.
Je crois que ce n'est pas que dans le cinéma.
Bon l'article n'est pas une publication scientifique, ça vaut ce que ça vaut... Mais globalement, notre monde deviendrait de plus en plus monotone.
Personnellement, je suis déprimé par tous ces nouveaux immeubles qui se construisent par chez moi, tous avec cette espèce de façade mi blanc-crème, mi blanc-cassé. Et ces stores, barrières, portes en métal noir.
https://www.rtbf.be/article/vers-un-monde-grisatre-pourquoi-la-couleur-disparait-elle-de-nos-environnements-et-interieurs-11390478
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