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- Démocratie inversée
Faire passer les lois en force et voter à leur démentèlement (utile dans une majorité de 2/3 divisée par 2 camps opposés) ?
Tout en conservant la votation de lois.
(=> Veto devant être majoritaire)
+ échanges de compromis
Sous condition de proposer toutes sortes de lois (=> corpus politique plus qu'entier, débordant)...
VS
Alliance soit à gauche, soit à droite pour un centre au pouvoir dans une tripartite.
Peste ou choléra :
Socialisme libéral VS National socialisme
Démocrates VS Républicains
L'extrême droite n'éduque pas. #reen
Le centre évince. #umps
Choix entre : con VS évincé
=> Carré d'Aristote ? Résumable en triangulaire de Condorcet ?
Une pinte SVP ! 😂
Actuellement la France a une gouvernance fantoche où les oppositions votent ensemble ?
Le sujet de fond est intéressant, je trouve.
Petit point de précision : nous ne sommes pas "en démocratie". Nous vivons dans un état qui a adopté une forme de démocratie représentative, avec des représentants élus qui n'ont aucun compte à rendre (institutionnellement) à leurs électeurs entre deux scrutins. Et donc certains de ces élus ne sont désignés que par une forme de suffrage censitaire (les sénateurs) tout en ayant un rôle capital dans la part législative de l'Etat. Et où la puissance exécutive (le gouvernement) n'est pas non plus l'émanation des instances représentatives mais nommé par le chef de l'état, tout en étant comptable devant une des assemblées (motion de censure possible à l'Assemblée nationale).
Nous sommes également soumis à un régime de partis, qui monopolise de fait la plus grande part des candidatures possibles aux diverses élections - autant pour des questions d'enracinement dans l'histoire politique que pour des questions de budget.
Les élus potentiels sont également en très grande partie issus de classes sociales favorisées, et deviennent fréquemment des "politiciens professionnels" (d'abord assistants parlementaires, élus locaux...), en tout cas dans les "grands" partis historiques.
En théorie comme en pratique, il y a beaucoup d'autres formes possibles de démocratie (et je ne parle pas des pseudocraties, dictatures qui s'intitulent démocratiques). Entre autres :
- D'autres formes de démocraties représentatives (comme au Royaume-Uni où le Premier ministre est désigné directement par le parlement)
- La démocratie représentative avec mandat impératif (l'élu doit respecter le programme pour lequel il a été élu sous peine d'être "démissionné")
- La démocratie directe : on consulte l'électorat sur tous les sujets et son vote décide de ce qui doit être fait
- La démocratie liquide : sorte de démocratie délégative où l'on peut soit voter directement soit "donner" son vote à un représentant de son choix pour le scrutin donné (c'est beaucoup plus complexe, voir la page wikipedia qui l'explique bien).
Les politiques traditionnels insistent souvent sur le côté irréaliste des deux derniers points, du fait de la masse énorme d'électeurs. Mais avec les nouvelles technologies appliquées aux vote (du moins dans certains pays), ces formes de gouvernement deviennent techniquement possibles.
Pour moi la France reste une démocratie représentative (fortement teintée de monarchie).
A part l'absence de vote duonomial de la présidence au premier tour (choisir 2 candidats simultanément au lieu d'un seul) qui au lieu de cela peut actuellement faire élire un président à moins de 50% (ce qui a été le cas pour Macron) le système français n'est pas si mauvais selon moi :
Une représentation permet de protéger les minorités (d'une tyrannie de la majorité). Et être représenté n'est pas vraiement un problème si on choisit correctement ses élites. (L'absence de proportionnelle permet d'évincer les extrêmes.)
Le fait que les élites françaises soient toutes issues d'un même milieu traduit un effet d'aura au sein des valeurs capitalistes (comme ce fut pour les milliardaires un temps et l'est encore)...
Tandis qu'il y a un renouvelement des positions politiques partisanes en général. (Et tout le monde est libre de fonder un parti, mais un consensus national implicite existe.)
Le majeur problème cependant c'est les merdias effectivement. Elles biaisent l'opinion publique (incitent également à ne pas aller voter). Platon a bien mentionné que le problème de la démocratie c'est le plébiscite (des électeurs). Les merdias entrent pile dans ce biais.
A noter que l'audience de la télé baisse, mais sa diffusion étonnament augmente (par des effets d'echo internet).
Sinon comme dit Churchill, il y a pire ! Allez cocorico, soyez fiers d'être Français ! 😂
Mais il est vrai qu'avec l'hyperconnectivité, la France est dans un sale état. Plus de 30 ans de politique merdique !
La France reste donc profondément monarchique à protéger ses élites au détriment des "gueux".
Un problème des démocraties aussi, c'est une fois élu on explose le budget pour être aimé.
"Mais ce ne sont pas des élites, ce sont des cancres !!!"
@Airbus j'ai toujours trouvé qu'il y avait un biais pas très positif dans la "démocratie représentative" française (idem dans de nombreux autres pays dits "développés", d'ailleurs) : on se retrouve à choisir au second tour entre deux candidats qui ne représentent qu'une faible partie de l'électorat, et contraints de voter "par défaut" (ou blanc, dans mon cas). Au final, lorsqu'on regarde les scores de premier tour (d'adhésion) rapportés au nombre d'inscrits (pas de votants, mais beaucoup s'abstiennent faute d'offre politique qui leur convienne), on se retrouve avec des "élus" qui ne représentent en fait que 18 ou 20% de la population grand maximum, mais qui mènent des politiques correspondant à leur propre idéologie, souvent opposée au souhait de la vraie majorité des gens.
Il y a des systèmes intermédiaires que l'on pourrait mettre en place même en conservant la démocratie représentative (outre la suppression de l'archaïque Sénat qui coûte cher et ne représente que les "élites"). Par exemple, je trouve qu'un système dit "à préférences multiples ordonnées" est assez intéressant. Bon, ça ne vaut pas la démocratie directe ou la démocratie liquide, de mon point de vue, mais c'est quand même digne d'intérêt.
On peut voir un système électoral comme un système d'exlusion des minorités aussi... Tout ce qui ne convient pas perd et donc au final le résultat qui gagne est finalement celui qui convient le mieux aux gens. (D'où un second tour pour rattraper une meilleure préférence au premier. 2 candidats pour s'approcher au mieux de la majorité) Le calcul important est le nombre de vote au second tour (ajouté au vote blanc et à une proportion d'abstinance) rapporté à l'électorat. La France a toujours élu son président à majorité (excepté 1x Macron, inédit).
Mais ce n'est pas faux qu'en second choix les résultats peuvent changer, mais quel niveau de pondération donner aux choix suivants ? Dois-on tenir compte de l'infinité des préférences ?
Ne pas voter, c'est plutôt montrer qu'on s'en fout. Un parti qui veut changer le jeu démocratique ou représenter la contestation a sa place, mais personne n'en veut.
Ensuite dire que les gens sont cons et votent mal, c'est un autre débat. (Et c'est un des problèmes des merdias.)
J'en viens à dire que le système est peu mauvais, mais que c'est le peuple qui l'est. Si les politiques sont mauvaises, ce n'est pas dû au système mais aux choix, car le système laisse place à tous les choix sauf que ceux ci sont rejetés par les gens.
VS
Le peuple est bon et le système mauvais.
(Un parti qui perd se réorganise. Sur le long terme la représentation est relativement fidèle.)
Mais les médias/réseaux sociaux créent un effet rétroactif.
En soi ce qui est important c'est la possibilité de voter et non le choix du système.
+ Les démocraties directes ne votent pas bien loin des autres pays.
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