Histoire et sciences humaines

En histoire, je ne suis qu'un ignorant qui s'assume vaguement.

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En histoire, je ne suis qu'un ignorant qui s'assume vaguement.
Phoenix01le 30 juin 2025 à 17:53

Eh bien, tout est presque dit. Il n"y a que deux matières dans lesquelles je suis complètement nul. L'histoire et la géographie. J'ai fini par comprendre pourquoi, mais ça ne m'aide pas. Mon cerveau tend à centraliser les données pour établir une logique globale. C'est très pratique pour les sciences, et même la philosophie, mais je n'arrive pas à assimiler l'histoire et la géo. Il faut dire que souvent, nous tombons sur de mauvais profs. Inculquer ces sciences comme un fil à retenir, sans queue ni tête, est une solution de facilité. Mais j'ai besoin de comprendre pour retenir. Même un code bancaire ou un mot de passe. Sans moyen mnémotechnique, je n'y arrive pas. Dès lors, comment font les historiens pour s'y retrouver ? Je sais que l'histoire a des aspects logiques et d'enchaînement. Mais je n'arrive pas a m'y mettre. Et je sais que c'est un grave manquement. L'histoire nous renseigne sur le présent. Pour se comprendre, il faut avant tout se pencher sur son passé. Mais j'ai tellement ingurgité de dates et de dynasties que je suis désabusé. Je sais que l'histoire peut être passionnante. Mais please help. De la même façon que je peux intéresser des étudiants réfractaires aux mathématiques.

Merlinle 30 juin 2025 à 20:12  •   127217

Je crois que l'histoire est autant de comprendre l'enchaînement de certains événements que de comprendre des civilisations différentes de la nôtre. L'histoire trois fois millénaire de l'Egypte, par exemple, n'est pas qu'une succession de pharaons, c'est aussi un mode de vie dans une terre rythmée par les crues du Nil, pour qui la connaissance était aussi importante que leur religion.
Pour le premier point, il y a des "bornes" qui marquent au-delà des époques et qui peuvent aider à se "repérer". Mais pour moi ce qui peut titiller un intérêt naissant pour l'histoire sont "les" histoires. Celles d'un individu marquant. De la découverte d'une connaissance particulière (comme la circonférence de la Terre mesurée par Erathostène quelques deux siècles avant notre ère). Ou encore de la naissance et la chute d'une grande civilisation. On considère ainsi ces "bornes" comme des plongées dans une époque, on peut voir comment les gens vivaient, comment ils percevaient le monde et comment ils l'ont changé.
Bref, il y a de nombreuses "entrées" non traditionnelles dans l'histoire, y compris les bons romans historiques...

Mais bon, étant moi-même passionné d'histoire, je ne suis probablement pas très objectif :)

ddistancele 30 juin 2025 à 22:23  •   127225

Salut,

J'ai été prof d'histoire-géo, quelque temps, pas beaucoup. L'administration et les collègues me soulaient : j'ai démissionné. Mais j'ai conservé ma passion intacte, aussi j'ai lu pas mal de livres sur des sujets divers.

Les bases, tu les possèdes : tu dois savoir situer sur une échelle de temps la civilisation grecque, l'Empire Romain, sa Chute, etc. Inutile de potasser bêtement des périodes qui ne t'intéressent pas. Cherche plutôt la ou les périodes qui te tentent le plus. Attention ! L'Empire Romain, par exemple, c'est 500 ans. Impossible de tout connaître, aussi il faut choisir un angle d'attaque : ce peut être les institutions (démocratie athénienne par exemple), la religion (Romains qui regardent avec curiosité les cultes orientaux, puis les adoptent, mais qui rejettent le christianisme). Art grec, art romain, art byzantin, etc.

Si tu trouves le sujet qui te fascine pour de bon, alors il ne te restera plus qu'à dérouler le fil. L'histoire de l'art t'emmènera vers des sujets relatifs à la mythologie, et donc à la religion, puis aux institutions (culte de la cité, culte de l'Empereur...). Encore une fois : à toi de choisir le bon angle d'attaque.

Les études historiques n'ont pas pour vocation de te transformer en Monsieur-je-sais-tout : elles sont là pour répondre à des questions "existentielles" : comment les Grecs, puis les Romains, puis les Chrétiens se réprésentaient-ils notre planète, par exemple ? Quelles terres émergées connaissaient-ils ? Comment mesurait-on le temps dans les teamps anciens ? A quoi ressemblaient les calendriers des uns et des autres ? Qulle est leur "année zéro". Sachant que les Juifs, les Musulmans, les pays orientaux n'ont adopté le calendrier commun (le calendrier chrétien si tu préfères) qu'à une date récente, pour les nécessité du commerce : il fallait que les uns et les autres s'accordent bien sur les modalités d'un contrat, avant de le signer.

Mille et une autres questions peuvent se bousculer dans ton esprit : à toi de bien réfléchir à celle qui t'intrigue le plus.

Hinenaole 30 juin 2025 à 22:29  •   127226

...Et, en Histoire, il faut toujours penser en premier "contexte".

Car sans plonger dans le contexte d'une époque ou d'un continent, voire les deux, tu peux souvent ne pas attraper LE modus vivendi qui s'avère être la clé fondamentale de toutes les autres formes d'explications subséquentes.

... Et c'est ce qui m'a manqué le plus longtemps, justement en Histoire, jusqu'à ce qu'on me l'apprenne tard, à l'école, vu que j'étais un cancre. 😅
(et ensuite, les lacunes se sont comblées très vite. 😉)


H.

ddistancele 30 juin 2025 à 22:31  •   127227

Et plutôt en accord avec Merlin (nos posts sur Eratosthène se rejoignent).
Et de bons romans historiques, tu en as en effet : ceux de Steven Saylor par exemple, qui te plongent dans la Rome de Cicéron : conjuration de Catilina, guerre entre César et Pompée...


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