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Le bonheur est dans le pré : la décroissance ?

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Le bonheur est dans le pré : la décroissance ?
Abderianle 07 janvier 2019 à 20:29

Puisque le thème a été soulevé lors d'une sapientiale discussion avec Merlin, et que Sigfried, admirateur peu secret, a énoncé le désir d'y réfléchir aussi, et que le thème est (honteusement) d'actualité, je lance donc la question suivante :

Décroissance, où en êtes-vous ?

Avez-vous tenté ou tente(re)z vous l'expérience ? Est-ce une nécessité organisationnelle vitale, un principe de vie essentiel, un rejet désordonné du capitalisme ou le plaisir épicurien de se contenter de plaisirs simples et durables ? Faut-il adopter une vie modérée et végan, faut-il se faire construire au contraire trois jacuzzis et rouler en 4x4 ? Ou avez-vous le désir secret de vous rendre au travail en âne ou en charrette ?
Et, surtout, décroître, est-ce avoir les cheveux longs ?! ^^


Bref, vous aurez saisi le thème, à vous d'orienter la et les questions dans tous les sens de votre incommensurable sens du questionnement ! (oh, oh)

Didier54le 07 janvier 2019 à 21:30  •   625

Pour ma part, je m'estime heureux d'avoir vécu une "multitude de vie" ; la pauvreté, la richesse, la chute, la maladie, l'amour, le désamour, les voyages, la faillite, la créativité, le partage, les rebonds, les rêves, la remise en question, la confiance, la haine, les ennemis, les expériences les plus folles, les illusions et biens d'autres choses! J'ai remarqué une chose en commun dans toutes ces expériences, c'est l'envie de voir autre de vivre le maximum de choses dans ma vie, peut-être aussi voir si l'herbe est plus verte ailleurs dans certains cas... c'est un peu comme si je vivais en dent de scie... toujours dans les extrêmes jamais en équilibre... cette vie me plaît. Et pourtant, à chaque fois que je vacille d'un extrême ou un autre, je suis toujours attiré par l'autre extrême à cause d'une déception ou d'une lassitude. Et pourtant, il y a certains extrêmes que je ne veux plus vivre , des fantasmes que j'ai réalisé et qu'ils font me rendre compte que finalement nous sommes formatés d'origine dans un environnement , un berceau de confort ou d'inconfort et qu'il est très difficile de s'en détacher. Et pour cela, la meilleure solution, est l'acceptation de ses origines... en tout cas pour moi.

Merlinle 09 janvier 2019 à 09:36  •   660

Je crois qu'il y a plusieurs sortes de décroissance. On la caricature souvent en parlant de retour à la bougie, bien sûr, mais il y a d'autres interprétations. On peut par exemple penser que freiner la surconsommation est une forme de décroissance, sans pour autant régresser.

Pour moi, il y a également une décroissance individuelle. Elle consiste à redéfinir ce dont on a vraiment besoin, et aussi de bien identifier ses envies. Ce n'est pas si facile dans une société où l'on tente de nous faire croire que nous avons des tas de besoins, et où toute une partie de l'économie consiste à nous faire acheter des produits dont on pourrait très bien se passer.

Je crois qu'une certaine décroissance est indispensable. Une décroissance qui nous amènerait à ne plus surexploiter les ressources de la planète, à ne plus être les moteurs du réchauffement climatique et des extinctions d'espèces (la sixième extinction https://fr.wikipedia.org/wiki/Extinction_de_l%27Holoc%C3%A8ne) et à ne plus créer de pollutions insoutenables (https://fr.wikipedia.org/wiki/Vortex_de_d%C3%A9chets_de_l%27Atlantique_nord)

Si l'on veut que les générations à venir puissent survivre dans un monde encore habitable, il va bien falloir arrêter la course au profit, non ?

patrickle 09 janvier 2019 à 10:09  •   665

est-ce qu'il ne vaut pas mieux parler de non-croissance. je suis souvent impressionné par le nombre de truc qu'il y a dans ma cave et qui n'ont quasiment pas servi (voir sont parfois encore emballé). j'ai souvent cet impression qu'on est socialement obligé d'acheter des tas de choses pour exister. d'acheter de nouvelles choses ou de les remplacer par une nouvelle versions. est-ce qu'on est plus heureux qu'il y a trente ans ?

Didier54le 09 janvier 2019 à 19:13  •   675

Ce que j'ai l'impression, c'est que l'homme a instinctivement besoin de confort pour se développer, évoluer, non pas forcément de manière mentale, mais de manière physiologique. Si l'homme est devenu ce qu'il est, c'est justement parce qu'il a su tirer parti de son environnement pour créer des outils de confort. Durant une période de ma vie, j'ai eu la l'incroyable envie de vivre en autarcie avec des biquettes... mais je ne l'ai pas fait, j'ai voulu voir ce qu'il en était réellement en voyageant... souvent, quand on voit des tribus on se dit quelle chance ils ont de ne pas subir le stress de la société, mais quand on vit avec ces tribus, on se rend compte de la réalité des choses, il y a aussi un stress, ce n'est pas le même que "la civilisation", mais il existe sous une autre forme. Les peurs ne sont pas les mêmes, ni les envies, ni les besoins. Enfin si, il y a un point commun entre les "civilisés" et les "non-civilisés" ; c'est ce besoin de confort et de facilité! D'ailleurs, quand les jeunes des tribus se rendent compte de l'existence de conforts ailleurs, ils partent de ces tribus. Ceux qui restent, c'est pour la tradition ou la peur du changement. Et bien pour le civilisé, c'est la même chose, il y a une forte demande de confort et de facilité et donc il y a des gens qui invente c'est confort et cette facilité. Il y a une réponse à ce besoin instinctif. Mais le problème, c'est que ces instincts de confort et de facilité sont couplés avec l'instinct hiérarchique, la loi du plus fort... ce qui entraîne un déséquilibre , et ce déséquilibre entraîne automatiquement une attirance vers l'équilibre, par le fameux "je veux faire comme mon voisin". Ce qui crée ainsi encore plus de demandes de conforts et de facilités, qui entraîne plus de réponse à cette demande. C'est un cercle vicieux et sans limite. Et comme pour les "non-civilisés" qui veulent garder la tradition, chez les civilisés il y a ce qui ne rentre pas dans le moule, car soit ils n'ont pas réussi à gérer cette montée de production et surconsommation et se retrouvent dans un espèce "d'échecs social" et se créent des convictions justifiant le retrait du moule, soit ils ont une idée utopique et fantasmée des "non-civilisés" ou du "c'était mieux à l'époque", soit ils sont formatés par une éducation contraire à la société avec là aussi des convictions, soit...je ne sais pas...lol
En gros ça va peut-être en choquer certains d'entre vous, mais pour moi, la surproduction est un cheminement complètement logique à l'évolution humaine... certe elle cause du mal à une minorité de personnes, certe elle risque de causer des problèmes à une grande majorité, mais tout ça fait partie d'une évolution en déséquilibre qui essaie de s'équilibrer, le processus est long et nécessaire. Il faut des ratés pour comprendre ce qui marche ou non. À notre époque on crée pas mal la morale par la culpabilisation, et c'est ce qui se passe actuellement, car tout le monde sait qu'il y a des problèmes, et pourtant il n'y a qu'une toute petite minorité de personnes qui seraient capable de changer et suivre cette nouvelle forme de moralité... c'est encore une fois un bel exemple d'hypocrisie humaine...

LibertEchEriele 09 janvier 2019 à 20:46  •   678

Alors là, je ne suis pas d'accord. Il y a des gens moins matérialistes que d'autres, tout simplement. Certainement, par le résultat d'une équation entre l'éducation, les expériences, les recherches précoces d'autres natures... Mais je peux t'assurer que, même si je désire avoir un minimum, d'autant que j'ai un enfant, je souhaite bien plus ardemment que chaque humain bénéficie du minimum vital plutôt que d'amasser un potentiel de confort matériel qui ne donnera pas, jamais, de réponses satisfaisantes aux questionnements de cet enfant. Je suis OK pour tout ce que tu dis des aspirations normales, en tous cas logiques, des peuples en voie de "développement" mais tu sembles ne pas voir, qu'eux aussi, puisqu'ils sont maintenant de plus en plus connectés, instruits et au fait, sont conscients de l'impasse que représente la course au confort de la totalité de la planète. Je ne milite pas pour la décroissance absolue et universelle mais ce n'est pas par la morale "écologique", humaniste, que je me sente le plus agressée aujourd'hui. Avant d'en arriver là, j'aurais passé outre les multiples agressions, bien plus violentes, que nous fait subir le fait de savoir que des millions d'humains n'ont pas les moyens de penser à autre chose qu'aux moyens de se sustenter

Didier54le 09 janvier 2019 à 21:30  •   680

LibertEchErie, tout ce que tu dis c'est exactement ce que je viens de dire mais pas de la même manière... je suis d'accord avec tout ce que tu as dit, mais je pense que tu n'as pas compris le fond de ce que je voulais dire. Désolé, j'ai beaucoup de mal à décrire le fond de ma pensée, c'est mon défaut ...En fait tout ce que j'ai décrit c'est surtout le côté inconscient de l'homme, le côté instinctif... je parle comme toi du côté éducatif, du formatage... contrairement à toi, je ne parle pas de l'apparence, de la façade, je parle du fond, des fondations... des causes et des conséquences 😉
Je parle également d'un point de vue de l'écosystème humain, d'un tout et non d'un point de vue individualistes humains.
La façon dont tu te décris, rentre parfaitement dans ce que j'ai décrit et dans ma façon de voir les choses...

LibertEchEriele 09 janvier 2019 à 21:57  •   682

Oui, je m'excuse, c'est bien clair à la relecture. On regrette parfois la correspondance par missives, mais au moins, de nos jours, on a la chance de pouvoir se répondre très vite.

patrickle 11 janvier 2019 à 09:46  •   688

je pense aussi qu'une dose de matérialisme est nécessaire et que le but est que chacun puisse se loger, se vêtir, se nourrir et se divertir de manière décente. j'ai néanmoins le sentiment qu'on est arrivée à un sur-matérialisme où on ne consomme pas quelque chose parce qu'on en a besoin ou en envie mais parce qu'il existe (le principe de l'offre qui créé le besoin) et que ce besoin de toujours plus de consommation est poussé parce que nous avons une économie qui est basé sur l'augmentation. (lorsqu'on fait un budget de l'état, il table toujours sur une croissance de 2% et quand on ne l'obtient pas, on nous dit qu'on devra faire des économie).

Didier54le 11 janvier 2019 à 13:09  •   694

Oui, mais si l'offre créer le besoin c'est parce que symbiotiquement le besoin crée l'offre... et surtout, parce que l'homme a un besoin instinctif et vital de se positionner hiérarchiquement dans la société et cela se fait par le fait d'avoir plus ou au moins comme les autres. La possession et un mécanisme inscrit en nous... certains ont l'instinct de possession beaucoup plus développés que d'autres ce qui va attirer les moins possessifs à être égal ou juste en dessous des possessifs pour ne pas être en marge de la société... inéluctablement, le possessif ne supportera pas d'être égal aux autres et donc cela entraîne une surenchère de la possession , et ainsi de suite... tout cela pour se positionner dans la hiérarchie de la société. Parce qu'il faut savoir quand plus et contrairement aux animaux, l'homme n'a plus comme atout que le physique pour se reproduire, il a également l'attrait par l'intérêt... ce qui conduit automatiquement à la possession. Attention ce que je vais dire n'est pas machiste, mais je pense que la possession et surtout un truc d'homme à l'origine , mais depuis que la société accepte enfin ( ou quasiment ) l'égalité homme-femme, les femmes ont besoin de se positionner dans la société par la possession...

Merlinle 22 février 2019 à 10:34  •   4829

Je revoyais ce matin l'intervention de Greta Thunberg à la COP24. Elle résume bien la situation, quelles que soient les causes ou les motivations des uns et des autres pour ne rien faire ou continuer comme si de rien n'était... 15 ans, aspie, et elle a tout compris.

[youtube]voir la vidéo[/youtube]

(pour ceux qui ont un peu de mal avec l'anglais, la transcription du discours est disponible sur la page Youtube de la vidéo)

Didier54le 28 février 2019 à 18:59  •   5216

Il y a un truc qui me dérange avec cette ado...je ne sais pas quoi...peut-être le fait de l'instrumentaliser...

Merlinle 28 février 2019 à 19:02  •   5217

Je ne pense pas qu'elle soit "instrumentalisée". Elle semble bien capable de suivre son propre chemin.

Justine18le 28 février 2019 à 20:19  •   5228

Bonsoir à tous!
J'avais vu l'intervention de cette jeune, je la trouve incroyable!
Pour en revenir au sujet, j'ai bien l'impression que le problème majeur est que la société dans laquelle nous évoluons n'accorde plus aucune valeur aux choses fondamentales.
Notre planète n'a aucune valeur à nos yeux (nous continuons l'agriculture intensive et à consommer de la viande), nos semblables n'ont aucune valeur à nos yeux (nous achetons des vêtements ou téléphones produits au bout du monde par des gens qui mettent leur santé/vie en péril), notre santé n'a aucune valeur (nous ingurgitons des produits remplis de pesticides dont on sait les dégâts que cela va provoquer), notre temps n'a plus de valeur (nous bossons sans voir nos enfants grandir et pour un salaire de misère - qui pour ma part ne me permet même pas de partir ni en vacances ni en week-end).
Voilà, nous sommes lobotomisés, rien n'a plus de valeur, et nous passons à travers la vie sans même la vivre un instant.
Quelle tristesse - et pourtant, je n'ai aucune solution, et je perpétue ce schéma en tentant tant bien que mal de faire ma part (ou plutôt tenter de faire ma part) tel le colibri.

DragonHippiele 01 mars 2019 à 00:18  •   5261

il y a une dizaine d'années j'ai décidé d'aligner un peu plus ma vie avec mes croyances, et gagner en sens, j'ai cherché à acheter un petit coin à la campagne pour y vivre plus simplement et produire mes oeufs, mes fruits et mes légumes... j'ai trouvé ma petite maison dans la prairie en 2012, juste à temps pour la fin du monde^^ et depuis je m'essaye avec plus ou moins de succès et de persévérance à la permaculture... je suis encore très loin de l'autonomie, mais je connais de mieux en mieux la valeur d'une carotte !
le bonheur dans le pré oui, enfin c'est pas toujours le bonheur, mais c'est beaucoup plus facile d'être heureux dans les prés que dans la ville pour moi, sans aucun doute.

patrickle 01 mars 2019 à 23:10  •   5344

histoire de foutre un peu le bordel : vous savez qu'il est meilleur pour l'environnement de vivre en vivre dans des maisons ou des appartements attenants que dans un maison au milieu de la campagne 🙂

en Belgique, les éleves de secondaires manifestent chaque jeudi au lieu d'aller au cours pour l'environnement. je trouve cela aussi intéressant sur l'aspect civique. il faut dire que les déclarations de nos politiciens sur la cop23 ou 24 c'est "moi je voudrais bien mais ce sont les autres niveaux de pouvoirs qui bloquent" (un grand classique en Belgique)

Merlinle 28 mars 2019 à 14:19  •   7736

Réponse au discours : unanimité. Contre. Et après on s'étonne que ce monde marche sur la tête...
[youtube]voir la vidéo[/youtube]

(mais c'est quand même un sacré discours pour les US)

autreMondele 29 avril 2019 à 16:12  •   9271

Ya du boulot, je vie au milieux d'une forêt , le nombre de détritus jetés, c'est affolant, pas de décharge, juste un sac en plastique par la , un paquet de bonbon, un cannette ici et la . En gros de tas d'individus, qui trouve normal que d'autre ramasse à leur place. Par contre pour la décroissance, c'est pas gagné pour la prise de conscience . La décroissance, je suis pour, mais il y un truc qui me dérange, ce retour au valeurs de la terres, ce synchronise pile au poil, avec la fin annoncer du pétrole. se qui fait que consommer deviendra trop cher. Est une réel prise de conscience, ou une adaptation aux situation extérieur ?

mcardboardle 16 juin 2019 à 22:37  •   13104

Je prends votre échange en cours après bien des débats qu'il me semble difficile d'égaler. Juste pour vous dire que ce qui m'a fait le plus sourire c'est la petite question : "Et, surtout, décroître, est-ce avoir les cheveux longs ?". Alors ma réponse vous paraîtra certainement d'une très grande futilité mais je pense que décroître , c'est avoir les cheveux longs ou courts, mais surtout , pas coiffés. C'est mon expérience très personnelle de la décroissance, en tant que femme-objet, élevée dans l'esprit de la grande consommation, et qui un jour a décidé de ne plus se maquiller, ni se coiffer.

Merlinle 16 juin 2019 à 22:42  •   13106

Desproges disait "comme le pou, le coiffeur est un parasite du cheveu" ;)

TomPhallosle 17 juin 2019 à 08:27  •   13113

La première femme que j'ai "rencontré" quand je venais à peine d'être majeur était une belle allemande de 30 ans, jeune prof de litterature francaise, sportive et libérée.
Elle ne se peignait pas, ne se parfumait pas, s'habillait de manière uniquement pratique. Elle ne s'epillait ni se rasait jambes et aiselles. Elle parlait et riait la tête haute, buvait la bière au pichet. Je ne sais pas pourquoi je lui ai plu mais pour moi elle restera LA femme.
Elle s'appelait fraueker (petite fleur).
Aujourd'hui elle milite encore à Cologne pour que la parole des femmes (européennes et nouvellement arrivées) ne soit plus considérée comme secondaire. J'ai le plus profond respect pour elle.

Julienle 18 juin 2019 à 19:06  •   13151

@mcardboard

Bonjour,

Ce que tu dis ne manque pas de me remémorer à cette Déesse indienne, la plus vénérée (car la plus crainte), Kali Durga, et sa particularité première, c'est d'avoir la chevelure non-coiffée, ou "ébouriffée", et comme je l'a lu dans ce livre sur les déesses indiennes, "la chevelure non-coiffée indique qu'elle échappe à tout contrôle humain" :))

D'ailleurs, plus loin dans ce même livre, il est dit que "Vishnu applique de henné aux pieds de la Déesse, en témoignage d'affection et de soumission", Vishnu étant l'un des dieux les plus vénérés de l'hindouisme (qui représente, dans la sainte trinité hindoue, la conservation, alors que Shiva représente la destruction, et Brahma, la création).

mcardboardle 18 juin 2019 à 19:31  •   13154

@julien Merci beaucoup pour cette anecdote que j'ignorais totalement ! Bon alors si je comprends bien, il ne me reste plus qu'à rester comme çà, la tignasse ébouriffée, et attendre que mon petit Vishnu personnel vienne m'appliquer du henné aux pieds ! ;))

Julienle 18 juin 2019 à 19:49  •   13156

D'après l'Hindouisme, c'est une possibilité, reliée à celle de la Déesse Gaia, dont l'un des messages fondamentaux est : "l'anxiété masculine est dépassée".

"Cet idéal d'une déité femme primale, d'abord adorée, puis brutalement mise de coté par une déesse masculine, est un thème récurrent dans les mythologies autour du monde".

Julienle 18 juin 2019 à 20:00  •   13157

Un autre passage que j'aimerais partager (je me suis replongé dans ce livre :)

"La peur des hommes, de ne pas savoir ni pouvoir satisfaire leur femme, femme qui par conséquent trouverait quelque excuse afin de rechercher un partenaire supérieur, a engendré la création de très strictes lois sur la fidélité, lois qui se sont imposées."

Faut que les gars se détendent

:)))

Carolle 19 juin 2019 à 16:11  •   13195

😂 😂
alors là, c'est fort....cela voudrait dire que l'homme déclencherait plus facilement la peur de ne pas satisfaire leur femme que l'attention et le désir de le faire...

tout est dit, avec un peu de sensibilité et d'attention, si il n'existe pas d'excuses hypocrite là dedans, qu'est-ce qui manque aux hommes et aux femmes pour s'aimer ??

Si il y a un homme qui peut satisfaire une femme , ils peuvent tous le faire....peut-être est-ce la motivation qui manque ?

Et donc pour la décroissance, et bien ce serait quand même sympa que les hommes aiment leur femme, ce serait plus harmonieux sur cette terre, moins de guerre, moins d'armes, de destruction, d'inégalités....

a bons entendeurs.....salut!

Carolle 19 juin 2019 à 16:27  •   13196

...et cela expliquerait pourquoi nous vivons dans un monde envahi de sectes, dogmes, religions, spiritualités en tout genre...

Par manque d'Amour....

Ce n'est pas que je veux rejeter la faute sur les hommes, mais en fait sachez qu'une femme est facilement satisfaisable ( je crois que ce mot n'""existe pas") quand elle se sent aimée, c'est à dire: tendresse, complicité, partage etc etc...

Mais cela demande de remettre en question des millénaires de conditionnements patriarcaux qui pèsent sur nous

Julienle 19 juin 2019 à 20:57  •   13204

"sachez qu'une femme est facilement satisfaisable ( je crois que ce mot n'""existe pas") quand elle se sent aimée, c'est à dire: tendresse, complicité, partage etc etc..."

Dans mon expérience, la plupart des hommes ne croit pas en cela : pour eux, une femme satisfaite est une femme qui JOUIT, qui atteint l'orgasme. L'orgasme est la preuve incontestable que la femme a pris du plaisir, selon ces hommes là - alors que les sentiments ne sont pas fiables, elle pourrait mentir. Ils n'arrivent pas à se connecter au sentiment.

Et comme il existe dans ce monde des hommes qui prétendent savoir faire jouir une femme à chaque rapport, une énorme menace pèse alors sur l'homme qui conçoit la femme comme un être hystérique (mot qui vient du grec uterus), prête à céder à ses instincts animaux, pour du sexe, de l'orgasme, de la jouissance, prête à en perdre la raison, de manière incontrôlable... Je me souviens d'un mythe, je crois que c'est dans les pyrénées, l'ours, que les femmes possédées par le démon du plaisir sexuel, venaient voir la nuit...

C'est sur que quand on conçoit la femme ainsi, on doit vivre dans la peur ! à tout moment elle peut s'enfuir pour aller avec un mâle reproducteur plus "optimal" ! Il faut mettre des verrous aux portes lool

Carolle 19 juin 2019 à 21:15  •   13205

Si pour eux une femme satisfaite est une femme qui jouit, c'est peut-être parce que pour eux, un homme satisfait est un homme qui jouit.

Peut-être faudrait-il prendre le problème à sa racine:

Messieurs, qu'est-ce qui vous satisfait le mieux dans la vie ? Est-ce l'Amour ? Ou est-ce la recherche de plaisir ?

Lorsque l'on vit dans l' Amour, est-ce que celui-ci (l'Amour) est dénué de plaisir ?

Est-ce que l'on peut vivre pleinement l'instant sans vouloir le répéter ou le prolonger ?

Peut-on échanger la possession du corps d'une femme contre une sécurité matérielle ?

Est-ce que la sécurité matérielle comble notre besoin profond ?

Tout ceci n'est-il pas la peur de vivre ?

Lorsqu'on a résolu cette peur de vivre, parle-t-on encore de croissance et décroissance ?

Julienle 19 juin 2019 à 21:27  •   13206

Oui ça me fait penser que beaucoup d'hommes, semble vouloir la croissance du slip, en continu, quitte à se faire aider par la Science...

Mais le sexe des hommes est imprévisible ! Comme l'aurait dit Léonard de Vinci : « Il entretient des rapports avec l'intelligence humaine et fait parfois preuve d'une intelligence qui lui est propre ; lorsqu'un homme a besoin de le voir stimulé, il reste inerte et n'en fait qu'à sa tête ; mais d'autres fois il se meut de lui même sans que son maître lui en ait donné l'autorisation ou même n'y ait songé (...). C'est pourquoi il nous semble souvent que cette créature possède une vie propre et une intelligence distincte de celle de l'homme ».

Carolle 19 juin 2019 à 21:51  •   13207

Je connais un homme qui m'a dit ( et je vais essayer de prendre les termes de Léonard de Vinci pour le coup 😋):

"ce n'est pas parce qu'il se meut de lui-même qu'il a besoin de conclure, les raisons ne sont pas toujours la vue de l'aboutissement"

Mais je n'ai entendu cela que chez un seul homme...( maintenant 3 avec Julien et Léonard de Vinci)

Le bonheur en fait ce n'est pas la recherche du plaisir mais c'est l'instant, et je comprends que ça t'y fait penser, la boucle est bouclée.

Ca n'a l'air de rien, cette phrase que tu nous cites-là, mais cela dévoile quel est le moteur de ce monde...il me semble

TomPhallosle 19 juin 2019 à 22:03  •   13208

Est ce la différence sexuelle qui est chiante ou est ce que c'est parce qu'on se fait chier qu'on continue à y croire ?

Prout de Nèfles et Kuni Lingus


😛

Julienle 19 juin 2019 à 22:06  •   13209

à croire en quoi, précisément ?

TomPhallosle 19 juin 2019 à 22:16  •   13211

euh ben, au début de la phrase, la différence sexuelle. Je n'aime pas les répétitions et j'utilise le pronom relatif "y". Tu as dû lire et répondre un peu vite.

Julienle 19 juin 2019 à 22:41  •   13218

T'es marrant, tu me parles comme un prof parle à un élève de cinquième !

Décidément j'ai toujours beaucoup de mal à te comprendre, faut vraiment qu'j'arrête d'essayer :))

TomPhallosle 19 juin 2019 à 22:52  •   13219

c'est sûr 😉

Je te taquine Juju. Je me doutais de ta réaction. Allez souris verte 😄

mcardboardle 20 juin 2019 à 16:19  •   13254

@TomPhallos, je ne pense pas que cela soit "la différence sexuelle qui est chiante" mais plutôt la limitation de l'identité à ce qui est observable des organes sexuels du dit individu.

TomPhallosle 20 juin 2019 à 20:08  •   13263

Donc l'identité serait, selon toi (et entre autres j'imagine), conditionné par le biologique hormonal. Quid alors de l'influence sociale ?
Alors hormonal ? Social ? un peu des deux ? dans quelle proportion ? Pom Pom Pom, pas évident...

mcardboardle 28 juin 2019 à 23:10  •   13647

@TomPhallos , tu n'as pas l'air d'avoir bien lu ni compris ma réponse. Dois-je la reformuler ??? J'ai justement suggéré que l'identité n'est pas conditionné par la biologie. Tu lis trop vite ? Est ce que cela t'es déjà arrivé d'être dans ce genre de confusion ? c'est un trouble de la lecture un peu semblable à la dyslexie... tu lis une chose et tu crois que le sens est l'inverse de ce qu'il est en réalité... J'ai écris que ce n'est pas la différence sexuelle (qui s'apprécie en fonction de multiples paramètres) qui est chiante (c'est à dire lassante) mais plutôt le fait que l'on limite l'identité d'un individu (par on, la société, le fait comme généralité) à ce qui est observable de ses organes ... ou de sa chimie hormonale, encore, si tu veux (observable scientifiquement). Effectivement l'identité d'un individu est extrêmement plus complexe que cela. Le facteur social, culturel, le cours de la destiné, entrent en jeu dans la construction d'une personnalité. Et réduire le rapport entre les individus au seul rapport de genre est limitant... etc.

Arpeggionele 19 juillet 2019 à 21:36  •   14622

C'est "drôle" de commencer par parler de décroissance et d'arriver aux problèmes de différences sexuelles (lol) mais il est bien question d'amour.
Je voudrais remercier Merlin pour le lien you tube du discours de Greta Thunberg et poster une vidéo de Aurélien Barrau que e je trouve très intéressante;
https://binged.it/2SuK0qz

Arpeggionele 19 juillet 2019 à 21:50  •   14626

Je constate que le lien ne fonctionne pas. Mais je vous la recommande vraiment!!
Si ça vous intéresse c'est donc une vidéo de Aurélien Barrau (astrophysicien et lanceur d'alerte, subtil, intelligent, sensé, nuancé et vraiment humain) pour loopsider de juin 2019
car "la vie sur Terre est en train de mourir. L'ampleur du désastre est à la démesure de notre responsabilité.
L'ignorer serait aussi insensé que suicidaire....extrait de LE PLUS GRAND DEFI DE 'HISTOIRE DE L'HUMANITE face à la catastrophe écologique et sociale son livre


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