Histoire et sciences humaines

Quand la société garrotte la nature de l'Homme

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Quand la société garrotte la nature de l'Homme
Juliette...le 27 août 2019 à 22:00

Je me sens tenue, contenue, réprimée, étouffée, garrottée, amputée, réfrénée, coupée (telle une drogue), rendue inefficace, inopérante, insipide,..., par cette société qui, pourtant, fait partie des sociétés les plus humaines qui soient sur notre Terre...

Merlinle 27 août 2019 à 22:54  •   17628

Je me permettrai de douter de la dernière partie de ton affirmation. Le capitalisme est l'une des sociétés les plus inhumaines qui soient, mais il avance masqué et nous donne la fausse impression qu'il nous libère... Alors que c'est juste l'inverse :)

Pour me libérer, j'applique la très belle phrase de Cioran : "On ne découvre une saveur aux jours que l'orsqu'on se dérobe à l'obligation d'avoir un destin" ;)

Strangerquarkle 27 août 2019 à 23:09  •   17631

Bonsoir @Juliette...,
Qui donc te tient, te contient, te réprime, te garrote, t'ampute, te réfrène, te coupe ? Qui te rend inefficace, inopérante, insipide ?
Ton message n'est rien de tout ça, il me paraît plutôt expressif, fort, entier, total, généreux, ouvert, libre, coloré, lumineux, profond, vrai, honnête 🙂
Mais moi-même je suis petite, insignifiante, indéfinie, transparente, influençable, volatile, négligeable, floue, légère, fragile ... Alors que vaut mon jugement ?

(pour moi toutes les sociétés sont humaines puisqu'elles sont faites d'humains, c'est la définition du mot "humain" qu'il faut plutôt revoir).

Juliette...le 27 août 2019 à 23:55  •   17650

Merlin, j'aime beaucoup cette citation de Cioran! Merci!
Strangerquark, je ne suis pas d'accord avec ta définition des sociétés. Mais peu m'importe maintenant que tu réponds à un message de douleur lancinante et permanente mais supportable, par un message de souffrance autrement plus urgente. Je ne saurais que te dire ce soir. Si ce n'est que je me suis sentie, vue, vécue comme ce que tu dis de toi pendant longtemps.
Aujourd'hui, je doute toujours, beaucoup, je me dénigre, encore, malgré tout.
J'ai, semble-t-il, la chance de goûter à une qualité d'amour (sans nul doute celui-là) qui serait presque capable d'inverser le sens du vortex dans lequel on "voyage", pour tenter d'imager un peu ce que peut représenter l'amour, l'innocence d'un enfant..
Personne ne peut survivre sans un amour tangible. Alors vivre?!
Tu as besoin de te sentir aimée, enveloppée, comprise, incluse.
Tes mots si durs pour toi, si doux pour une inconnue semblable, ça fait trop mal.
J'essaie,souvent, de trouver les mots. Je voudrais tellement permettre à d'autres de "sauter" certaines étapes, les voir atterrir tranquillement dans leurs "pantoufles", par un simple mot doux.
C'est pas comme ça que ça marche. Et moi-même j'avance encore sur des terrains meubles.
On peut parler en MP si tu veux

Strangerquarkle 28 août 2019 à 00:05  •   17653

@Juliette ton empathie me touche mais je ne le ressens pas comme une souffrance, j'ai longtemps nié ce que j'étais pour trouver ma place, je n'ai réussi qu'à me perdre. Aujourd'hui je me reconstruis doucement, j'ai beaucoup de bienveillance pour moi et j'utilise les mots pour sublimer ces émotions 🙂

Juliette...le 28 août 2019 à 00:10  •   17656

🙂 😍

Odysseusle 28 août 2019 à 22:25  •   17780

N'est-ce pas dans la nature de l'Homme de vivre en société ?

Est-ce l'Homme qui forge la société ou la société qui forge l'Homme ?

NabouNaboule 28 août 2019 à 22:44  •   17782

L'homme peux aussi très bien vivre en communauté hors de la société qui créée des communautés qui se retournent contre elle.

Odysseusle 28 août 2019 à 23:01  •   17783

Dans ce cas ça forme un microcosme régi par des relations sociales et donc une forme de société alternative.

Pacaloule 28 août 2019 à 23:15  •   17785

Forte et fragile à la fois, d'un bloc et divisée.
Savoir se perdre parfois, afin de se trouver.

NabouNaboule 28 août 2019 à 23:42  •   17787

Je suis pas sur de m'y retrouver la dedans moi :) ça doit être un peu aussi la raison pour laquelle je suis la -_-
Je suis tombé sur une étude de Robin Dunbar, qui a analysé la taille du neocortex des primates et l'a comparé aux nombre d'individus faisant partis de leurs groupes.
Il estimes qu'au delà de 150 individus, la communication et la confiance mutuelle se complique,et implique une structure, une hiérarchie et des règles plus importantes.
Des études sur les réseaux sociaux comme Facedebook ou Twitter se seraient approchées de ce nombre de Dunbar.
Les conséquence d'une société alternative, d'un microcosme ou d'une communauté peux importe l'appellation ne sont également pas les mêmes sur l'environnement.
On pourrait très biens créer des liens entre ces microcosmes avec chacun leurs spécificités tout en préservant l'environnement.

Odysseusle 28 août 2019 à 23:50  •   17789

C'est certain que les questions amenaient à définir s'il y avait déterminisme ou non.

Pour ce qui concerne l'altération de l'environnement, tout dépend s'il y a collaboration entre les groupes ou lutte d'influence.

slyxxle 29 août 2019 à 00:04  •   17790

Je ne me lancerai pas dans le débat "d'il faut faire ci ou ça pour que ça s'améliore" car je n'ai pas la réponse.
Je partage juste @Juliette... ta peine et ta douleur que je ressens aussi quotidiennement. Pour y survivre, je suis souvent obligée de volontairement regarder ailleurs ou ne pas chercher à savoir. Ce que je croise déclenche déjà souvent tellement de douleur que je ne peux pas tout affronter.
J'essaie, à mon échelle, de répandre d'une façon ou d'une autre un peu de plus pour contrer tout ce moins. Je me dis qu'à force, si nous sommes assez nombreux, on pourra peut être faire un peu pencher la balance. Peut être.

NabouNaboule 29 août 2019 à 00:48  •   17793

J'ai pas de réponses non plus, je laisse ca aux gens qualifiés :) et j'ai arrêté de chercher à savoir si il y'avait déterminismes ou non. Trop badant
J'imagine juste un monde sans états fait de plusieurs petites bulles chacune régies par leur propres petites règles et infrastructures moins surchargées, lourdes, imposantes et chimiques , que celles actuelles imposées par nos superpuissances et par l'union européenne.
Toutes interconnectées et dotées d'énergies renouvelables laissant plus de place au développement de la flore.
Ca pourrait peux être déjà calmer certains esprits
Ce n'est que ma bulle :)

ouestlebonheurle 29 août 2019 à 08:10  •   17804

Et quand vous doutez, quand vous souffrez vous pensez quoi exactement ?
Est ce que vos pensées vous emmènent de plus en plus loin dans les profondeurs de détresse et mal-être ?
Ma psy m'avait dit de me forcer à penser des choses positives qui me réconfortent quand ça arrive

Siryackle 29 août 2019 à 08:36  •   17810

J'attends que ça passe... et évite maintenant de me laisser entraîner dans des abysses extrêmes. 😶 😄

slyxxle 29 août 2019 à 09:51  •   17817

Ca me déclenche une profonde tristesse et une profonde peine (parfois une réelle souffrance en fonction des images ou nouvelles), comme lors d'un moment empathique avec qq'un qui souffre, sauf que c'est à la globalité de la planète/humanité/faune/flore. Souvent malgré moi je présente mes excuses en toute sincérité , car je me sens concernée faisant partit de cette "espece destructrice". Puis je suis dans une incompréhension la plus totale du pourquoi et du comment tout cela est possible et du comment nous en sommes arrivé là. A ce moment là, je me recentre, je referme mentalement ce qui a déclenché cela, je tourne la tête, je ferme la fenêtre, afin de ne pas être "mangé" par tout ça et finir par abandonner.
Pas facile tous les jours d'être empathique et de se confronter au monde actuel. C'est vraiment une lutte permanente pour ne pas sombrer dans le désarrois le plus profond.

Heureusement, il y a de petites choses positives qui peuvent aider à compenser, alors j'essaie de surtout regarder ces choses là! 🙂

Pacaloule 29 août 2019 à 11:57  •   17833

Alors, pour être concret: je me suis mis à mon compte après avoir identifié ce que j'aimais et ce que j'aimais pas dans mon travail précédent. Déjà ça a changé beaucoup de choses. Ensuite, j'ai jeté par dessus bord tout ce que je faisais par habitude, par convention, et je me suis recentré sur les activités qui me faisaient du bien. Là j'ai commencé à vraiment sentir que je créais ma vie, au lieu de la subir, et donc d'en souffrir.
Que j'étais en train de réduire le gap qui existait entre ce que j'étais et ce que souhaitais être. En me donnant des objectifs concrets, au lieu de bader nuit après nuit les mirages d'une perfection inatteignable tout en m'abîmant jour après jour sur les écueils du quotidien et les sombres perspectives du monde.
Enfin, j'ai identifié certaines choses chez moi qui dysfonctionnaient et j'ai compris pourquoi.
Un jour après l'autre, quête de l'équilibre dans le déséquilibre permanent, en me faisant aider, et en aidant, tour à tour.
Chacun son mantra, son histoire, son parcours, ses insights.

Juliette...le 29 août 2019 à 23:10  •   17893

Je ne désespère pas de trouver mon issue à moi. La tienne laisse rêveur Pacalou...

Juliette...le 29 août 2019 à 23:13  •   17894

Euh, sociétés, individus...
Tout ce que je dis, c'est que pour moi comme pour beaucoup d'autres, notre société freine les natures originales, débordantes, brouillonnes, humanistes, déconnectées du temps et de l'espace........

Juliette...le 29 août 2019 à 23:17  •   17896

Refaire le monde dans sa tête à longueur de journée et/ou de nuit, ça met en marge quand-même pas mal

Odysseusle 29 août 2019 à 23:31  •   17899

@Juliette...

😀 J'aime bien le dernier post ! C'est tellement vrai !

Juliette...le 29 août 2019 à 23:51  •   17905

😉


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