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366 réels à prise rapide de Queneau

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366 réels à prise rapide de Queneau
Bruinele 07 octobre 2023 à 17:53

Bonjour !
A partir de ce site : https://366reelsrapides.blogspot.com/p/366.html , voici un petit jeu d'écriture qui me trotte dans la tête depuis un moment. Il est tiré directement des « 366 réels à prise rapide de Queneau ». En espérant que ça n'existe pas déjà sur ce site, et que je n'aurais pas vu.

L'idée est de se laisser écrire « comme ça vient » mais sous la contrainte. Queneau était le co-créateur de l'OUvroir de LIttérature POtentielle, OULIPO, atelier d'écriture collectif. Ces exercices ont été repris par des thérapeutes qui ont choisi de remplacer les thèmes par des situations émotionnelles. Ici ce sont celles d'origine.

Les règles d'écriture :
1. Ecrivez sur le vif, c'est à dire comme un instantané de ce que vous ressentez.
2. N'écrivez pas plus de 100 mots, environ 10 lignes.
3. Transcrivez des éléments de votre journée. Cela doit rester ancré dans les événements réels du jour.
4. Suivez la consigne thématique de la date correspondant (voir liste) en adoptant un angle de vue particulier, le vôtre.
5. Tout est possible, tant que vous suivez les consignes. Il n'est pas obligatoire de commencer par l'accroche donnée « Aujourd'hui, etc », ni de la faire figurer dans le texte. Tout style littéraire est accepté.
6. Votre participation est libre. Vous pouvez y participer chaque jour, ou à votre convenance. Pas plus d'un texte par jour cependant.

Les thèmes de Janvier :
1er janvier. Aujourd'hui résolutions révolutions.
2 janvier. Aujourd'hui bleu
3 janvier. Aujourd'hui taper
4 janvier. Aujourd'hui le plus petit des petits riens
5 janvier. Aujourd'hui acheté
6 janvier. Aujourd'hui que deviendra cet enfant plus tard ?
7 janvier. Aujourd'hui surprise
8 janvier. Aujourd'hui une question lue quelque part
9 janvier. Aujourd'hui tentative de liberté
10 janvier. Aujourd'hui livre posé
11 janvier. Aujourd'hui à midi pile
12 janvier. Aujourd'hui description du comportement des humains
13 janvier. Aujourd'hui ce qui ne fonctionne pas
14 janvier. Aujourd'hui transparences
15 janvier. Aujourd'hui j'attends
16 janvier. Aujourd'hui mal
17 janvier. Aujourd'hui, film dont vous êtes le héros
18 janvier. Fragment d'aujourd'hui raconté en recette de cuisine
19 janvier. Aujourd'hui dilemme
20 janvier. Aujourd'hui sans pitié
21 janvier. Aujourd'hui dégoût et des couleurs
22 janvier. Aujourd'hui la force
23 janvier. Aujourd'hui mélange
24 janvier. Aujourd'hui c'est long
25 janvier. Aujourd'hui ce qui vous empêche d'écire
26 janvier. Aujourd'hui numéro en couleur
27 janvier. Aujourd'hui journée des pieds
28 janvier. Aujourd'hui bu
29 janvier. Aujourd'hui une princesse
30 janvier. Aujourd'hui oublié de
31 janvier. Aujourd'hui moment lumineux

Les thèmes de Février :
1er février. Aujourd'hui coup
2 février. Aujourd'hui toujours par deux
3 février. Aujourd'hui question idiote
4 février. Aujourd'hui ça me regarde
5 février. Aujourd'hui vêtement
6 février. Aujourd'hui celui ou celle qui dit "oui"
7 février. Aujourd'hui c'est presque
8 février. Aujourd'hui tourne
9 février. Aujourd'hui véhicule
10 février. Aujourd'hui note
11 février. Aujourd'hui noir
12 février. Aujourd'hui l'imprévu
13 février. Aujourd'hui végétal
14 février. Aujourd'hui actions de votre corps, que des verbes
15 février. Aujourd'hui serrer
16 février. Aujourd'hui liste à faire demain sans faute
17 février. Aujourd'hui certitute absolue
18 février. Aujourd'hui sonnerie
19 février. Aujourd'hui fragment d'aujourd'hui raconté en fait divers
20 février. Aujourd'hui ce qui pourrait me faire passer pour fou
21 février. Aujourd'hui hygiène
22 février. Aujourd'hui quelque chose écrit sur un objet
23 février. Aujourd'hui musique
24 février. Aujourd'hui parce que je le vaux bien
25 février. Aujourd'hui Moi Je
26 février. Aujourd'hui machines
27 février. Aujourd'hui est un solgan publicitaire pour vous vendre
28 février. Aujourd'hui froid
29 février. Aujourd'hui jour en trop

Les thèmes de Mars :
1er mars mars. Aujourd'hui un compliment
2 mars. Aujourd'hui difficile de
3 mars. Aujourd'hui fragment d'aujourd'hui raconté en statistique
4 mars. Aujourd'hui oreilles
5 mars. Aujourd'hui pensée parasite
6 mars. Aujourd'hui il faudrait réparer
7 mars. Aujourd'hui leçon à apprendre par coeur
8 mars. Aujourd'hui féminité
9 mars. Aujourd'hui debout dans
10 mars. Aujourd'hui sentiment de déjà vécu
11 mars. Aujourd'hui blanc
12 mars. Aujourd'hui facile facile
13 mars. Aujourd'hui il a dit
14 mars. Aujourd'hui moment de solitude
15 mars. Aujourd'hui petite satisfaction personnelle
16 mars. Aujourd'hui une belle image
17 mars. Aujourd'hui fallait pas que
18 mars. Aujourd'hui un moment où j'ai regardé l'heure
19 mars. Aujourd'hui en toc
20 mars. Aujourd'hui au pied du lit
21 mars. Aujourd'hui ce qu'il en restera dans un an
22 mars. Aujourd'hui le bien le mal
23 mars. Aujourd'hui toucher
24 mars. Aujourd'hui super héros
25 mars. Aujourd'hui un air en tête
26 mars. Aujourd'hui j'éviterai de dire que
27 mars. Aujourd'hui une personne nerveuse
28 mars. Aujourd'hui action éclair
29 mars. Aujourd'hui ça change tout le temps
30 mars. Aujourd'hui je pourrais écrire sur ma tête
31 mars. Aujourd'hui le monde est petit

Les thèmes d' Avril :
1er avril. Aujourd'hui un pur mensonge
2 avril. Aujourd'hui signature
3 avril. Aujourd'hui ce que l'on porte
4 avril. Aujourd'hui ceux que l'on porte
5 avril. Aujourd'hui un mot que j'ai écrit
6 avril. Aujourd'hui temps qu'il fait
7 avril. Aujourd'hui laisser passer les petits papiers
8 avril. Aujourd'hui itinéraire
9 avril. Aujourd'hui contre le mur
10 avril. Aujourd'hui tout ce qui brille
11 avril. Aujourd'hui moment professionnel
12 avril. Aujourd'hui ils vont bien ensemble
13 avril. Aujourd'hui une pièce particulière
14 avril. Aujourd'hui sacs
15 avril. Aujourd'hui je ne sais pas
16 avril. Aujourd'hui faux et usage de faux
17 avril. Aujourd'hui chaleur de
18 avril. Aujourd'hui ça n'aurait pas dû se passer ainsi
19 avril. Aujourd'hui mains touchées
20 avril. Aujourd'hui rouge
21 avril. Aujourd'hui plaque de rue
22 avril. Aujourd'hui je renonce à
23 avril. Fragment d'aujourd'hui raconté en sondage d'opinion
24 avril. Aujourd'hui à 11h30 précises
25 avril. Aujourd'hui la famille
26 avril. Aujourd'hui table de
27 avril. Aujourd'hui orange
28 avril. Aujourd'hui le confort c'est
29 avril. Aujourd'hui comment lui dire ?
30 avril. Aujourd'hui ce qui craque

Les thèmes de Mai :
1er mai. Aujourd'hui comment je pense à demain
2 mai. Aujourd'hui sucré
3 mai. Aujourd'hui ce qu'il y a dedans
4 mai. Aujourd'hui insecte
5 mai. Aujourd'hui je pourrais tout aussi bien
6 mai. Aujourd'hui un carré parfait
7 mai. Aujourd'hui pour de semblant
8 mai. Aujourd'hui la ligne qui va de
9 mai. Aujourd'hui ventre
10 mai. Aujourd'hui une multitude de
11 mai. Aujourd'hui IL FAUT
12 mai. Fragment d'aujourd'hui raconté en poésie
13 mai. Aujourd'hui la toute première question qu'on va vous poser
14 mai. Aujourd'hui enfant
15 mai. Aujourd'hui un mot en anglais
16 mai. Aujourd'hui la sécurité c'est
17 mai. Aujourd'hui tache
18 mai. Aujourd'hui elle a dit
19 mai. Aujourd'hui un projet
20 mai. Aujourd'hui une consigne
21 mai. Aujourd'hui une photo qui vous touche
22 mai. Aujourd'hui assez de
23 mai. Fragment d'aujourd'hui dont Hitchcock aurait fait un film
24 mai. Aujourd'hui c'est mécanique
25 mai. Aujourd'hui contre
26 mai. Aujourd'hui une pensée sauvage
27 mai. Aujourd'hui beaucoup trop de
28 mai. Aujourd'hui pris entre les deux
29 mai. Aujourd'hui bijou
30 mai. Aujourd'hui la peine de
31 mai. Aujourd'hui comme un touriste

Les thèmes de Juin :
1er juin. Aujourd'hui que reste-t-il de
2 juin. Aujourd'hui une addiction
3 juin. Aujourd'hui je n'aime pas
4 juin. Aujourd'hui une action soignée
5 juin. Aujourd'hui un parfum
6 juin. Aujourd'hui un jeu
7 juin. Aujourd'hui orgueil de
8 juin. Aujourd'hui je n'ai rien dit quand
9 juin. Aujourd'hui une petite lumière
10 juin. D'aujourd'hui, j'oublierai certainement demain que
11 juin. Aujourd'hui si je portais des lunettes roses j'écrirais
12 juin. Aujourd'hui une confidence
13 juin. Aujourd'hui cheveux
14 juin. Aujourd'hui envie d'être à
15 juin. Aujourd'hui comme ça et pas autrement
16 juin. Aujourd'hui faim de
17 juin. Aujourd'hui est une petite annonce
18 juin. Aujourd'hui réflexe
19 juin. Aujourd'hui qui, quoi, quand, où, comment et pourquoi ?
20 juin. Aujourd'hui la fin de
21 juin. Aujourd'hui feu de
22 juin. Aujourd'hui rien n'aurait changé si
23 juin. Aujourd'hui ce qui s'accroche
24 juin. Aujourd'hui ceux qui s'accrochent
25 juin. Aujourd'hui présentation de
26 juin. Aujourd'hui des nombres concrets
27 juin. Aujourd'hui me manque peut-être
28 juin. Aujourd'hui tout le monde ne porte pas de lunettes
29 juin. Aujourd'hui tout le monde ne dit pas merci
30 juin. Aujourd'hui tout nouveau

Les thèmes de Juillet :
1er juillet. Aujourd'hui clés
2 juillet. Aujourd'hui elle ressemblait à
3 juillet. Aujourd'hui est un plan
4 juillet. Aujourd'hui premission accordée
5 juillet. Aujourd'hui moment où la nuit tombe
6 juillet. Aujourd'hui c'est bien une vache
7 juillet. Aujourd'hui matière vive
8 juillet. Aujourd'hui mémoire morte
9 juillet. Aujourd'hui une liste
10 juillet. Aujourd'hui quelque chose que je ne comprendrais jamais
11 juillet. Aujourd'hui prouve que j'ai aussi les pieds sur terre
12 juillet. Aujourd'hui prouve que le sol remue
13 juillet. Aujourd'hui prouve que le sol présente quelques failles
14 juillet. Aujourd'hui un défile de
15 juillet. Aujourd'hui option a ou option b
16 juillet. Aujourd'hui ça ressemble presque à une blague
17 juillet. Aujourd'hui vite vite
18 juillet. Aujourd'hui pas malin
19 juillet. Aujourd'hui sur le réseau
20 juillet. Aujourd'hui ce qui a un sens
21 juillet. Aujourd'hui le destin a encore frappé
22 juillet. Aujourd'hui encore jeune
23 juillet. Aujourd'hui toujours vieux
24 juillet. Aujourd'hui est un parc d'attractions
25 juillet. Aujourd'hui mauvais endroit ou mauvais moment
26 juillet. Aujourd'hui manque
27 juillet. Aujourd'hui le fil
28 juillet. Aujourd'hui ce qui a été le plus court
29 juillet. Aujourd'hui sport
30 juillet. Aujourd'hui un objet par terre
31 juillet. Aujourd'hui juste un seul mot

Les thèmes de Août :
1er août. Aujourd'hui mangé
2 août. Aujourd'hui horizontales et verticales
3 août. Aujourd'hui phrases entendues
4 août. Aujourd'hui virilité
5 août. Aujourd'hui offre spéciale
6 août. Aujourd'hui violent
7 août. Aujourd'hui coule
8 août. Aujourd'hui des papiers
9 août. Aujourd'hui bouches
10 août. Aujourd'hui la chose à ne pas dire
11 août. Aujourd'hui liberté chérie
12 août. Aujourd'hui quelque chose qui clignote
13 août. Aujourd'hui la dernière fois que
14 août. Aujourd'hui le fruit de
15 août. Aujourd'hui on pourrait presque toucher
16 août. Aujourd'hui comme si vous l'aviez vécue avec quelqu'un d'autre, mais qui ?
17 août. Aujourd'hui l'ordinateur
18 août. Aujourd'hui cinq mots essentiels
19 août. Aujourd'hui en gros
20 août. Aujourd'hui au téléphone
21 août. Aujourd'hui on conserve
22 août. Aujourd'hui j'évite
23 août. Aujourd'hui chaussures
24 août. Aujourd'hui un trou
25 août. Aujourd'hui essayé de
26 août. Aujourd'hui demi-vérité
27 août. Aujourd'hui ce petit coin de nature
28 août. Aujourd'hui succession de bruits
29 août. Aujourd'hui un geste qui veut dire
30 août. Aujourd'hui les toilettes
31 août. Aujourd'hui le territoire de

Les thèmes de Septembre :
1er septembre. Aujourd'hui animal
2 septembre. Aujourd'hui emballage
3 septembre. Aujourd'hui dans mes poches
4 septembre. Aujourd'hui douceur de
5 septembre. Aujourd'hui carrelage
6 septembre. Aujourd'hui le piège
7 septembre. Aujourd'hui une affaire de choix
8 septembre. Aujourd'hui croire que
9 septembre. Aujourd'hui reflet
10 septembre. Aujourd'hui contenu et contenant
11 septembre. Aujourd'hui l'écran
12 septembre. Aujourd'hui la cinquième personne qui va vous parler
13 septembre. Aujourd'hui escaliers / escalators / ascenseurs
14 septembre. Aujourd'hui un gros mot
15 septembre. Aujourd'hui agacé de
16 septembre. Aujourd'hui une affiche
17 septembre. Aujourd'hui dommage
18 septembre. Aujourd'hui moment du réveil
19 septembre. Aujourd'hui profonde pensée philosophique
20 septembre. Aujourd'hui un outil pour
21 septembre. Aujourd'hui pas envie de
22 septembre. Aujourd'hui quatre murs
23 septembre. Aujourd'hui ça tombe
24 septembre. Aujourd'hui nouvelle connexion neuronale
25 septembre. Aujourd'hui où étiez-vous entre 13h et 13h05. Que faisiez-vous ? Vous avez un alibi ?
26 septembre. Aujourd'hui un meuble a des formes
27 septembre. Aujourd'hui pour ligne d'horizon
28 septembre. Aujourd'hui derrière la vitre
29 septembre. Aujourd'hui j'ai fait de mes mains
30 septembre. Aujourd'hui un amical

Les thèmes de Octobre :
1er octobre. Aujourd'hui perte de
2 octobre. Aujourd'hui un visage
3 octobre. Aujourd'hui comme un avis à la population
4 octobre. Aujourd'hui une seule question :
5 octobre. Aujourd'hui en noir et blanc
6 octobre. Aujourd'hui ça passe
7 octobre. Aujourd'hui ça casse
8 octobre. Aujourd'hui ça ramasse
9 octobre. Aujourd'hui ça amasse
10 octobre. Aujourd'hui comme tous les jours
11 octobre. Aujourd'hui cherche toujours
12 octobre. Aujourd'hui pas bien rangé
13 octobre. Aujourd'hui une couleur qui sent
14 octobre. Aujourd'hui sujet brûlant
15 octobre. Aujourd'hui avance comme
16 octobre. Aujourd'hui comme un gosse
17 octobre. Aujourd'hui de l'argent
18 octobre. Aujourd'hui l'ombre de
19 octobre. Aujourd'hui besoin d'un objet essentiel
20 octobre. Aujourd'hui attention particulière à faire...
21 octobre. Aujourd'hui attention particulière à ne pas faire...
22 octobre. Aujourd'hui il me faudrait un mot pour désigner
23 octobre. Aujourd'hui à la poubelle
24 octobre. Aujourd'hui sens interdit
25 octobre. Aujourd'hui parti
26 octobre. Aujourd'hui première fois que
27 octobre. Aujourd'hui un moment de vacances
28 octobre. Aujourd'hui rondeurs
29 octobre. Aujourd'hui douleurs
30 octobre. Aujourd'hui le roi
31 octobre. Aujourd'hui métallique

Les thèmes de Novembre :
1er novembre. Aujourd'hui la terre
2 novembre. Aujourd'hui pourquoi c'est compliqué
3 novembre. Aujourd'hui en bois
4 novembre. Aujourd'hui ça ne se passera pas comme ça
5 novembre. Aujourd'hui dans l'actualité
6 novembre. Aujourd'hui une fleur
7 novembre. Aujourd'hui j'ai l'habitude de
8 novembre. Aujourd'hui ça a l'air vieux mais
9 novembre. Aujourd'hui hommes et femmes
10 novembre. Aujourd'hui une personne insignifiante. Vraiment ?
11 novembre. Aujourd'hui pierre à pierre
12 novembre. Aujourd'hui derrière une porte
13 novembre. Aujourd'hui pas de place pour
14 novembre. Aujourd'hui un engagement
15 novembre. Aujourd'hui dans le rôle principal il y a
16 novembre. Aujourd'hui comme un fil d'Ariane
17 novembre. Aujourd'hui des bas des hauts
18 novembre. Aujourd'hui c'est parfois si simple de
19 novembre. Aujourd'hui une lumière
20 novembre. Aujourd'hui manger, boire, fumer, respirer, consommer
21 novembre. Aujourd'hui une chance
22 novembre. Aujourd'hui suffirait de trois rien pour que
23 novembre. Aujourd'hui séduction de
24 novembre. Aujourd'hui j'étais un animal quand
25 novembre. Aujourd'hui tête pleine de
26 novembre. Aujourd'hui une bonne chose de faite
27 novembre. Aujourd'hui armé comme le béton
28 novembre. Aujourd'hui détails au plafond
29 novembre. Aujourd'hui rues
30 novembre. Aujourd'hui le prix à payer

Les thèmes de Décembre :
<span style="background-color: #edf7fb;">1er décembre. Aujourd'hui en retard</span>
2 décembre. Aujourd'hui la beauté à cet endroit précis
3 décembre. Aujourd'hui une coupe franche
4 décembre. Aujourd'hui jeu de société partant d'une case départ
5 décembre. Aujourd'hui masques et attitudes
6 décembre. Aujourd'hui un secret
7 décembre. Aujourd'hui phrase que l'on m'a dite
8 décembre. Aujourd'hui foule
9 décembre. Aujourd'hui j'écris en CAPITALES un projet minuscule
10 décembre. Aujourd'hui de l'eau
11 décembre. Aujourd'hui reproches
12 décembre. Aujourd'hui est un conte de fées
13 décembre. Aujourd'hui irréel
14 décembre. Aujourd'hui gens sans importance
15 décembre. Aujourd'hui il faudrait crier
16 décembre. Aujourd'hui tissus
17 décembre. Aujourd'hui un pli
18 décembre. Aujourd'hui ce que j'ai laissé tomber
19 décembre. Aujourd'hui le sens de l'adaptation
20 décembre. Aujourd'hui collection de regards
21 décembre. Aujourd'hui il paraît que
22 décembre. Aujourd'hui provisoire qui dure
23 décembre. Aujourd'hui petite violence
24 décembre. Aujourd'hui quelque chose de triangulaire
25 décembre. Aujourd'hui ce qui brille
26 décembre. Aujourd'hui vous auriez dû lire votre horoscope qui vous aurait prévenu
27 décembre. Aujourd'hui un idéal de traverse
28 décembre. Aujourd'hui bras
29 décembre. Aujourd'hui on ne vous la fait pas
30 décembre. Aujourd'hui une phrase que j'ai dite
31 décembre. Aujourd'hui ce qui demeure immobile

Bruinele 07 octobre 2023 à 17:55  •   104306

J'ai décidé de ne plus fuir ce qui me faisait souffrir depuis des semaines, voire des mois. Je me suis un peu poussée, me disant qu'il fallait faire un pas de côté, aller chercher l'inconnu et la joie d'être, plutôt que de rester coincée dans les vibrations vaguement désagréables que je perçois dans sa présence virtuelle. Et aujourd'hui, ça passe, je le constate dans mon coeur, bien plus léger, et joyeux. Et c'est merveilleux.

paradoxle 07 octobre 2023 à 19:49  •   104310

7 octobre. Aujourd'hui ça casse.


Je me suis légèrement fait mal au genou il y a quelque temps et je pensais que ça passerait. Mais non, depuis ce matin, j'ai de plus en plus mal et ça devient même franchement douloureux. Fais chier. Je ferai bien de faire attention si je ne veux pas que ça empire et d'aller consulter avant que ça casse.

Bruinele 07 octobre 2023 à 20:21  •   104311

Ahahah ! je lance un jeu et je me plante de jour, car j'avais préparé ce texte hier ! :D

Et justement, oui ! Car depuis hier je ne me laise plus marcher sur les pieds par de sombres vibrations. Or je viens tout juste de le vérifier, et j'ai senti combien ma détermination était plus forte que toute volonté, même inconsciente, à me blesser. C'est l'environnement qui a cassé, mais sans que cela ne m'impacte en retour. Aujourd'hui ça casse, mais sans que j'en sois meurtrie. Comme quoi, du bon peut toujours advenir, pour peu qu'on y croit.

Juliette.le 07 octobre 2023 à 21:08  •   104312

A la ducasse...
Les manèges, à moitié vides, crachent leurs lumens au ciel indifférent.
Des ados sans le sou traînent leur triste dégaine de désirs avortés.
Un vieux clochard, tombé, ne sait se relever. Je l'aide, n'y arrive pas... Enfin, un homme vient nous aider.
Dans les UFO catchers, les peluches délaissées puent la vacuité et le polyester.
Aujourd'hui, à Valenciennes, la débauche de couleurs et de r'nb ne masque pas la détresse. Ça casse.

Juliette.le 07 octobre 2023 à 22:10  •   104315

Et vivement demain... 😄

o0o.1le 08 octobre 2023 à 11:19  •   104326

Je suis contente de voir ce jeu arriver ici. Il m'a toujours fait envie de m'inscrire sur d'autres forums pour y participer. Aujourd'hui, je n'ai plus besoin de faire l'effort d'aller vers lui, c'est lui qui vient vers moi. Depuis hier je regarde la liste des mots, j'ai des phrases pour les mots de hier ou de demain mais point pour aujourd'hui. Et ceux que j'ai aujourd'hui pour demain tomberont-ils dans le panier de l'oubli d'ici là. Imagination réfractaire à toute contrainte ? Rebelle à toute injonction ? Ai-je tant souffert des intitulés de dissertations ? Oui, ce n'est pas impossible que sous une forme avortée ressuscitent ces angoisses des sujets d'examen auxquels je ne comprenais jamais rien. Je me perdais dans les multiples chemins que ça semblait ouvrir, je ne voyais pas ce qui était attendu que je restitue. Je ne savais pas que j'avais les bonnes réponses, je ne savais pas disserter sur elles, je ne voyais pas l'intérêt d'aller au delà que d'afficher la bonne réponse. Mes réponses tenaient en deux ou trois phrases, alors j'avais le sentiment que je ne connaissais pas les bonnes réponses. Bref, aujourd'hui comme hier, je me sens à la ramasse. La liste dit : "ça ramasse". "Être à la ramasse" peut-il être une réponse ? Fais iech !
Pfiù...
Ça ramasse... pas encore les feuilles par terre parce que l'automne n'est pas assez en avant dans la saison et qu'elles sont encore accrochées aux branches.
🥴
Ça ramasse.. pas encore les champignons parce qu'il n'a pas assez plu.

Juliette.le 08 octobre 2023 à 11:42  •   104327

😀 Ben oui que c'en est une de réponse. Enfin, pour moi oui, mais rentres-tu dans les cases? 😉
Quant à moi, je n'ai encore rien (ni personne 🙄 ) ramassé aujourd'hui mais peut-être plus tard...

Bruinele 08 octobre 2023 à 12:04  •   104329

Bien sûr que ta réponse première collait ! C'est un thème, une proposition d'ambiance, pas une contrainte formelle d'accroche... enfin moi je vois ça comme ça ;)

Aujourd'hui... Des brassées de légumes hypothétiques à ramasser, suite à un appel à dons fait par un couple d'amis maraîchers. Leur appel est d'autant plus poignant que je connais leurs difficultés, qu'ils taisent pudiquement. Malheureusement, aucun don n'est à ma portée. Surtout pour récupérer des semences paysannes dont je ne ferais rien. C'est un vrai crève coeur pour moi, et le sentiment de n'être plus à ma place dans ce village. Je rêve d'autres brassées et je le vis comme un signe, tout en me disant que c'est stupide.

Sandcoeurle 08 octobre 2023 à 13:17  •   104331

Aujourd'hui je ramasse les dernières tomates de mon mini pseudo potager .C'est une page qui se tourne , une saison qui prend fin , une page qui se tourne ... une page qui se tourne , tellement de pages se tournent dans la vie . Aujourd'hui c'est le départ d'un de mes enfants , ça y est il se prépare à quitter le nid pour vivre sa vie ... il est le premier réellement ... j'me ramasse ...

Fropople 09 octobre 2023 à 11:06  •   104363

Un nouveau prestataire est arrivé, pour travailler avec moi sur la maintenance et le développement des programmes en Java. Étant celui ayant hériter de cette responsabilité, je suis le plus qualifié à lui transmettre mes connaissance sur notre environnement de travail. Je lui donne donc un maximum d'informations pour l'aider à monter en compétence en espérant qu'il les assimilera le plus rapidement afin d'avoir un collègue sur lequel je puis compter.

Bruinele 09 octobre 2023 à 11:57  •   104366

Aujourd'hui ça amasse.
L'idée d'amasser ne m'est pas familière et m'oblige à réfléchir. Qu'est-ce qu'on amasse, à part l'argent ? Ah si, tout ce qui peut constituer une collection, ou une somme. Depuis des mois je lis, annote, relit mes notes, mixe, synthétise, modélise, tout un tas de livres et conférences scientifiques (et parfois spirituelles) sur la conscience, la vie et son sens, s'il en a un, l'Esprit, le libre arbitre, la Réalité et son double, le Réel, le Temps qui n'existe pas, etc. Depuis des mois j'amasse des connaissances et je me suis levée ce matin en me disant que le temps de cet « amassage » devrait bientôt toucher à sa fin.

Juliette.le 09 octobre 2023 à 15:51  •   104371

Un amas lyophilisé.
Les objets, les conquêtes, les connaissances, les apparences, les démences, j'amasse, j'amasse.
Pour ça je me lève tôt, d'ailleurs je ne dors plus que devant un écran qui me dicte mes rêves.
J'aime vite, et pas loin. Il y a toujours mieux, toujours plus...
Loin de la mélodie chantée "amabile" par la vie, je m'exécute.
Sur la Terre asséchée, ne restent que ces montagnes de chimères amassées.

Lisicale 09 octobre 2023 à 22:25  •   104384

Je suis à la masse, vraiment. Fourbue, rompue. Ras l'cul. Je n'amasse pas : on me nasse ! On me contraint, on me casse les reins, et franchement pour pas grand chose ou rien.
Cent mille milliards de problèmes, pardon Queneau, mais j'en ai ras les quenottes. Pas envie d'amasser, mais de me casser.
La nuit dernière, je regardais la lune. Je l'ai vue pleine, maintenant croissant, bout d'ongle, virgule... Et je me suis dit que c'était une horloge. C'est ça. La lune est une horloge lente, où les heures sont des nuits...
J'ai essayé de pointer mon doigt vers elle, dans l'espoir fou d'arrêter sa course un instant.
Mais comme un imbécile mon doigt me bouchait la vue... 😉

Hinenaole 09 octobre 2023 à 22:57  •   104389

Oui c'est clair, @Lis'. Ça amasse et ça ramasse. En masse. Mais bon tant que ça n'émascule. Bref, j'encu.. 😄 [rhooo! 😊] Il faut dire aussi que tout n'est pas d'argent, d'agent orange ou de surfer dérangeant. Quand ça n'amasse plus, ça pue. Et puis pas plus que ça. Non plus. Faudrait voir finalement les cordons de la bourse qui débourse 'queue' pour des bourses. Mais pas les miennes. Au chaud dans le slip, je n'irais pas dire que je les masse quand-même, ni les amasse (sont que deux), mais faut bien en faire quelque chose. Alors, les co**lles sur la table, oui, j'écris mots avec des gros mots et c'est presque rigolo. Reste à ne pas faire de fautes. De goût qui mène au dégoût. Ou alors si peu. Juste des gouttes! Des mots qui, des gouttes, est le plus gros des mots qui fait grumeaux? Je ne sais. Mais au moins, pour faire texte qui perplexe laisse, c'est bien que le mot s'amasse et se ramasse. En masse. Pour un peu j'écrirais bien du rap, là. Mais ça rappe. Aux coudes. Ouille! Tout le monde n'aime pas ça et quand ça rape trop, ça dérape souvent. Tu en mets, tu en rajoutes, et tu ratt-rap-es ta phrase qui a tant amassé qu'elle s'est ramassée dans les caillous, les choux, les joujoux, avec des écroux sous les genoux. Mais bon c'est toujours mieux que d'aller taper dans les "bijoux". Rhaaa... Même parfois, sur ça, y bout l'hibou! Bref, faut s'arrêter là, parait-il. 100 mots et quelques, c'est de toute façon sans mots de trop. Point Babar.
@Lisica

Fropople 10 octobre 2023 à 08:56  •   104403

Aujourd'hui, mardi 10 octobre 2023, 8h45, je m'en vais au travail. Cela rejoint une succession relativement longue, un peu plus de 2 ans pour cette mission. Je suis un peu partagé en terme de ressenti vis à vis de ce travail, d'un côté, une forme d'ennuis dû à une maque de challenge, de stimulation et d'apprentissage. Je suis pleinement apte à faire ce qu'on me demande et il n'y a pas de défis qui me pousserait à avoir une impression de réalisation. De l'autre il n'y a aucune pression, c'est une bienveillance et entraide facile très agréable. Néanmoins n'ayant pas le courage et l'énergie nécessaire pour chercher autre chose, je me contente de mon habitude, à voir pour combien de temps encore.

Bruinele 10 octobre 2023 à 17:58  •   104417

Aujourd'hui comme tous les jours depuis quelques mois j'ai travaillé sur un projet de modélisation littéraire, et j'y ai mis la même ferveur et la même attention. Mais ce n'était pas un jour comme les autres, car la semaine dernière j'ai fait "un pas de côté"qui m'a remise sur mon chemin, et aujourd'hui j'ai pris en compte mon corps et son énergie d'une façon totalement nouvelle. Me voilà donc tellement différente que je pense être au début d'un nouveau cycle, et ce "comme tous les jours" devrait donc démarrer donc aujourd'hui.

Kobayashile 10 octobre 2023 à 21:44  •   104427

2x3 haikus tantriques et un affinement de la psychologie de mes partenaires du cours de danse. J'espère que je ne vais pas me lasser...

Fropople 11 octobre 2023 à 14:16  •   104457

Par moment se rappelle à mon coeur, la plainte de la solitude, l'espoir semblant irréalisable de créer un lien profond avec une douce femme qui aurait comme par magie la faculté d'alléger ma vie, de dissiper mes craintes et mes doutes et me permettre d'être pleinement moi. Je cherche toujours, cette divine moitié introuvable, et dans le même temps, je cherche toujours, à revoir à la baisse mes attentes phantasmagoriques...

Sandcoeurle 11 octobre 2023 à 15:09  •   104459

11 octobre
aujourd'hui cherche ...



Je cherche mes clefs pour sortir de ma maison... fatiguée de chercher les pièces manquantes ou trop douloureuses dans un passé qui fut mais qui n'est plus , de les recoller une à une .Le puzzle est là , je crois que toutes les pièces sont là entassées ... mais je ne vois pas la clé pour sortir de mon for intérieur .Je regarde dehors , cherche une lumière qui me guiderait mais je ne la vois pas , c est aussi terne et triste que mes tripes ... Je ne cherche plus , j'observe assise sur le seuil de ma porte entre démons intérieurs et monstres extérieurs , là dans ma solitude salvatrice .

Bruinele 11 octobre 2023 à 17:40  •   104461

Je cherche, encore et toujours, ce qui fait sens dans ma vie et dans la Vie en général, plus aujourd'hui qu'hier et probablement moins que demain. Chercher c'est créer du rêve, du sens, du possible, de la Vie. Le jour où je cesserai de chercher, c'est que je serai passée dans un autre état, ailleurs. Mais même là bas, je ne me vois pas cesser de chercher, car je suis en quête, et cette quête est une recherche, dont je ne me lasse pas.

paradoxle 12 octobre 2023 à 03:11  •   104473

Aujourd'hui : pas bien rangé !

Vous me trouverez en ce jour ralant, pestant et quelque peu déconfit. Mon genou est mal en point, le ménisque d'après le jeune médecin. Je suis bon pour une IRM, pas de rendez-vous avant trois semaines. Bon pour aller voir un chirurgien du genou, pas de rendez-vous avant un mois et demi. Et une probabilité non négligeable d'un petit tour sur le billard. Pffff !!!
J'imagine que c'est mon genou droit qui est jaloux de l'opération mon genou gauche il y a deux ans. Je vais retrouver une symétrie.

Faut pas que je fasse le con de peur que ça ne s'aggrave en attendant le verdict. Je fais donc le minimum, tranquille mon coco, on va se calmer. Et je dois dire non sans vergogne que là, maintenant, chez moi, ben c'est pas bien rangé.

Mais je vais me reprendre. Demain, je range, doucement, sans forcer, pffff !!!
Car vendredi j'ai deux élèves qui passent. Ça c'est la note positive, je donne les cours chez moi, donc ça va, rien de grave, ça va bien se passer, respire !

Sandcoeurle 12 octobre 2023 à 11:49  •   104489

12 octobre

aujourd'hui pas bien rangé ....
Pourtant hier j'ai commencé , un oiseau quitte le nid et me voilà à tout réorganisé , mettre ça là et ceci ici . Mais pourquoi je garde ça , retrouver et regarder la boite de leur premier jour . Alors j'en fous partout , je monte et descends , réorganiser pour combler un vide .

Ce matin au réveil , impossible de bouger, les articulations endolories , le corps ankylosé . Alors certes ce n'est pas bien rangé mais je n'en suis pas dérangée .

Bruinele 12 octobre 2023 à 14:19  •   104496

Du chaos naît la vie. A trop vouloir ranger on finit par l'éteindre. Aujourd'hui ça tombe bien, ils font l'isolation dans les combles. Un bazar pas possible a envahi la maison. Clairement c'est le chaos, mais je m'en réjouis puisqu'il annonce de meilleures températures pour l'hiver. Et puis c'est à eux qu'il revient de tout remettre en état. Dans quelques heures ce sera terminé, et tout sera de nouveau comme j'aime, un rangement qui vaut ce qu'il vaut mais qui est le mien.

Fropople 12 octobre 2023 à 16:45  •   104497

Comme d'habitude, mon bureau peut paraître à autrui fort désordonné : un calendrier inusité, un vieux masque troué, un post-it égaré, quelques origami, un rubik's cube, des lunettes de protection, tout un tas de petits cailloux...
Néanmoins ce désordre naturel est pour moi parfaitement ordonné, plein de superflu nécessaire.

o0o.1le 12 octobre 2023 à 17:49  •   104498

Comment ça, aujourd'hui pas rangé ? Je vois au contraire que ma poussière est parfaitement et régulièrement déposée sur les surfaces qui m'entourent. De ci, un livre qui a attendu trop longtemps, de là un cahier fermé, le meuble blanc en semble dépourvu mais mes chiffons ne sont pas dupes, ici aussi la poussière est bien rangée, elle recouvre l'ojet, la surface, comme la neige sait le faire en hiver de nos extérieurs. La poussière, c'est la neige intérieure, celle qui aussi fait éternuer. Allergènes ou virus, l'éternuement ne compte pas, il joue son rôle.
Vivre dans l'inrangé, et voir la poussière s'installer... tout un programme de méditation.

Juliette.le 13 octobre 2023 à 00:19  •   104515

Je cours sous le préau et m'invente des prairies, mauve jacinthe enivrant goût abeilles.
Je fuis en haut du talus-cachette, vert fraternel amer du buis.
Mes parents sont poupées mannequin, chair plastique cheveux patchouli.
Nuits blanches et rêves qui sauvent, bleu lavande parfum bois et encre.
Ne plus chercher et goûter mieux, nuances de terre, nez de tous feux.

Juliette.le 13 octobre 2023 à 07:21  •   104520

(Désolée, j'étais un peu en dehors des clous encore. D'ailleurs, évidemment que je cherche encore, mais je voulais évoquer l'idée de fignoler ce qui est déjà là, et d'être moins avide dans la recherche...
Et bonne journée à ceux qui le liront 😉 )

Fropople 13 octobre 2023 à 08:12  •   104521

(@Juliette. Techniquement tu l'as écrit le 13 donc avec le thème "une couleur qui sens" et pour le coup, ça correspond plutôt bien, j'ai pensé que ce thème du 13 t'inspirerait particulièrement et que tu t'étais empressée de l'écrire passer minuit 😂 )

Juliette.le 13 octobre 2023 à 09:04  •   104523

(Hi hi, c'est vrai que ça donne cette impression. En fait, oui, n'étant pas inspirée ces derniers jours, j'ai effectivement regardé le thème suivant en avance. Je pensais bien qu'avec celui-ci, j'aurais sûrement des trucs à dire. Mais, finalement, hier soir j'étais chez des amis et ce n'est qu'en rentrant que je suis retombée dessus. Et, oui, il m'a replongée dans mon enfance...
Là où je ne suis jamais dans les clous, c'est que je ne pars pas d'un fait du jour...)

Fropople 13 octobre 2023 à 11:15  •   104525

Comment sentent les couleur ? Je serais curieux d'en connaitre l'odeur, mais n'étant pas synesthète, nul odeur n'est associé aux couleur perçues par mon regard. Le plus proche que je puis faire est de penser à des couleurs étant par là également nom de fleurs ou de fruits, ainsi le rose peut sentir la rose et l'orange évoquer le parfum des agrumes. Mais c'est là un exercice de penser qui ne me procure aucune sensation concrète.

Sandcoeurle 13 octobre 2023 à 14:04  •   104526

13 octobre : une couleur qui sent

Perso , beaucoup de couleur sont associés à des odeurs mais aussi à un goût .
celle qui me vient à l'esprit et qui titille mes capteurs olfactifs et gustatifs est l'ocre .
l'ocre c est le curry . Pourquoi ? Je ne sais pas ...

Bruinele 13 octobre 2023 à 15:30  •   104527

( @Juliette : selon moi, rien que le fait d'essayer de suivre les règles, même à sa façon, fait partie du jeu. Par contre, toujours selon moi, c'est justement ces petits pas de côté qui sont intéressants à analyser, car là c'est vraiment "Toi" - ton inconcient- qui parle et te dit, rien qu'à "toi" - ton Ego -, certaines choses que tu n'arrives pas à exprimer autrement 😉 )


Je dois préparer un peu de terre pour le cercle des Gardiennes. J'ai repris le petit pot, encore rempli, et déjà utilisé lors des deux cycles précédents. Un signe ou une facilité ? Je connais le rituel de dimanche prochain. Je vais y déposer la promesse de mes rêves d'avenir. Mais la terre marron foncé, ramassée il y a deux ans, me rappelle que j'aurais aimé déposer un autre terreau dans ce pot. Une poignée de terre sableuse, d'un brun clair aux parfums de mer. Le rêve d'un bleu changeant, horizon maritime et salé dont l'iode imprègnerait mes sens au rythme des marées. Un signe, peut-être.

Juliette.le 13 octobre 2023 à 19:36  •   104537

Oui @Bruine, sur ce coup-là, c'était du lourd. 🥴

o0o.1le 13 octobre 2023 à 20:40  •   104544

Mais quelle idée encore que voilà ! Mon cerveau ne sait pas sentir les couleurs. Mon cerveau voit les couleurs, sent les odeurs. Si l'hiver était là je sentirais l'orange de mon oranger. Si le printemps était là, je sentirais le violet de la violette. Mais aujourd'hui, c'est l'automne, et je n'ai pas encore senti le marron chaud sur la poële percée...

Sandcoeurle 14 octobre 2023 à 02:12  •   104566

14 octobre
aujourd'hui sujet brûlant ...

j'ai joué de la zappette après le film sur Arte ... j'suis tombée sur Jane Birkin chantant "les ballons rouges" avec les enfoires , grande dame pour moi je pleure , j'ai re zappé j'suis tombée sur les infos ... La guerre israélo palestinienne , attentat au couteau à Arras ... je ne peux pas ... je bois de desolation

o0o.1le 14 octobre 2023 à 08:09  •   104568

Sujet brulant au singulier ?
Aujourd'hui ils sont bien trop nombreux pour faire état de tous... Et encore, et encore... quel sera celui d'aujourd'hui... ?
Il ne faut pas céder au désespoir disait Hubert Reeves décédé hier. Je pense à S. Zweig qui s'est suicidé faute de trouver un brin d'espoir dans le monde de 1942 auquel se raccrocher.
La paix interesse-t-elle encore quelqu'un sur cette terre ?
La guerre, les guerres, les conflits, les haines, les vengeances sujets brûlants devenus banals...

Timide02le 14 octobre 2023 à 09:47  •   104571

@o0o.1
J'invite à lire cet article du Monde diplomatique datant de 2018 : La dualité du projet sioniste
Cela fait plus d'un siecle que cela dure ... donc oui le sujet est devenu banal
Logique de colonisation, alliance entre sionistes et antisémites, nationalisme fanatique, intégrisme religieux ...
Non il n'y a plus d'espoir ... ca me fait vomir.

Bruinele 14 octobre 2023 à 12:26  •   104580

Démissionner ou pas, d'un poste d'officier, dans un jeu. Cela semble futile, gravement anecdotique. Et pourtant ça ne l'est pas, du tout. Ça me prend la tête, et ce dès le réveil. J'y pense depuis des jours, m'incitant à tenir bon, ne pas fuir, ne pas plier. Mais dans quel but, sinon lui montrer que je ne lâche pas, en conservant un titre qui n'a d'autre valeur que celle que je lui donne. Sans doute ferais-je mieux de tout brûler, plutôt que de m'y consumer. Il s'agit après tout de ma place de Sujet. Et c'est bien la seule voie qui m'appartienne pleinement, l'unique voix à faire entendre, là bas comme ici.

Hinenaole 14 octobre 2023 à 15:55  •   104593

14 octobre > thématique: sujet brûlant. 🤔 Alors, dans l'actualité, soit il y a le choix du Hamas (...qui "ramasse". Oui bon ok, je ne vais pas me relancer encore dans du faux rap 😜) ou bien alors, me concernant - dans ce cas seulement - soit évoquer plutôt les femmes, les féminines, les muses, les belles, les vahinés et les lédés, les lolitas et les lolas, les créatures, les frangines, les régulières, les grandes prétesses, les maîtresses SM, les mères Thérésa, les gaïas, les gynées, les reines, les vixens, les princesses, les misses, les dames, les ladies, les dulcinées, les messalines, Les Mulan, les Saignée, les Mona Lisa, les Marylin et LA Juliette Nourredine. Mais, même en plus de cent mots où en plus de cent noms, je ne saurais dire comment exprimer à tel point ce sujet m'est Ardant... A tiens! J'ai bien failli oublier Fanny, dans la liste des iconiques. Du coup, c'est embêtant. 😅

paradoxle 15 octobre 2023 à 01:48  •   104625

Je dépasse la date de plus d'une heure, désolé.

Mon sujet brûlant aujourd'hui, c'était l'organisation du prochain voyage dans le Morvan pour dégager les meubles de la moitié de la grange pour laisser la place au maçon pour une dalle de béton. Le truc c'est qu'il faut qu'on arrive à trouver quatre cinq jours entre les jours où on bosse. Ma compagne travaille quelques jours par-ci par-là et moi quelques heures par-ci par-là. Entre la voiture à aller chercher chez le garagiste à Chinon, remonter pour prendre pas mal de bordel utile à redescendre, redescendre, transbahuter dans la grange, profiter de ce début d'automne pour tailler et semer du gazon et remonter à temps, le timing est serré. C'est chaud. On en a échaffaudé des stratégies, des qui se tiennent, des plus farfelues pourquoi pas mais aucune satisfaisante. On laisse reposer, le plan n'est pas au point. Et le maçon est censé commencer début novembre, ça chauffe !

Sinon pour moi, c'était la veille que le sujet brûlant du moment était sur la table. Avec un ami qui comprennait pas bien ce qui se passait et qui m'a mitraillé de questions. J'ai dû remonter jusqu'à l'ancien testament pour expliquer les tenants et aboutissants de cette guerre et lui ai fait un résumé de ce qu'on peut entendre et lire en ce moment sur le sujet dans le plus de sources possibles.
Une soirée arrosée historique puis philosophique un tantinet nihiliste de toute beauté.

Juliette.le 15 octobre 2023 à 07:50  •   104630

Avancer comme.

Être pris pour ce qu'on n'est pas... Quels dommages!
Pourtant né et rené chaque jour, pour avancer comme ce ruisseau qui se loge exactement à sa place, où la terre et les failles l'accueillent, naturellement, et le décor continuellement changeant.
L'humain veut de l'immuable. Mais... il doit avancer, vers ce qu'il ne sait pas.
Avancer poussé par le vent, avancer en luttant contre lui-même. De toutes façons, même bloqué, ça avance. Ou ça recule, et donc avance encore. (Non, pas de chanson avec "tu avances et tu recules" s'il vous plaît)
Ma plus secrète envie, c'est de me loger au creux d'une écorce, qui me susurrerait: "Ne t'inquiète pas, laisse-toi aller contre moi. La Terre et le Cosmos tourbillonnent pour toi..."

o0o.1le 15 octobre 2023 à 10:00  •   104642

Avancer comme... un escargot par temps sec.

Bruinele 15 octobre 2023 à 17:53  •   104655

Faire confiance au meilleur de moi-même pour me guider sur mon chemin, vers celle qui a choisi de nâitre et vivre pleinement ici, là, au coeur de toutes les expériences proposées, bonnes ou mauvaises, joyeuses ou difficiles, toutes porteuses de sens. L'exprimer sous un tipi, au milieu d'un cercle de femmes dans la même démarche, chacune à son rythme, et avancer comme ça vient, tout simplement.

Juliette.le 16 octobre 2023 à 07:04  •   104685

(J'aime vraiment beaucoup ce dernier @Bruine. A relire chaque matin... 😍 )

Fropople 16 octobre 2023 à 14:35  •   104709

Je suis en plein travail personnel avec l'aide de mon psychologue. J'essaye de davantage être connecté avec mes émotions et désirs, avec mon "moi profond", celui que l'on dénomme l'enfant libre en analyse transactionnelle. Car je me comporte souvent en tant qu'enfant adapté soumis, encore d'après l'analyse transactionnelle. Cela se traduit par une certaine passivité, une acceptation sans broncher de ce qui se passe autour de moi, ce qui bien que me cela me rende facile à vivre, m'efface, me rends presque invisible ou transparent, sans véritable consistance... comme un enfant qui suivrait aveuglément tout ce que lui dit ses parents, sans opposer une quelconque résistance.

Bruinele 16 octobre 2023 à 16:48  •   104715

Mon téléphone est mort, ou plutôt la batterie, déjà changée il y a deux ans. Je dois me résoudre à en changer. J'aimerais faire ce genre de choses comme un gosse devant une vitrine, en choisissant l'objet sur le net, et commandant idem « parce que c'est bien plus simple » et que, de toute façon, je n'ai aucune confiance dans les soi disant conseillers qui ne sont que des vendeurs de rêve, formés à en fourguer bien plus qu'il n'en faut. Mais mes rêves de gosse sont ailleurs. Alors je me retrouve effectivement comme une gosse, qu'on oblige à suivre le troupeau et qui se plie aux règles, n'ayant plus la force, le courage, ou l'inconscience, de faire autrement.

Sandcoeurle 17 octobre 2023 à 02:03  •   104747

16 octobre
comme une gosse ...
difficile de définir une chose faite comme une gosse , quand on en fait au moins une par jour , , juste parfois regarder le monde comme une enfant , il est plus supportable . Être une gosse pour cacher l'autre, celle qui a été blessée , qui est encore là mais l'enfant adulte ne sait pas comment faire avec cette enfant brisée . Alors ensemble elles jouent à la vie .

Bruinele 17 octobre 2023 à 10:32  •   104760

17 octobre. Aujourd'hui de l'argent

J'aurais aimé vivre ailleurs, ou dans un autre temps, là où l'argent n'aurait pas cours. Devoir participer à cette société qui ne sait plus que gagner, dépenser, s'endetter, consommer, est un vrai tourment pour l'Etre Humain, digne des plaies bibliques. C'est le joug d'un système patriarcal et néo-libéral qui nous entraîne vers l'apocalypse en nous assommant, nous abêtissant, nous pillant, et nous vidant de tout réel Désir. Et moi dans ce monde ? J'ai grandi dans une famille où les tourments financiers faisaient office de pain quotidien. Je me dis qu'il (me) fallait probablement en passer par là pour qu'arrive enfin la libération, l'explosion de cette bulle illusoire, afin que l'on (je) puisse enfin passer à autre chose, et simplement Vivre.

Sandcoeurle 17 octobre 2023 à 15:07  •   104794

17 octobre
Aujourd'hui de l'argent ....
pas moins qu'hier et pas plus que demain , juste ce qu'il faut pour vivre . J'ai appris très tot à faire avec peu , je n'ai jamais envie ceux qui possédait bien plus que moi , bien au contraire . Tout le temps passé à amasser quelque argent est pour moi du temps perdu auprès de ceux que j'aime . Ma vie est riche de ces moments partagés que l'on ne pourra jamais m'enlever et qui sont bien ancrés en moi . Je n'ai jamais eu honte d'accepter que l'on me donne , ou de faire les poubelles pour récupérer livres , ou meubles à retaper . Je prends et je donne . Si tu viens manger chez moi tu mangeras dans une assiette ébréchée , tu boiras dans un verre à moutarde , mais je te recevrais avec mon coeur .

paradoxle 17 octobre 2023 à 19:10  •   104804

Aujourd'hui, j'ai un nouvel élève en guitare, ça me fait 20 balles de plus par semaine. J'en suis à 5, 100 balles donc. En plus de mon RSA, ça va me faire un truc comme 900 balles par mois ? Whaouh, ça y est chuis riche !

Sandcoeurle 18 octobre 2023 à 01:45  •   104838

18 octobre
l'ombre de ...lui est toujours vive pour combien de temps encore , seul le temps améliore les choses dit on ... il fut mon hombre un temps dans un passé pas si éloigné qui nous éloignât .
D'autres ombres me reviennent souvent , celles de ceux partis dans un ailleurs , parfois je leur demande de me rassurer , de me dire que ca va aller , et je croise quelques chevreuils alors je sais que d'où ils sont ils m'entendent et me rassurent .

o0o.1le 18 octobre 2023 à 12:11  •   104853

Ça y est. La fraicheur arrive enfin.
Nous n'avons plus besoin de chercher l'ombre, de rester à l'ombre. Nous pouvons laisser les volets grand ouvert. Hier j'ai même regardé la pluie tomber, elle m'a rassurée. Je crois que je peux compter les jours de pluie 2023 sur les doigts d'une seule main.

Juliette.le 18 octobre 2023 à 12:25  •   104856

(J'ai écrit un truc avec cette histoire d'ombre, mais c'est encore du tristounet, voire lourdingue... Je vous épargne.

Ça c'est clair @o0o.1 )

o0o.1le 18 octobre 2023 à 12:43  •   104860

@Juliette.
C'est sympa de vouloir nous épargner ta noirceur du moment. Mais tu as tort. Lache toi si ça peut t'alléger.

Bruinele 18 octobre 2023 à 18:36  •   104886

Sans ombre, pas de lumière. Sans négatif, pas de positif. Sans « mauvais » pas de « bon ». Certains jours, je suis l'ombre de moi-même, d'autres, l'ombre de mon enfant intérieur, et d'autres encore, l'ombre de ceux et surtout celles qui m'ont engendrée. Aujourd'hui l'ombre douloureuse de ma mère planait autour de moi. Mais j'ai pu l'exprimer et ainsi passer du sombre au lumineux, recherche permanente d'équilibre.

Juliette.le 18 octobre 2023 à 19:34  •   104893

(C'est gentil @o0o.1, mais celui-là, je n'avais pas envie de l'écrire une seconde fois... De toutes façons, il s'agissait de pensées qui habitent une part de mon esprit et qui ressortent assez régulièrement ; elles repasseront, mais elles ne m'envahissent pas continuellement. Il y a eu des moments doux dans ma journée, je préfère m'attarder sur eux...
Mais c'est marrant comme certains mots suffisent à convoquer telle ou telle émotion à un moment précis. Comme une odeur, un regard, un paysage... )

Sandcoeurle 19 octobre 2023 à 01:05  •   104918

19 octobre
Aujourd'hui besoin d'un objet essentiel ...
Si l'Amour était un objet , ce serait celui qui m'est essentiel .

Bruinele 19 octobre 2023 à 14:42  •   104939

Le premier objet d'amour est le sein maternel, qui nous nourrit, autant de lait que de vibrations, d'émotions, de sensations, qui, toutes, deviennent nôtres. Mais toutes ces nourritures qui oeuvrent pour notre survie, physique, intellectuelle, émotionnelle, spirituelle, ne remplaceront jamais le bien-être total que nous avons connu pendant neuf mois, pour ne parler que de la vie terrestre incarnée. Ce sentiment perdu de complétude absolue, nous enveloppe d'une nostalgie dont ne savons pas nous défaire. Ce besoin essentiel est au coeur de mes recherches, tisse la toile de ma quête et j'en cerne enfin aujourd'hui les fils de trame, celle qui fait sens, celle de mon histoire qui s'écrit au jour le jour. Je peux donc dire que ce besoin est comblé, autant que faire se peut.

Bruinele 20 octobre 2023 à 18:25  •   105019

20 octobre. Aujourd'hui attention particulière à faire...
J'ai récupéré mon nouveau téléphone cet après midi, et le temps que je mette mes apps à jour, j'avais une demande datant d'hier de ma fille à propos de ses enfants, demande à laquelle je n'ai pas pu répondre. Je n'ai pas imaginé une seule seconde qu'elle ferait appel à moi de façon urgente en passant par whats'app. J'aurais aimé pouvoir porter une attention particulière à cette demande. D'avoir failli me désole au plus haut point. Et je vais avoir du mal à me débarrasser de cette culpabilité....

Bruinele 21 octobre 2023 à 12:57  •   105069

21 octobre. Aujourd'hui attention particulière à ne pas faire...
Le monde va mal, dit-on, mais le mien, celui qui est à ma portée, est doux. Je vais bien. Il fait beau et cela m'évite de chauffer. Je suis joyeuse et je n'ai pas plus que ça envie de creuser pour savoir pourquoi. Je me sens légère, pleine d'élan, de possibilités, peut-être parce que je me sens à ma place. Et j'ai bien l'intention de ne rien faire qui pourrait anéantir cette toute simple joie de vivre.

o0o.1le 21 octobre 2023 à 15:17  •   105079

Voilà plusieurs jours que je n'arrive pas à préter une attention particulière à la proposition du calendrier Queneau. J'en suis un peu dépitée car je pensais que je serais intarissable avec ce jeu et j'étais très attirée par le principe.
Aujourd'hui, force est de constater que l'attention particulière que je ne pouvais avoir ces jours derniers à ce jeu s'avère être l'attention qu'il m'est demandée d'y porter aujourd'hui. Mon cerveau semble sens sessus dessous. Il vaut mieux que je n'y prette pas l'attention voulue sinon je vais me faire des noeuds aux neuneurones..

zozottele 21 octobre 2023 à 23:07  •   105106

Attention particulière à ne pas faire.

Ça fait longtemps que j'ai envie de jouer à ce jeu car c'est une super idée qui vaut de l'or @bruine.
Et pourtant je n'y ai pas encore joué, c'est peut être ça la petite attention particulière à ne pas faire aujourd'hui.
Mince je la fais quand même, c'est une dizaine de lignes c'est ça ?Il m'en reste encore deux environ alors.Merci Bruine pour ce jeu,il faudra que j'y revienne c'est un super truc à partager, faut pas jeter ça aux oubliettes.
Mince,douze lignes, c'est dans la moyenne quand même peut être, à très vite alors.

zozottele 22 octobre 2023 à 09:17  •   105112

Aujourd'hui il me faudrait un mot pour désigner un Bisounours.On se trompe beaucoup sur les Bisounours,et c'est important de bien comprendre les mots.Ca n'aime pas forcément tout le monde un Bisounours, et c'est loin d'être naïf.Et peut être même que c'est tout le contraire,le Bisounours, c'est lui qui est le moins naïf finalement.Mais comment expliquer ça,si tout le monde se trompe sur le mot.Alors aujourd'hui je trouve un nouveau mot à Bisounours,et c'est celui ci, humain.

Bruinele 22 octobre 2023 à 11:54  •   105125

Depuis que je fais mes recherches scientifiques, sur ce qu'est vivre, pour un être humain, j'ai développé une cosmogonie qui m'est personnelle, avec la Réalité (illusoirement matérielle) et le Réel (ou le transcendant), l'homéostasie et l'autopoïèse, le Moi et le Soi, la Discrétion versus le Continu, la fonction d'onde, l'énergie vibratoire, etc. Mais je bute sur un mot, celui qui me permettrait de désigner la part de nous qui est tout la fois Un et Tout, Je et l'Autre, Moi à l'instant T et tous les moi(s) de tous les temps. Certains parlent d'âme, d'autres de Maître Intérieur, d'autres encore de Soi Transcendant. J'ai le sentiment qu'ure fois ce mot enfin découvert, ou plutôt choisi, je pourrais alors me lancer. Illusion d'ego, à n'en pas douter.

paradoxle 22 octobre 2023 à 13:15  •   105127

( @Bruine Le "Ça" de Georg Groddeck, emprunté à Nietzsche. À ne pas confondre avec le ça de Freud qui lui a piqué et réduit honteusement à la pulsion.)

(mince, maintenant que je suis là, je me sens presque obligé de me prêter au jeu.)


Un mot pour désigner mon désarroi, mon dépit, ma désolation, ... ? Non, toujours pas ça.
Je m'aperçois que mes contributions ici sont comme un feuilleton. Entre mon genou qui va vraiment pas mieux et ma mission d'aider ma compagne à préparer la venue du maçon, y a comme un hic.
Ce matin j'ai dû, avec un regret non dissimulé, la laisser partir seule dans le Morvan accomplir un boulot qui mériterait largement d'être au moins deux.
Mais je me suis rattrapé. Je viens de contacter une connaissance dans le coin qui m'a promis d'aller l'aider.
Bref, j'ai pas de mot mais ça va mieux.

Bruinele 22 octobre 2023 à 15:07  •   105138

(@paradox : Mais bon sang, mais c'est bien sûr !!!! Effectivement, j'ai lu il y a bien longtemps "Noeuds" de Groddek qui m'avait fortement marquée. Il faut que je relise "ça" !!! 😉 Merci !!)

paradoxle 22 octobre 2023 à 15:53  •   105145

( @Bruine De mémoire, Noeuds, c'est de R.D. Laing. De Groddeck, Le livre du Ça est une bonne entrée en matière. Winnicot a repris quelques éléments de la philo-psycho de Groddeck et Laing était un disciple de Winnicot. Donc il y a un lien de filiation. 😉)

o0o1le 22 octobre 2023 à 18:17  •   105157

Pour quoi pourrai-je donc avoir besoin d'un mot pour désigner ce pourquoi il me manque un mot ?
Pain perdu ! J'ai besoin d'un mot pour désigner le pain perdu que faisait ma mère et ma grand mère. Il était différent de celui que fait ma belle mère et faisait sa grand mère. Ce mot évoquant nos madeleines de Proust ne désigne pas le même objet. J'ai besoin d'un mot pour désigner MON pain perdu. En attendant mon mot, je plonge dans ma mémoire gustative à la recherche du souvenir des saveurs et... chez marmiton pour trouver ce qui y ressemble le plus.

o0o1le 23 octobre 2023 à 17:47  •   105208

À la poubelle

Tiens, ça tombe bien, c'est le jour de ramassage des poubelles.
Le camion est passé vers les 7h. Il faisait encore nuit, j'écoutais depuis longtemps déjà la pluie tomber. Comme d'habitude ils laissent le container ouvert. La pluie est donc allée à la poubelle et l'a remplie d'un cm ou 2. Je l'ai renversée sur ma pervenche qui à l'abri de l'arbre en reçoit un peu moins que ses copines.
Je vous ai lus écrire vos tontes. Mais dans mon bout de jardin, plus rien n'y pousse, plus rien n'y est à tondre faute d'eau.

Bruinele 23 octobre 2023 à 18:55  •   105214

Ce matin, ménage un peu poussé. Du temps passé pour une activité qui n'est pas ce que j'aime le plus et pourtant... cela m'a donné le sentiment d'avoir rempli mon "devoir", j'ai aimé sentir la maison propre et surtout cela m'a donné de l'élan pour travailler toute l'après-midi, concentrée et sereine. Vive le ménage et les poubelles remplies, donc.

Lisicale 23 octobre 2023 à 22:35  •   105222

Aujourd'hui à la poubelle
les tessons de mon écuelle,
qui s'était cassée en tombant parce qu'elle était trop chaude, la soupe aux vermicelles...
Et deux baleines d'ombrelle,
que je gardais sans raison officielle.
Aussi cent grammes de bouts de ficelle
que je gardais pour faire de la dentelle,
mais mes heures sont trop virtuelles
et me scotchent telle une patelle
à l'écran, d'humeur rédactionnelle.
Itou, une facture de mutuelle.
Idem, un manche de truelle.
Et enfin, une carte postale des Seychelles,
où je n'irai jamais car j'ai dans le tiroir une paire de jumelles
pour observer
la
petite mésange
qui est
trop belle...

o0o1le 24 octobre 2023 à 16:32  •   105286

Sens interdit

Aujourd'hui, j'ai secrètement honte. J'ai franchi la ligne rouge alimentaire. J'ai franchis un sens interdit avec mon caddie : je suis rentrée dans le rayon bonbon et j'ai acheté... rhooononjenelediraipasjaitroppeurdefinirbrûlée

Bruinele 24 octobre 2023 à 16:53  •   105289

Il ne peut y avoir aucun sens, qui soit interdit. Imposer des sens interdits, c'est utile et nécessaire en termes de Socialisation, dangereux et mortifère en termes d'Humanisation. Vivre en pleine Conscience, être Vivant, c'est sans cesse s'interroger sur ce qui nous anime, sans chercher à occulter ceci ou cela, sans s'interdire d'aller dans un sens ou dans l'autre. Car c'est ce qui nous rend Humain.

Fropople 24 octobre 2023 à 17:05  •   105290

Je m'interroge sur moi même, ou plus précisément sur ce dont je vais parler avec mon psychologue. Nous aventuterons nous sur un sujet que j'ai enfermé derrière un sens interdit ? Rien n'est moins sûr car je n'ose y songer, c'est source d'angoisses profondes.

Bruinele 25 octobre 2023 à 19:32  •   105367

25 octobre. Aujourd'hui parti
Décider d'accueillir la vie comme une palette d'expériences multicolores et changeantes, c'est un parti pris quotidien, une volonté de chaque instant, que je note ici pour m'empêcher de fuir dans une Réalité figée.

Bruinele 26 octobre 2023 à 18:40  •   105423

26 octobre. Aujourd'hui première fois que
Pour la première fois, et cela me tombe dessus à un point que je n'imaginais pas aussi douloureux, je prends conscience de ma solitude intrinsèque, dont je croyais être m'être contentée jusque là, en l'expliquant pour la légitimer. Pour la première fois, je comprends que ma tristesse ne vient pas d'un sentiment amoureux abîmé, sali, gommé, nié, mais de la fin d'une relation entre deux personnes singulières, absolument nécessaire à mon bien être. Pour la première fois je prends conscience que mon chemin apparemment individualiste est en fait un chemin vers l'Autre, dans une quête d'humanisation.

o0o1le 26 octobre 2023 à 18:55  •   105427

Aujourd'hui, il n'y a pas eu de première fois. Aucune révélation, aucune découverte, du connu, reconnu, routinier, etc.
Hier : oui, j'ai vécu une première fois, mais aujourd'hui : non.
Ah si ! Aujourd'hui, c'est la première fois que je traverse le 26/10/2023.

Bruinele 27 octobre 2023 à 22:31  •   105474

27 octobre. Aujourd'hui un moment de vacances
Curieusement, j'ai du mal à trouver que dire sur ce thème, sinon en évoquant la vacance prise au sens d'une absence, d'une place libre. Un moment de vacance aujourd'hui serait donc un moment d'absence à moi-même, celle qui cogite trop, dans tous les sens et qui est fatiguée de creuser. J'ai effectivement repris la sculpture sur bois, en écoutant France Culture, cela m'a permis de m'évader, un peu.

Fropople 27 octobre 2023 à 23:15  •   105481

Faisant le double pont autour de la Toussaint, on peu dire que j'entame un moment de vacances. Je n'ai encore rien prévu comme activité, je vais probablement me reposer

Juliette.le 28 octobre 2023 à 12:19  •   105502

J'ai conscience de mes faiblesses, ces arêtes qui griffent encore, et moi et tout ce qui m'entoure, quand nous nous effleurons. Mais à chaque égratignure, je m'interroge, lime et absorbe ce que je peux.
Les arêtes s'arrondissent. Et, plus souvent, sans pi ni paraboles, mais comme par une magie qui ôte le mental, la rondeur simple gagne. Ne restent plus alors que la joue de l'enfant, la crémaillère dans l'âtre pleine à être partagée dans l'amitié, et cette Terre qui porte, supporte, emporte tout ça...

Bruinele 28 octobre 2023 à 20:06  •   105522

Il y a plusieurs semaines, je me suis dit que je devais me reprendre en mains question poids et alimentation. Ce matin je constatais avec plaisir que certaines rondeurs disparaissent au profit d'une taille qui se re-dessine et cela me permet d'avoir au moins une pensée positive pour affronter encore une fois cette rupture qui n'en finit pas de me plomber. A côté de ça, j'aimerais, moi aussi, trouver plaisir à trouver de la rondeur à ma vie. Question de point de vue, en fait.

o0o1le 28 octobre 2023 à 22:41  •   105530

Rondeurs ? Vous avez dit rondeurs ?
Que nenni de rondeurs !
Nan !
Je ne suis pas ronde, je suis comme la Terre, je suis rotonde !
Et je rime avec Joconde... et toc !

zozottele 29 octobre 2023 à 08:45  •   105540

Journée des douleurs aujourd'hui ?
C'est pas une bonne journée ça.
Ou alors sauf si on se dit que les douleurs sont passagères, que derrière il y a l'avenir,un bel avenir qui nous attend,et qu'une douleur se vie au présent,et s'oublie aussi vite qu'elle est venue ?
Et que même, peut être, qu'une douleur nous permet de faire une pause,de faire le point sur nous même, pour se rendre compte de forces que l'on ne soupçonnait même pas chez nous ?
Ha oui, dans ce cas la,une journée de la douleur peut être une belle chose pour l'avenir.

Bruinele 29 octobre 2023 à 21:10  •   105557

A croire que c'est bien l'univers (ou le Grand Tout, ou le Réel, ou ... peu importe) qui m'a incitée à initier ce jeu car chaque jour, cela m'oblige à poser des mots sur mes questionnements. Douleur du Moi coupé entre rage et désespoir, déséquilibré, en quête de réconfort, que je ne peux trouver qu'en moi-même, en me disant, et en me le prouvant par la même occasion, que chaque crise, chaque moment dé dépit, chaque douleur, n'est que le fruit de ce déséquilibre qui me permet de grandir en le traversant.

Juliette.le 29 octobre 2023 à 21:14  •   105558

Rudement bien dit @Bruine!

Fropople 29 octobre 2023 à 23:33  •   105566

Comme tous les jours, ma mère a des douleurs neuropathiques, cela lui déclenche soudainement des "AH !" de souffrance inattendue. La douleur étant une qualia, difficile de savoir précisément ce qu'elle endure. Tout ce que je puis en dire c'est que cela m'attriste...

Juliette.le 30 octobre 2023 à 20:39  •   105598

Aujourd'hui le roi, c'est ce monsieur qui nous a fait vibrer, sous la pluie, dans le noir, le temps d'une balade contée dans un village retourné dans le passé. Sous une cape de velours rouge et un masque de squelette, cet être à la passion contagieuse a réanimé de magie, par son seul jeu, les chemins pavés, les passerelles, la taverne, le bord de rivière et le moulin tels qu'ils étaient au Moyen-âge. Merci Monseigneur de votre monde et roi de l'imaginaire ! D'une journée tristoune, vous avez tourné la page en feuilletant avec nous vos songes...

Bruinele 30 octobre 2023 à 23:27  •   105601

D'après Marie-Louise Von Franz, disciple de Jung, auteure de « L'ombre et le mal dans les contes de fées », le Roi des contes de fée représente le Soi. Appelé à mourir, pour renaitre, il est en auto-création permanente. Vivre, vraiment, c'est naître et se créer soi-même, à chaque instant. Ce matin, en écriture auto-analytique, cherchant à me défaire d'une douleur d'être, j'ai compris que je devais me défaire de mon roman familial, grâce à ce roi, que je ne savais pas être le mot du jour. Royale synchronicité.

Lisicale 31 octobre 2023 à 20:19  •   105636

Aujourd'hui, Métallica. 🤘

voir la vidéo

C'est vraiment pour le topic, sinon je n'aurais pas posté de Youfam, mais bon, juste une fois. ^^

Fropople 31 octobre 2023 à 22:04  •   105643

Mes dents ont connue aujourd'hui un contact métallique : l'appareil du dentiste pour le détartrage. Expérience peu agréable mais apportant une certaine satisfaction quand je passe ma langue sur mes dents lisses et bien définies

paradoxle 31 octobre 2023 à 22:18  •   105645

Aujourd'hui, j'ai enfin passé un IRM pour mon genou, et pour ça, faut se défaire de tout objet métallique.
Bonne nouvelle, pas d'opération en vue, juste du repos, ne pas poser le pied... béquilles quelques semaines quoi. Me voilà rassuré.
Et j'ai enchaîné avec la dentiste (moi aussi). Elle a pris mon appareil pour rajouter une petite barre métallique afin d'y aposer une incisive tombée il y a quelques semaines.

Bref, bientôt un homme tout neuf, héhé !

Bruinele 31 octobre 2023 à 23:28  •   105648

Pour sculpter le bois - de toutes petites pièces réalisées dans des branches ramassées dans la campagne alentour - j'utilise des outils spéciaux, ultra coupants et métalliques. Passer chaque lame sur le bois, par petits gestes répétés, m'oblige à une concentration bénéfique, qui me calme. Mais je dois mettre un gant sur ma main gauche, étant droitière, pour empêcher ces gouges de découper mes doigts, tant elles sont coupantes.

Juliette.le 01 novembre 2023 à 09:40  •   105660

En ce jour de Toussaint, le thème aurait pu être les morts. Mais la terre, les vivants, les morts, c'est pareil.
Quand on cultive, quand on sculpte, quand on mange ou boit, tout s'interpénètre, comme en soi tous les sentiments.
La terre est l'amalgame de toutes nos matières. Je bois ma mère, je mange mon père. Mon fils me sculpte et je le jardine.
Pourquoi n'en serait-il pas de même pour l'esprit...

o0o1le 01 novembre 2023 à 10:04  •   105661

J'hésite entre Terre et terre. Une simple majuscule/minuscule changent mon ressenti du mot.
Avec la majuscule Terre, je vois l'embrasement des haines et des guerres d'une espèce qui s'expriment sur toute la surface de la belle bleue. J'ai de la peur, du désespoir.

Avec la minuscule terre, je la vois se recouvrir des premières feuilles tombées, des fleurs fanées, je la sens entrer en repos. Ça m'apaise.

Terre et terre ? Ciel ! Quelles prières t'envoyer pour qu'on retrouve la paix ?

Lisicale 01 novembre 2023 à 10:27  •   105664

citation :
En ce jour de Toussaint, le thème aurait pu être les morts. Mais la terre, les vivants, les morts, c'est pareil.Quand on cultive, quand on sculpte, quand on mange ou boit, tout s'interpénètre, comme en soi tous les sentiments.La terre est l'amalgame de toutes nos matières. Je bois ma mère, je mange mon père. Mon fils me sculpte et je le jardine.Pourquoi n'en serait-il pas de même pour l'esprit...

Magnifique... 💚

Bruinele 01 novembre 2023 à 12:29  •   105676

(Très joli texte poétique @Juliette. Tout simple, et c'est ce qui fait sa beauté. Ce qui me renvoie à mon exigence contraignante et me donne envie de rebondir, en essayant de retrouver cette liberté, dont je parle ailleurs).

Couleur terre, tons d'automnes, nostalgie d'un temps qui n'a jamais eu lieu. Aucun mort à visiter, conservé sous terre. Pourtant mes parents ne sont plus, mon frère cadet est décédé en mai dernier, il y a aussi des oncles, des tantes, des cousins, dont j'ai perdu l'idée même. Est ce parce que je la fuis, cette mort dont je dis n'être pas effrayée ? Pas vraiment, je ne crois pas. Ce serait plutôt eux qui me fuient, les morts, dont on m'interdit la présence, même éteints. Comme si j'allais les ... quoi ? Sortir de terre ? Allez savoir...

Juliette.le 01 novembre 2023 à 19:38  •   105702

Merci pour les compliments les filles 😚
C'est quoi exactement cette exigence contraignante @Bruine?

Bruinele 01 novembre 2023 à 19:57  •   105705

(@Juliette. Celle d'une imaginaire perfection, dans le style et le choix des mots, par exemple. Ou celle aussi d'être "Vraie", toujours, tout le temps, ce qui finit par me brider, mais par crises, heureusement)

Juliette.le 01 novembre 2023 à 20:10  •   105707

@Bruine, la seule règle que j'ai retenu, et celle que je trouve la plus intéressante, c'est la numéro 1, écrivez sur le vif.
Et si je me relisais, c'en serait fini de ma participation... trop la "honte"...

o0o1le 02 novembre 2023 à 11:38  •   105729

Je savais bien que le mieux ne durerait pas. Il a suffit que "L" passe par là et que Lui parte si loin là-bas pour que se réveille l'insoutenable.
Un être indésiré passe par là, un être tant aimé s'en va, tout s'effondre.
Pourquoi les relations sont-elles devenues à ce point si compliquées pour moi ?

Bruinele 02 novembre 2023 à 19:42  •   105742

J'ai le sentiment que je dois fuir un groupe, une relation, un monde, un univers qui me fait souffrir. Mais j'y ai vécu tellement de belles choses, j'y ai tellement appris sur moi, aussi. Pourquoi est-ce aussi compliqué. Peut-être parce que je continue de penser que "quelque chose" est rattrapable. Peut-être plutôt parce que j'ai du mal à faire le deuil de cette partie de ma vie. Sans doute alors parce que je ne sais pas encore comment combler le vide que cela va laisser en moi.

Bruinele 03 novembre 2023 à 17:42  •   105766

3 novembre. Aujourd'hui en bois
Plusieurs branches ramassées dans les bois depuis quelques semaines, qui s'amoncellent dans un coin de mon salon. Je suis plutôt tissus, appliqués, couleurs, mais j'aime aussi creuser la matière, le lino pour réaliser des tampons (linogravure) ou le bois pour voir se dessiner doucement une forme au gré des gestes qui doivent être précis et répétés. En m'installant à la campagne, j'ai cru que je serais bien plus attirée par la nature. Je constate qu'il y a comme une résistance, comme celle du bois, sous mes gouges.

o0o1le 04 novembre 2023 à 15:49  •   105803

"Ça ne se passera pas comme ça"

Au premier abord, j'entends une colère, un avertissement, une sorte d'injonction menaçante.
Aujourd'hui je n'ai rien de tout ça en moi pour me raccrocher à la locomotive de ces mots/expression présentés-e par M. Queneau.

Alors... que pourrais-je y trouver ?

Un changement peut-être, une invitation à ne pas réagir comme d'habitude. Qu'ai-je donc fait aujourd'hui qui ne s'est pas passé comme ça ?
Non, ça passe pas avec la consigne du jour.

M. Queneau, je crains de devoir vous abandonner, car ça ne s'est pas passé comme ça se passe d'habitude, vos mots ne m'ont pas happée, inspirée.
M. Queneau, à demain ?

Fropople 04 novembre 2023 à 16:19  •   105807

"Ça ne se passera pas comme ça !"
Cette exclamation est un cri de rejet de la réalité, de refus de ce qui ce passe, de rébellion contre les faits, elle exprime une volonté de réecrire ces faits d'une façon qui nous conviendrait d'avantage. Je suis aux antipodes de cette phrase, comme démuni d'une telle volonté, ayant à la place embracé l'acceptation soumise de ce qui m'arrive, d'une froide passivité et d'un implacable reniement qui me préserve de toutes frustrations.

Bruinele 04 novembre 2023 à 20:10  •   105817

Voilà un cri de colère, assez puéril, ce qui ne me ressemble pas, même si cela a pu m'arriver, récemment, par pure réaction. Or j'ai décidé de jouer de nouveau mon rôle dans ce monde que je fréquente depuis quinze ans. J'ai pris sur moi, afin d'aborder mon personnage avec recul et pouvoir simplement profiter d'un peu de sociabilité, dans le seul lieu qui me convienne au quotidien. Alors « ça ne se passera pas comme ça »... aurait pu l'être, encore hier, tout simplement parce que je le décide.

Juliette.le 04 novembre 2023 à 21:23  •   105821

On pense être ce que l'on croit avoir vécu, on ne fait que ce que l'on pense pouvoir faire, on échafaude ce qui ne pourra être, alors, en effet, ça ne se passera pas comme ça... 😉

Erlenmeyerle 04 novembre 2023 à 23:40  •   105828

Ça s'est passé, ça s'est passé, pas comme d'habitude. Pas beaucoup de monde, enfin si, mais pas autant. Beaucoup et après beaucoup moins. Je marchais pas vite, et puis un peu vite, et puis tranquillement, mais tendue quand même. Il y avait des trous aussi, mais j'ai essayé de les cacher. Les rayonnages, drôle de mot. Et le temps est venu, tranquillement, avec un peu de puissance, mais pas méchamment. Donc ça ne s'est pas passé comme prévu, mais ça s'est passé quand même.

Bruinele 05 novembre 2023 à 19:21  •   105850

5 novembre. Aujourd'hui dans l'actualité
Comme chaque jour, je suis incapable de dire ce qui se passe « dans l'actualité ». Je ne m'y intéresse plus. Du tout. J'ai déserté le monde, même si je reste au courant de ce qui s'y passe, en suivant de temps en temps le journal radio sur France Culture, ou en lisant la lettre quotidienne de PhiloMag. J'ai trop longtemps été impactée par l'infobésité, j'en ai même dénoncé les risques, les travers, l'addiction qu'elle constitue et ses ravages. Et je vis finalement bien mieux, dans l'actualité de mon petit monde.

Bruinele 06 novembre 2023 à 23:17  •   105893

6 novembre. Aujourd'hui une fleur
Celle que j'ai brodée aujourd'hui, avec une laine multicolore, sur un gilet gris foncé que je trouvais trop triste. Celle que j'espérais capable de me remettre en route, mais qui n'aura réussi ce soir qu'à me prouver que je suis décidément bien en panne, même en créant avec mes mains quelque chose qui pourtant m'a satisfaite. Celle dont j'espère malgré tout qu'elle oeuvre en sourdine, peut-être dans un rêve, un lapsus ou une intution, afin de me permettre de faire le petit pas de côté tant attendu, celui d'un nouveau départ, indispensable, aujourd'hui.

Fropople 06 novembre 2023 à 23:24  •   105894

Hum je n'ai pas croisé le chemin d'une quelconque fleur aujourd'hui ou bien alors, pas qui n'est été capable de me tirer de ma routine quotidienne. Quant aux fleurs que l'on peut faire ou se faire selon l'expression, il n'en est guère davantage...
Heureusement que je ne suis pas à fleur de peau

Sandcoeurle 06 novembre 2023 à 23:36  •   105896

6 novembre
Aujourd'hui une fleur ...
Une rose ,celle du petit prince . Unique parmi les autres roses .

paradoxle 07 novembre 2023 à 00:51  •   105906

Aujourd'hui, je me suis fait la réflexion : tiens ! encore des pâquerettes sur le gazon à cette époque de l'année ! Seulement deux mais vaillantes.

Fropople 07 novembre 2023 à 19:01  •   105916

J'ai l'habitude d'écouter de la musique au travail, et de flanner au lieu de me mettre sérieusement au boulot.

Bruinele 07 novembre 2023 à 22:34  •   105919

J'ai l'habitude de jouer le soir, parfois tard. Sur un MMORPG je fais du RP, ce qui me permet d'être en contact avec d'autres joueurs, dont faisait partie mon jeune amoureux. Depuis la rupture, plusieurs mois déjà, nous sommes passés par différentes phases, avec de vrais moments de douleur, difficiles à surmonter. Et puis je me suis dit que je devais passer à autre chose, même si le jeu, mon terrain de recherche au départ, est devenu en quinze ans comme une seconde famille. Alors je tente, comme ce soir, de ne pas jouer, me coucher plus tôt, bricoler, lire plus longtemps. Mais on ne change pas aussi facilement d'habitude.

Bruinele 08 novembre 2023 à 20:07  •   105929

8 novembre. Aujourd'hui ça a l'air vieux mais
Se retrouver encore une fois à évoquer son roman familial, ça a l'air d'être un vieux comportement, d'anciennes explications redondantes que l'on ressort à chaque fois que « ça » va mal. Mais le faire face à une thérapeute en Reiki, c'est au contraire totalement nouveau, et même improbable, il y a seulement quelques semaines. Or justement, l'effet de cette révélation prouve qu'il y avait bien un « mais » dans cette affaire.

zozottele 08 novembre 2023 à 22:37  •   105931

Aujourd'hui ça a l'air vieux mais c'est toujours un plaisir.
Écrire, c'est vieux comme le monde peut être,ou pas tout à fait.
Et puis c'est tout bête,et pourtant, ça fait un p'tit quelque chose,un p'tit truc, qui se réveille,une émotion,une joie,un plaisir.
Je ne sais pas trop, mais ça me plaît bien oui.
Ça a l'air vieux mais c'est toujours autant de plaisir.
Ecrire, laisser filer, comme ça vient,et profiter.
Vieux, mais toujours aussi agréable finalement.

paradoxle 09 novembre 2023 à 13:34  •   105946

J'ai envie d'écrire. Je suis un enfant.

Alors je viens ici accepter le défi Queniesque du jour.

Que dire de ce concept d'homme et femme vu par un enfant ? Individuellement, ce sont deux des facettes d'un être humain. Socialement, des rôles à jouer. ... Ça c'est fait.

Il existe également un enfant en nous, un vieillard, un sage et un fou, un ange et un démon, une unité et une multiplicité, un cosmos.


Pour ce qui est des hommes et des femmes en chair et en os, aujourd'hui je ne vais pas en voir, je ne sors pas, je me repose, j'ai envie d'écrire.
Je repose mon genou que je n'ai pas ménagé depuis deux jours et qui me dit stop, temps mort pour la journée.
Avant-hier, un tour en ville en béquilles pour soulager le poids mais je pose le pied, des fusibles pour mon ampli de chaîne hi-fi, des cordes de basse, la dentiste, un pote qui me dépanne de quoi fumer. Bonne marche.
Avec une pause grand crème, vieille prune, tartelette aux fruits à l'Absurde, place du marché de Wazemmes. Une petite gâterie pour compenser l'effort.
Hier des grosses courses en profitant d'une voiture et d'une pilote. Ma compagne en l'occurrence. Un petit joint, une discuss'. Elle est rentrée dans sa bulle, elle aussi en a besoin en ce moment, ça tombe bien, synchro.


Aujourd'hui, ni homme, ni femme.
Enfant.
Je me repose, je fume, j'écris.
Je suis un enfant plongé dans son monde créateur de toute chose.

Aux lèvres, un rictus narquois, touche d'insolence.
J'imagine Dieu narquois en nous créant, en se frottant les mains. Héhé !
Et si notre idée de dieux, de Dieu, ne viendrait pas de ces moments d'extases fantasques, un souvenir diffu de l'enfance, la toute puissance créatrice, que nous avons perdu et avons délégué à une intentité imaginaire, à des icônes, à des idôles, à des leaders.

Les yeux pétillent, sourient, rigolent, cherchent les choses à dire, les mots pour le dire. Ils se perdent parfois en conjecture, balaient la pièce à la quête du fil d'Ariane, s'illuminent d'une bonne idée.
Les doigts se remettent au travail, ça va vite. Semi-couché sur mon canapé, un coussin sous les genoux, pénard, je ne regrette pas les cours de dactilo pendant mon BEP, il m'aura au moins servi à ça, aller vite quand j'écris.

Sur la table basse, des biscuits, de la crème de marrons du sud-ouest, un litre de lait, des pots vide de crème brûlées d'hier et autres déchets plastique ou carton. Mon attirail à fumer sur un petit plateau montrant une scène bucolique, un genre d'illustration de livres pour enfant, une chaumière, un puit, un pommier, un tournesol, une petite fille sur le gazon qui lance des graines aux oies.

Je suis un enfant, j'ai tombé le masque, personne à voir, personne ne me voit. J'ai perdu mon téléphone et pas encore acheté un autre. Je suis dans ma bulle, ma salle de jeu. Mais comme ce n'est pas aujourd'hui que je vais bricoler, j'ai envie d'écrire.

o0o1le 09 novembre 2023 à 18:08  •   105951

Il était une fois un homme et une femme sur leur vélo.
Elle a mal au Q, lui pas.
Elle a toujours chaud, lui froid.
Face au vent, elle tangue et mouline, lui va tout droit et ne peine pas.
Devant le restau fermé il peste, elle pas.
Pour aller sur la voie ferrée d'en face, elle soupire de désespoir face à la hauteur de l'escalier de la passerelle qui enjambe les rails, lui il prend le vélo à bout de bras.
Dans le train il quitte son casque, elle pas.
Assis face à face, elle est au bout de sa vie, lui pas.
Pour passer sous la voie ferrée, elle a vu l'ascenseur, lui pas. 😛

Bruinele 09 novembre 2023 à 22:40  •   105962

Une lecture du jour, sur l'inconscient des hommes et des femmes, selon Jung, ou plutôt sur la représentation de la part marquante des hommes (Anima) et celle manquante et inversée des femmes (Animus). Ces deux représentations du Soi sont en perpétuelle communication, interne et externe, dans toutes nos interactions. Et c'est ce qui rend les relations entre hommes et femmes si compliquées, mais en même temps tellement riches, et pleines de Vie.

Fropople 09 novembre 2023 à 22:44  •   105963

Hommes et femmes sont amassés dans le rer, cela me demande de faire le contorsionniste pour pouvoir y respirer.
Hommes et femmes sont assis dans la salle obscure, trouver une place pour nous s'avère difficile.
Hommes et femmes regardent a l'unisson en direction de l'écran, tout au long de la séance.

paradoxle 10 novembre 2023 à 16:58  •   105976

C'est rare que je trouve quiconque insignifiant. Même dans les regards les plus fades, on peut apercevoir quelqu'un derrière. Même dans les paroles les plus banales, on peut lire entre les lignes et y trouver de la poésie.

o0o1le 10 novembre 2023 à 17:39  •   105977

Aujourd'hui, j'ai à nouveau plongé avec mon intérêt tout éveillé dans l'histoire de l'Univers en général et du Soleil en particulier. À cette échelle là de la vie nous sommes tous si insignifiants ! Voilà un point commun que nous partageons avec une remarquable égalité : notre insignifiance à l'échelle de l'Univers.

Bruinele 10 novembre 2023 à 19:10  •   105980

Comment une personne peut-elle être insignifiante, ça n'a aucun sens. Une personne, c'est essentiellement un être humain, qui, quelles que soient ses capacités, sa personnalité, son parcours, est un.e Autre qui me renvoie à ce que je suis, ai été, ou serai, à un moment ou un autre, dans cette vie ou dans une autre : une petite étincelle de vie qui cherche simplement à se dire, et trouver une signification à « tout ça ».

Juliette.le 10 novembre 2023 à 19:53  •   105982

Pour soi et pour ceux qui nous côtoient de près, on est tout sauf insignifiant. Mais que signifie-t-on, ça...
Que reste-t-il de nos élans, en l'autre? Que reste-t-il de nos maladresses, de nos colères? Souvent trop pour ce qu'elles voulaient dire sans savoir comment, ou parce que non adressées à qui de droit et en temps voulu...
Mais, que reste-t-il de tout l'amour? On ne sait exactement, mais ce que l'on sait, c'est qu'il se distille encore, à l'heure où l'on regrette, hésite, rumine, descend en abîmes... Tout amour sain, honnête, sincère, loyal, gratuit, donné un jour, même une seconde, n'en finit jamais de réchauffer ici et là, de nouvelles âmes en peine...
D'insignifiant, il n'existe que le mot.

o0o1le 11 novembre 2023 à 14:15  •   106001

Pierre à pierre

Quelques travaux restent encore en suspend.
Je regarde ma petite cour, il nous reste qqs pierres que notre maçon nous a laissées. J'aimerais jouer à construire un muret en pierres sèches qui contiendrait un tas de terre que j'ensemenserais de petites pensées sauvages et de violettes, seules fleurs qui ont su coloniser mon jardinet. Murs de pierres sèches décorées par des violettes sont mes madeleines à moi. Si ce n'était les moustiques je rajouterais une petite marre...

Bruinele 11 novembre 2023 à 19:05  •   106011

Rien à dire sur cette proposition, sinon que j'ai le sentiment de me reconstruire, encore et de nouveau, et que si cela ne se fait pas de pierre à pierre, au moins cela se fait-il par étapes, qu'il faut savoir respecter, comme la construction d'un édifice.

o0o1le 12 novembre 2023 à 15:36  •   106030

Aujourd'hui dimanche, dies dominicus, le jour du seigneur.
Notre dieu local, Cersius, le dieu du bon air, celui qui chasse la mal-aria, le mauvais air, est de sortie. J'entends sa force derrière ma porte. Il rafale sur les nuages, il plie les cyprès et les lauriers. Le Cers souffle et de ce dieu, je préfère me tenir à l'écart, à l'abri derrière une porte.

Erlenmeyerle 12 novembre 2023 à 21:00  •   106036

Aujourd'hui derrière une porte je me suis fait ch***. Il y avait tellement de bazar ! Une planche, des chaises, un diable, des trucs que je ne voyais même pas tellement le placard était profond. La lumière n'éclairait pas partout puisqu'elle était cachée par des objets hauts à certains endroits. Bref. C'était très mal rangé.

Bruinele 12 novembre 2023 à 21:31  •   106037

Une journée dédiée à la onzième lune du Cercle des Treize Gardiennes, et il n'y a pas de porte sous un tipi. Mais derrière la porte de la maison de la femme qui transmet cet enseignement, nous avons déjeuné ensemble et là j'ai pu constater que quelque chose avait réellement bougé en moi, dans ma parole, calme mais libre et vivante, sans fard, comme dégagée d'une prison mentale dont j'ai pris conscience hier soir, derrière une autre porte, là où j'ai pu avoir une conversation douloureuse mais éclairante, avec ma seconde fille.

Bruinele 14 novembre 2023 à 00:07  •   106067

13 novembre. Aujourd'hui pas de place pour...
A quelques minutes près, j'ai raté le timing. Il n'y avait donc pas de place dans ma tête, pour penser à venir déposer quelques mots ici. Sans doute le signe que ça bouge ailleurs.

o0o1le 14 novembre 2023 à 18:22  •   106081

Aujourd'hui un engagement...
Un engagement avec moi-même. Pour la première fois depuis que j'ai repris le vélo, j'ai osé une route "roulante" avec du dénivelé. Mon engagement à ne pas poser pied à terre sur ces 2 kms de montée. Double peine : la circulation et la côte. Et la peur de la circulation m'a suffisamment adrénalinée pour que je monte la côte au plus vite de mes gambettes ! 🤡

Juliette.le 14 novembre 2023 à 19:15  •   106082

Je crois que je ne sais pas ce que c'est, de s'engager. Je crois que je ne me suis jamais engagée.
J'ai déjà fait des promesses, oui, mais de toutes petites promesses, pas difficiles à tenir, ou sans grande conséquence quand je ne les ai pas tenues.
Quand je m'engage, je ne le fais pas savoir. Je m'engage secrètement, et avec mes propres conditions. Je m'engage pour un rêve, celui de croire que je peux participer à améliorer la condition du vivant en général, mettre une petite touche de couleur, de vie, dans la vie. Dans la vie d'un autre, d'autres, et donc dans la mienne par la même occasion.
Pour moi, l'engagement, c'est l'entiéreté, une participation naturelle, l'affirmation du vivant.
Sans engagement (intérieur), on se retrouve dans un décor en carton pâte, tout gris, mort, douloureux, étranger, complètement figé.
L'engagement, c'est le mouvement, la perte des notions de temps, d'espace et de finitude, la vie.

Bruinele 14 novembre 2023 à 19:38  •   106085

Il s'agit d'un engagement intime, de Moi à Je et vice versa, celui de prêter attention aux messages qui me traversent et viennent du Réel, ou autrement appelé le Soi (Jung), l'élan vital ( Bergson), l'Ange (Dialogue avec l'Ange de Guitta Mallasz ), le Mistapéo (légende amérindienne), le Tihowé (autre légende amérindienne), Dieu (monde occidental), l'Amour Inconditionnel (universel), Bouddha (monde hindou), le monde magique (les contes de fée), etc, etc, etc.

Juliette.le 14 novembre 2023 à 19:57  •   106086

Oui, peut-être. Mais je ne connais vraiment que le mien.

o0o1le 15 novembre 2023 à 15:43  •   106110

Aujourd'hui dans le rôle principal, il y a le soleil qui parle au vent.
Et je reste en coulisses, regardant à contre-jour, à contre-projecteurs, le jeu de la vie et une mise en scène à laquelle je n'ai aucun désir de participer.

Bruinele 15 novembre 2023 à 19:43  •   106115

Une possible «nouvelle moi », que je découvre petit à petit, avec étonnement.

paradoxle 15 novembre 2023 à 21:44  •   106116

Aujourd'hui, le rôle principal était attribué à Monsieur Bidou.
Le Mont des Cats. Une butte de 164 m, en Flandres françaises on appelle ça un mont. Faut dire qu'il n'y en a guère d'autres, c'est tellement plat, ce coin.
Une promenade boisé, tranquille. Aujourd'hui, soleil et couleurs automnales. Un bol d'air.
M. Bidou s'est éclaté. Croisé bulldog et chais pas quoi, à 10 ans, il court encore bien vite après les bâtons, le bougre. Il est rentré crevé.

Erlenmeyerle 16 novembre 2023 à 22:17  •   106145

Aujourd'hui comme un fil d'Ariane je discute. Je croise les mêmes personnes à différents moments de la journée. Je suis en confiance et c'est agréable. Un petit tour à droite, une petite pause. Un petit tour à gauche, un petit bonjour. Une routine de travail, confortable, avant de rentrer chez soi.

Bruinele 16 novembre 2023 à 23:58  •   106146

Petite fête au village, organisée par la supérette du coin, pour l'arrivée du Beaujolais. Beaucoup d'inconnus et quelques rares connaissances. Des conversations décalées, entre verres de vin et fromages, mais un fil d'ariane : l'animation du village qui s'essouffle malgré les tentatives des nouveaux arrivants de faire bouger les choses. Mais comment faire comprendre la gentrification du village, inhérente à l'arrivée de ces nouveaux, dont beaucoup sont intermittents du spectacle, qui étaient tous absents à cette fête pourtant traditionnelle. Sans doute parce qu'il n'y a rien à comprendre, juste constater.

Juliette.le 17 novembre 2023 à 21:17  •   106169

J'aime tellement être dans le haut d'un bas!
Après avoir pris sa peur entre quatre zyeux, avoir fait ce qu'il fallait, ressentir la paix.
Et se rendre compte que ces deux états d'être habitent ensemble, se collent, sont même enlacés, comme une boule à la densité hallucinante, d'un alliage surpuissant.
Dégommer la peur semble dingue si on la prend pour quelque-chose d'étranger, de malsain, de dangereux...
Mais quand on comprend qu'elle est là pour servir sa copine, sa colocataire préférée, l'affrontement, le mouvement, la paix, on n'a plus vraiment peur dans la peur, on finit par avoir du mal à distinguer le bas du haut. Comme on voit aussi, en transparence, que l'architecture du haut tient, en grande partie, avec des tenons de bas.

Bruinele 17 novembre 2023 à 23:52  •   106174

Entre bas et hauts, il (me) faut trouver le juste équilibre et c'est parfois compliqué. Mon corps, que j'étais pourtant contente, et fière, d'avoir remis en route ce matin, en reprenant mon heure de « cardio » tout en écrivant sur mon smartphone, me signifie ce soir, au travers d'une gorge douloureusement sensible que ce « haut » n'était peut-être qu'apparent, ou illusoire, puisque un « bas » se profile à l'horizon d'un week-end que j'imaginais tranquille et douillet, mais qui risque d'être moins agréable que prévu. A moins qu'il y ait « quelque chose » à en tirer.

paradoxle 18 novembre 2023 à 01:33  •   106176

La journée à peine entamée, c'est parfois si simple de laisser aller sa verve. Surtout pour ne rien dire, juste le plaisir de passer le temps pour oublier l'insomnie. Histoire d'avoir une courte bafouille même sans queue ni tête à offrir aux lecteurs et lectrices qui passaient par là.
J'en profite pour vous souhaiter un bon week-end, tiens !

Bruinele 19 novembre 2023 à 18:46  •   106202

19 novembre. Aujourd'hui une lumière, ou tout comme, au réveil. Je n'avais pas écrit de message pour hier alors que j'y avais pensé plusieurs fois dans la journée, sans pour autant regarder la phrase de lancement, mais en ayant lu le texte posé par un autre (que je salue au passage ^^'). Preuve que c'est parfois si simple d'oublier... quand ça n'a aucune importance ! Ce jeu, que j'ai pourtant initié et qui me sert de boussole intérieure, m'a donc montré hier que mes priorités semblent bien loin de ce forum, dont d'ailleurs le concept même commence à me poser problème : un lieu de soi disant échanges amicaux mais uniquement par mp, avec des inconnus - puisqu'ils n'écrivent rien sur le forum - dont on se demande bien ce qu'ils viennent y chercher.

Erlenmeyerle 19 novembre 2023 à 20:16  •   106203

En hiver, peu de jour. L'éclairage est artificiel même au milieu de la journée, voile nuageux oblige. Non, décidemment, je n'aime pas l'hiver (ou plutôt l'automne, puisqu'on n'est encore qu'en novembre). Mais j'aime les paillettes sur lesquelles la lumière se reflète parfois, sur ma veste, sur les décorations. Pour le reste, la journée me semble bien triste.

Juliette.le 19 novembre 2023 à 20:22  •   106204

(@Bruine, vraiment pas faux. Moi, ce sont ceux qui s'expriment sur le forum qui me donnent envie de les rencontrer...)

Une lumière aujourd'hui, celle de projecteurs sur une toute petite scène, sur laquelle un artiste s'est débattu avec un costume de mascotte, un énorme truc en moumoute bleu à grands yeux et longues oreilles, censée attendrir les enfants et les faire rigoler. Ce qu'il a d'abord fait, à renfort de pirouettes, de roues, de pas de danse enchaînés à un rythme insensé, de pierre feuille ciseaux et de câlins avec le public... Tout ça sur une musique gnangnan, toujours la même en boucle. Et, à chaque fois que la boucle musicale recommençait, et alors qu'il s'apprêtait à prendre une courte pause sur une chaise, il devait se remettre à faire le pitre, de plus en plus fatigué, puis éreinté. Jusqu'à ce qu'il se mette à couper le câble de la musique, et entame un compliqué déshabillage dans une danse lasse, avant de sortir du monstre étouffant dégoulinant de sueur et complètement déprimé.... Bref, les petits enfants ont pas tout compris au dénouement mais mon fils de 10 ans a bien saisi la consistance du truc et moi je suis heureuse que ce Monsieur existe...

Fropople 19 novembre 2023 à 23:49  •   106216

Aujourd'hui une lumière à remplacée la lumière que j'aurais cru percevoir :

En conduisant la voiture de ma mère dans le but d'aller récupérer ma grand mère, partie 5 semaine voir de la famille, je fus éblouie par la vive lueur du soleil en me dirigeant plein sud. J'ai donc abaissé le pare soleil pour m'en prémunir. Cette lueur mit en relief la saleté du pare brise qui aurait bien besoin d'un bon coup de nettoyage.
J'avais regarder la thématique de ce jour longtemps à l'avance car cette date est celle de mon anniversaire. Je m'étais imaginé à l'époque parler de la lueur d'une bougie sur le gâteau au dessert de l'habituelle repas en famille. Mais cette journée fut consacré à m gand mère, la réinstaller chez elle et s'assurer qu'elle avait bien tous ses repères. La lueur des bougies sera donc pour le dimanche prochain.

Juliette.le 20 novembre 2023 à 07:13  •   106220

(Joyeux anniversaire @Fropop! A ton âge, on aime encore bien marquer le coup 🙂
On est encore dans les scorpions là ? 🤔 )

Fropople 20 novembre 2023 à 08:11  •   106221

(Merci @Juliette. 🙂. Yes scorpion)

Fropople 20 novembre 2023 à 23:56  •   106233

Manger ? Oui, des gnocchis sauce au bleu. Boire ? Oui, mais pas d'alcool, un Pepsi max parce qu'ils n'avaient pas d'eau gazeuse à la cantine....
Fumer ? Non merci, je tiens à ma santé !
Respirer ? Oui c'est vital, mais je l'ai fait sans y porter la moindre attention, c'était une respiration naturelle.
Consommer ? Forcément oui mais avec modération. Je n'aime pas ce terme, la société de consommation est à mes yeux un fléau, cette idée que l'on prend au monde, à la Terre et que l'on court à l'épuisement. Donc oui je consomme pour survivre, mais j'essaye d'avoir une consommation raisonnable.

Bruinele 21 novembre 2023 à 00:02  •   106234

20 novembre. Aujourd'hui manger, boire, fumer, respirer, consommer.
J'ai bien failli encore une fois oublier, à quelques minutes près. Je suis loin de tout ça, du jeu, du forum et encore plus de cette proposition qui ne me parle pas, ou alors de très loin et pour la critiquer. En même temps, je me traîne une angine/bronchite/grippe (covid ?) ou je ne sais quoi que je laisse s'épanouir sans médocs en me disant que je me forge des anticorps en prévision de l'hiver. Ce qui, par ailleurs, ne donne pas vraiment envie de consommer. Donc finalement, tout ça est assez logique ! (et bon anniv' en retard, @Fropop 😉 )

Fropople 21 novembre 2023 à 08:12  •   106239

(Merci @Bruine 🙂 )

Bruinele 21 novembre 2023 à 17:44  •   106255

21 novembre. Aujourd'hui une chance
Je ne crois pas à « la chance ». Pour moi on la provoque, par son attitude et ses actions. Et si on n'a « pas de chance », c'est parce qu'on préfère se plaindre que d'agir. Je sais que c'est très volontariste et perçu comme nihiliste, froid, dénué d'empathie. Mais c'est inscrit en moi. Ce n'est d'ailleurs ni une croyance, ni la conclusion de longues recherches, c'est là, comme une évidence. Une chance aujourd'hui serait peut-être celle de Vivre. Mais, même là, je suis intimement persuadée d'avoir choisi cette vie là, même si longtemps douloureuse. On va donc dire que c'est une non-valeur qui entraîne un trait de caractère, que je me suis forgé au fil des ans.

o0o1le 22 novembre 2023 à 17:07  •   106299

Ce doit être de la faute à pas de chance que d'avoir raté le jour de la chance ! Snif !
Il suffisait de trois fois rien... mais trois fois rien, c'est pas rien.
Trois fois zéro, c'est zéro.
Mais trois fois rien, c'est pas rien.
Donc, j'en conclus que rien n'équivaut pas au zéro du calcul. Zéro est vide de tout ? Même du rien....
Il suffirait de presque rien pour que je retrouve Reggiani, peut-être 10 années de moins....
Et Raymond Devos et ses trois fois rien...
voir la vidéo

Il suffisait de presque rien pour que remonte le souvenir de deux soirées de spectacles à "déguster" ces deux artistes. Deux soirées, Montpellier/Nîmes. C'était l'avant internet. Il y a plus de 30 ans.
Il nous faut 3 x rien pour que le passé revienne dans le présent.

Erlenmeyerle 22 novembre 2023 à 21:41  •   106309

Aujourd'hui suffirait de trois rien pour que ma vie change complètement. Alors ce ne sont peut-être pas des riens, en fin de compte. Une liste de choses à jeter, une liste de personnes à aimer, et un rêve à réaliser. Bon, pour le rêve, ce n'est pas encore bien défini. Mais ce n'est pas moi qui ai inventé l'expression "trois rien" ! En même temps, deux c'est un peu léger pour dire que ma vie va complètement changer. En plus, j'aime bien ma vie, moi, aujourd'hui. Non mais ! C'est qui ces gens qui veulent toujours qu'on change ?! Ah pardon, c'était moi :) Ce sera juste une liste de choses à jeter alors. Et des gens à aimer. Attention à ne pas inverser, hein !

Bruinele 23 novembre 2023 à 00:07  •   106314

Depuis quelques jours, j'observe le RP sur le plus gros serveur JdR anglophone et je suis éberluée par le monde sur place et la qualité du RP, une ambiance aussi attirante que sur mon serveur francophone il y a dix ans. C'est donc très tentant ! Le problème est que je suis très moyenne en anglais littéraire. Or c'est une compétence indispensable pour échanger de façon fluide avec des rôlistes anglophones. Pourtant il suffirait de trois rien pour que je relève ce défi.

Fropople 23 novembre 2023 à 10:47  •   106324

Séduction de rien ni personne. Ce comportement m'est étranger, parce que je cherche en l'autre un intérêt non sollicité. Je perçois négativement la séduction comme une forme de manipulation, cela me dérange fortement

o0o1le 23 novembre 2023 à 11:08  •   106325

Comme toi @Fropop je n'aime pas la séduction. Je n'aime pas la prétention qu'elle a de nous attirer à notre presque insu.
Mais j'aime être séduite par ce qui n'a pas prétention à me séduire.
J'aime cette surprise d'être sous le charme de.... celui ou celle qui se contente d'être.

Bruinele 23 novembre 2023 à 15:02  •   106332

Longtemps j'ai traqué, capté, décortiqué, analysé, ce mot, cette attitude, que j'assimilais (à raison, mais pas toujours) à de la manipulation. Toute tentative d'approche de ma personne, aux airs séducteurs repérables dans les infimes détails du langage para-verbal (où je suis devenue ultra efficiente, y compris même en aveugle ou dans le langage écrit ! - si, si), était perçue comme de la manipulation. Et j'ai dû apprendre à m'en défendre. Pourtant cela ne m'empêche de me laisser berner par une « séduction » passive, car j'en ai besoin. Lorsque au détour d'un moment, l'Autre semble tout à coup se révéler, se laisser être authentique, s'offrir parfois malgré lui - ou elle - en partage, alors être séduite peut être un ravissement, un enchantement, une vraie « magie de l'instant » qui me fait fondre et parfois plonger. Je le sais, et m'en inquiète encore et toujours. Mais je ne saurais vivre sans cette magie.

Bruinele 24 novembre 2023 à 23:47  •   106366

24 novembre. Aujourd'hui j'étais un animal quand
Qu'est ce qui pourrait me faire dire que « je suis » un animal ?J'aurais bien aimé pouvoir me rouler en boule près du feu pour me prélasser, mais j'ai pas de cheminée. J'aurais bien aimé planer au dessus de l'océan au gré du vent, mais je vis en pleine campagne. Et puis mon mental est bien trop fort pour que je me laisse aller à être animale. Donc non.

paradoxle 25 novembre 2023 à 04:43  •   106368

Tête pleine, du genre à pas dormir.

Alors j'écoute Julian Carillo, son treizième son, surnommé Balbuceos, ça me calme (je vous le poste en humeur musicale et vous le conseille en me lisant).

Je viens faire un tour ici, ça passe le temps, ça tasse le champ, ça chasse le paon, ça chinte le tempo, ça chuinte, ça suinte par tous les trous de la raison, par tous les bouts de la saison, pour tous les fous de la passion, par la passoire à foison, faisant fi des fignolades du sens de toute façon.
À sa façon, il façonne sa faconde féconde et fétide, fébrile et débile à haut débit, à haut défi, à faux édits, à dos d'Elfe, à donf.

Tête pleine sans queue ni tête quand la fatigue s'en mêle, ça s'emmêle, ça s'entremêle, ça s'entrechat, ça sautille et ça bringueballe dans tous les sens, dans tous les sens du terme et se termine en eau de boudin au bout d'un moment...
Boudin moment, une moue mimant mon humeur bougonne et bouillonneuse, brouillonne et brouillardeuse, débrouillarde malgré tout, bon gré mal gré, débusquant le bon grain de l'ivraie, du vrai parsemé d'embuches, du faux semblant, du sang blafard, du blanc soiffard, du froid de canard, de la foi des afficionados de l'officine de l'absurde brulesque d'une brusque vie.

Tiens ! Carillo a fini de titiller ses microtons, mon inspiration bat de l'aile, le marchand de sable annonce sa venue, je vais l'attendre sur mon plumard, peinard, la tête quiète.

Bruinele 25 novembre 2023 à 17:27  •   106376

J'aime bien l'idée qu'un endroit comme celui-ci puisse servir d'exutoire poétique, d'espace permettant de faire le petit pas de côté nécessaire pour se recréer et se remettre en route. Même si je ne sais pas moi-même toujours lâcher prise sur les règles. Pourtant les obligations d'une vie locale que j'ai pourtant mise en sourdine m'ont montré que cette volonté de perfection m'empêchait tout simplement de m'exprimer. Pour une expo à venir, j'ai dû rapidement réaliser une affiche. Et je me suis lancée avec des crayons de couleur aquarellables, dans un style rafraîchissant qui fait ressortir une joie de vivre que j'avais remisée. Alors aujourd'hui j'ai la tête pleine de couleurs et d'images poétiques dont je me demande bien que faire, sinon les déposer sur papier !

Bruinele 26 novembre 2023 à 19:48  •   106395

26 novembre. Aujourd'hui une bonne chose de faite
En ces temps maussades, je me suis arrangée pour faire une lessive un jour où elle puisse sécher. Hier soir, aux heures creuses, j'ai donc fait cette lessive puis mis une alarme ce matin pour ne pas oublier de mettre le linge à sécher (sinon, il serait probablement resté en plan). Comme prévu il a fait froid, mais beau et le linge est quasiment sec. Une bonne chose de faite !

paradoxle 26 novembre 2023 à 21:47  •   106398

Oula !!! Tu fais bien d'en parler @Bruine, j'ai étendu le mien et je l'ai oublié alors qu'il pleuvra dans la nuit. J'y vais de ce pas, une bonne chose qui sera faite.

Edit : une bonne chose de faite.

Bruinele 27 novembre 2023 à 20:11  •   106413

27 novembre. Aujourd'hui armé comme le béton
Fin d'après-midi, armée de toute ma patience pour une petite session de RP où j'ai dû ravaler ma fierté pour jouer les faire-valoir au sein d'un jeu auquel je n'adhère plus, mais que je continue d'alimenter, de temps en temps, sans trop savoir pourquoi. Sans doute est ce parce que, justement, cette pratique est tellement ancrée dans ma vie quotidienne que le RP fait office de « tuteur », comme l'acier inséré dans le béton... armé.

paradoxle 28 novembre 2023 à 12:28  •   106420

Ce matin, j'ai fait une promenade et je délaisse ma béquille de temps en temps. Mon genou est enfin en train de redevenir du béton armé... petit à petit.

Fropople 28 novembre 2023 à 18:01  •   106429

Je suis un très mauvais observateur, par exemple ma mère m'a envoyée une photo avec un nouvel olivier en pot qu'on lui a offert, elle en rêvait. En plus il est en premier plan qur la photo, impossible de passer à côté. Et moi je lui fais remarquer que c'est bizarre qu'il soit à cette place, car il gêne le passage derrière la fenêtre. Mais je ne réalise pas qu'il est nouveau, je le confond avec un saule qu'elle possède depuis plusieurs année. La différence est flagrante mais j'ai comme une absence à la rechercher, cela ne me vient pas à l'esprit. Alors pour ce qui est des détails au plafond. Cela supposerait en plus que j'observe le plafond, domaine hors de mon regard.

Bruinele 28 novembre 2023 à 20:00  •   106432

Trop de choses dans la tête alors que la bronchite/grippe me plombe toujours autant. Je pensais aller RP un peu en anglais, puisque me voilà depuis hier soir embauchée dans une taverne sur le plus gros serveur RP UK, mais je ne me sens pas capable d'interagir à plusieurs, et encore moins dans une langue étrangère. Je risque de passer mon temps à vérifier les détails au plafond, il vaut mieux que je remette cet exercice à demain.

paradoxle 28 novembre 2023 à 23:34  •   106440

@Fropop Tu m'as fait rire. Un rire nerveux, vu que je vois vraiment très très bien ce que tu veux dire. "il gêne le passage derrière la fenêtre." J'en rigole encore. J'aurais vu la même chose, pareil. Chuis nul en arbuste aussi, donc...


Sinon,
Les détails au plafond. Héhé !
Le dégradé de lumière de l'unique lampe murale. Sur le plafond, de l'orangé au-dessus de moi au gris beigâtre là-bas dans le coin. Sur le mur en face, un doux écru ambré.
Au centre de l'orangé là-haut, contre le mur juste ma gauche, à la verticale de ma tête tirée en arrière au maximum sur le coussin, un lambeau de toile d'araignée, ramification aléatoire et poussièreuse, un mètre de long, vingt centimètres de large.
Sur la droite, le plafond n'est pas plat. Entre l'orangé et le gris plus clair qui lissent les choses, une zone intermédiaire laisse apparaitre les ondulations irrégulières du plafond.
Et en cherchant bien, je n'ai trouvé qu'une petite tâche brunâtre.
En guest, la mini lueur fugace de la diode rouge du détecteur de fumée toutes les quarante-cinq secondes.

Bruinele 30 novembre 2023 à 11:47  •   106467

29 novembre. Aujourd'hui rues
30 novembre. Aujourd'hui le prix à payer
Premier oubli total, certainement pas le dernier. De toute façon, je n'avais pas grand chose à dire hier sur les rues, sinon que j'avais dû affronter celles de la grande ville du coin, malgré la bronchite qui traîne et que je me s'en serais bien passé. Je vais être obligée de recommencer plus près de chez moi, aujourd'hui et demain et c'est sans doute le prix à payer pour continuer de me sentir vivante et humaine, c'est à dire une entité individuelle faisant partie d'une communauté. Mais comme c'est difficile...

o0o1le 30 novembre 2023 à 17:32  •   106470

J'ai passé un bon bout de temps pour trouver sur le net combien de mailles me faut il monter pour un bonnet femme avec laine à tricoter avec aiguilles 8.
Tous les modèles trouvés étaient payants. J'avais juste une pelote à transformer en plus utile que nid à poussière.
J'ai pas trouvé alors j'ai système D.
Le neurone de fonction aujourd'hui semblait s'emmeler les pinceaux dans mon écheveau intra crânien. J'ai fait au pif, il m'en manquait un bon tiers, j'ai détricoté et retricoté, là ça devrait aller. Voilà le prix à payer pour ne pas larguer ses données perso n'importe où, c'est système débrouille. Avant j'avais ma Mado. Mais elle est partie avant d'avoir fini de m'initier à tous les secrets du tricot.

Bruinele 01 décembre 2023 à 19:16  •   106491

1er décembre. Aujourd'hui en retard
Je travaille à la finalisation d'un dossier pour une résidence d'auteure. C'est en Bretagne, pour de la littérature jeunesse et cela me plairait d'y passer deux mois à l'automne prochain. Est-ce que j'y crois ? Vaguement. Pas vraiment. Des dossiers comme celui-là, j'en ai remplis pas mal et ça n'a jamais rien donné. Mais cela me donne un objectif et une date limite, le 12 décembre. De ce fait cela m'oblige donc, parce que je suis comme ça, à me bouger, pour ne pas être en retard. Même si, tout au fond de moi, je sais que cela n'a véritablement qu'une seule fonction, rester en-vie.

zozottele 01 décembre 2023 à 20:41  •   106492

Aujourd'hui en retard.
Je ne suis pas souvent en retard dans la vie,voir jamais,j'aime bien être en avance même.
Mais la voila,je suis en retard pour vous lire,et c'est beau de vous lire.
Authentique et simple,et des fois il faut peu de choses dans la vie.
Continuez,faites vous plaisir, ça n'a pas de prix ça.Quant à moi de mon côté j'essaierai de ne plus être en retard.

Bruinele 02 décembre 2023 à 23:44  •   106514

2 décembre. Aujourd'hui la beauté à cet endroit précis
Bien difficile à trouver, voire même à imaginer. Pas de beauté dans mon coeur en ce moment, mais plutôt de la colère, contre le monde entier et donc essentiellement contre moi-même. J'ai même envisagé d'écrire une humeur, pour crier ce dégoût que j'ai de la vie que je me suis construite ces derniers temps : seule, de plus en plus seule. De toute évidence, je me condamne à une solitude totale, dont pourtant je ne veux pas. Comme si toute possibilité de relation amoureuse m'était désormais défendue, du fait de mon âge et que cela effaçait tout le reste, alors que justement je ne « fais pas mon âge ». Alors la beauté à cet endroit précis est peut-être dans cette authenticité, que je conserve et même vénère en moi, seule trace du Réel qui me reste, dans cette Réalité tout de même bien désespérante.

zozottele 03 décembre 2023 à 00:11  •   106515

La beauté à cet endroit précis,je triche, j'ai dépassé de 10 minutes mais tant pis.
La beauté est en nous,la beauté est à nous.
Elle n'est pas à trouver,elle est à créer.
Alors elle est la, toujours,si on le souhaite.
Je ne ferais pas dix lignes la.
Non,des fois,la beauté peut être courte aussi.

Juliette.le 03 décembre 2023 à 07:19  •   106517

Aujourd'hui, il faudrait une coupe franche, un peu comme celle qu'on donne dans ses cheveux quand on est en plein chamboulement à l'intérieur, comme pour mettre en phase le concret et l'abstrait.
Il me faudrait couper net avec apie. Parce que je ne m'y sens plus en confiance, et que trop de posts me rendent parano, et parce que personne n'a jamais envie de venir à ma rencontre dans la réalité. Tout le monde ici semble vivre dans un rêve transi, ou alors dans un réel sans moi... On visite mon profil parfois, et repart sans dire un mot. Et quand je prends contact, il ne se passe rien, jamais de pas dans le concret... Je suis tellement lasse d'avoir espéré si longtemps pour si peu de vraies rencontres...
Alors, saurai-je couper franchement ?...

Juliette.le 03 décembre 2023 à 10:06  •   106518

(Ce qui ne m'empêche pas de vous apprécier tous et toutes pour vos qualités 😘 )

Bruinele 03 décembre 2023 à 19:31  •   106525

L'annonce a été faite ce jour, je veux déménager, quitter ce village que j'ai pourtant choisi il y a trois ans. Quitte à vivre repliée sur moi-même, autant le faire là où je pourrai sortir pour me cultiver, même seule. Et puis, qui sait, peut-être organiser des rencontres mensuelles d'atypiques. N'en déplaise à ceux qui s'en plaignent, j'ai gardé un bon souvenir des sorties organisées via "l'autre forum" décrié. Certes, c'était sur Lyon et donc plus facile à animer, mais ça fonctionnait. Coupe franche, donc, mais avec l'espoir d'un renouveau.

Bruinele 04 décembre 2023 à 19:39  •   106532

4 décembre. Aujourd'hui jeu de société partant d'une case départ
Mon projet de résidence d'auteure porte sur la réalisation de Livres dont vous êtes le Héros, ou « livre-jeu ». Chaque histoire est conçue comme un conte, avec une quête à réaliser. Ce genre de livres (prémices des jeux vidéos), c'est comme dans un jeu de société. Le lecteur part d'un premier paragraphe qui fait office de case départ et il avance ensuite en fonction des choix qu'il fait, soit à l'aide de dés, soit en écoutant son intuition, ou ses valeurs, dans le but d'accomplir sa quête, et donner du sens à son action globale... ou à sa vie.

paradoxle 04 décembre 2023 à 23:12  •   106536

je vais tricher.
Ce n'est pas vraiment un jeu de société vu que j'étais tout seul mais c'était un chouette jeu, je réitérerai.
La case de départ, c'était un morceau enregistré et l'idée de le poster sur youtube. Mais pour ça, il faut de l'image. Du coup, pour faire simple, j'ai fait des captures d'écran de vidéos de concerts faits avec ce groupe, j'ai téléchargé un logiciel de montage et je me suis lancé. Je commence à comprendre les principes de base, j'ai carrément bien avancé. Je n'ai plus qu'à fignoler les calages avec la musique et à exporter pour pouvoir le poster. Content de moi, sur ce coup.

Juliette.le 05 décembre 2023 à 19:34  •   106558

Masques et attitudes.

Vaste sujet...

Je vais bien. Parce que je suis telle que je peux être, je fais ce qui est comme inscrit en moi. Et ça me donne du plaisir, et ça me pousse vers l'autre...
Mais pas si bien, parce que je ne me sens pas vue telle que je suis, ou pas aimée pour tout ce que je suis. Mais ça me révèle ces lambeaux de mimiques qu'il me reste à détacher de ma peau...
Tous ces masques, où sont-ils ? Ils sont en décomposition, quelque-part dans l'humus qui sert de tapis, à mon pas qui s'allonge, et me porte, vers quelque-chose de toujours plus familier...

Bruinele 05 décembre 2023 à 22:14  •   106564

Etre Asperger, sans le savoir vraiment (je m'en doutais depuis l'adolescence, mais sans pouvoir imaginer l'être et encore moins en parler), mais de ce fait, devoir faire avec toute ma vie, m'adapter, me camoufler, compenser, m'obliger à être encore plus "normale" que ne l'exigeait la société, exiger de moi-même un sorte de perfection, illusoire bien évidemment, mais reconnue socialement, toutes ces attitudes que j'ai dû mimer, et ces masques que j'ai dû porter, toute cette mascarade rondement menée pendant des décennies, n'a été possible et supportable que grâce à l'écriture. J'ai hésité, et puis finalement j'ai intégré cete information dans mon projet de résidence. Un signe, probablement.

gildele 06 décembre 2023 à 06:53  •   106571

Un secret ? ...Non, je vois pas !
Avec le temps des ans, j'ai appris à ne plus avoir de secret, de truc/ bidule que je n'osais dire et gardais pour moi. ..et Dieu sait si il y en a eu, enfant comme ado !
Me reste juste une réserve à garder secret un truc dont la communication pourrait perturber tel intélocuteur..

Hier soir, en allant voir ma voisine handicapée mentale mais adorable, ma petite voix" m'a conseillé de garder pour un moi l'épée de Damoclès qui me menace à breve échéance....Elle est fragile, hypersensible , et rien que l'annonce d'un mauvais temps l'affole !

Je pense vraiment qu'une fois que l'on n'a plus de secret pour son propre reflet dans un miroir ... que l'on s'est libéré de tous ...alors alors, le concept même de ce mot s'est vidé de tout sens ...

J'aime bien ce contraire de " secret " :
Accessible ... même sans rien dire !

Bruinele 06 décembre 2023 à 19:27  •   106580

Moi non plus, cette histoire de secret ne me parle pas, ou si peu, mais j'aurais tout de même pu/dû m'en préoccuper avant. Car secrets il y a eu et ils m'ont impactée, beaucoup trop. Il y a d'abord eu ceux de mes parents, de mes grands-parents, et plus loin encore, qui tournaient autour de l'argent, de la richesse supposée, mais perdue. Une richesse qui avait créé un manque, un vide en eux, qu'ils portaient à la place du coeur, et du don. Puis il y a eu ceux de mon ex mari qui, je l'ai compris bien tard, portait le même manque et me mentait sur sa vie professionnelle et les gains qu'il disait en retirer. Je n'avais pas de secrets mais ceux des autres m'ont plombée, jusqu'à aujourd'hui.

Juliette.le 07 décembre 2023 à 06:34  •   106598

Une phrase que l'on m'a dite.

Plutôt, des mots que je me dis..

Ah, ce besoin de rabaisser l'autre pour se sentir plus grand !...
Petits humains tout secs à l'intérieur croyant pouvoir noyer de pics rouillés les élans des âmes vives. Et même chez les surdoués ça se pratique. Et cette belle amitié qui se nourrit de la moquerie d'un autre...
La voilà la phrase : Courage aux grands coeurs sensibles qui ne savent pas encore passer leur chemin !

(Désolée de poster des trucs si pas joyeux mais bon, quand ça doit sortir...
Belle journée à tous ceux qui tirent les autres vers le haut! 🙂 )

Bruinele 07 décembre 2023 à 16:28  •   106609

(Je vois que tu n'es plus membre du site, Juliette, j'espère que tu vas bien et que tu trouveras - ici en gris, ou ailleurs en arc en ciel - de quoi continuer à y croire. Le "y" pouvant être tout ce à quoi tu rêves, mais surtout bien sûr au courage de se dire, même quand ça ne va pas trop bien ! 🙂 )

Bruinele 07 décembre 2023 à 20:03  •   106613

Je n'ai parlé à personne aujourd'hui, sinon à moi-même. Et c'est une phrase qui sans cesse me revient quand ça ne va pas trop fort. Une variante de la célèbre phrase de Friedrich Nietzsche , extraite de son essai Le crépuscule des idoles, publié en 1888, «Tout ce qui ne tue pas rend plus fort». Cette phrase est devenue une sorte de mantra, que je me répète à l'envi, assortie à cette autre sentence qui m'empêche de (trop) me plaindre « Si je suis là, c'est parce que j'ai choisi d'y être ». Ainsi, chaque jour qui passe, la messe est dite.

Bruinele 08 décembre 2023 à 21:38  •   106660

8 décembre. Aujourd'hui foule
Jusqu'au dernier moment, je me suis questionnée sur une sortie, prévue en fin de journée pour le marché de Noël du village. Avec d'autres, nous avons formé un collectif d'artisans/artistes (c'est un bien grand mot) et un stand avait été réservé pour y présenter des créations mises en vente. J'aurais du y aller, ne serait-ce que pour dire bonjour aux autres, même si je ne présentais rien sur ce stand. Mais à l'idée de devoir me mêler à une foule, rentrer dans le jeu social, faire semblant que toute cette mascarade de joie est « normale » pour moi aussi, je me suis débinée. Pourtant une part de moi n'est pas contente et je me reproche cette fuite. Ainsi va la vie d'une femme Asperger, caméléon social qui peine encore à trouver ses marques.

paradoxle 09 décembre 2023 à 02:02  •   106676

J'ai vu la foule aujourd'hui. Mais trop subi.
D'abord le métro : tellement plein que j'ai dû laisser passer trois rames pour être un peu tranquille, ça allait. C'était pour aller voir une expo de Chagall à la Piscine de Roubaix, y avait un peu de monde mais raisonnable et tranquille. Beaucoup de tableaux, des esquisses et aussi des lettres, des correspondances, etc. Des remises en contexte géopolitique de ses différentes périodes (Russie, France, Israël, USA).
C'était bien chouette même si j'ai pas tout aimé, je veux dire tout ne m'a pas touché de manière égale.
Et en sortant : le marché de Noël. Je l'ai laissé à bonne distance.

Ajnajle 09 décembre 2023 à 05:22  •   106678

UN PROJET MINUSCULE, MÊME S'IL EST CAPITAL, AUJOURD'HUI NE PAS BOIRE ... SI PETITE ENVIE APRÈS DES ANNÉES D'ERRANCES ARTIFICIELLES ... PARADISE ... JE N'AI PLUS LE SOUFFLE POUR LE PRÉFÉRÉ CANA, J'AI RETROUVÉ LE GOULOT, QUI M'EMPRISE PAR SEMAINES ENCHAINÉES LES ENTRAILLES ... A QUOI BON LUTTER ... JE GARDE UNE LUMIÈRE EN POINT DE PHARE, EBLOUIE JE PANSE MAIS J'ESSUIE ENCORE UNE DEFAITE MAIS JAMAIS NE RENONCE À LA POSITIVITÉ ... LES GENOUX DANS LA BOUE LE REGARD EN ÉTOILE, JE SORTIRAI AUJOURD'HUI VOIR LE MONDE, SORTIRAI DE MON IMMONDE ENNUI ... OU PAS ... NE RIEN ATTENDRE DE VOUS DES AUTRES ET PLUS ENCORE ... J'ASPIRE A L'ÉQUILIBRE A CLOCHE-PIED SUR UN FIL, J'AI CHOISI MON DÉCOR ET NE CHERCHE PAS LA PLAINTE, L'ASCENSION EST DIVINE MAIS PUTAIN QUELLE COMÉDIE ... SÉRIEUX ... OU DÉCONNANTE .... EN ROUTE VERS L'ESSENTIEL ... JE M'ÉPURE D'EXPÉRIENCES QUI TROUBLENT ET ME RAMÈNENT VERS PLUS DE CONSISTANCE, DE CONNAISSANCE, D'ABSTINENCES, DE PERTINENCE ...
UN PROJET MINUSCULE À L'AMBITION ARROGANTE

Bruinele 09 décembre 2023 à 22:57  •   106705

RIEN À DIRE, SINON QUE J'AI FAILLI OUBLIER. PREUVE QUE CE PROJET EST BIEN MINUSCULE ?

gildele 10 décembre 2023 à 03:20  •   106714

J'ai un problème avec les règles, normes et contraintes extérieures .
Non que je les refuse sisthematisuement ...mais je fais toujours le choix de celles auxquelles j'accepte joyeusement de me soumettre. Les autres ...Vl'a tout !

Alors , " écrire en majuscules ... "
Non !
Parceque je ne maîtrise pas cette fonction sur le clavier de mon téléphone

" Un projet minuscule" ...
Non !
Parceque, pour moi, un projet ne se mesure pas à sa taille, mais à l'intensité, la présence dont le porteur le charge.
Il n'y a pas de petits projets, encore moins de minuscules ...

Ajnajle 10 décembre 2023 à 07:30  •   106720

Aujourd'hui de l'eau. Hier aussi, de pleines bouteilles. Cette nuit pareil, dehors des trombes d'eau et du vent, à faire tomber les décorations de Noël des voisins ... j'ai bien ri ... ils se donnent tant de mal pour illuminer l'extérieur de leur maison sans vraiment en profiter ... le font-ils pour leurs enfants ou pour épater les voisins ? Pas toujours clair pour moi cette nouvelle mode, qui chaque année les pousse à toujours plus de déco ... toujours plus ... bien raccord avec l'époque ... pas "Feng shui", ni limpide comme l'eau qui invite au lâcher prise ... débrancher les prises, le nouvel an prises, l'empire empire en pire, je laisse couler les emprises, fluidité ....
Aujourd'hui de l'eau, la Précieuse, sous toutes ses formes, en bain, en infusion, en vapeur ... la Source de Vie, l' aliment ultime, épurée, fraîche ou glacée, bouillonnante ou tiède, plate, gazeuse, salée, croupie, à toutes les sauces elle est bénie, sauf quand elle devient lourde.
On peut en parler des heures, ou simplement laisser filer ... filet d'eau

Alcedole 10 décembre 2023 à 08:39  •   106721

voir la vidéo

Bruinele 10 décembre 2023 à 22:57  •   106765

De la pluie prévue, effectivement tombée dans l'après-midi, mais ce n'est pas cette eau là à laquelle je songe ce soir. Beaucoup de larmes versées sous un tipi lors d'une journée de cercle intense et possiblement guérisseuse, si j'accepte de transformer la douleur de vivre, et surtout de vieillir, en passage vers une nouvelle étape de vie. Passer de l'univers aqueux néonatal à une incarnation non franchement désirée, la mienne, par celle qui était censée y trouver son bonheur, et m'offrir le mien, pourrait bien avoir trouvé aujourd'hui une nouvelle issue, tout aussi aqueuse, mais porteuse d'espoir grâce au pardon et une gratitude inespérée.

(PS pour @Alcedo, très belle chanson, pertinente et douce, merci pour cette découverte)

gildele 11 décembre 2023 à 07:00  •   106770

S'creugneugneu parcequ'il pleut ,
ou singing on thé rain ?

Se laisser couler sans réagir,
Ou seulement boire la tasse ?

Poisson volant,
Ou moule accrochée à son rocher ?

Poison mortel à moitié vide
Ou philtre d'Amour à moitié plein ?

****+?*___€€##€€__#€€_--##&( )//
🤩 🥰 😍 😄 😘

- Notre cerveau ne fait pas la différence entre un fantasme ...une projection et la réalité. La vision d'un film peut déclencher dans le corps des réactions physiques fortes ( modifications du flux sanguin, montée de larmes, etc ) alors que ce n'est qu'un film... pas du tout la réalité.
Alors alors, soyons vigilants à la qualité de l'eau que nous choisissons d'absorber et filtrons ce qui nous entoure
Un arbre est il troublé par la pluie ?

Bruinele 11 décembre 2023 à 19:11  •   106787

11 décembre. Aujourd'hui reproches
C'est amusant. Justement aujourd'hui j'ai fait part à quelqu'un de reproches contre une autre personne. Reproches que je ne ferai pas en clair mais qui me démangeaient depuis quelques jours. A quoi bon faire des reproches, surtout quand on n'est pas vraiment concernée par ce qui est écrit, juste témoin agacée mais tout de même vénère, et ce à répétition. Il s'agit de projection. Il suffit de passer son chemin, ce que je fais d'ordinaire. Peut-être alors par empathie pour celui qui n'est pas entendu ou que l'on imagine non compris. Mais cela n'en reste pas moins des paroles qui n'ont aucune utilité, sinon peut-être de trouver un point de ralliement avec un ou une autre. De la vertu sociale des reproches ?

Bruinele 12 décembre 2023 à 22:22  •   106823

12 décembre. Aujourd'hui est un conte de fées
J'ai finalisé un dossier pour une résidence sans voir que cela concernait cette année des auteurs-illustrateurs, ce que je ne suis pas. J'ai donc passé du temps à monter un projet d'écriture par des jeunes, de livres-jeu dont le lecteur est le héros. Il n'en sera rien, en tout cas cette année. Mais d'avoir imaginé ce projet et de l'avoir écrit m'a donné l'élan pour un autre projet, bien plus personnel. Qui sait si là n'était pas le but invisible de mon erreur, transformer ma relative perte d'envie, en possible conte de fées.

Ajnajle 12 décembre 2023 à 23:13  •   106824

conte de fées
et gestes,
une fée avant mon réveil, j'ouvre un oeil, sortir d'un rêve pour attaquer la journée, pipi-café-bûche-minous ... dans l'ordre, je finis par relancer le feu puis nourrir les 3 chats ...
Une douche puis un tour vers le marchand de légumes ... pour voir ... peu de voitures sur le parking .... oh parfait j'y vais ! Je croise peu de gens, les allées sont libres ... mais quand même .... cette femme qui a décidé de faire toutes ses courses en parlant à son téléphone en mode haut parleur ... haute parleuse qui n'imagine même pas qu'elle peut mettre mal à l'aise, ou kissenfou ... bref je laisse filer ... j'ai encore le parfum de ma fée en mode gps .. que déjà je suis de retour sur le parking ...
Plus tard je mets des graines aux oiseaux, je règle la pompe à eau du puit qui faisait beuguer la machine à laver ...
Une journée calme, au bout du conte ... et tout compte fait ... peu de problèmes, des solutions ... comme une princesse dans sa tour d'ivoire ... presque un conte, presque une fée, une fée "no name"

Juliette.le 13 décembre 2023 à 19:19  •   106873

(Merci @Bruine! 🙂

Comme c'est hier que je voulais revenir parmi vous, j'avais écrit un petit truc sur le thème de ce jour-là. Donc, un conte de fées. )

La seule fée que je connaisse, c'est l'amour.
Le plus beau des contes de fées serait de voir chacun avec la petite étoile qui scintille dans les yeux.
Par l'intérêt qu'on y porte aux choses de la vie, par l'intérêt qu'on y porte aux êtres "différents ", dans tant de recoins de apie, se donne de l'amour. Par les rencontres qu'on espère y faire aussi...
J'ai n'ai pas envie de quitter apie parce que, comme "dans la vraie vie", j'ai besoin de participer là où se meut et s'échange ce flux bien chaud et vibrant qui nous empêche de devenir fou et belliqueux.
J'aime qu'on se donne du courage, et voir cet "endroit ", détendu de tous ses fils, s'étaler de toutes ses strates de curiosité, d'échanges, de passions douces, de rire, d'espoir, d'amour...

Bruinele 13 décembre 2023 à 19:51  •   106876

(Bon retour @Juliette. ! 🙂 )

13 décembre. Aujourd'hui irréel
Qu'est ce qui est, ou serait, irréel ? Tout, puisque tout est illusion. Mais est ce que cet irréel s'oppose au réel, qui lui ne serait pas illusion... Non plus, car le réel commun est une illusion. Donc l'irréel est réel et vice versa. Ou alors il s'agit d'un irréel opposé au Réel, qui est pour moi le plein opposé au vide de la Réalité... qui est effectivement, à mon sens, irréelle. En conclusion, tout, aujourd'hui, hier, et demain, serait donc irréel.

Ajnajle 13 décembre 2023 à 21:42  •   106881

cet endroit est irréel ... je crois ... je découvre mais il me semble pourtant le connaitre ... un refuge, une écoute mais aussi des fausses joies, faux espoirs ....des conversations passionnantes et d'autres rédibitoirement blessantes ... un monde virtuel à base d'une multitude de Réels, je suis surprise par le nombre d'inscriptions quotidiennes ... alors que j'ai l'impression que ce sont les mêmes qui animent les fils, plutôt des anciens ... mais je me trompe peut-être.
Irréel ilôt des échoués ...je ne sais trop quoi penser de ce site, pas assez de recul .... je laisse aller, on verra bien ...

paradoxle 13 décembre 2023 à 22:25  •   106883

(@Ajnaj Pour répondre à "le nombre d'inscriptions quotidiennes ... alors que j'ai l'impression que ce sont les mêmes qui animent les fils", il ne faut pas oublier que ce site est aussi un lieu de rencontres amicales ou amoureuses et surtout des propositions de sorties.
Le forum n'en est qu'un aspect et finalement peu d'inscrits y participent. Des anciens y participent beaucoup, c'est vrai mais parmi la tonne de nouveaux inscrits, certains parfois nous rejoignent pour, comme tu dis, "un refuge, une écoute mais aussi des fausses joies, faux espoirs ....des conversations passionnantes et d'autres rédibitoirement blessantes".)


Aujourd'hui, rien de très irréel pour moi, même le film que je viens de regarder est tirée d'une histoire vraie. Et les quelques vidéos regardées parlait science ou politique. M'ancrer dans ce qui, au mieux, représente ce qu'on appelle réel me permet de garder les pieds sur Terre pour ne pas que ma tête ne s'envole trop haut dans les étoiles. J'ai déjà eu du mal à redescendre.

Bruinele 15 décembre 2023 à 00:11  •   106946

14 décembre. Aujourd'hui gens sans importance
Il n'y a pas de « gens sans importance ». C'est une présence conjointe, entre ces « gens » et moi, qui les rend importants, ou non. Si je suis là, vraiment là, les gens ont de l'importance, puisque je suis attentive et présente, du moins j'essaye de l'être vraiment. S'ils ne sont pas présents, un minimum, je m'en détache très vite. En dehors de ces moments, rares il est vrai, effectivement, les gens sont sans importance, mais tout comme moi d'ailleurs ! Je peux être totalement sans importance et ça me va très bien. C'est simple, et pourtant c'est difficile à faire comprendre. Je dois être trop sérieuse dans ma façon de le dire, je suppose.

Ajnajle 15 décembre 2023 à 06:48  •   106961

Et j'ai crié ! Crié-é Aline ....
Comment ne pas crier après le thème d'hier .... DES GENS SANS IMPORTANCE !!!! SÉRIEUX ???? Nan mais what the fuck ??? Genre on parle de qui ? De la France d'en bas ? Genre les GJ ? Genre les non vaccinés ? Les prolos ? Les travailleurs de tous secteurs ? Qui ne votent plus ? Ou très mal ? Qui s'opposent ?
Ou alors, à l'inverse..... les affamés de pouvoir et d'argent ? Des gens hautement sans importance ...? Hautement sans savoir vivre ? De qui parlons-nous ? Des politiques et biznesmen/women de tous poils ?....
J'vais m'coucher ...

Bruinele 15 décembre 2023 à 19:29  •   107006

La pratique de ce forum me laisse de plus en plus perplexe, un parfum d'amertume dans le crâne. Autour de quelques rares interventions « vraies », je ne ressens que du vide, lâché en quelques mots farfelus ou au contraire en pavés ineptes. Tout ça est censé être la preuve qu'on va bien, qu'on est bienveillant, intelligent, intéressant. Qu'on s'assemble parce qu'on se ressemble. Qu'on s'écoute parce qu'on se congratule. Bah non. C'est juste du vide numérique qui cache une misère « réelle » où il faudrait crier pour être entendue. La flemme. Et puis, malgré tout j'avance, à petits coups de griffe qui passent inaperçus. Et il n'y a aucun besoin de le crier, puisque ça ne regarde que moi, au final.

Juliette.le 15 décembre 2023 à 20:22  •   107010

(Bah alors @Bruine, quand je reviens en me disant que ça vaut quand même le coup, te voilà qui n'en peux plus! 🙁
C'est le manque de rencontres en vrai? Le zapping de certains posts? La légèreté ? Des expériences en MP? Moi, en fait, je suis d'accord pour qu'on en parle, dans un fil dédié par exemple... Ça te dirait ? )

Ajnajle 15 décembre 2023 à 20:36  •   107011

( bonne idée que de créer un fil dédié, car comme beaucoup ici je pense, je prends ce message pour moi. Difficile par les mots parfois de faire sentir le second degré ... Et penser qu' on s'assemble parce qu'on se ressemble ... ça je crois que c'est en rêve. Nous avons un point en commun, mais sommes tous très très différents, et nous n'allons pas tous bien, c'est certain ) 🙂
@Bruine Pardon si je t'ai dérangée sur ce fil que tu as lancé. 😥

Bruinele 16 décembre 2023 à 01:10  •   107040

(alors je suis désolée d'avoir laissé à penser que c'est ici, sur ce fil, que je me sentais mal ! Bien au contraire. Le dire ici, en jouant le jeu proposé n'était qu'un moyen pour moi de m'exprimer, malgré ce ressenti. C'est la globalité du truc qui me chiffonne, ou que je ne comprends pas, ou qui n'est pas - ou plus - pour moi, tout simplement. J'espère très sincèrement que la couleur grise d'Ajnaj n'est pas une conséquence de ce petit mot qui n'était que l'expression d'un ressenti très personnel...Et si c'est à cause de moi, mille excuses)

Juliette.le 16 décembre 2023 à 05:45  •   107047

(On n'a pas à se sentir seul(e) responsable du départ de quelqu'un @Bruine, aussi bien qu'on ne doit pas croire qu'on sait parfaitement ce qu'il y a dans la tête d'un(e) autre rien qu'en le côtoyant un peu sur le forum... )

zozottele 16 décembre 2023 à 23:27  •   107082

Aujourd'hui tissus.

Tissus,liens, réels ou irréels?
Je mélange tout,tout se tisse,se lie et se délie.
Ce lieu est il réel ou irréel?
Et si je suis irréel comment je fais pour écrire cela ?
Je deviens peut être fou alors ?
Pourquoi ça existerait un endroit où l'on peut partager sans être jugé ?
Les gens disent que c'est impossible, alors pourquoi j'y croirais, moi?
Je doit être fou c'est ça oui.Ou alors c'est les autres qui sont fous ?
Oui c'est ça, tout le monde est fou sauf moi.
C'est possible ça ?
Ou alors, peut être que un peu d'espoir dans la vie ça ne mange pas de pain, ça ne coûte rien, ça ne demande rien.
Un peu d'espoir,un fil de tissu tendu que quelqu'un pourra peut être attraper,et peut être même que cela pourra réchauffer son coeur,ne serait ce qu'une seule seconde,un seul instant ?
C'est folie cela?
Peut être bien que oui.
Mais alors,il faut arrêter de le faire plus que les gens disent que c'est impossible ?
Quelle est la plus grande folie ?
Dire que c'est impossible,ou arrêter de le faire ?
Moi je continue de le faire, alors suis je fou ?
Ou c'est ceux qui disent que c'est impossible qui le sont ?
Je ne sais pas,et je m'en moque.
Saisissez le fil de tissu,faite en une merveille ou ce que vous voulez, mais oui, c'est possible,ce n'est pas un rêve, c'est un instant partagé.
Et plus il y en aura,plus ils deviendront réels.

Bruinele 16 décembre 2023 à 23:35  •   107083

Parce que j'étais co-organisatrice d'une exposition « artistique » dans mon village en juin dernier, je me suis trouvée à réitérer pour la fin de l'année dans les vitrines, même si mon envie était plus que limitée. Comme je m'étais engagée, j'ai fait la com° de l'événement, et déposé deux tableaux en tissus dans un commerce qui m'avait donné son accord. Mais je n'étais pas si motivée que ça et je n'ai pas, comme les autres, demandé à venir installer mes créations avant le vernissage de ce soir. Sans doute ai-je été freinée par son accueil très froid : mes deux tableaux, bien que »festifs », n'étaient pas dans l'esprit de Noël, ce qui de toute façon n'était pas prévu de base. La commerçante, bien que désagréable, avait accepté de les placer « quand même » dans sa vitrine. Mais elle n'en a rien fait, et je m'en suis aperçue tard hier soir. Je ne participe donc finalement pas à l'exposition. Et j'en suis responsable, puisque depuis le début j'ai rechigné, sans rien dire, en sourdine. La prochaine fois, j'essayerai de ne pas dire oui, quand je pense non.

Juliette.le 17 décembre 2023 à 05:20  •   107088

(WOuaw, ça c'est toujours un belle résolution, de ne pas dire oui quand on pense non. A se remémorer à chaque interaction. Enfin, surtout, savoir s'encourager à l'instant t... 🙄 )

Bruinele 17 décembre 2023 à 23:24  •   107120

17 décembre. Aujourd'hui un pli
Et bien voilà, ça n'a pas fait un pli. Je me suis exprimée et je le regrette. Pourquoi ? C'est déjà compliqué en face à face si je sens (vois, perçois, entend) que l'autre n'écoute pas vraiment, mais c'est encore pire dans un cadre virtuel anonyme qui nécessite de s'avancer dans le noir total de l'illusion numérique. Non seulement je me sens coincée, mais en plus on est bien trop loin de ce que je pense être un échange authentique. Je me laisse la nuit pour décanter. Je verrais demain si un autre pli peut être pris.

goffyle 18 décembre 2023 à 09:06  •   107130

Aujourd'hui ce que j'ai laissé tomber ...
Très tôt aujourd'hui, les derniers liens de mon couple en ont fini de s'effilocher ... ils sont rompus. Ça tombe à point nommé.
Me retrouver bientôt seul va me faire beaucoup de bien. Mes enfants sont grands, majeurs et presque autonomes, je vais pouvoir égoïstement m'occuper de moi, sans scrupule. Sans faire attention à l'autre, ni supporter le quotidien avec l'autre. Je trouve que c'est une bonne chose, pour le moment. Tellement plus simple la solitude pour un zèbre comme moi, si je la supporte dans le temps. A voir. Mais après des années de stagnation, je me remets en mouvement, je passe à autre chose, et c'est bon. Sans tristesse et d'un commun accord avec ma compagne.
Ce matin j'ai laissé tomber 26 ans de ma vie. Ça fait bizarre, mais ça soulage aussi. C'est positif en tout cas.

Bruinele 18 décembre 2023 à 23:54  •   107153

Depuis plusieurs jours/semaines, je travaille sur une base méthodologique pour la transmission de l'enseignement des Treize Gardiennes. Au mois de Janvier prochain, j'entame mon quatrième cycle complet, annuel, avec l'intention très claire de devenir moi aussi « passeuse de conscience », à partir de 2025. J'ai beaucoup lu, beaucoup cherché, je me suis beaucoup documentée, avec l'envie de proposer une méthode mixte, faite de philosophie, de psychanalyse, et de cet esprit amérindien qui m'a accompagnée depuis janvier 21. Aujourd'hui, j'ai laissé tomber l'idée d'être « parfaite ». Cette année 24 va me servir de test et j'aurai donc treize lunes pour expérimenter les différents outils que j'imagine nécessaires.

Juliette.le 19 décembre 2023 à 05:49  •   107156

J'ai souvent l'impression de n'être entourée que de fous. A d'autres moments, c'est moi qui le suis. A vrai dire, c'est que l'on ne peut pas s'adapter parfaitement aux autres. On ne peut pas non plus faire quoi que ce soit de manière parfaite. Ni pour nous, ni pour les autres.
Mais alors, quand il semble que nous fassions du mal à quelqu'un, que nous le peinions, alors même qu'il nous semble avoir fait de notre mieux, de notre mieux été nous-même, en laissant jaillir notre façon d'être profonde, tout en veillant à ne pas faire de mal à qui que ce soit...
Mais comment fait-on pour être soi-même et ne jamais blesser personne ?
Je n'ai jamais pu supporter de peiner quelqu'un. Alors, pendant longtemps, je me suis tue. Je m'adaptais au pas de l'autre, de chaque autre en face de moi. Mais aujourd'hui c'est fini.
Et puis, si l'autre joue un jeu, se cache de nous, comment veut-il que nous puissions l'aimer pour ce qu'il est?
Une chose est sûre, nous adapter en fonction de nos peurs n'ouvrira jamais sur rien de bon...

paradoxle 19 décembre 2023 à 06:53  •   107160

Ad-aptation : éthymologie : ajouter de l'aptitude. Un signe suprême d'intelligence.

Les définitions parlent
- de processus de modification de façon à rester fonctionnel dans de nouvelles conditions,
- de mise en accord avec les conditions extérieures,
- de modification du comportement de l'individu qui maintient sa vie en relative harmonie avec les données du milieu,
sans mettre en cause son identité.

Le challenge, c'est justement ce sans mettre en cause son identité.
J'y arrive facilement la plupart du temps. C'est même un truc qu'on m'a souvent dit : "quelle capacité d'adaption, c'est impressionnant !"
Le piège, c'est la sur-adaptation.
C'est dans mes quelques et sommaires histoires de couple où je me suis partiellement perdu.
On ne m'y reprendra plus. 🤘

Ambre31le 19 décembre 2023 à 09:13  •   107165

( oups désolée... c'est pour le 20/12... 🙁)

Aujourd'hui collection de regards? Ben oui, c'est ça que je fais, je collecte, dès que je peux, un regard de plus, espérant un jour combler ce vide de regard sur moi. Cette reconnaissance archaïque qui n'a pu être que biscornue, entre deux parents abîmés, l'un bipolaire, l'autre skizophrène, tous deux déjà bien occupés a vivre leur propre vie et masquer leur maladie, et entre deux frères, déjà là avant, et me voyant comme un OVNI (Objet Voleur de cette reconnaissance qu'eux avaient eu tant de mal a capter, Non Identifié), à utiliser ou jeter après usage.

Aquilale 19 décembre 2023 à 09:48  •   107166

Le premier regard posé sur moi est l'un de mes chiens. Il est doux, calme mais il est trop tôt pour lui. Il se rendort.
Le deuxième regard est intérieur.
Lui aussi apaisé, presque serein.
Je me souris.
Et de bon matin, je danse, seule dans ma cuisine.

Zompole 19 décembre 2023 à 13:20  •   107173

La forêt s'adapte.
Elle fait sa descente de cime.
Des arbres se transforme en buisson mais la vie toujours trouve son chemin.
Mon chevrier de fils est partit à l'aventure.
Fini d'jouer maladroite musique le samedi matin sur la place du village en proposant mes mélanges de légumes sauvages et cultivés.
Enfin, pour l'instant..
Descente de cîme...
Chaque jour je part en forêt prom'ner les biquettes.
Ça capte, je peut poster, faut s'adapter à l'empire tamagoshique.
Faut qu' je trouve comment partager la ferme.
Qui voudrait m'adopter?
Y fait froid j'ai les doigts g'lés.
Ma vielle boite d'allumettes écrasées dans son sac plastique étanche, une poigné de genêt moins givré que l'reste.
J'commence directe avec un tas d'cinq allumettes. Ça flambe du premier coup. Rien qu'le voir me réchauffe déjà.
Je débroussaille un peu....
Maintenant, j'ai trop chaud.
Et pis ce qu'on d'bouc essaye de sauter son frère castré en surplomb. Si j'bouge pas, j'vais m'prendre des cailloux sur la tête.
Je pars coupé des perches pour fabriquer un traineau.
L'occident fait sa descente de cime.
Je m'adapte...

Bruinele 19 décembre 2023 à 20:10  •   107214

19 décembre. Aujourd'hui le sens de l'adaptation
Amusant, comme thème du jour, après mes écrits des jours passés. C'est plus qu'un sens chez moi, c'est une compétence naturelle (la fameuse homéostasie) portée à son paroxysme, pour le même but, survivre, mais ici socialement. Une compétence curieusement mise en défaut depuis le diagnostic. ou peut-être que je n'ai plus envie de faire l'effort social, maintenant que je sais m'être sur-adaptée depuis l'enfance. Je m'adapte à moi-même, et c'est déjà bien assez (l'écrit avec un vrai sourire).

Juliette.le 19 décembre 2023 à 20:43  •   107215

(Désolée, je vais encore réagir suite à la lecture de ton texte @Bruine. 😉
Mais juste pour dire que c'est exactement ce que je ressens en ce moment. Sauf que c'est toi qui l'as mis en mots.
J'espère que ça ne t'embête pas.)

Bruinele 19 décembre 2023 à 22:10  •   107222

(du tout ! @Juliette. 🙂 Je dirais même au contraire, même si c'est curieux. J'ai un peu le sentiment que ces dernières 48 heures ont débloqué des choses, ici, sur Apie. En tout cas c'est mon ressenti. Et j'en suis contente.)

Juliette.le 19 décembre 2023 à 22:45  •   107230

(Tant mieux! 🙂 )

paradoxle 20 décembre 2023 à 00:18  •   107241

🙂

gildele 20 décembre 2023 à 04:18  •   107249

Je résonne fortement à cette définition de l'adaptation, évoquée par @ paradox :

" modification du comportement de l'individu qui maintient sa vie en relative harmonie avec les données du milieu,
sans mettre en cause son identité. '

Je me permets d'illustrer pat le à conduite automobile :
Je conduis en m'adaptant à la circulation ...aux autres véhicules .aux autres chauffeurs.Avec le temps, ceci m'est devenu complètement spontané et facile ...alors que ma conduite ne " remet en cause " ni ma voiture, ni mon identité

Bruinele 20 décembre 2023 à 10:25  •   107255

(Petit écho personnel,@gilde, ta comparaison m'a immédiatement fait penser à la notion de véhicule dans le bouddhisme. Effectivement, notre incarnation sur terre et le fait de devoir s'intégrer ne remet pas -ou ne devrait pas- remettre en cause notre profonde identité).

gildele 20 décembre 2023 à 18:29  •   107279

👍 , @Bruine

Bruinele 20 décembre 2023 à 23:47  •   107288

20 décembre. Aujourd'hui collection de regards
Compliqué comme thème, au premier abord. Pour faire collection il faut qu'il y en ait plusieurs, et pourtant seul le regard sur soi me semble essentiel et me vient donc à l'esprit. Car c'est ce regard qui, selon moi, fonde tout le reste. De fait, ce qui me touche chez l'Autre c'est justement le regard qu'il porte sur lui-même (elle-même). En être témoin me bouleverse intimement. Aujourd'hui, ma fille aînée, sa fille de quatre ans, mon amie thérapeute en Reiki, un rôliste, incarnant un « collègue » sur le jeu et des inconnus qui s'expriment à mots couverts sur le net, ont rempli mon coeur de joie.

Bruinele 21 décembre 2023 à 19:36  •   107318

21 décembre. Aujourd'hui il paraît que
Il paraît que les mères (les « bonnes » mères selon Winnicott) savent passer par dessus leurs envies pour répondre présentes quand c'est nécessaire. On appelle ça « le care » (qui a été étendu au soi disant care féminin, mais c'est une autre histoire). Je confirme, pour le care maternel en tout cas. Je me retrouve à devoir passer outre mon plaisir bien installé d'être enfin pour quatre jours tranquille. Sa fille de 5 ans est malade, impossible d'aller en classe, et me voilà « obligée » (puisque je ne vais pas les laisser dans la mouise) de quitter mon chez moi pour retourner « dans le monde » toute la journée de demain. Et ça me gave. Mais il parait que de chaque événement on peut retirer du bon... je verrai ça demain. Haut les coeurs, qu'ils disaient.

paradoxle 22 décembre 2023 à 03:08  •   107336

Il parait que... 🤔 Je cherche une rumeur, une info qui tourne ou quoi qu'on m'aurait dites aujourd'hui.
Mon petit écran me dit qu'il parait que le monde va mal. C'est pas nouveau.
J'ai pourtant croisé du monde aujourd'hui. Je suis allé un groupe dont j'ai posté un morceau en concert y a quelques jours. Des bestiaces de l'impro. Suivi d'un groupe de doom avec un violon et un sax, terrible. Et en première partie, surprise, un pote saxo qui se met à la clarinette basse en solo, maîtrise totale.

Ah si voilà ! Le pote qui faisait le son su concert améliore sans cesse son studio d'enregistrement minuscule dans sa cave. Il parait qu'il a même le multipaire 16 pistes entre la salle de prise de son et son cockpit à côté. La classe.

Bruinele 23 décembre 2023 à 00:04  •   107403

22 décembre. Aujourd'hui provisoire qui dure
Depuis deux semaines, il m'est apparu évident que je devais quitter ma petite maison et surtout ce village où je ne me sens plus « chez moi ». C'est clair et net dans ma tête, je vis donc dans du provisoire qui va durer encore quelques mois. Et ça change ma perception du quotidien.

Juliette.le 23 décembre 2023 à 05:23  •   107414

(Oh purée, le "provisoire" qui dure!... Ben, je repasserai... 😬 )

Bruinele 23 décembre 2023 à 19:49  •   107441

23 décembre. Aujourd'hui petite violence
Première réaction : Il ne peut y avoir de violence que contre moi-même, grande ou petite. Deuxième réaction : ou alors involontaire, mais possible.
J'ai un peu le sentiment que quoi que je fasse, ma seconde fille reçoit mes paroles et mes actes comme un genre de petite violence que je ne sais pas désamorcée. Bien sur, ceux qui me connaissent me disent qu'elle est adulte et que ça lui appartient. N'empêche, la sentir se méfier de ce que je vais émettre, par crainte d'en souffrir par projection ou trop grande empathie, me désole. Douleur de mère, incontournable.

Bruinele 24 décembre 2023 à 17:11  •   107505

24 décembre. Aujourd'hui quelque chose de triangulaire
Je finalise des pots à crayon (recup' de pots alimentaires) peints façon décors de Minecraft, cadeaux DIY pour mes enfants joueurs. Minecraft est un jeu vidéo de création de mondes et de survie qui reprend les codes graphiques des tous premiers jeux pixelisés. Pas de courbes mais des tracés géométriques, essentiellement des carrés où s'ébattent quelques triangles colorés, histoire d'y mettre mon grain de sel.

Bruinele 25 décembre 2023 à 21:26  •   107573

25 décembre. Aujourd'hui ce qui brille
La lumière au fond du tunnel qui, de temps à autre, refait son apparition, à la faveur d'un souvenir qui remonte et apporte la nostalgie, de la sensation piquante d'une douleur que l'on pensait pourtant apaisée, de l'épuisement d'un questionnement sans réponse, et au final, encore et toujours, de la crainte de rester seule. Dans ces moments là, je m'accroche à cette lumière qui brille, même si je ne la vois pas.

Bruinele 26 décembre 2023 à 22:42  •   107630

26 décembre. Aujourd'hui vous auriez dû lire votre horoscope qui vous aurait
Permis d'écrire cette petite phrase en avance plutôt que de devoir le faire loin de chez moi, et m'aurait évité de devoir m'extraire de la conversation pour écrire sur mon téléphone, ce que je n'apprécie vraiment pas.

Bruinele 27 décembre 2023 à 19:20  •   107669

27 décembre. Aujourd'hui un idéal de traverse
Traverser le temps qui passe en toute sérénité, sans trop me préoccuper de son impact sur l'ensemble de ma vie.

Bruinele 28 décembre 2023 à 17:49  •   107714

28 décembre. Aujourd'hui bras
Rêver aux bras qui sauraient m'accueillir dans mon entièreté. Entremêler consciemment Yin et Yang, fusion éphémère et mathématiquement discrète d'une Réalité illusoire. Atteindre l'infini du Réel, dans l'improbable fusion de nos inconsciences. Se lover dans les bras de l'Autre et retrouver, le temps d'un rêve, la plénitude de l'indicible.
(Écrit ce matin sur ordi mais envoyé de mon téléphone, éclairée à la bougie car panne EDF, amusant je trouve)

Seb999le 28 décembre 2023 à 18:33  •   107717

Bonjour @Bruine je ne sais plus comment taguer depuis le temps.
Alors déjà respect pour t'être fait chiée à taper le calendrier 2023 pour ton jeux 😄

Voilà le bilan de l'année 2023 , après avoir paranoïé et fait les montagnes russes avec cette chère et chaleureuse et tendre personne dont je suis fou amoureux, complètement dijonctée du citron et de 7 ans mon aînée avec 3 gosses, je vois enfin de la lumière grâce à l'art thérapie son domaine de prédilection. Elle a réussie à me calmer, à atténuer en moi la haine que j'avais de l'être humain et de moi même finalement. Elle me ferait presque manger dans sa main. Putain que c'est douloureux. Moi qui suis athée de base j'en suis rendu à prier / plus grand que moi pour réussir à gérer cette merde

J'ai un peu dépassé les 100 mais quand je suis dans cet état mon qi approche celui d'un poisson rouge 😂

Erlenmeyerle 28 décembre 2023 à 21:58  •   107749

Il a des bras musclés, bien dessinés. Je l'ai remarqué, et pourtant je crois qu'il était en manches longues aujourd'hui. Comme quoi, on remarque certains détails et pas d'autres. Moi aussi je me trouve du muscle. C'est l'activité physique qui veut ça. Je me sens plus solide du coup, plus en forme, plus d'aisance à bouger... et à rester immobile. En vérité, je ne me souviens même plus du gars. Mais bon sang, c'était qui déjà ?

Bruinele 29 décembre 2023 à 23:25  •   107807

29 décembre. Aujourd'hui on ne vous la fait pas
On ne me la fait pas, et pourtant je laisse courir, tout en rageant un peu, car il s'agit de ma fille. Je devais participer demain à une soirée entre potes au bistro associatif du coin. Elle aussi, avec son mec, mais pas leur bébé, qu'elle me charge donc de garder. Sa demande me pèse d'autant plus qu'elle m'a récemment présentée comme défaillante dans ce registre. J'ai eu beau essayer de lui expliquer que je suis plus qu'une mère, corvéable à merci, elle ne me voit toujours pas comme une personne, pas vraiment. Et j'en souffre, sans rien dire.

zozottele 29 décembre 2023 à 23:33  •   107808

Aujourd'hui on ne me la fait pas.
Ou peut être que si en fait,on me la fait toujours.
Qu'est ce qui change alors si on me la fait toujours ?Peut être que je m'en moque en fait aujourd'hui?
Oui c'est ça, ça doit être ça, aujourd'hui on me la fais toujours, mais je m'en moque finalement.

Bruinele 31 décembre 2023 à 00:37  •   107860

30 décembre. Aujourd'hui une phrase que j'ai dite
Je suis donc bien en train de me démener pour Vivre, malgré tout. Alléluia.

Erlenmeyerle 31 décembre 2023 à 13:03  •   107880

Aujourd'hui ce qui demeure immobile c'est...moi. Mon environnement change, mes interactions changent, mon corps et mes réactions changent. Mais pas moi, je reste moi-même, avec viscéralement les mêmes choix, les mêmes peurs, les mêmes priorités et peut-être, même, les mêmes goûts. C'est un peu triste dit comme ça. Pourtant je ne me sens pas triste. A peine un peu lasse.

Bruinele 31 décembre 2023 à 23:41  •   107900

La Vie qui va est changeante, elle nous échappe dès qu'on essaye de la capter. Le présent, lui, est infini, éternel et immobile. Unique.

paradoxle 01 janvier 2024 à 02:42  •   107907

Allez, je fais un doublé du nouvel an.

31 : Aujourd'hui ce qui demeure immobile, c'est deux potes qui me font bien chier en ce moment.
Un alcoolique qui avait arrêter de boire un an parce que ça lui posait vraiment plein de problèmes. Il allait vachement mieux et j'étais passé le voir en Bretagne au printemps. Super moment, putain de chouettes discussions, découverte de sa nouvelle vie dans le pays de Fougères, et tout et tout.
Mais il a replongé. Il picole tous les jours et appelle de temps en temps la nuit en laissant des messages insultants ou incohérents (entre 15 et... 54 il a quelques jours). Chuis assez dégoûté. Ça me fait vraiment mal. J'ai cru qu'il avait changé... mais non.
Et l'autre, que je pensais sorti d'affaire depuis des années avec ses histoires de drogues dures, et ben... il me mentait depuis des années et je ne m'en étais pas aperçu. Fais chier. Et comme je lui ai balancé ses quatre vérités pour tenter de lui secouer les puces, il ne répond plus à mes mails. Honteux je pense de s'être fait griller.

Nom di diou, y a des drogues moins dangereuses et plus rigolotes. Et pis on a passé l'âge, bordel, faut passer à autres choses.

Bref...


1° : Aujourd'hui résolutions...
Moi, l'alcool et autres drogues rigolotes ne m'ont jamais posé de vrais problèmes, et la plupart de mes connaissances non plus. Ça doit rester festif, quand c'est plus drôle, faut arrêter.
Il me reste la cigarette. Mais je vais pas faire le coup de la bonne résolution : "cette année, j'arrête", vu que j'ai essayé sept fois et que ça marche pas.
Ma résolution, c'est d'aller faire une radio des poumons comme mon médecin me l'a prescrit. Elle se dit que vu comment je suis blasé, un petit coup de frayeur me motiverait. Pourquoi pas ?

...révolutions
Je vous les souhaite bonnes.

Bruinele 01 janvier 2024 à 18:23  •   107935

1er janvier. Aujourd'hui résolutions révolutions.
Résolutions non pas à venir, mais des semaines et des mois passés, au sens littéral. Résolutions partielles d'un questionnement profond sur le sens de la/ma vie. Résolutions qui entraînent déjà des révolutions dans mon monde intérieur inconscient et devraient donc amener des révolutions dans mon quotidien conscient et ma présence au monde.

goffyle 02 janvier 2024 à 06:11  •   107945

Des bleus de 2023 je passe outre, prêt pour ceux de 2024, et comment !
Des plateaux de bleus, de blancs, de crèmes, de vache ou de chèvre je m'éloigne,
On ne peut honorer chaque jour hélas un tel patrimoine !
Une poignée de mandarines savoureuses, avant la frangipane 😛 !!

Bruinele 03 janvier 2024 à 00:46  •   107976

Un oubli, ou plutôt un retard, peut-il être bleu ? On va dire que oui. C'est beau, un retard bleu...

Bruinele 03 janvier 2024 à 18:57  •   108005

3 janvier. Aujourd'hui taper
Petit flashback sur d'innombrables fois où les joueurs s'expriment avec ce genre d'onomotopées, ou de gifs, ou de Mêmes, genre « pas taper ! pas taper ! » après avoir dit une connerie (qui les fait rire, mais pas moi). Dire que cela a été mon quotidien pendant plus de quinze ans... bientôt 20... bigre. Depuis quelques jours, une dizaine, le RP reprend dans notre guilde, sur un serveur pourtant mourant et quasi vide depuis des mois. Je peux enfin côtoyer virtuellement mon ex-amoureux sans en souffrir, en incarnant mon officier supérieur avec bonhommie HRP mais sérieux RP. Notre présence conjointe, complice dans la gestion, de nouveau neutre émotionnellement, en tout cas en apparence, est appréciée, et les candidatures affluent. Comme quoi, tout arrive.

Bruinele 04 janvier 2024 à 23:48  •   108057

4 janvier. Aujourd'hui le plus petit des petits riens
Cela m'amuse de regarder le thème du jour avant d'aller dîner ou même après. Il y a très souvent des résonances avec ce que j'ai vécu, ressenti, analysé de ma journée, et bien évidemment écrit dans mon « carnet de bord ». Le tout petit bout de peau que j'ai involontairement ôté de la surface de mon pouce gauche est un tout petit rien. Pourtant il s'agit bien de l'incarnation dans mon corps, de mon inconscient touché et d'un Soi blessé qui cherchait à se dire. Ce petit rien, était, sur le moment, Tout.

Bruinele 05 janvier 2024 à 22:38  •   108095

5 janvier. Aujourd'hui acheté
Je n'ai rien acheté aujourd'hui. Le mot en lui-meme me fait horreur, présentement. Ma fille m'a proposé d'acheter pour moi quelque chose qui se trouvait en promotion, près de chez elle. Mais c'était de sa part une demande d'attention, fugace et sans conséquences. J'ai refusé, gentiment, mais le lien s'était renoué et ça lui a suffit. Comme quoi, tout est lié, pour peu qu'on y prête ... attention.

Bruinele 06 janvier 2024 à 23:43  •   108127

6 janvier. Aujourd'hui que deviendra cet enfant plus tard ?
Cet enfant est mon enfant intérieure, que j'ai laissée advenir, réappris à écouter et surtout accepté d'aimer. Je ne lui souhaite rien d'autre que de rester elle-même, et de s'épanouir comme telle, encore et toujours.

Bruinele 07 janvier 2024 à 22:54  •   108191

7 janvier. Aujourd'hui surprise
En discutant cet après-midi avec ma fille, constater qu'elle n'avait rien senti de ma colère du 30 décembre dernier m'a gentiment amusée. J'ai bien caché mon jeu, ou j'ai su être la mère qu'elle attendait que je sois. On peut considérer que c'est une réussite dans le registre des interactions sociales, non pas nouvelle, mais qui réapparait. Et ça aussi c'est une surprise.

Bruinele 09 janvier 2024 à 00:02  •   108271

8 janvier. Aujourd'hui une question lue quelque part
Et si tout était à recommencer, y changeriez vous quelque chose ? Réponse : Non. Puisque de toute façon, nous sommes des milliards de facettes qui cherchent à se réunifier. Comme ceci, ou comme cela, ça n'y changerait rien.

Bruinele 09 janvier 2024 à 20:56  •   108322

9 janvier. Aujourd'hui tentative de liberté
Parfois, il faut juste ne pas réagir, attendre et regarder, le temps de se sentir capable de sortir de sa zone de confort, de chercher un autre point de vue, une autre perspective, afin d'agir ensuite plus librement. Ce genre de tentative fonctionne, pour peu qu'on y mette du sien.

Bruinele 11 janvier 2024 à 23:22  •   108455

(10 janvier. Aujourd'hui livre posé : Oublié hier, il y a du laisser-aller).

11 janvier. Aujourd'hui à midi pile
Au sortir de mon stepper, agacée par une fin de billet qui ne venait pas, tentative pour me mettre au travail. Echec.

Bruinele 12 janvier 2024 à 22:52  •   108488

12 janvier. Aujourd'hui description du comportement des humains
N'ayant pas les clés naturelles de décryptage pour comprendre les autres, je me suis débrouillée pour récupérer les clés de l'empathie cognitive en « live ». Plus tard j'ai atterri sur un jeu vidéo en ligne et j'ai alors eu envie de décrire le comportement des humains au travers de leur avatar. J'ai alors développé une couche supplémentaire d'expertise, celle de décrire ce comportement au travers de leurs écrits. C'est devenu là aussi « naturel » , mais parfois cela me met hors de moi.

Erlenmeyerle 13 janvier 2024 à 21:46  •   108570

Rien. Mais mince ! Je suis tellement optimiste, heureuse, que je ne trouve rien qui ne fonctionne pas ? Ah, ben si, du coup : ce texte. Lol. Je cherche, dans ma journée... Peut-être que je n'ai pas "essayé" grand chose aujourd'hui, du coup pas moyen que ça rate ?
Ah ! ça y est j'ai trouvé : j'ai essayé un contact visuel avec ma collègue, deux fois, et ça n'a pas fonctionné ! Ouf je suis soulagée d'avoir trouvé un truc. C'est bizarre, non ?

Bruinele 14 janvier 2024 à 22:15  •   108631

13 janvier. Aujourd'hui ce qui ne fonctionne pas.
Oublié hier, la tête ailleurs, c'était bien ce qui ne fonctionne pas.

14 janvier. Aujourd'hui transparences
Une absolue nécessité, dans tous les domaines.

Zompole 14 janvier 2024 à 23:48  •   108633

Pour ne pas être rance, je ne peux qu'être trans.
Je suis trans, pas rance!
Transhumanitaire!
Tout les matins je suis ma petite transhumance.
Ce matin, milan et corbeau mon prévenu de la battu mais j'ai pas compris tout de suite.
Il y a eu une douzaine de coup de feu dont trois très proche.
J'ai mis mon foulard rouge sur la tête et je me suis montré.
J'aime pas beaucoup comme y chassent. Je trouve qu'on les oblige à consommer beaucoups de matériel pour peu de résultat.
Ça fait un peu milices.
J'aime pas les armes à feu!
Le fait que ça m'exite doit avoir un rapport avec mes couilles mais j'aime pas ça du tout...

Zompole 15 janvier 2024 à 20:49  •   108657

Aujourd'hui, j'attend d'avoir de nouveau asser bien dormis pour avoir envie d'inventer.
Pour l'instant, j'invente rien.
Je suis mollement le rytme.
Je garde et je cueille en attendant que les bestioles n'aient plus faim.
Alliaire, Cardamine, Nombril de Vénus, capselle, pissenlis, ail sauvage, plantain...
Je m'attend à n'être toujours pas prêt quand il ne m'arrivera rien...

Juliette.le 15 janvier 2024 à 21:03  •   108660

"Je m'attends à n'être toujours pas prêt quand il ne m'arrivera rien" waow, c'est sombrement puissant.

Bruinele 15 janvier 2024 à 22:51  •   108665

Je n'attends Rien de particulier d'un Tout aux innombrables possibles. J'attends Tout et Rien, intimement mêlés. Tout un programme.

Zompole 16 janvier 2024 à 15:35  •   108679

Aujourd'hui, Girofle est encore mal.
Si il y avait un loup, c'est elle qui se ferai manger.
Pas de loup mais un vieux mâle qui invente sa médecine globale.
Dans l'doute et en attendant plus amples intuitions, je lui ferai boire du chlorure de magnésium.
Nous sommes un jour d'hivers semi équatoriale...
Dans le ciel, il n'y a que des elles...

Etoilele 16 janvier 2024 à 15:47  •   108680

Savoir un animal souffir me fait mal... J'envoie beaucoup d'amour à cette petite 💚
Que ton âme de guérisseur puisse l'aider

Bruinele 16 janvier 2024 à 21:45  •   108689

On dit que le mal est nécessaire, parfois. Non pas pour les animaux, mais nous autres, les êtres incapables de sentir ce qui est « bien » ou « mal » sans y mettre de la « raison ». Ce mal là nous sert d'alerte, il empêche qu'un mal plus grand encore advienne et nous emporte. Il n'est peut-être pas nécessaire, mais il peut parfois faire Sens.

Zompole 17 janvier 2024 à 20:35  •   108695

Le film est nul.
Le héros est un Looser et la chèvre est morte.
L'hivers à la fièvre et des arcs en ciel...
Je préfererais un wald dysney...

Bruinele 17 janvier 2024 à 23:06  •   108702

Fatiguée et barbouillée comme je suis ce soir, c'est clair que le film va être calme, genre film français dit d'art et essai « où deux personnes se triturent les méninges dans une cuisine mal éclairée » (comme on caractérisait ce cinéma, il fut un temps). L'héroïne est donc tout aussi calme, physiquement, même si ça carbure mentalement (d'où la prise de tête). Une histoire de prise de conscience et de quête initiatique, peut-être. Début du film, plan rapproché, elle est seule, et se pose des tas de questions, doute, pleure, fait le constat que ça va pas, qu'elle en chie et qu'il serait peut-être temps de quitter sa cuisine. Au final, c'est sûr, elle va rebondir, avancer et trouver. Puisque c'est une héroïne et que ce soir j'ai pas envie d'un film triste.

paradoxle 17 janvier 2024 à 23:38  •   108704

(condéléance @Zompo)

Bruinele 18 janvier 2024 à 09:31  •   108708

(Condoléances de même @Zompo, j'ai pas osé hier, je ne sais pas pourquoi)

Zompole 18 janvier 2024 à 11:14  •   108710

Recette pour une émancipaction
reglementairement fictionnel:
Après n'avoir su que trancher pour abréger des souffrances a l'issue devenue fatale, laisser mijoter une nuit de tristesses.
Au matin, fourche de foin au boeuf, pelle, brouette et cadavre direction un arbre.
Creuser...Déposer...
Beaucoup de paille pour équilibrer la décomposition puis de la terre par dessus.
C'était un passage asser sage pour une chèvre.
Pardon Girofle, je fait ce que je peux.
Moi non plus je n'existe pas...
À nos âmes la paix...
Merci...

Bruinele 18 janvier 2024 à 13:20  •   108714

Comment accepter l'Amour en Soi.
Tout d'abord y réfléchir sérieusement, afin d'en offrir un condensé personnel et construit, sincère et sans concessions.
Puis exprimer une émotion ressentie la veille et non encore exprimée.
Enfin discuter, deux bonnes heures durant, par écrit, avec son ex amoureux au sujet du projet commun toujours en cours, pour régler des problèmes de personnes ; faire appel pendant ces deux heures à tout qui nous relie encore, malgré la rupture ; partager des sensations actuelles qui se mélangent à celles, bien plus intimes, qui refont surface ; et tâcher de les intégrer pour ce qu'elles sont ce jour même, avec l'en-vie, toujours présente, de retrouver une complicité émotionnelle et intellectuelle qui manque encore.
Exprimer le tout, avec tout lAmour dont on est capable, en ne prenant que le bon, sans trop écouter la douleur.

Juliette.le 19 janvier 2024 à 20:31  •   108753

Fragments d'aujourd'hui racontés en fait divers.

Alors que les Saint-Saulviens se réveillaient mollement, glissant un oeil dubitatif par la fenêtre, sur le décor si blanc, si fraîchouillet, peinant à reconnaître leur Saint-Saulve, un petit garçon et sa maman (d'après les 1ères conclusions de l'enquête, complètement cinglée), au terme d'une glissade sur carton-luge du haut de la bosse de la cité Schweitzer, se sont retrouvés en plein milieu de la chaussée, hilares et trempés, bouleversant la circulation pourtant déjà malaisée en ce matin glacial. Des riverains se sont exprimés :"ouais, ça m'étonne pas, elle est bizarre, et patati, et patata.. " Heureusement, plus de peur que de mal, personne alentour n'a trop ri, pas de retard dans les usines, et les piétons ont fait au mieux pour traverser dans les clous enneigés.

Erlenmeyerle 19 janvier 2024 à 23:24  •   108756

Aujourd'hui dilemme. C'est un grand dilemme que cette décision à venir, ou bien est-ce maintenant que cette décision est prise ? puisque j'écris et que je prends le temps de taper, et même peut-être que je vais tout lire, toute la partie de la page que je n'ai pas encore lue. Car oui comme vous l'avez bien compris, le dilemme ce soir c'est rester ou partir, rester sur ce forum, conclure ou terminer ma session, ou bien partir, me retrouver dans ma vraie vie parce qu'il se fait tard et.

Bruinele 19 janvier 2024 à 23:49  •   108759

Pencher du côté de l'abstraction raisonnée, la logique, le signe, la Réalité tangible ou au contraire du côté de l'abstraction imaginaire, la métaphore, le symbole, le Réel ? Sortir de ma zone de confort pour mieux exprimer par écrit ce qui m'anime, ou continuer de louvoyer dans un cadre que j'ai finalement intégré ? Vrai dilemme qui me donne la sensation d'être au bord de l'abîme. En matière philosophique, les deux prémices aboutissent à la même conclusion. Peut-être est-ce alors la voie du milieu qu'il me faut choisir.

paradoxle 20 janvier 2024 à 01:31  •   108764

Faits d'hiver, la neige, le blanc qui recouvre les laideurs et illumine le beau, j'adore ça.

Soirée opéra ce soir. J'y ai revu @Severine3 , c'était rigolo. Elle a une méthode pour violon reliée à la main qu'elle voudrait m'offrir, c'est cool !!!

C'était Dracula de Pierre Henry, une oeuvre de 2002, c'était super bien.

Bruinele 20 janvier 2024 à 23:22  •   108798

20 janvier. Aujourd'hui sans pitié
Une part de moi est sans pitié pour l'autre. Étrange sensation. Je me sens de nouveau froide et en recul. Il n'y a pas pire ennemi que soi-même. Logique puisque nous naviguons en solitaire, même au sein d'une mer surpeuplée.

Bruinele 22 janvier 2024 à 19:12  •   108889

21 janvier. Aujourd'hui dégoût et des couleurs
(Oublié, hier ici, mais au final, pas du tout chez moi, avec mes mains et mes oreilles).

22 janvier. Aujourd'hui la force
L'un des synonymes de force est résilience, et ce mot-là me parle bien plus. Pour moi, c'est la résilience qui me donne la force de continuer, chaque jour qui passe, malgré toutes les questions qui m'assaillent. Un autre synonyme est puissance. Et c'est bien de cette puissance dont parle Comte-Sponville pour évoquer le Désir et ce qui nous tient en-vie : la puissance d'être, qui entraine la Joie de vivre. Cette puissance m'anime, c'est indéniable, et je ne vais pas m'en plaindre.

Bruinele 23 janvier 2024 à 22:00  •   108958

23 janvier. Aujourd'hui mélange
Mélange de sentiments et sensations. Agacement, curiosité, colère, amusement, perplexité, concentration, maelström mental, déception, enthousiasme, fatigue, résignation, tendresse, tristesse, résilience, volonté, et des milliers d'autres. Pas de nostalgie. Mais un léger mal de crâne qui s'installe.

Bruinele 24 janvier 2024 à 22:45  •   109008

24 janvier. Aujourd'hui c'est long
C'est long, un rêve, quand on veut s'en souvenir. Pourtant cela ne dure que quelques secondes, peut-être même encore moins. Comme la vie, quand on veut la raconter. Alors qu'il en reste si peu en mémoire.

paradoxle 25 janvier 2024 à 05:18  •   109012

25 janvier. Aujourd'hui ce qui vous empêche d'écrire.

Ce qui m'empêche d'écrire, c'est qu'il est plus de cinq heures du matin et que demain midi, je vais faire une radio des poumons.
J' vais me coucher et vous souhaite un bonne journée !

Zompole 25 janvier 2024 à 11:06  •   109014

Je n'écrit presque plus.
Ni ne lit d'écrit non plus depuis trois mois.
Je bits sur une éphémère chimère et caresse de mes yeux le monstre techno-illlogique qui nous commande désormais.
L'esclavage est radical et presque total.
Je plains ceux qui n'ayant pas de failles où s'immicer demmande aux empoisonneurs leurs remèdes...

Bruinele 26 janvier 2024 à 00:02  •   109044

Quand le mental est trop plein, de tout et de rien, quand mille et une pensées me submergent, alors je sombre dans un condensé de bruit et de fureur, un vide qui m'empêche d'écrire. Car écrire, c'est cheminer, dérouler le fil d'une seule pensée, claire et pure, une pensée qui s'étire en effaçant toutes les autres, dans le silence, devenu plein.

Bruinele 26 janvier 2024 à 20:23  •   109080

26 janvier. Aujourd'hui numéro en couleur
Des numéros pour construire la trame de ce qui pourrait un jour devenir un livre d'accompagnement narratif pour donner du sens à ce qui n'en a plus, ou pas encore, la vie devant Soi. Sept jours pour créer un monde, les douze étapes du voyage initiatique de Campbell, les treize gardiennes et leurs cinq portes, et sans doute d'autres à venir. Ces numéros de couleur rouge sur mon texte, s'accompagnent d'autres couleurs, des verts, des mauves, des bleus, des bruns, car en même temps j'exprime le cheminement de ma pensée sur une feuille A3, arbre de vie aquarelle, tête de femme ancrée dans la terre et feuilles au vent.

Bruinele 27 janvier 2024 à 22:48  •   109127

27 janvier. Aujourd'hui journée des pieds
Faire des pieds et des mains pour tenter de se dire, se prendre les pieds dans un tissu de mensonges, et trouver bien casse-pieds une prise de conscience en cascade.

Hatchepsoutle 28 janvier 2024 à 10:27  •   109138

Aujourd'hui bu jusqu'à la lie
Tout ce qui nous lie
Je sonne enfin l'hallali
de cette ignominie
où je me suis asservie
Adieu et je dis enfin NON, merci

Etoilele 28 janvier 2024 à 13:18  •   109145

Aujourd'hui bu

Je n'ai pas bu aujourd'hui. Par contre aujourd'hui j'ai bu. J'ai bu mon breuvage matinal cacaoté qui m'apporte la douceur nécessaire pour démarrer ma journée, un peu de teinture mère de curcuma et poivre noir dans une infusion pour apaiser mes inflammations conséquentes à un petit craquage glutenal et de l'eau de source que je vais régulièrement puiser pour remplir mes bidons.

Bruinele 28 janvier 2024 à 22:40  •   109162

Bue jusqu'à la lie, ma déception teintée de colère. Bue et dépassée, de ce fait.

Bruinele 29 janvier 2024 à 23:54  •   109186

29 janvier. Aujourd'hui une princesse
Suis-je une princesse ? Oui, si je le décide, puisque « Je » suis celle qui pense et écrit, en ce moment même. Me voilà donc princesse d'un monde capable de me réconforter, car j'en ai besoin, ce soir, malgré toute la puissance d'Être qui me traverse. La vie est un jeu, tout autant qu'un conte de fées, qu'on réécrit sans cesse. Mais c'est bien plus compliqué qu'on aimerait le croire. Alors, princesse aujourd'hui, sorcière hier, et ... surprise demain ?

Etoilele 30 janvier 2024 à 20:50  •   109214

Aujourd'hui j'ai oublié d'oublier.
Je me souviens qu'à ma naissance j'avais des co naissances.
J'ai grandit et je les ai oubliés.
J'ai pleuré, je suis tombée, je me suis relevée, j'ai plongé, j'ai foncé, je me suis renfermée, j'ai tout accepté, j'ai tout rejeté, j'ai survécu, j'ai tout stoppé. Je me suis souvenu.
Depuis j'ai oublié d'oublier ce que j'avais oublié. Je me souviens.
Je me souviens à quel point la vie peut être intense, vibrante, chaleureuse, lumineuse, étincelante, stimulante (...), que je reçois l'énergie que j'émets, que le hasard n'existe pas, que la maladie est en réalité meilleure que mauvaise, que l'envers du décors est en fait l'endroit de la vie.

Marvinale 30 janvier 2024 à 21:29  •   109219

citation :
L envers du décor est l endroit de la vie
😊

Bruinele 30 janvier 2024 à 22:42  •   109225

Une décision, aujourd'hui j'ai volontairement oublié de ruminer toute peur ou douleur qui m'empêcherait de profiter pleinement de ma (nouvelle) vérité et surtout de l'exprimer.

Bruinele 31 janvier 2024 à 23:54  •   109333

31 janvier. Aujourd'hui moment lumineux
Un moment lumineux qui aura duré toute la journée, jusqu'à ce que j'ai la très mauvaise idée de faire un retour sur le passé. Toute lumière s'en est allée. Vivement demain.

Erlenmeyerle 01 février 2024 à 21:45  •   109374

Aujourd'hui coup de pompe, coup de mou, coup donné à moi-même, cou(p)incidence (oui il est tordu celui-là). Alors voilà, coup de vent sur ma vie, tous aux abris, avis de tempête. En réalité, il y a de la houle depuis un moment, quelques jours je dirais, de choses que je n'ai pas digérées (-é ou -ées ?). Du coup, ça tombe bien. Ou pas.

Bruinele 01 février 2024 à 22:17  •   109378

Comme j'aurais aimé que cela fut un coup de coeur ! Mais ce n'est qu'un coup de pied dans une fourmilière, celle de mon cerveau. Le résultat est à la hauteur de ce coup du sort. Je ne m'en suis pas encore remise.

(Dérangées. Je ne connais pas la règle précise mais l'astuce infaillible qui permet de connaître la bonne réponse, astuce offerte par ma grand-mère, il y a bien longtemps : J'ai mangé une pomme. J'ai mangé deux pommes. La pomme que j'ai mangée. Les pommes que j'ai mangées. C'est un truc du genre « si le complément d'objet est placé avant le verbe, on accorde ce verbe).

Bruinele 02 février 2024 à 23:12  •   109462

2 février. Aujourd'hui toujours par deux
Un rêve, pour le moment.

Bruinele 03 février 2024 à 23:27  •   109487

3 février. Aujourd'hui question idiote
Pourquoi je continue ?

Marvinale 04 février 2024 à 00:00  •   109489

Qu est ce qui m empêche d écrire sur ce fil?
Le regard d inconnus?
Qu est-ce que je peux écrire qui ne craint pas d être lu? Qu est ce que je crains ?
Qu'est ce que je crains et que je dépasse quand même ? Que ce ne soit pas intéressant ? Pour qui?
Qu ai je à partager à part des doutes et des victoires sur mes doutes?

Etoilele 04 février 2024 à 01:06  •   109492

Ca me regarde.

L'envie de poser les choses ici me démange parfois.
Je m'en garde. Ca me regarde.
Même si parfois les maux anormaux guérissent avec les mots, on ne sait qui est de l'autre côté de l'écran.
Alors je n'ai le cran....
Souvent, j'écris dans le vent. Je bits une compo, comme dirait @Zompo.
Puis je relis, je corrige, je délie, je recorrige.
Une fois terminé, ça m'embarrasse, alors j'efface. C'est cocasse.

C'était ce que j'aurai écrit le 25 janvier si j'avais été d'humeur au clavier. (faute volontaire pour la sonorité)

Cela rejoint un peu les mots de @Marvina....

Bruinele 04 février 2024 à 22:56  •   109529

4 février. Aujourd'hui ça me regarde
Pourquoi je fais ceci, ou cela, c'est clair, à priori, ça ne regarde que moi. Pourtant...
Si je reste éveillée sur ce que je ressens, au fond, ça Te (Toi, l'Autre) regarde bien plus, à mes yeux fatigués de chercher la lumière au fond du tunnel. Car c'est Toi, aussi multiple que moi, qui seul, et contre toute idée préconçue, peut me transformer et me permettre d'Etre. Donc, au final, ça me regarde, que ça Te regarde.

Ambre31le 04 février 2024 à 23:17  •   109531

Aujourd'hui Ça me regarde. J'ai jamais rien compris au Ça. Mais quand il me regarde, c'est trop bon.

zozottele 05 février 2024 à 07:24  •   109533

Aujourd'hui vêtements.
Vais je prendre un bleu un vert ou un blanc ?
Les vêtements ça ne me va pas comme un gant,
Ha ben je sais,je fais comme tous les jours, j'enfile celui qui est devant.

Etoilele 05 février 2024 à 13:10  •   109539

@Zozotte 😄

Un vêtement est selon la définition "un article d'habillement servant à couvrir une partie du corps humain".

Donc pourquoi les sous-vêtements ?

Bruinele 05 février 2024 à 17:16  •   109541

@Etoile.. es-tu si proche de @zozotte que tu aies pu "savoir" qu'il parlait de sous vêtements ? Le mot n'y est pas, en tout cas, donc pourquoi le concept y serait-il, sinon par projection ? 😉

Etoilele 05 février 2024 à 21:11  •   109545

Ah non @Bruine, je ne pense pas qu'il parlait de sous-vêtements. Enfin à lui de nous dire car je n'en sais rien en fait.
Ce que j'ai écrit n'avait rien à voir (mis à part le sujet du jour).
J'ai rit à ce qu'a écrit @zozotte mais du coup c'est peut être confus effectivement...

Bruinele 05 février 2024 à 22:48  •   109550

Si j'étais un vêtement, que serais -je ? Probablement une cape longue avec capuche, pour me faufiler parmi le monde, silencieuse et transparente, ou plutôt présente mais dans l'invisible.

zozottele 05 février 2024 à 22:57  •   109552

😄
Je pensais donc bien à des vêtements,car je me demande encore moins quelle couleur je vais mettre pour les autres vêtements !😀

zozottele 06 février 2024 à 07:16  •   109562

Aujourd'hui celui où celle qui dit oui.

Alors moi j'ai toujours dis oui, depuis tout petit.Pas facile de dire non, ça fait violence de dire non.Alors oui,je suis celui qui dit oui.
Mais heureusement,une dame aussi m'a dit oui un jour,et en plus elle, elle savait dire non.
Alors du coup depuis,je lui apprend à dire plus souvent oui,et elle m'apprend à dire non.
Un beau couple s'est donc formé sur ces oui,et depuis,nous sommes ceux qui disent oui on non, c'est selon.

Bruinele 06 février 2024 à 19:35  •   109574

(Très jolie description de ton couple et de votre équilibre, @zozotte 🙂 )

Dire oui à tout ce qui advient, accepter le bon comme le mauvais, encore et encore faire silence afin d'accueillir ce qui est en soi.
Car tout passe, et seul reste ce « Oui » à la Vie.

Erlenmeyerle 06 février 2024 à 22:38  •   109577

Celui ou celle qui dit oui quand on lui demande "ça va ?", va-t-il / elle ? Alors si ce n'est pas une vraie question, ce n'est pas une vraie réponse. Moi j'essaye déjà de dire bonjour. Alors quand on me dit "ça va ?", je réponds "bonjour", et je vous assure que tout cela n'a rien de simple.

Etoilele 07 février 2024 à 17:26  •   109598

Aujourd'hui...

C'est presque comme si dehors il pleuvait
C'est presque comme si dehors il faisait beau
C'est presque comme si j'étouffais
C'est presque comme si enfin je respirais
C'est presque comme si tout allait trop vite
C'est presque comme si tout allait trop lentement
C'est presque comme si je ne savais rien du tout
C'est presque comme si je savais déjà tout

zozottele 07 février 2024 à 18:28  •   109599

Jolie @Etoile!
Je voulais presque mettre quelque chose,et puis j'ai pensé que ça allait être presque déprimant,ou peut être presque joyeux.
Alors du coup je n'ai rien mis.
Difficile de trancher dans la vie avec des presque!
Faut il nous en tenir à des presque ou savoir les dépasser ?
C'est presque à nous d'en décider.

Etoilele 07 février 2024 à 18:37  •   109600

@zozotte... Alors du coup tu n'as "presque" rien mis 😉 😋

Bruinele 08 février 2024 à 10:54  •   109623

(Hier c'était presque ça, une sorte d'angoisse qui m'empêchait de revenir ici en toute fin de soirée, comme prévu, et j'en suis restée au presque.)

8 février. Aujourd'hui tourne
Au matin la même petite angoisse tourne encore en sourdine, mais les rêves qui tournent de nuit l'ont gentiment mise à distance. J'ai alors tout loisir de l'observer tourner à vide et peut-être même réussir à l'aimer. Ainsi va le jeu de la vie, qui tourne sans fin.

Etoilele 08 février 2024 à 11:14  •   109625

Aujourd'hui, tourne....

L'horloge tourne...
Avant que la journée ne s'en retourne
Au lieu de tourner autour du pot,
Il va falloir que je me détourne
Ces idées qui me font tourner en rond.
J'ai la tête qui tourne...

Juliette.le 08 février 2024 à 20:03  •   109641

Trop d'émotions, trop d'espoir, trop de leurre...
Ça m'assiège, ça me cloue sur place.
Mais très vite ça semble vouloir imposer de nouvelles règles.
Toute ta vie durant, tu rames. Grave. Mais, magie, tu parviens toujours à reprendre ton souffle. Et tu mets de côté toutes ces piécettes de compréhension, ces lingots d'amour de l'essentiel. Et tu te dis qu'un jour, tu trouveras quelqu'un avec qui tu partageras ces trésors.
Mais ce grand jour, aujourd'hui, je le redéfinis. Ce n'est pas une rencontre avec autrui, c'est le jour où je m'aime comme il faut. Au point de ne pas aimer qui voudrait me faire croire que je me trompe.
Ce sont des pages qui se tournent, et ça peut faire mal, et on ne sait même pas où l'on va. Mais dans ce mouvement, il y a comme un noyau en nous qui prend de plus en plus forme. Et quelque-chose me dit que ce "pulsar" mérite toute notre estime...

Etoilele 09 février 2024 à 11:39  •   109665

Aujourd'hui : véhicule....

Aujourd'hui mon véhicule est en panne. Enfin ça fait 3 jours. Je me retrouve bloquée. Il n'y a pas de hasard.... Serait-ce donc une invitation ? Invitation à me poser ? Donc je prends du recul, je lâcher prise sur tout... Me sens plus légère d'un coup ! Merci à ma panne de m'avoir ramener dans le présent.

Erlenmeyerle 09 février 2024 à 20:47  •   109691

Aujourd'hui, véhicule de malheur, qui coûte cher à l'entretien, mais véhicule de bonheur, de la liberté de pouvoir circuler seule.

Juliette.le 09 février 2024 à 21:04  •   109693

Que véhiculent notre tristesse, notre dégoût ?
Ils véhiculent l'apprentissage de l'amour du palpable.
Et cette colère, que véhicule-t-elle?
Elle véhicule l'apprentissage de l'humilité.
Et cette sensation de vide, que véhicule-t-elle?
Elle véhicule la sensation de plein.
Ah oui?! Alors, je me calme, et je continue la route?
Oui, et cette route sans destination, véhiculera encore ton amour du chemin...

Bruinele 09 février 2024 à 22:56  •   109718

Il y avait ce Personnage que j'incarnais, avant de comprendre que j'étais dans la représentation de ce qui était attendu de moi. J'y étais habituée, pourtant il a fallu m'en défaire, car seul comptait ce qu'il y avait derrière, ou en dessous. J'ai alors fait un bout de chemin, cahin-caha, avant de comprendre que peu importe le personnage, il me faut un véhicule pour poursuivre mon chemin. Et comme j'ai encore des tas d'expériences à vivre, j'espère qu'il ne va pas trop vite me lâcher.

Bruinele 10 février 2024 à 23:07  •   109755

10 février. Aujourd'hui note
J'écris ces petites phrases chaque jour sur une application qui porte ce nom de notes, avec un S, sur mon téléphone avant tout, lorsque je suis sur mon steaper, dans mon lit, ou à l'extérieur. Je reprends ces textes ensuite sur l'ordi, pour les corriger et les mettre en forme, avant de les poster. Cela fait partie de mon environnement quotidien, et donc de ma zone de confort. L'écrire m'interroge, et si changer passait aussi par là ?

Etoilele 11 février 2024 à 21:59  •   109798

Aujourd'hui : noir...

C'est plutôt bien résumé...

Bruinele 11 février 2024 à 23:01  •   109803

Instant noir, en ce moment même, pour "régler", ou plutôt évoquer sans le nommer, ce qui s'est passé il y a maintenant dix jours sur le jeu. J'essaye de voir ce noir pour ce qu'il est vraiment, c'est à dire une projection d'une blessure intérieure, et rien dautre. Mais en cet instant, dépasser émotionnellement ce noir, intense, qui me vrille l'estomac, me fait vaciller, entre tristesse et colère refoulée. Heureusement, je sais, même si ce n'est qu'intellectuel, que c'est en l'affrontant qu'il va disparaître. Demain est un autre jour.

zozottele 12 février 2024 à 22:47  •   109855

Aujourd'hui l'imprévu.

C'est rigolo avant je n'aimais pas l'imprévu, ça me stressais l'imprévu.
Et puis aujourd'hui, c'est peut être le prévu que j'aime le moins.
Le prévu c'est prévu,on sait ce qui va se passer.Tout est écrit d'avance, aucune place à rien dans le prévu.
Tandis que l'imprévu c'est stimulant, ça fait marcher l'imagination et laisse place a tout dans la vie.
Alors oui, finalement la vie est peut être meilleure quand elle est imprévue.

Bruinele 12 février 2024 à 23:55  •   109861

Parfois, quand on sent qu'on reste à l'écart, sans oser s'avancer, se lancer, on aimerait bien que l'imprévu se charge de nous aider à faire le pas de côté nécessaire. Sauf que cet imprévu ne vient pas de l'extérieur, mais de soi, de l'intérieur. Difficile de se cacher derrière l'Autre, du coup.

zozottele 13 février 2024 à 07:00  •   109867

👍

Bruinele 13 février 2024 à 19:29  •   109886

13 février. Aujourd'hui végétal
Pas de végétal chez moi, sinon les légumes dans mon assiette. Ma mère avait la main verte, du coup, m'étant construite en opposition, je ne sais pas y faire. Maintenant que je discerne le vrai du faux, concernant l'impact de son existence sur la mienne (le fameux placenta), je pourrais peut-être m'y remettre. Il n'est jamais trop tard pour bien faire. Ou tenter de faire mieux.

Erlenmeyerle 13 février 2024 à 23:57  •   109900

Aujourd'hui une fontaine au milieu de plantes dans un magasin. C'est joli, c'est joli ! Et juste à côté des containers pour récupérer l'eau de pluie. Il doit aussi y avoir quelque part des réservoirs pour le compost. Saviez-vous que pour faire un bon compost il faut respecter une part de déchets "verts" (type épluchures), et une part de déchets plus secs (genre copeaux ou feuilles mortes) ? Et surtout pas d'agrumes. Je dis tout ça de mémoire, j'espère qu'il n'y a pas trop de bêtises. Je sais que beaucoup savent déjà. Voilà.

Etoilele 14 février 2024 à 18:08  •   109926

Aujourd'hui... Dormir, manger, boire, ramasser, laver, cueillir, danser, chanter, siffler, chuchotter, inviter, trinquer, visser, dévisser, réparer, changer, jouer, scier, marteler, cuisiner, éplucher, couper, épicer, nettoyer, frotter, gratter, remplir, ranger, trier, jeter, tapoter, rigoler, regarder, écouter, observer, grignotter, descendre, monter, enjamber, allumer... je dois en oublier...

Bruinele 14 février 2024 à 18:47  •   109929

Dormir, entendre, écouter, lire, ouvrir, refermer, se lever, chantonner, marcher, descendre, remonter, actionner, boire, manger, se doucher, se coiffer, s'essuyer, s'habiller, uriner, déplacer, laver, porter, mettre, prendre, sortir, grimper, s'asseoir, conduire, enclencher, tourner, freiner, vérifier, réfléchir, se garer, pousser, se déshabiller, dire, sourire, saluer, embrasser, préparer, bricoler, piquer, patouiller, limer, couper, colorier, découper, confectionner, agrafer, rire, gronder, mimer, énoncer, inventer, imaginer, expliquer, éplucher, cuisiner, allumer, réchauffer, verser, nettoyer, choisir, observer, sermonner, consoler, câliner, féliciter, jouer, aider, conseiller, raconter, défendre, se souvenir, se moquer, pardonner, souhaiter, choisir, s'excuser, dépasser, acheter, payer, rentrer, trier, ranger, écrire, pianoter, se connecter, constater, participer, respirer, songer, se détendre, rêver, espérer, poser.

Bruinele 15 février 2024 à 23:50  •   110003

15 février. Aujourd'hui serrer
Hier soir, peu avant d'aller me coucher, une douleur étrange, et franchement piquante, m'a prise au poignet droit. Je ne pouvais plus rien serrer, à peine m'en servir. Je me suis dit que cette douleur, débarquée sans raison, devait signifier quelque chose, mais qu'elle disparaitrait d'elle même dans la nuit. De fait, ce matin elle avait disparu. Je raccorde cette anecdote à un documentaire sur les thérapies psychédéliques (Netflix, passionnant). L'ouverture de Soi, décrite par les patients, m'a fait fondre en larmes, il y a quelques heures. Elle correspondait à celle décrite dans la transe, ou dans une EMI, et j'ai pensé à ma mère... Saurais-je l'étreindre, et la serrer d'Amour, dans mes bras et mes mains, si je la retrouvais, un jour. Je ne sais pas, mais je peux l'écrire de ma main droite.

Bruinele 17 février 2024 à 00:17  •   110026

16 février. Aujourd'hui liste à faire demain sans faute
C'est tous les jours qu'une liste est relue, cochée, rajeunie. La liste de demain sera donc celle d'hier, remise à jour ce soir et reprise dans la matinée.

Bruinele 17 février 2024 à 22:07  •   110052

17 février. Aujourd'hui certitude absolue
J'avance, je suis en chemin vers le Soi, ou autrement dit ce qu'il y a de plus beau en moi, qui n'est pas Moi, justement, et c'est une certitude absolue. Une autre, la seconde, est que je ne sais pas où cela me mène, stricto sensu, et que ça me chamboule un peu trop, au niveau du Moi, terrorisé de perdre le contrôle. Et encore une autre, la troisième, est que je suis malgré tout incapable de faire machine arrière, peu importent les pavés, les roses ou les épines que je vais croiser sur ce chemin. Je crois d'ailleurs que c'est cette troisième certitude absolue qui me porte et me pousse, depuis toujours. La plus ancienne, donc.

zozottele 17 février 2024 à 23:21  •   110054

Aujourd'hui certitude absolue.
Quand je serais mort je serais mort,et se sera trop tard.
Et aujourd'hui je suis vivant,il est encore temps.
C'est cela ma certitude absolue,et c'est d'ailleurs la seule que je souhaite garder.

Bruinele 18 février 2024 à 23:43  •   110107

18 février. Aujourd'hui sonnerie
J'avais déjà pris l'habitude de mettre une sonnerie lorsque je cuisine un plat qui doit cuire longtemps, sinon j'oublie. Mais depuis quelques mois je fais pire, ou mieux. Chaque jour, je mets une sonnerie pour me souvenir des heures creuses, début et fin, midi et soir. C'est uniquement pendant ces quatre heures que je mets en marche mon chauffe-eau, ou mon lave-linge si besoin, ou mon four. Ce sont désormais les seules sonneries de mon téléphone auxquelles j'accorde de l'importance.

Bruinele 20 février 2024 à 00:22  •   110179

19 février. Aujourd'hui fragment d'aujourd'hui raconté en fait divers
C'est aux alentours de 18h30, en ce début de semaine que la femme survoltée a commencé à se calmer, après s'être épuisée dans mille et une activités tout au long du week-end. Mais l'agitation était encore trop forte pour se mettre sur son travail d'écriture et c'est seulement après avoir lu deux chapitres d'un livre très documenté sur l'aube des mythes qu'elle a pu sentir que l'orage s'éloignait. Aux dernières nouvelles, elle aurait finalement retrouvé un peu de légèreté en allant déambuler sur les pavés d'un monde virtuel.

Bruinele 20 février 2024 à 23:22  •   110231

20 février. Aujourd'hui ce qui pourrait me faire passer pour fou
Vouloir récupérer les miettes restant sur un compte épargne oublié d'une grande enseigne commerciale, en passant par le service téléphonique, aurait pu me faire passer pour folle, tellement il m'a fallu de patience pour répondre à toutes leurs questions inutiles et contourner leurs tentatives de proposer autre chose, comme un prêt, bien évidemment. Une opération qui m'aura valu un pic de colère qui ressemblait fort à de la détresse. Mais c'est fait et donc, plus à faire. Une croix sur ma liste.

Juliette.le 21 février 2024 à 06:00  •   110233

(@Bruine, tes textes sont souvent très touchants. Merci encore pour ce dernier qui viendra certainement réconforter beaucoup d'entre nous. Et peut-être même les inciter à tracer des petites croix, parce qu'on n'a jamais trop d'entrain pour ce genre d'actions, et pourtant, ça fait partie du processus d'émancipation et d'affirmation aussi. Même si des fois ça remue grave, ces expériences à la con. 🙄 )

Myettele 21 février 2024 à 12:23  •   110243

Ô combien je regrette de ne pas avoir vu le thème de hier... J'aurais pu en faire un pavé ou un bref résumé : rien ne peut me faire passer pour fou. Passer pour fou sousentend qu'on ne l'est pas. Rien n'est moins sûr que je ne le sois pas.

Aujourd'hui "hygiène".
J'ai mal dormi. Mauvaise hygiène de sommeil.
Je n'ai pas encore pris ma douche : mauvaine hygiène corporelle.
J'ai eu des regrets en ouvrant ce jeu de n'avoir pas participé hier : les regrets sont une sorte de crasse mentale => mauvaise hygiène psychologique.
Donc à la midjournée, il semblerait que ce ne soit pas un très bon jour en terme d'hygiène.
Je regarde ma tête dans le noir de l'écran : ouarf ! pas glop... mauvaise hygiène de l'estime de soi...
🥴

Bruinele 21 février 2024 à 18:37  •   110250

(Je n'imaginais pas que ces petits textes puissent être utiles à d'autres, mais le savoir me touche beaucoup, merci donc @Juliette. 🙂 )

Hygiène de vie physique, je devrais aller marcher, mais je n'en ai pas envie. Malgré tout, j'y pense. Point à améliorer.
Hygiène de vie mentale ou intellectuelle, je compulse, compile et conceptualise, tout est bon, j'avance à mon rythme.
Hygiène de vie émotionnelle, pour le moment, à part quelques pensées persistantes et dérangeantes sur « ce qui pourrait faire couple » dans ma vie, et qui manque, parfois beaucoup, tout est à peu près bon, là aussi.
Hygiène de vie spirituelle, je n'ai jamais été aussi présente à moi-même, ce qui me rassure sur le point précédent.
Hygiène globale de vie, plutôt bonne au final. Merci à moi-même.

Bruinele 22 février 2024 à 23:11  •   110306

22 février. Aujourd'hui quelque chose écrit sur un objet
Qu'est ce qui fait objet ? Tout et n'importe quoi ! Un carnet, un cahier, une tasse, un tableau textile, un vêtement, un mur, un écran de pc, une boite en métal, une application, une page de forum ? Peu importe, je passe ma vie à écrire, un peu partout, et sur toutes sortes de supports. Mais justement, là, au moment où je l'écris, je me demande si ce n'est pas ce qui m'empêche d'écrire vraiment, avec mes tripes. Question récurrente qui refait surface.

Bruinele 24 février 2024 à 00:01  •   110353

23 février. Aujourd'hui musique
Parfois la musique est de trop, elle l'est même de plus en plus, je préfère le silence. Je ne sais pas s'il faut que je m'en inquiète, mais c'est un fait que je constate ce soir, en l'écrivant.

paradoxle 24 février 2024 à 02:26  •   110356

( @Bruine Non, il ne faut pas que ça t'inquiète. Moi pour qui la musique est toute ma vie, je passe largement plus de temps en silence qu'avec une musique de fond. La musique en permanence, c'est pénible. Et parfois j'écoute des trucs).

Aujourd'hui, comme tous les jours en ce moment, je répète trois morceaux, deux de mon choix, un imposé : je retourne à l'école. Vu que je deviens prof de basse et de guitare à domicile depuis un an et demi mais que je galère (j'ai pas de diplôme, ça fait pas assez sérieux apparement), j'ai décidé de suivre une formation dans une école de musique réputée. 30 heures semaine pendant un an. Et je ressors avec un diplôme. J'ai une audition le 5 mars pour évaluer mon niveau. Et le conseil général financerait le truc, à voir mais y a de grandes chances.

Myettele 24 février 2024 à 10:28  •   110360

@Bruine : Spoiler (cliquer pour lire)
hier, je n'ai pas écrit le Queneau du jour pour la même raison que toi. Je ne me suis jamais tournée vers la musique même si parfois elle m'a happée à mon insu. Je dirais même que parfois la musique me fait mal. C'est difficile à expliquer. Peut-être parce que mon oreille n'a jamais été éduquée. Je cherche le silence même s'il n'existe pas pour moi puisque j'ai des acouphènes depuis très longtemps déjà.


Aujourd'hui parce que vous le valez bien :
Ah ben non ! Je ne vais quand même pas faire de la pub à ce truc monstrueux qui voudrait recouvrir ma peau et mes cheveux de leurs produits en voulant me faire croire que jamais je ne perdrais la beauté de mes 20 ans. J'ai grandi comme une bête en cour mais personne ne me flattera la crinière en me faisant croire que je mérite mieux que celle que j'ai. Céder à ces sirènes-là, c'est accepter qu'on serait toutes a priori moches, laides, flétries, ou si nous ne le sommes pas encore, nous condamner à le devenir si nous nous ne soumettons pas à la loi de la cosmétique. C'est ignoble !
Vous n'avez pas idée de la haine que je ressens pour l'industrie de la cosmétique.

Ambre31le 24 février 2024 à 11:23  •   110367

Aujourd'hui, parce que vous le valez bien! Reapproprions-nous cette phrase, comme tous les jolis mots qui ont été détournés a des fins lucratives par un système qui veut se maintenir.

Oui, je voudrais bien le croire que je le vaux bien, si je ne passais pas mon temps à essuyer des rejets et autres dénigrements. Je vaux bien la peine, d'être rencontrée, accompagnée, encouragée, soutenue, aimée, dans la vie personnelle et professionnelle. Je dis les choses telles que je les sens, que je suis, telles que je les vois, sans détours, sans attendre, et c'est le prix de cette peine, que malheureusement peu sont près a payer. Mais oui, je le vaux bien ! Le détour, le prix, la peine, la chandelle, le risque...

Myettele 24 février 2024 à 15:34  •   110384

Doit-on valoir quelque chose pour avoir le droit d'exister ?

Juliette.le 24 février 2024 à 20:51  •   110395

Non!
Pas pour avoir le droit d'exister.
Mais qu'est-ce qu'exister?
Est-ce qu'on peut se contenter d'exister?
Pas tout de suite...
Et pas aisément, quand on est humain, et qu'on a dans le crâne ces traces d'abandon. De mal-amour. De "vengeances" héréditaires...
Alors il faut bien en passer par là, de s'aimer. Enfin!
Mais juste le temps de comprendre qu'il n'y a rien à prouver...
Et enfin se laisser vivre. Comme une poussière. Mais une poussière à la définition d'une part d'univers...

Zompole 24 février 2024 à 22:22  •   110404

Sans vos yeux je n'vaut rien.
Pardon France!
J'ai d'la bruine dans les yeux.
J'ai pleuré en regardant, "second tour", de dupontel.
Nos yeux existent!
Ce papillon du film était le même que celui que j'ai vu ce matin sur la calendre du fourgon alors que je montait mon stand, devant la mairie sous la pluie glacé.
Trois gendarmes sont passé et je n'ai pas joué ma marseillaise.
J'ai décrit l'détail de ma salade sauvage à une charmante artiste qui m'en à acheté.
Il faut à l'évidence rendre nos coeurs.
Nous n'existons que par dons.
Du néant de chaque instant, naît l'univers et y retourne.
Depuis qu'on m'a donné le poney blanc d'Henrie IV, je suis le roi d'mon tas d'fumier.
L'antidote est une mule qu'on me donne à l'autre bout de l'aveyron.
Si je réussit à l'éduquer, je croirais qu'on m'veut pape!

Bruinele 24 février 2024 à 22:56  •   110408

J'ai cherché autre chose autour de ce slogan revendicatif ; s'il avait existé avant (apparemment non), comment il avait existé après (dans les livres et conseils sur le bien vivre, et des refontes à la sauce fête des mères, entre autres..). Et je sors de ma petite recherche un peu désabusée. Rien qui ne rende compte d'une vérité pourtant essentielle : il n'y aucune idée de valeur dans nos vies, sinon celle que l'on se donne, dans le tréfonds de nôtre âme, et c'est une conscience de Soi qui non seulement n'a pas de prix, mais qui se fout éperdument d'un éventuel droit. Ou comment nous faire croire que l'on aurait quelque chose à revendiquer à l'extérieur, alors que tout part de l'intérieur.

zozottele 24 février 2024 à 23:23  •   110411

Aujourd'hui je le vaux bien.

Mais je le vaux bien quoi ?
Pour qui ou pour quoi?
Pour moi ou pour les autres ?
Par rapport à quoi et à qui?
Finalement je vaux ce que j'aurai décidé de valoir,ou pas.
Beaucoup ou pas beaucoup, très peu ou rien du tout.
Qu'est ce que ça change au final ?
Je vaux ce que j'ai envie de valoir,et c'est bien tout ce qui compte au final.

Myettele 25 février 2024 à 09:53  •   110420

Aujourd'hui : moi je

Toi tu
Elle elle
Lui il
nous nous
vous vous
eux ils
elles elles

Moi, je.... moijeu... moi je.... mais qu'est-ce que vous voulez donc que j'écrive de particulier avec "moi, je" ? Tous les jours, je m'entraine à faire vivre mon moi je. Aujourd(hui, comme hier et peut-être comme demain.
Moi, Présidente de la république du pays qui m'habite, moije ferai la guerre à la finance ! Ah ben, non, moije y peut pas ça, c'est la finance qui me fait la guerre.
Moije, un joli pseudo pour lutter avec dérision contre nos impuissances. Un moije, c'est peut-être une petite fleur au fusil qui fait de nous des va-t-en guerrre qui voudraient reconquérir nos puissances intérieures si émiettées. OUI, c'est ça, mon moije c'est une fleur qui fâne et refleurit comme portées par ces nouvelles saisons qui ne savent plus quand fleurir, quand pleuvoir, quand dormir. Mon moije, petite écaille en sucre d'une armure qui fond ou durcit au gré des intempéries.

Zompole 25 février 2024 à 10:11  •   110422

Je n'sais pas ce que j'ai en c'moment, je moi-moi-je autour du principe fumorale.
Faut dire qu'avec l'humidité et les trois chevaches au coral, les brouette sont lourdes.
J'en mène une, de crotin paille, dans la nourrice pour chauffer les semis et les deux autres de "cow-beef-shit-paille" en andin au jardin nord.
Un jour je s'rai un roi déchu mais jusque là, j'moimoije bien.
Quelle farce de gouverner!

Etoilele 25 février 2024 à 12:52  •   110431

Moi je ? ou Mois jeu ? Parce que bon... heu.... Moi j'ai envie de jouer, hein !?

Trève de plaisanterie... Juste un instant.... Moi-je... Je me demande aussi quoi écrire là dessus. Parce que bon, souvent les moi-je sont assez mal perçus. Et pourtant, il est fondamental de se regarder en face, si si on peut, avec un miroir, mais qui ? mais quoi ? ce truc là au dessus du lavabo ? ou la personne qui est en face de moi qui reflète mes travers, qui fait écho à mes blessures ?
Moi je.... moi je sais ça... moi je connais ça.... oui ce moi-je là..... j'ai du mal.... car il est totalement vide d'humilité.
Alors que le moi je ressens ça, moi je vis telle expérience... me paraît beaucoup plus intéressant car il permet le partage émotionnel.

Voilà, et sinon.... on disait....heu... donc... aller on dit : mois jeu !

Bruinele 25 février 2024 à 16:43  •   110445

Oserais-je dire que... Moi, Je suis absolument ravie, en joie, épatée et touchée, de vous lire, de partager avec vous ce petit jeu apparemment anodin qui nous permet pourtant de « faire corps », tous ensemble, et d'ainsi donner vie à tous nos « Moi, Je » singuliers, certes imparfaits mais absolument nécessaires. Et Moi Je vous en remercie ! 🙂

Ambre31le 25 février 2024 à 23:09  •   110462

Moi je ... n'y arrive pas.

paradoxle 25 février 2024 à 23:46  •   110464

(un combo avec le thème d'hier)
Moi, j'aime bien le veau.

Myettele 26 février 2024 à 14:31  •   110489

@paradox 😂

Aujourd'hui : machine
La semaine dernière j'ai découvert les robots lave-vitre. Vieux motard que jamais. Et je suis tombée in love de cette machine. Timide02 va me traiter de feignasses ^^mais je n'aurai aucun scrupule à investir là dedans. Dès que possible, je m'offre ça.

Erlenmeyerle 26 février 2024 à 23:13  •   110513

Machines... Je pense à l'ordinateur, une machine du quotidien, complexe. Ah mais bien sûr ! Machines de linge. J'en ai fait trois aujourd'hui (bon, mon record je crois que c'est 5). Alors il y a d'abord eu la machine "classique" avec toutes les couleurs 💙 💚 🧡 (oui je mélange et je croise les doigts, c'est très technique). Ensuite il y a eu la machine "blanc" (voilà, en fait je mélange pas toutes les couleurs, les blancs et les feux-les blancs qui sont gris sont à part, l'espoir fait vivre qu'à force d'être lavés avec les copains ils redeviendront, blancs 👍). Et enfin la machine à 60°C pour le linge de salle de bain.

Bruinele 26 février 2024 à 23:50  •   110516

Rien ne vient, voilà un mot qui ne m'inspire pas grand chose aujourd'hui. Et là je me dis que je suis tout de même bien barrée dans le mental, avec mes lectures, mes notes et mes commentaires que j'essaye d'agencer sous forme de pensées structurées. En ce moment mes recherches portent sur la biologie de la mort, et les mythes, donc rien à voir avec les machines ! Heureusement que je bricole à côté, en permanence. Mais il n'y a que mes mains, divers matériaux récupérés et de petits outils anodins, ciseaux, cutter, colle et autres. Rien à voir, là non plus, avec des machines.
.... Je lis le texte précédent. Suis-je bête ! Bien sur que si, j'utilise une machine ! Mon PC, sur lequel je reporte mes notes prises sur cahiers. Ouf !

paradoxle 27 février 2024 à 01:48  •   110524

Ma machine préférée, c'est la bougie. Une machine à feu et à lumière. Un réservoir d'énergie, un dispositif tout simple. Et c'est beau.

Zompole 27 février 2024 à 06:14  •   110529

Pour faire de l'or avec de la merde!
Moins d'machines et du carbone!

Etoilele 27 février 2024 à 11:00  •   110539

Aujourd'hui est un solgan publicitaire pour vous vendre

Besoin de divertissement ? De réconfort ? De passer à autre chose ?
N'attendez plus ! Avec Etoile, mettez les voiles !
Etoile rigole, Etoile cajole

😅

Myettele 27 février 2024 à 13:50  •   110548

Cherchez pas à m'acheter, je n'ai pas de prix !

paradoxle 27 février 2024 à 16:28  •   110555

Paradox un jour, Paradox toujours.
C'est nul mais j'ai jamais su me vendre.

Bruinele 27 février 2024 à 23:36  •   110586

Inventer et écrire des slogans publicitaires a été mon métier, mon job, pendant de nombreuses années.
Mais c'est moi que je devais vendre, au final, pour convaincre le client, et j'en ai été durablement dégoutée.
Jouer le jeu serait me rabaisser, sauf à le prendre comme un jeu, justement. Mais là se trouvent aujourd'hui mes limites, apparemment.
Car je suis désormais incapable d'écrire un slogan publicitaire pour me vendre.

Fropople 27 février 2024 à 23:39  •   110588

Se joue des mots et non de vous 😉

Bruinele 28 février 2024 à 11:23  •   110614

Ooooohhhh !!! Comme c'est joliment dit ! Merci @Fropop ! 🙂

Zompole 28 février 2024 à 11:40  •   110617

À la première brouette il faisait froid.
A la deuxième j'ai enlevé une veste et à la troisième, il commençait à faire chaud.
Maintenant, j'découpe des cornes d'abondance et pendant qu'elles mijoterons, j'irai cueillir un mesclun...

Ho l'menteur!
En fait, il est en train de bitser sur son tamagoshie...

Myettele 28 février 2024 à 12:03  •   110623

Aujourd'hui froid... heu...
Je sèche alors qu'il pleut...

Myettele 28 février 2024 à 14:40  •   110632

Suis con... pourquoi chercher dans mon imagination que dire. C'était si simple, il suffisait de presque rien :

Aujourd'hui : froid
Ce matin j'ai froid...

Fropople 28 février 2024 à 23:34  •   110648

Aujourd'hui il fait froid, un froid usuel hivernal.
Mais je ne le ressens presque pas, il est peu de chose en comparaison du froid profond de ma solitude, comme un blizzard m'empêchant de percevoir les autres aux alentours. Mais même ce froid n'a presque plus prise sur moi, la solitude étant une fidèle amie de longue date. J'avance dans la vie, résilient au froid, le plus grand froid étant le manque de chaleur humaine...

Bruinele 28 février 2024 à 23:42  •   110649

Je lutte un peu chaque jour contre le froid. Il fait globalement entre 13 et 16° partout chez moi (facture à réduire au maximum, tout en restant dans le minimum vital), sauf en deux endroits précis, pendant un temps réduit : là où je déjeune, dîne, en regardant une série (en ce moment A.O, dont je me délecte à nouveau), et là où je travaille, mon bureau - atelier, pour écrire ou bricoler, une pièce où j'ai là aussi un radiateur à huile qui m'empêche d'avoir trop froid et de perdre... l'en-vie. Radiateur que je déplace le soir pour chauffer la chambre le temps que je lise un roman (en ce moment je suis dans les polars suédois, où il fait bien froid !), parfois très (trop) tard. Une chose est sûre, je n'apprécie le froid que si je peux le gérer, d'une façon ou d'une autre.

Myettele 29 février 2024 à 09:52  •   110661

@Fropop
Spoiler (cliquer pour lire)
c'est sûr que le réchauffement n'a pas touché nos climats intérieurs.
Je te passe le lien vers cette émission. C'est terrible de voir à quel point nous sommes si nombreux à nous sentir seuls...
Nous ne savons plus répondre à nos besoins primordiaux.
"Comment expliquer nos solitudes contemporaines ?" sur Radio France
https://radiofrance.fr/franceinter/podcasts/grand-bien-vous-fasse/grand-bien-vous-fasse-du-jeudi-15-fevrier-2024-5592346

Etoilele 29 février 2024 à 10:22  •   110663

Aujourd'hui : jour en trop...

Je ne trouve pas que le 29 février soit un jour en trop.... C'est juste notre calendrier qui est mal fichu. Je le trouve totalement incohérent avec les cycles du vivant. A une autre époque on avait 13 mois de 28 jours et 1 jour gratuit (😜 ), le jour du nouvel an quoi ! C'était pareil tous les ans. Il y avait une logique, tout simplement. Ca faisait beaucoup plus de sens. Si j'étais complotiste, je dirai qu'il y a vraiment quelqu'un qui cherche à ce que rien ne soit harmonieux dans ce monde ni à l'intérieur de nous d'ailleurs. Parce que bonjour les prises de tête sachant que 4 semaines font très rarement un mois pile (à part en février tous les ché pas combien d'années), du coup tout se décale tout l'temps... Bref.... Je ne comprends pas pourquoi ils n'ont ont pondu un calendrier aussi tordu...

En plus (je viens de regarder l'info sur wiki) le jour en plus était fin juin.... C'est quand même plus sympa de fêter le nouvel an dehors en été plutôt que nous couper en deux notre hibernation annuelle 😋

J'ai un peu dépassé le nombre de mots je pense..... 🥴

Myettele 29 février 2024 à 12:27  •   110665

Rooooohhhhh !
Je viens de décider que ce jour en trop serait mon mien de jour. Je fêterai en trop et dans mon calendrier intérieur, ce sera la fête des Myette.

paradoxle 29 février 2024 à 13:28  •   110670

Je propose que le jour en trop, on le fasse un 0° janvier, comme ça on fait la fête deux jours au nouvel an tous les quatre ans.

Erlenmeyerle 29 février 2024 à 20:58  •   110708

Aujourd'hui, c'était le contraire de "trop". La journée a été calme, il n'y avait rien en trop. Est-ce que pour autant j'aimerais supprimer ce jour ? Non. En plus, je ne suis pas prête à être en mars, le temps est passé vite ce mois-ci. Alors aujourd'hui, c'était un jour en plus, mais un jour comme les autres.

Fropople 29 février 2024 à 23:38  •   110726

Je ne suis pas d'accord pour qualifier un jour de "trop". Comment un jour pourrait t-il être en trop ? Comme si l'on en avait suffisamment et qu'on voudrais se dispenser de celui-ci ? Cela n'a aucun sens à mes yeux. Même si cela était le pire jour de ma vie, je me dis que ces expériences auront été des passages nécessaire et formateur, et qu'il est vain de vouloir revenir sur le passé et effacer ce qui ne nous plaît pas, car ce sont l'ensemble des experiences vécu qui nous ont amenées à ce que nous sommes aujourd'hui.

Fropople 01 mars 2024 à 10:29  •   110741

Je n'ai absolument pas l'habitude de donner des compliments, probablement parce que j'ai tendance à ne pas accepter ceux que l'on me fait, ils me mettent souvent mal à l'aise car trop "sous les projecteurs". Mais j'ai conscience qu'ils peuvent être nourrissant et un moyen de créer du lien avec autrui, je vais donc travailler sur moi pour davantage les accepter et en donner

Erlenmeyerle 02 mars 2024 à 23:11  •   110856

Aujourd'hui difficile de...
Difficile de me poser, de me détendre, de faire une pause. La journée a pourtant la même longueur chaque jour, non ? Vite, il est presque minuit, c'est déjà demain. Difficile d'être satisfaite aussi, c'est sans doute mon côté perfectionniste, on n'a jamais fini de peaufiner.

Myettele 03 mars 2024 à 13:17  •   110884

Aujourd'hui : fragment d'aujourd'hui raconté en statistiques. 🥴
Ce matin, j'ai passé 4 à 5 % du temps offert par une journée entière à essayer de comprendre comment les complémentaires santé calculaient le risque pour chaque adhérent. Mais comme j'ai toujours eu du mal à rester sous les cloches de Gauss, je cherche à débunker les biais par lesquels ils nous enfument pour nous vendre leurs contrats. Alors que la sécu est tjs déficitaire, les complémentaires, elles, elles vont bien... Je crois qu'on se fait biaiser.
J'ai aussi passé 24 % de ma journée à dormir jusqu'à présent. Du grand luxe !

Fropople 03 mars 2024 à 18:06  •   110897

Aujourd'hui, la liste de course était 30% plus longue que d'habitude : 100% des fruits et légumes usuels, 150% des pains (50% supplémentaires d'une nouvelle population de pain) il y avait également une réduction de l'ordre de 100% des desserts usuels pour en prendre des nouveaux (à quantité simillaire).
Au total les nouveautés s'élevait à environ 15% de l'ensemble des produits, ce qui constituait un écart significatif de la norme.
Le coût de ces courses s'est élevé à 140% du coût habituel

Bruinele 03 mars 2024 à 19:55  •   110902

(Pendant cette journée du 1er mars, j'ai fait quelques compliments, en soirée, mais aussi le contraire, et ça m'a fait du bien)
(Pendant la journée du 2 mars, tout était difficile, tout, absolument tout).

Et pour cette journée du 3 mars, c'en est presque risible, survivre, à 100%, dans mon corps et dans ma tête, tout en me disant que le fait de m'être mise dans cet état doit forcément avoir un sens. Heureusement, demain est un autre jour.

zozottele 03 mars 2024 à 23:06  •   110911

Aujourd'hui 10% de neige et 90% de pluie.
J'avais prévu 70% d'activités dehors, c'est donc du 100% raté.

Etoilele 04 mars 2024 à 20:47  •   110977

Oups, j'ai commencé à écrire ça hier, et oublié de poster....
50% de soleil, 20% de pluie, 2% de larmes, 20% de rire, 1% de sociabilisation IRL, 70% d'énergie électrique en stock, 6% d'énergie électrique consommée, 10% de marche à pied, 10% de danse, 20% de chant, 30% de sifflement, 70% de légumes, 25% de céréales, 5% de protéines, 5% de "jardinage", 20% de manutention, 10% de rangement, 10% de ménage...

Pour aujourd'hui... Oreilles.... Je n'ai rien... pas d'inspiration....

zozottele 04 mars 2024 à 21:59  •   110982

Ha oui oreilles c'est balèze aussi !😄

Bruinele 05 mars 2024 à 00:01  •   110989

4 mars. Aujourd'hui oreilles
Peut-être le seul endroit de mon corps, et de mon esprit, qui ne me fait pas souffrir en ce moment, grâce au silence ambiant.

Bruinele 05 mars 2024 à 22:54  •   111035

5 mars. Aujourd'hui pensée parasite
Est ce que je ne suis pas en train de rater « quelque chose », par peur de ne pas pouvoir donner suite.

Fropople 06 mars 2024 à 01:42  •   111038

5 mars, à 25h42 ^^
Quelques ruminations, peut être liée à la diminution de mon traitement. Ça compte comme des pensées parasite non 😉
Dans les grandes lignes une impression de donner aux autres mais sans la moindre réciprocité...

Etoilele 06 mars 2024 à 09:32  •   111046

Aujourd'hui... Il faudrait réparer.
Depuis le temps que je le dis qu'il faut la changer cette poulie damper !! Bah voilà, maintenant me revoilà en panne depuis 2 jours... Quand je dis qu'on n'est jamais mieux servi que par soi-même. Je suis écoeurée de toute la misogynie qui gravite dans ce monde. Quand je dis qu'il y a un bruit anormal du côté de la courroie c'est que c'est le cas.... Mais non comme je suis une femme ce que je dis n'a pas de valeur ! Mais bon sang !
Et qui dit poulie damper en panne dit plus de chauffage. Avec un temps humide comme en ce moment... Youpi ! 😶

zozottele 06 mars 2024 à 22:25  •   111088

Je te crois @Etoile je te crois !😄

Aujourd'hui il me faudrait réparer la terrasse,repeindre le bandeau du toit de la maison,arracher les mauvaises herbes dans la court, réparer le taille haie...
Oui mais le problème c'est que ça fait un mois que je dis aujourd'hui.
Bon ben demain quoi!

Ambre31le 06 mars 2024 à 22:44  •   111089

Aujourd'hui, faudrait réparer le monde, mais là, j'ai plus le courage d'essayer.

Bruinele 06 mars 2024 à 22:51  •   111090

Même si je ne nie pas la souffrance que mes enfants (les seules personnes qui comptent aujourd'hui, finalement) ont pu ressentir à un moment ou un autre, j'essaye de leur faire comprendre que toutes leurs émotions passent, sont passées et toujours passeront par un prisme qui les enferme dans des schémas réducteurs. C'est cette perception erronée de la Réalité, qu'il faudrait réparer.

paradoxle 07 mars 2024 à 00:20  •   111094

[mode PFFFfffff !!! 😥😒😡]
Aujourd'hui, je répare comme je peux la double annonce de deuil en deux jours. La même copine qui m'apprend ça coup sur coup. Le mot passe. J'ai fait passer le mot.

Y en a un, La Poule (surnom dû à ses imitations magistrales de chants et cris de la poule et du coq) on s'y attendait, son foie était en train de lâcher et il avait commencé à dire au-revoir aux potes sur son lit d'hôpital, à Montpelier. Ça fait un sacré bout de temps que je ne l'ai plus croisé. Je n'irai pas à la crémation demain, trop loin.
Couturier, vénérable cuisto, poète céleste, performeur à ses heures.
On habitait ensemble à mon époque squats parisiens, obédience artisto-punk individualiste organisés. Les Nawaks était un collectif de performance où chacun pouvait participer ou proposer une perf, ou pas. Ça allait du solo aux trucs à quarante, cinquante dans les festivals de rue, en passant par quelques duos, plus ou moins théâtre, plus ou moins musique, plus ou moins peinture.
Mais on jouait surtout chez nous, dans le hangar transformé en salle de spectacle polyvalente et gigantesque. Plus une salle de concert de taille moyenne dans la cave.
Et on passait du temps dans le Gars, communauté punk légendaire.
La maison presque en ruine, au milieu d'un village en ruine au mitan d'une vallée et du sommet d'un reflief d'un Massif Central fatigué, en dessous de la source, en haut d'un terril plat parking et accueil des camions.
Elle avait été achetée par l'argent qu'un proprio à Paris avait filé à une bande pour qu'ils se cassent du squat plutôt que de faire un procès et que ça traîne. On avait des bons avocats.
En quelques années le village devint de toute beauté. La maison commune construite, on s'est attaqué aux autres, petit à petit. L'ONF, le propriétaire du reste de la vallée, a laissé faire parce que les rénovations et la gestion du bois alentours était conforme à ce que ce qui se faisait dans la région.

La Poule n'est plus de remonter à Paris, il est devenu bon jardinier.

J'ai presque envie de me lancer dans une anecdote mais ça va être long.

Sourire narquois, yeux pétillants de malice et apaisant de tendresse, qui parfois laissait pourtant paraître sa sombritude. L'être le plus blagueur, taquin, canulariste (ça se dit ? 🤔), jusqu'à l'espiègle immonde salopard, putain toi j't'aurai !
Le sale gamin nous a fait sa dernière sale blague.



L'autre, c'est subit, c'est ce matin, une crise cardiaque surprise, il était de passage chez sa mère avec sa fille de 5 ans. PPFFFffff ! C'est les larmes qui montent, faut que je soupire sinon j'vais jurer très fort (allez, je jure mais j'vous en fais pas profiter).
Rencontre plus courte et moins intime mais pas moins intense... également un bout de temps, Moukrel, ce nabot surdoué de la musique.
La nouvelle est trop fraiche pour avoir un peu de recul et raconter nonchalemment.
Pis deux à suivre... PFFFfff !!!

Etoilele 07 mars 2024 à 07:56  •   111102

Je ne sais jamais trop qui dire dans ces cas là... Mais tu as toute ma compassion @paradox... et 🥰 câlin 🥰

paradoxle 07 mars 2024 à 16:13  •   111124

@Etoile Merci infiniment. J'ai pu passer du temps avec des potes pour évacuer un peu et se rappeler à leur bons souvenirs.

Bruinele 08 mars 2024 à 01:21  •   111163

7 mars. Aujourd'hui leçon à apprendre par coeur
Une ineptie.

Fropople 08 mars 2024 à 01:24  •   111165

J'évite le par coeur autant que possible, préfèrent de loin l'application de méthodes et raisonnement.
Mais je ne dirai pas non à l'apprentissage par coeur des émotions

paradoxle 08 mars 2024 à 02:52  •   111166

Aujourd'hui, j'ai donné un premier cour de guitare à une dame et je lui ai prescrit des trucs à apprendre par coeur.

zozottele 08 mars 2024 à 07:13  •   111168

Spoiler (cliquer pour lire)
@Fropop il te faudra peut être lire l'éthique de Spinoza.Cem'est très "CQFD et je pense que c'est un peu ce qui te parle.
La première partie est un peu lourde à lire,mais si tu arrives à passer outre, ça se déroule tout seul ensuite.
Et tes émotions deviennent CQFD
🙂


Aujourd'hui féminité.
Il paraît que mes écrits sont féminins,que j'ai une sensibilité féminine.
C'est rigolo,parce que j'ai connu des femmes à la sensibilité masculine.
Alors ces termes veulent ils vraiment encore dire quelque chose ?
Peut être que si on enlevait le mot féminité et masculinité du dictionnaire on se porterait mieux ?

Bruinele 09 mars 2024 à 00:04  •   111196

C'est en partant à la découverte de mon Féminin Sacré, sans rien renier du Masculin Sacré que j'honorais déjà bien assez, que j'ai commencé à vraiment pouvoir Être, non pas féminine ou débordante de féminité, mais porteuse d'un Féminin et d'un Masculin enfin réunifiés.

Bruinele 09 mars 2024 à 22:13  •   111230

9 mars. Aujourd'hui debout dans
Je viens de rentrer d'un concert, seule debout dans cette salle remplie de personnes connues, mais dont je me suis sentie loin, tellement loin. Tellement loin que j'ai refusé de boire avec eux, et que j'y suis restée moins d'une heure, avec le sentiment d'être définitivement passée dans une autre monde. Là je me demande, vraiment, si je vais désormais devoir me tenir debout dans une autre Réalité, en conscience.

Erlenmeyerle 09 mars 2024 à 23:26  •   111232

Debout dans mes chaussures bien sûr ! Et j'ai tellement mal aux pieds maintenant. Enfin, j'exagère un peu. Mais mes pieds portent tout mon poids, alors demain ils auront une journée de vacances, tiens !

Myettele 10 mars 2024 à 11:52  •   111248

Aujourd'hui : sentiment de déjà vécu

Rien de particulier à dire là dessus. C'est le sort de nos mémoires amnésiques de croire que tout est toujours nouveau alors que tout n'est que répétition. L'impression de déjà vécu m'oppresse alors que certains y voient une puissance magique, féérique. Les chanceux.
Le clairvoyant m'a dit : circule ! Y'a rien à voir que tu n'aies déjà vu !

Bruinele 10 mars 2024 à 23:44  •   111282

Une journée sous le tipi pour exprimer un sentiment de déjà vécu, celui de la naissance, déjà retraversé en analyse mais cette fois-ci réactualisé lors d'une plongée assez hallucinante de quatre jours en apnée émotionnelle, corollaire d'une atonie générale, elle-même conséquence d'un abus d'alcool totalement inconscient. Un sentiment qui marque déjà une bascule, entre avant, et après.

Myettele 11 mars 2024 à 12:14  •   111297

Aujourd'hui blanc

Non, aujourd'hui n'est pas blanc. C'est un jour rouge. Un jour où le prix du kWh est de l'ordre de 80 cts de 6h à 22h.
Des nuages blancs passent vite sur nos têtes. Ils n'arrêtent pas les rayons du soleil. Notre petite centrale produit notre besoin, donc tout va bien pour ces derniers jours rouges hivernaux.

Fropople 11 mars 2024 à 17:55  •   111326

Blanc comme le manteau d'une collègue lors d'un tour au parc après le déjeuner

Erlenmeyerle 11 mars 2024 à 23:07  •   111355

Blanc comme le mascarpone sur l'étagère. Blanc comme le sachet de crème fraîche qui a explosé (oui, la crème fraîche se vend en sachet maintenant, comme une gourde, sauf qu'on a pas trop envie d'y goûter). Blanc comme la neige qu'il n'y a pas, puisqu'il a fait un magnifique soleil, teinté de bruine.

Bruinele 12 mars 2024 à 00:06  •   111358

Faire de chaque jour une page blanche d'une histoire à vivre.

Bruinele 12 mars 2024 à 19:04  •   111398

12 mars. Aujourd'hui facile facile
Curieux cette double indication, qui agit comme une négation et me paraît donc moqueuse, voire fausse. J'ai terminé la lecture de « Qu'est-ce qu'une vie accomplie » de François Galichet, philosophe qui réfléchit sur le droit à vouloir-mourir. Il est question de comprendre ce qu'est une vie accomplie afin que de pouvoir justement en décider le terme. Selon lui, une vie accomplie est à considérer comme une oeuvre d'art. Réflexion passionnante, qui est curieusement la mienne depuis des décennies (même si je ne partais pas de la mort pour y réfléchir) et qui est tout sauf facile, facile, lorsque l'on essaye d'en partager le cheminement.

zozottele 13 mars 2024 à 07:21  •   111425

Aujourd'hui il a dit.

Mais qui ? Dieu?
Ou quelqu'un qui m'a dit comme disait Carla ?
Il a dit quoi ce qui ?
Ben me voila bien avancé tiens !

Zompole 13 mars 2024 à 10:20  •   111431

Il a dit qu'une bonne part des internés en HP se prenait pour le p'tit Jésus.
Qu'ils n'avaient peut être pas tord et qu'il ne leur manquai peut être que l'amour de nos logiques.

C'est drole, peut être, c'est comme une prière.
Peut être que l'bois d'houx peut être bien!

Myettele 13 mars 2024 à 14:15  •   111441

Aujourd'hui il a dit ?
Ah... j'ai rien entendu. Flûte ! Deviendrai-je sourde ?

Bruinele 13 mars 2024 à 23:02  •   111462

Le seul être masculin qui m'ait parlé aujourd'hui (et pourtant j'étais en déplacement) est mon ex sur Discord, et je l'ai trouvé blasé, lointain, morne, sans aucune présence, en pure gestion « du projet » que nous avons soi disant en commun. Idem sur le jeu pendant une heure, et ça m'a plombée. Qu'aurait il du/pu dire pour que je ne sois pas impactée ? Rien sans doute. Nous n'avons plus rien à nous dire qui ne soit douloureux car fortement teinté de nostalgie. Je devrais donc cesser d'essayer d'écouter (lire) ce qu'il dit. Et donc arrêter, tout simplement, de me connecter. Facile à dire, pas facile à faire.

paradoxle 13 mars 2024 à 23:17  •   111465

Le seul être masculin qui m'ait parlé aujourd'hui, c'est un caviste dans le vieux Lille à qui j'ai acheté un vieille mirabelle d'Alsace. En rentrant d'un cours de guitare. On a un peu papoté, sa femme aussi enseigne la musique mais dans les écoles primaires. Il a dit "ben repassez quand vous voulez !".


( @Zompo C'est drôle, ça me fait penser à un film tiré d'une histoire vraie où un psy a décidé de faire une thérapie de groupe à trois mecs qui se prenaient pour Jésus dans le même hosto. )

Myettele 14 mars 2024 à 14:01  •   111511

Aujourd'hui moment de solitude

Il n'y a pas aujourd'hui de moment de solitude particulier.
La solitude, c'est une trame intérieure, elle me tisse depuis toujours.
Hier une fragilité, aujourd'hui un équilibre. Demain une force ?

Erlenmeyerle 14 mars 2024 à 21:32  •   111570

En général, "moment de solitude" me fait penser à la situation où je fais/je dis quelque chose, et personne ne réagit, comme une grosse gêne. Je n'ai pas connu cette situation aujourd'hui, et j'en suis bien contente (comme quoi, on peut toujours voir le positif dans la vie, il suffit de chercher l'absence du négatif, hi hi 😉 ).
Mais un "moment de solitude" peut aussi être une temps de repos, où je suis tranquille et je me ressource, comme maintenant.

Bruinele 15 mars 2024 à 10:33  •   111603

(Trop occupée hier, extérieurement et intérieurement avec mes obligations diverses, et il s'agit plutôt d'un moment de solitude que je n'ai pas su aller chercher, et qui m'a donc manqué).

15 mars. Aujourd'hui petite satisfaction personnelle
Un film sur Maria Montessori, visionné hier au cinéma (une quasi nouveauté pour moi, tellement ça faisait longtemps !!!) parce qu'il y avait débat ensuite, et que ma fille aînée, éducatrice Montessori, était l'une des intervenants (en fait la seule qui se soit lancée à affronter les "défenseurs" de l'Education Nationale). Ma petite satisfaction toute personnelle est d'avoir senti combien elle était heureuse de m'avoir à ses côtés. J'étais pourtant silencieuse, dans l'ombre, mais véritablement présente, vibrante d'attention à ce qui se passait, et donc preuve, à ses yeux, qu'elle est désormais bien à sa place. Good Job...

Myettele 15 mars 2024 à 11:02  •   111606

Levée tôt sur une mauvaise fin de nuit. Un cauchemar m'a mis le moral en miettes.
J'ouvre les volets de la maison que j'aime tant (et je crois que c'est réciproque), je petit dèj, enfile mes baskets, je sue ma chemise, je viens boire et aperçois en levant les yeux la photo que ma fille m'a envoyé d'elle. La petite, non ! la grande ! satisfaction de la voir ainsi si épanouie balaye d'un revers de Mistral le chagrin endormi dans mon cauchemar.

Etoilele 15 mars 2024 à 13:13  •   111615

Aujourd'hui... petite satisfaction personnelle...

En fait j'ai écrit un texte en rapport avec "serrer" mais c'est en regardant juste au-dessus (après avoir posté évidemment) que je m'aperçois que ce n'est pas vraiment "serrer" le sujet du jour... Oups... c'était le 15 fevrier....
Du coup je ne sais pas quoi écrire car je ne suis pas satisfaite de ne pas avoir pu mettre mon texte pour "serrer" 😉

Fropople 15 mars 2024 à 13:23  •   111616

J'ai dejeuné hier avec mon père, ce qui fut un moment agréable. Mais ma petite satisfaction personnelle du jour a été ma réponse à une question sur mon père, où j'ai réussi à donner une réponse somme toute satisfaisante malgré le stress et le malaise que peuvent me susciter des questions personnelles.

Myettele 16 mars 2024 à 13:25  •   111689

Aujourd'hui une belle image
J'aurais pu poster la belle image de mon matin, celle d'un jasmin sorti de son petit pot de terre il y a un an et qui commence sa première floraison comme un grand en pleine terre.
C'est ma belle image du jour mais il vous faudra imaginer ma belle image parce que je ne fixe plus, ni sur papier, ni sur pixel les belles images que je vois.

Bruinele 16 mars 2024 à 22:07  •   111701

Stage de Reiki, premier degré, dans la tête une belle image, et même plusieurs. Je ne sais absolument pas ce qui se passe d'un point de vue énergétique, mais ce qui est certain c'est que tout mon corps, et mon mental, bouillonnent de vie et d'énergie. Et ça remue profondément. A la fin de la journée je suis complètement stone. Et dire que demain ça recommence... mais je prends ! Je souris en l'écrivant, ce point d'exclamation est purement virtuel, car je suis toujours engourdie, et n'aspire qu'à une seule chose, me coucher et m'endormir, comme une bienheureuse.

zozottele 16 mars 2024 à 23:25  •   111702

Aujourd'hui une belle image.
Il a fait beau et j'ai joué dans le jardin avec p'tit bonhomme.
Le monde peut bien s'écrouler,il y aura toujours un peu d'herbe et de quoi faire un ballon.

Myettele 17 mars 2024 à 18:43  •   111740

Aujourd'hui fallait pas que...je pédale de trop.

Fropople 17 mars 2024 à 21:58  •   111744

Aujourd'hui fallait pas et je n'ai pas oublié les clé de voiture, la semaine dernière je les avais oubliées, j'avais perdu 30 minutes d'aller retour

Bruinele 17 mars 2024 à 22:35  •   111749

Suite formation Reiki. Hier j'étais inquiète car j'avais le sentimnt que l'une des participantes me mettait, par sa seule présence, en « danger », et je m'étais un peu refermée. Aujourd'hui, deuxième jour de formation, dense, intense, un chamboulement sans précédent dans le partage. Or il ne fallait pas que je me m'inquiète, puisque ce matin « tout » s'est ouvert en moi, m'incitant (m'obligeant) à "tout" accueillir sans crainte. Cet après-midi, tout s'est déroulé au mieux tandis que je me retrouvais entre ses mains. Dans les larmes (les siennes aussi !) j'ai pu « contacter » plusieurs ressentis, dont celui de ma mère décédée et régler ce pour quoi je plonge régulièrement. Ce soir, moins stone qu'hier mais apaisée, je me dis que finalement, cette femme était peut-être là aussi « pour moi ».

Ambre31le 18 mars 2024 à 09:22  •   111763

(en retard d'hier...)
Fallait pas, ce matin, préférer le bus qui fait quasi du porte à porte entre chez moi et la gare, même avec 15 min de battement...
Parce que je sais que moi je suis toujours en retard, mais que je rattrape quasiment toujours le coup... Comme encore ce matin, j'arrive juste à l'heure du départ du bus, donc il part quand j'arrive, mais je marche devant lui et fais des grands signes au chauffeur puis un grand merci - sourire quand il s'arrête et me laisse monter. Et que je sais que je préfère cette solution mais même si le bus ne m'attend pas,jepredn le métro avec le changement que je n'aime pas, et j'arrive plus tôt...
Mais fallait pas monter dans le bus,malgré la gentillesse du chauffeur ce matin...
Parce qu'un peu plus tard,il est resté très gentil, sans un mot, devant l'operation de déchargement d'un camion / chariot a palettes, le type n'y arrivait pas... On est restés là plus de 10 min, et comme c'était quand-même l'heure de pointe...
Quand le chauffeur m'a déposée devant la gare, il était l'heure de départ de mon train.. j'ai piqué un sprint... suffisamment rapide pour ... voir mon train en mouvement, depuis le quai, partir vers ma destination... Ce que m'a confirmé le chef de quai, à qui je suis allée dire haletante, "bon, je viens de rater mon train, pourriez vous me dire svp... -- Vous allez où? --- destination X -- Ah oui, c'était bien ce train là... " (Sourire un peu agacé mais reprenant son souffle ...) " -- et il y a d'autres train quand ?"
Résultat : +47,50€ + 1 changement + 1h30 en TER (pas top pour bosser) + arrivée 1h de retard + marche a l'arrivée car pas la même gare... Mais, j'arriverai a l'heure pour mon RV de travail.
Moralité : fallait pas demander à ce chauffeur de bus d'assumer mon propre retard... Si j'avais pris le métro du coup, je serais dans le bon train.

Édit : je réalise grâce au post suivant que aujourd'hui, c'est le moment où j'ai regardé l'heure...
Ben c'était sur le parvi de la gare... En voyant sur la grande horloge l'heure de mon train, et je courais en me disant que c'était probablement pour rien, mais quand même, fallait tenter...

Erlenmeyerle 18 mars 2024 à 09:28  •   111764

Aujourd'hui, moment où j'ai regardé l'heure.
Ce matin, ou cette nuit, je me suis réveillée. Et quel soulagement, quel plaisir, de constater que j'ai encore plusieurs heures de sommeil avant que le réveil ne sonne. C'est une douce sensation que de se retourner dans les draps chauds, remonter la couette jusque sous le menton. Et se rendormir.

Fropople 18 mars 2024 à 13:05  •   111772

Tension et trouble émotionnel, probablement une anxiété, je regarde l'heure en espérant que rapidement arrive l'heure de rentrer chez moi, dans mon nid de tranquillité

Myettele 18 mars 2024 à 16:21  •   111794

Partie avec 15 min d'avance comme chaque fois pour un rdv à plus de 50 kms. À 30 kms de la maison, route fermée pour cause d'accident. Toute la circulation de la nationale est déviée sur une petite départementale qui traverse des vieux villages aux rues étroites. Les camions s'accumulent, les voitures ne passent plus. Je regarde l'heure, j'ai perdu 20 minutes, j'ai dépassé mon temps d'avance et ça bouche de plus en plus. Je n'arriverai jamais à l'heure à mon rendez-vous. Je fais demi-tour dans une vigne et rentre à la maison. Impossible de prévenir, je tombe sur une boite vocale pleine : rappelez plus tard. Je rappelle plus tard, jusqu'à l'heure du rdv. En vain. J'ai raté mon rdv, je n'ai pas pu prévenir. J'en ai pour trois mois à avoir une autre date... 😒

Etoilele 18 mars 2024 à 16:36  •   111796

Aujourd'hui... Je regarde l'heure en me disant que c'est enfin bientôt l'heure pour @Fropop de retrouver son nid de tranquilité.

Zompole 18 mars 2024 à 16:37  •   111797

Est ce parce qu'on se l'est laissé voler que le temps a rétrécie ou à t'il rétrécie parce qu'on voulait aller plus vite?
C'est curieux, l'humanité à de moins en moins de temps alors que le vivant prend toujours son temps...

Il est couché d'soleil moins deux.
Je vais rouler quelques brouettes puis j'irais traire...

Fropople 18 mars 2024 à 17:32  •   111802

(@Etoile merci, ça me touche ce petit message où tu penses à moi 🙂)

Bruinele 19 mars 2024 à 00:43  •   111838

Il y a quelques minutes, voyant que je commençais à fatiguer alors que j'étais en pleine conversation RP, pour une fois assez intéressante.

Myettele 19 mars 2024 à 18:10  •   111861

Aujourd'hui en toc
Qu'est ce qui serait en toc ?
Toc toc ... oui, entrez ! Entrez donc !

Juliette.le 19 mars 2024 à 19:34  •   111868

Elles sont en toc, les ruminations.
Ils sont en toc les rêves non amorcés.
Tout comme les colères non traduites, les promesses sans fondement, les légumes qui poussent sur des terres malmenées, les apparats de polyester dont on se lasse en une journée, les bijoux aux pierres précieuses arrachées à la terre dans la douleur et le mépris,.....
Est en toc tout ce qui n'est pas mis en mouvement, et dans le sens de la marche à son propre rythme. Tout ce qui n'est pensé, dit, fait, que par et pour un soi menti.
C'est quand on rit ensemble qu'on sent la richesse nous déraciner et nous envoler dans l'oubli, mais dans le jus qui nous appartient à tous, notre vraie famille...

zozottele 19 mars 2024 à 22:38  •   111877

🤩

Zompole 19 mars 2024 à 23:20  •   111882

Des milliards de tocqués s'aprètent à s'entretuer pour sauvegarder les artifices de leurs troubles obscetionnels compulsifs.
Artifices qui en les éloignants par tout les moyens de leurs présents et de leurs centres ne peuvent que générer des idées en toc...

Bruinele 20 mars 2024 à 06:47  •   111887

(Déposé hier vers 22 heures, mais clic en toc, je découvre ce matin qu'il n'est pas passé !!!)
Faux-semblant, illusoire, en toc, voilà ce que je commence à penser de ma relation avec Ulysse, suite à sa façon de réagir hier soir, au sujet de ce que je croyais être une forme persistante de complicité, qu'il met à mal, sans même comprendre ce qu'il fait. Je me suis probablement bercée d'illusions, et je suis encore en pleine pseudo-continuité (cf Naccache). Complicité en toc, voilà ce qui persiste.

Bruinele 21 mars 2024 à 00:47  •   111934

20 mars. Aujourd'hui au pied du lit
C'est presque au pied du lit que je me suis souvenu de ce jeu. J'oublie de plus en plus souvent et suis en retard presque systématiquement. Un signe évident de.. je ne sais quoi. Et c'est encore au pied du lit que je vais aller faire ma petite séance de Reiki dite « d'auto-traitement ». Vingt minutes de relaxation.

Bruinele 21 mars 2024 à 22:26  •   111995

21 mars. Aujourd'hui ce qu'il en restera dans un an
Alors là... je suis dans une telle évolution intérieure que je suis incapable même de me projeter à trois mois. Ici ? Ailleurs ? Thérapeute ? Célibataire ? Essai édité ? Roman réactualisé ? Encore du RP ? Une toute autre façon d'être au monde ?
La seule certitude : il n'y a aucune continuité réelle entre le Moi d'aujourd'hui (Discret), le Moi d'il y a un an, et le Moi dans un an (deux autres Moi Discrets). Ce qu'il en « restera » n'est que la continuité performative et narrative, de mon regard sur Moi. Ce sera donc nécessairement ce que j'en raconterai .... dans un an.

Ambre31le 21 mars 2024 à 23:14  •   112001

Ce qu'il en restera dans un an ? Je n'en sais rien, je ne comprends plus qui j'ai été ni qui je suis.

Mais aujourd'hui, après plus de deux ans, j'ai fait la paix avec un ami, alors on verra bien ce que sera ma vie dans un an.

paradoxle 21 mars 2024 à 23:17  •   112002

Je ne sais pas ce qu'il en restera dans un an, vu que je prévois d'être en formation, mais aujourd'hui je fête mes trente ans de RMI !!! 🙂

Etoilele 22 mars 2024 à 19:01  •   112040

Aujourd'hui... le bien le mal....

Le bien. Le mal. Les deux faces d'une même pièce. Ok. Mais de quelle pièce parle-t-on ? La vie ? L'Humain ?
N'est-ce pas là subjectif ? Cela dépend trop du point de vue depuis lequel on se place.
Si l'on parle de la vie en général, pour moi, le bien et le mal n'existe pas. Tout est harmonie. L'équilibre naturel est préservé. L'écosystème qu'ils appellent ça.
Chez les humains pervertis et éloignés de leur vraie nature, c'est tout autre chose...

Bruinele 22 mars 2024 à 19:27  •   112041

voir la vidéo

Non, rien de rien, non, je ne regrette rien.
Ni le bien qu'on m'a fait, ni le mal,
Tout ça m'est bien égal....

En ce qui me concerne (puisque je suis une privilégiée qui ne vit ni à Gaza, ni en Ukraine et qui n'a pas non plus rencontré de serial killer ou autre psychopathe), il n'y a ni bien ni mal, mais la Vie qui va, que je reçois comme je peux, parfois bien, parfois mal, parfois couci-couça, avec un émerveillement qui ne cesse de s'épanouir.

Edit : Je viens tout juste de lire la lettre de Philo Mag sur une cyber attaque d'une violence inouie vers des collégiens, avec vidéo horrible diffusée à tout va... Là c'est clair qu'il y a diffusion d'un Mal difficilement qualifiable.

Etoilele 22 mars 2024 à 19:59  •   112043

(J'ai profité du sujet du jour pour ajouter les citations correspondantes aux mots "bien" et "mal" sur le fil du petit philosophe de poche.)

paradoxle 22 mars 2024 à 21:04  •   112050

Le bien et le mal ne sont rien d'autre que des considérations morales.
Je leur préfère de loin l'agréable et le désagréable, à la limite l'utile et le nuisible.

Ambre31le 22 mars 2024 à 21:27  •   112052

Le bien ou le mal, éduquée selon un mode catho culpabilisant et clivant, je connais et j'ai du "mal" à m'en défaire. La culpabilité ça se décolle "mal", une fois qu'on l'a dans la peau, et du coup ça contagie aussi les yeux.

Et plus ça va et plus je ne sais rien... de ce que moi-meme je trouve bien ou mal, alors ça devient n'importe quoi, de s'en vouloir pour un truc dont on était fière la veille, et vice versa.

Se sentir bien ou mal (mais sans culpabilité), c'est juste ça qui devrait guider mes choix.

Bruinele 23 mars 2024 à 23:28  •   112092

23 mars. Aujourd'hui toucher
Principe de l'auto-traitement en Reiki, poser ses paumes en des endroits précis.
Lors d'un cercle de paroles, une des femmes expliqua qu'elle souffrait tellement de solitude qu'elle se caressait le visage, avec tendresse, et sans aucun érotisme. Sur le coup j'avais trouvé ça curieux, mais je m'aperçois, grâce à cet auto-traitement, que (me) toucher m'est nécessaire, puisque personne d'autre ne le fait pour moi.

Ambre31le 24 mars 2024 à 11:01  •   112101

( Merci @Bruine d'avoir trouvé et posé tes mots sur le toucher hier. J'étais tellement touchée par ce thème pour ma part que j'ai tergiversé a plusieurs reprises dans la journée, puis abandonné).

Erlenmeyerle 24 mars 2024 à 17:55  •   112118

Aujourd'hui super héros
Cela fait longtemps que je n'ai pas regardé de films de super-héros. Et je n'en regarderai pas aujourd'hui. Peut-être que je devrais lire des comics ? Cela doit être une façon bien différente de se divertir de ces histoires extraordinaires. Je n'aime pas trop les BD, mais je n'en ai pas assez lues pour me permettre un avis général.

Bruinele 24 mars 2024 à 23:17  •   112146

Amusant (anciennement agaçant mais j'évolue), encore cette masculinité langagière que je vais donc détourner à mon profit. Il se trouve qu'en tant qu'être humain douée de langage, je suis, comme tout un chacun.e, la super héroïne de ma vie, racontée au fur et à mesure que les jours s'écrivent, ici et ailleurs. Et franchement.... Je trouve qu'elle déchire cette super héroïne.

Etoilele 25 mars 2024 à 12:52  •   112171

J'ai souvent un air en tête ains que la tête en l'air...

Fropople 25 mars 2024 à 16:06  •   112183

J'ai de même souvent un air en tête, je me demande si ce n'est pas un mécanisme pour tromper l'ennui ou masquer l'inconfort

Bruinele 25 mars 2024 à 22:48  •   112202

Il y a de cela fort longtemps (une balade en voilier, et une de nos premières « disputes", avec celui qui deviendra mon second mari) je me suis aperçue qu'un air me venait en tête, qui illustrait parfaitement ce que je pensais inconsciemment. Depuis je n'ai cessé de le repérer et chaque fois cela m'épate, et m'amuse. Alors que je suis incapable de chanter les paroles d'une chanson (cette mémoire là me fait défaut), toujours la chanson reflète ce que je ressens, et ce même en anglais, alors que les paroles sont dans une double brume, celle de ma mémoire, et celle de la langue. L'air que j'ai en tête est donc le reflet de mes pensées inconscientes.

Myettele 26 mars 2024 à 12:52  •   112215

Aujourd'hui j'éviterai de dire...
Que je n'aime pas le vent marin, que je n'aime pas les nuages bas et lourds, aujourd'hui j'éviterai de dire que je ne les aime pas parce qu'ils ont enfin offert un peu de pluie.

paradoxle 26 mars 2024 à 13:16  •   112217

Aujourd'hui, j'éviterai de dire qu'il faut que j'évite de dire. Faut que je parle.

Bruinele 26 mars 2024 à 16:57  •   112235

Aujourd'hui, j'éviterai de dire que je m'étais faite à l'idée que je ne pouvais pas participer au groupe de paroles mixte de dimanche prochain, puisqu'on vient de m'en faire la proposition éventuelle, faute de combattants. Car j'en avais envie, mais j'avais relégué cette idée au tréfonds de ma conscience, enveloppée de certitudes manifestement toutes relatives. Et c'est tant mieux d'en prendre conscience, mêle si finalement cela ne se fait pas.

Erlenmeyerle 27 mars 2024 à 21:16  •   112270

Aujourd'hui la personne nerveuse c'était moi, sans raison valable. Demain je prends mon temps, inutile de stresser pour rien (non mais vraiment, il n'y a rien de particulier, juste moi et mon cerveau et la routine quotidienne).

Bruinele 28 mars 2024 à 00:12  •   112272

Pas moi au moment où j'écris ce texte, car je suis épuisée. Et comme je viens ici parce que je me suis mise en tête de jouer le jeu chaque jour, je n'ai pas envie de chercher plus loin.

Bruinele 28 mars 2024 à 23:58  •   112325

28 mars. Aujourd'hui action éclair
Un sms pour me prévenir qu'il serait vers 16h30 au bistrot du village pour récupérer un panier de légumes et qu'il apprécierait me voir.
J'ai eu plaisir à converser avec mon pote ébéniste pendant une petite heure, au milieu de plusieurs connaissances que j'ai pu saluer par la même occasion.
Une action éclair impromptue, qui m'a déséquilibrée sur le moment, mais qui m'a finalement fait du bien.

paradoxle 29 mars 2024 à 01:04  •   112326

Aujourd'hui, milieu d'après-midi, le soleil offrait une belle lumière, un vent doux et sucré estompa mon apathie due au manque de sommeil et l'odeur de la pelouse fraichement tondue raviva d'agréables souvenirs. Je m'installai à la table de jardin, café au lait, brioche et de quoi rouler une clope.
Quand de sournois et subreptices nuages grisaillèrent l'atmosphère, une bourrasque humide et glacée éteignit mon sourire benêt. En un éclair, j'engloutis la dernière bouchée de brioche, vidai la tasse et rentrai dans mes pénates m'en rouler une au chaud.
Bien essayé !

Myettele 29 mars 2024 à 09:55  •   112332

Vent ou pas vent ? Les prévisions changent tout le temps. Il n'y a plus aucune fiabilité des services météo, plus possible de prévoir, d'organiser nos sorties vélo. Dès que le vent tournera, je repartira, dès que les vents tourneront, nous nous en allerons...

Bruinele 30 mars 2024 à 00:16  •   112368

29 mars. Aujourd'hui ça change tout le temps
Non, ça ne change pas tout le temps, justement. Il y a une constante qui commence à me peser, et c'est ce besoin de vouloir comprendre, qui m'anime sans cesse. J'aimerais bien que ça, là, maintenant, ça change. Mais je ne suis pas certaine que cela soit possible car c'est sans doute constitutif de ma personne. Peut-être qu'il me faut en faire autre chose, ou autrement, je ne sais pas.

Bruinele 30 mars 2024 à 22:47  •   112396

30 mars. Aujourd'hui je pourrais écrire sur ma tête
... que je ne comprends pas cette proposition.
Il n'y a pas si longtemps, il suffisait de me regarder vraiment pour savoir dans quel état émotionnel j'étais, alors que je masquais plutôt bien mon TSA. Qu'est ce que ça doit être aujourd'hui ! Alors à quoi bon écrire sur ma tête.

Bruinele 31 mars 2024 à 23:24  •   112437

31 mars. Aujourd'hui le monde est petit
Onze personnes sous un tipi, mais pour la première fois, pour moi, autant d'hommes que de femmes, ou presque. Un cercle de paroles mixte, donc.
Et c'est en présence de l'autre Masculin que je ressens de nouveau cette évidence : peu importe le nombre de personnes présentes, lorsqu'on est en authenticité, et donc au plus près de/du Soi, le monde est petit, car il tourne autour de l'Amour à partager. Mais en même temps, et pour la même raison, il est aussi immensément grand.

Bruinele 01 avril 2024 à 18:41  •   112482

1er avril - Aujourd'hui un pur mensonge.
Je n'ai jamais été douée pour le mensonge, et c'est encore plus vrai depuis le diagnostic. Le seul pur mensonge que, à mon sens, je suis encore capable de proférer ne peut donc être qu'un mensonge à moi-même. Mais comme je passe mon temps à les débusquer (car bien évidemment je n'en suis pas exempte) ils ne gardent jamais bien longtemps le statut de mensonges. Sauf s'ils restent inconscients... et donc impossibles à même évoquer.

Bruinele 02 avril 2024 à 20:01  •   112543

2 avril - Aujourd'hui signature.
Qu'est ce qu'une signature, lorsque l'on parle d'une personne sinon sa façon d'être au monde. Quelle est la mienne aujourd'hui ?
Je dirais sans réfléchir : « différente car je sens que je me pose intérieurement ». Une signature serait-elle donc amenée à changer ?
Lorsque l'on regarde un tableau d'un « grand peintre » ou quand on lit un « grand écrivain », on peut reconnaitre son style et donc sa signature. Donc « quelque chose » ne change pas dans l'expression artistique, c'est à dire foncièrement humaine (ou alors suite à un bouleversement, repérable).
Or il y a un « style » qui me caractérise fondamentalement : je suis encore et toujours dans une quête de sens.
Conclusion, ma façon d'être au monde n'a pas changé, c'est donc cette quête de sens qui serait ma signature, et la base de mon élan vital.

Juliette.le 03 avril 2024 à 20:08  •   112579

Il y a des gens qu'on en a marre de porter. Surtout après des décennies, et nos mille impuissances à les faire se saisir de l'élan, pour eux, pour nous, pour tout.
Fini aussi les gens qu'on porte aux nues, pour un oui, pour un non, et pas pour les bonnes raisons.
Toujours là pour porter secours, quand on le peut.
Extase de porter à sa bouche un fruit nouveau, et en son sein l'espoir, encore, quand même, toujours.
Mais quand c'est bon, je pense qu'on ne porte pas. On profite d'une corrélation de mouvements.

Bruinele 03 avril 2024 à 23:38  •   112589

3 avril ¨ Aujourd'hui ce que l'on porte.
Charge mentale sans cesse renouvelée, issue de la maternité et de tous ses corollaires, voilà ce que je porte aujourd'hui, avec plus ou moins de bonheur, selon les jours.

Fropople 04 avril 2024 à 00:39  •   112591

3 et 4 avril
Des émotions et ressentis physiques qui transparaîssent peu à peu, lié notamment à ma relation aux autres : c'est, en ce moment, ce et ceux que je porte, ils se pressent à ma porte et m'apportent le fruit de ma renaissance.

Myettele 04 avril 2024 à 18:00  •   112618

Je ne porte plus personne.
Ce n'est plus de mon âge. Respect pour mes vertèbres siouplé !

Malo33le 04 avril 2024 à 19:33  •   112622

Ceux que l'on porte

Ceux que l'on porte dans son coeur?

Mes enfants, pour commencer, comment ne pas être fier d'eux?

Le premier qui m'a foutu la trouille à peine entré dans ce monde de fous
C'est lui qui m'aura trans-porté dans le monde de la parentalité.

Les deux suivantes ? Arrivées de concert,
Tonitruantes avec leur bouquet de folie
Nous nous portons mutuellement dans nos coeurs.

Mon frère, parti trop tôt et pourtant toujours là.
Mes parents, toujours là, et pourtant absents.

Et je porte aussi en moi
Toutes celles et tous ceux que j'ai croisés
Autant ceux qui m'ont fait trébucher,
Que ceux qui m'ont permis de me relever
Et parfois j'ai trébuché seul,
Mais toujours je me suis relevé

Et parfois c'est moi qui ai porté...
Car pour pouvoir porter l'autre
Il faut d'abord arriver à se porter soi.

Portez-vous bien !

Bruinele 04 avril 2024 à 22:25  •   112631

Confère le texte au dessus, il y a effectivement ceux que je porte en moi, mais -selon moi- c'est un autre sens. Pour moi je ne les porte pas, car ce sont eux qui m'ont portée et me portent encore, parfois, par delà les mers, les cieux ou les chemins séparés. Ils me portent bon an mal an, que je l'accepte ou pas, ou mal, selon les jours.

Confère mon propre texte écrit hier, ceux que j'accepte de porter aujourd'hui sont mes enfants, et les leurs. Ceux que j'accepterai de porter demain sont les mêmes, plus celui qui acceptera d' « oser faire comme si » nous étions, de façon éphémère mais consciente, unis dans une pseudo-continuité qui forgera notre humanité commune, là où nous nous porterons l'un l'autre.

Malo33le 05 avril 2024 à 08:52  •   112644

Amants épistolaires

Les mots donnent des raisons d'espérer
Les mots tiennent compagnie
Les mots parfois soulagent les maux
Et les émaux sont le lieu des prières faites d'espoirs.

Et si les mots transportent
Et si les mots font voyager
Et si les mots offrent l'espoir de l'amour
Ils peuvent être tout autant poignard
Les mots sont aussi poétiques qu'assassins, double tranchant

Poètes,
Ils illusionnent aussi de leurs espoirs
Ils gardent les amants dans un face-à-face avec l'autre, et avec les mots eux-mêmes
Ils les emprisonnent de leur plume

Car les mots sont d'abord investis de leurs désirs,
Car les mots ne sont que les projections de leurs espoirs,
Et les mots devront alors un jour se confronter à la réalité des âmes.

Viendra alors peut-être ce jour où
A la sortie des mots
Comme on sort du bois

Après bien des hésitations
Après bien des peurs
Après bien des espoirs contenus

Ils se décideront à franchir le pas
Ils se décideront à se dévoiler
Ils se décideront à se risquer

Aux mots s'étaient déjà joints des photos
Aux photos s'étaient déjà joints des vocaux
Aux vocaux s'étaient déjà joints des visios

Restaient alors aux regards à se croiser
Restaient alors aux coeurs à s'accoster
Restaient alors aux âmes à s'aborder

De ce langage obscur qui parfois se passe de mots
De ce langage obscur qui parfois déraisonne
De ce langage obscur qui parfois fait bafouiller

Se conclut une fragile réalité tant redoutée
Le feu d'artifice sera-t-il pétard mouillé,
Transformant les mots en maux de déception ?
Ou sera-t-il à la hauteur des espoirs ?
Rien n'est moins sûr

Le poème charmeur promettait tant de beauté
Valait-il les lectures maintes fois réitérées ?
Les muses sont-elles chimères ou prospères ?
Rien n'est moins sûr

Les mots que chacun couchaient sur le papier et contrôlaient alors
Devront relever le défi d'une rencontre
Devront laisser place à leur coeur, à leur âme
Ils n'auront alors plus leur mot à dire...

Malo33le 05 avril 2024 à 12:45  •   112661

Un autre (que j'avais écrit il y a quelques temps déjà)

Sans prétention
En réponse à un post

"Donne moi un mot"

Mots doux, bienveillants
Mots d'où ? Du coeur
Mots d'houx, festifs, embras(s)ants
Mot d'houx, piquants
Mosquitos, piquants

Mots valises, innovants
Baux mots, dont on me loue
Mot rit tôt, joie matinale
Mojitos, enivrants,
Moto matinaux ou
Motard du soir, espoirs vrombissants
Mots tordus, princiers
Mauroy, dirigeants

Maudits, mal dits
Mau-solée épars, perdus, sans vie
Esqui-maux que tu n'oses dire,
Eskimos qui s'évadent
Eskimos, froids et fondants
Eskimos, polaires

Gros mot, blessant
Mot laid, noir
Mollet, galbé
Moleste, lourd de sens, cinglants

Lacrymo à pleurer
Ophtalmo pour en mettre plein les yeux

Mode-rato, qui fait flop
Moderato, tempéré,
Pianissimo chantant
Fortissimo, puissant
Bravissimo, courageux, victorieux
Ultimo, jouissant,
Ultimo, définitif

Moz'art, magiques
Moz'Art étude chantante
Valse des mots, 1 temps,
Valse des mots, 1000 temps

É-maux, colorés
Mod'l offert
Mod'M, d'amour
Mod'N ... guerriers
Mod'o, protecteur
Mau-Passant écrivain
MoQueur, taquin, amoureux
Mots coeurs, ardents
MohaiR chaud et décoiffant
Mot V, pas bon
EscamoTé qu'on évite.

Modérant, sobre
Mod'érants, perdus, vagabonds
Mod'if dans sa forteresse
Modifie, qui change tout
Mod'ifie, en stéréo,
Mot'if décoiffant
Mot'if explicatif

Mojette à la cantonade et nourrissants
Moleste lourd de sens, cinglants
Molli, sur l'oreiller
Molli, fatigué

Moly, merveilleuse Odyssée
Molly, bricoleuse et attachante
Molly vis-cieuse, accrocheuse, pleine de vis, cheville au corps

Mosaïque qui forment un tout
Meaux, qui en fait tout un fromage

De tête, les maux qui la prennent
Motus ! Chuuuuuuuuut !

Myettele 05 avril 2024 à 13:01  •   112662

Aujourd'hui un mot que j'ai écrit

Lequel vous donner que vous ne pouvez déjà lire dans mes posts du jour... ?
Un oignon blanc et deux rouges. C'était ma liste des oubliés des courses d'avant-hier.
Voilà, aujourd'hui vous avez eu droit à tous les mots que j'ai écrit.
Mais la journée n'est pas finie...

Bruinele 05 avril 2024 à 19:37  •   112679

J'en ai écrit tellement, de ces mots qui ouvrent des portes, ou parfois en referment, qu'il m'est bien difficile d'en citer un.
Je vis à travers les mots écrits depuis toujours, mais de façon encore plus intense et intime depuis que j'ai découvert le jeu de rôle en ligne. En quinze ans de RP (l'écrire me sidère), j'ai eu des milliers d'échanges, de ces mots écrits qui m'ont fait basculée, et m'ont transformée, à jamais. Ils m'ont révélée et ont fait de moi ce que je suis aujourd'hui, me permettant aussi via des journaux extimes, comme ici La Traversée, de prendre conscience de leurs limites. Je tourne d'ailleurs depuis quelques jours autour de l'envie de me replonger dans ce fil. Preuve qu'il y a là une forme de manque.

Mais pour rebondir sur cette idée d'amants épistolaires, j'ai ressorti un texte écrit en 2018 au sujet des rencontres potentielles, qui font suite au virtuel.

Imaginons la scène.
Sous une pluie diluvienne,
Elle et lui face à face
Au milieu de la place.

Ne s'étant jamais vus,
Mais déjà entretenus,
La surprise acceptée
N'est pourtant pas réglée.

La rencontre programmée,
Date et lieu pré-fixés,
Il s'agit maintenant
De prendre les devants.

Poignée de main ou bise,
La prudence est de mise.
Mais comme ils sont bien là,
Il faut un premier pas.

Tous deux en plein tourment,
Attendent le moment
Où l'autre téméraire
N'a pas peur de déplaire.

Ils auraient pu rester
Ainsi toute la soirée,
Mais la pluie qui ne cesse,
Les réveille et les presse.

Il faut bien se lancer,
Et même se bouger.
D'un regard ils décident
De quitter l'esplanade.

L'un et l'autre de concert,
Filent à deux tel l'éclair,
Pour ensemble prendre place
A l'abri d'une terrasse.

Enfin les premiers mots
Sont offerts en cadeaux.
Un sourire puis deux,
Et les voilà heureux.

La glace enfin rompue,
Et leur âmes détendues,
Ils entrevoient l'esquisse
D'un amour en coulisses.

Le temps passe en douceur,
Et bientôt voilà l'heure
De repartir à deux,
Et d'en rester heureux,

Ou de se refermer,
Voire même se persuader,
Qu'un rendez-vous raté
Vient de se dérouler.

Néanmoins c'est un fait
C'était bien jour de fête.
Et demain, ou plus tard,
Ils voudront se revoir.

Car une surprise de taille,
Derrière la pagaille,
Vient d'éclore pour eux,
Ils peuvent rêver à deux.

Erlenmeyerle 05 avril 2024 à 21:17  •   112685

Déception.
Voilà un mot, que j'ai écrit donc.

Bruinele 06 avril 2024 à 14:58  •   112703

6 avril - Aujourd'hui temps qu'il fait.
Voilà bien un sujet qui, trop souvent, me met mal. Je sais bien que c'est ce dont il faut parler pour « faire société » mais justement, je ne sais pas, ou plus, car cela me coûte en conscience. Avant cela me coûtait en inconscience, et je me pensais folle. Non, c'était juste le TSA, mais je ne le savais pas avec certitude. J'aimerais tout de même bien réussir à « faire comme si », comme lorsque je portais mes différents masques, ce serait plus simple en société. Justement, là je pars pour une AG, je me force un peu, je sais que je vais devoir répondre « Oui » à la question qui va m'être posée « Tu vas bien ? ». « Le temps est agréable aujourd'hui, alors je vais bien, merci ». Une fois, c'est facile, deux ça commence à me titiller, trois ça me pèse et quatre... non ! N'y penses pas sinon tu n'iras pas...

Ambre31le 06 avril 2024 à 20:54  •   112713

Aujourd'hui, le vent me souffle particulièrement fort dans les bronches : retourne te cacher dans ton trou.

Etoilele 06 avril 2024 à 21:29  •   112717

Aujourd'hui, le temps qu'il fait...

Depuis hier, "c'est l'été" sur la presqu'île, j'ai pris des coups de soleil en semant des graines.
Les parisiens (pour la plupart) sont descendu passer du bon temps dans le coin.
On entend au loin, la soirée karaoké du camping qui juxtapose mon spot, des airs de "je me changerai en or, pour que tuuuuu m'aimes encoooooooooore".
Ce soir, il fait 22°.

Zompole 06 avril 2024 à 22:59  •   112722

Vallée du Viaur. Le vent d'autant se déchaîne. Je vie avec lui, j'y suis habitué.

C'est le vent des fous.
Électrique, miasmique, il soufle en rafales et il est inutile ici, de construire quoi que ce soit qui ne puisse supporter ces coups de bélier.

Quand un abris s'envole, l'intelligence veut qu'on attende l'accalmie pour rétablir l'ouvrage.

Pourquoi, aujourd'hui, ai je remonter et consolidé la hutte des chèvres au plus fort des bourrasques?

Par quelle magie ai je réussi?
Seul sur la ferme, je me suis réjoui de risquer ma vie en réalisant ce que j'aurai interdit a quiconque d'essayer.

Hier soir déjà, je m'en était soulé sur ma vielle bécane pour allé faire honneur aux plaisirs conviviaux. Peut être que la source de cette inconsciente confiance fut le privilège d'avoir su m'intégrer à ces bons musiciens.
L'ambiance était au jeu et à l'écoute. Jessica V nous a offert trois chansons.
Nous étions tous à l'unisson et ma timide trompette n'a pas dépareillé.
Mes tonales idées étaient dans les temps!

Demain peut être tout sera a recommencer.
Avec Jessi j'aimerai bien.
Sa voix, sa présence et son talent sont plus forte que le vent d'autant.
Elle n'est malheureusement pas gérontophile mais depuis que c'est devenu la meilleure amie de mon fils, il est rayonnant.

Le vent m'en porte d'autant!

Bruinele 07 avril 2024 à 20:06  •   112749

7 avril - Aujourd'hui laisser passer les petits papiers.
Journée sous le tipi, et comme à chaque fois deux types de papier. Papier cahier où j'écris mes ressentis, purement personnels et même oubliés deux heures plus tard d'autant plus qu'aujourd'hui c'était un voyage chamanique. Papier mouchoir pendant mon temps de parole, trois aujourd'hui à l'évocation de la claque prise hier soir alors que j'étais venue chanter au bistro du coin. C'est ma fille qui organisait ce karaoké et elle allait mal, pour des raisons toutes féminines dont implicitement et totalement inconsciemment elle m'a fait le reproche réitéré. Je n'ai pas été la mère qu'elle aurait aimé avoir, je n'ai pas su la préparer à être femme, et encore maintenant je ne suis toujours pas à la hauteur de ses attentes. Culpabilité, questionnement, responsabilité, désarroi, envie de fuite et tentative de dépasser tout ça ce matin. Pas si simple..

Malo33le 08 avril 2024 à 07:23  •   112759

Drôle de thème que voilà aujourd'hui
Itinéraire ?

Celui de ma vie peut-être ?
Car aujourd'hui, il y a pile 56 ans
Commençait mon propre itinéraire
Celui de ma vie

Je devais arriver un 1er avril
J'ai préféré le 8, une première blague

Ce 8 avril donc,
Il a commencé par des cris,
Ceux de ma mère que j'ai alors abimée
Ceux de ma voix qui ont déchiré le silence

Mais cet itinéraire
Qu'il serait long de retracer
10 lignes de consignes n'y suffiront pas
Un itinéraire fait de zig zag
Un itinéraire fait de surprises
Un itinéraire fait de rebondissements
Parfois heureux, parfois...
Un itinéraire en forme de montagnes russes

Un itinéraire d'embûches, où j'étais en bas
Un itinéraire de joies, où j'étais en haut
Un itinéraire où j'ai aussi eu de la chance
Un itinéraire où j'ai aussi forcé ma chance
Un itinéraire qui se poursuit.
Un itinéraire pas toujours simple, même pour moi,

Un itinéraire fait de raccourcis, parfois
Un itinéraire fait de détours, souvent
Un itinéraire avec des autoroutes qui s'entremêlent aux chemins vicinaux

Un itinéraire ?
Non !
DES itinéraires !
Jamais tracés, rarement guidés,
Où google n'a pas son mot à dire
Où Waze reste muet
Car c'est à moi de construire le parcours

Et finalement,
Un parcours qui se poursuit sans en connaître d'avance les prochaines étapes
Mais c'est ce qui en fait le sel.

Bruinele 08 avril 2024 à 21:33  •   112807

Avant, il y a bien longtemps, je m'amusais à trouver le meilleur itinéraire au jugé, rien qu'avec ma mémoire et ma perception de l'espace géographique. Cela m'amusait, de me débrouiller seule, comme pour beaucoup de choses dans la vie d'ailleurs. Et puis... je me suis laissée finalement prendre, comme tout le monde, par toutes ces prothèses censées nous « aider » alors qu'elles nous endorment, nous éteignent, nous font perdre le goût de l'aventure et donc celui de vivre. Le GPS n'étant certainement pas le pire de tous.

Heureusement depuis quelques temps je me suis reprise, me voilà de nouveau comme une aventurière, à devoir avancer au jugé dans la jungle de la vie. C'est beaucoup plus compliqué et même parfois « dangereux » car je dois en plus lutter contre ceux qui disent m'aimer et qui s'emploient régulièrement à vouloir me remettre sur le chemin balisé. Mais je tiens le cap, car de toute façon c'est le même pour tous. Désormais l'itinéraire est de nouveau mien, et j'ai bien l'intention de ne plus me laisser influencer pour en choisir le tracé.

Fropople 08 avril 2024 à 23:01  •   112813

En pleine recherche d'un itinéraire pour speedrun hollow knight en moins de 5h, n'étant pas confiant en moi je suis bêtement un guide sur youtube

Zompole 08 avril 2024 à 23:03  •   112814

Je n'connaît pas leur itinéraire.
Je sais qu'il est long et compliqué par les folies industrialocèniques.
Elles viennent peut être de l'atlas marocain.
Moi, c'est ce que je ferai à leurs places
Ce matin elles étaient là sur un fil et je dansais de joie sous ailes pour saluer leurs présences.
J'ai faillit renverser le lait!
Pour l'instant, elle ne sont que deux mais c'est toujours ainsi.
Ce sont les éclaireuses.
Elles ont vérifiés que leurs nids étaient toujours là, elles ont vu que j'ai ajouté une poutre rien que pour elles et elles m'ont salué.
Ce sont mes netoyeuses de ciel et avec ailes, mon esprit à des elles.
Je suis une hirondelle!

Bruinele 09 avril 2024 à 18:11  •   112858

9 avril - Aujourd'hui contre le mur.
L'image que j'ai eue, immédiate et claire : une petite fille, front contre le mur, souriante, yeux fermés, qui crie « Un, Deux, Trois, Soleil ! » avant de se retourner. Un jeu.
Quoi qu'on en dise, en pense, lui reproche et même en souffre, la vie n'est qu'un jeu, une proposition, une aventure. Et il nous appartient d'en jouer, bon an mal an, qu'il pleuve ou qu'il neige, dans les bons jours et les mauvais, et même contre le mur.

Malo33le 09 avril 2024 à 21:21  •   112868

Contre le mur

Mur de Berlin, ils étaient contre.
Mur des Lamentations, ils se mettent contre.
Coller quelqu'un au mur, il est contre.
Faire le mur, il n'est pas contre.
Mur porteur, il s'appuie contre.
Mur d'escalade, il monte contre.

Les murs ont des oreilles,
quand on se colle contre

Et l'amur dans tout ca ?
L'amur ? Je suis pour ?

paradoxle 10 avril 2024 à 00:10  •   112876

Joli !

Myettele 10 avril 2024 à 08:44  •   112888

Je suis contre l'amur, tout contre.

Myettele 10 avril 2024 à 15:04  •   112909

Aujourd'hui tout ce qui brille :

Ni le soleil
Ni mon cerveau
Je ne vois rien briller aujourd'hui...
Ce matin au nord ouest le ciel était tout irisé d'un arc en ciel, mais il n'était pas en arc. On aurait dit qu'il s'était affalé sur la plaine, transperçé sur tous les flancs par les éoliennes, avachi sur les vignes.
C'était très étrange, rien ne brillait à proprement parler. Forte luminosité accostée aux nuages noirs.
Allégorie de mes humeurs de ces derniers jours ?

paradoxle 10 avril 2024 à 16:10  •   112920

Aujourd'hui, le soleil brille, flamboie, réchauffe, réconforte.
Les oiseaux du petit bois s'en donnent à coeur joie.
Les coqs braillent, s'égosillent, se dégourdissent les ailes et font les malins.
Les premières grosses mouches pataudes vrombissent en vols erratiques autour de mon goûté.
Mes yeux brûlent, mes paupières se plissent à la vue de l'atroce blancheur de la table de jardin.
Je ne retrouve pas mes lunettes de soleil, ça m'énerve.

Myettele 10 avril 2024 à 16:16  •   112922

🥴
@paradox : et à tous les nordistes : voleurs de soleil !! 😡

paradoxle 10 avril 2024 à 16:37  •   112926

Hahaha !

Juliette.le 10 avril 2024 à 17:25  •   112928

Hi hi hi
On s'en fout, on l'a dans le coeur 😄 🙄

Bruinele 11 avril 2024 à 00:31  •   112950

Désillusion. Je pensais détenir une sorte de trésor, récupéré d'un grand père collectionneur. Mais tout ce qui brille aujourd'hui n'a plus grand chose à voir avec ce qui brillait hier.

Bruinele 12 avril 2024 à 00:37  •   112994

11 avril - Aujourd'hui moment profes­sionnel.
Difficile de me concentrer aujourd'hui, à cause de finasseries administratives.

Erlenmeyerle 12 avril 2024 à 21:16  •   113023

12 avril. Aujourd'hui ils vont bien ensemble

Un couple d'amoureux ? Oui il me semblent que les amoureux vont bien ensemble, qu'ils se tiennent la main ou qu'ils se regardent droit dans le yeux. Côte à côté, tous pour un et l'un pour l'autre, c'est une entraide sans chichi. Qui se ressemble s'assemble est une maxime qui se vérifie.

Bruinele 12 avril 2024 à 23:14  •   113032

Et bien je sèche. A qui, ou quoi, aujourd'hui, pourrais je appliquer cette proposition, je ne vois pas. Hormis des mots, peut-être. Présence et Amour, tiens, pour compléter ce que j'ai écrit ailleurs sur le fait de pouvoir se « déposer » au creux d'un Autre. C'est une question de présence, indispensable pour qu'il y ait Amour.

Bruinele 13 avril 2024 à 23:12  •   113078

13 avril - Aujourd'hui une pièce particu­lière.
Il y a quelques années, j'avais écrit un texte en vers, sur ce que j'avais appelé ma cave, cet endroit où je me cachais, qui se trouvait quelque part en moi, très profondément enfoui, et qui me permettait de me ressourcer, dans le noir de mes pensées. J'ai perdu l'accès à cet endroit, à force d'introspection et de cheminement intérieur. Car maintenant je sais que j'aimerais plutôt trouver une pièce où l'Autre pourrait m'accueillir.
Mais là, ce soir, après deux claques dans la tête pour cause d'exigence que je sais désormais corollaire de ma solitude, j'aimerais vraiment pouvoir me cacher dans cette cave qui n'existe plus.

Malo33le 14 avril 2024 à 12:27  •   113098

Sac

Ce sac dans lequel on charge moult expériences, toute sa vie durant
Ce sac dont on ne garde rarement que le meilleur, sans s'en rendre compte
Il s'alourdit inexorablement
Il devient tellement lourd qu'on finit par en avoir plein le dos
Mais le pire dans tout ça, c'est qu'on ne s'en rend pas forcément compte

Jusqu'au jour où trop c'est trop
Le dos craque, le sac nous écrase
Il y a urgence, c'est ça où on finit mal

A défaut de pouvoir le vider complètement,
On apprend à l'alléger,
Suivant chacun, c'est plus ou difficile, plus ou moins long
Suivant chacun, c'et plus ou moins radical
Quant à ceux qui le garde jusqu'au bout, c'est l'aigreur qui les attend

Le mien, je l'ai bien allégé
Cela ne s'est pas fait du jour au lendemain
Il fallait déjà le comprendre, l'identifier, le faire passer de l'inconscient au conscient
Un long travail de libération.
Un chemin digne de Saint Jacques,
Où on part s'alléger, le sac sur le dos, mais ce n'est déjà plus le même.

Bruinele 15 avril 2024 à 13:10  •   113159

15 avril - Aujourd'hui je ne sais pas.

Hier, j'avais commencé à écrire le mot du jour : « Lorsque j'ai entamé mon analyse, au sortir de mon premier mariage, j'ai eu lors d'un rêve une vision de moi que j'ai conservée longtemps : celle d'une silhouette portant à bout de bras deux sacs très lourds, de doutes, de peurs et de désillusions. Je croyais avoir déposé ces deux sacs récemment, mais.... ».
Mais hier j'allais vraiment mal, bien trop mal d'une nuit d'insomnie à pleurer sur ma solitude, et j'ai dû me concentrer sur le fait d'aller mieux. Méditation, Reiki, dessin et création manuelle, et j'ai oublié d'écrire la suite en fin de journée.
Et puis, bien plus tard, alors que je traînais ma tristesse sur le jeu, essayant de me reprendre, j'ai rencontré un personnage qui m'a redonné le sourire. Une rencontre tellement simple, tellement évidente, tellement improbable, qu'elle apparaît aujourd'hui presque trop belle, probablement décidée par quelqu'un qui connaît mon personnage et se sera fait passer pour inconnu. Ce n'est ni étrange ni rare, plutôt même assez courant, et j'arrive en général assez rapidement à démasquer le soi-disant inconnu. Pourtant à l'heure actuelle, malgré quelques recherches rapides, je ne sais pas du tout d'où sort ce joueur, ou cette joueuse, qui m'a redonné en-vie simplement de jouer, faire un pas de côté, et m'a tout autant permis de prendre du recul face aux sacs qui me pesaient hier.
Rien que pour cette raison, je me réjouis de la suite, même si je ne sais pas du tout où cela me mènera.

Malo33le 15 avril 2024 à 21:14  •   113173

Faux et usage de faux

Faux semblant
Faux cils
Faux ongles
Faux seins
Autant d'usages de faux
Pour tenter de paraitre plus vrai que nature

Faux cul
Vrai con
Faux self pour sembler vrai
Faut c'qu'il faut

Les usages sont souvent faux mais
Il faut des usages

Est-il possible d'être vrai à l'usage?
Quand on remarque que ceux qui parlent vrais
Sont souvent décriés
Car ils dérangent l'usage du faux.

Erlenmeyerle 15 avril 2024 à 22:04  •   113176

@Malo33 a pris un peu d'avance 😅

Aujourd'hui je ne sais pas si je vais aller mieux ou moins bien. Parfois je crois vraiment que je suis trop susceptible, parfois je me demande si ce n'est pas le monde qui est abrasif. Je ne devrais pas prendre toujours tout trop à coeur. J'espère avoir quelques réussites sur les projets que j'ai entrepris, sans y croire vraiment, sans abandonner non plus. C'est mi-figue, mi-raisin, sauf que c'est pas la saison.

Malo33le 15 avril 2024 à 22:53  •   113178

A oui effectivement @Erlenmeyer, je me suis emmêlé les pinceaux ?

Côté savoir, pour reprendre le droit chemin, devrais-je reprendre les mots de Gabin, voire le plagier? Finalement non.

De mon côté, aujourd'hui,
Je ne sais pas par quoi commencer, je suis en vacances et une todo liste longue comme un bras, j'ai commencé par le plus simple. Un échauffement ? Je ne sais pas.

Il y a une intervention d'Étienne Klein que j'aime beaucoup où il fait "l'éloge de la nuance ". Il débute en parlant des gens qui parlent sans nuance et qui par là-même donnent l'impression d'avoir raison (car ils savent) quand ceux qui parlent avec nuance donnent l'impression d'incertitude (ils ne savent pas).

Un mot est d'ailleurs peu connu mais son concept tellement actuel : l'ultracrépidarianisme ou donner son avis sur des concepts au sujet duquel on a pourtant aucune compétence. Parler avec certitude de ce que l'on ne sait pas. Flippant non? Et oui ! Je sais.

Zompole 15 avril 2024 à 23:49  •   113179

Je ne sais pas qui je suis vraiment.
Ni pour elle ni pour personne.
Je n'sais pas c'qu'elle aime en moi.
Ce qu'elle attend vraiment.
Je n'savais pas si j'la r'verais mais je savais que j'en rêvai.
Je n'savais pas qu'un an après elle repasserair et que ça s'rait tout comme hier.
Je n'savais pas qu'c'était possible et je n'sais pas qu'c'est impossible.
J'veux pas savoir...
Dans une heure elle viendra encore se glisser dans mon lit pour se soumettre.
Dominant j'obéirai et je n'sais pas si c'est très bien mais c'qui est sûr c'est que c'est bon.
Ça s'ra peut être la dernière foi et je sais jamais si j'la r'verrai.

Ce qui est sûr, c'est qu'j'en rêv'rai!

Etoilele 16 avril 2024 à 11:41  •   113189

Aujourd'hui, faux et usage de faux.

Ce qui est vrai, faut le reconnaître, c'est qu'il n'y a souvent que les gens faux qui usent du faux pour savoir le vrai.
D'ailleurs, il n'y a pas que des gens faux qui utilisent la faux, la mort aussi.
Il faut se poser cette question, à savoir : seraient-ils des représentants ?

Bruinele 16 avril 2024 à 19:40  •   113208

Le rôle play en ligne est un jeu qui semble faux car il fait usage de faux, enjolivés par des pixels. Mais derrière ces comportements illusoires se cachent parfois des émotions sincères, souvent des craintes inconscientes et toujours la vraie personnalité, qui ressort, avec toutes ses aspérités, au gré des échanges. Depuis plus de quinze ans, ce monde dit virtuel fait partie intégrante de ma vie. Il a été mon terrain de thèse, j'ai appris à lire derrière les mots écrits et j'ai même développé un concept qui m'a permis d'expliquer pourquoi, justement, ce qui s'y jouait dépassait le virtuel.
Pourtant, si j'ai beaucoup profité de ce que cela m'apportait, même si cela m'a amenée plus d'une fois à tout remettre en question, y compris un mariage, je peine aujourd'hui à m'y plonger sans regard critique. J'aimerais pourtant n'y voir que du jeu, un moyen agréable et sans réel engagement, si on le décide, de passer du temps en bonne compagnie. Mais ma quête d'authenticité ne se satisfait plus de cette illusion organisée.

paradoxle 16 avril 2024 à 21:59  •   113213

J'aime bien utiliser la faux, la débroussailleuse me fait mal aux oreilles.

Bruinele 17 avril 2024 à 18:34  •   113275

17 avril - Aujourd'hui chaleur de.
Un de mes rêves de la nuit passée était étrange, mais révélateur. Au milieu des signes et symboles qui parsemaient le scénario en arborescence, c'est la chaleur d'une étreinte qui m'a réveillée. Une étreinte enveloppante, ni érotique, ni amicale, ni vraiment physique, et non plus intellectuelle, mais la sensation, curieuse et rassurante, d'être enfin « à ma place ». Pourtant je n'étais qu'une étrangère, dans cette famille qui m'invitait à partager son quotidien. Je me suis rendormie en me disant qu'il s'agissait peut-être bien d'une métaphore explicative de mon incarnation, telle que je devais l'accueillir en moi.

Bruinele 18 avril 2024 à 19:52  •   113323

18 avril - Aujourd'hui ça n'aurait pas dû se passer ainsi
Un joueur crée un personnage et entre en relation avec le mien. Je ne le connais pas mais tout est incroyablement fluide, doux, agréable, ludique, plein d'une en-vie qui me manque cruellement en ce moment. Il émet l'idée d'entrer dans notre guilde, je l'y encourage, il passe les épreuves haut la main, tout va donc pour le mieux quand .... patatras.... !
Une jeune joueuse, manipulatrice comme on en voit rarement, soi disant mineure il y a un an, l'a piégé. Elle pourrit tous les hommes du serveur, leur faisant miroiter son amitié « voire plus » pour mieux les détruire. Et elle garde des traces écrites de tous les échanges vaguement tendancieux.
Dès l'intégration du personnage dans nos rangs, elle balance des vieux screens d'écran au chef de guilde, attéré, mais qui n'a plus qu'une solution, le virer en lui expliquant pourquoi, sous peine de voir l'image de toute une guilde détruite à son tour.
C'est clair, ça n'aurait pas du se passer ainsi, du tout ! Les manipulateurs n'ont ni genre, ni âge, ni rien de ce qui fait de nous des Humains dignes de ce nom.

Juliette.le 18 avril 2024 à 20:07  •   113325

(Non, pas de genre, pas d'âge, et malheureusement pas de signes immédiatement apparents...)

Erlenmeyerle 18 avril 2024 à 22:57  •   113328

Je n'aurais pas dû arriver en retard ce matin. Je n'aurais pas du commencer toute seule à 14h. Je n'aurais pas dû prendre une pause si longue ensuite. J'aurais dû partir à l'heure ce soir. Rien ne va plus dans les horaires ! Heureusement demain c'est le retour à la normale (presque). Les journées se suivent et... se ressemblent un peu malheureusment.

Ambre31le 19 avril 2024 à 00:10  •   113330

Une de mes tantes m'a dit ce soir que ça n'aurait pas dû se passer ainsi. Elle a dit que mon frère souffrait encore du mail que j'ai adressé a mes oncles et tantes, il y a 5 ans, où je lui reprochais en public d'avoir abusé de moi par des attouchements jusqu'à mes 13 ans. Mail auquel il avait répondu "vous imaginez bien que ça n'est pas aussi simple".Mail suite auquel j'ai choisi de me priver de toutes les fêtes de famille, car il était toujours là, accueilli à bras ouverts.

Elle m'a dit "C'est trop intime, tu comprends, devant nous tous, et par mai, vraiment, c'était trop dur pour lui et pour nous". "On ne peut pas prendre parti".

Ca n'aurait pas dû se passer ainsi...

Malo33le 19 avril 2024 à 21:49  •   113382

Je suis dans un bar
Je la regarde
Elle est sur la scène
Elle chante
D'une voix qui ensorcèle
D'une voix qui touche
Ses chansons aux saveurs Ibériques ont un air d'exotisme
Son corps se déhanche, suave
Nos yeux semblent se rencontrer
Me fais-je des idées ?
Après tout, il y a d'autres spectateurs.

Je profite d'un intermède pour aller au bar, commander un verre
Elle discute avec le patron
Je la salue, poliment, un peu rougissant
A elle de m'interpeller !
Alors Malo ! Comment vas-tu bien?
Pardon ? Nous nous connaissons ?
Bah carrément ! Tu étais un pote de mon frère !
Alors que j'allais lui faire la bise
Elle me prit les mains, touché coulé - je suis amoureux
Mes mains touchées me lancent des frissons dans tout le corps
Mon coeur s'embrase de ce contact qui fait tilt.
Je suis sur un nuage
Le temps s'évapore.

Erlenmeyerle 19 avril 2024 à 23:54  •   113386

Il y a un nouveau-né dans ma famille. C'est trop mignon. Je caresse ses petits doigts tout fripés, avec ses ongles microscopiques. Tout a l'air si fragile et en même temps pas tant que ça. Dors bien petit bébé aux petits poings serrés.

(Je me permets un petit rappel aux règles du jeu, car c'est la concision qui me plait le plus sur ce fil et je la vois de moins en moins. J'espère ne rien imposer et ne blesser personne.)

Bruinele 20 avril 2024 à 10:11  •   113402

(Formulé hier mais oublié de poster, pas étonnant au regard des mots écrits :

19 avril - Aujourd'hui mains touchées.
Je ne mets rien derrière cette image. Rien de particulier, ni bon ni mauvais, ni manque, ni envie, ni espoir, ni peur. Rien et cela me questionne).

(Effectivement @Erlenmeyer, c'est le principe d'une consigne, imposer son style pour obliger à plus de liberté, ici celle de l'Oulipo, l'inconscience surréaliste)

Malo33le 20 avril 2024 à 21:10  •   113416

Le rouge se décline

Primaire ou secondaire, il y a du magenta
Coquelicot il est ponceau
Ensoleillé, il laisse la peau écarlate
Spielberg en fera la Couleur Pourpre, Whoopi !
Le rouge Bordeaux dort sur son lie de vin
Orfèvre, il est du rubis
Alcoolique, il est couperose
Difficile à écrire, il est fuchsia Rigolo il devient zinzolin

D'autres en on fait un chaperon, ou des chemises
Mais le rouge *incarnat également Bolcheviques, Communistes, Khmers et autres armées.
Je leur préfère le rouge du coeur, érubescent
Marqué au fer... rouge
On change de planète...
On allume le feu .

Juliette.le 20 avril 2024 à 21:29  •   113418

- rouge-

Comme le blanc de mes yeux. Fatiguée, trop pleuré.
Pas de rouge honte. Pas assez de pudeur...
J'attends le rouge du soleil dans la mer, odeur de saucisses grillées, rires d'enfants, baignade au crépuscule...
J'ai besoin de vous entendre vivre. Dans l'amour. Moi je me reposerais, calée dans les galets, ou faisant la planche sur l'eau, bercée par vos réalités. Dans l'amour.

Bruinele 21 avril 2024 à 00:39  •   113430

Je devrais voir rouge depuis qu'il s'affiche quotidiennement avec une autre, à tel point que « tout le monde (m') en parle ». J'éclaterais d'une colère rageuse, teintée d'une passion amoureuse encore vivace malgré le temps. Mais je pense qu'il s'étourdit et que tout ça n'est qu'illusion, pure création de son Ego, affichée pour tenter d'oublier qu'il a choisi tout seul de s'éloigner, et qu'il en souffre encore. Cela me rend triste, pour lui, et pour ce « nous » fantôme qui me hante encore. Or la tristesse n'est pas rouge, et encore moins éclatante.

Bruinele 21 avril 2024 à 19:24  •   113445

Aujourd'hui plaque de rue.

A proposition incongrue, réponse incongrue. Je ne laisserai pas mon nom sur une plaque de rue, et cela m'est totalement égal. Mais cela me permet de questionner mon rapport à la notoriété, que j'ai obtenue, dans certains milieux, sans jamais en être satisfaite. Or j'éprouve tout de même un manque, en lien avec ces activités. De quel manque s'agit-il donc alors ?
Probablement l'illusion éphémère d'avoir enfin trouvé, à l'époque et dans chaque milieu concerné, une sorte de « chez moi ». Et si ces faux « chez moi » m'ont très vite déçue, une fois dépassée la vague de chaleur apportée par la notoriété, ils me restent encore en mémoire, et attisent parfois ce manque, qui n'a strictement rien à voir avec une notoriété quelconque, en non plus les activités. Et je suis ravie de l'avoir compris en l'exprimant ici.

Bruinele 22 avril 2024 à 19:05  •   113457

Aujourd'hui je renonce à.

J'aimerais pouvoir dire que je renonce à attendre, espérer, croire, vouloir, car je sais intellectuellement que c'est vain. Mais si j'y arrive à peu près bien quand je suis « juste là », mon mental reprend très vite le pouvoir et sape mes petites réussites.
Ce qui me rassure est que je n'en étais pas capable avant-hier car je n'en avais même pas idée, qu'hier c'était là pendant quelques minutes et que ce matin encore, j'ai su prendre un peu plus, ou un peu mieux, le temps d'être « juste là ».
Je surnage donc sur le maelström de mes pensées en me disant qu'à priori, ce sera encore un peu mieux, ou plus simple, demain.
Et comme je sais aussi ne plus pouvoir faire marche arrière, il faut bien décidément que je renonce à vouloir quoi que ce soit.

Erlenmeyerle 22 avril 2024 à 21:41  •   113462

Aujourd'hui je renonce à garder le contrôle, sur tout, tout le temps. Je renonce à tourner sept fois ma langue avant de parler, à chercher si ce que je dis peut blesser ou a blessé quelqu'un. Je renonce à respecter un prétendu code social, je laisse vivre les situations, et je me laisse vivre quelle que soit la situation. Je renonce, surtout, à me prendre la tête parce que j'ai lâché prise. Il n'y a rien de grave, alors carpe diem.

Zompole 22 avril 2024 à 23:48  •   113466

Il gèle depuis quatre jours.
J'ais renoncé aux figues de printemps et je pense qu'il y a peu de chance que les cerises résistent.
Les pommiers sont en fleurs et n'ont pas l'air de souffrir pour l'instant.
J'ais renoncé aussi à ma peur de monté l'boeuf.
Première foi aujourd'hui.
Il était surpris mais y s'est pas énervé.
Faut dire que j'avais pas renoncé à la prudence.
Je l'ai fait herser avant...

Amnestyle 23 avril 2024 à 12:47  •   113476

23 avril. Fragment d'aujourd'hui raconté en sondage d'opinion

Lorsqu'on vient de finir la dernière crêpe de la pile, faut-il selon vous :

1 - s'empresser d'en refaire pour ne pas gaspiller le pot de pâte à tartiner entamé et goûter la première crêpe de la face.

2 - finir le pot de pâte à tartiner pour une autre préparation culinaire en lui présentant des tranches d'ananas esseulées.

3 - tenter d'oublier son pot de pâte à tartiner en détournant son regard toutes les fois où il cherche à nous attendrir afin de se concentrer sur l'ananas abandonné à son triste sort.

4 - ne plus acheter ni de pot de pâte à tartiner ni d'ananas afin d'éviter tout conflit cornélien dans la dramaturgie de la gourmandise ordinaire d'une journée télétravaillée.

Juliette.le 23 avril 2024 à 13:29  •   113477

😄 @Amnesty

La 4, forcément. Quelques jours de manque et puis, on coupe la poire en deux en s'octroyant tout de même des friandises, mais à la fois plus saines que la pâte à tartiner et moins rébarbatives qu'un fruit dont on n'a pas envie. Bon courage ! 😉

Bruinele 24 avril 2024 à 15:35  •   113499

(Vue la proposition d'hier en lisant la réponse amusante offerte à lire -merci- mais de mon côté je n'avais absolument aucune envie d'y répondre correctement. Rien à faire de l'opinion des autres, à sonder ou même écouter, difficile même d'essayer, du coup j'ai oublié.)

Aujourd'hui à 11h 30 précises.
En pleine remontée laborieuse des abysses, et donc, à toute heure du jour, quoi que je fasse, et ce dès que je sens le mental partir en vrille, je tente de me «déposer» en moi, c'est à dire en Soi, ou « dans Ça » comme dirait Ginette Forget. Je m'arrête sur place, là où je suis et si je peux, même quelques minutes, voire quelques secondes, je tâche de retrouver la douceur de la Vie en moi. Et c'est très probablement ce que je faisais à 11h30 précises.

Juliette.le 24 avril 2024 à 16:04  •   113500

(Merci @Bruine pour l'art que tu as de faire profiter de tes recettes. Celle-ci tombe à point nommé là pour moi. En même temps, je vais la placarder sur mon mur parce que c'est souvent que j'en aurais besoin...)

Erlenmeyerle 24 avril 2024 à 22:18  •   113512

Mmmmmh. 8h30 à la maison, ensuite courses, re-maison et boulot à 13h. Alors, si je calcule bien, à 11h30... bah je sais pas ! Gna, voilà. Est-ce qu'on peut se déconnecter 5 min du téléphone ? Il faut que je regarde à quelle heure j'ai passé ce coup de fil. 10h36. Ok donc à 11h30 j'étais chez moi. Mais qu'est-ce que je pouvais bien être en train de traficoter ? Aucune idée ! J'espère que ce n'est pas trop grave les trous de mémoire à 30 ans déjà... 😨 😄

Amnestyle 25 avril 2024 à 00:31  •   113520

24 avril. Aujourd'hui à 11h30 précises

Aujourd'hui ou plutôt hier, à 11h30 précises, j'ai pensé à @Juliette puisqu'en prenant connaissance de sa réponse la veille, que j'ai adorée, non seulement je n'ai pas refait de crêpes mais je n'ai touché ni à l'ananas, ni à ma page à tartiner. De fait, mon souhait était de répondre à 11h30 précises en ignorant, qu'en cet instant précis, il m'aurait fallu décliner une invitation à déjeuner, ne respectant donc pas le timing envisagé, bien que prévisible vu le nombre de crêpes que je m'étais enfilées, J'ai donc jeûné toute la journée avant de tenter une expérience exquise en soirée : déguster de l'ananas bien frais avec juste un filet de pâte à tartiner.

Malo33le 25 avril 2024 à 13:05  •   113530

Qu'est-ce que la famille finalement ?

Celle qui nous a vue naître ?
Celle que l'on a fait naître ?
Ou celle dont on s'entoure ?

Celle qui a fait naître est souvent culpabilisante, si peu qu'on sorte du chemin qu'elle tente de tracer pour nous

Celle que nous faisons naître n'a pas pour but de perdurer, ses ouailles auront la leur à construire. Pour autant, nous cherchons à la faire perdurer

Celle qui nous entoure
C'est finalement celle que l'on choisit. Elle sera fluctuante également, ce sera fonction des entrées et des sorties, mais ce sera probablement celle dans laquelle on se sentira le mieux.

Tout est histoire de composition et de musique
De ce côté là
J'ai choisi les bois ??

Bruinele 26 avril 2024 à 00:29  •   113545

Avouer que ce n'est pas, ou plus, ou peut-être pas encore, la famille qui me donne, en ce moment, envie de vivre n'est pas simple. Heureusement c'est à ma fille aînée que j'ai fait cette réponse aujourd'hui, car elle peut l'entendre et le comprendre, sans se sentir abandonnée. Mais ce genre d'assertion est tout sauf politiquement correcte, et une des raisons qui me donnent le sentiment de m'éloigner dangereusement de la Réalité.

Amnestyle 26 avril 2024 à 18:16  •   113557

25 avril. Aujourd'hui la famille

Désignant hier la communauté des serviteurs, esclaves vivant sous le même toit que leur maître, la famille s'est progressivement imposée comme le foyer où la femme et les enfants ne pouvaient guère espérer meilleur traitement, avant de designer l'appartenance à un même lien de parenté direct, puis indirect. Plus tard, la famille réunira toutes choses et individus partageant des caractéristiques communes, au delà même de tout lien de sang. Sagrada familia ou Familia grande, puisse le jeu des Quatre, puis des Sept Familles, ne plus jamais être celui de ses agissements.

26 avril. Aujourd'hui table de

Aujourd'hui table de multiplication à toutes nos additions, que tout ce que nous soustrayons trouve son juste équilibre dans tout ce que nous ajoutons : pâte à tartiner, sel des savoirs en passant par toutes nos passions, j'ai d'ailleurs fini mon pot que j'ai raclé à la cuillère en jetant un sort à mon ananas en guise de conclusion.

Juliette.le 26 avril 2024 à 23:54  •   113585

(😄 @Amnesty, mon fils aime la pâte à tartiner pour le goûter donc y'a toujours un pot chez moi. En général, je n'y touche pas. Sauf certains soirs où j'y vais à la cuillère 😈 )

Erlenmeyerle 26 avril 2024 à 23:57  •   113586

Recherche d'une table de salle à manger. Nous recevons de la famille dimanche, et nous serons onze personnes. La table actuelle, avec sa rallonge, dispose de six chaises. Nous ajouterons les quatre chaises de la cuisine et la chaise pliante. Point besoin de s'asseoir dans la cuisine, mais j'y placerai tout de même un tabouret. Impossible d'enlever la table de la cuisine : avec onze personnes à servir, nous aurons forcément besoin de poser beaucoup de choses en coulisse. La meilleure option envisagée pour le moment est d'installer la table de salon de jardin, avec une nappe cela va de soi.

Bruinele 27 avril 2024 à 00:16  •   113588

Bien sûr il y a les tables de multiplication, rien d'autre ne me vient avec le « de » accolé à table.
Pourtant j'ai raccordé cette proposition à un repas de famille, une « table de » venue se surperposer à la proposition d'hier.
Un rêve ou plutôt une image-déclic de fin de rêve, qui n'a rien à voir et pourtant « tout » à voir.
Et si je me laissais (de nouveau) aimer ? Car j'en suis là aujourd'hui, seule et sans amour, même familial, enfermée dans ma quête solitaire de sens. Après tout je pourrais peut-être revoir mes tables de multiplication pour faire éclore de tous petits plaisirs, ceux par exemple des moments communs autour de tables de fortune.

Amnestyle 27 avril 2024 à 06:56  •   113591

27 avril. Aujourd'hui orange

Tant qu'on ne m'en apporte pas, la Terre peut bien être bleue ou même verte si elle n'est pas mûre, du moment que je ne me berce pas trop près (du mur). Je me dis que je partage le même péché mignon que @Juliette et cela me fait plaisir. Sur son conseil de couper la poire en deux, pourquoi pas d'ailleurs partir en acheter quelques-une ce matin aux cotés d'une orange que j'imagine déjà se feutrer derrière la mer du couchant. Et pour peu que j'en prenne plusieurs, de table ou à jus, combien de couchers de soleil à perte de vue ! Je songe maintenant aux tablées d'Erlenmeyer, de Bruine et à tous ces premiers instants de bonheurs matinaux partagés entre Juliette et son fils.
Une orange, je me dis, ça n'a pas de prix.

Juliette.le 27 avril 2024 à 08:34  •   113592

(@Amnesty, tu nous fais faire un super beau tour en orange ce matin. Merci!)

Bruinele 27 avril 2024 à 16:19  •   113624

Couleur de fond du petit livre-cahier que je fabrique actuellement à partir de matériaux de récupération.
C'est une activité qui m'a prise il y a deux ou trois mois, j'en suis à mon dixième, réalisés sur la base de boîtes carton, de soupe, de desserts, de riz, que je consolide avec du carton, puis que je relie « comme un vrai livre », avec un joli papier choisi parmi ceux qui me restent en stock, dans lequel je mets des feuilles jaunies au thé, récupérées sur de vieux cahiers, de vieux agendas, des feuilles achetées trois sous chez Emmaüs, reliées entre elles par du fil qui sera ici orange, et qu'ensuite je finalise en agrémentant la tranche avec des perles, qui seront, elles aussi, dans les tons oranges.

Erlenmeyerle 27 avril 2024 à 23:27  •   113643

Ca a l'air bien chouette le petit carnet de Bruine. C'est la seule chose orange dont j'ai entendu parler dans la journée. Tout à l'heure j'ai mangé un kiwi. C'est vert les kiwis (et un peu marron aussi). L'orange ça peut aussi être la couleur du coucher de soleil.

Ambre31le 27 avril 2024 à 23:57  •   113649

L'orange est ma couleur préférée. Je ne la porte pas souvent car j'achète peu de vêtement et surtout d'occasion, mais j'ai trouvé a l'automne un sweat a capuche d'un orange bien sympa et depuis, a Noël un pantalon violet qui sont devenus mon uniforme de bonne humeur. J'espère qu'à force, ces couleurs festives se transmettront par capillarité à mon coeur maussade.

Amnestyle 28 avril 2024 à 11:32  •   113665

28 avril. Aujourd'hui le confort c'est

Aujourd'hui le confort c'est de s'attacher aux bonheurs simples afin de vivre ses rêves et non de rêver sa vie. Tous les rêves sont de petits riens accessibles au regard quotidien. Pouvoir, comme en cet instant, s'allonger, un plaid léger sur soi, pour d'adonner à la lecture paisible d'un ouvrage tandis que notre chat vient surprendre le temps en se blottissant contre nous. Sentir la chaleur discrète de sa fourrure roulée en boule, son parfum de soleil et la respiration sereine d'un coeur qui bat auprès de soi. Instants d'été et d'automne réunis dans un rayon qui vient se poser sur moi.

Bruinele 28 avril 2024 à 22:58  •   113698

Possiblement superflu, mais souvent nécessaire, le tout est d'arriver à le définir.

Ambre31le 28 avril 2024 à 23:14  •   113699

Le confort, pour moi, c'est d'avoir sans effort, ce dont on a besoin quand on en a besoin... voire plus. Le plus c'est le luxe.
Le moins, c'est l'inconfort, quand il faut faire beaucoup d'efforts ou attendre longtemps, voire le manque, quand c'est trop d'efforts, ou attendre trop longtemps.

Juliette.le 28 avril 2024 à 23:46  •   113701

Aujourd'hui, le confort, c'est de ne pas avoir peur.
C'est de trouver qu'on a bien le temps, et d'être chaque seconde comme ça vient.
C'est de savoir clouer le bec à la colère, l'énervement, la "douleur".
C'est d'être là. Avec vous. Avec lui. Seule. Mais là.
Le confort, c'est de ne pas avoir peur.

(Et merci à @Zompo qui m'a aidée à comprendre certaines choses, par ses pensées qui sont, plus d'une fois, venues à point nommé pour accompagner ma compréhension de certaines choses.)

Zompole 29 avril 2024 à 00:17  •   113703

Le con fort, c'est moi tout craché quand je suis en retard et que j'fais croire que j'lai fait exprès histoire de frimer.
Quand tel un génie, je trouve midi à 14 heure alors que j'y suis pour rien et qu'innocents convives
mes amis aiment qu'on vivent...

À 2 heures ce matin, il sera minuit ce soir et j'aime la pluie la nuit...

Amnestyle 29 avril 2024 à 00:21  •   113704

29 avril. Aujourd'hui comment lui dire ?

Aujourd'hui, sans attendre, comment lui dire combien ses mots sont émouvants et criants de vérité. Qu'il est parfois si difficile d'admettre qu'on a peur lorsqu'on a pour habitude de toujours ne compter que sur soi. Comment lui dire que l'amour tout comme la colère sont contagieux et qu'il est nécessaire que tous deux soient entendus, écoutés et compris. Que je pense que le silence est aussi une colère ourdie qui sans demeurer sourde est le témoignage d'une impuissance et du sentiment de révolte qui l'anime. Comment lui dire que si j'étais une artiste, j'effacerais un à un tous ces tocards pour dessiner des cocardes plus jolies. Et même si je n'ai malheureusement pas ce pouvoir, j'aimerais tout simplement lui dire : merci.

Malo33le 29 avril 2024 à 13:41  •   113716

29 avril...

Comment lui dire à quel point elle danse dans mes pensées ?
Comment lui dire, si ce n'est par mes mots où.
J'y mets ma verve,
J'y mets ma fougue,
J'y mets mes mots doux.
J'y mets mes émotions

Comment lui dire,
A quel point son arrivée a été pareil à un ouragan,
Balayant tout sur son passage.
Jusqu'à faire voler en éclat couette et oreillers
Jusqu'à faire voler en éclat mes pudiques pensées

Comment lui dire,
Si ce n'est par les mots qu'elle m'inspire
Si ce n'est par mes mains qui tremblent à son contact
Si ce n'est par mes baisers, mélange de passion fougueuse... et de tendresse débordante
Si ce n'est par mes yeux pris par l'émotion d'elle, tout en regardant les siens, azurs

Comment lui dire,
Tout le bien qu'elle me fait
Si ce n'est en lui susurrant mes cris du coeur ?

Comment lui dire ?

Bruinele 29 avril 2024 à 15:22  •   113718

Ulysse tente de m'inclure dans son cercle d'étourdis, affichant cette légèreté ludique sensée me prouver qu'il ne fait « que jouer », sans y être, et m'invitant à faire de même, en sa présence. Haut les coeurs, l'un à côté de l'autre, puisque ensemble ce n'est plus possible, semble t'il exprimer.
Mais comment lui dire que ce « Nous Fantôme » que nous avons crû nôtre en partage, celui qui nous pique encore de douleur, malgré l'étourdissement, n'est pas celui qu'on croit. Il est là, "dans Ça », intime et personnel, en moi, en lui, en toi, en chacun de nous. Comment lui dire que je l'ai aimé, lui, Ulysse, et l'aime sans doute encore trop et mal, de m'avoir permis, par sa présence attentive, de découvrir et accepter cet « Autre Moi », seconde moitié d'un Nous Fantôme qui a toujours été mien, qui me hante et me hantera jusqu'à ma mort, enfoui au coeur d'une quête de sens qui me laisse à jamais seule sur le rivage.
Comment lui dire, je ne sais pas. Mais dois-je le lui dire ? Je le sais encore moins.

Hatchepsoutle 29 avril 2024 à 16:20  •   113721

Aujourd'hui, comment lui dire ?
Comment leurs dire ?
Les actes indicibles
Qui pour eux semblent inaudibles
Dont je fus comme tant d'autre la cible
Ne pouvant concevoir dans leur brouillard
La violence silencieuse de l'ombre

Ambre31le 29 avril 2024 à 16:43  •   113722

Comment lui dire, à lui et comment leur dire à elles deux,
combien leur court mail contenant ce simple "merci" par mail d'aujourd'hui, ne fait que raviver la douleur de cette série d'absences de reconnaissance, qui m'a amenée jeudi dernier à n'être que la personne en charge de l'émargement et gardienne de la clé de la salle des valises, pour la soirée d'inauguration d'une chaire dans mon laboratoire de recherche, sur ce sujet que je me suis battue pour porter, seule et dans le désintérêt de tous dans mon labo, et presque seule dans ma Région, depuis 2015. Et pas un mot, pas un murmure, quand ils étaient sur scène, jeudi soir, devant 250 personnes, rassemblées en grande partie grâce à mes fichiers de réseau, constitués depuis fin 2014, à se congratuler de l'inauguration de cette chaire, sur un sujet devenu a la mode. Pas un d'entre eux, n'a pourtant écrit une seule ligne de recherche sur ce sujet, ce qui ne les empêche pas de se juger les plus aptes à l'enseigner.

Comment leur dire combien cela me brûle le ventre que pas un d'entre eux, n'ait songé pertinent de reconnaître mon rôle dans tout cela. Mon rôle d'exploratrice, avec ma thèse, la seule soutenue à ce jour, sur ce sujet, dans ce laboratoire. Mon rôle de fondatrice, avec le petit groupe interdisciplinaire de recherche sur ce sujet sur la Région, que j'ai créé avec un autre, en 2017, que deux autres gros egos se sont accaparés avec toutes la force du pouvoir détruisant l'intelligence collective, quand il s'est agi d'avoir accès à des financements régionaux. Mon rôle enfin de connaissance du réseau, depuis 2014, et qui a permis de remplir à craquer cet amphi.

Etoilele 29 avril 2024 à 20:28  •   113726

Comment lui dire... Ou plutôt comment vous dire....
Comment vous dire que vous m'avez profondément touché.

Amnestyle 30 avril 2024 à 08:20  •   113744

💙

30 avril. Aujourd'hui ce qui craque

Avancer sous les branches au sol qui craquent, dans l'étreinte de la fraîcheur d'un matin comme celui-ci et se sentir happés par les senteurs de la nature qui s'éveille. Le chant d'un oiseau intrépide qui, dans un battement d'ailes empressé, vient rompre, l'espace d'un instant, celui des tourterelles qui finira par reprendre sa ritournelle, pour quelque temps encore.

Bruinele 30 avril 2024 à 19:07  •   113764

Tout craque en ce moment, l'enveloppe, le coeur, le but, le sens, la situation, les relations, mes rêves, mes certitudes, tout, vraiment tout, du moins est-ce ainsi que je le ressens. C'est angoissant, sauf quand j'arrive à prendre du recul et me dire que c'est le fameux pas de côté que je sais être nécessaire. Là, j'essaye ou plutôt je tâche d'essayer, car j'y mets toute ma volonté, de voir ce craquage comme la bascule attendue vers l'inconnu, qui ne peut être que bon, puisque c'est l'essence même de la vie : l'acceptation de l'expérience, quelle qu'elle puisse être.

zozottele 30 avril 2024 à 20:29  •   113769

Aujourd'hui ce qui craque.
Tout,et rien à la fois peut être.
Si tout craque,est ce que rien ne craque au final?
Faut il que les choses craquent pour mieux les saisir ?
Je ne sais pas,je crois que tout a déjà craqué chez moi,et que du coup, plus rien ne pourra craquer désormais.

Juliette.le 30 avril 2024 à 21:26  •   113772

Il y a le vernis qui craque, comme une bouche qui s'entrouvre dans un sourire. Il y a les glaciers qui craquent, comme le mouvement fait péter toutes les horloges. Il y a nos nerfs qui craquent, comme la bogue du marron sur le feu. Il y a l'alcoolique qui craque, comme un parent qui abandonne. Il y a le destin qui craque, comme les mariés déçus qui veulent encore fredonner. Il y a nos leurres qui craquent, comme l'accusé qui cherche la tranquillité. Il y a notre petit coeur qui craque, comme la rivière trop pleine qui a besoin de dessiner un nouveau bras.

Amnestyle 01 mai 2024 à 02:23  •   113785

1er mai. Aujourd'hui comment je pense à demain

Parce qu'il est minuit passé et que nous sommes déjà aujourd'hui mais surtout, et avant tout, parce que j'étais pressée d'arriver précisément à cette journée. Et d'une, en raison de la fête des travailleurs et des travailleuses (et non du travail) et de la commémoration de leur lutte. Et de l'autre, en raison du fait que je boucle mes valises pour rejoindre ce qui est, depuis un mois, mon petit coin de paradis où je ne réchapperai pas, pour mon plus grand bonheur, aux brins de muguet cachés dans les sous-bois. Je ne suis qu'une enfant qui rechigne à dormir afin de mesurer le temps qui me sépare du train, qui a bien autre chose à faire qu'à m'attendre, mais aussi de mon installation définitive d'ici plusieurs semaines. J'aurais tellement à écrire sur cet endroit et sur mes rêves que je m'applique à réaliser un par un, peu importe le temps que cela me prendra. Néanmoins, ce n'est pas le thème du jour. Je me contenterai donc de songer à mes valises bouclées, à la check-list de tout ce que je dois emporter pour les quinze prochains jours à venir : essentiellement des livres, mon ordinateur pour travailler et mon carnet de notes qui ne me quitte pas.

Je sais que je partirai et arriverai sous la pluie; que je m'assiérai prêt de la fenêtre pour noyer mon regard dans le défilement des gouttes de pluie sur la vitre embuée. Je regarderai le ciel gris tout en écoutant de la musique, coupée de tout bruit environnant. Les champs de colza devraient offrir un contraste encore plus saisissant pour peu que le ciel devienne orageux. Je retiendrai mon souffle lorsque je verrai les premières éoliennes, puis les suivantes, avant de me décider à fermer les yeux. A compter de ce moment, le temps me paraîtra si court que j'aurais tout oublié du voyage.

Quelques stations de tram à l'arrivée avant de redescendre la rue, tourner vers l'église, ouvrir une première porte pour parcourir un couloir se finissant par une lourde porte en bois et en ferronnerie. J'arriverai sous la verrière, y déposerai mes sacs, juste pour écouter la pluie s'abattre sur les carreaux, au milieu des plantes où est installé mon bureau. Je griffonnerai sans doute quelques vers autour d'un jus pressé (je parie que ce sera de pamplemousse). Ce soir, c'est sûr, je ne verrai pas les étoiles. Il me faudra pour ce faire patienter quelques jours.

Etoilele 01 mai 2024 à 10:32  •   113792

Aujourd'hui, comment je pense à demain...

Comment puis-je penser à demain alors que nous sommes aujourd'hui ?
En tout cas c'est mieux que y ère...
Donc je préfère le présent, le pré Zen.
Demain c'est loin, c'est après, c'est hors de portée.
Hors de port t'es ?
A moins d'avoir un rdv des terres minées,
Qui fait que je sais que demain les choses sont programmées,
Si pas d'imprévu qui vienne s'immiscer,
Donc finalement pas totalement plan y fier,
Je me ferai plus de mal que de bien
A penser à demain.

Bruinele 01 mai 2024 à 19:51  •   113811

En essayant de ne pas me laisser emporter par une angoisse qui refait surface, insidieuse et variée : méfiance sur le jeu, peur de ne pas pouvoir être autonome financièrement au quotidien, difficultés à me projeter positivement aussi bien dans le temps que dans l'espace, doutes sur ma légitimité, etc. Et en même temps, je sais que tout passe, ces angoisses du jour, celles de demain, et même celles d'après demain. A chaque jour suffit donc sa peine, ou peut-être sa joie.

Amnestyle 02 mai 2024 à 11:07  •   113836

2 mai. Aujourd'hui sucré

Tandis que je songeais à sucrer les fraises, je les ai oubliées en me souvenant d'emporter tous les autres fruits lorsque je suis partie, telle une fusée. Voilà à quoi servent les check-list : à ne pas les respecter.

A défaut de sucrier, le catalpa autour duquel mon nouveau lieu de vie s'est construit, à l'image d'un immense arbre de Vie intérieur, a fait ses premiers bourgeons après quelques frayeurs légitimes. Au terme d'un peu plus de vingt ans d'existence, pas de fraises non plus pour lui et un immense soulagement tant cela me préoccupait, jusqu'à en rêver la nuit.

Pour célébrer cela (toutes les excuses sont bonnes à prendre), mon petit-déjeuner fut plus sucré qu'un fraisier tout entier après avoir englouti la moitié d'un pain suisse et un chausson aux pommes pendant que les prunes me regardaient d'un petit air contrit.

Bruinele 02 mai 2024 à 23:19  •   113890

Au moment où j'écris ce mot, tandis que je tâche de dépasser ce que j'ai vu et compris des actes d'Ulysse non loin de moi, sur le jeu, (c'est à dire emmener sa copine chez lui, pour s'adonner à ce qu'on appelle ERP, émotionnel RP, ou bien plus directement RPQ) j'ai bien du mal à trouver quoi que ce soit à dire sur du «sucré ». Même un « trop sucré » ne pourrait pas exprimer ce que je ressens, qui ressemblerait plutôt à de la bile, amère et piquante.

Mais pourquoi ne pas faire de même, puisque je pourrais, car ce ne sont pas les occasions qui manquent ? Parce là aussi, pour moi, c'est Tout ou rien. Car j'ai connu le Tout, dans ce genre de pratique, et je sais où cela peut m'emmener. Loin, très loin. Et je ne pourrai plus me satisfaire d'un vague goût sucré déposé sur le vide d'une session de ERP, fut-elle joliment colorisée.

Amnestyle 03 mai 2024 à 12:17  •   113925

3 mai. Aujourd'hui ce qu'il y a dedans

Je me demande bien pourquoi ce thème me fait penser à un Kinder alors que je n'en mange pas. Sans doute parce que je suis prise en flagrant délit d'introspection ! Tant qu'il y a de la graine sans coquille vide, tout espoir de germer demeure possible avec ou sans cadeau-surprise et surtout sans conclusion ! Néanmoins, une pochette (surprise), ça ne serait pas de refus. Je dirais même plus, ça serait extra : j'y mettrais chaque minute de ma vie passée et à venir sans l'ombre d'une hésitation.

En fin de compte, si tout était à refaire et à entreprendre, rien ne serait perdu, puisque tous les chemins seraient déjà tracés par la somme de toutes mes irrésolutions non advenues.

Et puis, de toute façon, les Kinder, c'est nul.

Bruinele 04 mai 2024 à 01:01  •   113974

Dedans cette salle aménagée pour un concert, deux groupes invités par ma fille et son compagnon, proposaient de la musique plutôt expérimentale, originale et envoûtante, de la musique qui s'écoute, avec un minimum de respect. J'ai adoré les sons mais détesté ces gens que je connais, des locaux, qui parlaient fort parce qu'ils avaient bu. Au dedans de moi il y avait de la déception , lucide et piquante, et je m'en suis sentie étonnée.

Bruinele 04 mai 2024 à 17:05  •   113994

4 mai - Aujourd'hui insecte.
Je suis toujours aussi loin des insectes, comme de toute nature, quand bien même je vis à la campagne, ce qui me désole toujours autant, même si je ne fais rien pour y changer quoi que ce soit. Néanmoins, étant donné que je salue au passage une araignée qui a tissé sa toile dans le couloir descendant vers ma cuisine - je vis dans une vieille maison en pierres, toute en hauteur sur 3 étages - tout en reculant chaque jour le moment de la chasser (sans la tuer), je me suis questionnée sur son identité : était-elle un insecte ? Non. Mais elle mange les insectes, et en ce sens elle gagne le droit d'être dans ce texte, et probablement celui de ne pas être chassée trop vite de cet endroit un peu trop visible.

Amnestyle 04 mai 2024 à 20:27  •   114007

4 mai. Aujourd'hui insecte

Entre ma mouche sous le nez, que je mouche plus que de raison en (dé)raison de la saisonnalité, mes papillons dans le ventre qu'il vente, gèle ou grêle, voilà bientôt que mon inspiration se tarissait sur le thème du jour proposé. J'ai donc passé un coup de fil à mon petit-ami :

- Surtout, ne me demande pas « pourquoi » à la question que je vais te poser, tu promets ?

- (...)

- Tu es toujours là ? (Rires)

- (...)
Annonce ! Quelle est ta question ?

- Pourrais-tu me donner le premier nom d'insecte qui te vient à l'esprit, sans réfléchir ?

- Humm...un nom d'insecte, tu dis ?

- Ah te voilà déjà entrain de réfléchir !

- Il y a une bonne ou une mauvaise réponse ?

- Non, il ne s'agit pas d'une énigme. (Sourire) C'est pour un court texte à écrire.

- Coléoptère !

- Hein ? Mais quel coléoptère ?

- Comment ça « quel coléoptère », j'ai bien envie que tu écrives sur eux, moi !

- Mais...un coléoptère est un ordre, une famille d'insectes. Je souhaite juste un nom d'insecte, un truc simple, quoique non, c'est pas simple de devoir choisir car cela implique de devoir y réfléchir !

- Une abeille ! J'ai trouvé, j'aimerais bien que tu écrives sur elle. C'est magnifique une abeille.

Bruinele 05 mai 2024 à 14:47  •   114039

5 mai - Aujourd'hui je pourrais tout aussi bien.
Pourquoi suis-je de nouveau en train de m'animer pour le jeu ? Je pourrais tout aussi bien continuer ma plongée intellectuelle dans les « Sphères » du philosophe contemporain Peter Sloterdijk dont j'ai emprunté le Tome 2 "Globes" à la médiathèque (après le Tome 1 "Bulles" ultra documenté, assez difficile à lire, mais absolument passionnant et lumineux de sens). Mais sur le jeu, Ulysse s'affiche et se complaît dans sa nouvelle relation « amoureuse » et cela me rend nauséeuse et triste. Dans le même temps un sympathique Hermès se propose d'animer mes soirées et mon coeur.
Alors je pourrais tout aussi bien profiter de cette joie bon enfant offerte par l'un, plutôt que de me préoccuper de l'abîme dans lequel l'autre s'étourdit et se perd, en criant indirectement au secours. Je pourrais tout aussi bien vivre, et rire avec les autres, plutôt que me morfondre, seule. Car cela ne m'empêchera pas de plonger dans les eaux scintillantes des bulles et des matrices, cela ne m'empêchera pas de retrouver mon Avec-Moi oublié au tréfonds de mon âme (cf Peter Sloterdijk ), et même probablement, bien au contraire !

Amnestyle 05 mai 2024 à 18:00  •   114045

5 mai. Aujourd'hui je pourrais tout aussi bien

Aujourd'hui, je pourrais tout aussi bien ne rien faire. Mais qu'est-ce ne rien faire si ce n'est ne pas ou ne plus être ? Pour ce qui est de la procrastination active ou de toute activité passivement physique (qui fatigue d'ailleurs souvent davantage que n'importe quelle mobilisation physique) , dans une maison, c'est plutôt raté en ce que l'une de dispense pas de l'autre. Certes, je ne suis pas allée jusqu'à brosser la cime du catalpa après avoir jugulé son invasion par des cochenilles à la succion acérée, devant changer une échelle de trois mètres chancelante et tentant de trouver un moyen de lutter contre le vertige mais je me suis dit que je pourrais tout aussi bien me plonger dans les hydrolats et huiles essentielles afin d'effectuer quelques préparations.
En ce dimanche, je m'en suis donc plutôt bien sorti. Il me restera une marche d'escalier à réparer (la dernière en plus) si je ne souhaite pas finir acrépie.*


* une crêpe consistance crépi sur le béton brossé ^^

Etoilele 05 mai 2024 à 22:05  •   114058

Aujourd'hui je pourrai tout aussi bien....

Vous proposer une rencontre...

Ca y est ! C'est fait 🥰

Amnestyle 07 mai 2024 à 00:29  •   114106

6 mai. Aujourd'hui un carré parfait

Un carré parfait (pas de Malberg) pourrait être magique pour peu que les mathématiques le soient dans l'esthétique de l'exercice qu'elles proposent et auquel nous nous adonnons par jeu. Moins en revanche si on se penche sur Kaldor mais davantage pour Malevitch où la forme géométrique demeure imparfaite pour peu que l'on s'en éloigne: si les angles droits ont quelques attraits quand on fait fi des volumes, on en oublierait presque qu'ils ne seraient rien sans les autres formes géométriques les composant dans un espace plat, ce qui les rendrait précisément imparfaits lorsque celui-ci ne l'est justement pas (plat mais courbe) !

Bon, je veux bien me sacrifier pour la cause en vérifiant le paradoxe du carré manquant de ma tablette de chocolat (mais c'est vraiment pour vous et parce que personne n'insiste !) tant que vivront nos imperfections pour que nos plus belles géométries existent !

Bruinele 07 mai 2024 à 01:15  •   114109

Rien de carré, rien de parfait dans cette session de RP où il m'était demandé de jouer sans aucune liberté. Ce qui n'avait donc plus rien à voir avec du jeu. J'ai tout envoyé valser, en expliquant que je ne savais réellement pas faire semblant de jouer (car c'est bien ce qui m'était demandé !).

J'ai réussi à faire entrer un truc incongru, moi, dans un carré parfait, le non-jeu qui m'était imposé. Je me suis lâchée en fait et j'ai réagi en Aspie, sans me poser de questions. Et curieusement les retours ont été positifs.

Etoilele 07 mai 2024 à 10:30  •   114117

🥰

Aujourd'hui, Pour de semblant....

Quand on est enfant...
On fait semblant d'être un super héros
On fait semblant de se battre avec des épées ou des pistolets en plastiques
On fait semblant de boire dans de la petite vaisselle avec notre grosse peluche en la faisant passer pour notre copine
On fait semblant d'être sage pour ne pas mettre en colère nos parents
On fait semblant d'écouter à l'école pour ne pas être humilié par l'instituteur devant toute la classe
On fait semblant de ne pas avoir mal pour se montrer fort devant les copains
...

Quand on est adulte...
On fait semblant que tout va bien alors qu'au fond c'est la dégringolade.
On fait semblant de ne pas être vexé alors qu'on est profondément atteint.
On fait semblant d'apprécier certaines parties de l'autres par peur de le perdre
On fait semblant d'aimer alors que c'est juste notre vide qui est en parti comblé.
On fait semblant de comprendre alors qu'en réalité ils nous manquent pas mal d'infos et d'expérimentation.
On fait semblant d'être heureux alors qu'on ne fait qu'imiter les autres
...

Amnestyle 07 mai 2024 à 17:55  •   114134

7 mai. Aujourd'hui pour de semblant (ma lettre en revanche ne l'est pas)

Chère Étoile,

Quand on est enfant, on fait semblant d'être un super-héros même si on le croit toujours et on s'amuse à jouer à la guerre tout en n'y croyant pas du tout. On joue à la dinette pour faire comme les Grands ou comme dans Alice au Pays des Merveilles. On finit même par voir le lapin blanc courir, les adultes font semblant de nous croire, eux-aussi. On fait mine de ne pas avoir mal mais on fait semblant ou on en rajoute devant les adultes pour avoir l'attention qui nous fait défaut. Pourtant, on verse de vraies larmes, cela ne fait aucun doute. On rêve d'être un cancre à la Prévert pour colorer le monde, les quolibets et ses enfers. Enfants, nous avons toujours des craies de toutes les couleurs pour dessiner des marelles et inscrire « CIEL » mais aussi tout ce que l'on souhaite sur l'asphalte tiède.

Quand on devient adulte, parfois on était déjà grands même si on n'avait ni la taille, ni l'envergure. On est resté ces mêmes enfants auxquels on a coupé les ailes de leur nature. On pense toujours être un super-héros pour ceux que l'on aime mais on n'y croit plus, on rigole à ceux qui disent je t'aime parce qu'on pense que cela n'arrivera plus, on joue à la dinette avec des Grands comme on est supposés l'être : on prépare une entrée, un plat et un dessert. Le lapin blanc est toujours là sauf qu'il n'apparaît plus même s'il tire sur nos doigts en nous rappelant le temps perdu. On fait semblant d'être l'adulte à qui on nous commande de ressembler et moins d'être cet enfant qui a grandi et auquel on a envie de toujours ressembler.

Bruine a raison. On ne peut pas faire semblant.

Même si l'on se tait, même si l'on fuit ou que l'on dise « Non » de la tête et « Oui » avec le coeur. On ne peut que se taire quand on se construit dans le silence pour ne pas tout gâcher, pour ne pas inquiéter, parce qu'on est paralysés, parce que jouer les super-héros, ça commence à peser. Et que tout cela, ça ne se dit pas.

Et puis, de toute façon, si les enfants font semblant d'être sages, on le sait et l'avons toujours su au plus profond de notre mémoire, c'est pour que le Père Noël n'oublie pas de passer.

Et encore aujourd'hui, cela ne nous empêche pas de rêver mais surtout de se donner les moyens concrets de vivre ce qui était jusqu'alors, enfant, hors de notre portée (les épinards, certes ont dû jouer ^^).

Adultes, nos stylos d'aujourd'hui ont remplacé nos craies d'autrefois pas pour faire semblant mais pour coucher par écrit tout ce qu'on ne dit pas, tout ce qu'on ressent et tout ce qu'on souhaiterait voir changer.

Un stylo pour transformer le monde, n'est-ce pas là, en réalité, le plus beau des souhaits ?

Bruinele 07 mai 2024 à 19:04  •   114138

(C'est amusant, je n'avais pas lu la phrase d'aujourd'hui en écrivant en retard celle d'hier, et j'ai répondu aux deux. Je pourrais me sentir quitte, mais ce ne serait pas du jeu).

Chez moi on dit ou disait « pour de faux » et c'est ce que je ne supporte pas dans la Réalité, mais parfois aussi sur le jeu, ce monde qui pourtant n'est soi disant que virtuel et donc faux. Car j'y joue un rôle, certes, mais je le joue toute entière avec mes tripes. Et mes émotions y sont bien réelles car intimes et personnelles.
Or je suis incapable de jouer « pour de faux » des sentiments amoureux, alors que je peux tout à fait jouer, sans en être (trop) impactée, une femme officier implacable au discours acide et cassant (pas trop longtemps cependant, sinon je plonge).
Pourquoi ? Sans doute parce qu'en tant qu'officier je joue « un » rôle parmi d'autres, pour de faux, ou « pour du beurre », comme tous ceux que je jouais enfant et tous ceux j'ai déjà joués dans la vraie vie, sans voir que je me rendais malade. Alors qu'en tant que femme, j'incarne mon rêve personnel, intime, authentique, pour de vrai, partout, Ici, sur le jeu, dans mon village, dans toute interaction, dans tout ce qui est extérieur à « Moi/Soi ». Car je suis désormais incapable de le faire «pour de faux».

Fropople 08 mai 2024 à 11:14  •   114186

La ligne qui va de Rome à Naples est aujourd'hui celle que j'emprunte, pour poursuivre mes vacances. Ma ligne de vie est, quant à elle, encore pleine d'inconnues, j'y avance en espérant croiser une autre ligne qui emprunterai les mêmes rails pour un temps non déterminé.

Bruinele 08 mai 2024 à 12:01  •   114187

8 mai - Aujourd'hui la ligne qui va de.

A lire les échanges ici même, sur d'autres posts, je me dis que la ligne, qui va de la bienveillance véritable à la bienveillance affichée - qui n'est en fait que volonté de contrôle, et donc malveillance sourde et insidieuse - est finalement très mince et très trompeuse. Et c'est justement cette ligne - que je capte très vite quand elle ne m'est pas destinée - qui pousse vers la sortie régulièrement untel ou unetelle. Est ce qu'on peut l'éviter ? Oui, en ne participant pas aux échanges. Ce que je fais. Mais c'est tout de même très triste. Il n'y aurait pas ce petit jeu de mots, je serais partie depuis longtemps.
Je le ressens aussi sur le monde virtuel ludique, car la même ligne existe, exactement la même. Est-ce qu'on peut l'éviter ? Non, puisqu'il faut participer aux échanges, sinon le personnage ne vit rien. La seule solution : se trouver un partenaire en qui on a vraiment confiance, au risque de tomber dans une relation qui prend des allures d'épopée homérique. Mais quand on l'a trouvé, qu'est ce que c'est bon ! Car la ligne s'efface alors pour laisser place à un sentiment de paix simple et quasi enfantine qui guérit tous les maux, grâce aux mots. Jusqu'à ce qu'elle revienne, bien sûr ... mais on préfère ne pas y penser.

zozottele 08 mai 2024 à 18:54  •   114212

Aujourd'hui la ligne qui va de moi même aux autres.

Je la choisi cette ligne,et c'est moi qui la guide.
Je l'aime grande et belle.Parfois elle fait un détour,se coupe,repart plus loin.
Elle trace sa route, n'attend rien de particulier,juste d'exister.
C'est une ligne qui ne juge pas,ne juge plus,elle est calme et tranquille,et continuera jusqu'à,.... jusqu'à.

Amnestyle 09 mai 2024 à 00:34  •   114226

8 mai. Aujourd'hui la ligne qui va de

Aujourd'hui la ligne qui va de l'évasion de la prison de Riom à la commémoration de la Victoire de 1945 :

«... J'arrivais vers la gare. Il faisait déjà nuit depuis près d'une heure. La plupart des gens étaient couchés; quelques rares lumières de-ci de-là, laissaient deviner un foyer. J'avançais rapidement, sans faire de bruit, marchant sur le bas-côté gauche de la route. Mon coeur battait très fort , mais toutes la volonté de mon être était tendue vers le but : retrouver ma maison , ma famille, et me reposer. Malgré ma fatigue la faim et les pieds qui me faisaient terriblement souffrir, je hâtais le pas.

J'ai quitté la route pour prendre la ligne de chemin de fer, environ quatre kilomètres me séparaient de ma maison, trajet désert sans une habitation à part un village juste avant l'arrivée. En passant dans le petit bois de sapins, paysage sauvage où ma camarade d'enfance a été assassinée en avril, mon coeur battait encore plus fort. Je respirais à peine et une sorte de peur me prenait aux entrailles. C'est rapidement que j'ai quitté ce lieu en hâtant le pas, et sans me retourner. A mesure que j'avançais, il me venait un sombre pressentiment que je ne pouvais pas chasser. L'inquiétude me prenait, pourquoi ? Je ne pouvais pas le définir, mais la peur ne me lâchait plus.

En arrivant au village, un kilomètre avant la maison, j'ai hésité. J'ai réfléchi une seconde pour savoir si j'allais emprunter la route, ou continuer la ligne de chemin de fer. D'habitude, en venant de nuit en nous cachant, nous prenions toujours la ligne de chemin de fer, cinquante mètres après le passage à niveau, il fallait franchir un petit pont en marchant doucement pour ne pas faire de bruit. Ensuite, deux cents mètres plus loin, avant l'entrée du tunnel, nous montions le remblai, puis la tranchée, par un petit sentier qui débouchait sur un chemin entouré de petits bois et de champs, dont les haies nous protégeaient jusqu'à la maison. Nous n'avions plus que la route à traverser à découvert, pour être chez, nous.

Ce soir là, contrairement à l'habitude, j'ai choisi la route, pour plusieurs raisons. La première j'avais peur, je ne sais pourquoi, qu'il se trouve quelqu'un sur le pont ou vers le tunnel.

Les autres raisons étaient : la fatigue me faisait redouter de monter le talus, et la crainte de faire du bruit sur le pont... Et puis ce pressentiment qui ne me lâchait plus. Mais je touchais au but, j'allais retrouver ma mère, mes petits frères et soeurs, le repos enfin.

Je marchais sans bruit, connaissant les habitants qui m'auraient dénoncé s'ils m'avaient aperçu. En passant devant la maison de R..., la lumière du dehors s'est allumée sur la route, en éclairant une bonne surface. J'ai hâté le pas en tournant la tête pour ne pas me faire reconnaître. Un homme ou deux montaient la garde dans le hangar à fourrage, ils ont allumé la lumière lorsqu'ils ont entendu le bruit des pas. Ils ont dû me reconnaître, pris dans le faisceau de la lumière. Une fois revenu dans le noir, une trentaine de mètres franchis, j'ai entendu des pas derrière moi. En me retournant, j'ai distingué un homme tenant quelque chose de long sur le bras, qui devait être un fusil. Je me suis mis à courir en longeant le bord de la route, afin d'éviter le bruit. Les chiens se sont mis à aboyer derrière moi, qui courait à en perdre le souffle. Il me semblait que mon poursuivant courait également, mais bien sûr je ne me retournais pas, et qu'il ne ralentissait pas l'allure.

Arrivé à cinq cents mètres peut-être, dans un endroit très sombre, je me suis arrêté pour respirer. Aucun bruit paraissant suspect, mais toujours l'aboiement des chiens dans le village que je venais de traverser. Mon coeur battait à se rompre, mes nerfs étaient tendus, et dans un dernier effort, j'ai repris ma course, décidé à ne plus m'arrêter jusqu'à la maison. En passant devant la ferme de G...., les chiens ont de nouveau aboyé l'espace de quelques secondes, puis se sont tus.

En arrivant vers la maison voisine de la mienne, cinquante mètres avant, je me suis arrêté pour écouter. Tout était calme. J'ai repris ma route, et une odeur de brûlé me parvenait. Lorsque je suis arrivé, quel spectacle m'attendait. Notre maison était incendiée, l'odeur de cramé me prenait à la gorge. J'ai pensé à mon pressentiment. Qu'étaient devenus ma mère, mes petits frères et soeurs ? Quel malheur venait de s'abattre sur eux. Je n'ai pas pu pleurer tellement ma gorge était serrée. Pourquoi nous avoir fait cela ? Bien sur ce ne pouvait être que les Allemands ou la milice, qui d'autre aurait fait une chose aussi horrible. Je m'apprêtais à faire le tour de la maison, lorsque j'entendis de nouveau les chiens aboyer. Cela provenait de la ferme de G..., mon poursuivant était à deux ou trois cents mètres de là, il me restait cinquante mètres à faire pour me cacher dans la petite carrière après la maison la plus proche. Je m'y précipitais, le coeur battant, le souffle coupé, et restant là un temps que je ne peux pas définir. Une demi-heure ? Une heure, mais un temps interminable. Ensuite j'ai de nouveau entendu les aboiements des chiens à la ferme G..., puis le silence à nouveau.

Je n'arrivais pas à partir de ma cachette, l'oreille tendue au moindre bruit. Les aboiements des chiens provenant du village se faisaient de nouveau entendre. J'en ai conclu que celui qui me poursuivait était rentré chez lui. Enfin il ne me restait plus qu'à trouver un endroit plus confortable pour dormir. J'avisais un espace vide touchant la maison de nos voisins, abrité par une haute haie épaisse qui cachait la vue de la route.

Avant de m'endormir d'un sommeil de plomb, tout tournait dans ma tête. Quel malheur ! Où pouvaient être en ce moment mes êtres chers. Moi qui comptais retrouver un foyer et pouvoir me reposer avant d'aller rejoindre un maquis. Avec la fatigue, le sommeil l'a emporté sur mes tristes pensées et ma douleur. Que c'est dur de ne pas pouvoir verser de larmes, pleurer m'aurait soulagé.

Au petit matin, juste avant le lever du soleil, la fraîcheur m'a réveillé, et je suis revenu à la triste réalité. Quelle heure pouvait-il être ? Quatre heures environ ? Peut-être! Après être revenu à ces murs noircis qui avaient été notre maison, j'en ai fait le tour. J'ai cherché à trouver quelque chose, tout était perdu, il ne restait plus rien ! La douleur et la colère m'étouffaient. Pourquoi encore tout cela !

Tout était silencieux dans la campagne encore endormie, troublée de temps en temps par le chant d'un coq ou l'aboiement d'un chien dans le lointain. Pas un chant d'oiseau, seul un silence de mort régnait sur ce coin perdu.

Le ciel était clair, et une belle journée commençait, le soleil n'était pas encore levé et la campagne encore endormie. De temps à autre, un vol d'oiseau venait troubler ce silence profond. Je me suis décidé à aller voir vers le poulailler en prenant un petit sentier à l'orée du bois. Personne !

En quittant le bois, j'ai traversé notre champ, en ai fait le tour, rien qui puisse me fixer sur le sort de ma famille. Ironie du sort, c'est dans ce champ, à la lisière du bois, que notre maison précédente avait également brûlée un soir de Noël 1926. A l'emplacement de la baraque, encore quelques débris de tuiles, attestaient qu'il y avait eu une habitation. Le champ "Notre Terre" comme nous l'appelions, était un véritable jardin. Des petits poids, haricots, pommes de terre, et bien d'autres légumes poussaient, à côté des groseilliers et des fraisiers. Tout était bien entretenu, on voyait là la passion de ma mère pour le jardinage.

J'ai quitté ces lieux qui me rappelaient des souvenirs; à part l'incendie précédent, dix huit ans plus tôt. C'est de bons souvenirs, aujourd'hui très tristes. J'ai traversé un petit bois de sapins, pour déboucher dans un ancien hameau abandonné, et là j'ai vu les maisons en ruine, incendiées probablement par les Allemands. Avant de quitter ce lieu sinistre, isolé en bordure du bois, j'ai pris un chevron noirci par le feu et j'ai tracé sur un mur une croix de lorraine entourée d'un grand "V".

Je suis revenu vers ce qui avait été notre maison, le soleil commençait à pointer à l'horizon, tout s'éveillait, la campagne commençait à bouger et mille bruits se faisaient entendre. Un champ de genêts s'offrait à moi à cent mètres, j'allais m'y cacher en regardant bien autour de moi, et je me suis endormi.

Lorsque je me suis réveillé, le soleil brillait au dessus du champ, il devait être très tard, dix heures? onze heures? Je me suis levé légèrement pour regarder tout autour s'il n''y avait personne, la route était en bas, et en face, de l'autre côté se trouvait la carrière où je m'étais caché cette nuit. A mi-chemin entre la ferme de G... et la maison de mes voisins les plus proches.

Je me suis décidé à me rendre chez G..., pour avoir des nouvelles des miens, et savoir ce qui était arrivé. En arrivant sur la route une moto débouchait, j'eus juste eu le temps de me jeter dans la carrière. Après son passage, j'ai pu me rendre chez G.... Et là, j'ai eu la joie, le peu de joie à coté de tant de malheurs, de retrouver mes petits frères et soeurs, sains et saufs. Ils avaient été recueillis par G.., le jour du sinistre.

..... // ......

Ma mère a disparu. Elle aurait été assassinée le vendredi 7 juillet, 2 jours avant mon arrivée, c'est a dire le jour où je quittais Paris.

Le jeudi 6, elle aurait été à Clermont pour me voir, suite au télégramme envoyé par les Allemands, j'étais déjà parti. Le soir même, après être venue en voiture avec une dame qui l'avait prise à Manzat, et qu'elle avait hébergée pour la nuit, notre maison brûlait. C'est en allant (ou en venant) déclarer le sinistre à Saint Gervais qu'elle aurait été kidnappée. »

(Extrait du journal de guerre de M.L.)

Amnestyle 09 mai 2024 à 18:44  •   114249

9 mai. Aujourd'hui ventre

J'ai longuement observé les premiers bourgeons du catalpa qui m'ont accueillie. Depuis que nous nous sommes mutuellement souhaités la bienvenue, d'autres ont quitté leur timidité pour montrer leur ventre, comme s'ils espéraient qu'on les autorise à se dévoiler. Les premières feuilles atteignent déjà une dizaine de centimètres et peuvent aller jusqu'à trente centimètres comme celles de leur branche mère que j'ai ramenée vers le tronc mais qui ne manque pas de me gifler le visage lorsque, par mégarde, je lui fais front.
Leur ventre est encore tendre et joufflu comme celui des nourrissons.

Bruinele 09 mai 2024 à 23:14  •   114258

Enfant, ou adolescente, j'avais soi disant « les yeux plus gros que le ventre ». Est-ce pour cette raison que j'ai eu un épisode d'obésité, de 11 à 14 ans, ou le contraire ? Je ne sais pas. Je ne me souviens plus. Mais cet épisode m'a marquée à vie, inscrivant en moi une image du corps erronée, avec cette petite phrase qui tournait comme un reproche en ritournelle : j'en voulais trop, j'en faisais trop, j'étais trop ceci ou trop cela.
Hier, le jeu et ses contours me l'ont renvoyée comme une claque, j'espère trop de l'Autre, et c'est ce qui met si mal. Or un rêve cette nuit est venu colorer différemment ce sentiment. Ma mère se plaignait de n'avoir pas reçu assez d'attention. J'ai cru qu'elle me le reprochait alors qu'elle incriminait sa propre mère. Histoire sans fin... sans faim... d'un ventre, trop ou pas assez rempli, d'une nourriture qui s'appellera peut-être un jour Amour.

Amnestyle 10 mai 2024 à 12:41  •   114269

10 mai. Aujourd'hui une multitude de

Aujourd'hui une multitude de...bourgeons mais j'ai décidé de vous épargner mon laïus sur cette question (inutile d'insister). Je vous parlerai plutôt de tous ces gens qui réservent absolument tous les trains dès que pointe un rayon de soleil sans compter les prix absolument stratosphériques suivant le moindre soubresaut de l'offre et la demande dont les courbes ne se rejoignent que pour nous mettre un pain et afficher complet . Blablacar, Flexbus et toutes compagnies aériennes confondues sont tous logés à cette même enseigne : celle d'hypothéquer nos degrés dans cette course effrénée au thermomètre de notre planète. Bon, je ferais bien le trajet reliant Paris à pied ou en vélo mais je crains que mon lundi ne s'en retrouve, dans ma gourmandise, que trop largement entamé et j'ai une multitude de conférences (les poires) à donner avec un partage de connexion défaillant mais, pour l'heure plus ou moins stabilisé.

Bruinele 10 mai 2024 à 19:06  •   114280

Une multitude recherches, ce matin, pour exprimer par paroles de chansons interposées, ce que je ressens d'un deuil qui peine à se faire. C'est la chanteuse Aurora qui m'a offert ses émotions, Murder Song, Through the eyes of a child, et Wisdom cries. Une multitude d'émotions pour tenter de lui dire que je sais qu'il agit pour mettre fin à sa peine, et possiblement la mienne, que j'aurais tout de même aimé pouvoir conserver mon âme d'enfant et que la sagesse en moi ne cesse de pleurer. Ce n'est pas la perte de l'Autre que je pleure, c'est celle de ce Nous fantôme qui émergeait encore lorsque j'étais sans sagesse, qui est ressortie lorsque nous nous aimions (ou que nous en avions l'illusion partagée), et que je ne sais s'il faut définitivement étouffer ou me laisser encore un peu y rêver.

Amnestyle 11 mai 2024 à 09:27  •   114294

11 mai. Aujourd'hui IL FAUT

Aujourd'hui comme hier et demain, point de « il faut » en grandes capitales d'imprimerie. Pour ce faire, il faudrait encore que tous les trains ne soient pas complets. C'est donc à regret que je plie bagage, sans que cela revête un caractère définitif, ce matin même pour un départ en début d'après-midi.

Néanmoins, par dérogation, il (me) FAUT vous conter une anecdote qui m'a grandement attendrie : hier, j'attendais un colis (pas de cigogne, je vous en prie) sans vraiment l'attendre puisque je ne disposais d'aucune date définitive. Fait incroyable pour qui n'y serait pas habitué, ce qui fut mon cas, mon téléphone sonne en début milieu d'après-midi : c'était La Poste.

Un homme, à la voie chantante et heureuse, me demande si je serai bien chez moi après 18h et si cela ne fera pas trop tard. Agréablement surprise, je lui confirme ma présence en mes murs en lui confiant quelques détails techniques. C'est peu après 20h30 qu'il me rappelle, toujours aussi joyeux, pour m'annoncer qu'il était arrivé.

J'ouvre la grand porte et parcours les quelques mètres vers la seconde, plus légère celle-ci, pieds nus de sorte que je ne pouvais m'aventurer plus loin dans la rue. Personne.

Je regarde à droite, puis à gauche, comme s'il me fallait traverser une route nationale un premier jour de départ en grandes vacances, qui n'en est pas une au demeurant, et c'est là que j'aperçus sa voiturette jaune (en réalité, il était stationné en face de chez mes voisins).

Je devise donc ce postier, plus proche de la retraite que de la jeunesse propice à la manutention, souriant sans être goguenard à près de 21h du soir et qui, dans un élan de joie propre à quiconque apprécie son travail fût-il pénible, me lance pudiquement : « Ah, la journée a été plus longue que prévue ! ».

Il m'a rappelé le facteur de mon enfance, atmosphère et dress code compris.

A Paris, d'aucuns ne se seraient fendus d'un coup de fil, d'une livraison à cette heure-ci et encore moins de se donner la peine de sonner, leur amicalité se réduisant à un avis de passage négligemment glissé dans une boîte au lettres, avec raturage et, de surcroît à la bonne ou mauvaise adresse, cela va de soi.

Juliette.le 11 mai 2024 à 11:02  •   114299

(Merci pour vos textes. C'est toujours agréable de vous lire. 🙂
@Amnesty, au départ, j'ai cru que tu raconterais l'histoire d'une femme qui se sent tellement seule et en manque d'amour qu'elle prend ce rdv du facteur pour un rdv amoureux pour lequel elle se préparerait... )

Non, il ne faut pas.
Il plaît, il essaie, il relativise, il partage, il prend part, il porte, il soulage, il détend, il aide, il encourage, il emmène, il étale, il reflète, il chemine, il caresse, il améliore.....

Bruinele 11 mai 2024 à 19:04  •   114316

11 mai - Aujourd'hui il FAUT.
La nuit dernière, je n'ai quasiment pas dormi, ce qui ne m'arrive que très rarement. Je suis rentrée du bistro associatif pour un concert où je tenais bénévolement le bar, bien décidée à mettre fin à la douleur qui me plombe depuis des mois. C'est (c'était) une douleur venue du jeu, où je devais côtoyer Ulysse en devant faire comme si nous n'avions pas été aimants/amants/amoureux, en vrai et en passion. Là, entre une heure et cinq ou six heures du matin, aidée sans doute par les quelques bières consommées, je me suis dit qu'il FALLAIT absolument que je trouve le moyen, puis la façon, d'y mettre fin. J'ai d'abord mouliné sur comment faire avec mon personnage (la faire démissionner, la muter, la tuer), puis j'ai choisi la mort n'ayant plus du tout envie de la jouer. J'ai écrit divers textes, et ensuite j'ai pu dormir, quelques quatre ou cinq heures. Ce matin j'ai tout balancé sur le site RP. Les réactions des uns et des autres, et surtout celles d'Ulysse, d'une violente écrite à l'image de sa déception de ne pas pouvoir tout contrôler, m'ont apporté la preuve que j'aurais dû me convaincre de ce « il FAUT » bien plus tôt.

paradoxle 12 mai 2024 à 00:59  •   114336

👍 Pas trop tôt !!!

Bruinele 12 mai 2024 à 16:51  •   114369

(Merci @paradox . Et oui, tu as raison, pas trop tôt ! 😉 )

12 mai - Fragment d'aujourd'hui raconté en poésie.

Toi, la belle endormie
Qui logeais dans mon coeur
Depuis des décennies

Goûte cette sensation
Etonnante et nouvelle
De saisir l'intention

Qui oeuvrait en silence
Au tréfonds de ton âme,
Derrière cette peine immense.

Je suis là, « Avec-toi »*
Depuis le premier jour
Bien avant de dire « Moi ».

Tu m'avais oubliée
Et j'attendais mon heure,
Dans les replis, cachée.

Acceuille-moi enfin,
Dans ta vie, au grand jour,
Car sans moi tu n'es rien.

Toi plus moi égale Nous
En complète autarcie,
C'est le Un qui fait Tout.

Aucune honte à avoir,
Pas de combat à mener,
Ce n'est pas un pouvoir.

Juste une vérité,
Qu'il suffit d'accepter
Pour ta sérénité.

* L' « Avec-toi » est un concept de Peter Sloterdijk (Trilogie Sphères, Tome 1, Bulles), qui nomme ainsi notre tout premier Autre, intime, personnel et utérin, le placenta, que nous appellerons plus tard ange-gardien, âme soeur, génie, source, dieu, énergie, etc, et qui n'est « que » la moitié d'un Nous Fantôme dont nous rêvons tous avec nostalgie, jusqu'à en perdre parfois le goût de vivre

Amnestyle 12 mai 2024 à 20:21  •   114377

12 mai. Fragment d'aujourd'hui raconté en poésie

Quelle drôle d'idée me direz-vous
Que de remplir ses valises de livres
Pour leur voyage sur le bateau ivre
En l'ivresse de leur transport mi-août;

Leur passion résiste malgré tout
A la chaleur du carton et de l'ire
Du chat qui de ses pattes fait souffrir
Le fine couverture de leur mou !

A croire qu'il me souhaite assassine
De ce roman que l'hygiène dessine,
Cher félin, complice je ne serai,

Pas même psychopompe égyptien
Dont de tes yeux clairs la nuit se souvient,
Ni le Livre de nos destins zébrés.

Fropople 12 mai 2024 à 23:32  •   114389

Partir de bon matin
Pour la galerie de l'académie
Des gens, un troupeau, tout un
Laisse le David non sans amis

Pour ensuite se roussourcer
Prendre un snack au café
Puis des maquettes de trains agencées
Qui nous laissent bluffés

Viens l'heure de déjeuner
Des rouleaux de printemps
Viens le dôme cerner
À l'heure tant

Amnestyle 13 mai 2024 à 09:21  •   114397

13 mai. Aujourd'hui la toute première question qu'on va vous poser

Puisque je me dois d'oeuvrer pour la projection des tout premiers mots que l'on m'adresserait en interrogation, je lance ce pari un peu fou qu'est celui de me le figurer au point d'en imaginer le dialogue :

"
- Pourquoi fait-on cours à distance ?

- Parce que j'ai perdu le goût !

- On peut donc rentrer chez nous ?

- Si l'art sait vous rattraper aussi vite que votre volonté de lui réchapper, vous pouvez tenter le coup !

- Avez-vous su courir plus vite que lui ?

- Je passe ma vie à lui courir après, que voulez-vous ! Pensez bien à couper vos micros, malgré tout.
"

Et moins accessoirement, je me dois d'optimiser ma matinée puisque ma coupure sera consacrée à la rédaction d'une réponse qui, je l'espère, tout en me rendant incapable de le mesurer, en aura (du goût).

Bruinele 14 mai 2024 à 00:22  •   114431

Elle fut double et virtuelle, écrite sur Discord par deux joueurs amis (et vaguement amoureux de mon personnage précédent). J'avais enlevé toute image en attendant d'en trouver une qui me convienne. Les deux s'inquiétaient de mon départ éventuel, ce qui paraissait possible puisque j'avais tué mon personnage. Je les ai donc détrompés.


14 mai - Aujourd'hui enfant.

J'ai créé un tout nouveau personnage, et comme à chaque fois, j'ai commencé à écrire son histoire, déposée sur le forum de la communauté. Ce personnage est mature, créé pour pouvoir exprimer en jeu l'état de mes recherches car c'est ce qui m'anime, encore et toujours. Mais l'histoire que j'écris commence par le récit de ses premières années, car seuls ses rêves d'enfant seront compréhensibles aux lecteurs. Il est question de contes, de cruauté des adultes et de rêves d'espoir. Il sera ensuite question de vérité, de pardon, et d'amour. Ou comment se servir encore une fois du jeu pour rebondir et retrouver la « foi » de mon enfant intérieur.

Amnestyle 15 mai 2024 à 07:25  •   114488

14 mai. Aujourd'hui enfant

Aujourd'hui, c'est mon premier jour de grandes vacances et je suis partie en expédition. Comme chaque jour me séparant de la fin de l'année. Hier, on a ramené des jeux de société à l'école, j'étais surexcitée et dans le même temps, un peu nostalgique. C'était étrange. Tout semblait si calme sous les marronniers du préau que l'on aurait dit qu'un autre temps s'était emparé de lui. J'ai toujours préféré les pages blanches, le parfum des cahiers neufs, celui des crayons non taillés et la douceur des gommes que la jeunesse a su préserver à ma trousse et aux chaussures neuves. Je crois que j'ai toujours su aimer la rentrée pour ses pages vierges, l'inconnu nourrissant ma curiosité à parts égales avec la fin de l'année pour toutes celles déjà écrites. Ma difficulté aura sans doute été de ne pouvoir les concilier dans une journée unique afin d'y consacrer chacune d'entre elles à tout ce qu'il me restait à découvrir de l'immensité du monde à explorer. Demain adulte, c'est promis, je m'en souviendrai.

Bruinele 15 mai 2024 à 22:31  •   114546

15 mai - Aujourd'hui un mot en anglais.

Un seul mot, difficile à trouver de premier abord.
Une expression plutôt, à lire le fil d'une jeune personne qui ne veut pas comprendre, ni pourquoi elle est totalement à côté de la plaque, ni pourquoi elle va finir par se faire jeter, d'ici ou d'ailleurs. I Don' t want to loose my time.
Ou pour la même cause, WTF, What The Fuck.
Un seul mot pourrait être Troll, mais c'est devenu universel, et je sors du cadre, probablement.
Alors ce sera dismay, un mot qui ne m'est pas venu naturellement, et dont j'ai donc dû aller chercher la traduction, à partir du français (effarement).

emyttele 15 mai 2024 à 22:46  •   114549

PHD

Bruinele 17 mai 2024 à 00:41  •   114635

16 mai - Aujourd'hui la sécurité c'est.
C'est clairement d'avoir décidé de tourner la page par rapport à Ulysse, même si cela continue de tourner dans ma tête, vu que je dois le côtoyer. Mais c'est absolument certain qu'ainsi je recrée une zone de confort fiable, saine, et potentiellement agréable.

Amnestyle 17 mai 2024 à 09:03  •   114645

15 mai. Aujourd'hui un mot en anglais

Si j'ai opté pour Beowulf c'est avant tout pour son poème, oublié dans les arcanes du temps qui n'aura échappé à Tolkien dont je vous livre un p'tit lien pour la réf, pour le côté plaisant :

https://fantasy.bnf.fr/fr/comprendre/beowulf-le-poeme-medieval-fondateur-de-lepique/

Pour tout vous dire, c'est parce que j'hésitais avec « poo poo », pour me réjouir que la langue anglaise soit si prolifique (doublement du « o » eu égard l'expression française) et parce la sonorité m'a toujours plus amusée dans son espièglerie enfantine, que j'ai assez naturellement pensé au film Beowulf a qui je rends, très expressément, un anti-hommage (en levant mon vers) au navet le plus gros de tous les films qui ne m'ont pas été donnés à voir. Littéralement révulsée par la promo qui en avait été faite en son temps par un Lambert franglaisicé, qui ne quittait plus ses lunettes de soleil irisées pour nous vendre la plus grosse production de l'année !

16 mai. Aujourd'hui la sécurité c'est

Sans transition pour l'expression anglaise :
« mind the gap between the train and the platform ! »

Aujourd'hui la sécurité consistera à ne pas faire chuter ma valise sur les rails. Je pourrais moi-même manquer de vigilance que cela n'aurait aucun prix. Pour mes livres, c'est différent. Je n'ai pas soupesé le tout et me félicite qu'elle dispose de roulettes (la valise, je ne parle pas encore à la troisième personne, mon patronyme n'est pas Lambert). Me voici donc repartie pour un nouvel aller hautement sécurisé qui m'emmènera jusqu'à mardi soir pour converser avec la pluie, à l'ombre des cerisiers en fleurs avant d'en escompter le retour, moins fleuri, je l'espère, que l'expression anglaise de mes hume-heures !

emyttele 17 mai 2024 à 16:45  •   114679

Aujourdh'ui tache...

Ayé ! 🥴
Le trouble orthographique obscurcit mon cerveau à la lecture de ce mot.
Combien de fois ai-je retenu et... oublié de quelle tache pouvait-il bien s'agir. Quelle est donc la tache qui est sans accent circonflexe ? À faire ou à nettoyer ? Ciel ! j'ai encore oublié ! Pourtant j'avais trouvé un moyen mnémotechnique pour le retenir et je croyais que grâce à lui, je l'avais ancré définitivement, que c'était gravé dans ma neuronie. Et là... j'ai oublié mon moyen mnémotechnique... 😭 😭 😭
Donnez moi une corde !!!

Bruinele 17 mai 2024 à 17:28  •   114684

Je me suis aussi posé la question, et c'est grâce à l'endophasie ou autrement dit mon discours intérieur (sérieuse et documentée, mais amusante lecture en cours : « Le Mystères des voix intérieures » de Hélène Loevenbruck) que j'ai pu répondre. La tache est dite légèrement, d'une voix plutôt haute bien qu'intérieure, et c'est une trace sur un endroit qui s'en trouvé abîmé ou sali. Tandis qu'une tâche est quelque chose d'ardu, de sérieux, que je dis d'une voix plus grave. C'est une action parmi d'autres dont je dois me défaire pour pouvoir biffer un truc bien chiant en moins sur une de mes listes. Aucune tache repérée aujourd'hui, mais toujours autant de tâches que j'ai décidé de reléguer à.. plus tard.

emyttele 17 mai 2024 à 19:13  •   114698

Spoiler (cliquer pour lire)
je viens de retrouver : c'est du boulot que de mettre un chapeau... Ouf...

paradoxle 18 mai 2024 à 07:48  •   114730

18 mai. Aujourd'hui elle a dit

Aujourd'hui, c'est mon insomnie qui parle. Y avait longtemps, tiens !
Et elle me dit d'attendre d'être totalement à bout avant de me coucher car elle risque encore de me faire tourner en bourrique.
Bou diou il est plus de sept heures. Pas eu la tête à lire. Un film, des infos, de la vulga, une discussion sur youtube, dans les commentaires, avec un autiste sur le HPI, sympa, une discussion sur le vote sur une chaîne gauchiste, rigolo.

Mais bon, pfff.

J'ai fait un tour dehors voir le jour paresseusement se lever. La pluie a laissé son odeur carastéristique et un rossignol fête sa fin. Les tourterelles roucoulent tranquille, les mésanges sont à donf. Le coq est un peu fainéant ce matin, tiens !

Un petit tour ici et un partage de science humaine sur la CNV, content de moi !

Bon, ce petit coup d'humidité tiédasse a fini par m'affadir, m'avachir et finalement me vanner.

Je vous la souhaite bonne à toutse !

Amnestyle 18 mai 2024 à 10:44  •   114741

17 mai. Aujourd'hui tache

Plus hier qu aujourd'hui, il n'y a rien de pis que tache, que de répondre à l'observation de la tache dont on serait dépourvu.

En clair et pour mieux ne pas y répondre, cela donnerait ceci :

"
- Hey ! T'as une tache !

Et, attendant que son interlocuteur baisse la tête

- Pistache !

Puis, joignant le touché-relevé-menton en cette malséante situation

- (rires)

- (...)

"
Dans le même esprit, je pense, en vrac (comme dans les épiceries bio), à la réplique de Dumb & Dumber, au test de de Rorschach, à l'accent circonflexe comme beaucoup ici mais aussi au tableau si singulier qu'il me fut donné à admirer sur mon trajet ferré dont je fus libérée, hier, en milieu de soirée.

Mais pour ce faire, il vous faudra, je le crains, attendre aujourd'hui, ayant hier de nombreuses tâches dont je dois m'acquitter.

emyttele 18 mai 2024 à 14:16  •   114755

Aujourd'hui

Elle a dit

bon anniversaire et beaucoup d'autres choses encore. Elle a parlé, parlé, parlé pour faire barrage aux flots de larmes qui montait. Le barrage a fait son boulot.
Demain matin, elle pourra ouvrir les vannes.

Bruinele 18 mai 2024 à 16:08  •   114769

18 mai - Aujourd'hui elle a dit.
Je ne pensais pas que cela arriverait, mais cela m'a tout à coup semblé nécessaire. Pénélope est morte mais me restait un goût amer qui empoisonnait mon mental. Alors elle a dit ce qu'elle avait sur le coeur, dans une lettre pré-mortem qu'Ulysse ne daignera peut-être même pas lire, car il en est capable. Il est tout à fait capable de s'interdire d'agir pour ne pas en souffrir.
Mais au moins a t'elle pu dire, dans cette lettre, tout ce qu'elle n'a pas su lui dire de son vivant. Tout ce que je refuse de nier, salir, éluder. Tout ce que j'ai compris de ce petit supplément d'âme que parfois l'Autre nous offre, nous redonnant, le temps qu'on y croit, le sentiment de s'être retrouvé soi-même, ou plutôt d'avoir retrouvé l'Autre en Soi, cet ange gardien, cette âme soeur qui n'est autre que soi-même. Un soi-même oublié dans les limbes d'une matrice utérine à jamais perdue. Un soi-même que parfois l'Autre révèle et rappelle à notre "bon souvenir", nous rendant encore plus triste lorsqu'on le perd ensuite. Car contrairement à ce qu'on en dit, cela ne peut pas être éternel.
Elle a dit toutes ces choses en peu de mots et beaucoup de larmes, mais je veux croire que cela va me permettre enfin de tourner complètement la page.

Amnestyle 18 mai 2024 à 19:10  •   114782

18 mai. Aujourd'hui elle a dit

Aujourd'hui elle a dit en parlant d'hier, je cite :

« au tableau si singulier qu'il me fut donné à admirer sur mon trajet ferré dont je fus libérée, hier, en milieu de soirée. »

Jacques a dit, après relecture, qu'il est toujours donné d'admirer ce qui n'est plus à admirer tout en relevant, de surcroît - puisqu'il dispose manifestement d'excellentes dispositions mnésiques dont je ne suis pas pourvue - que son patronyme n'était pas Lambert, étant rappelé qu'elle ne se prénomme pas Jacques.

Au sein de cet instant dont je me saisis mais que je ne saurais voir tant il se dérobe à ma vue, je pressens que la présente narration se complique au point de devenir difficilement tenable, voire même intelligible, à commencer pour elle-même qui n'est, rappelons-le, ni Jacques, ni le Saint, ni Lambert, encore moins évêque quand bien même elle fait le pont bien que le trouvant un peu fort en bouche.

Non, voyons !

Pas l'évêque, ni son saint, ni Lambert et encore moins Jacques qui n'est autre qu'elle-même : athée, non pourvoyeuse de miracles, un peu Robin des Bois quand elle le peut, (ne dit-on pas que la Vie tient à une virgule près) sans commettre d'infractions (encore raté, elle ne se prénomme pas non plus Simon), ne supportant pas Beowulf (le film), ne répondant que très difficilement aux injonctions excepté pour se prêter aux joyeusetés de l'écriture et sans lien apparent avec une ligne de vêtements pour enfants. Pas gymnaste non plus. Néanmoins, c'est une grande amatrice de fromages (mais pas celui-ci).

Aujourd'hui, donc, elle a dit : c'est moi (mais pas cette marque).

Etoilele 18 mai 2024 à 19:28  •   114783

Aujourd'hui, elle a dit....

Bon ce n'était pas aujourd'hui, c'était il y a 42 ans.
Elle a dit "ne reste pas dans mes pattes, vas voir ailleurs si j'y suis", j'y suis allée, elle n'y était pas, par contre mon bourreau sexuel oui.
Elle a dit "qu'est-ce que tu as trouvé pour te rendre intéressante ?", elle a dit aussi "je ne veux pas savoir ce qui t'es arrivé, tu n'avais qu'à être dans ta chambre". Elle n'a dit à personne que dans "ma chambre" il n'y avait pas de fenêtre.
Elle a dit qu'elle pense avoir été une bonne mère. Elle ne sait pas. Elle ne sait rien. Elle a dit c'est tout...

Désolée, visiblement des choses ont besoin d'être posées quelque part....

Fropople 18 mai 2024 à 23:42  •   114818

Rencontre d'une nouvelle personne lors d'un groupe de cnv, je lui ai demandé comment elle percevait le faite d'être venu au groupe en étant en liste d'attente (ce qui a mes yeux faisait office de non participations ) afin d'élargir ma vision de ce qui est possible (n'aurait jamais oser venir à sa place). Elle a dit que jetait courageux de lui demander ça alors qu'on ne se connaît pas. Je ne suis pas sûr a 100% de percevoir ici mon courage, mais je prends avec plaisir ce signe de reconnaissance (et je m'en félicite puisque habituellement je les refuses ou les filtres)

Ambre31le 19 mai 2024 à 21:53  •   114879

18 mai. Aujourd'hui elle a dit
Hier, ma petite voix m'a encore parlé, comme elle le fait souvent, me disant tout et son contraire, et s'activant en injonctions continues et contradictoires quand mes émotions et ma raison se disputent. Et comme d'hab, ce sont les émotions qui l'ont emporté. Et ce qu'il a dit m'indique que j'avais eu à nouveau bien fait d'écouter la voix de l'émotion avant celle de la raison.

Bruinele 20 mai 2024 à 00:34  •   114896

19 mai - Aujourd'hui un projet.
C'est un projet que je traîne avec moi depuis des années, raconter ma vie sur le jeu, qui a débordé sur la vraie vie, par trois fois et avec des conséquences assez folles. Mais voilà qu'un autre projet s'est greffé à côté, ou par dessus, celui de raconter ma quête de sens, et tout ce que j'ai compris, voire même découvert, en reformulant à ma façon, de façon métaphorique, tout ce que je comprenais de mes lectures. Les deux projets se catapultent dans ma tête et ça commence sérieusement à m'agacer. Depuis quelques jours, semaines, je réfléchis à n'en faire qu'un seul, et c'est peut-être bien la solution.

paradoxle 20 mai 2024 à 01:36  •   114901

@Bruine Hate de lire ça !!!

Etoilele 20 mai 2024 à 13:27  •   114908

J'aime ton projet Bruine 🙂 Et je t'encourage dans ce sens 👍

Aujourd'hui : Une consigne...

J'ai un besoin viscéral de respecter les consignes.
Cependant cela me pose quelques problèmes.
D'abord, à cause de mes difficultés au niveau de la théorie de l'esprit (trait autistique), les consignes manquent souvent de détails et au final je ne les interprète pas forcément telles qu'elles devraient l'être. Cela paraît pourtant évident pour tout le monde, mais non moi, je passe pour la fille stupide qui est totalement hors sujet ou qui fait pile ce qu'il ne fallait pas faire car trop de détails manquent souvent dans les consignes.
Mon deuxième souci concerne certains consignes, qui viennent d'en haut, la hiérarchie, qui n'est autre qu'un consentement qu'on signe. Et là ça me pose problème. Obéir pour obéir quand c'est transpirant d'abus de pouvoir, ou que ça n'a aucun sens, ça je ne peux pas non plus.

Bruinele 20 mai 2024 à 22:35  •   114923

Consigne à moi-meme : cesse donc d'attendre ce qui n'existe pas.

Bruinele 21 mai 2024 à 22:08  •   114965

21 mai - Aujourd'hui une photo qui vous touche.
Aucune. De toute façon, je n'ai jamais été très sensible aux photos. Cela ne me parle pas plus que ça, même avec des photos qui devraient me toucher (famille, etc). Cela ne me laisse pas indifférente, mais de là à dire que cela me touche, c'est un pas que j'ai du mal à franchir. Aujourd'hui en tout cas.

Bruinele 22 mai 2024 à 18:01  •   114996

22 mai - Aujourd'hui assez de.
Assez de plaintes intérieures, d'espoir impossible, de quête insoluble, d'illusions tenaces, de douleurs à soi même infligées.
Mais tout autant assez de cynisme, de défaitisme et de rancoeur.
Alors comment faire ?
Peut-être en accueillant juste assez de joie pour rebondir et retrouver foi en la Vie.

Amnestyle 23 mai 2024 à 01:00  •   115000

19 mai. Aujourd'hui un projet

J'avais pour projet de partir sous la pluie giboyeuse de l'orage pour profiter d'un ensoleillement lors de mon retour. Comme souvent, la météo s'est montrée capricieuse et sauvage. Elle n'en a fait qu'à sa tête et je la remercie de s'être résolue à en inverser l'adage. C'est donc sous les rayons des prémisses d'une Golden Hour montparnassienne que j'ai parcouru les kilomètres météorologiques me séparant de ma destination finale (heureusement, écho-logique, je ne prends pas l'avion) en milieu de soirée. Je vous avais parlé d'un tableau avant de surseoir à en livrer la description. Depuis, quelques jours ont passé et à mon retour celui-ci avait changé, ou plutôt devrais-je dire de nombreux autres lui ont succédé, dans une forme de continuité.

Sur le trajet aller, j'ai identifié un lieu géographique que j'ai fini, au retour, par géolocaliser tant il m'intriguait : une zone rurale plane, délivrée par le vent, où les nuages possèdent cette curieuse capacité que de se presser et s'agglomérer en des altitudes différentes.

Certains semblaient si bas et cumulo-sculptés qu'il apparaissait soudainement possible de les atteindre à hauteur de bras. D'autres, au contraire, s'étiraient de toute leur nappe en de longs rubans dont les extrémités paraissaient se confondre aux âges d'un temps tant éprouvé. En ce lieu, toutes les nuances possibles de blanc jusqu'au gris anthracite le plus profond (je doute qu'il y en ait cinquante toutefois) coexistent sans qu'aucune dilution ne vienne troubler le tableau vivant d'un « plat pays » dont le ciel demeure le seul relief. J'ai immédiatement songé à l'émotion des artistes et aux ressources extraordinaires qu'offrent de tels contrastes face à une toile vierge.

Cette réflexion, quasi onirique, s'est poursuivie avec l'apparition d'un champ d'éoliennes au loin dont quelques-unes, plus curieuses et téméraires, viennent à lécher la voie de chemin de fer tandis que les nuages, à leurs abords, se tassent, se froncent et se resserrent. Leur mouvement semble se moquer de l'état du monde tandis qu'elles clignotent au gré du battement de leurs pales indolentes. Cette vision est aussi captivante qu'effrayante tant elle fait figure de réponse à l'ambivalence de leur nature inconsciente.

L'Inoui fendait l'air pendant que le soleil déclinait mollement en de longues franges de lumière descendantes éthérées par les vents. J'ai songé à ces grands espaces où se forment les tornades faisant la peur bleue de leurs traqueurs mais au sort, surtout, que serait réservé aux rares bâtisses jalonnant ce paysage si un tel scénario devait les faire twister sur leur passage. Un long frisson dans mon dos m'extirpa de cette rêverie sous un horizon devenu gris perle et qui, s'assombrissant sur seulement quelques kilomètres, devint éclairs sans que ne retentisse l'once d'un début de tonnerre. En somme, une Guerre des mondes ferroviaire, une première, sous l'oeil cyclopéen d'une dernière éolienne avant que le ciel ne redevienne azuréen, par endroits, et que ne lui succèdent ses forêts noires (je suis, pour ma part, plutôt millefeuille surmonté un glaçage zébré ou éclair au café, vous voilà mis au parfum) en raison de la hauteur des cimes des arbres et de la densité de leur feuillage. Je me suis remémorée leurs homologues russes, bien qu'en comparaison, les premières fassent figure de miniatures, pour finir sur « l'Empire des lumières » de Magritte dont il me sembla comprendre ce qu'il aurait pu ressentir.

20 mai. Aujourd'hui une consigne

Si une consigne me ramène au fait religieux, je me désengage aussi promptement que la journée d'après m'engage plus sérieusement.

Aussi, sans transition : « 21 mai. Aujourd'hui une photo qui vous touche »

Plat pays du jour : « Lune de chantilly »
https://zupimages.net/up/24/21/ki0w.jpeg

Et comme, vous n'insistiez pas et que je résiste aux consignes, je m'invite sans me signer :

« Catalpa de laitue »
https://zupimages.net/up/24/21/khsm.jpeg

Juliette.le 23 mai 2024 à 07:31  •   115001

(Merci @Amnesty pour ces descriptions magnifiques. Et ton humour! 🙂 )

Bruinele 23 mai 2024 à 22:41  •   115026

23 mai - Fragment d'aujourd'hui dont Hitchcock aurait fait un film.
Un rendez vous pour la soirée, arrangé depuis deux jours, à la demande expresse de ce joueur, « ami » qui est revenu vers moi récemment.
Et le voilà qui me met à la porte, sans aucune explication, à peine une heure passée en sa compagnie.
Pour quelle raison ? Rp, une affaire à traiter dont il aurait été mis au courant par on ne sait quel moyen (autant dire sans aucune logique RP) et HRP... rien, même pas d'excuses amicalement prononcées.
J'imagine qu'il a été contacté par un de ses potes pour une virée sur le jeu, et c'est assez humiliant, et très décevant, sans grande envie de donner suite.
La vengeance de l'héroïne aurait été implacable....

Bruinele 24 mai 2024 à 21:02  •   115045

24 mai - Aujourd'hui c'est mécanique.
La fameuse « Loi d'attraction », tant décriée, moquée, vilipendée voire même honnie, une vaste fumisterie ? Non, c'est mécanique aurait dit Alfred Adler. Je suis responsable de ce que je veux voir de la vie et de prendre ce qu'elle me propose.
Jeudi matin, je découvre un appel à communication pour un colloque scientifique sur l'autisme et le cinéma. La date de dépôt des propositions d'interventions est passée depuis huit jours (15 mai). J'aurais pu me dire que c'était mort, mais qu'à cela ne tienne, qui ne tente rien, n'a rien ! Immédiatement j'envoie une bafouille pour expliquer que j'aimerais y participer s'ils m'accordent un délai. Je peux faire une intervention mixte et personnalisée.
Bingo, une heure plus tard, je reçois un mail : j'ai jusqu'au 28 mai. Me voilà transfigurée. J'ai retrouvé la joie qui était la mienne lorsque j'étais chercheure en activité, j'ai un défi social à relever avec des attentes intellectuelles qui me stimulent. Merci Adler, la responsabilité de soi et la perception de la vie qu'on en a, c'est effectivement mécanique, pour peu qu'on accepte de se laisser emmener par le jeu de la Vie.

Amnestyle 24 mai 2024 à 23:23  •   115050

Metci @Juliette. , tu sais j'aurais pu employer les mêmes mots à ton endroit et ce à plusieurs reprises mais, bien souvent, je n'ose pas.

22 mai. Aujourd'hui assez de

Que veulent ces volants vêlant près de vos veines ! Mais surtout, pourquoi semblent-ils vouloir faire vibrer nos tympans en fonçant, toute trompes dehors, dans le creux de nos oreilles ! Leur stratégie n'est-elle pas quelque peu absurde puisque, nous réveillant en sursaut, hypervigilants que nous sommes à son vrombissement et en proie à la tachycardie du coup de sang subséquent, on se saisit du premier objet lourd traînant nonchalamment à notre portée, lui qui, le pauvre, pour rappel n'a rien demandé, pour s'en saisir comme d'une arme immédiatement !

Depuis que j'ai opté pour les éditions Plon, je ne les entends plus vraiment tandis que mes murs, eux, s'en souviendront longtemps.


23 mai. Fragment d'aujourd'hui dont Hitchcock aurait fait un film

Il vous faut imaginer un salon bercé par la tranquillité habituelle d'un village assoupi, à distance de l'Angélus sonnant les douze coups de midi. Voilà désormais plusieurs heures que soleil a quitté son zénith, dardant de ses rayons les volets mi-clos des rares âmes dont la routine consiste à se réfugier dans la pièce la plus fraîche de leur logis.

Dehors, toutes les rues sont désertes. Le chant des oiseaux sourdine * en chahutant dans les faîtes des arbres sur la place de l'église où se tient, chaque mercredi sans souffrir aucune exception, les rares étals du marché en cette saison.

Aujourd'hui, nous ne sommes pas mercredi et, à cette heure et ce, même en semaine, il ne s'y trouve aucune enseigne qui ne retourne pas sa pancarte avant que quelques habitués ne se décident à profiter, en fin de journée, du peu d'ombrage que la terrasse du seul café leur offre, autour d'un diabolo, d'un Perrier et de leurs rires.

Aujourd'hui, tout est différent. L'atmosphère qui y règne est empreinte d'une étrangeté, de celles dont on pointe l'imminence du danger mais pour lequel l'on peine à réellement en distinguer la cause et dont on finit par se convaincre, assez tôt finalement, de la fugacité de son inconstance.

C'est aux alentours de 15 h qu'elle quitta le patio pour ouvrir les lourds pans de la porte menant à son salon, en ce point et instant précis où, patiemment, il l'attendait, caché dans l'ombre d'une vieille pierre sourde. Il aura attendu des heures durant - et qui sait, peut-être des millénaires - avant de se décider, enfin, à passer à l'action. Il devait pour ce faire trouver un déclencheur, l'occasion parfaite tirée de la réunion de ses conditions possibles pour céder, au moment jugé le plus idoine, à sa pulsion.

L'attente fait parti de son plan, ne fusse-ce qu'inconsciemment; comme partie intégrante de son jeu : celui de la traque. De ce processus, il en reconnaît chacune des étapes et en jouit à outrance, savourant de fait chaque palier d'une adrénaline dont il ignore tout avant qu'elle n'atteigne un seuil de non retour, de sorte qu'aucune marche arrière ne devient plus, à ce stade d'excitation, possible. Il se figure cette inclination comme un mouvement de balancier, puisard des effets de la rupture d'un l'équilibre précaire et savamment dosé, entre la peur d'être surpris et celle de satisfaire son appétit démesuré qui, s'en trouvant ainsi frustré, n'en devient que plus grand et mortifère.

Pourtant, l'hésitation subsiste. Il ne serait pas inexact d'avancer que sans elle, il n'y trouverait pas autant de plaisir que dans la négation de toute raison qui en devient le mobile.

En de rares occasions, il lui est parfois arrivé de renoncer en ce qu'irrésistiblement attiré par l'essence dégagée par une autre proie, celle-ci est restée jusqu'alors, inaccessible à ses sens. Mais aujourd'hui, elle est seule. Il a humé son parfum en le possédant bien avant qu'elle ne pénètre dans cette pièce. De chacune de ses fragrances, il les reconnaitrait, dans leur si tendre et intime singularité, d'entres toutes. L'odeur de sa peau est tout aussi unique que celle de toutes les autres et il aime se complaire dans de longues rêveries au cours desquelles il en sublime chaque note, d'un éclat sucré qu'il imagine sans cesse nouveau, qu'il reinvente pour se le réapproprier dans le dessein de s'armer de toute la patience de la somme de ses impatiences contenues.

Aujourd'hui, il entend la frôler sans qu'elle s'en aperçoive, afin de s'emparer d'elle bien avant qu'elle n'ait le temps suffisant pour crier. Et surtout de récidiver, idéalement, sans qu'elle ne le sache ou n'identifie formellement l'auteur de ses forfaits.

Elle, s'affaire à la lecture d'un ouvrage commencé le matin même pour en tourner les dernières pages : « L'amour fou ». Dans cette édition blanche NRF, comme ne l'est plus tout à fait sa peau depuis sa ballade une heure plus tôt, le récit est ponctué de photos vouées à donner corps aux souvenirs de son auteur. Elle ferme les yeux en se laissant aller à la philosophie mâtinant un entre-deux fait d'éveil et de poésie quand un craquement sourd se fait entendre. Ses yeux s'ouvrent pour se refermer aussitôt, ne notant rien d'alarmant avant que le même bruit ne se reproduise, plus fortement. Elle se lève pour se rendre au patio, pensant en avoir identifié la provenance dans l'attente de sa survenance. Rien ne se passe.

Est-ce donc son imagination, un trait philosophique lui ayant échappé ou encore la marque d'un état fiévreux sur le point de la faire basculer ?

Loin d'être inquiète mais déterminée à en découdre, se refusant à l'arbitraire d'une pareille situation, elle gravit, une à une, les marches brûlantes du long escalier noir, avant d'atteindre son premier palier. Arrivée en son sommet, après avoir jeté un regard panoramique sur les lieux, elle s'assure de la solidité de la marche, prête à se rompre et réparée la veille, quand un bruit Identique se fit entendre à nouveau, en contrebas de toutes celles qu'elle venait de gravir et qu'elle s'apprête dorénavant à redescendre lentement.

C'est le moment qu'il choisit pour se poster derrière le dossier du fauteuil sur l'assise duquel était ouvert le livre avec ces mots que l'on peut lire :

« J'ai tant admiré, du premier jour, votre main. Elle voltigeait, le frappant presque d'inanité, autour de tout ce que j'avais tenté d'édifier intellectuellement. Cette main, quelle chose insensée et que je plains ceux qui n'ont pas eu l'occasion d'en étoiler la plus belle page d'un livre ! Indigence tout à coup, de la fleur. Il n'est que de considérer cette main pour penser que l'homme fait un état risible de ce qu'il croit savoir. Tout ce qu'il comprend d'elle est qu'elle est vraiment faite, en tout sens, pour le mieux. Cette aspiration aveugle vers le mieux suffirait à justifier l'amour tel que je le conçois, l'amour absolu, comme seul principe de sélection physique et morale qui puisse répondre de la non-vanité du témoignage, du passage humains. »

Cette sensation d'étrangeté la reprit, semblable à un parfum qui, faute de nous atteindre et dont on ignore tout, sème bien malgré lui les prémisses de son passage. En franchissant de nouveau cette pièce, elle fut prise d'un effroi. Seul retentissait le bruit de ses pieds nus sur les dalles en pierre devenues froides.

Je ne sais si l'attente m'apprend le verbe Aimer. Je ne pense pas l'avoir un jour effleuré tandis que je l'effleure, jour après jour, de mes rêves et de mes pensées. De sa main ou de la tendresse de son cou, je ne saurais choisir tant je me sens habité par cette faim irrépressible que seuls semblent connaître les loups. Je me complais, pourtant, dans l'hésitation de la solitude de celui qui observe, craignant qu'elle ne me juge trop à la hâte et que cela ne me desserve. Sur une hésitation, voici cependant que je joue ma vie entière à périr dans le mouvement d'un seul de ses gestes ou à mourir, assoiffé de chagrin, pour peu que je ne me presse.

Elle regagna sa place, en regardant tout autour d'elle, sentant une angoisse monter, incapable d'en comprendre l'origine ni d'en mesurer le terme. Son coeur tambourinait dans sa poitrine jusque dans le bourdonnement diffus dont il se faisait l'écho au creux de ses tempes.

Lui, sentait battre son parfum exquis au rythme des pulsations de son sang. Envoûté dans cette transe olfactive, la bascule se fit. Dans un élan, il s'approcha si près de sa main, d'une présence qui se voulait si discrète qu'elle ne le ressentit guère plus que la caresse d'un froissement.

Lorsqu'il l'attaqua, la lumière inondait son visage qui, d'un coup, se figea. De cet instant, le spectateur ne peut que supputer leur lutte en raison des seuls mouvements qu'elle fit, l'intégralité de la scène étant filmée depuis le sol. Aucun son, pas même l'ébauche d'un cri si ce n'est celui que l'on devine de l'étoffe qui épouse l'agitation d'une fuite. Puis le silence. Un silence durant les longues minutes qui s'ensuivirent sur la seule vision d'un fauteuil vide.

Le livre tombe lourdement sur le sol, ses feuilles écarquillées sur la dernière phrase de sa page droite :

« Je vous souhaite d'être follement aimée. »

Sur celle de gauche, gisait ce qu'il restait de son cadavre qu'elle venait, dans son geste, d'écraser.



* sourdine : pour évoquer cette sensation qui nous saisit lorsque la chaleur nous berce par les bruits alentours rendus plus lointains et nous bercent à l'image des routes liquides à l'occasion de fortes chaleurs ou, à l'extrême opposé, de la neige d'où les bruits nous parviennent étouffés.

Moralité : comme quoi les éditions NRF ^^

Bruinele 24 mai 2024 à 23:55  •   115055

(Je me permets de rappeler la consigne de ce petit jeu. Dix lignes maximum et le jour même. Ça va sembler contre productif et négatif voire même "méchant", mais c'est la base de toute consigne, surtout celles de l'Oulipo qui visaient/visent non pas à faire beau, ou faire rire, ou faire plaisir, mais bien à faire émerger pour soi-même avant tout - et non pour le lecteur, même si on le sait bien évidemment présent ici - quelque chose d'autre, de différent, d'inconscient, qui soit écrit, intime et presque arraché à la Réalité du moment. 🙂 )

Amnestyle 25 mai 2024 à 00:27  •   115056

(Je comprends @Bruine, bien qu'il m'ait semblé que de nombreuses propositions aient dépassé le créneau des 10 lignes max, à commencer, il est vrai, par les miennes.

Du reste, je n'écris pas pour le lecteur, ni "pour faire beau", ni "pour faire rire", ni pour me "faire plaisir" mais uniquement pour moi dans ce que je ressens, ce qui me traverse, ce que je vis en mots et, il est vrai, en y prenant le plaisir de l'écriture mais aussi celui de l'échange, sur d'autres jeux de poésie.

En revanche, je te rejoins sur "l'aujourd'hui".

C'est compris !)

Amnestyle 25 mai 2024 à 21:02  •   115094

Un contre tous, tous contre un, en guise d'expression diamétralement non engageante pour se désengager de n'être qu'un en s'engagent à ne faire qu'un; car il n'y a rien de plus engageant que le geste qui, dans son mouvement, engage tout le reste, à commencer par soi. Evidemment.
Pour ou contre la binarité du désengagement par l'expression ? A cela, je me répondrais qu'il dépendra de ce qui lui est lié. Quand cela ne vaut que pour soi, sans doute peut-on affirmer tout contre soi.
(Total des mots : 100)

Bruinele 25 mai 2024 à 21:14  •   115096

25 mai - Aujourd'hui contre.
Mon intervention de la veille, ici même, pourrait passer pour une volonté d'être « contre », ce qui m'a bien évidemment questionnée avant de déposer ces quelques mots. Etais-je « contre » quelque chose, ou quelqu'un ?
Contre quelqu'un, non, c'est absolument certain, puisque tout est anonyme et non identifiable. Ici comme sur le net, tout le monde se cache, plus ou moins. Mais contre « quelque chose », oui, possiblement.
Alors quoi ? Contre le fait de ne pas suivre les règles. C'est tout bête mais je constate que c'est une constante chez moi que j'ai trop longtemps mise sous le tapis. Une fois entrée dans un système, quel qu'il soit, je « dois »me plier aux règles. Sauf que je n'aime pas que l'on m'oblige, donc je rechigne. Et c'est pour cette raison que j'ai très souvent donné l'air de ne pas savoir aller au bout de ce que j'entreprenais au sein de différents systèmes.
Paradoxe que j'ai contourné et contourne encore, en créant mon propre système. Et c'est ainsi que je deviens exigeante, et donc chiante. Au fond j'agis surtout contre moi-même.

Bruinele 26 mai 2024 à 15:19  •   115127

26 mai - Aujourd'hui une pensée sauvage.
Et si avoir une pensée sauvage était tout simplement d'oser affirmer ma façon de ressentir les choses, les gens, les événements, la vie dans son entièreté, quand bien même je risque d'être incomprise, un certain temps ?
L'attitude de ma seconde fille, enjouée virtullement en cette fête des mères (alors que nous vivons à trois cents mètres l'une de l'autre et que nos relations sont tendues depuis quelques temps) tend à me démontrer la pertinence de cette idée. Car tout passe, même les rancoeurs et les plaintes. La pensée sauvage serait alors bien la seule véritable façon d'être soi-même.

Amnestyle 26 mai 2024 à 16:42  •   115129

Aujourd'hui maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas. J'ai reçu un message de l'hôpital sur mon portable : « Votre mère est décédée à 9h30 après votre départ. Vous pouvez venir la voir. Bon courage. » Cela ne veut rien dire. C'était peut-être hier quand je lui tenais la main quand je me suis assoupie. Avec une excuse pareille, je ne fêterai plus jamais la fête des mères : « Ce n'est pas de ma faute » ai-je pris l'habitude de répondre. Personne n'a jamais rien trouvé à y redire. *
(Total des mots : 100)


* En guise de pensée sauvage, c'est Camus qui s'est rappelé à moi.

Bruinele 27 mai 2024 à 19:47  •   115185

27 mai - Aujourd'hui beaucoup trop de.
Beaucoup trop de stress à cause du délai très court pour écrire une ossature d'article scientifique qui tienne un peu la route. Je ne m'étais pas sentie autant impliquée depuis des mois, voire des années. C'est un peu comme si j'y avais joué ma vie, ce qui est totalement faux, bien évidemment. Toujours est-il qu'une crise d'urticaire s'est développée sur ces quatre derniers jours, « comme par hasard ». Je viens d'envoyer l'ensemble de mes textes au comité scientifique du colloque. J'espère qu'ils vont être acceptés mais plus prosaïquement, j'espère surtout que la crise qui s'est enflammée aujourd'hui, avec beaucoup trop de démangeaisons, va se résorber enfin !

Amnestyle 27 mai 2024 à 21:48  •   115196

Souvenir d'un tag sur un panneau tombé dans les pommes : « Trop d'béton dans ma ville ». Beaucoup trop de murs et de travaux dans celle-ci aussi. Sous ma fenêtre, un chantier qui prend fin ici : des arbres plantés, d'autres que l'on arrache, pour un parking pourri. La logique humaine a ses raisons que les sentiments n'ont points. Le soleil, lui, pointe lentement derrière les toits voisins, virgule d'une fenêtre dont la parenthèse se referme sur un « Bonsoir copain ! ». Un sourire qui se devine et se dessine, dans l'horizon lointain.
(Total des mots : 99)

Amnestyle 28 mai 2024 à 12:03  •   115207

Prise entre les deux feux d'une hésitation, l'Idée jaillissant du cours duquel afflue la décision, devient confluent sans autre prétention. Elle est ce bras irriguant les cultures qui en bordent les rivages; elle prospère et grandit en lui confiant ses fruits. Ainsi en va-t-il des saisons de l'Idée et de son pro-Verbe : « Le sage parle des idées, l'intelligent des faits, le vulgaire de ce qu'il mange. »
Je n'ai pas petit-déjeuné pour me nourrir de l'Idée, hésitant quant au fait qu'il soit bien sage d'entendre mon ventre gargouiller.
[Total des mots : 100]

Bruinele 28 mai 2024 à 19:39  •   115227

28 mai ¨ Aujourd'hui pris entre les deux.
Les quatre derniers jours ont vidé la totalité de mes petites cuillères pour plusieurs jours d'avance et j'a bien l'impression que la crise d'urticaire est là pour justement me rappeler que je dois y prendre garde. Je suis donc prise entre deux attitudes contradictoires : ne pas m'en préoccuper et attendre que ça passe, considérant que c'est psycho-somatique, ou au contraire considérer que, certes mon corps m'alerte en surface sur quelque chose plus profond, mais que cela pourrait être physique et non mental. Mais j'ai beau l'écrire, et lutter contre me gratter dans le cou, je me connais, tant que ce n'est pas franchement insupportable, je vais rester sur l'idée première, et attendre que ça passe. Prise entre les deux maux, je choisi toujours les mots.

paradoxle 28 mai 2024 à 22:10  •   115231

(@Bruine Psycho-somatique ne veut pas que c'est juste psychique, et que ça beau être physique, c'est bien les deux. Ce n'est pas parce qu'une maladie a une origine mentale qu'il ne faut pas la soigner, ou au moins soigner les symptômes les plus pénibles. Et si tu choisis les mots, il faut réussir à identifier le mal profond et en parler. Identifier le point commun avec le problème qui a déclenché cette irruption et le problème qui a déclenché tes premières irruptions et que le corps a gardé en mémoire, la maladie agit comme un automatisme affectif.
Ça aide à la guérison mais ça n'empêche pas de se soigner sérieusement. Soigner le corps aide aussi à soigner le mental, c'est le principe, l'un ne va pas sans l'autre.)

Fropople 29 mai 2024 à 00:56  •   115244

Aujourd'hui, j'eus envoyé une invitation à dîner à une collègue qui m'est chère. Je fus tout au long de la journée tiraillé par l'anxiété, entre celle de ne pas savoir et d'attendre sa réponse et celle d'obtenir une réponse qui aurait probablement susciter une autre anxiété qu'elle fût positive ou non

Juliette.le 29 mai 2024 à 18:25  •   115272

Aujourd'hui, un bijou.

A cette heure, même si je peux pas dire que ce soit la grande joie, je suis parée d'un nouveau bijou d'une valeur sans pareille. Hier, mon fils m'a dit ceci : "Tu dois manquer à beaucoup de gens." Je lui ai demandé: "Tu veux dire, des gens que j'ai connus? Et que je ne vois plus?" Ce à quoi il a répondu: "Oui, et aussi aux autres." Je n'étais pas sûre d'avoir bien compris, alors je lui ai demandé de m'expliquer. Et oui, c'était bien ça qu'il voulait me dire, qu'il avait une grande chance de m'avoir dans sa vie. 😶 J'ai même l'impression de me la péter en vous le racontant. C'est complètement dingue, je n'en reviens toujours pas. Moi qui ai si souvent l'impression de mal faire... Je pense qu'il sait que je fais tout ce que je peux... Et aussi qu'il aime les chemins sur lesquels j'aime l'emmener...
Alors, j'ai pas mal de soucis, mais, aujourd'hui, la mère en moi est heureuse.

Bruinele 30 mai 2024 à 00:04  •   115283

(Merci @paradox, je n'avais pas pensé à rechercher le souvenir d'une première crise similaire, et c'est effectivement pertinent 😉 )

29 mai - Aujourd'hui bijou.
(Quel joli bijou !!! @Juliette. )

Aujourd'hui un livre emprunté à la médiathèque sur « l'art de cacher une image dans une autre », en peinture mais aussi en littérature. Un petit bijou de découvertes étonnantes, surréalistes et poétiques.

Juliette.le 30 mai 2024 à 09:54  •   115290

(Oui @Bruine. Ce qui n'empêche pas la culpabilité. Les nombreuses culpabilités. Par rapport à ce petit bonhomme hors du commun (pour le meilleur et pour le pire). Par périodes, c'est quotidiennement qu'il me parle de sa peur de la mort... La mienne, la sienne. Et puis, tous ses questionnements existentiels, sa difficulté à se laisser être tel qu'il est sans se mouler sur les autres, ou étre impressionné par ceux qui "déchirent" tout naturellement sans se poser de questions, son ennui abyssal par moments... Mais il semble sans limite aucune quand il a envie, et cet humour! C'est avec lui que je prends mes meilleures barres, ça c'est clair! 😀 Et moi, je suis partagée entre culpabilité (même de l'avoir mis au monde en fait) et bonheur quand j'entends son rire et vois ses yeux tout brillants ou de le côtoyer, tout simplement.)

Bruinele 30 mai 2024 à 19:28  •   115322

30 mai - Aujourd'hui la peine de.
Prendre la peine de s'interroger sur le bien-fondé d'un projet qui a soutenu toute ma vie, à la faveur d'une réponse envisagée ici. Se dire que cela prendra trop de mots, et que le jeu ne sera pas suivi « comme il faut ». Alors finalement, prendre cette autre peine, de répondre à un autre en exprimant cette évidence : oui, cela valait la peine de mettre au monde ces enfants qui m'ont sauvée, quand bien même j'en ai éprouvé et en éprouve encore de la culpabilité. Car c'est là notre destin, où tout vaut la peine d'être vécu.

Amnestyle 31 mai 2024 à 14:50  •   115365

Je parcours de la liste tout ce qu'il me reste en cette journée à accomplir. La batterie de mon ordinateur lâche tandis que je réalise que j'ai oublié de prendre, dans mon bagage, son câble d'alimentation afin de pouvoir le brancher sur secteur pour, précisément, éviter de me retrouver dans une telle situation. Je m'apprête donc à jouer les touristes, en arpentant des rues nouvelles, pour trouver un magasin qui voudra bien y donner suite, dans un élan universel. Pendant ce temps, le Catalpa, lui, continue à feuiller des laitues. Comme quoi, rien n'est fichu !
[Total des mots : 100]

Bruinele 01 juin 2024 à 00:02  •   115391

31 mai - Aujourd'hui comme un touriste.
Je me comporte comme une touriste lorsque je rentre dans une librairie ou désormais dans une médiathèque. Le plus souvent, je vais directement vers les sciences humaines, mais je parcours parfois tous les rayons. Je fouine, je picore, je rêvasse, je suppute, je goûte d'avance les heures de lecture à venir, je m'émerveille, je jubile même parfois, mais parfois aussi je repousse, je détourne le regard, alors je m'éloigne pour chercher ailleurs, au hasard de ma promenade dans les rayons, cet éclat de lumière qui m'a happée l'instant d'avant.

Amnestyle 01 juin 2024 à 12:18  •   115407

Aujourd'hui que reste-t-il de nos amours en les prémisses de nos beaux jours; plus qu'un souvenir, jour après jour; tous ces futurs que ses présents enfuient, déjà se dressent au temps qui presse, et toujours fuit, pour nous faire vivre tout ce qu'on ignore; souvenir qui ne souffle que tout ce qu'il sait ne valoir que pour lui. Par delà le bien et le mal qu'il saisit, le souvenir est cet éclair dans le bleu du ciel; il est cette mélodie d'un refrain que l'on aime.

Et qu'on a chéri.

[Total des mots : 100]

paradoxle 01 juin 2024 à 12:41  •   115409

Aujourd'hui, que reste-t-il de mes amours à part une joyeuse mélancolie ?
Que reste-t-il de mes amitiés dispersées au gré du vent, souvenirs intenses et multiples d'aventures prométhéennes, à repousser les limites du possibles dans ce monde de cons ?
Que reste-t-il de mes rêves insensés qui se brisèrent sur les rochers d'un réel pathétique bardés de puissances malifques en uniformes, d'orthodoxies grisâtres et monotones, de dogmes mortifères ?
Que reste-t-il de mon enthousiasme à soulever les montagnes, à défier les éléments, à braver les braves gens ?

Ben pas grand chose.

Bruinele 01 juin 2024 à 15:44  •   115419

Que reste t'il de toutes ces années à vivre, espérer, rire, pleurer et surtout me camoufler ? Il était tentant d'écrire « pas grand chose », car même les traces tangibles (livres, articles, créations diverses) me sont presque indifférentes. Mais il se trouve que c'est l'anniversaire de mon fils aîné aujourd'hui. Il vit en Bretagne, c'est loin, on ne s'est pas vus depuis des années, et on se parle rarement. Il ne fait plus l'effort de m'appeler, et moi j'ai du mal avec le téléphone. Mais le lien est là, indéfectible. C'est aussi ce qui se passe avec les autres, que je vois très peu (en dehors de ma fille aînée). De toutes ces années passées, il me reste donc ce lien, plus ou moins présent, plus ou moins serein, mais tendre, authentique, réel, en tout cas pour moi. Et à l'écrire je me dis que même si cela ne remplit pas le vide ressenti (qui n'a rien à voir avec eux), c'est tout de même énorme, comme « reste ».

paradoxle 02 juin 2024 à 06:10  •   115438

2 juin. Aujourd'hui une addiction
Mes addictions habituelles en cas d'insomnie sans lecture parce que j'ai pas la tête à ça (pas beaucoup en ce moment d'ailleurs) : clope sur clope, youtube (des infos, de la science, un peu d'histoire et un peu d'humour, cette nuit) et apie.

Bon dimanche addictif !

Bruinele 02 juin 2024 à 19:07  •   115462

Le jeu de rôle sur MMORPG. Tombée dedans fin 2006, alors que j'étais au fond du trou, burn out autistique non identifié. Découvrir le RP m'a redonné le goût d'écrire (car je n'y arrivais plus), je n'ai pas cessé depuis. Jouer m'a aussi permis d'exprimer ce que je ne savais plus, ne pouvais plus, n'envisageais plus de dire : je n'en pouvais plus de jouer à Wonder Woman.
1ère rencontre amoureuse secrète, reprise d'études, des dizaines de textes RP, rupture, début d'un travail scientifique sur le jeu ; 2ème rencontre amoureuse, dévoilée, des centaines de textes RP, divorce, vie avec un trans-genre, articles scientifiques, rupture, auto-analyse sur premiers journaux extimes ; 3ème rencontre amoureuse, un texte RP qui m'aura permis de valider mon TSA avant le diagnostic, rupture, nouveau journal extime ; et me voilà aujourd'hui, toujours accro mais transformée. Une addiction assumée et bénéfique dont j'aimerais tout de même bien « guérir », car je sais en avoir fait le tour. Pas si simple.

Amnestyle 03 juin 2024 à 18:12  •   115479

[3 juin. Aujourd'hui je n'aime pas]

Je n'aime pas les lendemains de train. Surtout quand ils accusent d'un retard. Un peu comme un lendemain de fête, sans ses lampions et ses bals. Un lundi où le soleil décide de se lever tard où j'ai l'impression de n'avoir rien fait. Un 14 juillet sans ses pétards, sous les feux de la rampe balzacienne d'une nouvelle que j'aime déjà : Le Chef-d'oeuvre inconnu.

Pas davantage que lire les préfaces introduisant un biais de lecture, où l'intrigue par sa fin est connue.

Déroger à cette habitude, m'a pourtant bien plu.

[Total des mots : 100]

Bruinele 03 juin 2024 à 18:53  •   115481

3 juin - Aujourd'hui je n'aime pas.
Tellement de choses et en même temps, si, peu. Par quelle magie, en m'arrangeant pour ne plus me trouver confrontée à tout ce que je n'aime pas, peut-être ? Non, car avant « j'aimais tout », ou plutôt je ne me permettais pas de ne pas aimer ceci ou cela. Pourtant je n'aimais pas attendre, être au milieu d'un groupe qui s'étourdit, avoir le sentiment de perdre mon temps, ou de n'être pas à la hauteur de mes propres exigences. En fait il y avait des milliers de petites choses que je n'appréciais pas, mais je les ai intégrées avec tout le reste dans mes couches de camouflage. Aujourd'hui, je trie, c'est clair. Mais je supporte encore beaucoup, tellement même que je dois parfois me questionner : mais au fond, j'aime, ou je n'aime pas ? Même mes ex, je ne sais pas leur retirer cet « amour » léger d'une formule si peu adéquate. Je crois que je n'aime décidément pas cette formule.

paradoxle 04 juin 2024 à 00:50  •   115492

3 juin - Aujourd'hui je n'aime pas.

Aujourd'hui, je me suis pas mal aimé.
Le temps ne fait rien à l'affaire.
Je ne m'aime pas... parce que j'aurais pu en faire plus... facile. Procrastinateur à deux balles.
Mais j'ai bien aimé quand j'en ai fait, efficace, important, ça grandit. Ça redore un peu le blason.

Amnestyle 04 juin 2024 à 08:31  •   115499

[4 juin. Aujourd'hui une action soignée]

Hier, j'incriminais un train dont j'aurais voulu qu'il s'accuse du retard. Il a plaidé son innocence, malgré les preuves à charge. Un dé suivi d'une apostrophe, comme un taxi hélé au hasard pour une destination connue. Quand j'écris, cela ressemble à des raccourcis empruntés, mais j'aime flâner, m'imaginant héler un taxi sans hasard pour une course inconnue. Une fenêtre s'ouvre sur une adresse imprévue :

« Bonjour Monsieur, je ne sais pas où l'on va, mais j'ai l'action soignée de toutes les destinations où je ne me suis pas rendue. »

[Total des mots : 100]

Etoilele 04 juin 2024 à 09:59  •   115504

Aujourd'hui... une action soignée...

Parmi tout ce que j'entreprends de faire,
Aujourd'hui je m'improvise carrossière
A force de rester proche de la mer
La rouille grignotte ma maison de fer
Les actions qui sont vraiment nécessaires
C'est avec grand soin que je vais les faire

Bruinele 04 juin 2024 à 15:37  •   115510

Hier j'ai reçu une réponse des organisateurs du Colloque, « ils/elles me remercient et vont revenir vers moi dès que ce sera possible ». Cette réponse un peu floue, que je perçois comme positive, m'incite à reprendre un projet trop longtemps remisé. Il s'agit de trier les quelques deux ou trois cents textes écrits depuis une quinzaine d'années autour du RP et de ma quête de sens. Puis de leur donner une organisation labyrinthique, où le fil d'Ariane sera ma quête de « Vérité » et le Minotaure, ce manque viscéral que j'ai cru être celui de l'Autre, avant de comprendre qu'il était celui de l'« Avec-Moi ».
Voilà une action soignée que j'espère tenir plus longtemps qu'aujourd'hui.

Bruinele 05 juin 2024 à 23:09  •   115559

5 juin - Aujourd'hui un parfum.
Un parfumeur célèbre dans son milieu (nom pas retenu), expliquait l'autre jour sur FQ la différence entre parfum, nécessairement fabriqué par l'homme, et odeur, nécessairement naturelle. Or je suis ultra sensible aux odeurs et encore plus aux addictifs censés les rehausser pour réaliser un parfum. La présence sur moi d'un parfum m'envahit, s'incruste en moi, me dérange, parfois tellement que je dois me changer, me relaver. Et que dire s'il est porté par un.e autre ! Là c'est souvent impossible à supporter, tout comme certaines odeurs. L'odorat est un sens qui ne m'est pas du tout anodin, odeur ou parfum.

Amnestyle 05 juin 2024 à 23:56  •   115560

[5 juin. Aujourd'hui un parfum]

Parfum d'un jour, parfum de toujours. De la Madeleine en nos souvenirs résistants, en passant par le récit de Süskind à l'enfleurage glaçant, il nous poursuit, nous prenant par le bras, ici en flânant, et à travers ses rues étroites, où il se faufile en passant tandis qu'il nous quitte déjà, insaisissable, intriguant. Vétiver aux hivers du regard inconnu qui nous croise, patchouli des voyages en leurs terres inconnues d'argile et d'ardoise, l'Ylang-ylang, lui, ne fait jamais naufrage tant il se mêle gourmand, aux embruns de ses mers et de ses vents.

[Total des mots : 99]

Amnestyle 06 juin 2024 à 18:30  •   115568

[6 juin. Aujourd'hui un jeu]

J'ai le jeu enthousiaste, moins pour celui de société qui, d'avance, me lasse. Quand celui des échecs me rendrait un peu trop mate (les coups de soleil ont en commun avec les moustiques leurs attaques : les premiers se portent sur le bout de mon nez, qui pelant me gratte; les second, dans le creux de mon oreille et toujours la droite !); celui des dames, je le trouve définitivement trop smart (ma liberté suppose que je dispose d'espace mais non de sa marque).

Aujourd'hui donc, s'il me fallait choisir un jeu, ce serait celui d'Ori.

[Total des mots : 100]

Bruinele 06 juin 2024 à 23:18  •   115582

J'ai véritablement entamé aujourd'hui ce qui devrait devenir un essai/jeu/parcours sur la quête de Vérité personnelle. C'est un jeu que je pratique depuis tellement longtemps que je ne peux en discerner l'origine, sinon ma première tranche d'analyse, peut-être. Mais c'est le jeu de rôle qui a tout enclenché, donné forme nouvelle à cette quête, proposé une alternative, ce pas de côté indispensable. La vie est un jeu, je n'ai cessé de le dire, de l'écrire, de le démontrer, de le métaphoriser. Il me faut désormais en assumer l'idée essentielle. Face à cette longue traversée au coeur de moi-même, ma solitude me semble tout à coup bien pesante, même si je l'ai probablement « choisie ». J'imagine que cela fait aussi partie du jeu, que de questionner ce choix inconscient.

Amnestyle 07 juin 2024 à 13:51  •   115590

[7 juin. Aujourd'hui orgueil de]

"Alas that Love, whose view is muffled still,

Should without eyes see pathways to his will !

Where shall we dine ? - O me ! What fray was here ?

Yet tell me not, for I have herad it all :

Here's much to do with hate, but more with love :

Why, then, O brawling love, O loving hate,

O anything of nothing first create !

O heavy lignhtness, serious vanity,

Misshapen chaos of well-seeming forms,

Feather of lead, bright smoke, cold fire, sick health,

Still-waking sleep, that is not what it is !

This love feel I, that feel no love in this."


[Total des mots : 100, histoire de ne pas rire des quatre derniers mots de cette shakespearienne réplique]

Bruinele 07 juin 2024 à 16:09  •   115594

7 juin - Aujourd'hui orgueil de.
Longtemps ce qualificatif m'a été jeté à la tête. J'étais soi disant pétrie d'orgueil. Orgueil de ne pas savoir me plier aux demandes faites par ceux qui voulaient m'accueillir mais me demandaient pour ce faire de « rentrer dans le moule ». Ma vie est émaillée de ces moments, "preuves" de mon incapacité à simplement tirer profit de mes divers talents. Un scénario TV pour France 2, la création d'une start up intégrée avec une innovation réelle, un nième roman jeunesse, une adhésion dans une institution scientifique, un boulot super bien payé, une percée politique, etc. C'est encore raconté mais désormais c'est moins par orgueil que j'aurais pêché que par « folie » ou « bizarrerie ». Le TSA invisibilisé était donc perçu comme de l'orgueil. Il vaut mieux en rire qu'en pleurer.

Amnestyle 08 juin 2024 à 02:21  •   115613

[8 juin. Aujourd'hui je n'ai rien dit quand]

Je n'ai rien dit quand j'ai lu tôt les auteurs d'autrefois;

Je n'ai rien dit quand les étoiles me renversèrent comme une crème chocolat;

Je n'ai rien dit quand on me livrait des maux que je ne comprenais pas suffisamment tôt;

Je n'ai rien dit quand une décharge courait sur mes doigts;

Je n'ai rien dit quand j'expérimentais les « Ne fais pas ça ! »;

Je n'ai rien dit quand mon corps oubliait qu'il existait déjà;

Je n'ai rien dit quand j'ai entendu ma voix.
J'ai trouvé ça extra.

[Total des mots : 100]

Bruinele 08 juin 2024 à 18:30  •   115640

8 juin -Aujourd'hui je n'ai rien dit quand.
Je n'ai rien dit quand il m'a jeté à la figure que je n'existais plus pour lui, sur le jeu et dans la vie ; non plus quand il m'a reproché de ne pas l'avoir prévenu que je souhaitais m'éloigner de « notre » communauté ; et encore pas lorsqu'il a laissé entendre que j'étais comme les autres, finalement. Et aujourd'hui, ou plutôt hier soir, je n'ai à nouveau rien dit lorsqu'il m'a accueillie comme si de rien n'était, tout sourires, avec mon nouveau personnage au sein de «sa » communauté, qui était donc aussi la mienne il y a peu. Depuis l'été dernier, j'en ai bavé, c'est clair. Mais ce n'était ni de la lâcheté, ni de l'aveuglement, ni même probablement le TSA. C'est juste moi, foncièrement positive, parfois même sans doute jusqu'à la connerie.

Bruinele 09 juin 2024 à 21:52  •   115692

9 juin - Aujourd'hui une petite lumière.
Journée sous le tipi, dure, lourde, difficile. Beaucoup de douleur en exprimant un sentiment de solitude qui me pèse comme jamais, peut-être parce que je l'imagine définitif, sous forme de fatalisme. Pourtant à l'issue de cette journée lourde en émotions, quelque chose en moi s'est animé à l'annonce de la pratique demandée, nouvelle pour moi, malgré ma quatrième année. Il s'agit de raconter via what'sapp un épisode marquant de notre histoire, sous la forme écrite, orale ou vidéo. Or cela fait quelques temps que je tourne autour de l'idée d'un « storytelling » actualisé de mon parcours, sur Utub ou Insta, en vue d'une pratique d'accompagnement. J'ai ressenti l'envie de « quelque chose » qui refaisait surface, comme une petite lumière au bout du tunnel. A voir si elle tient la route.

Amnestyle 09 juin 2024 à 22:51  •   115697

[9 juin. Aujourd'hui une petite lumière]

En les Lumières (à ce qu'il parait) :

- du petit jour : une matinée écourtée par un déjeuner que j'ai manqué d'oublier.

- à son zénith : un déjeuner que j'aurais préféré ne pas oublier de manquer. Heureusement, il s'agissait du dernier, «un pot de départ » (en l'occurrence, le mien), à cette différence près que je n'ai pas parlé, hormis pour quitter la table, au milieu de ce que je me figure, désormais, n'être que des inconnus.

- crépusculaire : sales nouvelles en soirée.

Une petite lumière, vraiment ? Un été glaçant, surtout.

[Total des mots : 100]

Amnestyle 10 juin 2024 à 16:52  •   115736

10 juin. D'aujourd'hui, j'oublierai certainement demain que d'hier, je me souviendrai sans faute que demain, ou plutôt, le jour d'après (le film), je prendrai enfin mon train. Je tenterai donc un TER, s'il veut bien toujours de moi, assorti de deux bonnes heures supplémentaires, histoire de varier les paysages et les plaisirs de tout retard. Demain, j'oublierai incontestablement que des hiers, naîtront tous les meilleurs instants que j'attends de pied ferme et toujours l'esprit marin.

[Total des mots : 83]

Bruinele 10 juin 2024 à 22:42  •   115757

10 juin - D'aujourd'hui, j'oublierai certainement demain que.
Curieuse formulation. Je ne vois pas comment rebondir là dessus sinon imaginer le passage entre aujourd'hui et demain comme une sorte de pont, par dessus un précipice, façon Harrison Ford dans Indiana Jones. Le précipice serait alors clair raison de l'oubli de ce qui serait suffisamment anodin pour avoir été oublié avec certitude, mais suffisamment pertinent pour être noté ici, à l'avance. Quoi donc ? Peut-être l'ennui que j'éprouve sur le jeu, assise à discuter avec un inconnu, alors que je vaque en même temps à diverses occupations littéraires, comme ici. Même si je sens que cet ennui qui s'accumule de jour en jour commence à prendre une tournure épaisse qui virerait presque au aigre. Aurais je oublié demain cette aigreur ? Possible, mais de l'écrire lui donne consistance, donc....

Myette001le 11 juin 2024 à 08:11  •   115761

Aujourd'hui si je portais des lunettes roses

Oserai-je un jour porter des lunettes roses ? J'ai passé 61 ans à faire en sorte de passer inaperçue. Si aujourd'hui je portais des lunettes roses, ce serait ma petite révolution intérieure, ou plutôt une rébellion contre ces injonctions qui faisaient taire tout ce qui m'animait. Je crois que le rose me va bien. Aujourd'hui, comme hier, comme demain, ce qui me va bien restera caché, mes lunettes roses seront portées mais invisibles.

Bruinele 11 juin 2024 à 21:35  •   115776

11 juin - Aujourd'hui si je portais des lunettes roses j'écrirais.
La couleur rose est celle des petites filles qui rêvent de princesses, de licornes et de merveilles à venir. Encore aujourd'hui. Sans doute parce que la société de consommation ( le système patriarcal) les y pousse. Pourquoi inciter les petites filles, futures femmes, à rêver de jours meilleurs, au milieu de merveilleuses chimères ? Pour que le système perdure. Et je mesure aujourd'hui combien j'ai pu souffrir à tenter de m'en défaire. Depuis quinze ans je peine à me déciller les yeux, pour continuer de voir la vie en rose, mais sans tout ce fatras de conneries. J'en ai bavé, et j'en bave encore, mais elles sont toujours sur mon nez. La vie est rose si on le décide, et pas besoin de prendre la panoplie complète, même en promo.

Amnestyle 12 juin 2024 à 14:04  •   115786

[12 juin. Aujourd'hui une confidence]

Rien à signaler. Excepté peut-être ce que j'ai commencé à écrire, hier, avant de tout stopper puisque j'en avais une d'éminemment plus fondamentale à livrer :

« Si je portais des lunettes roses, je ne verrais plus rien. La vie deviendrait bien trop monochromoplastique. Je leur préfère les nuances et les tons qui de leur lumière ont de fantastique dans leurs yeux d'ombre, juste pour y voir mieux. »

Très accessoirement, ces quelques mots m'ont motivée à visionner le film Barbie, ne serait-ce que pour vérifier si chacune en porterait dans un monde si normofantastiquement plastiqué.

[Total des mots : 100]

Bruinele 12 juin 2024 à 23:43  •   115798

12 juin - Aujourd'hui une confidence.
J'aimerais pouvoir faire une confidence, aujourd'hui ou même demain. Mais pour cela il me faudrait un confident. Car même si je ne suis pas en veine de confidences féminines, grâce aux temps de parole sous le tipi, seul un homme me donnerait envie de m'épancher autrement et encore plus intimement. Et cet homme, s'il existe, m'est encore inconnu.

Bruinele 13 juin 2024 à 16:52  •   115814

13 juin - Aujourd'hui cheveux.
J'aurais pu raconter que j'avais mal aux cheveux si j'avais bu hier soir au concert traditionnel polonais/ukrainien (incroyables voix, musique envoûtante) au bistro du coin. Mais je n'ai bu qu'une bière, mes cheveux ne peuvent donc faire l'objet d'aucune métaphore. Sinon ils me plaisent bien ces cheveux qui, avec le temps, sont devenus fous et bouclés, roux parce que je les colore (avec de la teinture végétale) et fuck tous ceux qui trouvent que ce n'est pas naturel et que cela signifierait que je n'assume pas mon âge. Encore un diktat du politiquement correct, à dépasser en évitant de couper les cheveux en quatre.

Myettele 13 juin 2024 à 17:24  •   115815

Cheveux.... ?
🤔 🙄 😒 🥴
J'ai pas trop envie d'en parler. Ça me fiche le bourdon. Je les perds depuis un an. Je me demande si la chauvitude m'irait ? Non, décidément, pas d'en parler.

Amnestyle 13 juin 2024 à 18:40  •   115820

[13 juin. Aujourd'hui cheveux]

Je souhaitais faire un jeu de mots autour de la formule « cheveux et j'exige d'exquises excuses » mais je n'avais que le début. Raté.

Un réveil mal réveillé, cela donne ça : des cheveux en chiffon (pas en chignon, n'étant pas cernée) grossièrement noués, n'ayant pour toute attache qu'un crayon taillé. En cette journée de cours, c'était plutôt de saison. Et comme celle-ci, dans une semaine, ouvre une fenêtre sur son été, je ne pourrais y couper court pour, entière, m'y voir plonger; carrée, dans tous les champs qu'il voudra bien laisser.

[Total des mots : 100]

Amnestyle 14 juin 2024 à 10:37  •   115846

14 juin. Aujourd'hui envie d'être à l'heure, loin de mes cours, en cet ailleurs où nos pensées courent. Même le temps semble s'être couché, dans les frênes qui s'ébrouent et semblent vouloir se réchauffer. Un samare se pose non loin d'où j'écris. Je le prends dans ma main et je te souris. Tu seras ce marque-page parcourant tous nos livres et si tu me joues des tours en avançant mes lectures, sache que je les prendrai de cours. Pour faire rire nos aventures en toutes les fins des incipits que l'on ose.

[Total des mots : 100]

Bruinele 14 juin 2024 à 23:54  •   115869

14 juin - Aujourd'hui envie d'être à.
D'être ailleurs ? Pas vraiment. J'ai choisi de ne pas aller à ce concert au bistro, donc l'envie a été évacuée.
D'être à faire autre chose ? Non plus. Je suis sur le jeu, il ne se passe pas grand chose mais je me réintègre doucement dans la communauté. Là aussi, je l'ai décidé, donc nulle envie d'être occupée autrement.
D'être à.... encore une fois, voilà une consigne qui ne m'aura guère inspirée.

Myettele 15 juin 2024 à 07:14  •   115877

Aujourd'hui comme ça et pas autrement

Aujourd'hui comme hier, je suis comme ça et pas autrement. Ainsi est-il. Je ne peux pas changer mon hier. Il est un peu juste en temps au jour de hui pour pouvoir changer mon comme ça en un autrement qui serait mieux pour moi. Demain peut-être, qui sait, cela ne sera plus comme ça et un autrement pourrait advenir. Peut-être mieux, peut-être pas.
Autrement, cela pourrait tout simplement accepter et non me désoler d'être comme ça et pas autrement.

Bruinele 15 juin 2024 à 19:47  •   115893

Voilà une formule qui m'exaspérait, fut un temps. Le genre de phrase sortie rageusement pour évacuer toute tentative de changement. Mais aussi le genre de phrase que je me renvoyais à moi-même dans le silence terrifiant d'une incompréhension généralisée de mon environnement. « Ecoute, c'est comme ça, et pas autrement ! ». Autrement dit «Pas le choix, tu vas devoir faire avec ! ». Sans cette injonction, je n'aurais rien accompli de personnel, ou si peu. Vrai ? Faux ? Aucune idée, c'était ma croyance et ce qui me servait de support pour affronter ce que tout le monde semblait trouver simple et normal. Aujourd'hui je dirais qu'il y a toujours un « autrement » quelque part, et il nous appartient de le chercher.

Bruinele 17 juin 2024 à 01:00  •   115939

16 juin - Aujourd'hui faim de.
Retard d'une heure, faim de rien, donc.

Amnestyle 17 juin 2024 à 02:02  •   115940

17 juin. Aujourd'hui est une petite annonce pour tous les motards, en état d'ébriété, qui s'imaginant seuls sur le périphérique, viennent écraser leur bolide, quelques mètres plus loin, sous un tunnel. Le plus difficile, au delà de la conduite suicidaire, reste incontestablement pour leur passagèr-e qui, en urgence absolue, n'a que peu de chance de s'en sortir, à plus forte raison lorsque l'on n'est pas pourvu d'un équipement adapté. Je profite de cette annonce pour sensibiliser aux passations et obtentions de brevets de secourisme à défaut de celui de tourisme, mention voyeurisme.

[Total des mots : 100]

Bruinele 18 juin 2024 à 00:01  •   115967

17 juin - Aujourd'hui est une petite annonce.
Me revient une pensée fugace, hier, dans ma cuisine. NDLC : note de la claviste. Comme sorti de nulle part, cet acronyme m'a ramenée vers les petits annonces de Libé. « Toi que j'ai croise dans le métro, vers 18h30, ligne C... etc ». La claviste se permettait des remarques impertinentes mais tendres. Cela me faisait rêver, alors que j'étais en couple. Je ne sais pas pourquoi j'y repensais hier... sans doute parce que je rêvassais à une possible rencontre rendue désormais impossible, du fait de mon isolement rural, qui me pèse un peu trop, ces jours-ci. Même si je ne fais rien pour en sortir.

Amnestyle 18 juin 2024 à 09:18  •   115974

[18 juin. Aujourd'hui réflexe]

Dans tous les réflexes qui m'ont été donnés à voir, au delà de l'implexe de conduites à prévoir, le réflexe est pareil à un arc échappant à la raison ou à la volonté où vient se perdre son nom. Quitte ou double dans le choix qu'il fera, le réflexe n'est réflexif qu'en la relation binaire qu'il entretiendra. Écervelé dans sa course, un choix est toujours fait, pour peu qu'en troussant ses nerfs, on ne le retrousse de ses effets. Veilleur éveillé en nos instants somnambules, il demeure le gardien de nos nuits noctambules.

[Total des mots : 100]

Myettele 18 juin 2024 à 15:14  •   115983

Ce matin, après ce coup de fil, j'ai failli tomber, m'enliser une nouvelle fois. Mais ce coup ci le réflexe de me redresser d'un tour de rein psychique a fonctionné. C'est à force d'entraînement que le corps et l'esprit (?) apprennent à se ressaisir grâce aux réflexes inscrits dans nos mémoires. Inscrire des réflexes salvateurs dans son corps, dans son âme, et hop ! rebondir !

Bruinele 18 juin 2024 à 22:10  •   115993

18 juin - Aujourd'hui réflexe.
Réflexe du jour avant d'aller me coucher - tôt car levée très tôt demain - voir si la consigne du jour me parle. Chose faite.

Amnestyle 19 juin 2024 à 19:20  •   116031

[19 juin. Aujourd'hui qui, quoi, quand, où, comment et pourquoi ?]

Fiche signalétique :

Qui : un restaurateur italien

Quoi : un restaurant italien

Quand : hier soir, vers 23h

: Paris

Comment :

- plat principal : piccata Marsala

- accompagnement : penne et parmesan râpé

- dessert : tiramisu maison

Mentions particulières :

- restaurateur : affable (italien) et observateur (a noté que la cliente n'était pas une habituée)

- bon rapport qualité-prix, bonne situation géographique, ambiance cosy

- non accepté par la cliente : pizza en forme de coeur et mousse au chocolat offertes

- accepté par la cliente : Limoncello en digestif (plus traditionnel)

Pourquoi : faim de la cliente au maximum sur une échelle de Richter (absence de participation au thème proposé le 16 juin)

[Total des mots : 100]

Bruinele 20 juin 2024 à 00:23  •   116043

19 juin - Aujourd'hui qui, quoi, quand, où, comment et pourquoi ?
Moi, texte, en retard, ici, dans mon lit, parce que j'ai zappé avant !

Myette000le 20 juin 2024 à 09:05  •   116048

(Aujourd'hui : la fin de...)
Il y a chaque jour tellement de "fin de" que je ne sais pas laquelle poser ici. La fin du printemps, la plus simple et évidente à mettre en lumière pour ce premier jour d'été. Les nuages chargés de poussières de désert pèsent. Il a un peu plu. 1 ou 2 mm.

Fropople 20 juin 2024 à 09:10  •   116049

Aujourd'hui la fin de ma mission chez GEHC, enfin c'est demain mais le pot avec les collègues est aujourd'hui. Une page qui se tourne, je m'y suis plus, il y régnait une bonne atmosphère, sans pression (chose importante vu que j'ai tendance à me mettre la pression tout seul). Traversé par une tristesse et une part d'anxiété car je sais ce que je perd mais je ne sais pas encore ce que je vais gagner.

Amnestyle 20 juin 2024 à 23:41  •   116081

20 juin. Aujourd'hui la fin aux prises de conclusions qui n'en comportent aucune. Un sujet qui ouvre toutes ses perspectives non encore advenues et défont par ses fenêtres ce que les météos réfléchissent au bitume; fil d'un temps que l'asphalte dessine en la fresque, cette peinture, partageant avec le vivant chaque regard qui se posant sur elle cherche à en deviser la vertu; la fin d'un livre dont la trame suspend encore le temps des cycles, dévolu. La musicalité de nos silences aux soupirs qui, loin de leur maison, retrouvent la mémoire d'un cri, éperdus.

[Total des mots : 100]

Bruinele 21 juin 2024 à 00:05  •   116084

20 juin - Aujourd'hui la fin de.
Comme tout passage, la fin d'un moment correspond à la naissance d'un autre. Or j'aime à croire que le frémissement intérieur des jours derniers marque la fin d'une période de doute qui m'enlisait et peut-être la fin de la souffrance que j'en éprouvais.

Myette000le 21 juin 2024 à 12:24  •   116096

(Aujourd'hui : feu de)

Je suis à nouveau dans une période où mon cerveau aurait tendance à faire feu de tout bois. Ça ne m'était plus arrivé depuis très longtemps. La dernière fois ça m'a conduite aux enfers. C'était il y a 14 ans. Il fait chaud aux enfers, ce n'est pas confortable. J'ai pas aimé. J'en suis revenue
C'était l'année de la grande désillusion puis le début de la grande reconstruction.
Quel chantier ! Par prudence, je n'ai pas remis de cheminée dans la bâtisse. Je ne vais pas faire feu de tout bois mais le garder pour consolider l'édifice et peut-être monter un nouvel étage...

Bruinele 21 juin 2024 à 15:41  •   116104

Faire feu de tout bois, voilà l'expression qui me vient en tête tandis que je cours dans tous les sens, chez moi, plutôt que de me mettre en route pour aller aider ailleurs. Jolie expression pour tenter d'exprimer, à l'inverse, l'agitation d'évitement qui m'habite.

Amnestyle 21 juin 2024 à 21:47  •   116116

[21 juin. Aujourd'hui feu de]

Au feu qui crépite, souvenir d'un mirage, en les ondes de nos nuits qui firent de moi leur otage; feu de Bengale du soleil qui se couvre, nos étés indiens où l'on jouait à faire les sioux; feu des forêts exhalant leurs essences de sève et dont il ne reste rien, Rien qu'un sol lunaire noirci par la braise d'un ciel sans lendemain. Au feu qui jamais ne s'éteint, fougue que ne conjurent les passions, de nos conjugaisons déclinées en leurs déclinaisons conjuguées, turbulentes et insensées. Feue la Raison qui, consumée, ajoure.
Et a succombé.

[Total des mots : 100]

Amnestyle 22 juin 2024 à 13:28  •   116123

22 juin. Aujourd'hui rien n'aurait changé si le regard auquel s'adosse ma philosophie avait été différent, considérant tous les possibles comme existants, mais ne se réalisant que suivant le cours d'autant de référentiels fixant les bordures de leurs champs. Certes, on peut y voir une forme de binarité ou la marque d'un fatalisme. La bonne nouvelle est qu'il n'en est rien. La meilleure, sans doute, est, à mes yeux, d'éprouver la liberté vertigineuse qu'offre la tessiture des probabilités qui, discrètes, se donnent à voir pour y plonger, sans devoir rester en apnée.

[Total des mots : 100]

Bruinele 22 juin 2024 à 23:09  •   116146

22 juin - Aujourd'hui rien n'aurait changé si.
Encore une consigne où je me creuse la tête pour trouver quelque chose, et encore une fois, « ça » bloque. D'où vient ce blocage ? Est-ce parce que j'ai mal au crâne ? Possible. A cause du rosé bu en faible quantité pendant que je servais bénévolement des repas à la fête de la musique ? Pourtant à écrire ce petit texte auto-réflexif, il me semble que rien n'aurait probablement changé si je n'avais bu qu'un seul verre. Car j'ai par trois fois été remise en questions, à propos de mon comportement amical et « amoureux ». Ce qui m'a probablement bien plus impactée que le rosé.
Trois heures après, le mal de crâne a disparu. Est ce que rien n'aurait changé si je n'avais pas laborieusement écrit ce petit texte ? Bonne question.

Myette000le 23 juin 2024 à 07:52  •   116152

(Aujourd'hui : ce qui s'accroche)
Les pégous. Premier mot qui me vient mais est-il français ?
À l'aube, je fais toujours un petit tour de mon tout petit jardin. En ce moment une mésange charbonnière en occuppe tout l'espace aérien pour nourrir ses oisillons. Aussi, je n'y reste jamais longtemps pour ne pas déranger la pouponnière en effervescence. J'enlève deux ou 3 fleurs sèches et parfois des graines s'en envolent et s'accrochent à mes vêtements. Je m'en défais avant de rentrer. Désherber en juin, c'est un peu semer pour l'an prochain .

Bruinele 24 juin 2024 à 00:07  •   116178

23 juin - Aujourd'hui ce qui s'accroche.
De légers relents de fumée de bois, ceux du barbecue du midi, s'accrochent encore à mes cheveux, alors que je ne m'en suis pas approchée. J'en apprécie l'odeur et pourtant là elle me dérange, d'être ainsi posée sur moi, sans que je puisse m'en débarrasser. Cette hyper-capacité sensorielle a longtemps été problématique, je me sentais parfois « violée » par les odeurs. Puis je m'en suis accommodée, sans trop savoir comment. Mais depuis quelques temps, elle a repris de l'ampleur, et cela m'interroge. Comme une barrière supplémentaire à une éventuelle rencontre. Etrange et stupide idée. Un lien avec le terme « s'accroche » ? A nouveau une bonne question.

Amnestyle 24 juin 2024 à 00:11  •   116179

[23 juin. Aujourd'hui ce qui s'accroche]

Je décroche, un à un, mes tableaux pour leur voyage, les emmitouflant bien au chaud pour qu'ils ne prennent pas froid. Il paraît que là-bas *, tout est neuf et sauvage, avec plus d'orages et de nuages. J'en accroche un nouveau, tu vois, dans notre galerie où je perds pied et me noie, belle comme tu n'imaginerais pas, quand le bonheur me touche, si près de toi. Hier encore, même mes rêves étaient étroits. Notre sottie s'accroche, elle, sans grillage. Elle rend le monde toujours moins rond et plus insage.
Et elle tourne. Comme toi.

[Total des mots : 100]

* Ce soir, c'est Goldman qui s'est rappelé à moi

paradoxle 24 juin 2024 à 01:15  •   116182

Ce qui s'accroche, c'est les gens.
Je viens de passer un très bon moment avec @gilde, @Aurel, @Severine3, @Lillusion. Il me semble que nous nous accrochons à l'humanité, à la simplicité des relations, à l'amitié naissante et constructive, qui se forge à force de rencontres sans jugement, sans à priori, sans attente.
Et c'est beau.

Myette000le 24 juin 2024 à 07:45  •   116190

(Aujourd'hui : Ceux qui s'accrochent)
Il y a ceux qui s'accrochent à la vie et ceux qui aimeraient pouvoir en décrocher. Comme on décroche les tableaux d'une exposition ou d'une décoration.
À 90 ans, elle fait encore son jardin.
À 97 ans, elle tient sa démence à bout de bras.

Zompole 24 juin 2024 à 12:09  •   116195

Particulière saint Jean!
Le froid et la pluie s'accroche.
C'est la fête du feu.
Que veulent me dire cette petite fièvre et toutes ces douleurs.
Je peine à assurer le service minimum.
Garder les chèvres , les traires, cailler égouter saler le fromage.
Juste à la marge du dérisoire.
En dessous du culte comptable.
Loin du vénal.
Là où la médecine est clandestine.
L'esprit libre des mères des grands mères me manque.
Je cueille au hazard de mes intuitions.
Plantain, mauves, achillé, milleperthuis.
Le sac à vivre n'est pas très fournis.
Dans trois heures en rentrant, je recommencerais à boire de l'artémise annuelle avec de la reine des prés et des orties.
Quel domage que la sécurité sociale serve à syphoner l'argent public pour des intérêts privés.
La confiance en patie!
La psychose complotiste s'étend.
Au lieu d'aller voir un autre médecin que la mienne qui est en cure, j'ai acheter de la vitamine D, C et du zing en gélule.
J'ai oublé de prendre du sel d'epson.
Il me reste le chlorure de magnésium mais je voulai essayer le sulfate.
C'est important le souffre.
Je mangerai plus de choux en attendant...

Bruinele 24 juin 2024 à 18:53  •   116209

Je suis partagée, entre ceux qui, je crois, s'accrochent à une « moi » idéalisée - ce dont j'ai très peur, et que j'alimente pourtant peut-être- , et ceux qui s'accrochent au passé, un groupe dont je ferais possiblement partie. Mais j'ai le sentiment que les deux sont liés. Je devrais essayer d'être parmi ceux qui s'accrochent à l'instant présent, mais il se trouve qu'aujourd'hui, pour diverses raisons, ce n'est pas si simple.

Bruinele 25 juin 2024 à 19:26  •   116254

25 juin - Aujourd'hui présentation de.
La consigne du mois, pour cette sixième gardienne, est de faire une petite présentation de soi, au travers d'un écrit, d'un oral ou d'une vidéo à déposer sur le groupe Watzap. Il y a un an, j'ai réalisé une présentation de ce que pourrait être un podcast sur l'autisme féminin. Un documentaire pour lequel j'espérais une aide, qui ne m'a pas été accordée. J'avais oublié ces 10 minutes mises en forme de façon ludique. Encore un projet avorté, mais cela m'avait permis d'expérimenter un nouveau média et cela m'avait amusée. Combien y en a-t'il eus, au final, de ces projets culturels, économiques, artistiques ? Plusieurs dizaines, tous différents, mais au fond tous personnels, comme une présentation du Moi du moment.

Myette000le 26 juin 2024 à 10:04  •   116283

Spoiler (cliquer pour lire)

25 juin : [présentation de...]

Je me présente, je ne m'appelle pas Henri...

Voilà ce que je retrouve de hier, laissé à l'abandon au fin fond du forum. ?
Henri, je vais appeler Henri, toutes les consignes qui décapitent mon imagination.


26/06 : nombres concrets....
Ah... Henri n'est pas loin...
Ça existe les nombres concrets ?
1,2,3 nous irons zo bois
4,5,6 cueillir des cerises
7,8,9 dans mon panier neuf...

Hihi, je viens de tricher, et j'ai appris ce qu'était les nombres concrets... appris ou resouvenir. Est-il possible que j'aie oublié, tout simplement oublié... ? Mon bac C a 44 ans d'âge, il est périmé... à mon que ce ne soit moi...

10, 11, 12 elles seront toute rouges...

Etoilele 26 juin 2024 à 22:02  •   116311

Ça commence à dater 😄
Rassures moi @Bruine, tu ne dis pas ça parce que tu me trouves "décapitante", si ?

Bruinele 26 juin 2024 à 23:46  •   116316

(Désolée @Etoile, mais je n'ai absolument pas compris ta remarque, s'adressait-elle bien à moi ? ^^' )


26 juin - Aujourd'hui des nombres concrets.
Un jour intense avec deux jeunes enfants survoltés malgré la chaleur. Il m'a fallu encore trois heures de courses, transports et autres avant de pouvoir me poser chez moi pour quatre heures de vide mental devant une série, puis du RP. Comment faisais je avec mes cinq enfants -, plus leur père, ce qui en faisait six ?!? Notre vie n'était pas un jeu des sept familles, mais le grand huit permanent avec des hauts et des bas, que j'imaginais à l'époque organisée par périodes de neuf mois. J'étais déjà dans l'idée de renaître en permanence, cela ne s'est jamais arrêté. Il est probable que cela m'habite encore pour les dix, onze, douze, treize... etc, etc, etc.. années à venir.

Etoilele 27 juin 2024 à 10:57  •   116326

Vu ta réaction @Bruine, je crois qu'il y a quiproquo 😄. Explications en MP

Amnestyle 27 juin 2024 à 13:44  •   116334

27 juin. Aujourd'hui me manque peut-être. Étrange que le manque que celui qu'on qualifierait d'incertain. Regardant tout autour de moi, si un outil me manque - en ce sens qu'il me fait défaut sans en constituer nécessairement un - , je m'en rappelle pour la fois prochaine. Par exemple, pour battre des oeufs, le Cookeo serait certes tentant mais fait-ll vraiment gagner du temps quand sa publicité s'échine à nous faire croire qu'on en manque ? La consommation peut-être, électrique ou ne le sera pas. Et combien de minutes gagnées pour notre temps à abattre !

[Total des mots : 100]

Bruinele 28 juin 2024 à 00:01  •   116359

27 juin - Aujourd'hui me manque peut-être.
Chaque jour qui passe, je me demande ce qui peut-être me manque et qui expliquerait le vague à l'âme. Ce n'est pas un objet (sinon peut-être une cartouche de Cyan arrivée à terme, qui bloque en partie mon imprimante), pas non plus une personne (sinon peut-être un compagnon de route, même si je ne sais plus très bien quelle route je dois prendre, ce qui remet en question la présence de cet hypothétique compagnon), pas encore une idée (sinon celle qui me fera de nouveau vibrer et me donnerait en-vie avec force), mais peut-être bien une sensation, celle d'être enfin à ma place. Un manque existentiel qui n'a sans doute pas de réponse adéquate.

Zompole 28 juin 2024 à 11:13  •   116368

Tout le monde ne porte pas de lunettes!
C'est sans doute pour ça que personnes n'entend bien ce qu'il ne veux pas sentir...
Je ne manque jamais de rien dans nos ordures si c'n'est peut être de savoir être.
Comment ranger tout ça.
Il faudrait pour savoir l'enfer, se demander c' qu'on f'rai si tout allait bien.
C'est p't'être par sa diction que l'enfer sue.
L'vocabulaire d'la direction m'a dit d'pas dire, ni de sortir de sa diction.
Tant pis!
J'ignore l'injonction et par l'action, reste la source d' mes directions.
Je n'irai nul part...

Bruinele 29 juin 2024 à 00:24  •   116387

28 juin - Aujourd'hui tout le monde ne porte pas de lunettes.
Il est tard, j'ai tourné autour de cette consigne sans rien y voir de lumineux. Peut-être parce que, justement, je porte des lunettes depuis tellement longtemps que cette assertion n'a aucun sens pour moi. Ou parce que je n'arrive pas à dépasser le sous entendu qui affleure et qui ne me parle vraiment pas.

Myette000le 29 juin 2024 à 07:10  •   116390

Aujourd'hui tout le monde ne dit pas merci

Il est vrai que tout le monde ne dit pas merci, ni même bonjour.
Il ne faudrait attendre ni merci, ni bonjour et être heureux quand certains vous l'offrent. Recevoir un merci là où il n'est plus attendu, là où il sort d'ailleurs que de l'éducation polie, c'est comme une fleur qui chatouille l'hiver.

Zompole 29 juin 2024 à 14:15  •   116410

D'autre sans le dire son juste conscient d'être à la merci du regard d'autrui.
Être humain n'est il pas dans la conscience d'être d'yeux?
Avec où sans lunettes, qui ne sais dire merci, apprendra tôt où tard que tout lui fut donné et puis un jour reprit.

Bruinele 29 juin 2024 à 17:33  •   116419

Depuis toute petite je me méfie de ceux qui donnent en attente de retour. Ceux-là remercient sur le bout des lèvres, histoire de solliciter une attention, d'obtenir un peu plus, d'alimenter un semblant d'échange véritable. C'est un merci empoisonné, autant l'éviter. .
D'autres croient que tout leur est dû, jamais satisfait.e.s, il leur en faut toujours plus. Ceux là ne remercient pas, mais je les ignore. Par observation, j'ai assez vite compris que l'on donnait pour soi-même, avant tout.
Donner sans attendre de merci est une des clés du bonheur. Offrir ses remerciements à tous ceux qui illuminent le chemin par leur présence, en est une autre. Il faudrait peut-être l'expliquer à tous ceux qui ne savent pas dire merci à la Vie.

Myette000le 30 juin 2024 à 07:33  •   116435

(Aujourd'hui : tout nouveau)

À mon âge, il est de plus en plus difficile de croire que "tout-nouveau" puisse exister tant tout a un goût de déjà vu-déjà vécu.

Bruinele 01 juillet 2024 à 11:22  •   116466

1er juillet. Aujourd'hui clés
Hier je n'étais pas en accord avec les mots sur l'âge, sans trouver comment le dire. Occupée, j'ai oublié le jeu, mais aujourd'hui j'ai trouvé : Quelle que soit la vie que l'on a menée, suivre l'enseignement des Treize Mères de clan, nous offre les clés d'une aventure à nulle autre pareille, une année de renaissance où tout est nouveau.

Myette000le 01 juillet 2024 à 14:24  •   116485

Clé...

La clé des champs, c'est elle qui m'ouvre à la vie qu'il me reste.

Myette000le 02 juillet 2024 à 07:51  •   116507

Aujourd'hui elle ressemblait

À rien, comme tous les matins, elle ressemble à rien. C'est pour ça qu'elle pouvait continuer à être elle-même.

Bruinele 02 juillet 2024 à 19:10  •   116530

2 juillet. Aujourd'hui elle ressemblait à
A quoi ressemblait ma vie, avant que le diagnostic change foncièrement ma perception de ce que je suis. A quoi ressemblait le personnage principal de cette vie là ? Au souvenir que j'en ai ? Non, car c'est avec mes yeux d'aujourd'hui que je regarde ce passé. On ne peut pas savoir à qui ou à quoi, « elle » ressemblait. Juste des images, des métaphores, des signes, des symboles, qui faisaient sens à cette époque, et ne peuvent plus avoir le même.

Bruinele 04 juillet 2024 à 00:29  •   116599

3 juillet. Aujourd'hui est un plan
Avoir un plan c'est se projeter, imaginer. Avoir un plan c'est commencer à agir, avancer. Avoir un plan c'est rêver, exister et possiblement renaître.

Bruinele 04 juillet 2024 à 18:59  •   116637

4 juillet. Aujourd'hui permission accordée
De moi à moi-même, permission accordée de baver sur un échange caché. Que l'on se serve de ce site pour faire du prosélytisme religieux me débecte, surtout avec cette violence. C'est, à mon sens, totalement inapproprié, surtout ici, et preuve que celui qui s'énerve parce que je refuse d'échanger sur la soi disant pertinence d'un écrit religieux, n'y a pas sa place.

Bruinele 05 juillet 2024 à 18:23  •   116692

5 juillet. Aujourd'hui moment où la nuit tombe
La nuit qui tombe c'est lorsque je m'abandonne à l'opacité de mon intérieur, à mon inconscient, à ce qui se joue en moi sans que ma raison ne puisse rien y faire, sinon tenter de le décrypter en après coup. Or je constate que c'est un sentiment agréable. Je n'y avais jamais songé, mais si je m'abandonne sans crainte à cette nuit qui tombe, c'est bien parce que j'ai foncièrement confiance en moi.

Myette000le 05 juillet 2024 à 18:40  •   116694

En juillet, la nuit qui tombe, c'est le silence qui tombe à l'arrêt brutal des bavardages acouphéniques des cigales et la promesse du retour d'une douce fraîcheur.
Bonne nuit !

Bruinele 06 juillet 2024 à 20:06  •   116748

6 juillet. Aujourd'hui c'est bien une vache
Voilà bien le genre de consigne qui me laisse froide et sans voix. Je pourrais délirer sur le nom commun et y mêler mon roman familial, mais ce serait trop me dévoiler ici. C'est donc une consigne en forme de vache(qui)rie.

Bruinele 07 juillet 2024 à 23:08  •   116801

7 juillet. Aujourd'hui matière vive
La matière vive ce soir, pour moi, c'est la force de sursaut d'une communauté, dont je me sens solidaire, alors que je croyais être dans un détachement qui tout à coup se révèle relatif. Et c'est tant mieux.

Bruinele 08 juillet 2024 à 17:23  •   116821

8 juillet. Aujourd'hui mémoire morte
La mémoire ne meurt jamais, il n'y a donc pas de mémoire morte, juste des pans de vie mémorisés et oubliés dans un coffre blindé qui reste pourtant ouvert. Et il suffit d'un rien pour que tout ressorte et devienne mémoire Vive.

Bruinele 10 juillet 2024 à 00:28  •   116858

9 juillet. Aujourd'hui une liste
Une liste de lectures, une nouvelle, sur le Solarpunk que je découvre en fouillant sur un terme lu dans Thiellement, l'Imaginal, que je ne connaissais pas non plus et qui me parle bigrement. Chaque jour m'apporte une nouvelle liste de choses à découvrir, et cela m'enthousiasme !

Bruinele 11 juillet 2024 à 00:00  •   116883

10 juillet. Aujourd'hui quelque chose que je ne comprendrais jamais
Il y a tellement de choses que je ne comprendrais jamais... mais est ce si grave ?

paradoxle 11 juillet 2024 à 00:10  •   116884

10 juillet. Aujourd'hui, quelque chose que je ne comprendrais jamais.

Moi !

Bruinele 11 juillet 2024 à 23:25  •   116899

11 juillet. Aujourd'hui prouve que j'ai aussi les pieds sur terre
Etre en réflexion auto-analytique depuis plus de 7 ans, de façon assidue sur divers journaux extimes, prouve, je crois, que j'ai aussi les pieds sur terre. Mais, au fond, cela m'est bien égal, en tout cas aujourd'hui.

Bruinele 12 juillet 2024 à 19:00  •   116917

12 juillet. Aujourd'hui prouve que le sol remue
Encore une consigne à la noix, sauf à la prendre comme métaphore. Si je remplace le mot "sol" par l'idée de sol intérieur, je peux alors ramener la consigne à l'étude de mon être intime, puisque c'est ce qui me préoccupe principalement. Et là, je peux énoncer que mon état de sérénité grandissant prouve, indubitablement, que « ça », autrement dit "le sol", remue, en moi.

Myette000le 13 juillet 2024 à 13:43  •   116936

Aujourd'hui prouve que le sol présente quelques failles :

Va donc te promener dans les diaclases du Grand Causse, tu y seras au frais et tu auras ta preuve. Et les fleurines, hein ? Faudrait pas non plus oublier de parler des fleurines...

Bruinele 13 juillet 2024 à 22:34  •   116945

Si je continue à filer la métaphore (en même temps, que faire d'autre ?!?), mon sol intérieur a toujours présenté quelque failles, régulières et en même temps changeantes, qui, si j'en crois P. Thiellement (et j'adhère totalement à ses idées), constituent la dynamique essentielle de ma vie, cette enquête infinie sur le sens même de mon existence. Ce qui prouve, s'il en était besoin, que je suis bien vivante.

Bruinele 14 juillet 2024 à 23:50  •   116979

14 juillet. Aujourd'hui un défilé de
J'ai beau réfléchir, essayer de suivre la consigne, mais à part des bêtises, je ne vois pas.
C'est peut-être ça l'idée, au final, pour un 14 juillet seln Oulipo. Imaginer un défilé surréaliste, en lieu et place d'un défilé militaire ?

Bruinele 15 juillet 2024 à 23:58  •