Philosophie et spiritualité

De l'importance de philosopher ?

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De l'importance de philosopher ?
Abderianle 03 janvier 2019 à 07:40

Tiens, je lance un sujet dont les suffrages risquent d'être modérés, mais en considérant le temps long, peut-être serez-vous nombreux (c'est-à-dire... un ?!) à oser relever cette question, qui, si elle est académique dans sa forme, n'en est pas moins ouverte sur ses possibilités :


Peut-on se passer de philosopher ?


(P.S. : c'est même une manière déguisée de publier une question vaste et humaine du type "Oh, mais quels sont vos principaux questionnements ?". Encore que, dans les règles de l'art, ce thème-là, trop divergent, devrait être ouvert à part).

LibertEchEriele 14 janvier 2019 à 20:26  •   812

Ou, qu'est-ce qui n'est pas questionnement? Les moments, instants me semble plus approprié, de confiance, de lâcher prise (même si je n'aime pas ce terme). Autrement dit, l'amour peut-être? Mais je ne rejette pas l'idée de n'être qu'une vieille midinette. Ou une "jeune" mère en désir de vivre, ce qui doit revenir à peu près au même. Sinon, à part la mort, de l'idée qu'on se faisait de soi, d'une amourette, ou d'une amitié factice, d'un projet de vie eeeeeuhhh, du goût, de nos bonnes vieilles valeurs, de tous nos espoirs, de Venise et du reste de la Terre, de nos maîtres à penser, de l'intelligence, et enfin des nôtres et de la nôtre, ??? Qu'est-ce qui pourrait bien nous questionner?

Didier54le 14 janvier 2019 à 21:05  •   814

Je passe ma vie et mon temps à philosopher dans ma tête! Surtout dans le domaine de la philosophie de la nature! Ce qui est rigolo avec la philosophie c'est les paradoxes et les doutes qu'elle émet. Par exemple celui du libre arbitre. En philosophant , malgré tous les doutes, j'arrive à la conclusion personnelle que le libre arbitre n'existe pas, enfin de manière consciente. Et pourtant pour arriver à ce résultat il faut philosopher, ce qui est le propre du libre arbrite! Donc faut-il redéfinir le libre arbitre, où la philosophie? 😄
Marrant! non?
La philosophie est un incroyable outils de pensées! Ce qui est extrêmement dommage, c'est ce manque de communication, de partage et de lien entre la philosophie et la science! Elle existait à l'époque, elle a disparu lors de la montée en puissance des sciences modernes! Quel gâchis!! La philosophie pourrait engendrer un élan d'ouverture incroyable pour la science qu'elle a tendance à perdre!!

patrickle 14 janvier 2019 à 21:48  •   821

on pourrait peut-être arrêter de philosopher mais on ne pourrait pas se passer des philosophes (pas ceux qui parle de sujet dont ne comprend même pas le sujet ou ceux qui arriver à emballer leur dogme nauséabond dans un semblant philosophique). Quand le philosophe parle de sujets concrets mais sensibles, qu'il expose son raisonnement et qu'il vulgarise, je trouve que c'est très puissant

Sanjurole 15 janvier 2019 à 12:57  •   848

Philosopher c'est un peu comme le terrain de jeu du cerveau, sa cour de récré. C'est là où on peut se permettre bien des pensées, le seul endroit où l'on peut oser sortir du conditionnement de l'enveloppe humaine et tenter de la transcender en espérant à tort trouver des réponses à des questions, et des questions à nos réponses alors que seul le raisonnement importe véritablement. La quête du savoir, la philosophie existe seulement parce qu'on ne trouvera jamais de réponses définitives à nos questionnements soit disant fondamentaux.

J'ai fini par penser que la vie est tout sauf ce que l'homme en pense.
Et pour tirer vers la science-fiction, voire l'anticipation, la conscience pourrait très bien ne pas être ce qui nous permet de distinguer le reste mais bien le reste qui nous distingue de la conscience.. On est conscient de la conscience peut-être parce que nous sommes justement extérieur à elle finalement. Au fond..

Euh donc oui on peut s'en passer car je pense indépendante de la condition humaine, de cette fausse question qui nous anime tous, Qui suis-je où vais-je ou dans quelle étagère ? Le vrai philosophe ne se pose pas de question.

Le fait de pouvoir distinguer la vie est justement le pouvoir finale de la philosophie. La vie est la concrétisation de la philosophie par l'homme.

Carolle 27 mars 2019 à 18:03  •   7727

Moi je dirais qu'on peut se passer des philosophes, pour penser par soi-même. Que 99/100 de nos pensées sont conditionnées. Et que si par bonheur nous cherchions à nous connaître nous même,observer le fonctionnement de l'esprit dans son environnement, on deviendrait philosophe sans le savoir...

Marienle 28 mars 2019 à 18:47  •   7741

Qui se questionne est déjà en train de philosopher.
Comme dit Carol, on peut se passer des philosophes ; mais on peut toujours aller voir ce qu'ils disent. Parfois une idée qu'on a déjà eue est formulée à souhait ; souvent une autre nous amène à réfléchir - encore -, nous éclaire, nous transporte, nous habite, ou bien nous énerve. On peut accepter des idées et concepts, s'y confronter, mettre en perspective.

Fanny-146le 28 mars 2019 à 19:39  •   7743

Et il y a aussi de la "philosophie" qui passe par plein d'autres media, notamment les arts.
Et je sais pas si on peut se "passer" de philosopher. Soit on est fait pour se poser des milliards de questions, et on peut pas s'arrêter, soit on est fait pour ne pas se poser de questions, et... on ne se pose même pas la question ! Vu de l'extérieur, ça peut sembler triste, mais les personnes atteintes d'a-penséite ne semblent pas plus malheureuses que les autres... voire moins !

Marienle 28 mars 2019 à 19:58  •   7744

"Bienheureux les pauvres d'esprit" ?
Oui, ceux qui ne pensent pas agissent et ne pensent pas forcément aux conséquences, ou peu s'offrent à eux, ils ne vont pas tomber dans l'angoisse ou dans l'impasse de la réflexion.
Toi tu penses, et tout le réseau des conséquences possibles s'offrent à toi, toutes les possibilités te freinent (laquelle est la meilleure ?!), et tu n'agis pas (là aussi une des causes de la procrastination). Trop penser nuit - même le jour.

LibertEchEriele 28 mars 2019 à 21:33  •   7749

Je n'ai pas l'impression que la plupart des gens soient tellement dénués de pensée qu'ils vivent allègrement l'instant présent. (Peut-être nous ici présents y sommes-nous plus aptes, finalement). Mais, j'imagine que pour beaucoup, les soucis, pensées, tournoient dans un flux quasiment inchangé de celui d'origine, et dans un cadre peut-être plus restreint, moins ouvert, bref, plus égoïste. "Ils me font tous chier, je dois sauver ma peau et celle de mes proches, et, celle de mes proches, ne serait-ce que pour qu'ils s'occupent de moi, puis me représentent quand je ne serai plus.." Ça paraît peut-être un peu hard ce que je dis là mais, sans déconner, plusieurs fois j'ai entendu des parents dirent, avouer, cracher sans le savoir, leur intérêt "morbide" quant à leur progéniture 😭

LibertEchEriele 28 mars 2019 à 21:44  •   7750

D'ailleurs, un parent qui ne supporte pas de vieillir, qui n'envisage absolument pas l'idée de sa propre mort, est une plaie pour l'enfant à qui il s'en ouvre de manière plaintive. Qu'un parent ait peur, parfois, et en fasse part à un de ses enfants, oui, pourquoi pas? Mais que s'installe un comportement systématique, presqu'inversé, "d'appel au secours" de l'enfant? Tiens, éventuellement, n'adoptent-ils pas plus facilement ce comportement quand ils ont à faire à des enfants atypiques, semblant, peut-être, quelque-part, plus forts?

LibertEchEriele 28 mars 2019 à 21:45  •   7751

Plus empathiques peut-être aussi..

Gargarinele 31 mars 2019 à 19:18  •   7870

Peut on philosopher sans les mots ? Sans les concepts ? À part à travers l'art ou la guerre peut être...

Alarickle 02 juin 2019 à 18:11  •   12477

Ben ça revient à se demander: peut-on se contenter d'etre bête? pour reprendre une citation de Deleuze sur à quoi sert la philosophie: à faire de la bêtise quelque chose de honteux, à nous mettre hors de notre zone de confort, de nos petites croyances, de nos petits clichés somme toute bien confortables.

abstractiole 29 juin 2019 à 08:06  •   13667

Tout dépend effectivement de ce que l'on appelle philosopher : s'il s'agit juste de jongler avec les concepts, de se remplir de mots (pour combler maladroitement un vide), de raisonnements et d'arguments pour montrer ses facilités dans la pratique de l'intellection (faire briller le "moi social"), cela sonnera creux en bout de course, il manquera qchose de crucial, cette nécessité de la précision, dirait d'abord Bergson, mais aussi et surtout ce côté concret, cette force, cette traduction dans le vivre sans lequel, selon moi, la philosophie n'a pas de sens ; si elle n'est que spéculation et qu'elle n'est pas traduction en action concrète. C'est pourquoi il me semble qu'il est important de percevoir que la philosophie peut aussi être un ascetisme, un mode d'existence pratique, ... Et qu'elle est importante et que je la considère comme "compagne de chemin" au quotidien dans mon existence..

Siryackle 03 juillet 2019 à 22:24  •   13843

Didier 54 "Je passe ma vie et mon temps à philosopher dans ma tête! Surtout dans le domaine de la philosophie de la nature! Ce qui est rigolo avec la philosophie c'est les paradoxes et les doutes qu'elle émet. Par exemple celui du libre arbitre. En philosophant , malgré tous les doutes, j'arrive à la conclusion personnelle que le libre arbitre n'existe pas, enfin de manière consciente. Et pourtant pour arriver à ce résultat il faut philosopher, ce qui est le propre du libre arbrite! " Bah tiens ! Je me suis fait la même réflexion que toi !! 😄 Bon, j'en arrive pas obligatoirement à la même conclusion que toi...
Tu sembles un peu pessimiste quant à ta conscience des conditionnements... Certes ! Tu vas sans doute me dire que c'est de l'hyper réalisme lucide.
Pour ma part, je préfère encore penser à ce qui n'est pas encore complètement conditionné... L'espace possible, l'espace des possibles dans la vie.... (cf. les neuro-sciences pour ce qui est de la plasticité du cerveau).

Pour ma part, les philosophes occidentales, c'est beaucoup du pangloss hein ! Je sais que beaucoup apprécient Nietzsche Schopenhauer, ...
Aussi intéressants que puissent être leurs concepts, réflexions... ça reste du blabla...
Pour ma part, tout est question de cohérence. Cohérence entre leurs réflexions et leur vie ! D'où mon attirance pour les "philosophies", spiritualités orientales... où il y moins de mots que de... discipline, pratique !

Je te reprends, abstractio : "ce côté concret, cette force, cette traduction dans le vivre sans lequel, selon moi, la philosophie n'a pas de sens"
Voilà ! Tout est dit pour moi. J'ai un profonds respect pour ces philosophes anciens -qu'ils soient occidentales ou orientales. Leurs concepts étaient -d'abord- éminemment empiriques. Leurs enseignements étaient exclusivement humains, orales, immédiats et concrets.

Siryackle 03 juillet 2019 à 22:38  •   13845

N'empêche. Philosopher, dans le sens se questionner, questionner... est important. Questionner le cadre dans lequel on nous enjoint de penser est important. Il y a quelque chose à voir -pour ma part- avec l'esprit critique. Questionner tout ! Le doute systématique plutôt que le dogme.


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