Philosophie et spiritualité

La vie

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Etoilele 26 mars 2019 à 09:28

La philosophie, la spiritualité, la psychologie, tout ça c'est la même chose à mon sens. Ce n'est que la quête de soi, la connaissance et la compréhension de soi et donc de la vie.

Seulement, nous vivons au milieu de gens qui pensent de façon binaire, qui tiennent absolument à catégoriser les choses (ou les gens), à les comparer, les hiérarchiser.
Il faut dire que dès la maternelle, les conditionnements et formatages commencent. Donc à moins d'avoir l'esprit ouvert à des choses plus vastes et subtiles, de sentir qu'il y a autre chose de bien plus important que ce qu'on essaie de nous faire avaler, il est bien difficile de ne pas se laisser Con Vainvre.

Tout est lié, absolument tout est lié. Si on prend du recul, qu'on analyse les choses en profondeur et bien évidemment de manière holistique, on se rend compte que la politique, le jardinage, la santé, l'astronomie, la cuisine, la chimie, les mathématiques, la géographie, l'histoire, les langues (...), tout est lié.

Quand on parle d'un sujet, il est pour moi très difficile de ne pas digresser sur un autre sujet en passant par un autre s'appuyant sur un autre...

Enfin, voilà quoi ! Tout ça pour mettre à l'écrit mes pensées de ce matin.

Vous êtes invité à poser vos propres réflexions, je me ferai une joie de vous lire.

Merlinle 26 mars 2019 à 09:39  •   7666

C'est probablement là une des capacités majeures des surdoués : être capables de globaliser, et de faire des liens entre des sujets qui ont été officiellement "catégorisés" et semblent donc quasi imperméables les uns par rapport aux autres :)

Etoilele 26 mars 2019 à 10:00  •   7667

Oh oui. Quand je parle avec des gens de politique et du fonctionnement actuel du système (pour donner un exemple) et que j'ai le malheur de dire que rien ne changera tant que les gens ne feront pas un travail sur eux mêmes. On me regarde comme si j'étais tarée et j'entends "mais n'importe quoi ! Ça n'a rien à voir !".
Là, j'abandonne, enfin je respire un grand coup et je les laisse "le nez dans leur caca".

Fanny-146le 26 mars 2019 à 12:00  •   7681

Tout à fait d'accord avec ce que vous avez écrit tous les deux, je nuancerais juste la notion de "formatage", qui est vue comme péjorative car restrictive. Or, il n'y a que nous pour qui ces séparations distinctions entre les domaines soient un formatage, un bridage de la pensée.
Tu vois à la réaction des gens autour de toi, Etoile, et je le vois aussi à la majorité de mes élèves qu'ils ont besoin de ces catégories pour pouvoir penser. Sans ces catégories, pas de point de départ, pas de but, et sans ça, leur pensée ne "fonctionne pas".
Je caricature un peu, voire peux paraître méprisante. Selon les personnes, certains sont capables, bien sûr, de faire des ponts entre les domaines, comme des élèves font des ponts entre le programme d'histoire et celui de français, pendant que d'autres ne pigeront jamais que le Homère du prof d'histoire est le même Homère que celui de la prof de français.
Mais autant personne ne trouve choquant de dire qu'untel a un don pour le sport, la musique, le dessin, etc, autant, la majorité (et l'institution éducation nationale en premier lieu) pousse les hauts cris quand on dit que tous les enfants ne sont pas égaux face aux apprentissages, et que, même en mettant des moyens, des moyens, et toujours des moyens, certains resteront incapable de lire Nietzsche dans le texte, mais que c'est pas grave, car ils sauront faire d'autres choses... Mais je m'égare...

Au final, le cloisonnement qui leur permet d'être efficace peut devenir ce qui nous empêche de l'être.

Etoilele 26 mars 2019 à 12:38  •   7683

C'est un point de vue que je trouve intéressant @Fanny-146. Effectivement, il m'est difficile de me mettre à la place de ceux qui ne raisonnent pas comme moi. J'ai beau essayer, j'en reviens toujours au même point.
Je te remercie donc de m'avoir aidé à voir la chose sous un autre angle.

Merlinle 26 mars 2019 à 14:14  •   7687

Il semble qu'on puisse aussi enseigner sans matières, de façon transversale, comme en Finlande... :)

https://www.liberation.fr/planete/2015/03/23/les-ecoles-finlandaises-ne-veulent-plus-de-matieres-mais-des-themes_1226767

Fanny-146le 26 mars 2019 à 14:24  •   7688

En France, ils ont la même idée, mais pas la même "méthode". Les avant-derniers programmes (entre autres) avaient été conçus pour pouvoir être travaillés ainsi, mais rien n'est mis en oeuvre pour permettre la chose. Les emplois du temps des élèves restent fixes (28 dans une classe, du lundi matin au vendredi soir), la co-animation sur la base du bénévolat, la concertation, pareil, et, tant qu'à faire, pas sur le lieu de travail, puisqu'il n'y a pas de salles équipées dans les établissements (qui ne sont accessibles que dans l'amplitude horaire des cours des élèves ou presque, donc, chaque enseignant ayant son propre emploi du temps (dans le secondaire), pas possible de se réunir le soir, le mercredi AM...) avec ordinateurs, bouquins...)
Les enseignants étaient invités à faire réaliser des projets aux élèves (1 ou 2 par an, sur les 4 ans de collège) mettant en parallèle 2, 3 ou plus de matières.
1ère phase de la réforme Blanquer : les projets qui allaient dans ce sens ont été rendus facultatifs, car de toutes façons, soit ils n'étaient pas mis en place, soit avec tellement peu de moyens qu'ils étaient peu efficaces.
Je ne rejette pas toute la faute sur le manque de moyens, il y a aussi, comme mentionné dans l'article, des réticences de la part des enseignants.

Merlinle 26 mars 2019 à 14:34  •   7689

Mais ça veut quand même dire qu'il est possible de sortir des cadres pour en créer de différents sans pour autant qu'on remette en question la pensée des mômes normaux, non ? Donc que les cadres ne seraient pas si importants que ça ?

Etoilele 26 mars 2019 à 14:37  •   7690

Quand j'aurai un peu plus de temps, je développerai ce que je mets derrière le mot formatage.
Bel aprem à vous 2 !

Abderianle 26 mars 2019 à 15:08  •   7692

@Etoile : excellent témoignage ! Je me souviens que c'était vraiment la chose la plus atroce au monde quand je devais endurer l'école. Je tiens par exemple les maths pour une langue, et les langues pour des systèmes combinatoires, et l'idée m'a l'air si évidente que je comprends assez mal ceux qui osent dire qu'ils sont bons pour l'un et mauvais dans l'autre. N'est-ce pas le témoignage d'une découpe épistémologique arbitraire ? Je ne comprends d'ailleurs pas non plus qu'on applaudisse De Vinci pour son génie, qu'on flatte les savants du XVIIIe, les curieux de la Renaissance et même les enquêteurs de l'Antiquité (Aristote, Démocrite, etc.) et même Gauss ou quelques membres de Bourbaki comme Weyl et qu'ensuite on professe des cours hyper spécialisés à des chercheurs, des étudiants et de malheureux citoyens, quand, dans le même temps, on attend de plus en plus de facultés transversales dans les entreprises.
Encore le genre du truc du "je marche sur la tête et chuis trop con pour le voir".

@Fanny-146 : Tu as raison dans ta nuance, mais j'irais aussi plus loin : pourquoi ne flatte-t-on pas l'esprit divergent comme une ressource complémentaire extrêmement utile ? Même à l'école, il est interdit de s'extraire du sujet, et il faut toujours répondre à un ensemble de "milestones" pour prouver ses facultés et sa docilité. Divergence s'associe d'ailleurs, comme de la série de films, à un état rebelle et confondant, et souvent à une perte de temps et d'appétence des formateurs comme des étudiants (qui en ont déjà bien assez). Ergo, on tombe dans une minorité, avec les errements que cela occasionne.
Nous, HP, serions donc victimes d'une forme de "sexisme" : des qualités incroyables absolument dévoyées et méprisées par les us et coutumes des traditions méthodologiques séculaires.
Combien d'Edgar Morin pour combien d'enragés d'une discipline (le nom est révélateur) ?

Fanny-146le 26 mars 2019 à 15:26  •   7694

@Merlin : créer d'autres cadres, oui. Les faire penser "hors-cadres", je pense que ça serait compliqué pour beaucoup d'entre eux. Mais comme on ne leur apprend pas enfants, on a des adultes qui ne savent pas forcément le faire non plus. (et effectivement, c'est pas forcément valorisé non plus, pour ne pas dire pire !)

Fanny-146le 26 mars 2019 à 15:32  •   7695

J'avais lu aussi, mais je sais plus dans quel bouquin sur le HP que la perspective sur la douance est très différente entre la France et les Etats-unis par exemple, où les essais sur le sujet insisteraient davantage sur les avantages que sur les souffrances associées. L'auteur mentionnait 2 éléments pour appuyer son idée : pas de débat là-bas sur le terme à employer pour que ça ne soit pas prétentieux, mal perçu, etc. "gifted", tout comme on est "gifted" pour un art, un sport... C'est comme ça. L'autre exemple était sur le fonctionnement de l'enseignement supérieur : en France, si le cursus dit 5 ans, on fait en 5 ans minimum, pas possible de se présenter aux examens de 4ème année si on n'est qu'en 2ème. Aux US, ce serait possible.
Je n'ai pas vérifié ces infos, mais elles me semblent sources de réflexions intéressantes.

Fanny-146le 26 mars 2019 à 15:36  •   7696

Purée, la pensée en mode Ikea aujourd'hui, j'ajoute une dernière pièce : peut-on demander à un enseignant qui a besoin de son cadre (même au-delà de fait que sa formation a été ultra-spécialisée, comme le mentionnait @Abderian plus haut) d'enseigner hors-cadre ? Ou alors, il ne faudrait que des enseignants HP ?

Abderianle 29 mars 2019 à 21:18  •   7815

Tu vois @Fanny-146 la résistance des profs à professer autre chose, voire même à s'intéresser à une autre matière. Jamais vu de profs de maths écouter ce qui se dit en français, ou entendu des profs de maths assumer d'enseigner de la physique, ou entendu que des profs pétitionnant pour élargir leurs horizons d'enseignement. A ce titre, d'ailleurs, le formatage je crois des Rectorats avec des cases fixes et uniques font que tout enseignant, si pluriel soit-il, ne peut être que dans une matière à la fois.
Et on demande pas aux élèves d'en suivre 5, 6 ou plus ?!

Etoilele 30 mars 2019 à 11:21  •   7837

"Jamais vu de profs de maths écouter ce qui se dit en français, ou entendu des profs de maths assumer d'enseigner de la physique, ou entendu que des profs pétitionnant pour élargir leurs horizons d'enseignement"

A mon sens, cela ne pourrait être autrement, les matières telles qu'imposées actuellement par l'éducation nationale, n'est que pur formatage afin de préparer les futurs adultes à entrer dans les cases de notre société.
Il est volontairement fait le choix de la séparation des matières bien distinctement tout comme les gens sont divisés par les religions, la politique, le foot ou autres endoctrinements.

En aucun cas, à l'école je veux dire, il n'existe l'apprentissage de la vie réelle en générale ou au niveau relationnel et social.

On nous apprend à nous battre, à nous comparer, à être meilleur que les autres, à juger, à humilier....
Mais on ne nous apprend pas à nous aimer, nous entraider, nous soutenir.... bref, la vie quoi.

Fanny-146le 30 mars 2019 à 12:27  •   7840

De ce que je vois dans mon quotidien, tu as à la fois raison et tort, @Abderian. Malheureusement, l'ouverture d'esprit n'est pas plus répandue chez les profs que dans le reste de la population, et c'est dramatique. Il n'y a pas d'épreuve d'ouverture d'esprit au CAPES ou à l'Agrégation !
Est-ce qu'il y a une part de fainéantise aussi dans le fait de vouloir rester cantonné à sa matière ? Oui, absolument.
Je ne me fais aucune illusion sur le milieu dans lequel j'évolue, mais c'est le seul dans lequel je puisse faire ce que j'aime : être au contact des élèves pour essayer de leur transmettre des trucs (que ce soit savoirs scolaires ou éléments d'humanité, comme ce que mentionne @Etoile)

L'institution a aussi une sacrée part de responsabilité : quand tu écris : "tout enseignant, si pluriel soit-il, ne peut être que dans une matière à la fois." ça me rappelle un cas totalement aberrant et pourtant bien réel. J'ai eu la chance, à l'IUFM, au milieu de gens qu'on avait recasés là pour protéger les élèves de collège ou lycée, de croiser aussi quelques formateurs vraiment passionnés par la pédagogie, et une "vraie" pédagogie, au contact du terrain, quelque chose d'applicable. Mais je reviens à mon idée de départ : la formatrice avec laquelle j'ai eu le plus de contacts cette année-là formait donc des enseignants stagiaires, suivait ou avait déjà suivi aussi des stagiaires dans le cadre de leur stage en responsabilité... Elle était certifiée de lettres classiques et, parallèlement aux formations qu'elle dispensait, elle continuait à enseigner le français et le latin à des lycéens à mi-temps ou 3/4 temps. Et en plus de ça, elle préparait l'agrégation. Pour je ne sais plus quelle raison, elle avait choisi de préparer l'agrégation de lettres modernes plutôt que celles de lettres classiques, et elle l'a obtenue brillamment.
L'année suivante : interdiction d'enseigner le latin ! elle avait changé de case ! Et elle qui formait les enseignants débutants, on lui imposait d'avoir un maître de stage chargé de contrôler si elle savait préparer un cours... .

Autre exemple de la débilité du système : j'enseigne beaucoup aux élèves de 6ème, parce que j'adore les accompagner dans leurs premiers pas au collège. Durant l'année, on est amené à rencontrer les enseignants de CM2, pour essayer de faciliter la transition. Outre les échanges d'infos basiques, on nous invite aussi à monter des projets impliquant les élèves de primaire et ceux de 6ème. Première réunion de l'année dernière, on se retrouve donc, on fait connaissance avec les nouveaux, des affinités se dessinent et des idées de projets germent. Et là, un enseignant de collège a le malheur de proposer de faire une liste avec les mails de tout le monde, pour qu'on puisse se recontacter après la réunion et essayer de concrétiser les idées. Hauts cris de la responsable pédagogique des instits : hors de question ! Vous n'échangez pas à titre personnel, vous passez par l'institution. Les profs de collège, vous demanderez à votre principal les adresses officielles des écoles, et tout doit passer par là (l'adresse est gérée par le directeur d'école, qui n'a qu'1/48563ème de décharge pour gérer toute la paperasse de l'école, et il a autre chose à faire que de jouer à transférer des mails), avec copie obligatoire à l'inspection, au responsable pédagogique de secteur, à l'animateur de bassin...
On se regarde interloqué, et on en rediscute avec les instits une fois les "huiles"parties : eux aussi seraient ok avec le fait d'échanger directement, de se retrouver-même chez l'un ou l'autre autour d'un café pour monter le projet. Sauf qu'ils ne procèdent plus comme ça : y en a un paquet qui ont vu des projets annulés la veille d'avoir lieu, après des heures de boulot entre enseignants et avec les gamins, juste parce que l'inspecteur n'avait pas eu l'info. Et peu importe que tout le reste ait été fait dans les règles : projet conforme aux programmes, règles de sécurité respectées...

Un dernier exemple, mais j'en aurais plein d'autres, et je sais plus lesquels j'ai déjà évoqués ici ou pas.
Je suis prof de latin. Comme le courant passe bien avec les gamins, depuis deux ans, j'ai "trop" de volontaires. Le texte officiel est clair : l'inscription dans l'option est de droit, donc je dois prendre tout le monde. Mais comme je peux pas non plus accepter 50 gamins, le texte ajoute qu'au-delà de 30 volontaires, on ouvre un 2ème groupe. Et le texte s'arrête là. Pour assurer l'enseignement dans ce 2ème groupe, l'établissement ne reçoit aucun moyen supplémentaire. Et donc, depuis deux ans, pour que les cours de latin puissent avoir lieu, il a fallu supprimer des dispositifs de soutien en maths et en français, parce qu'eux sont facultatifs. Pour encourager les enseignants à bosser ensemble, il y a mieux à faire que de les mettre en concurrence....

Etoilele 30 mars 2019 à 15:58  •   7841

Merci pour ton témoignage Fanny. Y a de quoi être scandalisé !
Ca ne va pas me réconcilier avec le système et encore moins l'éducation nationale tout ça^^
Mais ce n'était pas le but non plus.
Va sérieusement falloir que les gens se réveillent et remettent la priorité sur les valeurs humaines !!! Quitte à se mettre "hors la loi".
Je pars du principe qu'une loi est sensée être faite pour nous protéger, pas nous enfermer dans des dogmes !!

Bon je vais aller me calmer avec une bonne tisane...

Gargarinele 09 avril 2019 à 23:53  •   8306

Un apprentissage global et participatif, quelle drôle d'idée...

Esquifle 10 avril 2019 à 08:00  •   8314

L'éducation nous prépare a notre vie professionnelle. Qui dit professionnel dit compétences qui se traduisent par un salaire. Un professionnel a une valeur définit, sa prestation futur a un taux horaire définit. Un enfant ou un ado est un futur salarié ayant une valeur monétaire qui reste a définir.

Les études sont là pour augmenter les compétences et donc la valeur monétaire d'un individu futur salarié. Le monde de l'emploi est un marché !

Le reste de la vie d'un individu (hors vie professionnelle) fait office de vie privée et est donc hors sujet de l'éducation nationale, sauf si elle t'empêche d'avoir une vie professionnelle, dans ce cas tu as un "problème".

Un professeur compétent a pour mission d'apprendre de nouvelles compétences a un élève, non pas pour son développement personnel (ça n'existe pas dans l'éducation nationale) mais uniquement les compétences du monde professionnel afin de faire grimper ta valeur sur le marché du travail.

C'est pour cela qu'un prof n'est pas forcément attentif aux autres matières, cela ne fait pas parti de son boulot.

C'est triste mais il ne faut rien attendre du monde de l'éducation nationale.

Etoilele 11 avril 2019 à 11:53  •   8445

Sauf qu'entre la théorie et la pratique y a un fossé, que dis-je, une falaise. Il serai bon pour l'humain que les choses reprennent leur juste place et que nous nous rapprochions de notre vraie nature.
A mon sens, l'éducation nationale ne sert à rien d'autre que de formatter (rendre docile et obéissant) et diviser les gens. Si encore les programmes correspondaient à la réalité, à la limite..., mais quand on voit ce qu'on nous fait avaler et ce qu'on ne veut surtout pas qu'on sache... y a de quoi avoir envie de faire l'école buissonnière pour profiter de la nature.

Ceci dit, il me semble qu'on est complètement sorti du sujet de base...

Lavandele 19 avril 2019 à 21:41  •   8896

Il devrait y avoir plus de liberté pour les enseignants, plus de matières comme la psychologie..je pense que ce qui compte , c est que les enfants soient heureux , épanouis dans la vie, sans trop de pression , sans cette histoire de concurrence, garder leurs ouvertures d esprit et de tolérance, et transmettre la passion de la matière aux enfants. Sans intérêt pour une matière, on retient moins..les pays nordiques sont effectivement en avance sur nous.

Julienle 17 mai 2019 à 08:38  •   11336

@Gwenouille @Etoile @Fanny-146 @Merlin

Une suggestion de voyage en Chine pour illustrer certains des propos précédents :)

"Comme le jour de la cérémonie approchait, il demanda à la servante de préparer un repas royal. Celle-ci répondit qu'elle ne pouvait pas préparer un dîner.

"Que faisiez-vous dons ? demanda le fonctionnaire.
- Oh, j'aidais à faire de petits pâtés pour le dîner, répliqua-t-elle.
- Eh bien, allez et faites quelques bons pâtés pour mes hôtes"

A sa grande consternation, la servante répondit :
"Je ne peux pas faire les petits pâtés. J'étais spécialisée dans le découpage des oignons pour la farce des pâtés du dîner impérial."

Nous sommes arrivés maintenant à un stade de culture dans lequel nous avons des compartiments de science, mais pas de science ; la spécialisation, mais pas l'intégration. La super-spécialisation de la science n'est pas très différente de la super-spécialisation dans une cuisine impériale chinoise.

L'amour de l'homme pour les mots est son premier pas vers l'ignorance, et son amour des définitions, le second. Plus il analyse, plus il a besoin de définir ; le danger est qu'après avoir pris conscience des mots que nous définissons, nous sommes obligés de définir ceux qui les définissent, de sorte que finalement, à coté des mots qui définissent ou expriment la vie elle-même, nous avons une classe de mots qui en définissent d'autres, et qui deviennent alors la principale préoccupation de nos philosophes.

Les philosophes employaient de plus en plus de mots, et des phrases de plus en plus longues ; les épigrammes faisaient place aux sentences, les sentences, aux arguments, les arguments aux traités, les traités aux commentaires, et les commentaires aux recherches philologiques. Des mots toujours plus nombreux furent nécessaires pour définir et classifier les termes qu'ils employaient, et de nouvelles écoles, pour se différencier et succéder aux écoles déjà établies.

Le processus perdura jusqu'à ce que le sentiment immédiat et intime de la vie fût complètement perdu de vue. "

"L'Importance de Vivre"
Lin Yutang

Merlinle 17 mai 2019 à 12:02  •   11339

Ce qui m'amuse dans cet intéressant exercice c'est qu'il utilise exactement les méthodes qu'il prétend combattre : il utilise des mots (parfois complexes), des phrase longues, établit des définitions...
L'abus du langage, c'est les mots pour les mots. Mais lorsque les mots servent à définir des concepts et à expliquer des idées, ils sont une composante essentielle du processus de communication. Et pour exprimer des idées et des concepts complexes, il faut parfois beaucoup de mots, surtout lorsqu'on voudrait rester à la portée de tous.
La catégorisation, la mise dans des cases, c'est bien un corollaire du jargon. Plus on utilise des mots complexes pour désigner des catégories, plus on les enferme sans leur laisser la possibilité de faire appel à un avocat ;)

Julienle 17 mai 2019 à 12:32  •   11340

@Merlin

Tu tapes dans le mille : dans le même chapitre, l'auteur, Lin Yutang, dit encore : "Tous aiment à entendre leur propre voix. Même Laozi, qui le premier nous enseigna que le créateur (le Grand Silencieux) ne parle pas, se persuada néanmoins de laisser cinq mille mots à la postérité avant de se retirer dans la solitude et l'oubli."

TomPhallosle 17 mai 2019 à 13:54  •   11345

voir la vidéo
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voir la vidéo
https://www.youtube.com/channel/UCsXLQndkSvqyaksAjK6J41w

Merlinle 17 mai 2019 à 15:31  •   11347

Petite parenthèse : suis-je le seul à trouver que poster des tas de vidéos dans un fil de discussion va carrément la casser ? J'avoue avoir du mal à reprendre après un pavé pareil... Sorry.

TomPhallosle 17 mai 2019 à 15:38  •   11348

Désolé. Ça aurait été trop long d'expliquer les nouvelles méthodes d'apprentissage du savoir tout au long de la vie. De part la formation des enseignants mais aussi des adultes citoyens. Le net et ses vidéos de vulgarisation sont je pense une mise à plat du savoir commun dans un but de partage, un début de discution vers une certaine compréhension commune.
Chacun de nous à son vocabulaire, ses images propres. Ce n'est pas une question de savoirs mais plutôt de ressentis.

Julienle 17 mai 2019 à 16:53  •   11350

@TomPhallos @Merlin

Une question de ressentis, certes, mais aussi, sur un forum, une question d'espace visuel : les vidéos prennent beaucoup d'espace, surtout 3 ou 4 à la suite, et comme le dit bien Merlin, "cassent le fil" d'un échange littéraire. Un peu comme si quelques personnes avaient une discussion et d'un coup, l'un d'eux sortait son ordi et démarrait une vidéo pour expliciter son opinion sur le sujet discuté : ça casse le rythme, ça focalise l'attention du groupe, ça peut même faire diversion.

La pléthore de vidéos dont TomGarine abreuve le forum me fait d'ailleurs réfléchir sur ma propre utilisation du forum : j'aime à recopier certains paragraphes de certains auteurs sur un sujet donné, mais là aussi, je me fais finalement la même critique que je fais à TomGarine : ces paragraphes sont aussi des "pavés" qui peuvent couper un fil de discussion ; aussi, je n'exprime pas là mon avis, mon ressenti, mes expériences intimes, je ne fais que relater des avis ou expériences d'autres : est-ce là bien la fonction, l'utilité d'un forum ?

Je vais donc ralentir sur les "copié-coller" d'auteurs, aussi intéressants puissent-ils être, car je pense que cela décourage pas mal de gens de participer à des discussions, d'abord par l'espace pris par ces citations, mais aussi, car cela pourrait laisser croire à certaines personnes que leur avis, leurs expériences, seront moins intéressants que des citations d'auteurs reconnus.

Je suis en train de recalibrer mon usage du forum : avant d'être un lieu de transmission de savoirs de "moi" à "les autres", "les autres" étant considérés d'un bloc, je vais tenter de le considérer à présent d'abord comme un lieu d'échange d'expériences, de ressentis, d'opinions personnels, de "moi" à chaque autre, pris individuellement.

Je tiens d'ailleurs ici à présenter mes excuses à tous les gens qui sont été découragés ou perturbés par mes récentes diffusions d'extraits de livres en tous genres :) J'ai fait une sorte de complexe de supériorité en pensant que "les autres" avaient davantage à apprendre de moi, que moi d'eux, sous prétexte que j'ai davantage voyagé ; j'ai agi en professeur face à des élèves, ou en intervenant TEDX !

Je redescends ici de mon estrade et vais m'asseoir joyeusement avec vous. Près de la fenêtre, si possible ! :))

Gwenouillele 17 mai 2019 à 18:55  •   11353

Serieux les gens vous vous prenez beaucoup la tete. Comme tu disais Julien, "Nous sommes arrivés maintenant à un stade de culture dans lequel nous avons des compartiments de science, mais pas de science" : on est sur un forum, quand on en vient a se poser des question sur la forme des messages plutot que sur les messages, c'est a dire quand on en vient a se demander si une video casse le fil, si elle prend trop de place ou si on doit citer le paragraphe mentionne pour la forme, c'est probablement qu'on n'est pas en train de se questionner sur les bonnes questions...

Julienle 17 mai 2019 à 18:56  •   11354

@Gwenouille

Hmm... J'entends ton ressenti, cependant, je tiens à ma petite sensibilité sur la question :))

Merlinle 17 mai 2019 à 18:58  •   11355

Pour moi, les bonnes questions sont celles que je me pose... Mais chacun les siennes, hein :D

LibertEchEriele 17 mai 2019 à 19:49  •   11360

Merlin 😄
julien, comme tu es un critique efficace de toi-même! C'est bon de rencontrer des gens peut-être parfois "trop" ou en tous cas "très très" et qui sont capables de le reconnaître, et de tanguer, régulièrement, à nouveau vers le doute, le questionnement. Et ici, j'en "rencontre" beaucoup.
Je ne connaissais aucun site avant APIE mais j'ai l'impression de pouvoir dire que cela est un privilège que je sens fortement lié à ce lieu.
La capacité de remise en question (et notamment de soi bien sûr) m'apparaît, depuis quelques années maintenant, comme un indice essentiel de l'intelligence, si pas l'indice... Mais ça n'engage que moi bien sûr 🙂

Etoilele 18 mai 2019 à 10:33  •   11385

😍

Pacaloule 18 mai 2019 à 11:11  •   11389

LibertEchErie, toujours au top 🙂

Pacaloule 18 mai 2019 à 11:12  •   11390

Mais ça n'engage que moi bien sûr 😉


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