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Il est un jeu télévisé très populaire des années 1990 qui s'appelait : "Pyramides". Le but du jeu : un participant doit faire deviner un mot à un autre, sans prononcer aucun mot qui ait quoi que ce soit en commun avec la racine du mot à faire deviner. On ne peut prononcer qu'un seul mot à la fois. On peut procéder par association de sens, ou de sons, ou autre.
Exemple : si vous devez faire deviner le mot "Missionnaire", vous pourriez faire comme suit :
"Sexe !
Orgasme ?
Position !
Levrette ?
Dictionnaire !
Missionnaire ?
Pourquoi suis-je en train de vous parler d'un jeu télévisé ringard des années 1990 ? Parce qu'il se peut que votre cerveau fonctionne exactement de la même manière, d'où, ce fil de discussion.
Pour un certain nombre d'humains, la machine mentale a pété un câble, elle tourne en roue libre en 24/7, elle joue à "Pyramides" sans interruption, sauf qu'il n'y a plus aucun mot à faire deviner, ni aucune règle du jeu, un jeu sans fin, torture mentale d'associations d'idées ping-pong incessantes.
Vous ouvrez les yeux de votre sommeil, les oiseaux chantent. Le mot "oiseau" s'incruste dans votre cerveau, et alors, c'est parti : oiseau ? Ailes. Voler ? Ciel. Avion ? Hôtesse. Sexe? Ex. SEXE ? Mariage. Peur ? MORT. Dieu ? Paradis. Chute ? Travail. ARGENT ? Or. Corps ? Faim. Miel ? Ciel. Saints ? Seins. Notaire ? Cravate. Travail ? Bureau. Métro ? Sexuel. Jacquie ? Michel. Platini ? Platonique. Frustration ? Violence. Violons ? Musique. Amour ? Ex. Etc... ?
(suggestion de chaîne de pensée extraite d'un cerveau d'être humain de sexe masculin du début du 21ème siècle)
Qui parmi vous a gravi la pyramide, et vu ce qui se cache derrière ?
Bon, déjà je n'ai aucune idée de ce qu'est ce jeu, mais je vois le concept. Je pense plutôt penser en termes d'idées qui s'associent sans forcément que ce soit des associations (et jeux) de mots. Mais d'autres fonctionnent probablement autrement :)
et du coup, Merlin, tu arrives à vivre des accalmies dans ces enchaînements ?
Pour quelqu'un qui gravit la pyramide, j'ai plutôt l'impression que tu es au bout du rouleau, Julien. Mais ce n'est peut-être qu'une impression géométrique.
Rouleau ? Boulot. Boulette ? Bêtise. Cambrai ? Jamais allé.
C'est bien, Cambrai ?
Et là on va tomber dans le "cambre -toi, fier si courbe ?" (sorry, couldn't help it)
@Julien accalmies je ne sais pas, c'est des mouvements quantiques. Ca surgit ici et là avec des forces aléatoires, pas de cycles prévisibles, juste des pulsations. C'est assez musical, d'une certaine manière ;)
Pyramide! Ce jeu me manque. Sauf qu'il était également question de briques, et je ne les possède hélas pas. 😉
Mais je ressens beaucoup ça. Je considère avoir une pensée associative qui anime grandement mon imagination ce qui développe la création artistique. Ça se remarque assez facilement. Ça se fait automatiquement, mes analogies sont aussi touchées par ces gravissements, ce qui étonne parfois, surtout quand j'explique ce qui m'y a fait venir.
C'est dans d'autres cas un handicap, je manque d'attention et de concentration à cause de ça, suivre une formation, lire un bouquin, ou avoir une conversation peut être pénible: je suis déjà parti loin dans mes pensées, un mot qui en a déclenché un autre, décroché quelques souvenirs au passage, tous liés, puis des idées, des projets... mais pour les conversations ou les cours, si j'arrive à rester le pieds sur Terre, ça permet d'exprimer ce à quoi je pense. Après c'est un autre problème: expression aléatoirement claire, pas toujours parlante pour les autres (assez peu, même 😄 ), ou ils ont le sentiment que je ne les prends pas au sérieux... si en plus je fuis du regard, ça ne s'arrange pas! 😱
Quel mystère, quand même, que ces manières dont les langues, les mots, se meuvent et s'associent dans notre mental, de leur propre initiative... Cela me fascine, que déjà, il y a 2500 ans, le bouddha haranguait ses contemporains en leur disant qu'ils pensaient trop, qu'il serait bénéfique pour eux de penser moins. Il y a 2500 ans, les plus grandes cités devaient compter 100 000 habitants tout au plus... Le langage imprimé était rare... Et pourtant déjà, la machine à penser s'emballait...
Je ressens exactement ça @hyperfocale ! Quand je parts dans mes fils de pensée , réflexions... par associations(mémoire, images, sens, idéologies...), ramifications ou le contraire, je pense vraiment penser en arborescence, à 10 000 km à l'heure ! 😄 Et en fait j'adore ça ! J'utilisais d'ailleurs cette expression "arborescence" avant même de savoir quoi que ce soit sur la "surdouance." (qu'est-ce qu'il est laid ce terme ! )
Evidemment des fois, ça perd l'attention sur autre chose. En même temps, c'est comme si on était un peu dans sa bulle, et pas grand monde arrive à suivre... Cependant, je pense, que la pratique de la méditation m'a permis de canaliser ce flot, ces flots de pensées associatives. Et souvent, j'arrive à le mettre -pas en off mais- en "sous-brillance", en "arrière fonds", pour pouvoir me reconcentrer sur autre chose.
La langue, les langues sont d'une richesse polysémique !! Les langues permettent de faire tellement de ponts entre les différents domaines de la connaissance ! --> histoire, sociologie, ethnologie, anthropologie, archéologie, psychologie, philosophie,...
Ne serait-ce que de voir l'évolution phonétique, "formelle" (désolé je n'ai pas le mot précis en tête), sémantique... à travers l'histoire. On suit un peu l'histoire humaine avec les mots. Comme si les mots avaient leur propre vie, ballotté au fil de l'histoire humaine.
Ouh là je suis parti là !! 😄 😶
Pour te répondre @Julien, je préfère largement la communication orale (déjà je vois la personne ! 😄 ). Et rien ne vaut une communication vivante et humaine (donc pas figée, contrairement à l'écrit).
J'ai toujours eu une grande considération pour ces premiers maîtres (maître dans le sens "maîtrise"-de soi- et non dans le sens de maître/esclave) qui enseignaient oralement : Socrate, Bouddha, Jésus,... La force du message est plus prégnante. La communication orale dépasse aussi le cadre de la communication verbale...
La pensée n'est pas le problème en soi, mais le problème est son omniprésence.
1ier chapitre dans la filiation zen.
"Pour tenter d'expliquer un point de son enseignement, il se contenta de cueillir silencieusement une fleur d'udumbara. Aucun des disciples n'aurait compris le message qu'il tentait de faire passer, à l'exception de Mahakashyapa, qui aurait souri au Bouddha. Celui-ci lui aurait alors dit devant l'assemblée qu'il lui avait ainsi transmis son trésor spirituel le plus précieux."
Le silence est roi.
Je te comprends,je pense en dormant des fois. Enfin je m'entend penser ! En ayant la catatonie conférée par le sommeil. Très, très wird. Où je me ballade en rêve dans un mix de toutes les villes que j'ai foulées. Celui là je l'adore. Dans ces moments là j'ai envie de faire un câlin à mon cerveau. Oui je suis cortexophile. C'est beau un cerveau...chuuut!?
En ce moment c'est parce que je me sens angoissée est agressée. Alors ciao la réalité, je prend un ticket direct pour: Megan Lindolm définit très bien ce concept dans l'assassin Royal. Une lecture juste extra. Comme tout les Robin Hobb,je pense au peuple des Rennes qui a lancé ma passion pour les chasseurs cueilleurs au balbutiements de l'âge de fer.
Ah oui Robin Hobb dit,enfin Fitz le batard royal qui est sûrement HP maintenant que j'y pense. Il a peur de se noyer dans le flot d'art ! C'est comme un torrent de printemps emprunt de la conscience globale du monde et des hommes. Dans tout les temps et les espaces.
Pour moi c'est le lieux où nous allons tous quand nous perdons pieds.
Tu peux en avoir peur,mais il vaut mieux réussir à canaliser. Et peut être les olds HP ont des méthodos. Auto hypnose ou que sais-je? Perso j'utilise un genre de portoloin. Un objets très con du quotidien que j'invoque pour revenir à la réalité. Mais je ne peux résister à l'appel du flux. Et cette appel et coûteux en énergie cognitive. Et ça grignote le temps que je devrais consacrer aux miens.
Quand j'ai fondé ma famille je pensais pouvoir gérer. Mais le stress créer par ladite famille provoque les fuites en avant donc c'est la manticore qui se totore la queue !
Bref!
L'arborescence est ta richesse,reste à canaliser la bête ?
Je canalise mes pensées envahissantes.
Durant la journée par l'écoute de documentaires, de conférences, par l'apprentissage de langues comme l'hébreu.
L'effort de mémorisation peut être un bon moyen pour se concentrer, surtout lorsqu'il s'agit d'une langue étrangère, lorsqu'il s'agit de reconnaître un mot inconnu via sa racine. Il faut aller vite, jongler, ne pas perdre le fil du texte.
Puis l'écoute de séries, de poésies en V.O..
parfois, mes pensées m'amènent à trouver des jeux de mots dans une langue étrangère - j'étais déjà un grand amateur de ce genre d'exercice lorsque j'étais petit.
Je peux canaliser en me souvenant d'un morceau de musique, d'un livre, en me remémorant un endroit spécifique. Une ballade le long de la mer, atmosphère particulière de ce jour là, les sons, les sensations, les dialogues. Des fragments mémoriel épisodiques qui resurgissent.
Je monologue, également.
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