La NASA découvre une potentielle mais crédible trace d'ancienne activité bactérienne sur Mars.

Oui, j'ai suivi la conférence de présentation en direct sur la télé de la Nasa hier, c'est très intéressant. En gros, une pierre récupérée par le rover Perseverance contient des traces qui, une fois analysées, correspondent à ce qui sur Terre serait des traces fossiles laissées par des micro-organismes. Les données ont été étudiées pendant un an par des spécialistes de toute la planète (une étude revue par les pairs, publiée cette semaine dans Nature).

Où est la faille ? C'est que théoriquement il est possible d'obtenir ces traces sans qu'il n'y ait de vie impliquée. Mais si j'ai bien compris ce qu'ont dit les auteurs de l'étude, cela voudrait dire que les pierres en question ont été portées à de très hautes températures, et il n'y a apparemment pas de traces d'une telle "chauffe" sur les minéraux environnants.

Pourquoi ne disent-ils pas qu'on a trouvé des traces de vie ? Parce que sur ces sujets, les scientifiques ont appris à être extrêmement prudents. La prochaine étape est donc de rapatrier l'échantillon sur Terre pour l'analyser et, là, on pourra dire s'il s'agit de traces d'origine biologique ou non. Ca veut dire attendre longtemps, parce que pour l'instant il n'y a pas de mission programmée pour cela : la précédente, prévue, a été annulée par l'administration Trump, mais le responsable (nommé par Trump) de la Nasa affirme qu'ils sont en train de chercher un "moyen plus rapide" pour cela.

On ne va pas se tourner les pouces en attendant, puisque le robot Perseverance continue à explorer le site (une zone qui a vu la présence d'une rivière menant à un lac, il y a 3.5 milliards d'années). Et qu'il pourrait bien trouver des indices supplémentaires !

La "telle somme d'argent" est quand même à sérieusement relativiser. Le budget de la Nasa cumulé depuis sa création est à peu près l'équivalent d'un an du budget militaire des USA. Et si l'on met ensemble tous les budgets des agences spatiales non-américaines, elles sont très loin d'approcher celui de la Nasa. S'il faut regarder les "dépenses inutiles," il vaudrait mieux voir du côté des profits indécents des industries polluantes, des portefeuilles des actionnaires super-riches ou même des dépenses en "consulting" de certains pays... (suivez mon regard).

Et au moins, l'exploration spatiale nous permet de faire avancer nos connaissances sur l'univers. Et aussi de mieux comprendre ce qu'il se passe sur Terre (météo, entre autres), tout en permettant des expériences faisant avancer la science des matériaux, la médecine, et j'en passe...

Et oui, les robots martiens sont bel et bien "stérilisés" pour éviter toute contamination biologique du milieu qu'ils observent.

"Et n'oublie pas, lorsque tu observes les ténèbres, qu'elles aussi t'observent attentivement."
Cela vaut également pour les ténèbres intérieures.

Tel ce qui est en haut, est en bas...
Regarder en soi, et regarder le fond de l'univers, quelque part c'est la même chose.
Ça me semble assez déplacé de dire qu'une voie est meilleure qu'une autre. Pas qu'une voie parle mieux à quelqu'un qu'à quelqu'un d'autre. C'est personnel, pour ne pas dire intime.

L'espace demeure un lieu d'exploration de l'inconnu qui nous entoure. Une exploration qui se voulait scientifique, commune, au nom d'idéaux de partage et d'universalisme.
Pour preuve à une époque Russe et Américains s'entendaient bien pour son exploration.
Aujourd'hui, la station Internationale a été désintégrée, Trump a lancé un programme de vente de terrains lunaires pour le terraforming, et même notre armée de l'air est devenue "armée de l'air et de l'espace".

Pour moi ces recherches à confirmer sont fascinantes. Je reste persuadé que Vénus était une planète jumelle de la Terre, avec vie et cycle de l'eau, avant que le système climatique ne s'emballe (méga effet de serre et températures approchant les 400 degrés au max).

Il me semble aussi que des briques constitutives de la vie auraient été amenées par météore express. Quelque part, nous serions tous des extra-terrestres. Ces recherches sur d'éventuelles bactéries martiennes pourraient peut-être nous aider dans la compréhension de tout cela.

Compte-tenu de l'immensité supposee de l'univers, pour moi c'est monstrueusement présomptueux et arrogant (et anthropocentré ?) de penser qu'il n'y a pas eu, pas, oui qu'il n'y aura pas, d'autre vie (quelle que soit la forme) que sur Terre.
Mais (que d'autres pensent le contraire) ça ne va pas m'empêcher de dormir.