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Le temps. Réversible ? Inaccessible ? Pourtant orthogonal aux trois autres dimensions.

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Le temps. Réversible ? Inaccessible ? Pourtant orthogonal aux trois autres dimensions.
Phoenix01le 30 juin 2025 à 14:17

J'ai entre autres étudié la relativité générale et la mécanique quantique. Selon la relativité générale, le temps serait strictement l'équivalent des trois dimensions matérielles. Des équations et des démonstrations le prouvent . Cependant, a notre échelle terrestre, le temps diffère sensiblement des autres dimensions. Et c'est normal. Je classe les quatre dimensions par ordre de complexité décroissant. Pour commencer, le temps, synonyme d'irréversibilité et semblant nous porter dans son courant. Ensuite, la dimension verticale. Il serait difficile de confondre le haut et le bas, vu que les corps tombent vers le bas. Puis, l'axe avant-arrière. De nouveau, difficile de les confondre. Et enfin, l'axe latéral. C'est le plus subtil. Sans s'ouvrir les entrailles, il faut retenir quelle est la droite et la gauche. Presque rien ne les différencie.
Bref, à l'échelle terrestre, les 4 dimensions physiques sont très faciles à différencier. Et tant mieux, ça facilite la vie. Mais a l'échelle cosmologique, c'est une autre histoire. En apesanteur, rien ne nous renseigne sur les directions des dimensions géométriques. Et à l'échelle relativiste, même le temps se confond avec ces dimensions. Cependant, un des gros désaccords entre macroscopique et microscopique est que le temps dans le cadre de la relativité est irréversible. Mais dans la physique des particules, il est totalement réversible. Il est dès lors légitime de se poser des questions plus avancées sur le temps. Mon point de vue se base sur l'histoire des sciences. Et particulièrement de l'aviation. Très longtemps, les scientifiques reconnus ont prétendu qu'un corps plus massif que l'air ne pourrait jamais voler. Mais ils devaient avoir le nez tellement plongé dans leurs bouquins qu'ils en ont oublié les insectes et les oiseaux. La solution a une machine volante a toujours été devant nos yeux. Il ne fallait plus que par mimétisme et calculs la mettre en oeuvre technologiquement. Je suppose que le voyage dans le temps est un problème similaire. Les équations et démonstrations actuelles stipulent que c'est impossible. Mais qu'en est-il des observations ? Après tout, c'est le premier pas de la démarche scientifique. Nos certitudes sur le temps étouffent des possibilités de retour vers le passé. Je ne sais pas si c'est possible., mais au moins, je me pose la question. Peut-être que la matière et l'énergie ne peuvent pas renverser le fil du temps. C'est sur l'information que je me penche.

Airbusle 01 juillet 2025 à 00:21  •   127231

Revenir dans le passé impossible (sinon ce passé serait déjà changé). Pour moi il faut d'abord inventer la machine à remonter le temps pour pouvoir ensuite le faire, limité par cette date de création.

Possibilité de mondes parallèles en allant au delà de cette limite ? Si on peut disparaître dans le passé, pourquoi personne n'y est apparu ? Donc cela semble plutôt infaisable sinon des individus arriveraient spontanément par le passé.

Particules inversées temporellement ? Aïe, aïe, aïe le Big Bang ! Encore une fois, le passé serait modifié. Rien de tel.


Le jour où on invente une machine temporelle, c'est la grosse brèche vers tous les futurs. Une méga révolution.
(En même temps, pour créer un futur il faut le travailler. Donc tout peut éventuellement se faire sur le long terme. Mais rien n'empêcherait à d'autre de bénéficier de l'optimum temporel dès le départ !)

Merlinle 01 juillet 2025 à 06:23  •   127236

Sur le sujet, j'ai beaucoup apprécié l'ouvrage de Richard Muller "Now, the physics of time" (désolé pour les non-anglophones, il n'est pas traduit en français). Pour le situer, Muller est prof de physique émérite à l'université de Berkeley.
Vu que la "flèche du temps" peut théoriquement aller dans les deux sens et que le moment présent n'a pas de réalité physique particulière, il élabore une explication que je trouve intriguante : et si le temps était, comme l'espace, en expansion? En ce cas, le "maintenant" serait la limite extérieure de ce temps qui s'étend...

Phoenix01le 01 juillet 2025 à 10:27  •   127240

Le retour vers le passé (matériel ou informationnel) a essentiellement deux théories, Soit un temps unique et linéaire, soit un temps à embranchements générant une quantité quasi infinie de réalités alternatives. Dans le premier cas, soit des "modifications" du passé sont sans conséquences, ce qui doit arriver arrive et les modifications seraient inscrites dans le fil temporel. Soit (comme dans Retour vers le Futur) une possibilité de changer radicalement le présent. Mais je préfère la seconde théorie. Toute modification du passé engendrerait un nouveau fil temporel. Rien ne changerait pour les gens vivant dans le premier fil, mais le second divergerait complètement.
Ensuite, je ne fantasme pas sur une machine à remonter dans le temps. Pas encore. Même pas sur un procédé pour envoyer de l'énergie vers le passé. Ces procédés soulèveraient bien trop de paradoxes. Si on pouvait envoyer de la matière (au sens large) vers le passé, il serait possible de créer de la matière à l'infini. Du moins dans le cadre de la temporalité linéaire. Le seul cas que j'envisagerais serait une cyclicité du temps. Le Big Bang serait une sorte de source à laquelle reviendrait la matière "morte". Pas un phénomène de rebondissements, Mais une cyclicité temporelle.
Et pour commencer, je tente d'observer la possibilité du transfert d'information. La théorie actuelle est que l'information a besoin d'un support matériel ou photonique. Et donc est sujette à la loi d'impossibilité de dépasser la vitesse de la lumière. Mais est-ce vrai ? Après tout, la première théorie sur la lumière était qu'elle se propageait dans l'éther. Il a fallu attendre le développement de l'électromagnétisme pour comprendre que la lumière était un champ dual oscillant et autoentretenu. Elle n'a pas besoin de support, contrairement aux autres types d'ondes. Et si c'était la même chose pour l'information ? S'il existait un moyen pour la propager sans support matériel, il deviendrait possible de la communiquer vers le passé.

Airbusle 01 juillet 2025 à 11:00  •   127242

Dans le premier cas, les multivers, matériellement cela ne me semble pas possible. Ou on pourrait éventuellement considérer les multivers comme des suites linéaires locales de temps décomposés (cela veut dire une redondance de causalités). Donc on ne voyage pas dans le temps, on passe d'un monde à un autre.
Dans le second cas, le cycle, c'est une prolongation (sorte de matière élastique) du présent dans le futur (qui reste présent) qui ne viole en rien la vitesse de la lumière.

Phoenix01le 01 juillet 2025 à 12:35  •   127249

Il pourrait exister un multivers disjoint, sans a priori aucun lien entre les univers. C'est une des théories actuelles, mais comme elle est totalement invérifiable par définition, je ne la considère pas comme scientifique. La possibilité des embranchements temporels par contre se base sur la physique probabiliste (en laquelle je ne crois pas, mais c'est la théorie actuelle). S'il y a une grande part de hasard dans l'évolution des particules, soit c'est parce que nous n'avons en fait rien compris, soit que le principe de causalité est inexacte microscopiquement. Et s'il existe un aléa microscopique, il se répercute sur le macroscopique. Ainsi, toute variation quantique engendrerait une réalité parallèle. Et quant au transfert d'information vers le passé, dans ce cadre, il ne ferait que créer un embranchement supplémentaire. Mais si le temps est unique et causal, un transfert d'information ne changerait rien. Il s'inscrirait tout simplement dans le fil temporel.
La question de la cyclicité du temps est bien plus subtile. Il existe deux principales natures géométriques (et mathématiques) des phénomènes. La linéarité et la cyclicité. Linéarité, une droite. Cyclicité, un cercle. Plus généralement, il existe des fonctions linéaires (comme la plupart des fonctions algébriques) et cycliques (comme les fonctions trigonométriques). Mais la réalité est bien plus subtile. Dernière remarque mathématique, une spirale est à la fois linéaire et cyclique. Et dans l'évolution de la Terre (et de l'univers), il y a la fois des phénomènes linéaires (la dégradation, le "fil" du temps") et cycliques. Et plus fréquemment des phénomènes mixtes (comme l'histoire ou le déroulement de la vie) Quand je parle d'un univers cyclique, c'est essentiellement par analogie avec la sphéricité terrestre. Je pense que la théorie d'un univers sphérique, induisant un temps se repliant sur lui-même, et sans véritable commencement, est la plus acceptable. Dans cette optique, le futur n'est pas simplement un autre présent, mais une version alternative de notre passé. Le temps serait linéaire à une échelle raisonnable, mais cyclique sur des milliards d'années.
Quant à la nature de la vitesse de la lumière, c'est à la fois une découverte majeure et un danger. On nous apprend généralement qu'il est impossible pour un corps ou de l'énergie de la dépasser. Mais certaines conférences m'en ont fait douter. Le phénomène d'expansion du tissu de l'univers est plus rapide que la lumière. Donc certaines choses s'éloignent de nous par exemple avec une vitesse de 3C. J'ai soumis ce paradoxe à de nombreux pros de la relativité générale. Mais sans jamais obtenir de réponse claire. L'impossibilité de dépasser "C " est je crois très mal formulée et vulgarisée.


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