- Accueil
- Forums
- loisirs, passions et hobbies : Histoire et sciences humaines
- Face aux discours guerriers, si nous parlions de paix ?de paix
Je ne sais pas vous, mais moi, le rapport de force, je ne supporte pas.
Alors quand quelques fous décident de menacer les autres de leur imposer un rapport de force, au point que ces derniers renient leur stratégie de paix pour parler de guerre....
J'ai justement envie qu'on parle de paix. Mais alors sérieusement, scientifiquement. Qu'on rassemble ici tout ce qu'on sait sur la paix, les théories, les réussites (les échecs aussi, mais seulement quand on aura déjà amassé beaucoup de matière, car ce fil se veut moteur et surtout pas demotivateur de paix, svp respectez cette "consigne" ou créez votre propre fil).
Donc sont bienvenus tout temoignage, conférence, vidéo, livres, articles, scientifiques, autres références, et bien sûr discussions positives aussi (sans rentrer dans la politique svp, en dehors d'une volonté pacifiste humaniste, si tant est qu'@Aurel valide cette discussion ?)
(oups, @Aurel, si tu passes par là, pourrais tu aussi corriger mon titre en retirant le doublon "de paix", stp ?)
Comment faire pour éviter cela ? Pour faire la paix, il faut être deux. Pour faire la guerre, un seul suffit. Je crois qu'aujourd'hui, il y a plusieurs lignes de conduite qui pourraient, si utilisées massivement, aider à freiner tout cela :
- Refuser tout investissement dans le domaine militaire. Si, comme ils le laissent penser, les livrets d'épargne peuvent être utilisés pour financer l'armement, le refuser et si nécessaire fermer les livrets en question pour en ouvrir d'autres non-guerriers.
- Boycott total de tout ce qui vient de Russie. Pour ce qui est des USA, c'est beaucoup, beaucoup plus dur, mais on peut essayer, notamment sur les produits alimentaires...
- A la prochaine élection, voter pour ceux qui ne voteront pas la guerre... Même s'ils ne correspondent pas entièrement à nos opinions. Ou mieux, lancer un mouvement géant de vote blanc. Même s'il n'est pas comptabilisé. Comment un gouvernement pourrait-il clamer une légitimité s'il y avait eu 50% ou plus de votes blancs ?
Enfin bon, ce sont juste les idées qui me sont venues sans trop y réfléchir...
Bon début @Merlin, merci !
Du coup, pour ma part, j'ai contacté ma banque pour basculer mon livret A vers d'autres comptes soutenant l'économie sociale et solidaire. Donc merci pour cette piste @Merlin !
Le boycotte de la Russie, je pense que c'est bon aussi de ce côté là, mon gaz est du biogaz, et je n'utilise plus Telegram depuis longtemps...
Pour les États-Unis d'Amérique, ça fait longtemps que je boycotte, notamment Amazon...
J'en oublie ?
Sinon, j'aimerais bien aussi réussir à trouver des travaux scientifiques dessus. Pas encore le temps la, mais je sais que le courant de recherche existe. Parmi eux il y a avait notamment mon cher K.E. Boulding, et l'histoire de l'Inde et Ghandi ont sans doute beaucoup a nous apprendre. Il doit y avoir aussi d'autres histoires pour donner des repères.
Cette question est en train de me tourner en tête dans tous les sens, pas facile d'être objectif.
Ce que je vais dire maintenant ne prétend pas détenir une quelconque vérité mais est l'impression que j'ai intuitivement en tirant les fils des tenants et aboutissants de cette histoire.
Et j'ai bien peur que cela jette un sale pavé dans une mare saumâtre.
On s'accroche à son slip !
Si l'Europe parle de se réarmer, c'est justement pour préserver la paix et l'intégrité de ses territoires. Malheureusement.
Il n'y a aucune raison objective que les prétentions expansionnistes de la Russie s'arrêtent en si bon chemin, ça fait des années qu'elle grapille, annexe ou vassalise des territoires vers l'Ouest (Crimée, Tchétchénie, Géorgie, Moldavie, ... ). Et elle a les pays baltes et la Pologne dans le viseur.
Surtout avec son nouvel allié maître du monde bis. Ils ont en train de se le partager. Quitte à assumer une troisième guerre mondiale pour l'accaparement des ressources.
La position de la Chine est encore en suspend, elle attend de voir. De toute façon elle, elle est prête.
Les cartes géopolitiques sont en train d'être rebattues sous la houlette d'un nouvel impérialisme totalitaire morbide.
Et les pays du Sud observent en disant que pour une fois, ce n'est pas eux la cible. (Europe pour l'un, Amérique du Nord et Centrale pour l'autre. ... pour l'instant. La Chine étant déjà bien implanté économiquement au Sud et sait se défendre).
"Pour faire la paix, il faut être deux. Pour faire la guerre, un seul suffit."
C'est précisément le problème. Surtout quand le 'un seul' est la deuxième puissance mondiale qui s'allie avec la première.
La position de l'Europe est donc de solidifier ses capacités de rapport de force pour qu'on lui foute la paix. Et c'est pas gagné.
Voilà voilà ! Hum...
Pour ce qui est du financement, il est clair que les idées avancées jusque là sont lunaires et ne reflètent que la continuité du libéralisme débridé qui se sert du peuple pour protéger ses fesses à base de propagande malsaine. Comme d'hab !
Y a bien l'idée de prendre la thune des oligarques russes gelée en Europe mais ça fait pas l'unanimité car c'est contraire au droit interntional.
Mais oui, évidemment, se battre contre la continuation de la casse sociale sous prétexte d'un désir de paix est primordiale.
Alors qu'il suffirait largement de taxer les fabricants d'armes et les multinationales du bâtiment. Vu qu'ils sont déjà milliardaires et que c'est encore eux qui vont s'en mettre plein les fouilles à court ou moyen terme. Profiteurs de guerre un jour, profiteurs de guerre toujours !!!
Et pendant ce temps, ce sont les peuples qui vont morfler. Comme d'hab.
Perso, évidemment, pas un sous ou une quelconque participation de ma part. Bien content de partir vers l'Ouest, ça retardera peut-être un peu l'apprentissage du russe. En plus, j'ai une pote là-bas qui parle russe, ça peut aider. À moins que l'accord avec Trump est le partage de l'Europe. Je vais donc me remettre à l'anglais.
Donc si l'Europe veut la paix, puisque c'est le sujet, je crains fort qu'elle n'a pas vraiment d'autre choix de que se réarmer et d'imposer un rapport de force militaire de merde dans ce monde de cons. Vu que la voie d'un rapport de force diplomatique ou de bêtes négociations en bonne intelligence est complètement à la ramasse.
Comme l'a dit Einstein, pourtant pacifiste convaincu et fan de Gandhi : Contre le fascisme, la non-violence sera inopérante. (paraphrase)
Mais bon, j'ai trouvé sur wikipédia la liste des publications liées aux idées de K.E. Boulding.
Publications
« Samuelson's Foundations : The Role of Mathematics in Economics », in Journal of Political Economy, no 56, 1948, p. 187-199
Conflict and Defense, New York, Harper, 1962
« The Economics of Knowledge and the Knowledge of Economics », in American Economic Review, 16 May 1966, p. 1-13
The Economics of the Coming Spaceship Earth (L'Économie du futur vaisseau spatial Terre), 1966. Il dit dans ce livre qu'il faut se détacher de la « Cow Boy economy » (économie du gaspillage) pour se rapprocher de la « Spaceman economy » (économie qui ne gaspille pas, protège l'environnement car il n'y a aucune possibilité de ravitaillement, comme dans un vaisseau spatial)
After Samuelson, Who Needs Smith ?, in History of Political Economy, 1971
The Economy of Love and Fear, Belmont, CA, Wadsworth Publishing Company, 1973
Economics as Science, New York, McGraw-Hill Book Co., 1977
Three Faces of Power. Newbury Park (CA), SAGE Publications Inc., 1989, 259p.
Je sais que Paul Watzlavick, spécialiste de la communication humaine, a aussi écrit sur les relations internationales mais je trouve rien de probant sur le net.
J'ai aussi trouvé ça :
https://ciens.ens.psl.eu/la-mineure/
Il y a aussi Alexander Wendt et ses idées constructivistes des relations internationales. Mais là, je commence à ne plus avoir de temps.
Merci @paradox pour les réf, a suivre. J'en mettrai dès que je pourrai.
En revanche, ce que tu appelles le pavé dans la mare, c'est justement ce que je demande d'aller discuter dans un autre fil. Car ici, je voudrais qu'on discute de solutions pacifistes.( Je ne dis pas qu'il ne faut pas se réarmer, no le contraire d'ailleurs, je dis juste que dans ce fil, je voudrais créer une base pour chercher justement des alternatives a ce réarmement). Merci.
Oui, je sais, désolé mais il me paraissait important de poser les choses de la situation actuelle. Et les rapports de force, à mon grand dam, fait partie des négociations de paix.
.
L'instinct guerrier est inscrit dans nos gènes de survie.
Alors envisager une thérapie génique est une solution : un vaccin ARN buvable qui rendrait doux comme un agneau.
L'utopie, c'est la vie...
🤔
L'instinct de l'entraide et du prendre soin sont également inscrits dans nos gènes. Peut être faudrait il les réactiver en effet?
Oui tout à fait.
Et, d'après ce que j'ai lu et entendu, c'est surtout dans les périodes de crise que cela revient en force.
Un des moyens de réagir intelligemment est sans doute de comprendre. Voici les échanges entre linguistique et histoire, pour comprendre les analogies et éviter leurs écueils sur les situations de 1938 et 2025.
voir la vidéo
Les médias sont devenus monomaniaques, les politiques sont devenus monomaniaques, les leaders d'opinion sont devenus monomaniques, actuellement ils sont en boucle sur, la guerre, la défense, l'armement, la menace, la nécessité du sacrifice, l'ennemi, les muscles, où comment transformer une société civile occupée à ses affaires civiles en société guerrière prête à se sacrifier pour voir mourir ses enfants pour du vent, des fantasmes, du blabla vénéneux.
Je trouve ces retournements prodigieux, extraordinaires, du coup moi-même j'ai beaucoup moins de tendresse pour cette humanité capable de vriller aussi radicalement et rapidement de gens tranquilles à hystérique de la baston, en invoquant tout, n'importe quoi et son contraire.
Ma déception envers ce genre humain est abyssale. Mammifères, ce ne sont à X% que de vulgaires mammifères inferieurs décérébrés. Il va vraiment falloir que je travaille sur l'intérêt de la compassion appliquée à cette forme de vie primitive et toxique.
Bref ,pris de court ça me met au désespoir et hors de moi. Je n'avais pas cru à l'abyme et il est là ! Et au final, comme à chaque fois, nombreux vont être ceux à y courir.
Bordel de M.... comment est-ce possible ?!
On a peut-être autre chose à partager... Que sa propre frustration.
Certes tout cela est sidérant, mais nous pouvons lutter contre cette sidération, colère, ou autre, par exemple en activant nos neurones et nos capacités de résiliences.
Je n'ai pas le temps de chercher plus loin pour l'instant, mais voici déjà un article scientifique qui fait une synthèse des recherches sur la gouvernance pacifiste.
Rodehau-Noack, Johanna. (2024). Pacifism, the Science of Peace, and the Constitution of War as a Governance Problem. Global Studies Quarterly, 4(3), ksae057.
L'article est en anglais, accessible ici ( moi je n'ai pas eu le temps de le lire), mais il propose un résumé en 3 langues dont le français, recopié ci-après.
"La prévention des conflits constitue un élément central du programme des principaux forums et organisations internationales.
Dans cet article, je retrace l'accès de la gouvernance internationale au problème de la guerre. En adoptant une approche
centrée sur l'objet aux relations internationales (RI-O), j'affirme que la constitution de la guerre comme problème de gouver-
nance internationale a regroupé trois processus interreliés. D'abord, les pacifistes et les philanthropes ont qualifié la guerre
d'objet scientifique, ouvrant ainsi la voie à la science de la paix . Ensuite, les chercheurs et les pacifistes ont compilé des
données statistiques sur la guerre, et l'ont ainsi traduite dans différents contextes et représentée comme phénomène mondial.
Grâce aux statistiques notamment, la guerre est devenue un objet d'expertise accessible pour les groupes de défense et les lég-
islateurs. Enfin, les défenseurs de la paix ont problématisé la guerre en tant qu'objet de gouvernance en la représentant sous la
forme d'un problème coût-avantage et d'une cause majeure de l'inversement du développement économique. En retraçant le
développement historique de la guerre comme un objet épistémique pouvant être soumis à une étude systématique, un objet
d'expertise pouvant être mesuré et comparé, ainsi qu'un objet de gouvernance pouvant être manipulé, cet article rapproche
les courants de la RI-O qui jusqu'ici se concentraient exclusivement soit sur le savoir et l'expertise, soit sur la gouvernance. En
outre, il enrichit la recherche sur la paix et les conflits en fournissant une histoire intellectuelle de l'idée de prévention et de
sa relation étroite avec le modernisme. Pour finir, il fait avancer la recherche en RI au sens large en proposant une analyse du
rôle des avancées scientifiques et de l'activisme non étatique dans la production d'idées et la concrétisation des programmes
politiques."
À Fukushima il y avait une digue pour empêcher tout accident et une digue c'est comme la science, c'est concret et ça empêche réellement les tsunamis de noyer les centrales nucléaires, pourtant la dimension de celui qui est arrivé l'a submergé.
À cette heure les "consciences" et le realisme, tout scientifique, qu'il soit m'ont l'air aux abonnées absents. D'où je regarde, j'ai le sentiment qu'un iceberg géant comme un continent a commencer sa marche vers l'océan et que rien ni personne ne pourra rien changer à sa funeste destination, notre irrémédiable submersion. Ils ont bien tué Jorres qui risquait par sa position, son influence son aura de faire capoter le déclenchement de la 1ère guerre mondiale.
À Gaza aussi il y a eu une communauté pacifiste internationale, quelques uns se sont fait tuer, des Américains je crois, j'espère pour les autres qu'ils ont eu le temps de regagner leurs pays resoectifs.
En tout cas j'ai l'impression qu'on est passé du prix inestimable d'une vie à rien du tout. Pareil pour souffrance, faim, mutilation, enfants, femmes, vieillards.
Mais oui je ne résilience pas encore vu le degré d'inhumanité qui s'affiche en toute quiétude.
Je devrais peut-être aller vomir ?
@Ambre31 J'ai aussi écouté cette émission de France Culture. Et c'est effectivement bien didactique pour comprendre. Je recommande. Le traducteur de mein kampf a des choses essentielles, primordiales à partager, j'ai trouvé.
@Matty-san En même temps, ça fait 80 ans qu'il n'y a pas eu de guerre en Europe, record battu depuis des siècles et des siècles. Rien d'étonnant que ça arrive. Je crois qu'un des gros problèmes de nos façons de voir ce monde pourri, c'est que ça pourrait pas être pire.
Et c'est pour ça que ce fil est important, parce qu'en matière de guerre, mieux vaut prévenir que guérir (guerrire ? 😋).
Et voilà des femmes qui savent de quoi elles parlent, les Guerrières pour la Paix, représentées pas Hanna Assouline francaise d'origine marocaine et algérienne, se revendiquant juive-arabe, dans l'émission Bistroscopie d'hier.sur France Inter.
Très belle intervention pour ce mouvement qui s'appuie sur un constat (source scientifique qu'il me reste a vérifier), que quand des femmes sont assises aux tables des négociations, non seulement les accords de paix arrivent plus vite, mais sont plus pérennes.
Elles se revendiquent non neutres, mais engagées dans le camp de la paix, d'où l'appellation guerrières (pour guerrir ?).
Pour info, cette association est nommée pour le prix Nobel de la Paix.
Grand Merci @charats pour m'avoir indiqué cette émission ! (30')
https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/bistroscopie/bistroscopie-du-samedi-08-mars-2025-1967484
Et pour ceux qui ont envie d'aller plus loin, on peut retrouver en replay le documentaire d'Hanna Assoulin et Sonia Terrab, et ce qu'Hanna Assouline en dit dans l'émission donne vraiment envie de le regarder.
https://www.france.tv/documentaires/documentaires-societe/6712066-resister-pour-la-paix.html
(Rq: dans l'émission Bistroscopie, la presentatrice indique que le docu est diffusé ce soir a 23 h, or il semberait qu'il ait été diffusé le 09 décembre et pas prévu ce soir, mais juste en replay depuis e jusqu'en avril. On peut donc supposer, sans que j'ai pu trouver l'info sur FranceInter, que l'émission d'hier était une reprise de l'émission du 08 décembre 2024).
@Ambre31
J'écoute en ce moment ton premier lien.
J'ai effectivement lu plusieurs fois ce truc que les femmes sont bien plus efficaces dans les négociations et médiations (en général).
Et les raisons à ça qu'Assouline propose me fait penser à ce que disait Groddeck (médecin et militant des luttes sociales) il y a plus d'un siècle dans Un problème de femme, (je paraphrase) :
donnons le pouvoir aux femmes et le monde ne sera pas moins foutu, écoutons le savoir des femmes (sur le soin du vivant) et le monde sera sauvé.
Il prévoyait d'ailleurs ce qu'on voit arriver (mais qui se heurte frontalement à la réaction) que les femmes, et le féminin en général, prendraient de plus en plus de place dans les luttes et les instances sociales (et socialiste au sens radical du terme de l'époque).
On est pas sortis d' l'auberge mais faut pas lâcher l'affaire, jamais !
Comment invisibiliter 3 500 milliards de dette, un "quoi qu'il en a coûté" à 1 000 milliards, défendre l'environnement en finançant en pure perte l'industrie de la mort et en disant, vous aller devoir travailler jusqu'à 70 ans et vos enfants, petits-enfants vont devoir aller perdre la vie dans la guerre que nous vous préparons.
"Nous savons que vous êtes tellement des abrutis que ça va passer et que par mis vous il y a même une élite (d'abrutis) qui va applaudir des 2 mains en se sentant surpuissant".
Mais je retiens la formule magique du quoi qu'il en coûte quand c'est pas à moi que ça coûtera.
@Matty-san,
Peux tu créer un fil pour y parler de ce qui t'intéresse stp ?
Ce n'est pas du tout le sujet de ce fil, en outre l'expression de ta colère sur ce fil ne respecte pas ma demande initiale de rassembler des connaissances et témoignages pacifistes.
Merci .
Oups tu as raison, sorry.
@Ambre31
Néanmoins dénoncer l'artificialité des discours de guerre c'est exprimer une posture tournée vers la réalité du pacifisme comme état normal de la psyché humaine.
L'humain est à 90% un être de paix, un être social qui n'aspire qu'à vivre de son travail, des échanges des richesses qu'il produit contre celles qui lui mznquent, à partager de la convivialité et parler de ses sujets d'interets.
Merci @Matty-san !
@Tous, ceux qui croient à une guerre inéluctable et ceux qui veulent se battre pour la paix.
J'ai pu écouter le documentaire sur France TV d'Hanna Assouline, il dure une heure (je l'ai suivi, fractionné, pendant deux repas).
Je vous invite tous, vraiment, à prendre ce temps de regarder et écouter ce documentaire, pour entendre la douleur de la guerre, de part et d'autre, se parlant entre eux. La force de ces citoyens meurtris, utilisés comme dommages collatéraux, a peine des "insectes" écrasés du pied, capables de "rencontrer l'humanité de l'ennemi". Et de cette rencontre comprendre l'aberration de la guerre, et décider de clamer haut et fort que "ça ne peut être en mon nom" ni de l'un ni de l'autre, et de se battre pour que le dialogue remplace les armes, que les fleurs remplacent les drapeaux.
Aujourd'hui, nous ne sommes pas en guerre, c'est le moment de se battre pour la paix. Ce sera d'autant plus difficile une fois les dommages collatéraux commencés. C'est le moment de parler de paix, de construire la paix.
Voici a nouveau le lien du documentaire, disponible jusqu'à mi avril, après, pour cela aussi, il sera trop tard.
https://www.france.tv/documentaires/documentaires-societe/6712066-resister-pour-la-paix.html
préambule: moi = naïf.
Vu qu'il semble toujours y avoir des abrutis prêts à provoquer des guerres armées, la dissuasion nucléaire en elle-même n'est-elle pas le rempart (et le seul vraiment opposable en l'état actuel des technologies armées utilisées) à la guerre, et donc le facteur de paix ?
A quoi bon réarmer fortement quand quelques "simples" têtes nucléaires pourraient anéantir tout vélléité armée massive ?
J'avoue qu'l y a quelque chose qui m'échappe un peu.
On le voit bien depuis 10 ans, et encore plus ces dernières années que la guerre passe plus par le champ de la guerre hybride que par la guerre armée traditionnelle.
Et dans ce cadre on est plus ou moins en état de guerre permanent malheureusement.
Je ne sais pas si ça transparaît dans mon message, mais ce message est censé être totalement dans l'esprit de ton premier sur ce fil @Ambre31.
Einstein a dit, " je ne sais pas quelles armes emploieront les humains pour la troisième guerre mondiale. Mais ce dont je suis sûr, c'est que les survivants se battront avec des pierres et des massues."
Une autre personne que je ne nommerai pas a dit "éviter d'affronter son ennemi c'est le vaincre à moitié"
Et bien @Roth, pourtant j'ai précisé ma demande après le premier message, en indiquant :
citation :
ici, je voudrais qu'on discute de solutions pacifistes.( Je ne dis pas qu'il ne faut pas se réarmer, ni le contraire d'ailleurs, je dis juste que dans ce fil, je voudrais créer une base pour chercher justement des alternatives a ce réarmement).
Il me semble que plusieurs d'entre vous ont envie de parler de ce réarmement, pourquoi ne créeriez-vous pas un fil sur ce sujet ?
citation :
Il me semble que plusieurs d'entre vous ont envie de parler de ce réarmement
si tu me lis bien, tu verras que non justement.
Mais qu'il y a tout de même un préalable, qui est la dissuasion nucléaire (puisqu'on l'a, il faudrait être le pire des demeurés pour l'écarter).
Une fois ça posé, on peut réfléchir à des méthodes plus soft en complément.
Mais uniquement en complément.
Si tu vires la dissuassion nucléaire, avec (au moins) les 2 cinglés qui se croient soit dans une télé-réalité, une partie de poker ou un retour aux batailles d'Empires, tu peux être certaine que ça parte en vrille à plus ou moins court terme.
Réfléchir c'est bien, mais garder un minimum les pieds sur terre aussi.
Et on ne peut absolument pas réfléchir à la paix sans prendre en compte la 2ième citation de charats.
A l'heure des réseaux sociaux, il serait peut-être possible de créer une chaîne humaine qui fasse une bonne partie du tour du globe, mais il est peu probable que ça suffise.
Néammoins, comme elle s'était mobilisée à un moment pour le climat, il pourrait être opportun que la jeunesse (comme on dit ....) se manifeste pour dire stop à l'escalade, vu qu'elle risque d'être directement concernée par les conséquences d'un conflit qui dépasserait le cadre du conflit hybride.
Plus un policier s'arme, plus un trafiquant s'arme. Plus un trafiquant s'arme, plus un policier s'arme, et plus un policier s'arme plus un trafiquant......
Plus un pays s'arme plus un dictateur s'arme, et plus un dictateur s'arme plus un pays s'arme, et plus un pays s'arme.......
Tu as raison @Roth, arrêtons de réfléchir et réarmons nous...
Voilà, ça y est, j'ai créé le fil pour que vous puissiez en parler, de dissuasion armée, mais ailleurs ! Merci de respecter ma demande et de continuer vos échanges sur cette question la-bas : https://www.apie-people.com/forum/loisirs-passions-et-hobbies/histoire-et-sciences-humaines/face-aux-discours-guerriers-si-nous-parlions-de-paix-de-paix-125089
Je réitère ma demande qu'on ne discute ici que de solutions pacifiques non armées, à commencer par refuser de se battre, comme le dit la seconde citation de @charats.
@zozotte
Mais ne relance pas un point que je n'ai même pas soutenu !!!
LISEZ !!!
Mon message n'est pourtant pas abscons, j'ai pas l'impression que ça s'approche un tant soit peu de Kierkegaard.
Refuser de se battre ne veut pas dire non plus ni tendre la joue, ni se la jouer camp naturiste en plein milieu de la savane.
Je n'évoque pas autre chose qu'une solution pacifique non armée, mais je ne fais pas table rase de l'état des choses.
Ceci étant dit, je ne vais pas intervenir sur ce point non plus, vu que ça pose problème.
Je crois que le moyen numéro un d'obtenir "la paix" est un changement social d'ampleur qui provoque une prise de conscience globale du fait que les guerres sont décidées par d'autres que ceux qui doivent y mourir.
Petit rappel d'un couplet méconnu (et longtemps censuré, notamment par les communistes) de l'Internationale :
"Les Rois nous saoûlaient de fumées,
Paix entre nous, guerre aux tyrans !
Appliquons la grève aux armées,
Crosse en l'air et rompons les rangs !
S'ils s'obstinent, ces cannibales,
À faire de nous des héros,
Ils sauront bientôt que nos balles
Sont pour nos propres généraux."
A l'heure où certains planqués veulent rétablir le service militaire obligatoire, cet élément d'histoire donne à réfléchir, je crois...
Merci pour ce recentrage @Merlin.
Je suis du même avis, sur la nécessité d'une reprise en profondeur des relations humaines, qui suppose la conscience de chacun, seul et collectivement, de son pouvoir et de sa responsabilité, à travers ses paroles et ses actes, plutôt que de s'en remettre a des élites qui ne sont que des décideurs et non des acteurs mettant leur vie en jeu (même en cas de paix, s'entend, pour le travail, la santé, le logement, etc).
Bref, remettre en question la suprématie de la loi du plus fort. (Questionner le rôle de la victime et du sauveur là dedans ?). Et choisir une loi suprême d'humanité.
Je viens aussi de trouver une table ronde qui pourrait alimenter ce fil. Pas encore eu le temps de la visionner, mais j'y compte bien très vite...
voir la vidéo
Mettre des milliards dans l'armement et baisser l'éducation ...
Je ne faisais que passer désolé.🙂
Les discours n'ayant jusqu'alors jamais empêché les guerres je me demande bien quels types d'actions ou même de discours pourraient être opératifs, avoir une porté telle qu'ils mettent en échec ceux qui ont tous les moyens matériels, de communication, de saturation des esprits, de la puissance rhétorique et de ses relais médiatiques, des leviers de l'instrumentalisation et de la narration monomaniaque, semaine après semaine après semaine, pour au bout du cmpte faire advenir une guerre et y faire adhérer suffisamment de personnes pour que les opposants soient vus comme des traitres, des conspirateurs, des ennemis de l'intérieur, des par qui pourrait être le risque de la défaite et du déshonneur.
Bon voilà, parler de paix, parler de se battre pour la paix c'est déjà commencer une guerre.
Donc à part prendre le maquis dès l'ordre de mobilisation générale pour commencer à préparer l'après guerre, j'avoue être en panne d'inspiration opérante.
Si ! Reste le bon vieux boycott, mais la encore d'autres y ont pensé et pour y couper court il l'on rendu passible du peloton d'exécution, ou d'une balle dans la poitrine s'il te vient de faire demi tour sur le champ de bataille.
Depuis le temps que les guerres ecistent, ils ont bien peaufiné tous les moyens de ne pas laisser de choix.
Le message qu'ils te font passer c'est que si tu y vas tu auras au moins une chance dé rester en vie.
Cool !
Désolé @Ambre31, toute fois je reste à l'écoute des bonnes surprises, parce que le pire dans tout ça c'est qu'ils arrivent à te mettre en tête que quoi que tu fasses il n'y aura pas d'autre issue.
Les pays, les frontières, l'appartenance à une nation, la Mère patrie....
Il faut tout remettre à plat, se désintéresser de notre nationalité pour nous intéresser d'abord à notre humanité. Les gens s'accrochent à une culture, à une nation, une langue....
Il faut cesser cela, et si un pays étranger s'attaque à la France et prends ma maison, qu'il la garde et grand bien lui fasse. Je lui paye l'apéro et lui propose une partie de pétanque.
Je ne vais pas m'en prendre à quelqu'un qui croit être mon ennemi parce qu'on lui a dit que j'étais son ennemi.
Et j'ai plus que jamais les pieds sur terre justement.
Je vous propose d'écouter au moins cette question d'un homme et les réponses de ces trois femmes combattantes de la paix dans le monde. Cela prend 8min.
(Si la vidéo ne démarre pas seule au bon moment, aller a 1h00min 30s)
https://youtube.com/watch?v=-5efwjs3h7o&feature=shared
Les fleurs, c'est beau, c'est puissant d'harmonie, c'est inspirant, c'est une organisation bienfaitrice de la matière, mais ça n'arrête pas les bulldozers si la majorité pense qu'un bulldozer c'est plus utile qu'une fleur.
La question est donc plutôt de rendre visible au plus grand nombrr l'utilité primordiale des fleurs. Que la vie et la joie et la concorde valent mieux que le meurtre, la souffrance et la haine.
Face aux discours guerriers, en parler comme on fait est déjà un bon début. Ça fait du bien.
Et ça rejoint, de façon pragmatique ici et maintenant, la réponse dans l'extrait proposé par @Ambre31.
Un échange qui parle de paix, de compassion face aux questionnnements morbides du moment, de serrage de coudes, de partage de vues. Et ne pas perdre nos étoiles dans les yeux.
@zozotte
Oui, le fameux fantasme (c'est pas péjoratif) de la grêve des soldats, des gens qui arrêtent de se battre ou mourir pour ceux qui l'ont déclarée bien au chaud, et qui comptent les billets, et qui comptent sur les billets à venir.
Et ça fait tâche d'huile et partout les chefs sont comme des cons parce que personne n'obéit.
Et tout le monde prend l'apéro !
À la tienne !
Et je repense à une vieille interview d'Edgar Morin que je viens de voir. Pessimiste quand il regarde le monde, optimiste quand il regarde les gens et l'histoire, les impropabilités qui ont changé le monde, en tout cas le cour de l'histoire dans une plus humaine direction, et qu'il faut s'attendre à l'inattendu.
Et si cette dame dans la conférence parle justement (prenons-en de la graine) de plus de maternité dans nos façons d'être avec les autres, Morin parle aussi de fraternité. Et que les seuls avec qui il construit une fraternité, avec qui il vit une pleine humanité, ce sont les déviants, les exclus, les marginaux. Chercheur au CNRS, pour lui, c'est juste un métier. C'est pas ça qui est important.
Je pose seulement une question brève afin de ne pas pourrir ce fil plein d'espoir (et c'est méritoire) :
Si je suis agressé par des racailles qui ont jugé mon regard inapproprié, est-ce que la CNV fonctionne ?
Si je suis une fille et que le but n'est pas seulement de me rosser, est-ce pareil ?
@paradox, santé !
Sartre disait aussi que nous ne sommes jamais autant libres que sous l'occupation.
Il faut comprendre ce que ça voulait dire.
Tout est à réinventer, toujours, rien n'est jamais acquis, dans un sens ou dans l'autre, j'avais lu ça aussi chez Edgar Morin c'est vrai.
Il y a la grève des soldats oui, mais il y a aussi le fait de savoir que nous même, déjà, avons nos propres convictions, qui n'ont rien à voir avec nos gouvernants, et nous sommes plus nombreux qu'on ne le pense.
Aussi @Matty-san ce qu'il y a de bien avec les fleurs, c'est qu'elles peuvent repousser même après un passage de bulldozer.
@Confiteor tu as raison, la CNV ne détruit pas un canon.
Une agression est aussi grave qu'une guerre, et ce n'est pas la faute des victimes.
Mais il faut comprendre que la violence entraîne la violence, toujours.
La cnv ne fonctionnera pas sur tes agresseurs non, ni la menace de prison, ni même la prison.
C'est un grand travail de fond qu'il nous faut faire, et il n'est jamais fait.
D'abord @Confiteor, si tu veux parler de se défendre face a une menace armée autrement dit un rapport de force frontal, je t'invite à aller discuter sur l'autre fil, que j'ai créé à cet effet https://www.apie-people.com/forum/loisirs-passions-et-hobbies/histoire-et-sciences-humaines/face-a-la-menace-d-une-attaque-armee-comment-se-defendre-125200.
Mais puisque tu parles de CNV, voici un autre reportage sur deux femmes, l'une palestinienne, l'autre israélienne, qui se sont rencontrées, par la parole, et on décidé ensemble, de créer des espaces de parole, basés sur la CNV, entre familles palestiniennes et israéliennes. Elles sont capables faire cela en ce moment, dans leurs territoires en guerre.
Et c'est cela dont on parle ici, comment créer du lien entre les humains, comment les amener à reconnaître leur mutuelle humanité, leurs mutuelles douleurs, leurs mutuelles richesses, dans la vie de tous les jours, pour qu'on ne vive pas des situations de guerre, avant d'en être a devoir le faire pour échanger sur nos morts respectives.
voir la vidéo
Je vous propose d'écouter la conclusion d'une intervention d'un humanitaire agro-ecologiste des dégâts militaires. Il parle de la paix (de tous les jours) pour lesquels on connaît plein de mécanismes et de la Paix (qui s'oppose à la guerre) qui est si difficile à établir.
Il explique notamment que les sources de la guerre étant essentiellement liées à un système économique basé sur la recherche de profit (une guerre éclate souvent dans un pays dans lequel quelques années avant, on vient de découvrir une nappe de pétrole), un bon moyen de faire la paix consiste à remettre en question cette échelle de valeur. Il rappelle que ce système basé sur la recherche de profit étant identifié comme cause du dérèglement climatique. Remettre en question ce système, servirait donc en même temps à réduire ses conséquences en termes d'enjeux sociétaux, écologiques et de paix.
(Si le démarrage au moment voulu ne fonctionne pas, aller a la minute 30min 45s. Cela dure moins de 5 min).
voir la vidéo
À l'heure des guerres des champs d'horreurs
Faire de la terre des champs de fleurs
@zozotte
Mettre sur le même plan une guerre et une agression me parait donner un blanc seing à la barbarie, à la destruction et aux meurtres de masse.
Ce serait dans ma vision comme assimiler la tuerie du Bataclan à une bousculade dans le métro ou inversement.
Oui les fleurs repoussent sauf s'il y a un parking, une autoroute ou un bulding en lieu et place. C'est rare de mobiliser un bulldozer juste pour voir repousser des fleurs.
@Confiteor
Il y a moult moyens de faire diminuer ou augmenter l'agressivité chez un individu dans une interaction.
@Matty-san peut-être que la première manière de construire un échange sur la paix, consisterait a arrêter d'y parler d'agressions, et d'y employer des mots de guerre évoquant des atrocités.
Au contraire, de parler de lien, de respect, de force de vie et pas de force destructive.
Merci
@Ambre31
J'entends mais à lire les post ça me semble compliqué pour beaucoup de monde. Moi au moins j'essaie.
Ce n'est pas très surprenant que le concept de paix convoque celui de guerre et ses florilèges.
C'est d'ailleurs ha bituel d'entendre qu'on ne parle jamais autant de paix que quand la guerre est proche. Ça se confirme donc.
Néanmoins je vais faire de mon mieux pour être attentif à ta remarque. J'espère que ça donnera les mêmes ambitions aux autres.
J'ai très bien entendu cette difficulté pour certains (mais pas tous ), c'est la raison pour la quelle, j'ai créé un autre fil pour donner libre cours à des échanges qui sont centrés sur la guerre et non pas sur la paix.
Dans le climat ambiant de menaces de guerre, j'ai ressenti le besoin de ménager, ici, un espace qui parle, étudie et documente la paix. En lisant ce fil, certains ont eu envie d'y parler de guerre. J'ai donc créé un fil consacré a la menace de guerre, mais ces personnes reviennent sur ce fil y poser des mots de guerre.
Il me semble que chacun serait respecté, ici, si les personnes qui ont envie de parler de menace de guerre allaient le faire sur le fil qui est consacré pour parler de leurs peurs, colère, désespoir etc., et de preserver cet espace pour parler de paix, d'amour, et pas de guerre ici.
Peut-être pour envisager la paix, on peut commencer par respecter les demandes des uns et des autres ?
@Ambre31 j'espère que tu aimeras cette chanson pour ton fil.
voir la vidéo
Et finalement nous sommes tous millionnaires, il suffit juste de le savoir.
@Matty-san, beaucoup de choses, peut être sur l'autre fil ou une autre occas, mais surement très passionnant à creuser.
Oui @zozotte, l'art comme la poésie (au sens ethymologique grec de poiein de "fabriquer, construire, faire") et la culture semblent, dans les témoignages que j'écoute, être un élément fondamental pour réussir a vivre ensemble malgré les différences.
Je crois qu'un film est sorti récemment sur une piece de théâtre mise en scène entre palestiniens et Israéliens.
Et @Matty-san, tu sais, pour ma part, je saute un peu sur l'occasion de parler ici de paix, aussi parce que je travaille dessus depuis des années notamment avec la question d'une économie circulaire durable qui invite a de multiples interactions entre nous tous, alors qu'on est dans un monde concurrentiel inadapté. Et notamment depuis que j'ai lu des penseurs simplement méconnus ou dont la pensée a été détournée, comme Boulding et M.P.Follett (cf. une citation sur le fil dédié).
Et des gens qui pensent et construisent la paix, chaque jour il y en a des millions. Alors j'ai envie de leur faire une place ici.
Un peu de positif alors.
C'est pas au niveau international mais local, cependant voilà de belles initiatives d'ilôts de bienveillance, d'échanges collectifs de renforcement, d'irradier sa positive attitude, de participation partagée, d'organisation horizontale, de combats contre le mensonge médiatique et la récupération politique, ... .
voir la vidéo
C'est beau à voir.
Merci, oui, c'est bien ça "faire la paix". Très beau reportage !
Décidément, entre Crépol, Saillans, la Biovallée, et Valence, il se passe plein de belles choses. Blast parlait de la source de paix du Vercors... C'est tout près..
Il y a plein de gens qui investissent des lieux pour créer de l'échange entre personnes voisines, mais qui s'ignorent... C'est par ces liens là, maintenant, qu'on peut lutter aujourd'hui contre la guerre demain.
Toujours en très local, une personne a qui j'ai parlé de parler de paix, m'a conseillé ce film, qui effectivement est très riche, sur la justice restaurative, qui fait se rencontrer des victimes et des agresseurs.
"Je verrai toujours vos visages"
Hahaha ! Michel, l'homme un peu âgé qui introduit la vidéo est un ancien collègue de travail (un grand émotif).
Cette vidéo me semble plus que biaisée politiquement et issue d'une frange très minoritaire de l'échiquier politique (qui a évidemment le droit absolu de s'exprimer).
Les fachos qui ont défilé sont des ordures sanguinaires.
En face, un mélange hétérodoxe de personnes de bonne volonté (c'est une immense qualité qui ne dispense parfois pas d'un certain angélisme confinant éventuellement à la naïveté qui n'est pas une qualité en politique) et de minorités tout sauf bienveillantes et particulièrement actives à la Monnaie.
J'ose être précis : séparatistes sur base idéologique et religieuse rigoriste imposant une forme de loi tacite dans le quartier. Les premières victimes étant évidemment le reste des habitants du lieu qui subissent des pressions constantes pour se soumettre à ces dictats
L'éloge des antifas dans la vidéo me laisse songeur. Ils sont modérement pacifistes ...
La charge contre la chrétienté et son prosélytisme aurait pu être accompagnée avec profit de la même contre l'islam ...
"Y'avait même un diacre /.../. Chaque fois dans ces histoires de fraternité, y'a toujours le mec de l'église du coin. Nous on croit qu'ils sont sympas. Si ça se trouve, ils veulent juste sécher les messes".
(pour info je suis athée en voie avancée de radicalisation et laïcard pathologique)
"Y'a pas de cartel de la drogue"
Heu ... Hum ... j'ai cru rêver.
"Tout le tissu associatif de la Monnaie a été anéanti".
Ben ... La bibliothèque - l'école primaire - l'église - le bureau d'aide sociale (et autres) ont pris feu. Sans doute en raison de défaut de maintenance du réseau électrique ?
"Les gosses de la Monnaie peuvent aller au bal nulle part."
Vrai. Mais pourquoi n'y en a-t-il pas sur place ?
Je mets quiconque au défi d'organiser un bal mixte à la Monnaie ! Est-il besoin que je précise pourquoi ?
C'est rigolo l'allusion aux pompiers. Il brûle au moins une voiture par semaine dans le quartier.
La bonne volonté (à nouveau, elle est louable), ne dispense pas d'une certaine lucidité.
Encore deux détails persos :
* J'ai passé plusieurs années dans des pays musulmans dont un an dans une république islamiste (oxymore).
* Vendredi dernier, je suis allé acheter des clopes de contrebande au marché de Fontbarlette (Valence). J'ai acheté une galette poivron viande hâchée (avec beaucoup d'harissa). Je me suis sottement installé sur un plot de béton pour la manger. On m'a fait vertement remarquer qu'il est indécent de manger dans la rue durant le ramadan.
@Confiteor Je comprends ton point de vue.
Mais j'ai l'impression que tu confonds des trucs :
Les islamistes qui tentent d'étendre leur influence. Et la délinquance dont on parle dans ce reportage et qui est récupérée justement par ceux qui font une confusion entre délinquance (qui est due à la pauvreté et à la ghettoïsation, rien d'autre), le banditisme et le communitarisme religieux.
Alors que ces deux derniers sont ennemis sur le terrain.
Et tu oublies aussi que ces quartiers sont délaissés par la république, ce sont beaucoup de maires qui le disent.
Plus d'éducateurs dans les quartiers, plus de police de proximité, plus de centre culturel ou social, etc.
Bref...
@Ambre31
Oui, je l'ai vu au cinoch, terrible ! Dur, faut quand même se préparer, mais instructif.
Et pour aller plus loin que la justice restaurative, vers un abolitionnisme qui apporterait plus de paix que la prison et moins de répression qui apporterait moins de violence dans la société :
Geoffroy de Lagasnerie, philosophe, est invité par la librairie mollat pour son nouvel ouvrage "Par-delà le principe de répression : dix leçons sur l'abolitionnisme pénal". Écrit à partir d'études.
Dans cet extrait, il explique comment s'inscrit la responsabilité individuelle dans la société et dans le code pénal, il utilise le film à succès "Anatomie d'une chute" pour y expliquer l'intérêt de gommer la responsabilité individuelle face aux sciences humaines.
voir la vidéo
Et dans la même idée générale, les 21 mille milliards de dollars dépensées dans la lutte anti-terroriste n'a fait que multiplier le nombre de militants violents dans les pays visés (et les mettre au pouvoir) mais aussi dans le monde. (Karim ÉMILE BITAR, professeur de relations internationales à l'Université Saint-Joseph de Beyrouth, professeur à l'ENS de Lyon, chercheur associé à l'IRIS, spécialiste du Moyen-Orient et de la politique étrangère des États-Unis. Dernière interview de la chaîne Elucid).
Et pour revenir, aux banlieux dévastées.
La stigmatisation et la répression permanentes de la pauvreté (qui serait de la faute des pauvres) amplifie son repli dans la délinquance.
L'offensive factuelle contre les pauvres non blancs français, le parquage dans des ghettos, la discrimination à l'emploi et aux logements, 10 à 20 fois plus de chance d'être contrôlés (défenseur des droits pourtant de droite), la stigmatisation quotidienne qui les traite comme des chiens dans les médias, amplifient le repli identitaire islamiste ou le j'm'en foutisme républicain/légaliste et donc le banditisme.
Il a été démontré que le nombre de voiles musulmans à augmenter en France depuis qu'il y a des polémiques médiatiques sur le voile.
Mais tout cela fait partie d'un plan : diviser les classes sociales "inférieures" en inventant un ennemi, en le créant de toutes pièces, et faire dévier le débat pour immuniser les tenants d'un pouvoir toujours plus autoritaire et inégalitaire.
Et aussi, foutre bien le bocson partout et prétendre avoir les clefs en mains pour rétablir l'ordre et la sécurité. Prétexte et stratégies récurrents chez les fascistes.
citation :
Il a été démontré que le nombre de voiles musulmans à augmenter en France depuis qu'il y a des polémiques médiatiques sur le voile.
Le mot démontré est-il le bon ? N'est-ce pas plutôt constaté ?
Et si par hasard c'était une inversion des causes et conséquences ?
@Confiteor Pas simplement constaté, montré dans les études. Et l'inversion de la cause, elle ne vient pas de là, elle est politisée.
On a même vu des burqa intégrales émerger en France après l'offensive médiatique contre la burqa. Puis disparaître.
C'est dans tous les pays occidentaux que ça se voit.
Décidément, les intellectuels du monde arabe ont beaucoup à nous apprendre.
J'ai évoqué un chercheur libanais plus haut.
Et je vais poster une interview d'une neuro-biologiste libannaise qui a connu les bombes et qui travaille sur l'empathie.
Mais d'abord la conclusion de ce chercheur sur lachaîne Elucid, interview que je recommande, maîtrise des sujets, didactisme, discours posé, et conclusion qui tue.
"Je ne m'attendais pas à cette question, j'essaie de réfléchir à voix haute avec vous sur le Moyen-Orient.
Ce qui me frappe, c'est que beaucoup de gens sont persuadés que dans cette région, nous avons affaire à des rivalités ancestrales, à des haines religieuses qui remontent à la nuit des temps.
Ils ne savent pas qu'il y a eu un âge de coexistence dans cette partie du monde, qu'il a eu un libéralisme dans le monde arabe.
La pensée de la Nahda de la Renaissance arabe a eu de grands intellectuels, au Liban et ailleurs, qui étaient chrétiens, qui étaient musulmans, qui étaient libres penseurs, qui ont posé dès 1850 - 1860 les jalons de la modernité, d'une ouverture vers l'Occident avec un ancrage dans le monde arabe, qui ont milité pour l'émancipation des femmes, qui ont milité pour l'éducation.
Donc pensez que ces idées sont importées de l'Occident est quelque chose qui est tout à fait abérrant.
J'aime beaucoup une phrase d'Amartya Sen qui disait : tenter de vendre les droits de l'homme comme une contribution de l'Occident au reste du monde n'a aucun sens. Cette appétence pour la démocratie et les droits de l'homme, on la retrouve sur tous les continents à différentes époques de l'histoire.
Certains vous diront que même les loya jirga en Afghanistan dès lors que quelques personnes se rassemblent, discutent et parviennent collectivement à une décision, c'est une forme de démocratie.
Ce n'est pas forcément la perception occidentale : cette fétichisation de l'urne et du bulletin de vote qui résume la démocratie. il y a également au Liban et dans le monde arabe une tradition démocratique progressiste, féministe même, dans laquelle nous devons aujourd'hui puiser pour construire l'avenir."
Allez, un peu de science et d'empathie :
voir la vidéo
citation :
Pas simplement constaté, montré dans les études.
Par exemple en recueillant une parole courante du type "Je porte le voile pour montrer mon opposition à ceux qui polémiquent sur le sujet" ?
Ce qui me semble être l'unique moyen de démontrer ce que tu dénonces puisque, si je t'ai bien compris, la recrudescence du port du voile est la conséquence des polémiques à son sujet. En gros le port du voile serait réactionnel.
A-t-on de tels témoignages en nombre significatif ?
citation :
On a même vu des burqa intégrales émerger en France après l'offensive médiatique contre la burqa. Puis disparaître.
Tout à fait exact pour la première phrase (sauf qu'il ne s'agit pas exactement de burqa mais en général de niqab - pas le même courant d'islam, ni le même pays d'origine).
Sur la seconde phrase, rien ne s'oppose à ce que ce soit vrai dans certaines régions. Mais, dans ma ville (Romans, tu l'auras compris), le nombre de porteuse de voile noir intégral assorti de gants ne fait que croître au cours du temps.
[Paraître, disparaître, transparaître..... Chacune de ces femmes, se cachant, se montrant, abdique, revendique? Mais espérons-le se cherche encore... On peut vouloir cacher ses formes parce qu'on habite "le quartier" (peur). Parce qu'on refuse d'être un média d'excitation sexuelle (peur). Parce qu'on est l'objet d'une idéologie religionneuse malsaine (peur). Parce qu'on n'a pas trouvé meilleur moyen d'exprimer sa... peur!]
Une chanson que j'aime écouter en ce moment...
voir la vidéo?si=5KQOIytnZU7E77KL
Oui bon, en entendant le "you'l be mine" comme "on sera bien"... 😉
Bienvenue @Juliette 🙂 !
@Confiteor, et donc, puisque tu postes sur ce fil qui cherche à rassembler des connaissances et expériences pacifistes, qu'as tu a y apporter, toi qui as tant voyagé, et tant vécu ? Du positif, tu as en stock ?
@Confiteor
J'ai pas les études sous la main, faudrait que je recherche. Mais c'est bien plus que des témoignages. C'est pas des temoignages qui apportent des preuves. C'était des études sur la réactance en général, le voile n'étant qu'un exemple.
"le nombre de porteuse de voile noir intégral assorti de gants ne fait que croître au cours du temps."
Ben oui, corrélé avec l'offensive massive de dénigrement, de rabaissement, de pointage du doigt, de vautrement dans la polémique stérile.
Et le desert de politique d'intégration digne de ce nom.
@Juliette apporte une autre raison pertinente.
Merci pour ces contributions @paradox. Intéressant l'abolitionnisme qui appelle les approches par la situation plutôt que par l'individu. Ça reste du determinisme sociologique, avec lequel j'ai un peu de mal, mais la réponse systémique me paraît tout a fait sensée.
Pour la citation de la chaîne Euclide, pourrais tu mettre la ref stp ?
J'écoute bientôt la libanaise et l'empathie.
Ambre, en fait, j'ai pas osé poster l'interview sur Elucid parce que c'est beaucoup de géopolitique, de remise en contexte historique, etc. Pas trop envie (et Aurel non plus, m'a-t-il dit) que ça parte en polémiques.
Mais c'est facile à trouver : GAZA, IRAN, LIBAN : les plans de Trump et des atlantistes au Moyen-Orient - Karim Émile Bitar.
Ok, alors, peut-être bien que dans la même idée, on peut éviter de lancer ou alimenter un débat sur le port du voile, et autres questions de ce type, notamment en l'absence des parties prenantes ?
Certes. J'ai dit ce que j'avais à dire de toute façon.
Par contre, je me permets de mettre en entier l'intervention de Geoffroy de Lagasnerie - Par-delà le principe de répression.
Parce que c'est dans le thème des études qui nous aident à mieux faire la paix, en l'occurrence interne à un pays. Et aussi parce que cela va, par certain côté, dans mon sens quant à la répression, la violence d'état, qui exacerbe les violences et les déviances en général. Dans les pays où on a diminué la répression, la violence sociale à diminuer.
voir la vidéo
Merci. Reprendre des le début de l'interview de [de... noble de gauche sans ouvrir le débat merci, ou alors ailleurs] Lagasnerie, (qui parle magnifiquement avec les mains 🙂) et poursuivre contribué largement à coconstruire la paix.
J'aime bien quand à 45min, il dit qu'en fait le problème d'une action ce n'est pas qu'elle transgresse un interdit, qu'elle soit illégale,mais qu'elle blesse quelqu'un. Et il propose un code pénal qui ne serait plus basé sur les crimes, mais sur les blessures.
Évidemment, ça donne envie de transcrire ce code dans un droit international...
@Ambre31 Il me semble que les avocats qui ont travaillé sur la reconnaissance des écocides avaient des propositions dans ce sens. Basé sur la reconnaissance des préjudices faits au vivant plutôt que sur la faute.
Je dis 'il me semble' car c'est juste un souvenir de conversation. Faudrait que je cherche.
citation :
@Confiteor, et donc, puisque tu postes sur ce fil qui cherche à rassembler des connaissances et expériences pacifistes, qu'as tu a y apporter, toi qui as tant voyagé, et tant vécu ? Du positif, tu as en stock ?
Bien volontiers. Et je te remercie de ta demande qui m'a fait passer une agréable journée à me remémorer quelques souvenirs et à les coucher sur le papier.
Ce pourrait être sans fin, mais j'ai un peu à faire. En Syrie - au Cameroun - à Madagascar - en Asie Centrale - et dans tant d'autres pays ...
Désolé :
- Je ne sais pas mettre sous spoiler
- C'est en demi-teinte, le positif y côtoie le reste.
- C'est un premier jet écrit au fil de la plume, soyez indulgents avec l'orthographe ou les maladresses de style.
Une comptine charmante en introduction.
voir la vidéo
@Ambre
J'ai vu ...
Dans les années 80, durant 5 ans, j'ai vu des villageois bambaras m'accueillir sans réserve, pour peu que je respecte la lourde étiquette de leurs conventions sociales.
J'ai vu des sociétés initiatiques secrètes (Komo) accepter de partager une partie de leurs rites avec le jeune homme que j'étais. Les enfants qui voyaient un blanc pour la première fois courraient en piaillant comme des moineaux derrière moi. Lorsque, lassé, je leur jetais quelques insultes particulièrement grossières, leur langue s'y prête, ils s'égaillaient, terrorisés, sous le regard amusé et complice des adultes. Puis, lorsqu'ils s'étaient accoutumés à ma présence, les mêmes s'asseyaient à mes côtés à l'ombre de l'arbre à palabre, tout contre moi. Ils sortaient de leur somnolence pour babiller, et alors touchaient respectueusement mes cheveux blonds et lisses.
J'ai vu de vieilles femmes piller le mil avant l'aube, leurs mains crispées sur le lourd pilon. Leurs seins nus, flasques et distendus par tant de maternités, s'agitaient en rythme, claquant parfois sur leur dos. Elles étaient accompagnées d'adolescentes au corps sculptural qui chantonnaient des mélopées d'encouragement. Parfois lorsque leurs paumes brûlaient trop, elles lançaient le pilon bien haut et durant son vol claquaient des mains en riant. Durant un bref instant, leur pose était celle des statues académiques qu'on admire à Orsay, un léger déhanché, les bras élevés vers le ciel afin de mieux mettre en valeur leurs seins fermes brandis fièrement, la peau lisse comme le marbre poli.
Toutes étaient excisées. Toutes étaient promises à un mariage polygame arrangé, souvent avec un homme mur. Elles subiraient alors la tyrannie de la première épouse.
Autour de ces mêmes villages, des Peuhls installaient leurs campements, de vastes huttes tressées. Leur vie était exclusivement consacrée à l'élevage. Ils échangeaient pacifiquement le pauvre lait de leurs zébus et parfois une chèvre ou un mouton contre les céréales des cultivateurs. Tous étaient musulmans fervents et méprisaient les animistes, tout en les craignant. Les amulettes couvertes de verset du coran écrites en patte de mouche microscopiques par un marabout grand savant seraient-elles suffisantes pour les protéger des sorts lancés par les féticheurs ? J'ai entendu un proverbe dans leur langue que je n'ai jamais pu apprendre tant sa prononciation est inadaptée à ma bouche : « Le troupeau prospère s'il mange le mil en herbe ». On imagine la suite.
L'année 1981, celle de mon arrivée au Mali, fut la dernière saison des terribles sécheresses qui ont dévasté le Sahel. J'ai vu une femme au regard vide et sec me tendre son enfant cachexique dans l'attente déraisonnée d'un espoir. Je me suis vu donner de la Nivaquine à ce nourrisson atonique, le ventre gonflé, le corps médical nomme ce symptôme de sous-nutrition kwashiorkor, les articulations oedémateuses, les yeux mi-clos, éteints. Et je savais que ces quelques comprimés amers et blancs hâteraient sa délivrance. La femme a eu un regard de reconnaissance que je n'oublie pas, empli d'une confiance dans « la médecine du blanc », celle qui sauve de tout. Je savais la trahir.
J'ai vu Massama, que la terre lui soit légère. Ce féticheur, dont la renommée s'étendait à tout le pays, descendait en ligne directe de l'illustre famille des sorciers de cour de Sundiata Keita (roi fondateur de l'empire du Mali au XIIIème siècle). Sans que je ne sache bien pourquoi, il se prit d'affection pour moi. J'assistais à ses consultations, il me transmit une partie de ses secrets, divination par la géomancie, fabrication d'amulettes, cérémonies de désenvoutement, etc. Massama était peu vénal pour un féticheur, quelques poulets ou, dans les cas les plus graves, un agneau suffisaient aux sacrifices. Nous nous en régalions. Naturellement, si quelque riche notable se présentait, le tarif était plus élevé. En règle générale sa patientèle était très satisfaite de sa prestation, et flattée qu'un jeune apprenti blanc l'assiste.
Alors que j'étais en vacances en France, une amie me fit connaître le harcèlement récurrent qu'exerçait un proviseur particulièrement toxique sur les membres de sa cité scolaire. Il était largement hors normes. Je lui proposais de faire intervenir Massama et convint avec elle des modalités. De son point de vue, le pire était nécessaire. De retour en pays mandingue, j'expliquai la situation au vieux sage, quarante ans au moins !. Constatant son extrême gravité, il conclut que le sort le puissant était justifié : celui qui traverse les frontières et contre lequel rares sont ceux qui peuvent lutter. C'est ainsi que je fus initié au lancer du nyama boli. Quelques mois plus tard, le proviseur mourut d'un cancer du pancréas fulgurant. Je n'en tire pas de conclusion autre que celle d'avoir souhaité la mort d'un homme et qu'elle survienne. Mais c'était pour rendre service à une amie chère.
J'ai vu l'azalaï, cette caravane de sel quittant Tombouctou pour rejoindre Taoudeni afin d'y charger les lourdes plaques de cet aliment si indispensable à la vie qu'il mérite tous les sacrifices. C'est un mythe romantique conté avec lyrisme par tous les écrivains sahariens, de René Caillié à Théodore Monod en passant par Odette du Puigaudeau.
À l'aller, 800 km de désert absolu. Les chameaux sont chargés de fourrage qu'on dépose de loin en loin. Ils peuvent s'abstenir de boire durant plusieurs semaines mais doivent se nourrir presque chaque jour. Le voyage dure 15 à 20 jours avec un seul puits sur la route, Bir Ouanane. Si l'on est malchanceux et qu'il a été tari par une caravane vous précédant, il faut patienter une journée pour abreuver les chameaux.
Les caravaniers atteignent la mine.
Elle est exploitée par les Bellas, esclaves des Kuntas, communément nommés les Arabes de Tombouctou, qui en sont propriétaires. Ce sont les membres d'une tribu du peuple Hassanya venant de Mauritanie. Ils ont conquis la ville au XVIème siècle. Ce sont des Maures blancs, initialement originaires de la péninsule arabique.
Les conditions sont rudes. Une chaleur accablante, seulement de l'eau saumâtre, une nourriture minimale. Le travail, réalisé exclusivement à la main, est éreintant. On creuse le mort terrain dans de vastes fosses carrées sur près de deux mètres de profondeur afin de découvrir les trois précieuses couches de sel qui sont débitée en grandes plaques. Elles seront vendues dans les marchés de toute l'Afrique de l'Ouest.
Les maîtres promettent aux esclaves qu'ils seront affranchis après avoir extrait une quantité suffisante de sel. Mais ... on ne vit pas longtemps à la mine.
Sur la route du retour vers Tombouctou, je roulais en Land Rover en veillant à ne pas m'approcher des caravanes, parfois plus de cent bêtes. Les chameaux pourraient être effrayées et en ruant briser leur chargement. Alors que nous dépassions cette longue file qui coupait le paysage, un homme agita son chèche indigo. C'était si inhabituel que nous nous approchâmes. L'homme s'était écarté de la caravane venant à notre rencontre en boitillant. Son pied était enveloppé d'un haillon qu'il ouvrit pour nous montrer sa blessure. Dans les jours précédant, dans un geste malencontreux, un chameau lui avait écrasé le pied. Sous le poids, le pied avait littéralement éclaté, se fendant entre le deuxième et le troisième métatarse. Ils semblaient ainsi prolonger les orteils. Mon guide traduisit les propos de l'homme. Après l'accident, il s'était suturé la vaste plaie à l'aide de fils tirés de son boubou et poursuivait tant bien que mal son chemin. Je le questionnais : « Pourquoi ne décharges-tu pas un chameau afin de le monter ? ». Sa réponse fut sans hésitation, marquant toutefois une légère surprise face à mon incompréhension : « Mais, mon maître me tuera au retour si j'abandonne une part du chargement. ».
J'ai vu, en 2001, la route des Balkans. Elle part de Trieste pour rejoindre Istanbul à travers l'ex-Yougoslavie et la Bulgarie. Encore aujourd'hui, toute l'émigration turque l'emprunte en convois pour rejoindre la famille durant l'été. Ils roulent nuit et jour, bourrés de café ou d'amphétamine. Certains sont partis ... de Norvège. En ces temps, seuls les plus aventureux l'empruntaient. Les autres préféraient prendre le ferry afin de rejoindre la Grèce, le trajet est beaucoup plus long et coûteux mais il était bien plus sûr.
La guerre venait à peine de se finir. Dans l'est de la Croatie, l'autoroute avait longtemps été la ligne de front. Seules une des deux chaussées était accessible. Des années de convois militaires lourdement chargés avaient creusé dans le goudron de profonds sillons emplis d'eau par les orages d'été incessants. La conduite était hasardeuse, des gerbes d'eau recouvraient mon pare-brise lorsque je croisais l'un des rares véhicules l'empruntant. Les stations-service incendiées succédaient aux chars renversés, carcasses abandonnées à la rouille. Les villes et villages sont situés au nord de cette route. Toutes les façades étaient criblées d'impact de balles, parfois un obus avait éventré l'immeuble et on apercevait, dérisoire, un lambeau de robe de chambre pendue dans une salle de bain dévastée.
Nous étions en famille avec nos deux enfants.
Aux fréquents check-points, des hommes débraillés puaient l'ail, le mauvais alcool et la sueur rance. Armes à la main, ils contrôlaient nos passeport de leurs yeux bleus délavés d'avoir vu tant d'horreurs. Ils étaient suspicieux, tentaient parfois de me racketter de quelques dollars. Dans mon meilleur serbo-croate, mon Nokia en main et très déterminé, je répondais alors « Problem ? Telephon ambassad !». Et nous partions.
J'avais été présomptueux, j'espérais atteindre la ville de Slavonski Brod où je savais pouvoir trouver un hôtel sûr. Elle est célèbre pour la terrible bataille qui eut lieu pour la prise de contrôle de la cimenterie. Elle était déjà détruite depuis longtemps, mais c'était un point haut dans ce paysage uniforme de marais, un avantage tactique incontournable.
Le crépuscule approchait, nous étions encore bien loin et il aurait été déraisonnable de rouler de nuit. Un panneau délabré m'indique un hôtel dans une petite ville proche au nord de l'autoroute, peut-être Nova Gradi?ka. La route était défoncée, les nuages bas. Une pluie fine avait remplacé l'orage de l'après-midi. Nous parvînmes à trouver notre chemin en traversant la périphérie, des immeubles gris lugubres au pied desquels les habitants cultivaient choux ou carottes. Quelques fantômes erraient au milieu des gravats, s'abritant de la pluie sous un morceau de bâche.
Au « centre-ville », sur une placette, quelques locaux mornes s'alcoolisaient dans un petit café. Hésitants, ils finirent par nous indiquer « l'hôtel ».
C'était une grande maison à étage, presque coquette. Sur le parking trônaient de beaux 4x4 flambants neufs. Au rez de chaussée, une salle de bar restaurant était assez animée. La conversation des hommes, souvent vêtus de tenues paramilitaires, et des femmes délurées était couverte par la musique un peu couinnante qu'on affectionne dans les Balkans. Ma famille patientait debout près de la porte d'entrée. Au comptoir, ce qui me sembla être le patron parlait quelques mots d'anglais. Il comprit mon besoin mais semblait un peu réticent. « Deux chambres. Une pour les enfants et une pour nous. Nous sommes fatigués et nous avons faim. ». Je lui montrais l'escalier conduisant aux étages et sortis quelques dollars afin de le décider. Il me prit par le bras et me conduisit à l'extérieur afin de rejoindre un petit appartement dans une annexe modeste. « Stay here, it's better. I'll bring you some food and beer. ».
La nuit était tombée. La fenêtre du salon donnait sur la façade du bâtiment principal. Des ombres animées se détachaient derrière les rideaux de tulle. J'entends encore mon fils me dire « Mais que font-ils donc ? ». Il est bon que les enfants sachent ce qu'est un bordel. C'est toujours un lieu très sûr dans les pays troublés. Les incidents gâtent le business et les patrons ne les tolèrent pas. Nous avons si souvent dormi dans les bordels.
Au matin, la salle était déserte, puant la bière renversée et le tabac froid. L'homme somnolait près du bar sur une chaise. La note fut modique.
J'ai été très sensible à l'attention de cet homme. Même si le confort de notre appartement fut sans doute bien loin de celui des chambres de l'étage.
J'ai vu une petite piste partant vers la montagne de Tunceli depuis la vallée de l'Euphrate.
C'était encore l'époque de l'état d'urgence en Turquie. L'armée était déployée, de nombreux check points barraient les grandes routes, avec des casemates et fortifications réalisées en empilant des big bags emplis de gravier et de sable. Des chars ou des automitrailleuses les protégeaient, leurs canons approvisionnés pointaient vers les montagnes. Nous y étions contrôlés, le plus souvent cordialement. Parmi les soldats, de jeunes appelés baragouinaient quelques mots d'anglais et qui nous offraient un thé en échange de quelques cigarettes. Tous nous mettaient en garde : « Ne sortez pas de la route principale ! Les rebelles kurdes du PKK sont sanguinaires. Ils hantent les sommets et n'hésiteront pas à vous prendre en otage. ». Ils étaient curieux, étonnés, chaleureux et auraient souhaité que nous prolongions la conversation qui rompait la monotonie des gardes.
(Il advint d'ailleurs qu'une nuit, à Do?ubeyaz?t, loin vers l'est, notre sommeil fut troublé par d'abondantes détonations. À mes enfants me questionnant, je répondis : « Ce sont des pétards et feux d'artifices tirés lors d'un mariage. ». J'avais pourtant déjà assez vécu pour savoir reconnaître le staccato des AK47 du PKK de celui des M16 de l'armée régulière. Détail amusant, nous logions dans l'hôtel qui a servi de décor à l'un des films de Nuri Bilge Ceylan.)
Faisant fi de la mise en garde bienveillante des soldats, dès que je fus hors de leur vue, je décidais d'emprunter une petite piste s'éloignant de la route nationale afin de pouvoir contempler à ma guise les splendeurs d'Anatolie depuis les hauts. Et qui sait peut-être rencontrerions-nous ceux que la gauche européenne désignait comme des combattants de la liberté, de fiers héros se sacrifiant à leur cause, à leur juste cause. Une des branches du PKK était résolument maoïste. Il existait même des camps de rééducation tenus par des amazones. On tentait d'y convaincre les jeunes hommes à renoncer aux pratiques patriarcales de la société kurde. On y enseignait également qu'il avait existé un temps béni situé environ mille ans avant JC. La société agropastorale d'alors était totalement égalitaire, sans classes sociales, ni sexisme. Je laisse chacun juge du réalisme de cette hypothèse. Je n'ai hélas jamais eu le loisir de séjourner dans ces camps, peut-être certaines le regretteront.
Nous cheminions tranquillement sur la piste chaotique, n'hésitant à nous arrêter pour observer tant d'oiseaux qui avaient déjà disparu en Europe : rolliers, huppes, loriots, etc. Parfois un gamin gardant les chèvres s'enfuyait à notre approche, poussant les animaux dans le coteau. Il lançait des pierres avec une adresse déconcertante afin de les diriger à distance.
Nous arrivâmes dans un gros village. Sur la place ombragée, comme toujours, quelques salons de thé. Les hommes jouaient au okey (le jeu dont est issu le rummikub). Les femmes papotaient. Elles disposent dans le monde kurde de beaucoup plus de droits que chez les Turcs. Pour autant, les crimes étrangement nommés « d'honneur » punissent celles qui se hasarderaient à une transgression grave des règles sociales.
Nous étions dans le milieu de l'après-midi et n'avions toujours pas déjeuné. On trouve en tout lieu et à toute heure une gargote dans laquelle on peut manger une chorba, soupe variée, aux lentilles, au yaourt, à la tomate, etc. ou des izgara köfte des boulettes d'agneau odorantes d'épices accompagnées de lava?, ces galettes croustillantes cuites dans une vaste jarre de poterie enterrée.
Les villageois furent un peu surpris de la présence de notre famille. Je commandais à manger et du thé. Le restaurateur me tint un long discours montrant notre voiture, la montagne, la vallée. Il était tout à fait chaleureux, émaillant ses paroles de fréquent « Ho?geldiniz ! » (« Soyez les bienvenus »).
Mon turc est plus qu'hésitant. Lorsqu'il en prit conscience, il envoya chercher sa femme, pensant peut-être qu'une voix féminine serait plus à même de m'être audible. Son exposé un peu emphatique me resta mystérieux ... À notre surprise il nous invita à rentrer dans la salle torride, refusant qu'on profite de la toute relative fraîcheur de la terrasse.
Alors que nous nous restaurions, une jeune femme parlant un anglais décent interrompit notre repas. Elle nous pria instamment de garer notre voiture dans une cour sous un abri en tôle afin qu'un éventuel hélicoptère de l'armée qui passerait ne puisse la voir. L'état de paranoïa était tel qu'elle aurait tout aussi bien pu penser que nous étions des cadres du PKK en visite et monter une opération militaire. Nous avons longuement bavardé, entourés de quelques villageois curieux qui nous questionnaient ou tout au contraire prenaient la parole pour nous informer de la situation. Le thé a coulé à flot, brûlant dans les verres tulipe. Lorsque je fis savoir que je souhaitais prendre congé, on m'en a fermement dissuadé. Nous étions proches de la nuit et la route était longue pour rejoindre la vallée. De leur point de vue, il était plus que dangereux d'y circuler après la tombée du jour, les soldats de l'armée régulière pouvant tout aussi bien croire à un déplacement d'un véhicule des rebelles et tirer à vue.
On nous a donc installés dans une chambrette, gavés de riz pilav accompagné de ragoût d'agneau.
Au matin, après un solide kahvalt?, tomates, concombre, peynir (sorte de feta), olives baignant dans le l'huile parfumée, nous avons rejoint la vallée.
Les militaires ne nous attendaient pas. Ils nous ont vaguement questionnés par acquis de conscience professionnelle. J'ai menti sans scrupules et ils n'en ont pas été dupes. Comme toujours, ils ont été charmants. Cette nuit-là on n'avait pas tiré dans les montagnes et il n'y a pas eu d'attentat à la voiture piégée au check point.
J'ai vu un salon de thé dans la cour d'un musée à Esfahân.
C'était l'époque durant laquelle Mahmoud Ahmadinejad reprenait le pays en main après la toute relative libéralisation sous Rafsandjani. Nous circulions dans le pays avec notre véhicule et faisions partie des plus que rares touristes individuels. Afin de les décourager d'oser cette liberté, le régime imposait un « carnet de passage en douane » qui nécessitait de cautionner une fois et demi la valeur de la voiture pour rentrer dans le pays, la somme nous était restituée à notre retour en France. L'Iran est un pays fabuleux, d'une richesse patrimoniale et culturelle éblouissante, beaucoup de ses habitants sont cultivés, parlent anglais, sont plus que désireux de rentrer en contact avec les étrangers. Sa littérature et son cinéma me ravissent. Mais ce pays est plein d'étrangetés. La première dont je me souviens est survenue à la banque lors de notre entrée dans le pays. Je souhaitais changer plusieurs centaines de dollars, les étrangers peuvent seulement payer en cash en Iran. La caissière accueillit ma demande avec un sincère sourire et me dit de patienter. Un peu préoccupée, elle me dit soudain : « Avez-vous un sac ? ». Je n'en avais pas et bien entendu ne compris pas la raison de sa question. Un homme arriva avec un charriot à roulette couvert d'une montagne de billets. C'est à cet instant que j'appris que la plus grosse coupure représentait la contre-valeur d'un dollar.
Après avoir profité des splendeurs du musée, nous profitions de l'ombrage de la cour devant un thé. Une femme d'âge mur, mais encore belle, vint nous rejoindre et engagea la conversation. Je lui proposais du thé.
Elle portait sagement son tchador noir soigneusement descendu sur son front. Lorsque la confiance se fut installée, elle releva son voile et nous demanda de regarder son front. Il était constellé de petites cicatrices régulièrement espacées, une ligne horizontale au-dessus des sourcils. Elle leva bien vite notre étonnement : « Il y a une vingtaine d'années, c'était la révolution. Elle a été naïvement soutenue par une partie de la gauche de mon pays. Et aussi, par une part significative des partis de gauche d'Europe qui par anti-atlantisme viscéral préféraient tout sauf le shah. Je me promenais au petit soir dans la rue de Tehrân, le tchador négligemment posé sur la tête. Une bande de Pâsdârân, m'a interpellé en hurlant. « Qui es-tu femme impudique pour oser te promener dans la ville en laissant la racine de tes cheveux visible ? Tu déshonores la religion et montre ta lubricité coupable. Ne serais-tu pas par hasard une prostituée ou un suppôt de l'occident satanique ? Nous allons t'apprendre les bonnes manières ! ». Les hommes m'ont fermement maintenu par les bras. L'un deux a farfouillé dans sa poche et en a sorti une poignée de punaise métalliques. Il a ensuite soigneusement enfoncé celles-ci dans mon front afin d'y fixer le voile à une hauteur jugée décente. »
Bien qu'elle ait protesté et que je savais être inconvenant en tant qu'étranger en le faisant, j'ai insisté afin de payer les thés.
J'ai vu le pont de Shiraz.
C'était le petit soir, l'heure où l'on s'y rejoint afin de profiter de la relative fraîcheur. C'était encore un lieu dans lequel il était permis de se rassembler. Déjà, dans les parcs publics, Ahmadinejad avait fait déplacer les bancs afin que tous soient isolés. Ainsi toute discussion sortant du cadre familial était impossible. Il était déjà interdit d'y pique-niquer, alors que c'est l'un des loisirs nationaux. Les Iraniens, qui ont le sens de l'humour, se réfugiaient sur les terre-pleins engazonnés entre les chaussées des vastes boulevards des villes. Aucun décret ne l'interdisait. Et les mollahs sont très légalistes. C'est une de leurs qualités : tout doit être écrit.
À une centaine de mètres de nous un attroupement se forma, des cris fusaient. J'esquissais quelques pas pour me rapprocher, un jeune homme me retint et m'enjoignis de rester à bonne distance. J'ai pris quelques photos au téléobjectif. On y voit seulement un véhicule de police entouré d'une petite foule gesticulant. Je questionnai l'homme : « Que se passe-t-il ? ». Il me répondit qu'il ne savait pas, qu'il fallait patienter un peu, que la rumeur courrait bien vite. Les conversations étaient animées autour de nous. L'homme prit bientôt la parole : « C'est un enfant des rues qui a volé une pomme sur un étalage. ». Je m'enquis de la suite donnée au larcin. « Ils l'ont tué à coup de rangers. ».
La fraîcheur était arrivée. Sous les arches du vieux pont, les uns mangeaient des glaces, les autres grignotaient des graines de tournesol grillées. Tranquillement.
J'ai écouté Samah Karaki. Il me semble que le titre de l'émission est un peu trompeur, mais le témoignage est très riche, d'une enfant de la guerre qui cherche a comprendre grâce à la science, mais garde son esprit critique, et a une capacité d'auto-analyse également très riche. Sa notion de l'empathie, qui diminue avec l'espace, et est relative a l'attachement affectif, est aussi un joli cadeau.
Et surtout, quel plaisir d'écouter une personne qui ne soit pas dans le "moi je"!
@Surderien, j'ai écouté, mais au eu du mal a continuer en entendant parler d'un niveau de vibrations du monde qui aurait augmenté et ne réussirait pas à atteindre 4 000 000 d'une unité que je ne connais pas. J'avoue ne pas avoir compris le pourquoi de ce post, peux tu éclairer par quelques phrases le message que tu veux faire passer avec ?
citation :
Je t'ai lu @Confiteor, n'as tu donc jamais vu la paix ?
Non. J'ai joui d'instants de paix ou d'apaisement. C'est déjà bien et c'était délicieux.
J'ai brièvement profité du sentiment de partage d'humanité alors que rien ne nous prédisposait à le faire. Devant un thé brûlant, un morceau de chameau coriace grillé, des pâtisseries trop sucrées, etc.
@Ambre31 j'avoue que cela m'a intrigué (sans avoir regardé la vidéo). J'ai donc creusé un peu : UB, c'est les unités de Bovis, un "taux vibratoire" lié... à la radiesthésie. En gros, ce "taux" se mesure au pendule sur une sorte de rapporteur graduié avec une échelle totalement arbitraire. Cela n'a donc aucun fondement scientifique, est-il bon de le préciser? (même pour ceux qui, comme moi, reconnaissent qu'il peut y avoir un phénomène mal étudié derrière la radiesthésie des "sourciers" chers au professeur Rocard).
Alors oui, la Terre vibre (comme tout dans l'univers). On connaît sa fréquence principale (je précise qu'il s'agit de celle du champ magnétique terrestre) : 7,8 Hertz, et elle n'a pas changé. Avec ses harmoniques, on nomme ces fréquences les résonances de Schumann, si quelqu'un est intéressé. Cela n'a rien de mystique, même si l'on voit fleurir sur Youtube et ailleurs des "rythmes binauraux" sur cette fréquence et censés nous amener la guérison... Leur effet sur l'humain a fait l'objet de quelques études (des vraies, voir cet article en anglais).
Un peu plus d'infos :
Spoiler (cliquer pour lire)
Une explication de la Nasa traduite à la volée par Google : "À tout moment, environ 2 000 orages se produisent sur la Terre, produisant une cinquantaine d'éclairs par seconde. Chaque éclair crée des ondes électromagnétiques qui commencent à tourner autour de la Terre, capturées entre la surface terrestre et une limite située à environ 96 kilomètres d'altitude. Certaines de ces ondes, si elles ont la bonne longueur d'onde, se combinent et gagnent en intensité pour créer un battement de coeur atmosphérique répétitif appelé résonance de Schumann. Cette résonance constitue un outil précieux pour analyser la météo terrestre, son environnement électrique et même pour déterminer les types d'atomes et de molécules présents dans l'atmosphère terrestre. Les ondes créées par la foudre ne ressemblent pas aux vagues ascendantes et descendantes de l'océan, mais elles oscillent néanmoins entre des zones de plus ou moins grande énergie. Ces ondes restent piégées dans un plafond atmosphérique créé par la limite inférieure de l'ionosphère - une partie de l'atmosphère remplie de particules chargées, qui commence à environ 96 kilomètres d'altitude. Dans ce cas, le point idéal pour la résonance nécessite que l'onde soit aussi longue (voire deux, trois fois plus longue, etc.) que la circonférence de la Terre. Il s'agit d'une onde de fréquence extrêmement basse, pouvant descendre jusqu'à 8 hertz (Hz), soit environ cent mille fois plus basse que les ondes radio de plus basse fréquence utilisées pour envoyer les signaux à votre radio AM/FM. En parcourant la Terre, cette onde se répercute à nouveau à l'endroit idéal, de sorte que ses crêtes et ses creux s'alignent. Voilà, les ondes agissent en résonance les unes avec les autres pour amplifier le signal d'origine. Alors qu'elles avaient été prédites en 1952, les résonances de Schumann ont été mesurées de manière fiable pour la première fois au début des années 1960. Depuis, les scientifiques ont découvert que les variations de ces résonances correspondent aux changements des saisons, de l'activité solaire, de l'activité de l'environnement magnétique terrestre, des aérosols aqueux dans l'atmosphère et d'autres phénomènes terrestres."
@Merlin
Je suis déjà tombe sur une vidéo 7,8 Hz. Pour apaiser soit disant. Déjà, c'est un onde électromagnétique donc c'est pas du son. L'oreille humaine descend péniblement à 20 Hz. Et c'est rare que des baffles domestiques descendent en dessous de 50. Donc Shumann sur youtube, hum hum...
Mais ça apaise, c'est une grosse basse bien sourde.
Par contre l'article est intéressant.
Vu que nous sommes des êtres électromagnétiques, est-il raisonnable d'imaginer que d'être soumis à certaines fréquences pourrait soit nous pacifier soit nous pitbullifier.
Mais c'est peut-être déjà en cours d'exploitation via les CEM ? Technologies militaires vs technologies pacifistes ? La guerres par les ondes vs la paix par d'autres ondes ?
L'humain est si... influençable !
L'influence des humains via les ondes électromagnétiques existe depuis les années 1950. On a appelé cette technique... "la télévision" ;)
Maintenant, pour revenir au sujet, je pense que pour arriver à "façonner" des esprits orientés davantage vers la paix que la guerre, il serait nécessaire de mener des actions sur deux axes complémentaires : 1- l'éducation, mais ça, c'est pour les générations à venir. Eduquer les mômes à la paix et aux comportements sinon non-violents (la barre est trop haute) du moins à la résolution moins violente des conflits. 2- La propagande. Elle est aujourd'hui présente sur tous les réseaux, de la radio aux différents supports Internet. Reprendre la main sur les discours qui y sont diffusés de manière permanente (et plus ou moins subtile) nécessiterait à mon sens un investissement énorme de plein de gens, et peut-être même une organisation transfrontalière...
Oui mais là c'est mort. S'il faut demander la permission pour la paix elle ne sera jamais donnée.
Pas fous les mecs !
Non, je pensais à une vrai technologie inverse à celle des militaires qui bossent depuis des décennies sur des fréquences qui peuvent par exemple disperser des foules en provoquant de violents maux de têtes.
Bon je vais chercher.
@Matty-san Les canons à son. Utilisé en Chine. Et peut-être en Serbie.
voir la vidéo
Ou le canon à chaleur américain.
voir la vidéo
Oui j'evoquais une technologie inverse que celle de l'armée, des fréquences qui fassent diminuer l'agressivité, modèrent les humeurs destructrices, la quête d'adrénaline et les ardeurs testostéronées d'affrontement. Bref, l'envie d'en découdre.
Oui le meilleur des (m)ondes. Aujourd'hui t'as plus que le choix entre le meilleur et le pire.
C'est à ça qu'on voit que ça va de toutes facon partir en couilles.
"T'es plutôt Meilleur des mondes où Soleil vert" ?
C'est pas grave, @Merlin je savais bien aussi que c'était utopique... non pas que je pense que la paix soit utopique, mais que je sais qu'espérer que des apiens du forum respectent une demande, dusse-t-elle être de paix, cela est utopique.
Cela confirme un autre questionnement d'ailleurs, sur ce qu'il y a de moins pire entre un ennemi clairement identifié, et un membre de son camp qui déploie toute son énergie dans un sens contraire à la tienne (pour se rassurer sur le fait que chercher une issue positive, cela ne sert a rien, et se conforter dans ses propres peurs et figements ?)...
On peut aussi essayer de poser ici les ressorts identifiés qui mènent vers des comportements paisibles ou à contrario agressifs.
Qu'ils soient phylosophiques, sociétaux, culturels, éducationnels, organisationnels, psycho affectifs, sociologiques, névrotiques, métaboliques.
Il pourrait être constructif de commencer par identifier, nommer ces facteurs afin de voir où peuvent se trouver des moyens d'agir ?
Intéressante proposition @Matty-san.
Et on peut parallèlement, s'intéresser aux moyens d'agir, que d'autres ont déjà postés ici. L'éducation est en effet, de mon point de vue un axe majeur, mais il pose d'autres questions comme qui forme les formateurs et quand, ou encore, bien plus fondamentale des fondements d'une logique de compétition et d'excellence qui, encore de mon point de vue, ne peuvent concourir a une culture de paix.
Par ailleurs, nous ne sommes pas les premiers a nous interroger sur la paix. Il existe déjà des expériences, des sociétés pacifistes, et des connaissances a leurs sujets. Par exemple, quelqu'un connait il l'histoire du pacifisme de Gandhi, ce qui marge et ce qui a échoué ? Ou Martin Luther King, Nelson Mandela peuvent ils être considérés comme pacifistes ? Quelqu'un connait il la culture des tribunes de Colombie qui respecte Mere Nature et la paix ?
Ou encore quelqu'un connaît il la manière le rapport a la paix dans les pays d'Afrique, si couvent en guerre, alors que leur culture est basée sur le lien et la communauté ?
Un truc de base en biologie, en comportement, en neuroscience, c'est que l'agressivité est une réaction à la douleur, à la souffrance, et qu'elle peut être détournée de sa cause vers d'autres cibles (L'agressivité détournée. Henri Laborit).
Pour l'Afrique, je pose l'hypothèse suivante. Et c'est universel.
Plus les liens d'une communauté sont forts, font partis de la cohésion du groupe, plus les menaces extérieures de déstabilistion de l'équilibre sont repoussées, redoutés.
L'ocytocine, l'hormone de l'attachement, de liens familiaux, amicaux ou communautaires, peut être appelée selon certains neurologues l'hormone du racisme, du rejet de l'autre. Plus l'amour est exclusif et plus la haine de ce qui peut le perturber est intense.
C'est ce qui fait qu'une mère peut tuer sans réfléchir pour sauver la vie de son enfant (ce qui est compréhensible).
On tue par amour de sa famille, de son clan, de sa religion, de sa patrie.
C'est pour moi ce qui fait que l'éducation à l'amour universel est un leurre.
L'éducation doit se concentrer sur la connaissance de l'autre, de l'enrichissement de la différence, et tout ce genre de truc (désolé, j'ai pas trop le temps de développer tout de suite).
Alors je vais tricher, et encore une fois (oui je sais, je bloque) renvoyer à Morin.
"Edgar Morin prône une refonte profonde de l'éducation, centrée sur sa mission essentielle : «enseigner à vivre». Il s'agit de permettre à chaque individu d'acquérir une autonomie, de se prémunir contre l'erreur et l'illusion, de pratiquer la compréhension d'autrui, d'affronter les incertitudes, en somme de le préparer à affronter les problèmes du "vivre"."
Enseigner à vivre, Manifeste pour changer l'éducation.
Un article synthétique ici !
Et si je reviens à Laborit, lui aussi parle d'éducation. Et prétend que les processus de domination, de compétition, sont acquis et non innés. Et donc, si l'on apprend la coopération plutôt que la compétition, celle-ci pourrait disparaître.
Mais, rajouterais-je, il faudrait un reset complet de la population mondiale, on débranche, on rebranche et on change les logiciels.
Avec un peu de chance, les survivants de l'apocalypsse en prendront de la graine.
Je ne pense pas qu'on puisse dissocier "la paix" d'un renversement total de notre rapport à la planète. J'ai écouté tout à l'heure sur France Inter une très intéressante interview de l'anthropologue Natassja Martin, où elle évoque le concept de "nature". Elle a notamment mis en relief une idée qui m'avait traversé l'esprit (mais pas aussi profondément) : l'influence de notre vocabulaire, le conditionnement qu'il exerce sur nous.
J'y avais pensé lorsque Macron (et d'autres) avaient utilisé un vocabulaire guerrier pour parler de la pandémie de Covid19. Et là, c'est pareil : on nous embrigade dans la guerre en utilisant sans arrêt des mots de guerre. Les refuser, c'est déjà résister.
Dans son interview, Natassja Martin soulève un point que j'estime crucial : aujourd'hui, l'économie a colonisé le vocabulaire. On parle sans arrêt de "bilan", de "ressources" et autres mots qui nous lient à l'économie. L'anthropologue plaide pour "décoloniser notre langage des sciences économiques". C'est vrai pour le changement climatique (ce vocabulaire va induire une forme de solutionnisme technologique à la crise) mais aussi, à mon avis, pour le côté va-t-en-guerre dans lequel on nous plonge depuis plusieurs années et qui ne va pas s'arranger...
Alors, on décolonise le langage pour se débarrasser de l'économisme et des discours guerriers ?
Certe @Merlin le langage engage. Il engage nos émotions et notre représentation du monde et des situations ,mais comme tu le soulignes le langage est utilisé a dessein pour générer des états d'esprits collectifs, pour focaliser des états d'âmes, favoriser des pulsions, faire communauté.
Alors ne pas se laisser emmener par des mots qui ne nous appartiennent pas est cette une forme de résistance à la guerre mais que la non-guerre c'est la paix ?
De mon point de vue, la paix repose sur des valeurs que la mouvance actuelle a tendance à moquer. Ce qui est incompréhensible à mes yeux. Tolérance, respect, coopération, écoute, ouverture d'esprit, empathie, joie, partage, gentillesse, politesse. Je les préfère à leurs contraires.
Je trouve que depuis longtemps la culture érige en héros des modèles totalement inverses, que les récits imaginaires ou factuels mettent en exergue des profils toxiques et que ces profils font références dans la construction des individus, consciemment ou inconsciemment. De mauvaises fréquentations sociologiquement institutionnalisées en quelque sorte. Pour moi, la nature des récits et des modèles contribuent significativement aux comportements et aux mentalités. Que ce soit dans l'enfance, l'adolescence ou la maturité, la sémantique de notre communication et les modèles humains de référence façonnent profondément les comportements.
La paix passe donc non seulement par l'éducation mais à mon sens, le choix même de ce que nous racontons et la façon dont nous le racontons prépare les individus à des postures d'opposition ou de coopération, de rejet ou d'empathie, de « collectivisme » ou d'individualisme. Je n'ose pas employer le mot « communautarisme » tant il revêt un caractère d'enfermement à caractère religieux ou social et s'associe à la fragmentation de l'humanité. Pourtant vivre en communauté humaine (tous ensemble) n'est-ce pas le but ?
Quel est donc le mot disponible pour s'opposer à celui d'individualisme, et qui définirait des notions de « vivre ensemble ». L'humain est un animal social. N'en déplaise aux misanthropes et revendicateurs et revendicatrices de marginalité. Je le dis sans reproche étant moi-même dans une dualité terrible de besoin de solitude et d'éloignement de mes semblables, très critique envers eux/nous, quasiment toujours hors cadre dans mes choix de vie, tout en étant particulièrement sociable et empathique en leur présence.
Pour moi, la paix se construit donc profondément dans le récit. Qui sont nos modèles ? Que valorise t-on autour de nous ? Quelle estla nature des actes, des faits et des personnes qui nourrissent majoritairement nos récits ?
L'humanité n'est pas une masse informelle. Se revendiquer à la marge c'est juste se rattacher au groupe de toutes celles et ceux qui revendiquent d'être à la marge. Donc une autre masse finalement. Le regard que nous portons sur l'autre, même si il ou elle ne correspond pas à notre modèle préféré, conditionne déjà un état d'esprit pacifiste ou vindicatif. Je pense donc que plutôt que d'attendre un changement sur les prochaines générations (je pense que les patates chaudes pleuvent bien trop sur leurs têtes), une évolution utopique des autres (ceux et celles que nous considérons arbitrairement être le problème), le changement commence en nous, individuellement, en modifiant notre regard, notre tolérance, notre acceptation et en ouvrant la porte d'un dialogue construit sur d'autres récits que celui de vouloir changer l'autre, le con-vaincre, le décrédibiliser, l'invalider.
Telles les feuilles de l'arbre, l'humanité renouvelle sans cesse les particules que nous sommes et qui la constituent. L'inflexion vers la sagesse par l'influence des récits et des modèles n'est finalement pas si inaccessible. Il suffirait d'un effet de mode « Bienveillance » en ne partant pas vaincu d'avance ou non concerné·e.
Merci pour ton message Sabianne. Je le trouve très juste.
voir la vidéo
citation :
Tolérance, respect, coopération, écoute, ouverture d'esprit, empathie, joie, partage, gentillesse, politesse.
quand déjà au quotidien on peut constater que ça se perd largement (avec des personnes partageant le même pays), comment veux-tu imaginer qu'on puisse espérer au fond quoi que ce soit avec des gens qui en plus ne partagent pas le lieu (sens très large: le pays) de vie ?
Je t'invite à venir partager le bonheur des valeurs que tu prônes, à l'expérience de certaines personnes de mon voisinage.
On verra ensuite si tu as toujours le même regard sur les choses.
Ce que je veux dire par là c'est qu'il y a la théorie, pleine de bon sens, de logique et d'humanité. Et il y a la réalité face à des sauvages (français, pas français, peu importe, sauvage au sens "je suis, je vis, les autres je m'en b...").
Merci @Merlin, @paradox et un merci tout particulier à @Sabianne, la vie renaît 😉
Suis bloquée dans un train et je me régale de l'écoute de l'anthropologue.
@Roth, peux tu aller te battre contre les idées pacifistes ailleurs stp 🙄 ?
Très intéressante personne que cette anthropologue en effet.
Et oui, la solidarité entre les humains et avec la nature, cela tombe sous le sens.
La question du vocabulaire, certes, complètement d'accord. Mais de mon point de vue, il y a un autre élément fondamental, c'est manière dont nous gérons nos projets. J'ai dû "initier"des étudiants de Licence, a la conduite de projet. (Je suis en reconversion, c'était donc en gros, ma première vraie série de cours en gestion). Et comment leur dire, que les outils de conduite de projet, que chacun a un jour mobilisé, un objectif Smart, un organigramme des tâches, des responsabilités, surtout un diagnostique stratégique SWOT, vous savez les menaces et les forces... Ben tout ça, c'est du langage militaire ... ça date de... L'après 2nde guerre mondiale, et cela a été pensé notamment par M. MacNamara formé à la stratégie militaire efficace, il comptait les bombes, comptait les morts et comptait le temps, pour etre le plus performant possible. C'est de cette stratégie militaire là que sont nées les normes de conduite de projet. Cette stratégie s'est affinee avec plusieurs décennies chez Ford, puis en conseil de la Maison Blanche, puis de la Banque mondiale, avant le crack financier.
(ben je leur ai dit comme ça...en leur parlant conjointement de coopération, d'intelligence collective, en leur faisant construire un projet en groupe en partant de leurs envies, en s'écoutant mutuellement, mais aussi en leur enseignant les outils de la conduite de projet. Je leur ai aussi parlé des 9 limites planétaires dépassées, menacees, je leur ai parlé des 12 minima sociaux qu'aucun pays n'assure. Et oui, ils se sont moqué, mais oui, ils ont appris. J'ai même fait un jeu d'intelligence collective au dernier TD pour qu'ils disent leur apprentissage, critiques, difficicultes et solutions, et il en ressort pleins d'apprentissages, et bien sûr aussi des critiques, mais c'est le jeu).
Alors, l'éducation, oui, les mots oui, mais sans oublier notre manière meme de concevoir nos projets. tout cela est à reconsidérer.
D'ailleurs cela me fait penser aussi à l'histoire systémique, qui est un autre de ce qu'il y a à reconsidérer.
@Merlin 👍 Rien à redire.
@Sabianne ... Magnifique. Merci !
Juste à propos d'individualisme et de collectivisme.
Je suis profondément individualiste. Au sens philosophique du terme, à savoir que je place les intérêts de l'individu devant les intérêts du groupe.
Et je suis profondément collectiviste, dans le sens où l'entraide et la coopération nous sont indispensables à la survie et à l'épanouissement personnel.
Et c'est l'équilibre entre les deux, l'échange, la communication, entre intérêt personnel et implication dans le groupe, chacun selon ses besoins et ses envies, qui forme une cohésion et qui permet d'avancer à la fois en tant qu'individu et en tant que groupe. Une boucle récursive constructive. Une constante évolution vers un mieux.
@Roth
Ouais... ok... tu n'as pas tord dans le fond quand on voit les choses, les gens...
Mais il m'arrive de parler avec des gens de PMU (pour caricaturer). Et à force de parler d'entraide et de partage, malgré nos différences de vue sur tellement de sujets, concèdent que ce n'est pas si con ce que je raconte. Et qu'il existe une tradition populaire qui va dans ce sens et que la société actuelle met à mal.
Il était question de la puissance des mots...
ALORS PARLONS !!!
Petit rappel : ce fil est destiné à l'évocation de possibles solutions pour promouvoir la paix. Pour discuter de la guerre en général ou des freins à la paix, il y a un fil plus propice ici : https://www.apie-people.com/forum/loisirs-passions-et-hobbies/histoire-et-sciences-humaines/face-a-la-menace-d-une-attaque-armee-comment-se-defendre-125200
@Sabianne, je suis toujours touchée en plein coeur quand je lis ce genre de propos. D'abord Merci 🥰 , je trouve rassurant de voir qu'il y a de plus en plus de gens qui "ont compris" (je ne sais pas trop quoi employer comme terme alors j'ai écrit ça).
Quand on change son regard sur les choses, sur soi, sur la vie en général. Quand on prend le temps, VRAIMENT, d'observer la Vie autour de nous et qu'on s'écoute pleinement, on ne voit plus ces "sauvages" dont tu parles @Roth, ils sont ailleurs. Si on les voit trop ou s'ils nous dérangent c'est que nous avons en nous à modifier/réparer/guérir ce côté "sauvage (pour reprendre ton terme même si je ne vois pas ce mot comme péjoratif au contraire pour moi sauvage = état naturel)
Le monde fonctionne à l'envers, comme l'a dit Sabianne, les qualités humaines fondamentales et indispensables à la paix telles que la tolérance, le respect, la coopération, l'écoute, l'ouverture d'esprit, l'empathie, la joie, le partage, la gentillesse, la politesse, j'ajouterai la sensibilité, l'humilité, la vulnérabilité (...) sont moquées, humiliées, diabolisées même.
La guerre vient de là.
Les gens sont déconnectés d'eux-mêmes, de leur coeur, de la source, de leur véritable nature... Le modèle proposé pour être accepté est pervers et destructeur. Alors que si on cherche à être véritablement soi, alors on est attaqué par ces gens qui se détruisent pour être acceptés, car en eux c'est le chaos. Quand la Vérité de l'autre vient faire écho à leur Vérité intérieure, ils ne peuvent faire autrement que de les rejeter.
Arrêtons donc d'avoir peur de la réaction ou modèle de pensée de nos voisins et commençons d'abord par voir qui nous sommes dans le fond, explorons nos parts intérieures inconnues ou rejetées et assumons les. Rayonnons les qualités citées précédemment et l'entourage suivra ou fuira, OBLIGATOIREMENT.
Occupons nous de nos fesses, la seule manif à faire doit être intérieure 💚
En résumé, la paix extérieure ne pourra pas se matérialiser sans notre paix intérieure.
Edit. Oups @Merlin, je viens de voir ton commentaire. J'espère ne pas être hors sujet.
@paradox
@Etoile
@Ambre31
@Alcedo
@Merlin
Merci 🧡
Qu'il m'est thérapeutique de trouver écho chez vous à ce que je pense profondément, fruit d'un long chemin évolutif intérieur. Je souscris pleinement à vos remarques et partages.
Qu'il n'est pas aisé de soutenir de telles idées de nos jours et contrairement à l'idée qui s'y oppose souvent comme quoi cela est "facile et théorique", c'est loin d'être facile et ça reste de la théorie uniquement pour ceux et celles qui n'en font pas l'effort. La paix n'est pas une contemplation, c'est un travail bien plus exigeant que celui qui mène à la guerre. Peut-être justement parce que c'est d'abord un travail intellectuel sur soi-même. Attendre que les autres deviennent vertueux pour envisager de le faire à son tour est une stratégie d'évitement comme une autre, elle n'a jamais fonctionné pour changer le monde positivement. J'ai besoin individuellement de me sentir en accord avec mes valeurs même si je sais que je suis imparfaite et le résultat de mes efforts à eux seuls ont peu d'effet, je n'ai en revanche aucun doute sur l'effet produit par un collectif d'alliés. Sans individu, le collectif n'a pas d'existence. Sans collectif le changement n'a pas d'existence. Pas le choix, pour espérer une évolution positive dans ma vie et autour de moi, je suis la seule maitresse d'oeuvre.
@paradox
citation :
Je suis profondément individualiste. Au sens philosophique du terme, à savoir que je place les intérêts de l'individu devant les intérêts du groupe.Et je suis profondément collectiviste, dans le sens où l'entraide et la coopération nous sont indispensables à la survie et à l'épanouissement personnel.Et c'est l'équilibre entre les deux, l'échange, la communication, entre intérêt personnel et implication dans le groupe, chacun selon ses besoins et ses envies, qui forme une cohésion et qui permet d'avancer à la fois en tant qu'individu et en tant que groupe. Une boucle récursive constructive. Une constante évolution vers un mieux.
Je n'aurais su dire mieux et je me retrouve pleinement dans ce propos.
@Ambre31
j'ai le plaisir de participer depuis plusieurs années à un laboratoire d'innovation dans une grosse administration. Tout ce que tu as évoqué me parle énormément. Au début on est passé pour des illuminés ayant du temps à perdre, moqués, critiqués. On a rien lâché, on a travaillé à construire la force de la preuve sur le terrain avec de multiples interventions sur toutes les thématiques d'intervention possibles, du tourisme aux quartiers "difficiles", de l'environnement à l'orientation professionnelle, de l'accompagnement de travailleurs sociaux à la transition énergétique et tant d'autres sujets et publics variés. A chaque fois ce fut un succès et par capillarité nous avons gagné légitimité, reconnaissance et surtout émulation autour de nous. Alors je ne peux que t'encourager dans ta posture de messagère de la paix et de la coopération.
Merci @Sabianne, il me semble que pour agir au delà de nos différences,tu as beaucoup à nous apprendre...
@Etoile, tu n'es pas hors-sujet avec ces mots...
citation :
Arrêtons donc d'avoir peur de la réaction ou modèle de pensée de nos voisins et commençons d'abord par voir qui nous sommes dans le fond, explorons nos parts intérieures inconnues ou rejetées et assumons les. Rayonnons les qualités citées précédemment et l'entourage suivra ou fuira, OBLIGATOIREMENT.
Après, si l'on veut parler de comment préserver la paix, cela suppose de depasser nos conflits, qu'ils soient intérieurs, relationnels, ou géopolitiques.
Mettre en place ce qui est nécessaire pour que, quand des tensions éclatent, a tous ces niveaux, des pare-violence soient là, pour ne pas basculer en dehors de la paix. Pour que les différends puissent être entendus, si besoin d'abord contenus (au sens d'entourés avec esprit ouvert et bienveillance), et finalement gérés.
Ce sont ces outils là, ces pistes là, ces connaissances là, et pourquoi pas aussi cette énergie là, que nous cherchons ici.
@Etoile
"Arrêtons donc d'avoir peur de la réaction ou modèle de pensée de nos voisins et commençons d'abord par voir qui nous sommes dans le fond, explorons nos parts intérieures inconnues ou rejetées et assumons les. Rayonnons les qualités citées précédemment et l'entourage suivra ou fuira, OBLIGATOIREMENT."
D'un côté, je suis d'accord, le changement viendra d'abord de nous. Mais ça va pas suffire.
Si tu savais ce que les fascistes qui sont en train de prendre le pouvoir rigolent de ce genre de trucs.
On pourra rayonner autant qu'on peut une fois dans les camps, ça changera pas grand chose.
Les migrants illégaux aux USA rayonnent sans doute, ils sont chaînes aux pieds à Guantanamo.
citation :
@Ambre31 le 21 mars 2025 à 22:30 o 125462
Roth, peux tu aller te battre contre les idées pacifistes ailleurs stp ? ?
ce n'est absolument pas ce que j'ai dit ou fait.
citation :
@Etoile le 22 mars 2025 à 09:29 o 125471
Quand on change son regard sur les choses, sur soi, sur la vie en général. Quand on prend le temps, VRAIMENT, d'observer la Vie autour de nous et qu'on s'écoute pleinement, on ne voit plus ces "sauvages" dont tu parles @Roth, ils sont ailleurs. Si on les voit trop ou s'ils nous dérangent c'est que nous avons en nous à modifier/réparer/guérir ce côté "sauvage (pour reprendre ton terme même si je ne vois pas ce mot comme péjoratif au contraire pour moi sauvage = état naturel)
tu es totalement dans le faux, au moins sur ce que j'évoque..
Mais si ça te permet de mieux vivre au quotidien, sans que ça n'impacte les autres, après tout, libre à toi de rester dans l'erreur.
C'est un peu la même différence qu'il peut y avoir entre philosopher, réfléchir, et vivre, expérimenter. Ou entre la théorie et la pratique.
Dans le premier cas on peut trouver des pistes ou solutions qui sont valables. Quand confronté(e) au second cas, on voit qu'on est malheureusement obligé(e) d'y renoncer et de trouver une autre voie, une autre approche.
Pour revenir directement au sujet, @Merlin a indirectement soulevé, ou implicitement soulevé, un point important sans doute:
peut-on faire la paix, sans considérer qu'il faut au préalable, ou en parallèle, faire la paix avec la nature ?
Qu'on ne peut se laisser dominer par la nature, mais pas non plus vouloir dominer la nature.
Je songe à ça parce que j'ai notamment vu plusieurs documentaires sur ARTE récemment, qui s'ils ne traitent pas forcément pile du sujet, renvoient quand même à cette problématique.
Je pense par exemple à un documentaire qui relatait les étapes sur 10 ans de tentatives pour définir un marqueur permettant de caractériser le passage à un moment ou à un autre, à une nouvelle ère géologique, qui serait appelée anthropocène (la nouvelle ère n'a pas été depuis validée par l'organisme pouvant le faire, mais le groupe de travail continue ses recherches sur la question).
Un documentaire sur Hayao Miyazaki présenté à Cannes en 2023 ou 2024 ("Miyazaki, l'esprit de la nature"), là aussi sur 10 ans, qui éclaire le rapport de Miyazak à tout un tas de choses, dont la nature, et comment ça imprime ses productions.
Un documentaire sur "Soylent Green", film considéré comme le 1er film (et il date de 1973) de science fiction traitant du problème du réchauffement climatique. Attention, le documentaire contient pas mal de spoilers sur le film.
Bref, on voit bien qu'au dela des recherches de paix avec autrui, si on ne recherche pas de tentatives de paix avec la nature, ça va être compliqué, voire inutile.
Et a priori, vu que cette paix ne relève essentiellement que de notre propre volonté de faire les efforts pour, ça paraît plus atteignable, plus facilement.
ça rejoint a un moment ou à un autre forcément le pan économique, et là encore ce que dit Merlin est intéressant.
Il me paraît en tout cas essentiel de réussir à établir une croissance verte véritable (et pas le bullshit de greenwashing tel qu'on le voit 90% du temps actuellement).
Il ressort que, que l'on soit ok ou pas avec la décroissance, celle-ci va s'imposer de fait, par le simple fait qu'on n'est pas en paix avec la nature, qu'on l'exploire largement plus qu'elle ne peut le supporter.
Pour éviter cela, il faudrait trouver des moyens de trouver des relais de croisssance aux pans de croissance destructeurs (pour la nature), pour faire d'une pierre deux coups.
Et établir une croissance verte "vertueuse": qui fasse la paix avec la nature, et qui génère de la croissance par l'activité (et il y en a à fournir de ce côté-là) qu'elle engendre.
@paradox et @Roth, Matty-san l'a très bien imagé :
citation :
Les fleurs, c'est beau, c'est puissant d'harmonie, c'est inspirant, c'est une organisation bienfaitrice de la matière, mais ça n'arrête pas les bulldozers si la majorité pense qu'un bulldozer c'est plus utile qu'une fleur.La question est donc plutôt de rendre visible au plus grand nombre l'utilité primordiale des fleurs. Que la vie et la joie et la concorde valent mieux que le meurtre, la souffrance et la haine.
On en est là. Emettons ce que l'on veut voir. Activons-nous pour ce que l'on veut comme monde, pas pour contrer celui dont nous ne voulons plus.
Oubliez les gens perdus qui se sont laissé endoctriner par l'autre extrême face de la pièce qu'est le new age, déjà présent avant mais savamment arrivé en force il y a une dizaine d'année qui prend sur son passage (un peu comme le complotisme extrême) tous ceux qui se sentent perdus dans tout ça. Car ce n'est pas de ça dont je parle. Ces gens là ne font que creuser le fossé encore un peu plus.
Je parle de choses plus profondes, d'un reconditionnement total, en soi. EN SOI. EN SOIE. Soit !
Oui, l'attitude pacifiste, c'est bien cela, refuser le conflit comme l'évoque @charats, s'activer pour le monde voulu comme le propose @Etoile.
Chaque réponse à une attaque armée de toute forme de violence, est en soi une défaite. Gagner la paix, c'est poursuivre son chemin, sans se laisser contagier par ces attaques de violence. Ne jamais devenir soi-même ce que l'on reprobe, mobiliser toute son énergie pour avancer droit.
Et @Roth libre à toi de continuer à te voiler la face.
Pour ma part, je déteste les théories.
En tant qu'autiste ça ne me parle que peu. J'ai besoin d'exemple, de pratique, de choses concrètes, vécues, d'expérience avant d'ouvrir ma bouche. Je ne parle que de ce que j'ai déjà expérienté moi-même.
Je pense que ton problème là c'est que tu te concentres uniquement sur l'aspect matériel des choses, alors que la dimension spirituelle a une part tout aussi importante si ce n'est beaucoup plus.
"Le sabre invincible est celui qui reste au fourreau". Autrement dit un sabre qui sait se détourner des situations dans lesquelles la seule issue est le combat, la guerre, un sabre qui sait apaiser et proposer d'autres chemins aux "instincts" guerriers ou au recours à la violence comme seul voie de résolution de conflit, de celui qui entraine la tentation de faire intervenir la force et la contrainte.
Une fois posé tout reste à faire pour que le porteur du sabre reste en vie, debout, en homme libre. Parce que la paix au prix de la liberté ou de la soumission, à titre personnel...
Du coup st-ce que la paix se résume à un état de non-guerre ? Et si non, qu'est-ce que la paix ?
Est-ce un état, ? Est-ce une posture ? Une philosophie ? Est-ce un agir ? Est-ce un équilibre, un rapport de force ?
Si je déterminé que la paix ne doit céder ni à la domination, ni à la soumission, ni au compromis pour ne pas renoncer à la liberté, quelles pratiques relationnelles, sociales, décisionnelles, cooperatives vont permettre d'incarner cette capacité du sabre à demeurer invincible ?
@Ambre31 et c'est une vraie question, doit-on forcément lier pacifisme et non-violence ? Je pense qu'il s'agit d'un point important, qu'ont envisagé nombre de ceux qui ont voulu construire un monde meilleur.
@Merlin, je ne dis pas que ce n'est pas une question ni juste ni fondamentale, mais l'autre fil est là pour questionner cela justement.
Écoute @Ambre31 j'ai le sentiment que rien ne va jamais pour toi dans cette discutions. Que l'on s'interroge sur la nature de la paix, sur les moteur de la guerre, sur la définition d'un terme, sur les freins et les obstacles, ça n'a jamais l'air d'être à ton goût.
Pourrais-tu s'il te plaît clarifier ce point, parce que concernant la paix je ne suis pas disposer à me satisfaire de vagues discours pacifistes, de déclarations d'intentions ou de reportages d'initiatives locales sans valeur reproductive et sans moyen de faire avancer la discutions.
Et puis si, un sabre, des sabres, des fourreaux, des guerriers, des métaphores. Sans guerrier pas de paix, sans arme pas de paix, seulement de la soumission.
Désolé si j'ai choqué ou donné l'impression de violence ou quoi. je ne faisais que donner des exemples concrets.
Je ne remets pas en cause ce que dis @Etoile. Je dis juste que ça ne suffit pas.
Je ne sais pas si ça suffirait ou pas... Le problème c'est que la plupart des gens n'essaient même pas car pour eux c'est vain. Donc si on attend des preuves, on ne risque pas d'avancer.
Ah ça pour aller mettre un fichu bulletin de vote qui ne sert à rien d'autre qu'à consentir à toute cette mascarade de démocratie illusoire, il y a du monde.
Par contre, il n'y a pas grand monde qui agissent vraiment pour le monde du Vivant. Je ne parle pas des pseudos écolos propageant l'idée d'un réchauffement climatique, je parle de ceux qui vivent en communion avec la nature et qui se laisse guider par elle.
Donc oui il va falloir faire la paix avec la nature
Je pense que chacun de nous avons un rôle différent à jouer. En fonction de nos aspirations, nos compétences, nos aptitudes, nos qualifications (...).
Donc les actions à mener ne sont pas les mêmes pour chacun, elles sont nombreuses et c'est tant mieux car on commence à être de plus en plus nombreux.
[Hors sujet hélas nécessaire]
"propageant l'idée d'un réchauffement climatique" : il ne s'agit pas d'une idée mais d'un fait constaté, enregistré, mesuré... Je conseille d'ailleurs à ce sujet l'excellent rapport de Meteo France qui vient de sortir.
[/retour au sujet]
La lutte contre le réchauffement climatique est d'ailleurs un moyen nécessaire pour éviter les futures guerres du climat, au passage...
Ok. J'aurai du dire "sujet" au lieu d'"idée". Mais la question n'est pas là. Tu le sais bien Merlin, enfin j'espère....
@Matty-san, si tu as besoin de satisfaire ton besoin de savoir comment faire face a une attaque armée, je t'invite à copier coller ton post sur l'autre fil dont c'est l'objet. Je te remercie de ne parler ici que de solutions pacifistes, avec respect et mots non armés.
En revanche pour répondre a la partie de ton post qui respectait mes demandes, à savoir
citation :
Si je déterminé que la paix ne doit céder ni à la domination, ni à la soumission, ni au compromis pour ne pas renoncer à la liberté, quelles pratiques relationnelles, sociales, décisionnelles, cooperatives vont permettre d'incarner ...
... la paix...
Je peux revenir sur la citation de M.P Follett, concernant le refus de la domination et du compromis sur le fil des citatins. Elle explique ailleurs que la diversité et les différences sont riches et créatrices, et qu'on a échoué quand on a besoin d'aller devant le juge.
Pour la paix et la guerre, c'est un peu pareil, la question de la paix n'est pas essentiellement que faire quand on a échoué, c'est a dire quand on en vient aux mains, aux armes, à la violence. C'est que faire en amont pour ne pas en arriver là.
En l'occurrence tes propos dénigrant sur les contributions de ce fil, outre les diverses inclusions de propos et de mots qui parlaient de guerre quand je reiterais post après post, ma demande de parler ici de paix, questionnent sur tes intentions ici. Voudrais tu par hasard nous tester pour démontrer que nous n'arriverons même pas a conserver une discussion paisible sur ce fil ?
@paradox, je n'ai pas vu de violence, juste une envie de soulever des points de débat, qui concerne l'autre fil, sur lequel, je ne sais pas pourquoi, vous refusez de vous rendre pour rentrer dans le vif du débat, que je vous reproche de ramener sans cesse ici.
@Roth, nous n'avons pas le même point de vue, peux tu l'entendre, ou seule une vérité unique n'est possible a tes yeux ?
@etoile, ben, pour moi non plus ce que tu dis des "pseudos écolos" et du réchauffement climatique (c'est plutôt déréglement climatique en fait) n'est pas très clair pour moi non plus.
Et j'aimerais bien que tu développes les rôles qui sont a prendre dans notre réconciliation avec la nature. Ça me plaît bien.
Je rappelle que le fil dont parle @Ambre31 est celui-ci : https://www.apie-people.com/forum/loisirs-passions-et-hobbies/histoire-et-sciences-humaines/face-a-la-menace-d-une-attaque-armee-comment-se-defendre-125200
@Ambre31
Un général en campagne un jour entra dans une maison, il y trouva un homme sans âge assis parfaitement immobile et impacible.
Prenant cette attitude comme une défiance il lui dit :
"Sais-tu qui je suis ? Sais-tu que je pourrais te trancher la tête sans ciller ?"
Ce à quoi l'homme répondit :
"Sais-tu qui je suis ? Sais-tu que je pourrais te laisser me trancher la tête sans ciller ?"
De quoi parle cette histoire, de paix ou de guerre ?
Ce n'est pas le fait que le sabre reste au fourreau qui le rend invincible, c'est la somme de tout ce qui fait qu'il ne se retrouve jamais en situation de devoir sortir, que partout où il va il incarne la non violence et ne romp pas l'harmonie, qu'il préserve la paix si elle règne et désamorce les conflits en restaurant les équilibres rompus, de ces ruptures qui mènent à la guerre.
Comme il n'a plus vocation à se défendre il n'a rien à faire dans la rubrique comment se défendre en cas d'attaque.
Par contre il est, à mon sens et dans ce sens out à fait un instrument pacificateur.
Je ne dénigré rien ni personne, je dis simplement que les seuls discours ne vont pas me satisfaire si n'est jamais posé la "problématique" des moyens de la paix, en interrogeant les ressorts de la guerre, c'est à dire les conditions qui rompent la paix, car à mon sens l'homme "ordinaire" est par nature pacifique. En effet il ne possède pas de griffes acérées, de dents tranchantes, d'un cuir épais. Aussi comment comprendre qu'à certains moments il puisse se transformer en tueur fou ?
La personne humaine n'est par nature ni pacifiste ni violente. Elle est traversée de forces qui l'a tirent dans tous les sens a tout moment. Et c'est gérer cela, individuellement et collectivement, maintenir un équilibre entre toutes ces forces a chaque instant qui peut construire la paix, mais cela demande une présence consciente permanente pour ne pas basculer de l'autre côté.
La violence, ce n'est pas forcément l'autre, c'est la relation entre soi et l'autre, dont chacun a une part de responsabilité.
Ok. Je vais essayer de développer un peu ma pensée.
Je préfère annoncer que je simplifie, hein. Je n'ai absolument pas envie d'entrer dans les détails. Le but étant ici de clarifier ma pensée pas de faire un argumentaire sourcé pour convaincre qui que ce soit, ni entrer dans un débat. Ce qui n'empêche pas de discuter.
Ce que je veux dire, c'est qu'il y a beaucoup de gens qui se cachent derrière l'étiquette d'écolo juste parce qu'il parlent de manière dramatique du phénomène de dérèglement du climat mais que, une fois chez eux, ils n'ont absolument rien changé à leurs habitudes. Qui crachent sur les pollueurs de notre planète tout en continuant à contribuer à cette pollution.
En arrivant chez eux, après avoir récupéré leur colis amazon et passé récupérer les courses au auchan drive, ils collent les enfants devant la télé pendant qu'ils réchauffent un plat surgelé rempli de conservateurs au micro-ondes tout en réservant leurs billet d'avion pour leurs prochaines vacances.
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Faire la paix avec la nature c'est tout remettre en question vis à vis de nos habitudes, intérieurs et extérieures.
Soyons honnêtes, on est vraiment à côté de la plaque.
On passe à côté de merveilles sans les voir car on est absorbés par un écran qui détruit nos yeux et nos neurones sous prétexte de nous simplifier la vie et nous faire gagner du temps.
On passe à côté de magnifiques fleurs, cultivées ou sauvages, qui ne demandent qu'à être admirées ou humées dont on ne prête même pas attention si on ne décide pas égoïstement de les couper pour se les approprier ou les offrir à quelqu'un.
On passe à côté de ces insectes qui participent à l'oeuvre orchestrale du grand tout et dont on ne sait pas grand chose de leur utilité mais qu'on se permet d'éradiquer parce qu'ils nous dérangent en utilisant des produits qui non seulement tuent ces "bébêtes" (c'est "marrant" quand on y pense de les appeller comme ça) mais dérèglent absolument tout, même nous (système endocrinien).
On passe à côté de ce rayon de soleil qui transperce les feuilles d'un arbre et qui la rend d'un doré étincelant tout ça pour parler du collègue du voisin qui n'a pas repeint les volets de sa maison de la couleur qu'on aurait aimé.
On passe à côté de cette petite chenille qui est en train de se frayer un chemin parmi les éléments de la forêt pour atteindre le lieu ou elle tissera son cocon parce qu'on cherche à battre notre record de la trouvaille du plus gros cèpe.
On passe à côté du temps d'admirer toutes ces choses parce qu'on est trop occupés à courir à dépenser notre énergie et notre santé pour "gagner" ce qui va nous permettre d'acheter cet écran qui nous fait passer à coté de l'essentiel (je la fais courte, hein ! Vous comprenez le fond).
🤔
Je crois que la boucle est bouclée.
Nous sommes déconnectés !
Je pense que vous voyez l'idée. C'est à nous, individuellement, de changer nos habitudes, de nous reconnecter à notre soi profond, de remettre notre énergie vitale dans ce qui est vraiment important.
La personne humaine n'est en effet par nature ni pacifiste ni guerrière, elle est de nature pacifique ou paisible si tu préfères cette terminologie.
Cela dit je poursuis avec la métaphore du sabre car je trouve que le sabre se situe se situe au point d'équilibre et incarne à merveille les ambivalence de l'axe paix/guerre.
"Le sabre est un outil à la construction de soi-même, qui permet donc d'être en harmonie avec ce qui nous entoure. Aujourd'hui, le sabre en tant qu'arme est « en paix » et n'est plus qu'un « outil » dans la pratique."
Il est Katsu Jin Ken à savoir l'instrument de la vie.
"Le Sabre est le coeur.
Si le coeur n'est pas droit,
Le Sabre ne l'est pas.
Si l'on veut apprendre le Sabre,
Il faut d'abord apprendre le coeur."
Et maintenant un peu de détente et de promotion pour la pet dans le monde.
voir la vidéo%3D%3D
@Etoile
le "on" que tu décris, je ne m'y reconnais pas, en rien. Tu décris en fait une frange de la population qui t'irrite et que tu trouves, probablement à juste titre, déconnectée.
Mais cette partie des humains n'est qu'une partie et plein d'autres parties de l'humanité se comportent différemment, parfois en pire parfois en mieux. Pour ce fil je pense que l'attente d'@Ambre31 est bien de se focaliser sur les parties en mieux puisqu'il s'agit ici de mettre en avant les leviers de la paix. La paix relationnel, la paix culturel, la paix civile....
Cela semble inimagible à certains dirait-on. Mais heureusement pour d'autres c'est concevable et pire encore c'est une réalité de fait et de faits.
Le terreau de la paix c'est aussi respecter l'avis des autres et communiquer avec humilité. Par exemple, cesser de dire "tu as tort", "tu te trompes","tu ne sais pas" afin de préférer assumer son opinion plutôt que de détruire l'opinion de l'autre. "Je ne suis pas d'accord", "je comprends autrement", "j'ai appris autre chose"...
Le terreau de la guerre c'est tenter par tous les moyens, de la discussion à la répression physique, de vouloir faire ployer l'autre sous le jouc de sa conviction personnelle érigée en vérité absolue à la lumière d'une expérience individuelle, niant l'autre, sa personnalité, sa sensibilité, son raisonnement à la lumière de son expérience.
citation :
La personne humaine n'est par nature ni pacifiste ni violente. Elle est traversée de forces qui l'a tirent dans tous les sens a tout moment. Et c'est gérer cela, individuellement et collectivement, maintenir un équilibre entre toutes ces forces a chaque instant qui peut construire la paix, mais cela demande une présence consciente permanente pour ne pas basculer de l'autre côté.La violence, ce n'est pas forcément l'autre, c'est la relation entre soi et l'autre, dont chacun a une part de responsabilité.
Je souscris tellement à cette perception.
Je pense que l'effet nocébo de la perception négative d'autrui est un frein majeur à tout processus de paix. En elle même la paix est plus simple et économique à mettre en oeuvre que la guerre mais elle demande un effort intellectuel considérable.
Je pense aussi que sans avoir trouvé une certaine forme de paix intérieure et de paix relationnelle sincère, l'humain n'est pas assez disponible spirituellement pour prendre soin du reste du vivant.
Je reboucle aussi tout le temps sur l'éloge de la fuite, une magnifique leçon du vivant et un outil merveilleux de paix. Notre culture du classement, de la compétition, de la notation, de la comparaison nourrit des sentiments vindicatifs, de la frustration, de l'envie, du ressentiment, autant de mèches n'attendant qu'une étincelle pour que ça parte en sucette ! Tout me ramène toujours à cette certitude que les fondements viables de la paix reposent sur une autre construction sociale de l'individu, avec d'autres références d'existence de soi par rapport aux autres.
👍
Merci de ton énergie positive @Sabianne !
Merci aussi @etoile, c'est bien plus clair ainsi. Et je suis d'accord, l'instant présent et l'accord avec nous même, mais aussi avec ce qui nous entoure, les humains et les non-humains, tout ce qui forme ensemble le système nature, est essentiel. C'est la conscience de faire partie de ce tout, qui peut nous ré-unir.
citation :
@Ambre31 le 26 mars 2025 à 00:42 o 125556
Roth, nous n'avons pas le même point de vue, peux tu l'entendre, ou seule une vérité unique n'est possible a tes yeux ?
mon message précédent n'était pas en lien avec un point de vue, mais avec la compréhension de ce qui est écrit.
Pour quelqu'un qui cherche la paix, tu restes quand même sacrément dans ta vision de ce que tu lis, sans en chercher nécessairement le sens réel.
C'est pas l'idéal pour des échanges apaisés.
Je vais considérer que tu as décidé que quoi que je propose, ça ne te conviendra pas (et je rejoins si je me souviens bien, une partie de ce qu'a dit @Matty-san).Tant pis.
On dirait que la paix apaisée est moins simple à obtenir qu'une bonne baston des familles.
Alors peut-être que ce fil a toute sa place, ou bien est-il trop limité dans sa formulation discursive.
Peut-être élargir le thème à "Quels moyens accesdibles pour faite avancer la paix ?".
Il te faut t'enregistrer sur le site pour participer aux forums.
Rejoins-nous vite !