Philosophie et spiritualité

La philosophie pour les nuls volume II

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La philosophie pour les nuls volume II
zozottele 08 mai 2023 à 23:40

Hello tous !
La philosophie volume II, j'appelle ce fil ainsi car il fait suite à celui ci :

https://www.apie-people.com/forum/loisirs-passions-et-hobbies/philosophie-et-spiritualite/la-philosophie-pour-les-nuls-70342

Il commençait à être pas mal chargé, alors j'ai préféré reprendre ici, avec un volume deux.
Vous savez ce fil a été très enrichissant pour moi,et peut être pour d'autres aussi, alors ça me fait vraiment plaisir de continuer ici.
Parce que j'ai un nouvel épisode de la philosophie pour les nuls à apporter,et un gros morceau.
L'être et le néant de Jean Paul Sartre.
Nous avons beaucoup parlés de liberté dans le précédent fil,et Sartre en fait son fil rouge.
Pour lui, l'homme est libre,et il ne peut que l'être d'ailleurs,il ne peut pas en être autrement.
Et comment pourrait il en être autrement ?
La seule chose qui ne dépend pas de nous au final, c'est notre naissance et notre mort.
Nous naissons au milieu d'un monde que nous ne connaissons pas, sans même savoir quoi y faire et pourquoi le faire.
Nous sommes plantés la au milieu du monde sans aucun mode d'emploi.
Alors qu'avons nous d'autres,au final,si ce n'est notre liberté ?
Liberté d'agir, liberté de croire, d'espérer, de penser,de faire.
Mais surtout liberté de se construire un avenir,de se fixer un but,et de s'y tenir ou non.
L'homme est libre en se définissant un but dans sa vie.
Ça ne veut pas dire qu'il y arrivera forcement un jour, mais ça veut dire qu'il créera sa propre vie en fonction de ce but,de son but.
Nous ne sommes, dans la vie, déterminés en rien, c'est ce que Sartre veut nous apprendre.
Le déterminisme n'existe pas.Croire au déterminisme, c'est se chercher des excuses, c'est être de mauvaise foi.
La mauvaise foi, c'est refuser la liberté, consciemment ou inconsciemment.
Car la liberté est angoissante.C'est angoissant de comprendre que nous sommes seuls responsables de nos actes et de nos vies.La compréhension de notre liberté entraîne une angoisse,qu'il faut savoir dépasser.
Pour s'expliquer,Sartre fait le lien entre passé, présent et futur.
Le passé est ce que nous avons étés,ce que nous ne pouvons plus changer.
Et ce qui est important, c'est que notre passé n'est pas déterminant pour nous,nous ne sommes pas condamnés par lui, contrairement à ce que l'on pourrait croire. Nous pouvons choisir le sens que nous voulons lui donner.
En être fier,en avoir honte,vouloir nous en servir ou non.Le passé est et ne sera plus,mais on peut lui donner le sens que l'on veut au moment où nous le voulons.
Il n'y a donc aucun déterminisme dans notre passé.
Quant au présent,il est ce qui nous permet d'agir, mais il est, finalement, toujours dirigé vers le futur.
Le futur est ce que je projete d'être.
Je me projette vers le futur,je me donne rendez vous vers un futur que je choisis.Ce que je fais au présent, c'est pour un futur que je choisis.
Ça ne veut pas dire que le futur sera ce que j'ai projeté,il pourra se passer plusieurs événements entre temps.
Mais ces événements seront toujours gérés par moi,au présent, pour me diriger vers un futur,que je choisis.
Ma liberté m'entraîne vers un futur que je gère au présent.
La seule limite de ma liberté, c'est ma liberté elle même.
Les autres,les difficultés que je peux rencontrer, seront peut être des obstacles.
Mais une liberté sans obstacle n'est pas une liberté.
Pas d'obstacles pas de libertés,et pas de liberté sans obstacles.
Nous sommes notre moteur,rien ne nous détermine si ce n'est nous même, c'est la leçon que veut nous enseigner Sartre,et c'est ce que j'essaye de résumer ici.
Je ne sais pas si j'y suis arrivé en quelques longues lignes,je l'espère au moins un peu,et compte sur vous pour ne pas hésiter à participer à ce fil.🙂

Marvinale 08 mai 2023 à 23:44  •   96507

👍 merci.

zozottele 09 mai 2023 à 14:32  •   96573

Merci à toi @Marvina🙂
Je continue de développer quand même,car Sartre ne s'arrête pas la.
Il défini notre être,ce que nous sommes et comment nous nous comportons par rapport aux autres.
Notre être, c'est notre corps,notre physique,et ce que nous sommes à un instant T.
Ce que je suis aujourd'hui,la,en train d'écrire ce message, c'est "l'en soi".
Par moi même,je peux me définir de telle ou telle manière,de tel ou tel caractère,et dans ce cas là tout est simple,je me défini comme bon me semble pour me projeter comme je le veux vers mon futur.
Mais bien sûr ce n'est pas aussi simple.
Car encore une fois,nous ne choisissons pas notre naissance,donc pas notre morphologie,notre couleur de peau, notre consistance,et nous ne naissons pas non plus,seuls, dans le monde.
L'autre est la aussi, toujours présent.
Le regard de l'autre est toujours présent en nous,ce qui nous empêche de nous définir pleinement et sereinement.
Que va penser l'autre de moi, comment me définit il, quelle image je lui renvoi ?
Au lieu de nous définir par nous même,nous nous définissons,au final,par le regard de l'autre.
Et cela crée un nouvel être en nous même, "l'être pour autrui".
D'un être "en soi",je suis passé à un "être pour autrui".
Ma liberté n'est plus libre,elle n'est plus totale,elle est soumise à un autre qui n'est pas moi.
Je me dois de retrouver mon être sans me soucier de mon "être pour autrui."
Et Sartre nous explique très bien comment, j'essayerai de l'écrire ici prochainement !🙂

Mule2112le 09 mai 2023 à 15:15  •   96575

Merci de l'effort Zozotte 👍

Marvinale 09 mai 2023 à 16:05  •   96578

Continue plzzz.. Et après Camus.. Pleazzze
😄
Tu fais comme tu le sens,-joke - c'est juste tellement intéressant...
PS: c est quoi le jeu du pendu ?

Hinenaole 09 mai 2023 à 16:07  •   96579

Salut @zozotte
Salut @tous et @toutes.

Zéro participation de ma part au fil philosophique 1.
Zéro!
Peut-être t'en étais-tu aperçu (et j'espère que tu n'en a jamais été vexé, d'ailleurs, cher Zoz' 😉)
...Mais justement puisque tu ouvres présentement un fil philosophique 2, je crois que c'est donc absolument le moment de monter dans la rame de ce nouveau train, afin ne pas rester cette fois sur le quai de la gare. (pour le 1, c'était notamment assez difficile de suivre les échanges quand ça devenait pointu en ne venant que 1 fois toutes les deux semaines environ, tu vois...) Faut dire aussi que j'avais à l'époque pas mal de chats à fouetter ailleurs, en IRL. Des petits, des gros, des lionceaux, des tigres à dents de sabre et aussi des panthères roses (...Tiens d'ailleurs, ze crois que zé vu pazzer un 'ro minet!😋), à présent que ça devrait se calmer, (private joke: plus personne ne veut "jouer" décidément au 'jeu du pendu' 😭, et c'est très bien! 👍) je devrais pouvoir laisser de la place à de nouveaux sujets de conversation suivies, au sein de mes neurones actifs.

Merci Zoz' d'être une valeur sure de ce forum. Et merci à toi d'ouvrir des topics fait à la fois d'élévation intellectuelle et de simplicité. Les nuls en philo ont enfin (pour une deuxième fois! 🤘) leur billet d'entrée ici, sans devoir se sentir en situation d'être ni jugés ni méprisés. Parfait! 🙂


A plus tard.
Tcheck2pote. 😉


Hiné.

Marvinale 09 mai 2023 à 16:42  •   96589

P. P. S @Hinenao les nuls en art mais qui voudraient un forum 3.0 où tout se rejoint...
G plein d idées même si je suis nulle ("=0) en geekerie.. ?
😅 😄

zozottele 09 mai 2023 à 23:15  •   96648

@Hinenao,me vexer ?
Ha ben non dis donc! 😄
Et je crois que quand le fil avait débuté tu n'étais pas encore la en plus,et je comprends bien que c'est difficile de prendre le train en marche.
Et puis personne n'est obligé de le prendre ce train en plus,il y a plein d'autres trucs à faire on est libres d'abord !😄
Et merci pour le "topic fait à la fois d'élévation intellectuelle et de simplicité."
L'élévation est toujours plus belle dans la simplicité, sinon ce n'est plus de l'élévation non?
Enfin ça me touche si ça intéresse d'autres personnes que moi, ça m'élève aussi du coup!😄
Par contre pour la suite de l'être en soi et l'être pour autrui, ben peut être demain alors,la c'est dodo hein, faut pas forcer sinon on bâcle !

zozottele 11 mai 2023 à 00:06  •   96853

Hey aller la suite donc, retrouver mon être "en soi", sans me soucier de mon "être pour autrui", pour retrouver enfin ma totale liberté.
Pour se faire,il faut arriver à se comprendre,ou plutôt, à comprendre que l'autre n'aura jamais la clé de nous-même.
L'autre nous entraîne dans des limites qu'il défini lui même, pour ne pas être limité par nous même.
Aïe c'est dur à expliquer en quelques lignes.
Définir des limites aux autres, c'est essayer de ne pas être limité soi même.
Mais ces méthodes ne mènent qu'à des impasses,il faudrait des centaines de pages ici pour détailler tout ça, c'est peut être Hegel le premier qui a détaillé tout ça, avec, notamment,son célèbre exemple du maître et de l'esclave.
Mais ce qu'il faut comprendre, c'est qu'essayer de limiter l'autre pour ne pas être limité par lui, ça ne marche pas.
Ce qu'il faut comprendre, c'est pourquoi l'autre,rien que part sa présence et son regard,me limite ?
Regardez la honte,la fierté,l'orgueil,la timidité....
Tous ces sentiments qui n'existent,au final,que par le regard de l'autre.
Sans l'autre, pas de honte à ressentir,ni de timidité ou d'orgueil.
Alors pourquoi ?
Parce que nous nous demandons toujours, même inconsciemment, quelle image je renvoi,quelle vision a l'autre de moi même,que doit je faire pour être accepté auprès de l'autre,etc etc...
En nous posant ces questions, nous passons de notre être "en soi" à notre "être pour autrui.",et notre liberté s'effondre.
Dès que l'on pense à notre"être pour autrui",nous perdons de notre liberté.
Mais, on le comprend bien,ce n'est pas simple de ne pas nous poser ces questions.
Quelle image je renvoi?
Pour ne plus se la poser,il faudra choisir,par nous-mêmes, l'image que l'on renvoi.
C'est à nous de choisir quel image nous voulons renvoyer, c'est à nous de choisir notre être pour autrui.
La honte, la fierté et l'orgueil ne doivent pas avoir de place la dedans, car le regard de l'autre est désormais sous mon contrôle.
Je choisis ce que je renvoi à l'autre.
Après, nous avons dit plus haut que nous ne choisissons pas notre physique.
Oui, mais nous le connaissons.
Beau,laid, trapue, tordue....
Je me dois de récupérer mon physique,de l'intérioriser.
Je n'ai pas besoin de l'autre pour savoir si je suis beau, ou laid, ou tordu, je le sais déjà.
Alors à moi d'en faire ce que je veux.
D'en avoir honte,d'en être fier, ou indifférent, ou autre chose.
C'est comme mon passé,je choisis ce que j'en fais.
Mon physique ne me détermine pas, c'est moi qui me détermine avec mon physique.
C'est moi qui me détermine avec ce que je fais au moment où je le fais,et l'autre ne pourra pas changer ça, quel que soit son regard.
Le regard de l'autre ne me pèse plus,mon "être pour autrui" m'appartient,a moi,et plus à l'autre.
Je récupère donc ma totale liberté.
Bon, j'espère avoir été assez clair et concis,ce n'est pas facile.
D'autant qu'après il y a encore un autre être à étudier, l'être "pour soi".
Affaire à suivre !

Marvinale 11 mai 2023 à 00:19  •   96855

Pouahhh.. Comme ça me parle..
C est le reflet d accepter mon infj-tude😀
Être moi même, mieux poser mes limites, tendre vers le"comment je veux qu on me voit"

Récupérer son physique et l intérioriser... "Faut que" je travaille ça. Si un jour tu veux développer..
Merci de l expliquer si clairement
Ça donne envie de le lire

zozottele 11 mai 2023 à 00:28  •   96857

@Marvina, être moi même, c'est l'affaire du pour soi,donc du prochain épisode 😉

Marvinale 11 mai 2023 à 00:35  •   96859

Je vais philosopher en dormant... Récupérer le physique pour être completement moi même
Viens, muse des mots, jouer dans ma tête
Pour la relier à ce qui la soutient...

Marvinale 11 mai 2023 à 10:28  •   96898

Je relis tout ça ce matin. C est vrai que ça fait très "Jung"- Carl gustav
"je suis le chemin sur lequel je marche"
Je ne suis pas ce qui m arrive, je suis ce que je choisis de devenir "

Hatchepsoutle 11 mai 2023 à 11:39  •   96904

@zozotte, est ce que sur ce fil, on peut poser les questions que soulève le sujet qui est développé même si on est un jeune padawan en philosophie ?

Marvinale 11 mai 2023 à 11:42  •   96905

Sûr que oui..

zozottele 11 mai 2023 à 12:47  •   96919

@Hatchepsout,hô que oui, le fil est fait pour ça,et je suis un jeune padawan aussi !
Merci d'avoir demandé alors, parce que c'est toujours mieux dans le partage !👍

Marvinale 11 mai 2023 à 12:48  •   96920

👍
A bientôt pour ma part-@zozotte: krishnamurti? Un lien ?
Laisser de la place en soi pour l autre ??
Scuse, moi aussi pas expert.. Mais là
la philo, c est un truc d oser poser les questions pour moi alors je me jette à l eau

zozottele 11 mai 2023 à 13:13  •   96927

Re édit 😄

J'ai déjà envi de te répondre ça @Marvina,que
non,la question n'est pas tant de laisser de la place en soi pour l'autre.
Car avant de faire de la place à d'autres, il faut déjà trouver la notre, de place
Ainsi,la question c'est surtout, quelle place je désire laisser à l'autre?
Ou je situe mes limites ?
Ça ne doit dépendre que de moi la place que je laisse a l'autre.
Beaucoup, pas beaucoup,un peu...
Et aussi, à qui je laisse de la place ?
C'est encore une fois, une histoire de choix,et pas autre chose.
Il va falloir que je parle du "pour soi", c'est important pour comprendre.

Et sinon non, désolé, je n'ai pas lu krishnamurti encore,mais j'en ai entendu que du bien !

zozottele 11 mai 2023 à 23:05  •   96994

Allez donc, l'être "pour soi."
Merci @Marvina de m'aider à développer,ce n'est pas un exercice facile,Sartre est un gros morceau,et sa philosophie reprend aussi beaucoup d'autres philosophes,ce qui fait un exercice périlleux.
J'essaye de rester concis ce n'est pas facile, mais ça m'aide aussi de partager ça en plus.
Et pour ce qui est des questions,je ne suis pas le seul à pouvoir y répondre ici hein, et heureusement,et c'est ce qui donne tout le sel à ce partage philosophique je crois !
Bon donc, l'être pour soi.
Nous avons vus l'en soi, c'est ce que je suis à un instant T, c'est mon corps,qui ne se projette pas ni ne se questionne sur lui même,il est juste la, au présent.
Ensuite l'être pour autrui, qu'il faut savoir reprendre à notre compte, c'est primordial pour notre liberté.
Il reste donc le pour soi.
Le pour soi, c'est moi, c'est mon corps,mon être,mais pas seulement au présent.
C'est mon en soi qui prend conscience de lui même,qui prend conscience qu'il peut être autre que ce qu'il est s'il le souhaite,qui prend conscience qu'il a un avenir,et que c'est lui,le pour soi,qui se tourne vers cet avenir.Aussi,il se défini comme bon lui semble.
L'en soi reste au présent,le pour soi se projette.
Comment le pour soi se forme,les philosophes ne sont pas d'accord la dessus,et ce n'est pas grave.
Ce qui compte c'est de prendre conscience que nous avons un "pour soi", que nous pouvons nous projeter dans l'avenir et nous définir comme bon nous semble.
Sartre utilise une phrase qu'il reprend tout le long du livre,"le pour soi est l'être qui est ce qu'il n'est pas, et qu'il n'est pas ce qu'il est."
Ça veut donc dire que le pour soi peut être l'être qu'il désire être,et en changer, à tout moment.
Et @Marvina,tu parles très justement d'être complètement soi même.
Et la encore,les philosophes ne sont pas d'accord.
Pour Satre nous ne sommes jamais complètement nous-mêmes, parce que nous pouvons toujours être quelque-chose d'autre,le pour soi ne s'arrête jamais,il se projette toujours vers le futur.
Arrêter le pour soi, c'est arrêter d'être libre.
Je trouve cette version excessive,je pense que choisir de ne plus changer, c'est aussi une liberté.
Mais ce n'est qu'une petite partie du débat je pense.
L'important, c'est de comprendre l'importance du pour soi.
Le pour soi est une conscience que nous développons grâce à notre en soi.
Le pour soi pousse l'en soi vers l'avant, continuellement.
Ma liberté est donc aussi d'être ce que je ne suis pas, où de ne pas être ce que je suis.
Et donc, faire de la place à l'autre la dedans ?
Peu importe au final,car je suis ce que je veux au moment où je le veux.
Si je veux faire de la place à l'autre, j'en fais,si je ne le veux pas, je n'en fais pas.
Le pour soi est toujours en mouvement, ou, pour dire la même chose,notre conscience est toujours tournée vers l'avenir, et vers ce qu'elle désire être.
C'est le rôle du pour soi, pousser l'en soi vers l'avant, toujours.
Du moment que nous avons une conscience,nous avons ce pour soi, c'est en fait la même chose.
Notre liberté se résume donc à tout ça.
Je suis un être né au milieu du monde sans aucun mode d'emploi, plongé au milieu d'autres qui cherchent à limiter ma liberté pour préserver la leur.
Mais cette confrontation de liberté ne mène qu'à des impasses.
Pour s'en sortir,il faut intérioriser notre être pour autrui.Ce que nous sommes ne dépend plus que de nous.
Et notre pour soi nous permet d'être ce que nous voulons être,et aussi de nous projeter dans un futur que l'on auras choisis.
Ha,il manque encore un truc pour enfoncer le clou,je ne le vous dis pas tout de suite pour ne pas gâcher la fête !

Marvinale 11 mai 2023 à 23:21  •   97002

😀
Je vais finir par intérioriser le monde, Manny, et tout ce qu'il y a dedans !! 😄

zozottele 12 mai 2023 à 09:08  •   97044

@Marvina, c'est exactement ça 🤘
Je reviens pour la suite bientôt 🙂

Surderienle 12 mai 2023 à 09:30  •   97045

.
Le Sartrisme
L'Existentialisme...
Sans oublier la grande Simone...
J'ai adoré et je pratique toujours !
Ce n'est pas que du philosophisme, c'est du vécu, du vécu projectif...
😘

Marvinale 12 mai 2023 à 19:18  •   97129

voir la vidéo
Krishnamurti

zozottele 12 mai 2023 à 23:13  •   97158

@Surderien,du vécu projectif, bien vu oui !🙂
L'existentialisme c'est bien cela,la vie avant tout.🤘
@Marvina, merci pour la vidéo,il faudra que je m'y mette alors à ce fameux Krishnamuri!
Dites je vous prépare la suite,pas ce soir malheureusement, mais je m'y mettrai.
Je vous donne un indice,on ne choisit pas deux choses dans la vie comme on a dit plus haut,notre naissance et notre mort.
Notre naissance nous n'y pouvons rien, nous sommes portés au monde sans rien y pouvoir ni rien y savoir.
Alors laissons la naissance.
Il nous reste la mort.Nous n'y pouvons rien non plus, mais nous savons qu'elle arrivera.
Alors on fait quoi avec cette information ?
Et bien on la transforme en force,et ce sera le dernier point pour notre liberté totale et sereine!

zozottele 20 mai 2023 à 01:34  •   97816

Hey,la suite donc, faut que je m'y atèle, j'y tiens.
La mort, donc,gros morceau mince.
Comment en faisons nous une force, de savoir que nous sommes mortels ?
J'ai commencé la philosophie avec Épicure,et j'avais bien aimé sa vision de la mort.
Pour lui, elle ne nous concerne pas,la mort ne concerne pas les vivants.
Car tant que nous sommes en vie nous ne sommes pas morts,et quand nous sommes morts, nous ne sommes plus vivants, donc pas de problèmes finalement.
Mais Sartre va plus loin,il se demande lui aussi ce que l'on peut faire de cette information, que faire de notre mort?
L'attendre ?Attendre la mort ?
Attendre la mort n'a aucun sens,et Sartre le prouve.On peu attendre un train qui doit arriver à telle heure.Au pire on sait que le train aura du retard, alors on attend un peu plus.
Mais la mort,on peu l'attendre toute une vie, pour se dire un jour "ha ben elle n'est pas encore venue finalement, je l'ai raté mince."
Ou au contraire ne pas la voir venir,et donc avoir attendu pour rien.
Bref, dans un sens comme dans l'autre,attendre la mort n'a aucun sens.
Aussi,il faudrait revenir sur le pour soi.
Il est ce qui nous projete vers le futur, toujours.Le pour soi ne s'arrête jamais de choisir entre les différentes possibilités qui s'offrent à nous.
Donc, tant que nous sommes en vies, nous pouvons toujours nous définir de telle ou telle manière,nous pouvons toujours contrôler ce que nous voulons être pour nous même et pour les autres.
Et à notre mort, et seulement à notre mort, notre pour soi arrête de se déterminer lui même.C'est,de nouveau, l'autre qui peut définir ce que j'ai été de mon vivant.Je n'ai plus de contrôle sur mon être pour autrui,il est laissé au bon vouloir de l'autre.
Il n'y a donc bien que de mon vivant que je peux définir ce que je suis et ce que je veux être ou ne pas être.
Tant que je suis vivant, je suis mon propre avenir,mon propre pour soi,qui est,il faut se rappeler, l'être qui est ce qu'il n'est pas et qui n'est pas ce qu'il est.
Et il n'y a que la mort qui puisse m'enlever ça.
Et cette mort n'est pas de mon ressort,il ne me sert à rien de l'attendre ou de la craindre.
Je ne peux rien ni pour elle ni contre elle.
Je ne peux seulement que définir ce que je suis de mon vivant, à chaque instant.
Ma liberté prend vie au moment de ma naissance, et est totale jusqu'à ma mort.
Et c'est seulement à ma mort que je pourrais être défini par l'autre,et pas avant.
Me savoir mortel,au final,me prouve que j'ai un contrôle total sur mon vivant,tout mon vivant,et à chaque instant.
Et c'est, je crois, la dernière preuve que notre liberté est bien totale.

Hemera11le 20 mai 2023 à 08:14  •   97821

d'abord un immense merci à @zozotte et aux contributeurs du fil 🥰 ! je vais tenter moi aussi de suivre, et ne pas me laisser "dépasser" 😉
Ca donne du grain à moudre à mon cerveau, cça c'est super, ça approfondit mes connaissances, malheureusement le même cerveau n'est à priori pas cablé pour retenir ce type d'infos -donc je suis toujours aussi nulle pour parler philo ou auteur- il les fait siennes, y réfléchit, mais oublie la pensée original, fait sa sauce en mélangeant toutes les sources 🙁...
aussi je vais peu intervenir (mais un peu quand meme 😉), car je pense que l'objectif de ce fil est bien la philo et la pensée des-dits philosophes, et non les divagations...
voici quelques reflexions au fur et à mesure de la lecture (parceque en fait il y'en avait beaucoup beaucoup plus!)
citation :
" L'autre nous entraîne dans des limites qu'il définit lui même, pour ne pas être limité par nous même".


Ne sommes- nous pas nous-mêmes limités par nous-mêmes, la perception que nous avons de nous n'est elle pas limité, pouvons-nous "saisir" la totalité de notre être ? dès lors, l'autre nous limiterait, en projetant à l'exterieur ce qui existerait déjà à l'intérieur de lui...
du coup, qu'est-ce qui limite la perception de notre être . et sommes-nous "limité" ou "infini"..... si nous sommes "limité" alors notre connaissance de nous-memes, peut effectivement arriver au bout de qui nous sommes, mais si nous sommes des êtres infinis, alors la connaissance de nous-memes n'atteindra jamais son terme...
Le pour soi

citation :
"l'être qui est ce qu'il n'est pas et qui n'est pas ce qu'il est."

je continue de te lire @zozotte et je pense que c'est à cela que je faisais référence, mais j'avais pas encore lu le reste... c'est cette notion que nous sommes restreints par nos identifications...si nous disons "nous sommes ceci ou cela", nous nous définissons, identifions, par le "je suis" et cette identification nous limite, on pourrait dire : "je suis bien plus que ce à quoi je m'identifie"....

deux questions :
-Sartre utilise t'il le terme de "contrôle" ?
-par ailleurs, développe t'il aussi la question du regard de l'autre, autrement que par quelques chose qui nous limite voire nous alliène...
tu as ici développé le concept de liberté pour Sartre, quant au regard de l'autre -celui que l'autre porte sur nous et celui que nous projettons que l'autre va porter sur nous (d'ailleurs n'est ce pas notre propre regard ? )- en a t'il reparler ailleurs dans son oeuvre ? Quelle place Sartre fait à l'autre, autrement que comme limitant notre liberté si nous nous laissons limité par lui ? ou encore autrement dit, a t'il parlé aussi de l'altérité comme fondateur de la singularité, sur une base on nait sujet par le regard de l'autre.... ou que la conscience de soi naît aussi de la conscience de l'autre comme être séparé...

zozottele 20 mai 2023 à 13:16  •   97827

@Hemera11,merci pour ton retour,et pour tes questions,qui sont,tu sais de hautes volées !👍
Juste d'abord, déjà,tu dis "mon cerveau les fait siennes, y réfléchit, mais oublie la pensée original, fait sa sauce en mélangeant toutes les sources"
Et bien je pense que ton cerveau a bien raison, que la philosophie est faite pour ça.Pas pour citer bêtement et simplement des sources, mais plutôt pour se construire notre propre pensée,nous aider à réfléchir,et à faire une somme de tous cela, qui n'appartiendra,au final, qu'à nous même.
Alors oui,ton cerveau a bien raison !🙂

Ensuite, pour ta première question,"la perception que nous avons de nous n'est elle pas limité, pouvons-nous "saisir" la totalité de notre être ?"
Tu touches déjà le fond du fond du sujet, c'est impressionnant, bravo.
Pouvons nous saisir la totalité de notre être ?
En fait oui, mais simplement à un instant T .
Car notre être n'est jamais figé,il est toujours dirigé vers l'avenir et peut toujours être changeant.
Nous pouvons le saisir à un instant T, à l'instant où j'écris ce message, je sais que je me connais entièrement,parce que j'ai étudié mon propre passé,et je sais aussi ce que je désire à cet instant présent.
Mais je ne sais pas ce que je serais au futur,je peux bien sur essayer d'être ce que je voudrais, mais je ne sais pas si j'y parviendrais.
Et d'ailleurs,au final,il n'y a qu'à la mort que nous pouvons être définis entièrement et définitivement.
Tant que nous sommes en vie, nous ne pouvons jamais connaître entièrement notre être.La connaissance complète de nous ne peut l'être qu'a notre mort.
Et oui, ça rejoint d'ailleurs ce que tu dis ensuite :"si nous disons "nous sommes ceci ou cela", nous nous définissons, identifions, par le "je suis" et cette identification nous limite, on pourrait dire : "je suis bien plus que ce à quoi je m'identifie"....
C'est exactement ça,je peut être bien plus que ce à quoi je m'identifie,et c'est donc le role du pour soi.
Et la, tu touches encore quelque chose de profond, Sartre utilise t'il le terme de "contrôle"?
Non,il ne l'utilise pas, très bien vu !
Et il faudrait des centaines de lignes pour expliquer cela en détails.
Mais je ne souhaite pas me défiler,et essayer d'expliquer un peu justement!
Nous ne "contrôlons" pas notre pour soi, c'est plus compliqué que cela.
Le pour soi se tourne toujours en avant, toujours vers le futur,vers un être qu'il n'est pas où un être qu'il désire être.
Que contrôlons nous alors ?
Nous pouvons contrôler notre but,nos buts et nos désirs dans la vie.Nous pouvons choisir nos buts et nos chemins à prendre pour cela.
Nous ne contrôlons pas ce qui va se passer au futur,mais nous choisissons le chemin que nous emprunterons pour y arriver.
Le pour soi avance toujours avec les buts que nous nous fixons.
Je ne sais pas j'y arrive à expliquer cela clairement.
Et oui, pour la deuxième question,Sartre développe aussi la question du regard de l'autre, autrement que par quelque chose qui nous limite voire nous alliène.
Ou plutôt non,mais le détail énormément.
C'est d'ailleurs un reproche que lui a fait Simone de Beauvoir je crois,de laisser de côté l'altérité justement, pour ne laisser la place à seulement "aliéner l'autre ou être aliéner"
Mais je crois que ce qu'a voulu dire Sartre, c'est que c'est justement à nous de décider de ce que nous faisons de l'autre.
L'altérité, l'aliénation,la soumission, même le masochiste,ou l'amour,la haine....
Toutes ces relations à l'autre sont détaillées chacune a leur tour et à leur manière.
Et finalement,notre rapport à l'autre est ce que l'on décide de faire de notre liberté.
Le masochiste,par exemple, préfère laisser sa liberté entre les mains de l'autre.
Être masochiste, c'est décider de donner sa liberté à l'autre,car elle peut être trop lourde à porter pour nous.
Chaque rapport que nous entretenons avec l'autre est en rapport avec notre liberté.
Ensuite,Hemera,tu demandes aussi très justement si ce n'est pas notre propre regard que nous fixons sur nous,et pas celui de l'autre.
Ou peut être que les deux s'entremêlent aussi.
Et la,il y a encore des centaines de pages, j'essayerai d'y revenir aussi alors,le regard de l'autre et le nôtre qui s'entremêlent.👍
En tous cas j'espère ne pas être trop redondant,se serait dommage !

Marvinale 20 mai 2023 à 13:53  •   97832

👍 non tu n'es pas redondant... c est moi qui vais l être par contre avec ce message dirigé :
voir la vidéo

Sandcoeurle 21 mai 2023 à 06:35  •   97882

Wahou !!!! Merci à @Toutlemonde ( je raccourcis ... besoin de redormir un peu)
Je n'ai absolument pas de connaissance en philo , mais les questionnements ça oui j'en ai ...

Si je synthétise ( vu l'heure aïe...j'vais voir si j'ai compris)
Notre cycle de vie , la naissance , la mort est indépendante de notre volonté .

Entre 2 le chemin , ce chemin nous est fait de choix qui nous appartiennent et d'aléas . Et même face à ces aléas nous faisons nos propres choix .

En ce qui concernent les autres , il y a l'image qu ils se font de nous qui est parfois erronée , mais c'est en fait une projection . Cette projection n'est pas forcément ce que nous sommes elle est l'image que nous donnons de nous à un instant I , pas une image de l'ensemble de ce que l'on est qui est parfois restée inconsciente . Pour projeter une image de son soi profond , il faut savoir ce que nous sommes et ça c'est un apprentissage sur la durée car nous sommes en perpétuelle évolution et en apprentissage constant de qui nous sommes ?

Cette construction en mouvance permanente c'est aussi en prenant conscience de ce que l'on voit et qui nous entoure , donc quelque part ce sont aussi les autres qui nous permettre de nous construire et en partie le regard qu'ils portent sur nous .Au final nous ne sommes pas si libres dans nos choix puisqu'ils dépendent quelque part de l'interprétation de notre projection sur les autres .

Je pense ne pas être très claire ... desolee... je suis devant un miroir , le miroir étant les autres , ce miroir projette une image floue , erronée par rapport à ce que je veux montrer . Je fais mes choix pour que cette image soit celle qui est ce que je veux montrer ...

Autre point , pour moi le but est le même pour tous , c'est la mort . Partant de cela ce qui importe c'est le chemin pas le but .


Être masochiste, c'est décider de donner sa liberté à l'autre,car elle peut être trop lourde à porter pour nous.
--> cela peut être aussi , aller dans ses séquelles passées pour se libérer d'elles , non ? Notre passé n'est pas indépendant de notre présent , il fait ce que nous sommes au présent et nous permet de faire des choix quant à notre futur ?

Merci de me dire si je suis hors sujet par rapport à l'intention première de ce fil qui est pour moi nourrissant .

Surderienle 21 mai 2023 à 07:33  •   97885

.
@Sandcoeur
Je pense que nous sommes au coeur du sujet...

Notre vécu, notre existentialisme, permet, par l'activation de nos neurones miroirs, de nous synchroniser avec le monde.
La philosophie nous fait réfléchir...
Et nous fait nous réfléchir mutuellement avec sagesse...
Dans le miroir de la vie...

Merci pour ce fil éclairant...
🥰

zozottele 21 mai 2023 à 09:24  •   97887

@sandcoeur,tu n'es pas du tout hors sujet non,et tu comprends très bien 👍
Juste je reviens sur ce que tu dis "Au final nous ne sommes pas si libres dans nos choix puisqu'ils dépendent quelque part de l'interprétation de notre projection sur les autres ."

Non, justement,nos choix ne doivent pas dépendre de l'interprétation du regard des autres.
Car nous ne sommes plus touchés par le regard des autres justement,en reprenant en main notre être pour autrui.
C'est nous qui décidons ce que les autres voient,et c'est ça qui fait notre liberté.
Nos choix ne dépendent plus des autres, mais seulement de nous-mêmes.
Il faudra que je revienne la dessus car ça rejoint ce que disait @Hemera11,avec le regard de l'autre qui n'est qu'une projection du notre.
Au départ nous avons notre regard sur nous même, puis il est mis en doute par le regard de l'autre.
Qui a raison et qui a tord?
Il faudra que je développe plus la dessus,car tout est la pour bien comprendre,mais oui, justement, notre liberté au final,ne dépend bien que de nous,et pas du regard que l'autre projete.
Ensuite Sandcoeur tu dis "pour moi le but est le même pour tous , c'est la mort . Partant de cela ce qui importe c'est le chemin pas le but."
En fait non, notre but n'est pas notre mort justement,nous allons tous mourrir, mais ce n'est pas notre but.
Notre but c'est ce que nous voulons de notre vivant, et ça, ça dépend bien de nous.
Et le chemin, c'est ce que nous empruntons pour aller atteindre nos buts,une fois ceux ci choisis.
La mort sera la seule chose qui nous arrêtera,et non notre but.

Surderienle 21 mai 2023 à 10:12  •   97890

.
En tant qu'experienceur je suis mort quatre fois dans ma vie et avec deux autres phénomènes d'EMC assimilables.
Pas de question désormais de peur ou de but dans la mort.
Je vis en interdépendance...
dans ce filigrane, ce maillage sur lequel s'inscrivent le cursus de vie et le cursus de mort.
C'est fabuleux de savoir et d'être simultanément dans l'action, l'intuition et la contemplation de ce processus !
Enfin, c'est mon expérience perso.
Comme dans une sorte d' aboutissement infini...
Indicible et indescriptible, le plus souvent...
🥰

Sandcoeurle 21 mai 2023 à 11:56  •   97891

@zozotte merci !

"Au départ nous avons notre regard sur nous même, puis il est mis en doute par le regard de l'autre"
--> Et si au départ ce sont les autres qui nous avaient construits , de part notre éducation , de leur projection sur nous sans nous laisser la possibilité d'exprimer notre moi profond . Cela nous rend prisonnier de cette image ?

@Surderien tu es mort 4 fois ... moi je suis en train de naître pour la première fois ... jusqu'à peu encore j'étais l'image de ce que l'on voulait que je sois et non moi , mes choix n'étaient pas réellement les miens . Mes propos de dessus sont dans ce sens . Pour être libre il faut se défaire de certaines chaînes dont on n'a pas forcément conscience . Et je trouve qu'il faut d'abord apprendre en conscience ce qu'est notre moi le vrai celui qui parfois reste tapi dans le noir de l'inconscient .

( but je l'interprète comme finalité moins comme objectif de vie)

Hemera11le 21 mai 2023 à 12:02  •   97893

en fait , c'est comme si pour Sartre, être libre était aussi être "pleinement soi" indépendamment de l'autre, du contexte, et que cela soit possible ...je trouve que cela laisse beaucoup de responsabilité à l'individu (point de vue que je partage, nous avons la responsabilité de notre vie, de notre chemin de vie ) mais cela nous donne aussi une forme de toute puissance ou de maîtrise et de contrôle sur qui nous sommes et qui nous advenons...
C'est pour moi la question de "tout est possible" avec soi-même... ma opinion personnel est que nous pouvons beaucoup de choses, dans la connaissance de soi, dans diriger, orienter notre vie, mais nous ne pouvons pas tout, car des choses nous échappent, y compris de nous-memes, même à l'instant T... notre liberté peut-elle être totale en ce sens ? Le point de vue de Sartre, aussi exigeant soit-il , n'est-il pas aussi un défaut d'humilité de la condition humaine ?
peut-être aussi, et cela va dans le sens de la question du fini ou de l'infini, regarder qu'il y' en nous des choses qui échappent, et que nous ne pouvons pas tout maitriser, c'est une autre façon de voir le concept de liberté. Comme si nous pouvions "être agi" par une force en nous que nous ne maîtrisons pas, donc limitant notre liberté, mais aussi que c'est la possibilité de toujours explorer ce champ inconnu qui fonde notre liberté infinie...forme de paradoxe, que ce qui restreint notre liberté à l'instant T est aussi ce qui nous permet de réver d'une plus grande liberté à l'instant T+1...

La question du regard de l'autre : @zozotte tu nous dis

citation :
<span style="background-color: #eeeeee;">Au départ nous avons notre regard sur nous même, puis il est mis en doute par le regard de l'autre.
</span>

juste envie de dire que pour moi, c'est le regard de l'autre qui en premier nous constitue comme sujet, "au départ" c' est le regard de l'autre qui nous identifie comme sujet et qui selon moi nous permet de construire notre sentiment d'identité...
donc la construction de notre identité ne peut echapper à donner une place fondatrice au regard de l'autre, mais l'objectif serait ensuite de s'émanciper de ce lien de dépendance....
et pourtant, aussi libéré que nous pouvons l'être dans l'idée de Sartre, pouvons-nous survivre sans le regard de l'autre, qui viendrait nous confirmer notre existence en quelque sorte.... donc il resterait indispensable pour nous confirmer notre existence, mais nous ne conditionnerait pas.. (je pense au film où Tom Hanks ( ?) seul rescapé d'un crach d'avion dessine un visage sur son ballon.... c'est quoi le nom de film déjà ?)

ps : je ne sais pas si j'approfondis la discussion mais au delà de mieux comprendre Sartre et ces eventuels disciples, je me perfectionne dans la maitrise d'insérer des citations dans mes posts, technique non encore parfaitement maitrisée, ca va viendre !
@sandcoeur, je viens de lire ton post alors que je venais de poster le mien, je crois que nous nous rejoignons sur le regard de l'autre, dit différremment 🙂...

Surderienle 21 mai 2023 à 12:21  •   97896

.
Je pense qu'on vit par et à travers le "regard" de l'autre, des autres et qu'on apprend ainsi en permanence.
L'enfant est nourri en feed back par sa mère sinon il est enfant "sauvage", l'humain a besoin de vivre en communauté solidaire, sinon à l'extrême, il est ermite solitaire...et encore, car c'est et çà reste un choix de le devenir...
et de se couper du monde "ordinaire".

Activation vitale des neurones miroirs...
Permettant le choix...
🤩

Sandcoeurle 21 mai 2023 à 12:29  •   97897

@Hemera11 oui on se rejoint mais purée comme tu causes bien ....

zozottele 21 mai 2023 à 17:21  •   97906

Beaucoup de choses, merci à vous 🤩
Je reviendrai pour développer ce que je disais plus haut, qu'il faudrait des centaines de pages ici pour tout développer,et il va falloir sortir aussi de Sartre,de revenir sur Hegel et autres.
Car tu dis @Hemera11 "mais nous ne pouvons pas tout, car des choses nous échappent, y compris de nous-memes, même à l'instant T."
Cela dépend, justement,de nous.
Et ensuite tu écris aussi "notre liberté peut-elle être totale en ce sens ? Le point de vue de Sartre, aussi exigeant soit-il , n'est-il pas aussi un défaut d'humilité de la condition humaine ?"
Non,ce n'est pas un défaut d'humilité, c'est aller à l'extrême liberté, pour comprendre qu'elle est possible oui,et ne dépend que de nous.
On rencontre des obstacles oui, mais comme je l'ai dis plus haut,pas d'obstacles pas de libertés,et pas de libertés sans d'obstacles.
Raah je reviendrai vite pour développer tout ça.🙂

zozottele 21 mai 2023 à 18:17  •   97907

En attendant je rajoute vite une chose pour alimenter le débat.
Ne pas vouloir de sa liberté complète est un choix,et donc une liberté.
Ne pas vouloir être libre est aussi une liberté finalement...
Allez après je reviendrai pour un truc plus complet alors !

Sandcoeurle 22 mai 2023 à 01:33  •   97935

Là ça me fait penser à une distinction entre vouloir et pouvoir .

Et en terme de liberté , la différenciation entre liberté individuelle et liberté collective ...

et on peut être libre par la pensée mais peut on être libre dans l'action ?

zozottele 22 mai 2023 à 07:14  •   97936

L'action est le prolongement de notre pensée.
La distinction entre vouloir et pouvoir oui.
Pourquoi ne pouvons nous pas ?
Qu'est ce qui nous en empêche ?
Encore une fois,nous ne choisissons pas notre naissance ni notre corps, ni notre apparence.
Donc nous naissons sans ailes, ça nous n'y pouvons rien, c'est au dela de notre liberté car seul notre naissance ne dépend pas de nous.Nous ne pouvons donc pas voler.
Ensuite il y a notre éducation oui,nos connaissances,nos certitudes etc etc..
Et ça,nous n'y pouvons rien pendant un moment peut être oui,mais pendant combien de temps sommes nous dépendants de notre éducation ?
C'est intéressant de se poser la question.
Ensuite,Sartre a une phrase qui a fait polémique à l'époque,il a dit que nous n'avons jamais étés autant libres que pendant l'occupation.
Il a été emprisonné pendant la guerre pour replacer dans le contexte.
Et notre liberté n'est jamais autant mise à l'épreuve que quand elle est restreinte, c'est ça qu'il voulait dire au final.
Martin Luther King est née noir dans un monde rasciste,qu'il n'a donc pas choisi.
Il a fait,par sa liberté, changé les droits civiques.
C'était son choix,sa volonté et sa liberté.Et il l'a, d'ailleurs, payé de sa vie.
Notre liberté consiste à choisir d'affronter ou non les obstacles qui se mettent devant notre chemin.
Par la pensée d'abord,en choisissant nos buts,puis par l'action.
C'est aussi simple que ça au final.
Qu'est ce qui m'empêche d'aller voir mon patron ce matin pour lui dire "non mais vous avez vu votre tête, moi j'en ai marre de votre tête, et puis en plus vous vous croyez drôle alors que vous me donnez envie de pleurer,et désormais vous me laissez tranquille jusqu'à 11h00 il faut que je finisse ma nuit !"
Personne ne m'y empêche, à part la peur,et la menace d'être licencié.
Et je n'ai pas envie d'être licencié,parce que j'aime bien mon boulot,et puis ça va,mon patron il est quand même drôle au final.😄
Alors ma liberté c'est d'aller au travail ce matin sans faire d'esclandres parce que je l'aime bien ce travail,et avec tous le confort qu'il m'offre.
Mais si je décide d'en avoir marre, rien de me retient de les faire,ces esclandres.
Notre liberté se ressent surtout quand on décide de s'en servir.
Ce n'est pas toujours aisé, mais ça ne dépend bien que de nous.

zozottele 22 mai 2023 à 08:28  •   97940

En fait, pour résumer, c'est ma naissance,mes obstacles,mes choix.

zozottele 22 mai 2023 à 09:14  •   97941

Et quand on comprend tout ça finalement,on comprend notre bonheur,notre chance,on arrive à relativiser ce qui nous arrive,et à ne pas attendre d'être au pied du mur pour décider.
Nous contrôlons nos vies et nos choix,en toute connaissance de cause et en toute liberté.
Ce qui rend nos vies meilleures et plus légères, c'est surtout ça la leçon de notre liberté sans limite.
Relativiser nos vies et comprendre nos chances,et que l'on peut toujours changer si on le souhaite.

Marvinale 22 mai 2023 à 11:54  •   97947

Je vais encore vous saouler avec ça mais dsl je maîtrise pas encore la technologie... alors je prends souvent des raccourcis. Je m explique un peu plus tout de même,sur ce fil, pour rendre hommage à @zozotte et à son super boulot...
Mon opinion : je crois que tout ça a un rapport avec les notions de codependance * normal vu notre naissance
Indépendance- d esprit essentiellement
Interdépendance-ce que nous choisissons de faire ou non face au jugement des Autres
Et tout ça je l ai compris grâce à un coaching gratuit sur yt.
Pour les infj faut dire (ref:la Fanett 😉 que c est très détaillé vu qu en tant que paradoxe ambulant (l introverti extraverti etc) on a vite fait affaire à ce côté obscur qu il faut intégrer/et Jung dont dérive cette connaissance était probablement infj. Donc c'est plus facile à appréhender intuitivement pour nous mais à adapter à chacun: intégrer son Ombre
Souvent dans des circonstances difficiles...
Ça heurte émotionnellement au début ensuite c'est plus facile
voir la vidéo

zozottele 22 mai 2023 à 13:15  •   97955

Intégrer son ombre, c'est beau ça @Marvina.
Il faudra que je prenne le temps de regarder les vidéos !
Sinon notez que mon exemple de Martin Luther King n'est pas de Sartre, juste de moi.
Sartre utilise un autre exemple de son temps,les restaurants interdits aux juifs.
Comment le juif peut il vivre avec sa liberté dans ce monde ?
Et bien il accepte que des gens lui interdisent l'accès aux restaurants à cause de son origine.Non seulement il l'accepte, mais il en fait aussi une force.Il est au dessus de tout ça,il n'en a que faire de ce restaurant qui lui est fermé.
C'est sa force et sa liberté.
Martin Luther King,lui, a choisi de donner sa vie pour changer les lois
Deux vies,deux visions et deux libertés différentes.
A nous de choisir la notre.

gildele 23 mai 2023 à 08:03  •   98025

Bon.., pour une fois, comme @Hinenao , je monte dans le train Pour rappel, ci-dessous, ma position sur le sujet il y a 15 mois, dans ma rame précédente:

https://www.apie-people.com/forum/loisirs-passions-et-hobbies/philosophie-et-spiritualite/la-philosophie-pour-les-nuls-70342#72718

Ceci dit, ( lu ... vu ...ou pas ...) je me permets d'intervenir car certaines de vos phrases me heurtent profondément.

Ai pas le courage de tout relire pour retrouver à un mot prés .
Mais,
@zozotte : " Nous ne choisissons ni notre naissance, ni notre mort "

Ben, perso, je fait partie des " allumés du cerveau " qui estiment que la venue au monde de chacun , dans telle famille, tel lieu, époque etc est un choix délibéré en amont de ....un truc/bidule ( sorry les cartésiens) qui fait le choix de s'incarner ( ethymo : prendre chair ) dans telle famille, tel lieu, époque etc.
Le rôle est déjà complément écrit... A nous de l'interpréter ...parfois avec brio ...ou pas. Certains passages sont en braille ( métaphore) et il faut faire appel à une autre grille de lecture pour en comprendre le sens. Certains passages du rôle sont rédigés à l'encre invisible, ( jus de citron) et seul un révélateur permet d'y avoir accès ( une source lumineuse pour le citon ) Rencontres, drames etc...vus avec le recul du temps.

gildele 23 mai 2023 à 09:07  •   98026

Alors, Sarthe...ben non !

Je ne résonne pas du tout à la formule : quand on veut , on peut !
Bien au contraire, je suis intimement persuadé de l'opposé.
Il faut être en capacité de pouvoir pour vouloir.

gildele 23 mai 2023 à 10:10  •   98030

@zozotte :
" Le masochiste,par exemple, préfère laisser sa liberté entre les mains de l'autre.
Être masochiste, c'est décider de donner sa liberté à l'autre,car elle peut être trop lourde à porter pour nous."

Je me permets de corriger ceci,...nuancer, affiner, ...si le verbe" corriger " vous heurte.
Pour avoir, longtemps et activement fréquenté les milieux BDSM,..in fine, c'est le slave, le soumis qui a le vrai pouvoir sur le sado .
Même si, effectivement, d'un certain point de vue, il s'offre ..s'abandonne à un tiers , ceci a lieu dans un cadre très défini : contexte, lieu, temps ...et surtout choix très précis de celui à qui il va, lui, accepter de se soumettre.
Plus encore, c'est lui et lui seul qui dispose de la possibilité du code " Stop "
C'est toute la différence entre le BDSM et ....la torture ! ...une partouze et un viol collectif.

La est le seul pouvoir : dire NON à une situation limite, et savoir que cette parole sera de suite acceptée.

En ce sens, la citation en exergue est, pour moi fausse...et ne peut illustrer la notion décrite de liberté.

zozottele 23 mai 2023 à 10:45  •   98034

Merci @gilde de te confier ici et tu as bien raison.
Pour la mort et la naissance je comprends ton point de vue,le tout est, peut être, d'arriver à être en phase avec soi même et ses pensées,et surtout, sereins.Tu l'es et bravo à toi Gildou.
Ensuite pour Satre donc je n'ai peut être pas assez expliqué, c'est ma faute.
En fait ce n'est pas "vouloir c'est pouvoir".
J'ai essayé de l'expliquer mais ce n'est pas simple.
C'est surtout vouloir c'est faire, c'est essayer, c'est construire.
Vouloir c'est vivre en fait.Et quand au "pouvoir",il n'est pas important au final,il est même secondaire.
Ce qui compte c'est bien le "vouloir" et le "faire".
Faire ce qui nous semble le mieux, pour nous même et pour ceux que l'on souhaite.
Je ne sais pas si c'est plus clair, mais c'est une nuance très importante,qui change tout.
Et pour dire "non", ça fait bien parti de notre liberté oui.

Sandcoeurle 24 mai 2023 à 19:27  •   98085

@zozotte une question en amène une autre , une pensée en amène aussi une autre .
"Relativiser nos vies et comprendre nos chances,et que l'on peut toujours changer si on le souhaite." --> ça je ne suis pas trop d accord ... Selon les faits de vie tout le monde n a pas les mêmes capacités .
J ai longtemps pensé que si je le pouvais les autres aussi , mais j ai compris que non , tout le monde n a pas ne serait ce qu intellectuellement les mêmes capacités .

Après pour pouvoir et vouloir il faut aussi avec un système de comparaison , si tu es endoctriné dans un schéma sans possibilité de comparaison , tu ne peux même pas avoir conscience que ça peut être différent .



@gilde je m aperçois que mes pensées rejoignent souvent les tiennes dans plusieurs domaines ... Personnellement ça me rassure ....
Le " si je suis né ici dans cette famille et que je vis ce que je vis est predertiminé par une puissance supérieure ou autre " --> ça aussi malgré que je sois plutôt cartésienne je l ai souvent pensé et le pense encore ...Mais je me suis aperçu que c était une manière de me rassurer , et de mettre un voile sur certaine chose que je ne voulais pas voir ...

zozottele 24 mai 2023 à 22:31  •   98092

@sandcoeur,tu dis "Mais je me suis aperçu que c était une manière de me rassurer , et de mettre un voile sur certaine chose que je ne voulais pas voir".
Tu as entièrement raison Sandcoeur,et tout est la tu sais.
Aussi, pour nos capacités, nous n'avons pas toutes les mêmes non, mais en sommes nous seulement à nos limites,et comment le savoir d'ailleurs?
Ce n'est pas un problème de capacités je pense, c'est peut être plus un problème de confiance,ou non, même peut-être encore d'autre chose.
Un problème de se mettre en face de soi même,et d'y regarder, profondément.
Oublions Sartre Hegel et autres,et regardons nous, tels que nous sommes.
Des capacités,des défauts et des qualités.
Qu'avons nous au fond de nous mêmes,et que voulons nous vraiment,dans cette vie?
C'est toutes ces questions qu'il nous faut nous poser,et nous n'avons pas besoin de capacités spécifiques pour cela.
Juste de l'écoute et de la bienveillance envers nous même.
Je crois que je ne ferais pas de tome III de la philosophie pour les nuls hein,parce que tout est la finalement, en nous.
A nous de nous écouter ou non, c'est aussi ça notre liberté.

Sandcoeurle 24 mai 2023 à 22:59  •   98094

@zozotte
je plussoie l idée que nos réponses sont en nous , beaucoup voit Jung comme un religieux , au travers de ses lectures mon interprétation est que si il existe il existe en chacun de nous , d ou oui nous sommes notre propre maître . J ai été heureuse de voir que Frédéric Lenoir partage cette vision , c est toujours rassurant de voir qu une idée qui ne fait pas la majorité est partagée au moins par une autre personne .


Après en ce qui concerne les capacités de chacun je crois que cela se vérifie et ce vérifiera par les neuro sciences ...
Comment peut on expliquer que des personnes ayant vécu un trauma similaire quelqu il soit ne réagissent pas de la même façon ?

Qu est ce qui fait qu une d elle va continuer à vivre quasi normalement ( j insiste sur le quasi) alors qu une autre va s effondrer , certains parleront de résilience ( mot auquel on peut me donner toutes les définitions je n arrive pas à percevoir le sens de façon concrète et explicite) , alors que c est plus un fonctionnement que notre propre cerveau met en place pour nous protéger ... Après la question est pourquoi certains le mettent en place par le déni ou la dissociation et pourquoi d autre ne le mettent pas en place ??? D ou ma remarque sur nos structures différentes . Un autre exemple , pourquoi dans une même fratrie , des enfants aimés de la même façon n évoluent pas affectivement de la même manière , est ce ce sentiment de ne pas avoir reçu d amour est réel ou est il dû à sa structure personnelle voir cérébrale qui fait qu il s est senti mal aimé par ses besoins d attention étaient supérieurs à ceux des autres membres de la fratrie ....

Je ne crois pas que tout le monde est apte à regarder en soi mais ça c est plus un fait de société que de personnalité ... Nous avons tous un côté clair et un obscur , comme nous avons tous une masculine et féminine , l idéal serait de trouver un équilibre ...

Nous nous connaissons si peu et sommes dans telle mouvance en permanence .




Pourquoi ne pas faire un tome 3 ??? Ce serait mettre tout ce qui est en nous de conscient au repos et ne pas aller titiller la part inconsciente de chacun de nous ....

zozottele 24 mai 2023 à 23:18  •   98098

@sandcoeur tu poses des questions très intéressantes.
Mon petit doigt me dit que plusieurs personnes ici pourraient y répondre au top.🙂
Je ne me défile pas de mon côté, j'y reviendrai plus tard.
Aussi,je prépare un café nostalgie demain matin à l'auberge, alors mon petit cerveau est déjà bien rempli !
Ensuite, pourquoi ne pas faire un tome 3?
Merci de demander Sandcoeur alors ça me touche.
Peut être parce que ça n'en a sûrement pas l'air comme ça, mais ça demande pas mal de neurones connectés mine de rien, et d'énergie, alors il faut se recharger aussi.😄
Mais bon, sait on jamais alors,et puis celui la n'est pas encore fini avec toutes ces questions !👍

paradoxle 25 mai 2023 à 02:21  •   98109

@Sandcoeur À propos de la résilience : la définition de base, qui vient de la métallurgie, est tout simplement la résistance aux chocs.

Sandcoeurle 25 mai 2023 à 09:29  •   98113

@zozotte bon café nostalgie !

Je comprends , faut laisser reposer la tête parfois ...

@paradox merci ! Du coup je suis allée voir .... et j ai trouvé ça ...
https://www.cnfpt.fr/sites/default/files/rnit2017_notions-de-resiliences.pdf?gl=NjliOGJkMzI

j' ai un questionnement depuis quelques temps ....Quand on m a parlé de " forte résilience " me concernant, curieuse que je suis ... j. Ai fait mes recherches et évidemment lu et regarder quasiment tout de Boris Cyrulnik ...Et une chose m a interpellé, il répète de façon détachée ses traumas , son histoire comme si il listait .... Cette même façon que j utilisais il y a encore peu pour les miens ... Et lorsque j ai découvert il y a presque un an que je souffrait d un syndrome de stress post traumatique avec dissociation , un des symptômes est de lister les traumas comme une liste de courses ( d oú le caddie et pas le cabat ... ) ... et je me dis que lui aussi est dissocié ... Après lui étant neuropsychiatre il a plus de connaissances que biblique , et là où l on me demande de m associer , lui ne l'a pas fait ...pourquoi ? Vaut il mieux rester dissocié dans un environnement aimant afin de rester dans un équilibre précaire mais stable ou tenter de s associer sans réelle stabilité environnante ???


J' ai bien pensé mettre cette " théorie de comptoir" sur un nouveau sujet mais en fait je trouve qu il est bien intégré au sujet présent .... parce que pour moi il est une " preuve" que nous ne sommes pas si libre que cela , il y a des mécanismes internes et inconscient qui sont des barrières à notre liberté , et l évolution de nos point de vue et notre vision ne peuvent résider uniquement que dans un domaine mais en unissant les aspects philosophiques, psychologiques et scientifiques d chaque thème subjectifs .



Dicton du jour la curiosité n est pas un vilain défaut mais qu est ce qu elle entraine des noeuds au cerveau ....
Tout ceci n est bien sûr que ma vision personnelle .

zozottele 25 mai 2023 à 13:38  •   98131

@sandcoeur,merci pour ton témoignage.
Tu dis d'ailleurs nous ne sommes pas si libres que ça,et plus loin, tu rajoutes :"il y a des mécanismes internes et inconscient qui sont des barrières à notre liberté , et l évolution de nos point de vue et notre vision ne peuvent résider uniquement que dans un domaine mais en unissant les aspects philosophiques, psychologiques et scientifiques dans chaque thème subjectifs."
Alors,de mon côté,je conclus ça, que si,nous pouvons bien êtres libres,mais que, comme tu dis, ça demande du travail.
J'y reviendrai plus tard,je suis têtu je sais oui.🙂

zozottele 27 mai 2023 à 08:20  •   98220

@sandcoeur tu sais,je ne souhaite pas rentrer trop dans le personnel,parce qu'on se sent vite jugés ou critiqués ou autres choses,et ce fil (et tout ce forum d'ailleurs), n'est pas fait pour ça.
Et aussi bien sur je ne souhaite pas poster des messages pour sembler donner des leçons.
Non non, oulala non non.
Je préfère dire tout ça,pas de leçons ou autres choses négatives ici, mais que du partage et de l'échange.
Je souhaite reprendre ce que tu dis sur la dissociation :
"Vaut il mieux rester dissocié dans un environnement aimant afin de rester dans un équilibre précaire mais stable ou tenter de s associer sans réelle stabilité environnante ???"

Je crois que la réponse,au final, n'appartient qu'à toi Sandcoeur.C'est à toi d'en décider.
Tout comme pour la résilience,elle s'apprend.
C'est d'ailleurs une des leçons de Boris Cyrulnik, apprendre la résilience.
Nous ne sommes pas tous câblés pareil c'est vrai.Pour certains elle va être inné,pour d'autres non.
C'est plus dur pour les autres oui, mais ça s'apprend et c'est possible.
Par la méthode qui nous conviendra le mieux.La psychologie, la philosophie,les neurosciences,la sociologie....
Il n'y en a pas une au dessus de l'autre, et on peut même en combiner plusieurs.
Ça dépend aussi de notre entourage oui,mais si on y regarde bien,une fois adulte, notre entourage ne dépend il pas que de nous,si on le souhaite ?
Tout ça s'apprend oui,et quelque soit notre câblage de départ.
C'est le but de ce fil peut être aussi oui, expliquer que c'est possible.

Sandcoeurle 27 mai 2023 à 12:40  •   98226

Et aussi bien sur je ne souhaite pas poster des messages pour sembler donner des leçons.


--> perso je ne prends pas les choses ainsi , pour moi ce genre de thème c'est du partage et de la réflexion par rapport à des écrits . Et j'ai sûrement la mauvaise habitude d'insérer mon propre vécu dans mes visions des choses parce qu'en fait c'est la seule chose que je connais , je n'ai pas de connaissances pousseees en littérature philosophique .


on se sent vite jugés ou critiqués ou autres choses,et ce fil (et tout ce forum d'ailleurs), n'est pas fait pour ça.

--> je n'ai ni se ressenti ni cette appréhension , et j'espère que mes mots ne sont pas pris ainsi parce que loin de moi cette idée ...

Pour moi nous sommes en évolution constante et pour évoluer vers ce que l'on estime de mieux pour nous , on a besoin d'élargir notre champs de vision et le meilleur moyen que j'ai trouvé c'est justement par des échanges où en regardant les personnes autour de moi vivre . Seul on peut évoluer mais tout en restant dans notre cercle individuel restreint ce qui limite notre vision et notre champ d'action . Après oui ça les réponses sont en moi , mais parfois les échanges débloquent certaines incompréhension ou répondent à certains de mes questionnements ...

zozottele 27 mai 2023 à 13:26  •   98228

Tu as entièrement raison @sandcoeur,on a besoin des autres, pour ne plus craindre le regard des autres,et pour savoir s'affirmer,soi même.
C'est un cycle,un cercle vertueux,on a besoin des autres, tout comme ils ont besoin de nous,et tout comme nous avons besoin de nous comprendre nous même et les autres.
L'un ne va pas sans l'autre.
Pour ce qui est du personnel, c'est surtout de mon côté que j'avais peur de passer pour un donneur de leçons.
Tu as raison Sandcoeur de partager ton histoire et ton vécu, ça n'a pas de prix ça.
Tu sais j'ai eu un vécu aussi, j'en témoigne un peu partout sur le forum,mon personnel je l'ai vidé et revidé plusieurs fois,et ça m'a fait beaucoup de bien.
Pour la dissociation j'ai une soeur schizophrène,je connais le sujet.
Elle a aujourd'hui beaucoup de recul sur ça,et elle connait ses forces et ses faiblesses,qui n'appartiennent qu'à elle.
Sa liberté et sa résilience aujourd'hui se trouvent la, connaître ses forces,en être fière, pour vivre sereinement et pleinement.
C'est possible d'être libre en trouvant la force qui est en nous,et qui n'appartient qu'à nous.
Les autres peuvent et doivent même nous y aider oui, mais au final, c'est bien à nous de faire le travail, pour avancer, évoluer,a notre rythme et selon nos envies.
Nous sommes toujours en constante évolution ?Je pense que l'on arrive un jour à un point où l'on trouve la sérénité et la paix intérieure.
C'est peut être dans ce fil que ça se joue la,tout le monde n'est pas d'accord,mais c'est mon avis en tout cas:

https://www.apie-people.com/forum/communaute/temoignages/introspection-interieur-et-fin-87826

Sandcoeurle 27 mai 2023 à 13:40  •   98229

@zozotte je ne suis pas encore arrivée ... j'ai encore du chemin .


pour la dissociation ... j'ai écrit un truc cette nuit ... sur les nuances entre dissociation , TDI , schizophrenie , borderline ... je ne porte aucun jugement sur les personnes et les différentes pathologies ( ça serait le comble ancienne infirmière que je suis , bon paraît qu'on le reste toute sa vie...) , c'est uniquement pour des raisons personnelles que j'appuie sur cette différence . On fait parfois des raccourcis par méconnaissance sans penser que cela peut blesser . Ça je l'ai appris en utilisant des mots parfois inappropriés faute de culture linguistique et j'apprécie qu'on me le dise quand cela arrive .

https://www.apie-people.com/forum/communaute/surdoue-zebre-haut-potentiel-atypique/faux-self-narcissique-91320

zozottele 27 mai 2023 à 14:09  •   98231

Je sais @sandcoeur,je l'ai lu, c'est pour ça que je t'en parle 😉
Et pour le chemin,tu es au bon endroit.🙂

OOOle 30 mai 2023 à 17:41  •   98413

AAA cliqué sur suivre ce fil !
Je n'ai pas lu Sartre ou seulement le théâtre au lycée, donc merci @zozotte pour cette présentation.
J'ai lu au calme, en étant tout autant pour la vision de Sartre sur la liberté que contre. Je suis donc bien embétée pour répondre mais ça m'a fait réfléchir pour essayer tout de même de donner une réponse sans renoncer à cette pensée sur la liberté, tout en la pensant quand même assez erronée et éloignée de l'humain que je suis ou de ceux que je vois autour de moi.
Nous sommes déterminés par moultes pressions environnementales (biologique, anatomique, sociale, économique, politique, historique, etc.), il ne serait pas raisonnable de le dénier. La liberté que montre Sartre est un outil pour dépasser nos déterminismes mais il en fait une sorte d'absolu accessible à tous. Et là, j'arrête d'être en accord. Cet absolu de liberté n'existe pas mais rien ne nous empêche de tendre vers. Croire qu'on va l'atteindre est à mon humble avis une source potentielle de souffrance. Mais se dire qu'on peut progresser, si on le souhaite, vers plus de liberté est me semble-t-il un possible moteur de vie. Ou pas. Et pour ce la pensée de Sartre peut nous y aider. Ou pas.

zozottele 30 mai 2023 à 18:10  •   98415

@OOO content de te revoir parmis nous 🙂
Et c'est donc ta liberté d'avoir un avis éclairé la dessus, bravo à toi.
Faudra que je développe le déterminisme, même si j'en parle déjà pas mal dans la philosophie pour les nuls tome I.
Nous sommes déterminés par beaucoup de choses oui,et s'en rendre compte est le premier pas pour ne plus en être, déterminés.
Et c'est à nous d'en décider,ou pas oui.
Tout est la.
Ensuite ce n'est pas accessible à tous le monde parce que tous le monde ne se pose pas toutes ces questions,et c'est bien dommage.Ca devrait être obligatoire de se les poser,et appris dès le plus jeune âge.
(Mais ça risque peut être de faire des foules de gens plus difficile à gouverner, mais ça, c'est un autre débat.🙂)

zozottele 01 juin 2023 à 07:52  •   98584

Hey je reviens donc un peu sur le déterminisme, c'est important.
On en a donc déjà pas mal parlés dans ce fil
https://www.apie-people.com/forum/loisirs-passions-et-hobbies/philosophie-et-spiritualite/la-philosophie-pour-les-nuls-70342

Il faut aller directement à la date du 6 août, pour voir ce qu'en disent Spinoza et Hegel.
Mais je rajoute aussi un truc ici, que parfois, même souvent,nous nous déterminons nous-mêmes.
"Je suis comme ça, c'est ainsi."
Ben non, avons nous essayés d'en être autrement ?
Nous avons étés comme ci ou comme ça pour telle ou telle raison,mais nous pouvons changer,une fois que l'on a compris ces raisons.

OOOle 01 juin 2023 à 09:07  •   98588

@zozotte
C'est bien pour cette raison que je crains un peu les fameux tests, genre MBTI. Je n'ai jamais réussi à me définir au delà de ma nature d'hominidés sapiens et encore j'ai des doutes sur le terme sapiens.
Le "connais toi toi-même" oblige-t-il à devoir se définir ? J'ai toujours cette crainte de m'enfermer dans une erreur de définition.
Par contre, les connaissances diffusées, partagées, elles, m'ont aidée à comprendre comment je suis dans ce monde, comment je suis avec ce monde plus que qui je suis. Mes difficultés à vivre ont plus été éclairées par la sociologie. Mes solutions pour mieux vivre, je les ai trouvées dans les neurosciences et la philosophie. Mais je n'ai pas encore atteint mon objectif et il me semble que je dois changer pour y arriver, sans avoir à me définir pour autant.
Donc merci à toi de venir poser des petites lumières, et tendre quelques outils.

Sandcoeurle 01 juin 2023 à 11:56  •   98593

@OOO je te lis est j'ai une impression de OOO ça me parle , genre ( desolee je n'ai pas l'art et la façon de m'exprimer ... )
En quoi ce profil serait moi ?
On est en perpétuelle évolution , mais je vois ce genre de test plus comme un outil qu'une réelle identité , peut être que la façon d'y répondre correspond à des zones précises du cerveau qui ont été développées de manière innée pour une partie et au fil des faits de vie .

En te lisant un truc me vient a l'esprit , communément quand on parle de liberté on pense à faire ce que l'on veut et si Sartre avait une autre définition de la liberté , comme être libre c'est faire ce que l'on peut à un moment précis avec ce que l'on est à cet instant en étant en accord avec nos valeurs et connaissances à cet instant sans oublier l'influence extérieure a cet instant ...

Vu comme ça je serais en accord avec Sartre .

je ne sais pas si c'est clair ...

OOOle 01 juin 2023 à 12:44  •   98595

Faudrait qu'on lise Sartre mais en attendant, Zozotte pourra nous dire si l'interprétation que tu fais peut être OK avec ses écrits. Cette définition de la liberté que tu fais me convient mieux aussi de par son humilité. Je ne crois pas vraiment en l'être humain libre, mais je crois quand même en son potentiel de tendre vers plus de liberté.
Petite provoc : qui veut/peut se libérer des services de gougueul aujourd'hui ? 😉

paradoxle 01 juin 2023 à 13:02  •   98596

@OOO Il y a beaucoup d'autres moteurs de recherche que gogol.

zozottele 01 juin 2023 à 13:53  •   98598

Oui, l'interprétation que vous faites de Sartre est bonne,pour moi en tous cas,pour d'autres peut être pas, pour Sartre peut être pas,ou peut être oui.🙂
@OOO tu dis ne pas encore avoir atteint tes objectifs,je le comprends tout à fait.
Je les ais atteints récemment,et pour y arriver il m'a fallu Apie et tous ceux qui m'y auront aidés.
Il m'aura aussi fallu aussi m'instruire de mon côté, beaucoup.
Et donc, pour comprendre ça, que quoi que l'on dise ou fasse,on ne fera jamais l'unanimité, ça n'existe pas.
Ce qui existe et dois exister, c'est ce que nous souhaitons,nous.
Que souhaitons nous,et que faisons nous pour être en accord avec nos souhaits.
C'est la la seule vérité.
Sartre peut être lu de plusieurs manières,ou d'une seule, à la lettre,et c'est comme ça avec tous les philosophes.
Ce qui compte et ce qui doit être notre objectif c'est nous,que voulons nous dans la vie ?
Voila je ne sais pas si ça éclair plus ou pas !

Sandcoeurle 01 juin 2023 à 13:59  •   98599

@OOO
Spoiler (cliquer pour lire)
je suis fâchée avec gougol depuis hier , la plupart du temps il ne répond pas à mes questions ...Hier soir je lui est demandé la différence entre une poire et une pomme de douche ... il ne me soumettait que la différence entre pomme et pommeau ...


@zozotte la vie serait une interprétation de ce que l' on voit à um moment m,et nos choix sont fait en fonction de ce que nous sommes à ce même moment .... perso ça me va bien , du coup les regrets n ont pas lieu d être puisqu' ils viennent après donc à un moment m+ x

zozottele 01 juin 2023 à 14:31  •   98601

@sandcoeur, exactement 👍
Ensuite il va falloir que je revienne sur l'humilité, beaucoup de choses à dire aussi.🙂

OOOle 01 juin 2023 à 15:08  •   98602

@paradox : un peu hors sujet donc je spoile Spoiler (cliquer pour lire)
je ne parle pas que du moteur de recherche, je parle de toutes les applis sur nos téléphones, de tous les services liés à la messagerie gmail. Il faudrait ouvrir une discussion là dessus. Et des autres géants du web qui nous ont péchés sans qu'on s'en aperçoive ou si peu. On vient de passer un mois avec mon mari pour essayer de se créer un environnement numérique hors système pré-établi par ces géants et merci au passage à tous les geeks des alternatives. J'ai du mal à tout comprendre d'un point de vue technique, comme vous l'avez vu, je ne savais pas faire une seule ligne de code, mais l'emprise, les emprises diverses, j'en connais bien le principe. Mon mari a mis les mains dans le cambouis et on commence à y voir un peu plus clair. C'est une autre forme de quête de liberté sur laquelle les philosophes vont commencer à écrire mais même s'ils arriveront un peu après la bataille, il va bien falloir interroger un peu plus sérieusement ces emprises là...


@zozotte : le chemin est long et comme toi je sais que je n'y arriverai pas toute seule. Je dois lire encore, je dois partager mais je n'ai pas trouvé ni où ni avec qui jusqu'à présent. Ce que je sais, c'est qu'il a fallu que je sorte des sentiers battus sinon, je n'aurai plus pu avancer.
Est-ce que Apie m'y aidera ? Peut-être... Peut-être pas... mais je tente.

Sandcoeurle 01 juin 2023 à 15:37  •   98603

@OOO je ne me permettrai pas de parler à la place de @zozotte mais par rapport à mon expérience perso , cela fait peu de temps que je suis ici avant j'étais ailleurs , mais c'est en osant m'ouvrir aux autres , en témoignant que j'ai avancé bien plus que je ne l'avais fait auparavant . J'arrive ici après m'être fait " virer " , et j'arrive ici avec le même objectif " me trouver moi" cela paraît égoïste , mais non et l'entendre et le comprendre est déjà une belle avancée .


Je pense être proche voir très proche de cette sérénité intérieure , donc oui c'est long , c'est dur mais je reste persuadée que c'est une belle chose ... Après il ne restera plus qu'à la transmettre !!!!

zozottele 01 juin 2023 à 18:13  •   98605

@sandcoeur,la transmettre, c'est peut être encore plus dur finalement.🙂
Mais au final, c'est toi qui compte tu sais.
Comme je vous disait,la prochaine étape c'est l'humilité,je m'y atèle bientôt, elle en fait couler beaucoup de l'encre cette humilité !

Sandcoeurle 01 juin 2023 à 18:27  •   98608

@zozotte sans les autres je n'existe pas ...

zozottele 01 juin 2023 à 22:41  •   98613

Oui tu as raison @sandcoeur, c'est pour ça que c'est difficile de transmettre.🙂
C'est ça que j'essaye d'expliquer,que tout ce que tu dis est très difficile d'être compris au mot près.Et du coup ça part vite dans le contraire de ce que tu voulais dire.
Ce que je veux dire en disant ce qui compte c'est toi, c'est que ce qui compte, c'est ton bonheur,et ton bonheur va avec les autres.
Je ne te dis pas de te passer des autres,non,je dis juste que c'est difficile de transmettre ta sérénité intérieure, tu t'en rendras compte très vite tu verras.🙂
Mais je ne doute pas que tu y arriveras très bien 👍

Sandcoeurle 01 juin 2023 à 23:46  •   98615

@zozotte je plussoie ( tête jaune qui fait un clin d oeil , oui je me refuse d' utiliser les têtes jaunes ... ) en fait, pour moi , nous sommes tous à des étapes différentes dans notre cheminement . Ceux qui sont en avance me permettent par leurs propos d avancer , tout comme moi je permets ( c est super prétentieux ça) à d autres d avancer .

Parfois ce que l on ne comprends pas aujourd'hui hui sera lumière demain ...
Un travail sur soi c est ça aussi prendre pour sa propre évolution ( et la un peu d égoïsme pour certains alors que pour moi ça ne l est plus ) ...

gildele 02 juin 2023 à 05:58  •   98628

@Sandcoeur, @zozotte ...Il n'y a rien à transmettre, dans le sens " vouloir transmettre" (Dire - prêcher ? ... Ecrire - recopier ? ,Redire?)

Juste tenter d'être présent ( Conscient ?) à ses pensées, émotions, projections, croyances .
Je crois que c'est en élevant sa conscience que " les" consciences peuvent s'éveiller ( cathalysation)
Alors je pense que peu à peu l'authenticité de nos actes peut transmettre .... témoignage concret ...neurones miroir.

zozottele 02 juin 2023 à 07:35  •   98629

@gilde,tu as raison,mais ce que j'essaie de transmettre en fait, c'est de transmettre qu'on peux être heureux, que c'est possible.
Que connaître un genre de paix intérieure est possible.
Et transmettre ça, ça fait parti de mon bonheur finalement.
Égoïsme, prétention ou autre chose ?
Je ne sais pas,je ne pense pas,mais qu'importe au final.
Aussi,si ceux qui m'ont transmis ça justement,ne se sauraient pas donnés cette peine,je n'en serais pas là aujourd'hui.
D'où aussi mon côté têtu d'essayer de transmettre.
On m'a transmis je transmet,et je pense que c'est bien d'essayer,mais il faut arriver à comprendre qu'on ne peut pas tout, c'est à l'autre de trouver sa sérénité.
Nous,on peut juste dire que c'est possible.
Après d'ailleurs j'avais fait un fil sur l'égoïsme sinon,je ne sais plus où dans le forum.
C'était "est il égoïsme de dire à quelqu'un qu'il est égoïste ?"
Et je crois que oui, ça l'est
Bon après c'est l'humilité qui vous retiens encore, j'y reviendrai j'y reviendrai !

OOOle 02 juin 2023 à 07:49  •   98631

@gilde : ouaich !

@sandcoeur : c'est en m'ouvrant aux autres que j'en ai pris plein la gueule... Alors de Sartre, il se pourrait que je n'ai retenu que " l'enfer, c'est les autres..." (Je ne suis même plus sûre que ce soit de lui.) Mais l'amertume liée à ce vécu m'a quittée quand ma solitude et moi, nous nous sommes aimées.

@zozotte : j'ai envie de revenir sur l'exemple que tu reprends du restau interdit aux juifs. Je n'arrive pas à parler de liberté dans cette situation. On ne peut pas considérer qu'il y a liberté quand on ferme des choix aux autres en se les appropriant. Y'atil liberté quand il n'y a pas égalité ? Je comprends ce que tu dis de la liberté qui se situe dans le choix de la réponse des juifs interdits d'accès, ie le dépassement de la situation, ne pas s'arrêter, se fixer sur l'interdit mais c'est de l'ordre de la résilience, pas de la liberté. Enfin il me semble.
Certes il y a la liberté intérieure et nous pouvons avoir un peu la main sur elle.
Face à un bourreau, on peut refuser d'être réduit au seul champ d'être une victime. C'est Henri Gougaud, je crois ( à vérifier) qui dit que se victimiser c'est honorer son bourreau. Ce ne sont pas les mots exacts mais c'est cette idée que j'ai retenue. Sans dénier pour autant les blessures traumatiques, pouvoir refuser de n'être qu'une victime permet de s'appuyer sur des forces de résilience.
Mais une liberté intérieure sans l'action politique du maintien d'une liberté sociale... Qu'est ce qu'on en fait ?

Nos réponses se sont croisées : je crois à la force des témoignages quand ils sont reçus dans la bienveillance. J'aime beaucoup comment tu parles de ton chemin avec la philo. Hier j'ai pensé à un livre qui je crois te toucherait : "Mes philosophes " de Edgar Morin

Bon, je repars dans une journée que je n'ai pas envie de vivre... A plus tard du plaisir de vous lire...

gildele 02 juin 2023 à 08:04  •   98632

...je ne pense pas que l'on transmette, en fait
Nos dires, écrits ,actes témoignent de notre " niveau".... mais en face, l'autre connecte un peu , beaucoup ou pas du tout.
De ce que j'ai pu lire de tes différents post, @zozotte, il y a eu un moment ...un temps T , où tu étais prêt à " entendre ".

Pour citer un grand classique :
" Le maître apparaît quand l'élève est prêt "

C'est en ce sens que la " présence " peut semer à tous vents ...mais sans volonté ,ou attente d'éclosion... Juste semer ... parfois ...

gildele 02 juin 2023 à 08:25  •   98633

" Être heureux c'est décider de voir la magie dans votre vie et d' en créer d'avantage autour de vous"

Sandcoeurle 02 juin 2023 à 10:18  •   98636

@gilde transmettre oui mais ce n'est pas imposer une vérité pour qu'elle soit admise par l'autre , c'est simplement dire , témoigner , les mots de nos maux sont là posés , après chacun est à des étapes d'évolution différente . Raconter son chemin aide à mon sens .

aijourd'hui @zozotte m'apprends car il est à une étape supérieure à la mienne et moi en racontant des faits de vie et en exprimant ma vision à ce jour je sais que j'ai aidé d'autres personnes qui étaient à une étape inférieure.

@OOO oui quand on ose s'ouvrir , se livrer on s'en prend plein la gueule , mais est on responsable du jugement , ou de la bêtise des autres ? Non , certains sont méchants voir cons , c'est un risque , mais cela permet aussi de comprendre que ces personnes inconnues ou proches , n'ont rien à faire dans y'a vie , et parfois oui ça fait mal , même très mal , parce que notre nature ne nous permet pas de le comprendre . Parfois ces mêmes personnes sont en souffrance elle même , c'est un moyen de défense . Peut on leur en vouloir , non , surtout quand ce sont des personnes pour qui tu a de l'affect ou quand cela vient de personnes pour qui tu as de l'affect . Mais ça te montre que ces mêmes personnes aussi ne veulent pas que tu évolues que tu grandisses , cette étape je l'ai vécue avec des amies chères , ça a été dur mais j'ai choisi de ne plus en souffrir , là actuellement c'est super plus compliqué parce que c'est avec certains membres de ma famille , et c'est vraiment très , très compliqué .

j'ai longtemps combattu l'idée d'être victime , mais pour pouvoir avancer il faut aussi admettre avoir été ou être victime , cela ne veut pas dire accepté l'état de victime, mais commencer un travail pour comprendre le pourquoi , les mécanismes utilisés et apprendre à ne plus en " souffrir" . Il n'y a pas un concours de traumas à celui qui en a le plus , ou le plus important que l'autre il y a la souffrance , et la douleur qu'ils occasionnent et ça cet propre à chacun .

Les nier , éviter qu'ils te pourrissent ton quotidien , faire comme si ce n'était rien c'est aussi risquer qu'ils t'explosent à la face un jour pour une pacotille , un mot de trop ... cela fait 11 mois que la "gravité" des miens m'a fait explosé en plein vol ... Je souffre d'un stress post traumatique avec dissociation , suite à de multiples et successifs traumas complexes comme on dit dans le jargon médical .

j'ai fait le choix de me battre , et c'est aussi accepté le mal être de certains jours comme aujourd'hui où je vais mal , je l'accepte parce que je sais que c'est nécessaire , au fond de moi j'ai conscience que ma sérénité intérieure est proche , il me suffit d'une prise de conscience , un petit truc , un déclic , qui peine à venir mais qui est en moi .

La vie est belle , et j'aime la vie !!!

zozottele 02 juin 2023 à 13:12  •   98643

@OOO tu dis "je crois à la force des témoignages quand ils sont reçus dans la bienveillance."
Merci pour ça, moi aussi tu sais c'est pareil.
Pour Satre et la liberté,et l'enfer c'est les autres, c'est bien de lui oui,et, encore une fois,il y a une foule d'interprétations différentes la dessus,et beaucoup d'interprétations par des gens qui ne l'ont pas lus d'ailleurs, comme souvent,que se soit pour Sartre ou d'autres.
Mon interprétation à moi,qui n'est pas le seul à l'avoir d'ailleurs, c'est que l'enfer c'est les autres signifie que l'enfer, c'est de se demander ce que pense les autres de nous.
Vivre en pensant ce que pensent les autres, c'est vivre un enfer, voilà ce que Sartre voulait dire.
Ensuite tu sais pour le juif et son restaurant fermé,tout comme le bourreau face à sa victime,les interprétations sont infinies, à nous de nous faire la nôtre,et c'est une liberté d'ailleurs.
Pour le mélange entre liberté individuelle et liberté sociale, c'est un sacré débat,qui mériterait un grand fil à lui tout seul.
On en a déjà eu plusieurs ici d'ailleurs, mais on peut recommencer bien sûr.
Et pour cette journée que tu n'as pas envie de vivre, j'aimerais bien t'en donner l'envie, ça pourrait embellir ma mienne de journée !

@gilde,je suis entièrement d'accord avec toi,il y a eu un moment où j'étais prêt à entendre, j'en étais même en demande.
Et pour entendre,il faut bien que des gens parlent, d'où ma présence ici, aussi modeste soit elle.
Pour qu'il y ai connexion il faut être deux oui, sinon ça ne marche pas.

@sandcoeur,je plussois,et j'ai encore plein de choses à dire, à suivre !

gildele 02 juin 2023 à 13:49  •   98645

((( Réflexions introspectives personnelles ... suscitées par vos messages précédents :

Je pense que je n'ai rien à " transmettre " ..En fait ..je m'efforce d'être vigilant à ce que j'émets au quotidien...

" L'enfer c'est les autres " ?
Question de positionnement pour moi . Illustration :
Chacune de mes relations ,affectives ou sociales, les membres de ma famille et même chacun de mes 3 enfants ...tous ont sans doute une idée personnelle et différente pour chacun, de ce que je suis ...
Différents psychiatres ont établis des diagnostics différents à mon égard...
Partant de là, pourquoi accorderai je le moindre crédit à un avis , qui ne fera jamais l'unanimité.

Ce n'est pas que je refuse d'être défini par autrui... c'est plutôt que l'être n'entre pas dans mon champs de fonctionnement.

Alors alors ..." L'enfer c'est les autres " ? Why not, si cette notion a un intérêt pour vous.
En fait ...ai ben l'impression que ce n'est pas mon cas. ))))

Surderienle 02 juin 2023 à 13:58  •   98646

.
http://lapausephilo.fr/2022/06/23/l-enfer-c-est-les-autres-sartre/

L'enfer, c'est de devoir subir le jugement de l'autre, c'est le droit de l'autre de me voir différent de celui que je crois être.
L'autre devient ainsi un miroir déformant de moi-même.
De mon paradis, il voit tous mes défauts, tout ce qui ne correspond pas à sa propre vision, à lui, du paradis...
Mon paradis, qui, dans ce miroir, se révèle être un enfer...
🤔

OOOle 02 juin 2023 à 15:13  •   98653

Ah... Vous me faites réfléchir... Je ne voyais pas les autres comme étant porteurs seulement de leur jugement ou de leur regard sur moi. Ca, ça m'a souvent blessée quand j'etais plus jeune surtout quand ça venait de gens proches, amis, famille mais ça ne m'a jamais arrêtée, et ça a fini par me glisser dessus sans me toucher. Puis moi aussi, je porte un jugement sur les autres, je le tais, mais ce jugement participe au mouvement de ma vie. Je ne suis pas capable d'aimer tout le monde, le mieux que je puisse faire, c'est de foutre la paix à ceux que je n'apprécie pas.
L'enfer, c'est pour moi les rapports de force qui se créent dans une relation interindividuelle, ou entre groupes, ça je ne sais pas gérer. Et j'ai l'impression que c'est la base de la plupart des relations humaines. J'ai lu Laborit (un des penseurs qui m'a le plus éclairée. J'ai pas encore la lumière à tous les étages, mais parfois je regrette la naïveté de l'obscurité de ma caverne). J'ai lu Edgar Morin. J'ai lu Bourdieu. J'ai lu, j'ai lu, j'ai lu.... Sans trouver de solution... alors j'essaye d'écrire ma route mais ce n'est pas la sérénité que je cherche, c'est autre chose... Un jour j'aurai les mots pour définir ce que je cherche. Ou pas.

OOOle 02 juin 2023 à 15:39  •   98656

voir la vidéo

Surderienle 02 juin 2023 à 16:31  •   98659

.
Une autre vision virtuelle, bien plus actuelle : le paradis, c'est les autres...

https://www.ledevoir.com/opinion/lettres/598553/le-paradis-c-est-les-autres#:~:text=La%20phrase%20célèbre%20de%20Sartre,Difficile%20d'exister%20autrement.

L'inversion de la charge de la preuve, en quelque sorte ?
: comment se faire valoir dans le miroir de l'autre ?
🤩

zozottele 02 juin 2023 à 17:20  •   98660

@Surderien, merci pour le lien👍
@gilde,tu as toi à partager tu sais.
@OOO on te fait réfléchir ?
C'est alors déjà un pas de géant en plus que tu viens de faire.🙂
Car pour trouver ce que l'on cherche, il faut déjà savoir ce que c'est oui.
Bonheur,joie, calme, apaisement?
Chacun ses mots, chacun ses recherches, et chacun sa liberté finalement.
Et partager ça,avec écoute, sans jugement et respect des uns et des autres, ça n'a pas de prix ça.

zozottele 02 juin 2023 à 20:53  •   98665

@OOO,en fait,tu sais,je crois que ce que l'on cherche tous,au fond, c'est nous même.
Je dis ça comme ça mais je crois bien que tout est la, nous trouver,nous.

Bon sinon après je voudrais revenir sur l'humilité donc,parce qu'il faut y regarder plus en profondeur.
Qu'est ce que l'humilité ?
Être humble, c'est quoi?
C'est se dire que nous ne sommes pas supérieurs aux autres ?Oui,et après ?
Bien sur que nous ne sommes pas supérieurs,mais pourquoi serions nous inférieurs ?
Pourquoi penser que trop de liberté est un manque d'humilité ?
Au nom de quoi?
Je suis humble, mais j'ai le droit de me sentir libre, tout comme j'ai le droit de me dire que je suis quelqu'un de bien,que j'ai des capacités et des forces.
L'humilité n'a rien à voir avec la liberté.
La seule humilité qui devrait exister, c'est de se dire "cette personne a plus de capacités que moi pour telle ou telle chose."
C'est la seule humilité qui devrait exister.
Se dire "je suis humble dans la vie", ça ne devrait pas nous mettre des bâtons dans les roues,et pourtant ça en met.
C'est bien de se dire que nous sommes humbles, mais au nom de quoi au final?
Je suis humble parce que j'ai plus de valeurs humaines que les autres ?
Est ce de l'humilité de dire ça ?
Je n'en suis pas si sur.
Il faudrait juste regarder un coucours du plus humble, ça devrait être drôle.
"C'est moi le plus humble,non c'est moi,non c'est moi."
Non, c'est personne finalement,se dire humble,je crois,au fond,que c'est déjà un manque d'humilité.
Je suis humble parce que je connais mes forces et mes faiblesses,mais cette humilité ne me freine pas,elle me renforce plutôt.
Être humble c'est connaître sa place,et connaître sa place ce n'est pas se placer au dessus, mais surtout pas non plus en dessous des autres.
C'est prendre sa place,la,dans ce monde,et y vivre pleinement et sereinement.
Mettez un peu votre humilité de côté, relevez la tête pour regarder le monde d'en haut comme il est beau, ça donne envie.

OOOle 02 juin 2023 à 21:16  •   98666

@zozotte : tiens, tu as trouvé le mot qui parle de ce que je cherchais : la place, une place dans laquelle je me sentirais à "ma" place.

Arf ! Bah... Pour l'humilité : je vois ça comme : "on est vraiment peu de choses... C'est mon amie la rose qui me l'a dit ce matin..." Ou encore ce vertige qui fait tourner la tête quand on contemple le peu d'Univers auquel on a accès.

gildele 02 juin 2023 à 21:34  •   98667

Je voulais savoir de quoi qu'on cause quand je lit ici le mot "humilité"
Et comme d'hab', chaque dictionnaire et chaque site en offre une définition propre à chacun ...pire encore pour les variantes de synonymes et de mots contraires.
Côté citations littéraires ... rien de probant non plus le mot " humilité" pouvant être utilisé dans des contextes fort différents...
Mais ...
J'avoue que je résonne assez avec ce quand dit Matthieu Ricard :
« La plupart des gens associent l'humilité au manque d'estime de soi et de confiance dans ses propres capacités, quand ils ne l'assimilent pas à un complexe d'infériorité. Ils méconnaissent les bienfaits de l'humilité, car si la suffisance est l'apanage du sot, l'humilité est la vertu de celui qui mesure tout ce qui lui reste à apprendre et le chemin qu'il doit encore parcourir. Les humbles ne sont pas des gens beaux et intelligents qui s'évertuent à se persuader qu'ils sont laids et stupides, mais des êtres qui font peu de cas de leur ego. Ne se considérant pas comme le nombril du monde, ils s'ouvrent plus facilement aux autres et sont particulièrement conscients de l'interconnexion entre tous les êtres[ »

Voili voilou...les gens!

zozottele 02 juin 2023 à 21:58  •   98668

Yes @gilde, exactement ce que je voulais dire.😄
L'humilité n'est pas un frein, mais un moteur.
@OOO,nous avons trouvés ton mot, "place".🤘
C'était peut être le but de cette journée pas si mauvaise alors ?
Trouver notre place oui.
Ici,tu l'as ta place @OOO,et je suis sur que dans la vie aussi.
Il ne te reste plus qu'à la prendre alors, et pas qu'un peu tant qu'à faire !

Sandcoeurle 02 juin 2023 à 23:17  •   98670

J ai aimé une définition de l humilité que m avait donnée une psychologue , " Je suis douée pour cela mais je suis nulle pour ceci "
Je vous rejoins sur l idée de place , on nous met parfois à une place qui n est pas celle où l on devrait être , et un jour cette place qui nous " convenait" que l on acceptais bah il faut la changer pour aller à la place qui nous convient , en évoluant on a besoin parfois de changer de place et en fait c est tout un équilibre qui se modifie , l entourage les amis ,les collègues , la famille ne comprennent pas toujours ce besoin de changer de place et c est là où ça tique .

zozottele 03 juin 2023 à 09:18  •   98686

Oui, c'est la là où ça tique,et c'est donc la qu'il faut reprendre le fil depuis le début.🙂

Surderienle 03 juin 2023 à 10:36  •   98687

@Sandcoeur
" en évoluant on a besoin de changer (de place) et c'est tout un équilibre qui se modifie"
@zozotte
"c'est donc là qu'il fait reprendre le fil depuis le début"



Oui et non,,,
En modélisation, on prend conscience des éléments du système et on peut modifier, reconstruire, remodéliser comme on le ressent le mieux, ce nouveau plan, schéma, modèle de construction.
( on peut accéder au modèle même de toutes les constructions/reconstructions possibles)
Savoir prendre le temps...
D'apprendre à imaginer des plans de construction...
Et d'expérimenter pierre par pierre sa propre construction afin qu'elle puisse s'intègrer au mieux dans le panorama, dans l'environnement, de l'avis/ de la vie des autres.

Ce mode d'emploi de sa construction perso en concordance avec celles des autres, on n'a pas appris à la développer, si personne de notre environnement ne nous a appris à nous autoriser à cela...

Reste alors à d'expérimenter soi-même au risque de fissures et d'effondrements...
ou de solidité maximale d'emblée si on est un UHPI ultra intuitif modelisateur...

Les HPI le sont tous un peu, et même beaucoup plus que les normopensants...en général...

Un peu comme à la pêche, encore et encore, on peut remouliner les épisodes de son histoire de vie, les épisodes de sa construction architecturale...
Nous ne sommes pas les simples conducteurs de nos vies et de nos croyances...nous en sommes les ingénieurs...
Et quand on a compris çà, tout commence enfin...

Épisode suivant à suivre...

(à chacun d'écrire sa suite dans cette construction, anonyme, associative, communicative, aimante, aidante, remodélisante...)

🧡 💚 💙

Sandcoeurle 03 juin 2023 à 11:20  •   98688

Oui, c'est la là où ça tique,et c'est donc la qu'il faut reprendre le fil depuis le début.


@zozotte la prise de conscience nous confronte parfois à des réalités qui font mal , voir très mal ... La où je devrais ressentir de la colère , je n'ai qu'incompréhension et tristesse .


Ce mode d'emploi de sa construction perso en concordance avec celles des autres, on n'a pas aporis à la développer si personne de notre environnement ne nous a appris à nous autoriser à cela...

@Surderien c'est difficile de s'exprimer sans faire de parallèle avec son propre vécu sans dire les choses t'elle qu'elles ont été ou sont ... mais parfois on se construit ou plutôt on emploi une construction de soi avec ce que l'on nous donne comme mode d'emploi et quand le mode d'emploi est erroné ( consciemment ou inconsciemment) nous ne sommes pas nous mais un truc , un objet ... une simple projection de ce que les autres veulent que l'on soit . Tu traverses les années sur de fausses croyances tout en ayant une sensation qu il y a un truc qui ne va pas mais quoi ?

zozottele 03 juin 2023 à 14:09  •   98694

Ce qui ne va pas c'est, comme @Surderien le dit,nous ne sommes pas les ingénieurs de notre vie,il faut donc le devenir.
@sandcoeur tu dis ressentir de la tristesse et de l'incompréhension, à la place de la colère.
Mais que se soit l'un ou l'autre il faut les laisser derrière toi.
Comment comprendre l'autre s'il ne se comprend pas lui même ?
Pourquoi devrait il réagir de telle ou telle manière ?
Les réactions de l'autre leur appartiennent, tout comme les nôtres nous appartiennent.
Laisse la colère et la tristesse, c'est contre productif, chacun ses choix,tu as les tiens et l'autre les siens.
Et tu trouveras toujours sur ton chemin des gens qui s'accorderont parfaitement avec tes choix, c'est ça qu'il te faut rechercher.
Pas dans la tristesse, mais plutôt dans la joie et dans la confiance au présent et en l'avenir.

Sandcoeurle 03 juin 2023 à 14:45  •   98697

@zozotte , c'est plus simple à dire qu'à faire en fait ...
quand tu choisis tes relations oui , mais quand c'est au sein de ta propre famille , doit on la rejeter ? Quand c'est dans le milieu professionnel , certes cela ne concerne qu'une ou 2 personnes , mais quand tu tu comprends que tu n'es pas ce que l'on t'a imposé depuis des années , tu peux fasses et tu le dois pour toi , dire que peut être on te voit , bizarre , immature ...
lorsque l'on dit que des propos glissent sur nous , glissent ils vraiment ? Si ils n'avaient aucun impact sur nous , nous n'aurions même pas le besoin d'en parler , c'est enfin de mon point de vue qu'ils heurtent en profondeur ...
Alors oui notre propre évolution nous fait aller vers des personnes qui nous ressemblent et une vision qui va dans le même sens .
Et là encore , ( j'avais pris mon téléphone pour faire une remarque que je nomme réflexion à la con ça m'arrive très souvent ...) qu'elles sont les personnes qui te " ressemblent" et qui peuvent entendre , la plupart du temps des personnes qui connaissent ce chemin vers la connaissance de soi , mais si ces personnes sont sur ce chemin , c'est qu'elles ont eu ce besoin , si ce besoin est là , c'est qu'il y a des souffrances antérieures , si souffrance il y a eu ou a encore c'est qu'il est probable qu'il reste des séquelles , (pour moi on ne vit pas dans le passé mais avec son passé d'où pas de guérison totale mais une adaptation ) . ... d'où relations complexes ...
quand je vois des personnes dont je partage une certaine " sagesse" ( sans vouloir paraître prétentieuse ) quasiment tout le temps ce sont des personnes qui comme moi ont subit des traumas . Je connais aussi des personnes qui ont souffert et qui n'ont pas fait la démarche d'un travail profond sur soi , c'est vrai aussi ... ouep enfin ... vivement que j'arrive à l'étape suivante , parce que cette sensation d'avoir le cerveau dans un étau ou comprimé dans une boîte trop petite ça me fatigue ...

zozottele 03 juin 2023 à 15:59  •   98700

Plus facile à dire qu'à faire je suis bien d'accord @sandcoeur.
Oui les épreuves nous font grandir, alors peut on grandir sans épreuves je ne sais pas.
Le tout est que comme tu en as connue,tu dois désormais t'en servir de force pour avancer.
Pour l'étape suivante j'ai bien envi de te passer un texte de Nietzsche tiens.
A suivre peut être alors,mais le passé ne doit pas déterminer ton avenir, c'est à toi et seulement à toi de le faire.
Tu y arriveras Sandcoeur,tu y arrives déjà sans le savoir peut être d'ailleurs.

Sandcoeurle 03 juin 2023 à 17:05  •   98701

Je lis et je tombe sur cette citation d'Alfred de Musset
"Rien ne nous rend si grands qu'une grande douleur,les plus désespérés sont les chants les plus beaux, et j'en sais d ´immortels qui sont de purs sanglots "

Surderienle 03 juin 2023 à 18:48  •   98709

.
Souvent, je ne sais que dire car chacun a le droit à sa propre route, à son propre destin...
Alors, je me réfugie dans le sourire.
Et parfois c'est un sourire aux larmes tant la nostalgie m'envahit...
J'ai eu la chance d'avoir connu mes deux grand-mères:
- l'une s'est penchée sur mon berceau en m'assurant que la vie était dure, que sa vie l'avait été et continuait d'être dure, et que la mienne le serait aussi...
A l'usage, je l'ai appelée ma grand-mère "nostalgia" et çà rimait avec la dernière lettre de son nom...
- l'autre m'a juste fait un grand sourire et a continué toute sa vie à en faire et à m'en faire, et à m'en faire faire dans le miroir de son regard, trouvant toujours du positif même dans les situations les plus complexes...
Elle s'est beaucoup donnée aux autres.
- les deux avaient connu l'occupation allemande et l'exode pour éviter les déportations, mais elles avaient réagi presque à l'opposée...
L'une en était restée très marquée, elle avait fait resilience mais en avait perdu son sourire dans sa résignation ( l'avait-elle jamais eu ? Mystère ?) pour l'autre la vie était une aventure fabuleuse dont chaque jour était un nouvel épisode, tout aussi passionnant, même s'il était parfois, un peu déconcertant, et que juste alors penser à retrouver son discernement dans un petit instant souriant face à l'adversité...

J'essaye d'associer le meilleur des deux, souriant de cette nostalgie qui se remodélise...
encore et encore...
chaque jour un peu plus...

🥰

gildele 03 juin 2023 à 19:02  •   98710

👍 @Surderien

Euh @Sandcoeur, ... j'ai le droit de ne pas applaudir à la citation d'un auteur connu, même publié dans la Pléiade?
Oui !
Et même si je ne l'ai pas ..je le prends !

À ma connaissance, le mouvement romanntique n'est plus d'actualité depuis plus d'un siècle, autant en littérature qu'en musique, théâtre, peinture etc.

Pourtant ... certains en font encore mention en " analyse de texte " ...ci après par exemple

gildele 03 juin 2023 à 19:31  •   98713

voir la vidéo

Sandcoeurle 03 juin 2023 à 20:17  •   98715

@Surderien , oui le sourire et tirer de chaque fait du positif , mais ne pas garder le sourire et que tout soit effondré derrière parce que ça ça ne dure qu un temps enfin c est mon avis .

@gilde bien sûr que tu as le droit de ne pas applaudir et ne pas aimé cette phrase . Tu vois perso je ne savais même pas que ça faisait parti du romantisme . Je la prends à double sens ( là t as le droit de rire ...) ce sont les emmerdes qui nous font réfléchir sur nous, et l autre c est bah peut être que j aurais préférée être con et ne pas être passée par où j suis passée ...

Merci pour la vidéo !!!! J vais parler aux cailloux maintenant ! Quel Daudet ce narrateur il a confondu Alphonse et Albert ...

gildele 03 juin 2023 à 21:26  •   98718

@Sandcoeur ...le texte de Julos Beacarne ... c'était pour te faire esquisser un sourire...je ne pense pas qu'il y avait la moindre ironie de ma part.

La dite citation d' Alfred m'évoque un peu trop le plaisir ... la complaisance au malaise :
" Grande douleur
Désespérés
Sanglots "
Me trompe ...ou ce ne sont pas là des mots vraiment" positifs " ?

Je conçois bien que des émotions telles que tristesse, mélancolie , ou pis encore puissent émerger.

Mon avis est qu'elles ne sont surtout pas " à gérer" .
Juste à reconnaître ... à être nommées , si possible i
C'est ceci qui , certes ne les fera pas disparaître entièrement . mais je pense évitera de s'y complaire ... et donc d'entretenir, d'auto alimenter ces émotions ....et peu à peu .... elles auront leur juste place dans notre histoire personnelle , la place d'un épisode.

Sachez aussi qu'à la lecture de cette citation...j'en ai direct associé cette autre::
" Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort "
Ben non ! Encore une idée toute faite, donc , une idée mal faite !

Oseriez vous dire cette phrase à une amie qui vient juste de perdre son enfant unique? ....ou la prendriez vous dans vos bras ...sans dire un mot ...juste être là, présent ...partager ...ne rien mentaliser .

Il y a un temps pour tout ...

Pour moi, c'est celui de ne plus intervenir, à priori, sur ce fil de discussion ...non que trop " perché ". mais plutôt pas assez connecté " réalité concrète au quotidien"..Avis qui m'est propre et n'engage que moi

Il est temps de vous etreindre de mes bras virtuels ...

Kissy à toutes et tous

Sandcoeurle 03 juin 2023 à 21:53  •   98720

@gilde sans prétention aucune je pense que la réalité je la connais suffisamment bien , je ne suis pas passée par tous les méfaits de la terre non plus , et je n ai pas plus envie de parler de certaines choses sauf si cela peut aider .

Je n arrête pas d écrire et d effacer ...ça me saoule quelque part de bloquer mes mots ....parce que je ne veux plus heurtée certaines sensibilités comme ça m est arrivé auparavant ...

On ne se connaît ps c est vrai , mais comme je l ai dit je cherche mes réponses , je ne m engouffre pas dans mes maux , houla ha non ça ce n est pas moi .

Tu parles d ironie je n en ai pas vu , moi oui ce genre de vidéo me fait marrer et j aime rire mais oui actuellement j alterne des moments de grande tristesse et des moments de joie sans explosion comme avant et ça j ai énormément de mal à l accepter , alors je cherche le déclic .

Tout en sachant que ce que je vis actuellement est " normal" ou plutôt logique ..Mais ça pour le comprendre il faut me connaître .

La négativité de certains mots ne me gêne pas puisque son contraire existe ? Et ce fil perso je le vois pas négativement bien au contraire , mais chacun a sa propre perception c est ainsi !

gildele 03 juin 2023 à 22:02  •   98721

Précisons :
- Mes mots " réalité concrète au quotidien " concernaient l'intitulé " la philosophie "

- je n'ai pas évoqué de notion de " négativité" concernant ce fil de discussion.

Sandcoeurle 03 juin 2023 à 22:38  •   98723

@gilde pas de souci ! Autant pour moi !

zozottele 03 juin 2023 à 23:22  •   98728

@gilde la réalité concrète du quotidien est différente pour chacun d'entre nous bien sur.
C'est difficile d'essayer de partager des maux avec des mots, mais parfois ça fait du bien, déjà juste de les poser ici,de savoir qu'ils seront partagés sans jugement ni critiques.
C'est quelque chose de rare mine de rien, qu'il faut savoir profiter si on sent que ça peut nous servir.
C'est difficile de faire l'unanimité, ça n'existe pas d'ailleurs comme je disait plus haut.
Mais arriver à partager ça peut faire plus de bien qu'on ne le croit, j'en sais quelque chose.
Merci à ceux qui participent à ce fil en tous cas,et je suis d'accord avec la grand mère de @Surderien,un sourire ça n'a pas de prix,et c'est plus concret qu'on ne le croit.
Et non je ne dirais pas à une mère qui a perdue son enfant que ce qui ne nous tue pas rend plus fort.
Non,juste une présence oui, mais ici la présence est à l'écrit, et on s'en sort pas si mal peut être.

OOOle 04 juin 2023 à 08:22  •   98741

@gilde : pffffiou... Je me suis souvent demandé pourquoi une des plaies de ma vie ne cicatrisait jamais. Je viens de le comprendre. Tous pétrifiés par la situation que je vivais, personne n'a songé à juste me prendre dans ses bras. Aucun ami, aucun membre de ma famille. Quant aux paroles des psys, je m'en serai passée sans pb, et sûre que Sartre n'a pas de réponse non plus.
C'est dommage que tu renonces à t'exprimer sur un fil de philo pour rappeler comme tu le fais que parfois il suffit d'un peu de chaleur humaine pour aller mieux, pour aller bien.

zozottele 04 juin 2023 à 10:15  •   98752

@OOO, c'est dommage oui je suis bien d'accord.
On peut ne pas aimer la philosophie bien sûr,mais dire que ce n'est pas concret ici je ne suis pas de cet avis.
Serrer quelqu'un dans ses bras oui ça l'est, mais ici on ne peut pas,si ce n'est virtuellement.
C'est pour ça c'est dommage.
Sartre n'a pas de réponses pour toi OOO, il en a eu pour moi.
C'est de la que vient l'importance des échanges,et c'est de la que je suis déçu qu'on dise que ce n'est pas concret.
Enfin encore une fois chacun voit son histoire,ce qui lui parle le plus ou non,et c'est bien ça qui compte au final.
Ce fil et d'autres ont étés importants pour moi,et j'espère que d'autres que moi continuerons à essayer d'apporter un peu de chaleur humaine ici, parce que mine de rien, ça demande de l'investissement.
Et beaucoup de monde qui en ont apportés ont malheureusement arrêtés,et c'est bien dommage.
Pour moi c'est concret, c'est ce que je voulais dire quoi, mais chacun voit midi à sa porte.

Surderienle 04 juin 2023 à 12:13  •   98755

.
Ce fil m'a permis de réfléchir aux comportements quasi opposés de mes grand-mères, leur point commun étant d'avoir eu des enfants, issus d'une éducation différente...

Étant parties toutes les deux pour d'autres cieux, je ne peux qu'imaginer leur réponse à la question, que penses-tu de la philosophie ?
Je pense qu'elles m'auraient répondu l'une que c'était du temps perdu...l'autre que c'était à moi de découvrir la mienne en prenant quelques idées dans la sienne....
J'ai toujours été nul en philosophie à proprement parler.
Thèse, antithèse et synthèse me donnent l'ivresse de l'incertitude, et ce n'était pas ma tasse de thé à me donner la tizen...

Mémée sourire, de ma réponse en sourit encore...
Grand Mama est partie planter ses choux. La soupe n'attend pas.


"Donnez vous du temps pour semer l'amitié, tout le reste s'en suivra naturellement"
🥰

@OOO
Pour Grand-Mama, les câlins çà servait à rien. Ni les contines, ni les sourires.
çà perdait du temps.
Y aurait fallu s'y habituer.
Mais j'ai pas pû.
Même pas lui sourire, elle prenait çà pour de la moquerie.
😬

@zozotte
Tu es mon moteur à sourire.
De comprendre les mots sans les maux.
Juste leur positive émotion...
😘

Marvinale 04 juin 2023 à 12:16  •   98756

😶
@zozotte c est un superbe travail même si je n ai pour l instant pas trop le temps, je lis tout et ça m aide à concrétiser in my real life... merci encore
@Maverick please continue aussi, la nostalgie ,à mon avis, faut pas l éviter mais elle finira par faire place au plaisir du présent... des fois une phrase dans un jeu ça peut aussi débloquer qqch in real life...
L important étant d être authentique, mais j avoue que dans le monde virtuel, chacun a ses freins...
Alors merci à tous d être là pour interpeller mon esprit, mon coeur, mon corps 😘

Surderienle 04 juin 2023 à 12:35  •   98757

.
@Marvina
Oui, ce fil me donne le plaisir du présent...

Du passé recomposé et du futur antérieur...déjà présents, finalement...

🤔

Marvinale 04 juin 2023 à 12:42  •   98758

😉 intéressant ça...

Sandcoeurle 04 juin 2023 à 13:44  •   98762

@OOO je me pose cette question ...Tu dis personne ne t a pris dans ses bras mais toi as leur as tu laisser suffisamment de place pour qu ils puissent le faire ? Tu sais les réponses elles sont en toi , les autres sont un guide par leurs actes et leurs mots et parfois juste par leur regard.

Je dis cela parce qu il y a encore peu , on ne pouvait pas m en lasser parce qu inconsciemment j avais une telle armure pour me protéger que c était impossible, même les personnes les plus tactiles je ne leur donnais pas l autorisation, j apprends depuis peu à laisser une ouverture , mon prof de QI gong par exemple m enlace pendant un certain temps ...aujourd'hui je l accepte mais je suis les bras le long du corps inerte .

La vie nous " oblige " parfois à nous munir d une armure mais il y a un moment où il faut la laisser tomber, ce n est pas simple , c est accepte de faire entrer les maux mais aussi le bon ...Et le bon quand on n a pas été habitué ça angoisse , c est l'inconnu , on perd ses repères ça ne correspond plus aux bases connues sur lesquelles on s est construit ou plutôt on nous a construit . Mais c est bon de se sentir appréciée , c est bon t entendre des choses positives sur soi , tout cela n est pas simple , mais c est bon et c est surtout ce qui nous a toujours manqué , enfin je pense , enfin pour moi . Donner de l Amour ça oui on sait faire , mais en recevoir .... c est plus compliqué , enfin pour moi ... Alors j apprends , chaque jour un pied devant l autre , pas trop vite sinon ça beug trop en moi .

@Surderien la première de philo en terminale le prof a dit " philosopher c est penser par soi même " et il nous a demandé de lire des livres et d expliquer les pensées de l auteur ...Contradiction qui m a fait ne pas m intéresser à la philo . La philosophie elle s apprend pour moi dans la grande école de la vie , je ne peux pas penser comme une autre personne puisque que je ne suis pas elle , mais ses mots, écrits , paroles je peux les mettre en adéquation ou pas avec moi et c est en ça que j aime le partage , cela ouvre tellement de voies de réflexion que l on peut ou pas s approprier .



On ne vit pas dans le passé mais le passé fait de nous ce que l on est à cet instant présent .Le nier serait ne pas nous autoriser à évoluer . Le regarder , l analyser nous permet de prendre conscience de ce qui fut bon comme mauvais, pour une meilleure adaptation au présent et s ouvrir à un futur plus en adéquation avec ce que nous sommes au plus profond , enfin ce n est que ma vision perso .

OOOle 04 juin 2023 à 16:01  •   98766

@zozotte
Ne généralise pas ma réponse sur Sartre, elle était juste en écho avec l'exemple pris par Gilde. Il y a des situations pour lesquelles Sartre ne peut être d'aucun secours et Gilde apporte d'autres réponses. De même que les solutions de Gilde ne seront d'aucun secours dans d'autres situations et réfléchir avec Sartre sera d'un plus grand secours. C'est tout ce que je voulais dire. Je n'ai pas pris le temps de développer parce que ce que Gilde a dit m'a fait chialer pendant un bon moment, mais on est sur un forum et je ne vais pas détailler le pourquoi du comment j'ai chialé. Ne prend pas ombrage, cette discussion est très intéressante et ce grâce à toi. Si on me demande si je préfère Gilde ou Sartre, sans hésiter je réponds aucun des deux.😜 Mais est-ce que je peux prendre un peu des deux ? 😜
@Surderien : arf ! Nos mémés : j'en aurai beaucoup à raconter et pourtant l'une d'entre elles est morte à la naissance de ma tante et l'autre a survécu à sa vie jusqu'à ce qu'elle en meure. J'avais 15 ans. Elles étaient nées au XIX e siècle. Tu as de la chance qu'elles aient laissé des traces si différentes, si contrastées... C'est bien pour comprendre que la vie ce n'est ni noir ni blanc, que c'est noir et blanc et en couleurs et avec toutes les nuances de gris.

zozottele 04 juin 2023 à 17:02  •   98770

Merci à vous de rendre ces mots concrets, et de les transformer avec les vôtres.
Partager nos maux ça aide à les dépasser,et il n'y a rien de plus concret je crois.
Le rire est bon aussi, même salvateur.
Mais il y a un temps pour tout,et comprendre ça c'est tout comprendre.
Faire ce que l'on aime, avec qui l'on aime.
Ça paraît simple dit comme ça,mais ça veut tout dire.
J'y reviendrai alors,et merci à vous aussi.

zozottele 05 juin 2023 à 00:02  •   98787

J'avais dis que je reviendrai avec un texte de Nietzsche pour parler d'étape suivante.
Je dirais même, peut être, d'étape final.
Ce n'est pas un texte en entier, c'est d'abord une explication suivie d'un article.
Nous parlions donc de niveaux d'avancement,et je suis d'accord avec ça.
Nietzsche,de son côté,parle de trois niveaux.Ce n'est pas le seul d'ailleurs à en parler, mais je souhaiterais m'arrêter sur ces trois niveaux,qui correspondent chacuns à une image.
Le premier, c'est le chameau.
Le chameau se charge des plus lourds fardeaux, endure les pires épreuves, histoire de s'assurer de son courage et de sa solitude propre.
C'est le "tu dois".
Ensuite,pour se rendre libre,le chameau se transforme finalement en lion.
C'est le "Je veux", pour s'affranchir,il refuse de se soumettre au devoir et au "tu dois".
On pourrait en rester là,mais le je veux du lion n'est pas suffisant,il existe un troisième stade,que Nietzsche appele "l'enfant".
Je vous met ici un article qui explique bien ce stade final décrit par Nietzsche :


"Le lion redevient enfant,qui est innocence et oublie, un nouveau commencement et un jeu, une roue qui roule sur elle-même, un premier mouvement, un "oui" sacré." Pour refaire le monde, inventer de nouvelles valeurs, lancer vers le ciel les dés de l'existence, c'est enfant qu'il faut devenir.
Le plus étonnant, dans cette histoire, est bien que l'enfant devienne horizon, étape ultime. Il n'est plus "ce que l'on a quitté", mais "ce qu'on devrait atteindre". Enfant, chez Nietzsche : ce que peut faire de mieux un philosophe, et même tout humain. Cette inversion est à rapprocher du parcours de Friedrich lui-même. Né vieux, ennuyeux, sérieux - et pieux fils de pasteur, dévot et grave... -, il passe sa vie à rajeunir. Il se déleste pas à pas de ses fardeaux, apprend à marcher, rire, danser et à cracher sur les idoles, y compris celles de la philosophie. Ce qu'il enseigne : devenir enfant n'est jamais donné. Ni assuré. Ce n'est pas une partie de plaisir. Mais pas non plus un destin qui serait déjà tracé. Plutôt un choix, une oeuvre et une aventure. Quelque chose comme un risque. Un voyage, avec quelques métamorphoses à la clé. Autrefois, on appelait ça la vie."

Voila,je devrais peut être clore ce fil qui n'est plus sur Sartre, mais sur ce qu'il nous faut devenir.
Nous délester de nos fardeaux, réapprendre à rire,et reredevenir des enfants.
Ce n'est jamais donné ni assuré, mais c'est bel et bien vivre.
C'est ce que la philosophie m'a enseigné,il me fallait bien aller au bout, merci Nietzsche pour m'aider à transmettre ça ici!
Redevenez enfants, l'étape ultime.

Sandcoeurle 05 juin 2023 à 00:19  •   98789

@zozotte merci , et c est marrant que ce texte arrive à ce moment ...
Perso je suis une éternelle enfant , même si j ai conscience que je suis une adulte responsable ( qui aurait cru que j aurais écrit cela un jour !!! ) et je crois que c est cela qui m a fait arriver jusqu à aujourd'hui , privilégier l enfant coûte que coûte , mais c est aussi ce qui m effraie , la peur de perdre l enfant que je suis au profit de l adulte qui ne sort que quand nécessaire .

zozottele 05 juin 2023 à 07:15  •   98790

Oui,mais cette enfant tu sais,il ne redevient plus adulte, c'est au delà de ça.
Il s'élève au dessus de ça.
Un autre texte que j'avais déjà mis sur le forum, l'on peut remplacer enfant par esprit libre :

C'est donc ainsi qu'une fois, lorsque j'en ai eu besoin, j'ai pour mon usage inventé aussi les « esprits libres» à qui est dédié ce livre mélancolique, intitulé Humain, trop humain des « esprits libres» de ce genre il n'y en a pas, il n'y en a jamais eu, - mais j'avais alors, comme j'ai dit, besoin de leur société, pour rester de bonne humeur parmi des humeurs mauvaises (maladie, isolement, exil, inactivité): comme de vaillants compagnons et fantômes avec lesquels on cause et on rit, quand on a l'envie de causer et de rire, et que l'on envoie au diable, quand ils deviennent ennuyeux, - comme un substitut pour des amis manquants. Qu'il pourrait un jour y avoir des esprits libres de ce genre, que notre Europe aura parmi ses fils de demain et d'après demain de pareils joyeux et hardis compagnons, cor porels et palpables et non pas seulement, comme dans mon cas, à titre de schèmes et de jeu d'ombres pour ermite : c'est ce dont je serais le dernier à douter. Je les vois déjà venir lentement, lentement; et peut-être fais-je quelque chose pour hâter leur venue, quand je décris d'avance sous quels auspices je les vois naître, par quels chemins je les vois arriver?On peut s'attendre à ce qu'un esprit dans lequel le type d'esprit libre» doit un jour devenir mûr et savoureux jusqu'à la perfection ait eu son événement décisif dans ma grande libération, et qu'auparavant il n'en ait été que davantage un esprit serf, qui semblait lié pour toujours à son coin et à son pilier. Quelle est l'attache la plus solide? Quels liens sont presque impossibles à rompre? Chez les hommes d'une espèce rare et exquise, ce seront les devoirs : ce respect tel qu'il convient à la jeunesse, la timidite et l'attendrissement devant tout ce qui est anciennement vénéré et digne, la reconnaissance pour qui l'a portée, pour la main qui l'a guidée, pour le sanctuaire où elle apprit la prière,ses instants les plus élevés mêmes seront ce qui la liera le plus dement, ce qui l'obligera le plus durablement.La grande libération arrive pour des serfs de cette sorte soudainement, comme un tremblement de terre : la jeune âme est d'un seul coup ébranlée, détachée, arrachée; elle-même ne comprend pas ce qui se passe. C'est une investigation, une impulsion qui s'exerce et se rend maîtresse d'eux comme un ords une volonté, un souhait s'éveille, d'aller en avant, n'importe où, à tout prix; une violente et dangereuse curiosité vers un monde non découvert flambe et flamboie dans tous ses sens. « Plutôt mourir que vivre ici- ainsi parle l'impérieuse voix de la séduction: et cet "ici ", ce " chez nous" est tout ce qu'elle a aimé jusqu'à cette heure ! Une peur, une défiance soudaines de tout ce qu'elle aimait, un éclair de mépris envers ce qui s'appelait pour elle le "devoir", un désir séditieux, volontaire, impétueux comme un volcan, de voyager, de s'expatrier, de se dépayser, de se rafraîchir, de se dégriser, de se mettre à la glace, une haine pour l'amour, peut-être une démarche et un regard sacrilège en arrière, là-bas, où elle a jusqu'ici prié et aimé, peut-être une brûlure de honte sur ce qu'elle vient de faire, et un cri de joie en même temps pour l'avoir fait, un frisson et d'ivresse et de plaisir intérieur, où se révèle une victoire.Une victoire? sur quoi? sur qui ? victoire énigmatique, problématique, sujette à caution, mais qui est enfin la première victoire: voilà les maux et les douleurs qui composent l'histoire de la grande libération. C'est en même temps une maladie qui peut détruire l'homme, que cette explosion première de force et de volonté de se déterminer soi-même, de s'estimer soi même, que cette volonté de volonté libre: et quel degré de maladie se décèle dans les épreuves et les bizarreries sauvages par lesquelles l'affranchi, le libéré, cherche désormais à se prouver sa domination sur les choses! Il pousse autour de lui de cruelles pointes, avec une insatiable avidité; ce qu'il rapporte de butin doit payer la dangereuse excitation de son orgueil; il déchire ce qui l'attire. Avec un sourire mauvais, il retourne tout ce qu'il trouve voilé, épargné par quelque pudeur : il cherche à quoi ressemblent ces choses quand on les met à l'envers. C'est arbitraire et plaisir à l'arbitraire, si peut-être il accorde maintenant sa faveur à ce qui avait jusque là mauvaise réputation, - s'il va rôdant, curieux, et chercheur, autour du défendu. Au fond de ses agitations et débordements - car il est, chemin faisant, inquiet et sans but comme dans un désert -se dresse le point d'interrogation d'une curiosité de plus en plus périlleuse. « Ne peut-on pas retourner toutes les valeurs? et le bien est-il peut-être le mal? et Dieu rien qu'une invention et une rouerie du diable? Tout peut-il être faux en dernière analyse? Et si nous sommes trompés, ne sommes-nous pas par là aussi trompeurs? Ne faut-il pas aussi que nous soyons trompeurs?»- Voilà les pensées qui le guident et l'égarent, toujours plus avant, toujours plus loin. La solitude le tient dans son cercle et dans ses anneaux, toujours plus menaçante, plus étouffante, plus poignante, cette redoutable déesse et "mater saeva cupi dinum" mais qui sait aujourd'hui ce que c'est que la solitude ?...
De cet isolement maladif, du désert de ces années d'essais, la route est encore longue jusqu'à cette immense sécurité et santé débordante, qui ne peut se passer de la maladie même, comme moyen et hameçon de connaissance, jusqu'à cette liberté mûrie de l'esprit, qui est aussi domination sur soi-même et discipline du coeur, et qui permet l'accès à des façons de penser multiples et opposées, - jusqu'à cet état intérieur, saturé et blasé de l'excès de richesses, qui exclut le danger que l'esprit ne se perde, pour ainsi dire, lui-même en s'éprenant de ses propres voies et ne reste enivré dans quelque recoin; jusqu'à cette surabondance de force plastique,medicatrices, éducatrices et reconstituantes, qui est justement signe de la grande santé, cette surabondance qui donne à l'esprit libre le dangereux privilège de pouvoir vivre à titre d'expérience et s'offrir à l'aventure le privilège de maîtrise de l'esprit libre ! Entre-temps, il peut y avoir de longues années de convalescence, des années remplies de phases multicolores, mêlées de douleur et d'enchantement, dominées et menées en bride par une tenace volonté de santé, qui déjà ose souvent se vêtir et se travestir en santé. Il y a là un état intermédiaire dont un homme de cette destinée ne peut se souvenir plus tard sans émotion : il a en propre une lumière, une jouissance du soleil pâle et délicate, un sentiment de liberté d'oiseau, de coup d'oeil d'oiseau, de pétulance d'oiseau, une combinaison où la convoitise et le mépris tendre se sont réunis. «Un esprit libre»- ce mot froid fait du bien dans cet état, il échauffe presque. On vit, n'étant plus dans les liens d'amour et de haine, sans Oui, sans Non, volontairement proche, volontairement éloigné, se plaisant surtout à s'échapper, à s'évader, à prendre son essor, tantôt fuyant, tantôt s'enlevant à tire d'aile; on est blasé comme tout homme qui a une fois vu au-dessous de lui une immense multiplicité d'objets - et l'on est devenu le contraire de ceux qui se préoccupent de choses qui ne les concernent point. En fait, ce qui regarde l'esprit libre, c'est désormais seulement des choses et combien de choses! - qui ne le préoccupent plus...Encore un pas dans la guérison : et l'esprit libre se rapproche de la vie, lentement il est vrai, presque à contrecoeur, presque avec défiance. Tout se fait de nouveau plus chaud autour de lui, plus doré pour ainsi dire; sentiment et sympathie acquièrent de la profondeur, des brises tièdes de toute sorte passent au-dessus de lui. Il se trouve presque comme si ses yeux s'ouvraient pour la première fois aux choses prochaines. Il est émerveillé et s'assied en silence: où était-il donc ? Ces choses proches et à proximité, comme elles lui semblent changées! Quel duvet et quel charme elles ont cependant revêtus ! Il jette en arrière un regard de reconnaissance pour ses voyages, pour sa dureté et son aliénation de soi-même, pour ses regards au loin et ses vols d'oiseau dans les hauteurs froides. Quel bonheur de n'être pas resté toujours « à la maison », toujours chez lui comme un douillet, un engourdi de casanier! Il était hors de soi : il n'y a aucun doute ! Il se voit maintenant pour la première fois. Quel frisson inéprouvé ! Quel bon heur encore dans la lassitude, l'ancienne maladie, les rechutes du convalescent! Comme il se complaît à rester tranquillement assis avec son mal, à filer la patience, à se coucher au soleil ! Qui comprend, comme lui, le bonheur qu'il y a dans l'hiver, dans les taches de soleil sur la muraille ! Ils sont les animaux les plus reconnaissants du monde, et les plus modestes, ces convalescents, à demi revenus à la vie, ces lézards. Il y a tels parmi eux qui ne laissent pas passer un jour sans lui apprendre au bas de sa robe traînante un petit couplet louangeur. Et pour parler sérieusement: c'est une cure à fond contre tout pessimisme (le cancer, comme on sait, des vieux idéalistes et héros du mensonge) que de tomber malade à la façon de ces esprits libres, de rester malade un bon bout de temps et puis, avec un plus long temps encore, de retrouver une bonne j'entends une « meilleure» santé. Il y a science, science de vivre, à ne s'administrer longtemps à soi-même la santé qu'à petites doses.A ce moment-là, il peut enfin se faire, parmi les lueurs soudaines d'une santé encore incomplète, encore sujette à variations, qu'aux yeux de l'esprit libre, de plus en plus libre, commence à se découvrir l'énigme de cette grande libération qui jusque-là avait attendu obscure, problématique, presque intangible, dans sa mémoire. Quand longtemps il osait à peine se demander: « Pourquoi tellement à part? si seul? renonçant à tout ce que je respectais? renonçant à ce respect même ? dureté, cette défiance, cette haine envers mes propres vertus?-maintenant il ose, il pose la question à haute voix et il entend déjà quelque chose comme une réponse. « Il te fallait devenir maître de toi, maître aussi de tes propres vertus. Auparavant elles étaient tes maîtresses; mais elles n'ont le droit d'être que tes instruments à côté d'autres instruments. Il te fallait prendre le pouvoir sur ton Pour et Contre, et apprendre l'art de les prendre et déprendre selon ton but supérieur du moment. Il te fallait apprendre à saisir l'élément de perspective de toute évaluation - le déplacement, la distorsion et l'apparente téléologie des horizons et tout ce qui concerne la perspective; et encore la part d'ignorance à l'égard des valeurs opposées et de toutes les pertes intellectuelles dont se fait payer tout Pour et tout Contre. Il te fallait apprendre à saisir ce qu'il y a d'injustice nécessaire dans tout Pour et Contre, l'injustice comme inséparable de la vie, la vie même comme conditionnée par la perspective et son injustice. Il te fallait avant tout voir de tes yeux où il y a toujours le plus d'injustice, à savoir: là où la vie a son déve loppement le plus mesquin, le plus étroit, le plus pauvre, le plus rudimentaire, et où pourtant elle ne peut faire autrement que de se prendre elle-même pour la fin et la mesure des choses, que d'émietter et de mettre en question furtivement, petitement, assidûment, pour l'amour de sa conservation, ce qui est plus noble, plus grand, plus riche, il te fallait voir de tes yeux le problème de la hiérarchie, et la façon dont la puissance et le droit et l'étendue de la perspective croissent ensemble à mesure qu'on s'élève. Il te fallait il suffit, l'esprit libre sait désormais à quel "il faut" il a obéi, et aussi quel est maintenant son pouvoir, quels sont, maintenant seulement ses droits... C'est de cette façon que l'esprit libre se donne une réponse à l'égard de cette énigme de la libération et il finit, en généralisant son cas, par se décider ainsi sur l'expérience de sa vie. « Ce qui m'est arrivé, se dit-il, doit arriver à tout homme en qui une mission veut prendre corps et "venir au monde". La puissance et la nécessité secrètes de cette mission agiront sous toutes ses fatalités individuelles et en elles à la manière d'une grossesse inconsciente, longtemps avant qu'il se soit rendu compte lui-même de cette mission et en connaisse le nom. Notre vocation nous maîtrise, même quand nous ne la connaissons pas encore: c'est l'avenir qui dicte sa règle à notre présent. Etant admis que c'est du problème de la hiérarchie dont nous devons affirmer que c'est notre problème, à nous autres esprits libres : maintenant, au midi de notre vie, nous comprenons enfin quelles préparations, quels détours, épreuves, essais, déguisements étaient nécessaires au problème avant qu'il osat se dresser devant nous, et comment nous devions d'abord éprouver dans notre âme et notre corps les heurs et malheurs les plus multiples et les plus contradictoires, en aventuriers, en circumnavi gateurs de ce monde intérieur qui s'appelle l'homme, en arpenteurs de tout degré plus haut et relativement supérieur qui s'appelle également l'homme» -poussant dans toutes les directions, presque sans peur, ne faisant fi de rien, ne perdant rien, goûtant à tout, purifiant toutes choses et pour ainsi dire les passant toutes au crible pour en ôter l'accidentel-jusqu'à ce qu'enfin nous eussions le droit de dire, nous autres esprits libres : Voici un problème nouveau! Voici une longue échelle, dont nous avons nous-mêmes occupé et gravi les échelons, que nous-mêmes avons été à quelque moment! Voici un Plus haut, un Plus profond, un Au-dessous de nous, une gradation de longueur immense, une hiérarchie que nous voyons : voici -notre- problème."


Et voilà ce que j'écrivais ensuite :

En fait la solitude dont parle Nietzsche, c'est ça en fait.
Quant à un moment donné, dans la vie,on arrive à un niveau de compréhension de nous même,de compréhension du monde qui nous entoure,et de notre rapport avec ce monde.
Que ce soit au niveau sociale, politique, ou peu importe.
La vie quoi,en général,mais surtout, à notre vie, à nous, à notre "moi".
Arrive donc un moment où l'on se dit "wahou, c'est simple en fait!"
C'est simple oui.
Tout ne dépend que de nous,tout.
Nos envies,nos désirs,plaisirs,joies,nos peines.
Tout, nous pouvons tout ressentir,et nous comprenons que toute notre vie ne dépend que de nous.
Alors nous dépassons le stade de la tristesse ou de la joie, nous arrivons à un autre stade,qui est au delà,et que je ne saurais pas nommer.
La béatitude peut être, oui,la béatitude.
Nous vivons enfin entièrement et pleinement,quoi qu'il arrive.
Nous ne craignons plus la mort non plus, car nous savons qu'elle viendra un jour.
Alors,la,tu vis,tu goutes à chaque instant,et tu n'as besoin de rien d'autre.
Mais par contre,tu essayes de transmettre ça,tu ne peux pas garder tout ça pour toi.
Ben oui,il faut bien en faire profiter tes proches.
Et c'est la que le bas blesse, c'est la qu'est le revers de la médaille.
Tu ne peux pas transmettre tout ça, parce que tout ça est arrivé à toi, par un chemin bien précis,qui n'appartient qu'à toi.
Et tes proches,les mots que tu leur donne, ça ne leur fait pas le même effet que tout le chemin que tu as parcouru.Alors ça ne marche pas,tu ne peux pas transmettre tout ça.
Alors au début,et même après, c'est dur à encaisser.
D'un côté, tu vie dans la béatitude, mais de l'autre,tu ne peux pas la transmettre.
C'est ça la solitude dont parle Nietzsche.
Il faut savoir aller au delà, profiter de ce que l'on a compris, aimer la vie,aimer nos proches,tout en sachant qu'ils ne peuvent pas comprendre notre sérénité.
C'est ça le défi de la vie,la comprendre, tout en se rendant compte qu'en la comprennant, on peut ressentir une certaine solitude, qu'il faut savoir dépasser.
Alors c'est simple oui,si l'on s'en donne les moyens,si l'on s'y tient,et si l'on y croit.

Et donczje conclu ici qu'il n'y aura finalement pas de tome III,parce que bon,la boucle se boucle ici.🙂

OOOle 05 juin 2023 à 07:33  •   98792

J'ai pas le temps de tout lire. @zozotte : y'a des trucs importants dans ce que tu dis mais mon cerveau me dit de tout reprendre pour le comprendre. Je ne comprends pas où tu as mal et j'ai pas le temps de comprendre, et ça me fait iech. Dans 10 j, je retrouve mon vide habituel. Moi, je révais d'un tome 3...
Mais viteuf : ce we un petit livre mis à plat sur le bord d'une bibliothèque m'a appelée. Il était surement sorti du rayon pour prendre l'air et il m'a dit : emmène moi. Alors je l'ai pris. C'est çui de Stefan zweig sur Nietzsche !

Yalom aussi a écrit un bouquin sur lui, mais je n'ai pas retenu grand chose à part qu'il souffrait d'horribles migraines. @paradox pourra peut-être en dire plus.
Le premier livre d'un philosophe que j'ai lu était le Zarathoustra. Mais j'étais jeune et n'avais aucune culture et personne à qui en parler. J'y suis revenue 20 ans plus tard et j'ai un peu cherché qui était le vrai Zarathrousta qu'il faisait parler, et ça m'a conduit vers des espaces insoupçonnés très éloignés du souvenir de l'oeuvre de Nietzsche que j'avais.
Et puis, y'a Lou, cette femme qui m'a un temps fascinée... Et puis... Et puis... Purée mais vous n' avez pas idée de ce que ce philosophe m'a ouvert comme horizons... Par contre je suis incapable de parler de sa pensée. Mon cerveau n'est pas du tout rodé pour ce genre d'exercice donc il me tardait de pouvoir prendre le temps de lire ce que tu pourrais nous en dire.

Hemera11le 05 juin 2023 à 07:45  •   98793

j'aimerais bien vous rejoindre sur ce fil, mais je n'y arrive décidément pas, manque de temps et de disponibilité... j'ai en attente sur mon pc un début de participation mais depuis le fil a de nouveau changé !! 😄 😄
j'ai lu en diagonale, @gilde (j'ose, alors qu'à priori vous avez quitté le fil et en espérant ne pas être ainsi trop maladroite, voire pire ! ), @sandcoeur, @zozotte,
je vous joins, un extrait, puis un texte (de bibi)

" "Tout ce qui ne me tue pas me rend plus fort". C'était une connerie. Du moins dans son acceptation banale et contemporaine. Au quotidien, la souffrance n'endurcit pas . Elle use. Fragilise. Affaiblit. L'âme humaine n'est pas un cuir qui se tanne avec les épreuves. C'est une membrane sensible, vibrante, délicate. En cas de choc, elle reste meurtrie, marquée, hantée. " Jean Christophe Grangé, le passager.
Les épreuves de vies sont inéluctables, la vie est faite d'épreuves et oui, ces épreuves, lorsqu'elles sont traversées avec succès, contribuent à nous renforcer. Celui qui contacte son ombre, qui va rencontrer le fond de l'abîme, quand il en ressortira, sera enrichi de son expérience...Il aura ainsi puisé et découvert des ressources supplémentaires en lui et en dehors de lui.
Mais il sera aussi blessé, meurtri, parfois à jamais...Car parfois les épreuves détruisent, anéantissent. Il y'a ceux qui ne s'en relèvent pas. Il y'a les meurtres psychiques.
Les cicatrices psychiques ne sont parfois jamais guéries, sont parfois prêtes à se rouvrir pendant des décennies. Les cicatrices psychiques les plus profondes vont affleurer l'âme ou la meurtrir...
(....)
Les épreuves SONT. Elles font partie de la vie...Sont-elles une nécessité ? Avons-nous besoin de ces épreuves pour grandir, pour se construire ? peut-être que cela fait partie du chemin nécessaire à l'homme...peut-être, je ne sais pas....
Nous pouvons choisir de les adoucir. Le lien à soi, à l'autre, notre lien d'amour nous permet de les rendre moins douloureuses. Faire en sorte qu'aux épreuves ne s'ajoutent pas l'exclusion et l'isolement.
Nous pouvons accompagner les éprouvés, et nous accompagner.
(...)
Quand nous aurons conscience que les épreuves sont aussi des blessures de l'âme, et que nous sommes aussi sur cette terre pour servir notre essence divine, pour en prendre soin, pour avoir un respect sacré de notre humanité, quand nous aurons conscience que nous sommes nées pour l'amour, alors peut être cette conscience nous permettra de nous engager dans un positionnement de vie différent.
Il est aussi courant de penser que les épreuves de vies sont une bonne chose, qu'elles renforcent la personnalité. Peut-être aussi que cela est moins engageant, nous pouvons ainsi laisser faire...alors qu'être présent auprès de celui qui souffre, c'est aussi engager son empathie, prendre le risque de souffrir, prendre le risque de son impuissance, prendre le risque de vibrer avec, pour l'autre, pour soi. Prendre le risque d'aimer...
(...)Alors oui, les épreuves de vies sont inéluctables, et nous pouvons souhaiter qu'elles nous rendent plus forts, mais surtout souhaitons que tout un chacun fasse tout ce qui est en son pouvoir pour les adoucir et les rendre traversables..."

Sur l'enfant, @Marvina un peu de Jung ? si j'ai le temps d'une parenthèse, je m'y pose....

Surderienle 05 juin 2023 à 08:05  •   98794

.

" Puisses-tu toujours garder les illusions de ton enfance."

😉

paradoxle 05 juin 2023 à 11:13  •   98804

@OOO Yalom a écrit Et Nietzsche a pleuré. C'est un roman, une rencontre fictive entre Brauer, le professeur de médecine de Freud, et Nietzsche. Nietzsche ne va pas bien du tout, dépression sévère, migraines et autres. Il est en couple platonique avec Lou Salomé qui va voir Brauer pour qu'il l'aide à aller mieux. Mais Nietzsche ne veut pas d'aide, par fierté. Alors Salomé et Brauer mettent au point une stratégie : elle va dire a Nietzsche que Brauer ne va pas bien et qu'il aimerait qu'il aide. Ils inversent donc les rôles. Brauer soignera le corps de Nietzsche tandis que Nietzshe soignera l'esprit de Brauer. S'en suit une discussion de plusieurs semaines (ou mois je sais plus). Et c'est de la tuerie.
Il existe un film tiré de ce roman. Il est en entier sur youtube en anglais ou en allemand non-sous-titré malheureusement. J'avoue que je ne sais pas trop ce qu'il vaut par rapport au bouquin.
La bande annonce en français :
voir la vidéo

Hemera11le 05 juin 2023 à 12:46  •   98814

@zozotte, je t'ai lu et je vais relire, car cela était dense, mais voici ce que m'ont évoqué tes mots, en libre pensée, et sans meme me relire....
Quel est le chemin qui mène à Soi ? qui nous permette d'advenir à nous-mêmes, libéré de tout ce qui nous a conditionné, formaté, pour faire "juste l'experience" d'être pleinement Soi... je dis "juste" car j'ai la sensation dans ces moments là d'une simplicité, d'une évidence , être débarrassé du superflu, vivre l'essentiel, et cette essence oh combien difficile à exprimer en mots, car il y'a là de l'indicible, comme toute expérience qui nous amène au-delà de notre petit soi pour atteindre le grand soi....
alors oui, on peut se référer à cette notion d'êtres libres, on peut aussi parler de l'enfant en nous, enfant divin de Jung, car parmis tous les archétypes de l'enfant, tous ne sont pas ceux-ci, revenir à l'essence, à l'essentiel, force vitale pure, mais aussi dans un alignement avec la vie, alignement avec soi, avec l'autre, avec l'univers (uni-vers)... Mais aussi Jung, plonger dans le chemin de l'individuation, avec ou sans (souvent avec ! ) la nuit noire de l'âme, celle qui nous fait aller au-dela de nous (encore), toujours plus loin dans les ténèbres, dans l'ombre (qui est donc non eclairé et parfois sombre, mais parfois aussi lumineuse), éclairé ce qui est voilé, caché, et ensuite laisser l'alchimie se faire, le processus de transformation advenir, la conjonction du jour et de la nuit, dont va naître un nouveau jour, fondamentalement différent...
Nous sommes ainsi profondément transformés....touchons-nous ainsi au transpersonnel, ce qui va au delà de nous, à notre nature divine....
et pourtant humains, incarnés, petits êtres malgré tout...
mais peut être notre imperfection, se perdre dans le chemin, c'est aussi notre garantie de ne pas être happé par la croyance que nous ne serions que divin, au dessus de tout le monde, petit rappel à notre égo de ne pas se croire au dessus, de ne pas tomber dans le piège d'une spiritualité égotique, oh combien rencontrés aujourd'hui....

zozottele 05 juin 2023 à 13:21  •   98819

@OOO,tu rêves d'un tome III,tu sais il seras sûrement mieux avec tes propres mots pour guérir tes propres maux.
Nous pouvons choisir d'être tristes ou joyeux.
Et que l'on ne me croit pas, voilà ce qui me blesse.Je n'en veut à personne non non non loin de la,je ne me croirait pas moi même si je m'entendait de mon passé !🙂
Mais c'est donc à moi d'arrêter d'essayer d'expliquer que c'est possible,de connaître une béatitude de son vivant.
Et c'est aussi à chacun de prendre son chemin, avec ses expériences ses ressentis,et ses choix.
Voila la seule voix.
Un exemple du philosophe Alain que je découvre juste.
Je ne sais plus la phrase au mot près,mais je vais essayer de retranscrire ici l'essentiel.
Craindre des malheurs, c'est les revivre à l'infini.Que se soit au futur ou au passé.
Penser ou craindre des malheurs c'est vivre dans le malheur.
Craindre c'est douter, et c'est imaginer des troubles que nous ne vivons pas encore,ou que nous ne vivons plus.
Regardez par exemple les morts d'un paquebot qui s'est noyé.
Ils sont morts,ils ne souffrent plus.
Ils ont sûrement souffert le temps du naufrage,et encore en ont ils eu le temps ?
Nous ne le saurons jamais.
Ils étaient en croisières, heureux,et ils ne sont plus,ils sont comme guéris.
C'est quand nous sommes vivants que nous choisissons d'être heureux ou triste.
Pas avant et pas après,mais bien pendant.
@Hemera11 merci pour ton message et ta présence ici.
Je n'ai pas lu Jung, mais je constate une chose que j'avais déjà constaté,que tous les philosophes et toutes les philosophes cherchent à aller au même but.
Tu dis d'ailleurs Hemera "c'est aussi notre garantie de ne pas être happé par la croyance que nous ne serions que divin, au dessus de tout le monde, petit rappel à notre égo de ne pas se croire au dessus, de ne pas tomber dans le piège d'une spiritualité égotique, oh combinaison rencontré aujourd'hui."

Tu sais j'ai dis plus haut que c'est l' humilité qui vous retenait encore, parce qu'elle m'a retenu longtemps moi
Mais la je crois que la c'est l'ego qui te retiens dans ce que tu dis.
Ça revient un peu au même peut être, mais c'est important de le signaler.
Dans un autre fil je parle de faire exploser son égo, c'est à méditer.
Parce que je ne suis pas au dessus,ni même en dessous.
Car au dessus ou au dessous c'est la même, peu importe.
Je suis ce que je suis, à mon niveau qui n'engage que moi, qu'il soit haut ou bas ne me fait ni chaud ni froid, juste peut être rire, c'est déjà ça.
Peut importe l'ego, peut importe d'être en dessous ou au dessus,ce qui compte c'est d'être heureux avec les gens que j'aime.
Le reste,ma foi, n'a aucune importance.
Et c'est pareil pour être divin ou pas, c'est la même,peu importe au final ce n'est qu'apparence et avis subjectif, alors ça ne compte pas,ou plus.

Hemera11le 05 juin 2023 à 17:26  •   98844

Merci @zozotte

je comprends bien et aussi je partage ton propos, je me suis souvent demandée si craindre sa lumière n'était pas aussi une forme de présomption, un égo qui se manifesterait par un excès d'humilité, comme en négatif, ou pour mieux se tromper lui-même...
Donc l'hypothèse reste en reflexion, parfois retenue, au gré de mes pérégrinations mentales...
Autre hypothèse me concernant, celle de la peur, celle qu'un jour mes certitudes ne me permettent plus de rencontrer l'autre dans sa singularité, que ma propre voie devienne une barrière à l'accueil de l'autre, tel qu'il est, où qu'il soit sur son chemin...
Mais souvent, pas tout le temps, toutes ces considérations n'ont plus lieu d'être je suis et l'autre est, dans la grâce de l'instant, juste dans ce qui est...
et comme je ne suis pas à un paradoxe près, le texte de Nelson Mandela "notre peur la plus profonde" -que je ne mets pas içi, car il a peut-être été cité plus haut dans le fil-, me guide...

zozottele 05 juin 2023 à 18:17  •   98851

@Hemera11

citation :
je me suis souvent demandée si craindre sa lumière n'était pas aussi une forme de présomption, un égo qui se manifesterait par un excès d'humilité, comme en négatif, ou pour mieux se tromper lui-même...


C'est exactement ça.👍
Et d'ailleurs

citation :
celle de la peur, celle qu'un jour mes certitudes ne me permettent plus de rencontrer l'autre dans sa singularité, que ma propre voie devienne une barrière à l'accueil de l'autre, tel qu'il est, où qu'il soit sur son chemin...


C'est tout le contraire,tes barrières s'ouvrent en grandes,et c'est même plutôt l'autre qui ne va pas croire qu'une barrière puisse être autant ouverte.😄
Finalement Hemera il ne te manques juste que quelques petits détails tu vois, comme une peur qui te retiens.Et la peur c'est comme penser à un malheur, ça nous retient.
Tes peurs sont belles, mais tu verras par toi même qu'elles sont fausses.🙂

Sandcoeurle 05 juin 2023 à 19:10  •   98855

@Hemera11 comme je te rejoins dans tes propos , je dis souvent que je préfère l'ombre à la lumière , cette peur de la lumière comme Icare qui voulu aller trop prêt du soleil et s est brûlé les ailes . Comme si cette mise en lumière me rendrait imbue de ma personne , hautaine et égoïste , même si je sais que ce n est pas le cas ...Enfin je ne crois pas ... en fait je ne sais pas .

citation :
Peut importe l'ego, peut importe d'être en dessous ou au dessus,ce qui compte c'est d'être heureux avec les gens que j'aime.Le reste,ma foi, n'a aucune importance.


@zozotte mon chemin a été que ceux qui m'entourent soient heureux , se sentent bien mais je me suis aperçue que j' avais oublié quelqu'un ... Moi et aujourd'hui je m'aperçois que ce que je sais faire pour le bien des autres je ne sais pas le faire pour moi ....Mais un jour j y arriverai !

OOOle 05 juin 2023 à 20:08  •   98861

@zozotte,
Ben, j'avais juste envie du tome 3 pour que tu me fasses découvrir Nietzsche comme tu l'asfait avec Sartre. Les mots des philosophes ne m'ont jamais vraiment aidée pour soigner mes maux, découvrir de nouvelles pensées ne me guérit pas. Mais ça m'ouvre l'esprit et le champ des possibles pour mes choix futurs. Mais si t'as pas l'envie de le faire, cpograve.

zozottele 05 juin 2023 à 23:24  •   98876

@sandcoeur,ta lumière doit être ta force,et rien d'autre.
Il n'y a rien d'égoïste ni d'imbue de ta personne,cette lumière fait partie de toi,et l'accepter, c'est t'accepter,toi.
Et tu ne peux pas t'y brûler les ailes,elle est en toi,ce n'est donc pas comme Icare.
@OOO ce n'est pas que je n'ai pas envi en fait, c'est qu'il me faut passer le relais,je ne peux pas passer ma vie à dire aux autres que c'est possible,car c'est aussi aux autres de comprendre que ça l'est.
C'est peut être bête dis comme ça,mais ça ne l'est pas tant que ça.
Et pour être franc, beaucoup d'autres que moi l'on compris avant moi,et ne sont plus là aujourd'hui,ou alors passent juste en coup de vent par si par la.
Pourquoi ?
Parce qu'ils ont aussi compris avant moi qu'on pouvait se faire du mal tout seul à essayer de transmettre ça.
Et moi j'ai envi de continuer à prendre du plaisir ici, sans trop me casser les dents non plus.
Je suis gourmand quoi,je veux tout.
Alors faut que je me modère un peu quand même !
Mais pour Nietzsche oui très grand bonhomme.
Tu sais il met toutes les valeurs à l'envers,les renversent toutes,et ça fait du bien de le lire et de le comprendre.
Mais je ne suis pas le seul à pouvoir en parler ici, n'est ce pas @paradox?
Bah sinon il te faut le lire OOO, mais j'en parle aussi dans le tome I tu sais.
Allez à bientôt tous,et mettez donc votre grande humilité et votre petit égo de côté d'accord ?
Et laissez enfin place à votre belle lumière !

Sandcoeurle 05 juin 2023 à 23:31  •   98877

@zozotte je te comprends il y a un temps pour tout ....En tout cas merci !

zozottele 04 août 2023 à 13:36  •   101388

Hey,je me permets de remonter ce fil, pour dire des trucs qui vont peut être aller à l'encontre de ce que je disait plus haut et sur d'autres fils,mais tant pis,la vie n'est elle pas faîte de contradictions ?
Je vais débrancher un peu le forum, mais pour y revenir peut être encore plus bavard,et le faire,ce Tome III. (Ceux qui ont lus ce fil comprendront.)
Parce que j'ai trop de choses à vouloir partager encore, trop de choses à dire,et il faut mettre ça en ordre dans ma tête sinon ça sort dans tous les sens n'importe comment !
Enfin c'est peut être surtout pour moi, ça me fera plaisir de le partager ce Tome III, l'égoïsme n'est jamais loin n'est ce pas ?
Allez bon mois d'août à toutes et tous, attention aux coups de soleil quand même, et sûrement en septembre !

Marvinale 04 août 2023 à 13:42  •   101389

Hasta la vista!je serai sur le 3! Bonnes vacances 😀


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